Résumé des caractéristiques du médicament - GASTROGRAFINE

Langue

- Français

GASTROGRAFINE

GASTROGRAFINE - Sel mixte de sodium et de méglumine de l'acide diatrizoïque édulcoré, aromatisé, et rendu plus adhérent.

Le médicament GASTROGRAFINE appartient au groupe appelés Produits de contraste

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V08A Produits de contraste iodés

Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

BAYER HEALTHCARE (FRANCE) - Gastrografine solution pour administration par voie orale ou rectale 10,000 g+66,000 g , 1997-11-17


Gastrografine 370 mg d'iode/ml

solution pour administration par voie orale ou rectale 10,000 g+66,000 g

BAYER HEALTHCARE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution pour administration par voie orale ou rectale : 10,000 g+66,000 g

Dosage

Ne pas administrer par voie intraveineuse.
Posologie
La dose requise dépend du type d'examen et de l'âge du patient.
Voie orale
En radiologie conventionnelle
Adultes et enfants à partir de 10 ans
Personnes âgées et cachectiques
Enfants jusqu'à l'âge de 10 ans
Nouveau-nés, Nourrissons et enfants en bas âge
Radio de l'estomac :
60 ml de solution non diluée
60 à 100 ml
Dilués avec de l'eau dans la proportion 1/1
15 à 30 ml
Peuvent être dilués avec de l'eau dans la proportion 1/2
15 à 30 ml
Dilués avec de l'eau dans la proportion 1/3
Transit gastro-intestinal :
100 ml maximum de solution non diluée
Examen tomodensitométrique
500 à 1500 ml d'une solution à environ 3 % de GASTROGRAFINE (Ex : 30 ml de GASTROGRAFINE/1000 ml d'eau)
Voie rectale
En radiologie conventionnelle
Adultes
Enfant de plus de 5 ans
Enfant jusqu'à l'âge de 5 ans
Jusqu'à 500 ml de GASTROGRAFINE dilués
Dilution avec de l'eau dans la proportion de 1/3 à 1/4
Jusqu'à 500 ml de GASTROGRAFINE dilués
Dilution avec de l'eau dans la proportion de 1/4 à 1/5
Jusqu'à 500 ml de GASTROGRAFINE dilués
Dilution avec de l'eau dans la proportion de 1/5
Mode d'administration
Traitement de l'ileus méconial non-compliqué
Gastrografine peut être administré par voie rectale dans le traitement non-chirurgical de l'iléus méconial non compliqué. En raison de la pression osmotique élevée du produit de contraste, le tissu environnant est forcé de libérer une quantité importante de liquide qui s'écoule dans l'intestin et dissout le méconium épaissi.
Pour le traitement de l'ileus méconial chez le nouveau-né, de petits volumes de Gastrografine solution diluée dans la proportion 1/3 ou plus sont administrés sous contrôle fluoroscopique.

Indications

Exploration radiologique du tube digestif de façon conventionnelle (radiographie gastroduodénale et colique) ou tomodensitomètrie.

Traitement de l'ileus méconial.

Pharmacodynamique

Sel mixte de sodium et de méglumine de l'acide diatrizoïque édulcoré, aromatisé, et rendu plus adhérent.

Pharmacocinétique

Elimination fécale. Absence d'absorption intestinale à l'état normal. Absorption totale et rapide avec élimination rénale après passage dans la cavité péritonéale en cas de perforation.

Effets indésirables

La fréquence des effets indésirables est définie comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1000, <1/100) ; rare (≥1/10000, <1/1000) ; très rare (<1/10000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Réactions anaphylactoïdes et d'hypersensibilité

Les réactions d'hypersensibilité, incluant les réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, pouvant aller jusqu'au décès regroupent l'un ou plusieurs des effets suivants :

Cutanéo-muqueux :

immédiates : fréquemment prurit, érythème, urticaire localisé ou étendu, rarement œdème de Quincke.

retardées : rarement eczéma, exanthème maculo papuleux, érythème polymorphe et exceptionnellement syndrome de Steven-Johnson ou syndrome de LyeII.

Respiratoires :

fréquemment crise d'éternuements, toux, sensation de gorge serrée, rarement dyspnée, bronchospasme, œdème laryngé, arrêt respiratoire.

Cardio-vasculaires :

Rarement hypotension, vertiges, malaise, tachycardie.

Autres manifestations :

Fréquemment nausées, vomissements, rarement douleurs abdominales.

Autres effets indésirables

Cardiovasculaires :

Malaise vagal.

Rarement collapsus cardiovasculaire de gravité variable pouvant survenir d'emblée, sans aucun signe annonciateur, ou compliquer les manifestations cardiovasculaires décrites ci-dessus.

Digestifs :

Fréquemment nausées, peu fréquemment vomissements et troubles transitoires du goût, rarement hypertrophie des parotides dans les jours qui suivent l'examen, hypersalivation.

Respiratoires :

Rarement œdème du poumon.

Rénaux :

Une augmentation transitoire de la créatininémie peut être observée mais l'insuffisance rénale aiguë anurique est rare.

Thyroïdiens .

Contre-indications

Antécédent de réaction immédiate majeure ou cutanée retardée à l'administration de Gastrografine.

Thyréotoxicose manifeste.

Gastrografine ne doit pas être administré non dilué chez des patients présentant un faible volume plasmatique, par exemple chez des nouveau-nés, des nourrissons, des enfants ou des patients déshydratés car les complications hypovolémiques peuvent s'avérer particulièrement sévères chez ces patients.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Embryotoxicité:

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène.

En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

Foetotoxicité :

La surcharge iodée ponctuelle consécutive à l'administration du produit à la mère peut entraîner une dysthyroïdie fœtale si l'examen a lieu après 14 semaines d'aménorrhée. Cependant, la réversibilité de cet effet et le bénéfice maternel attendu justifient de ne pas surseoir à l'administration ponctuelle d'un produit de contraste iodé dans le cas où l'indication de l'examen radiologique chez une femme enceinte est bien pesée.

Mutagénicité et fertilité :

Les études toxicologiques réalisées sur la fonction de reproduction n'ont pas montré d'effet sur la reproduction, la fertilité ou le développement fœtal et post natal.

Allaitement

Les produits de contraste iodés sont faiblement excrétés dans le lait maternel. Leur administration ponctuelle à la mère comporte donc un risque faible d'effets indésirables.

Pour le nourrisson il est préférable de suspendre l'allaitement maternel pendant 24 heures après l'administration du produit de contraste iodé.

Surdosage

En cas de très forte dose, la perte hydrique et électrolytique doit être compensée par une réhydratation appropriée.

Interactions avec d'autres médicaments

Médicaments

Metformine : chez le diabétique(cf. Radiopharmaceutiques

Les produits de contraste iodés perturbent pendant plusieurs semaines la capture de l'iode radioactif par le tissu thyroïdien pouvant entraîner d'une part un défaut de fixation dans la scintigraphie thyroïdienne et d'autre part une baisse d'efficacité du traitement par l'iode 131.

Lorsqu'une scintigraphie rénale réalisée par administration de radiopharmaceutique secrété par le tubule rénal est prévue, il est préférable de l'effectuer avant l'administration de produit de contraste iodé.

Béta-bloquants, substances vasoactives, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, antagonistes des récepteurs de l'angiotensine :

Ces médicaments entraînent une baisse de l'efficacité des mécanismes de compensation cardiovasculaire des troubles tensionnels : le médecin doit en être informé avant l'administration de Produit de Contraste Iodé et disposer des moyens de réanimation.

Diurétiques :

En raison du risque de déshydratation induit par les diurétiques, une réhydratation hydro‑électrolytique préalable est nécessaire pour limiter les risques d'insuffisance rénale aiguë.

Interleukine 2 :

Il existe un risque de majoration de réaction aux produits de contraste en cas de traitement récent par l'interleukine 2 (voie intraveineuse) : éruption cutanée ou plus rarement hypotension, oligurie, voire insuffisance rénale.

Autres formes d'interactions

Des concentrations élevées de produit de contraste iodé dans le plasma et l'urine peuvent interférer avec les dosages in vitro de bilirubine, de protéines et de substances inorganiques (fer, cuivre, calcium et phosphate) ; il est recommandé de ne pas faire pratiquer ces dosages dans les 24 heures qui suivent l'examen.

Mises en garde et précautions

Mentions générales correspondant à l'ensemble des produits de contraste iodés

Quelles que soient la voie d'administration et la dose, un risque allergique existe.

a) l'administration per os ou par voie rectale entraîne normalement une diffusion systémique très limitée ; si la muqueuse digestive est normale, on ne retrouve alors dans l'urine qu'au plus 5 % de la dose administrée, le reste étant éliminé par les fécès. Par contre en cas d'altération de la muqueuse, l'absorption est augmentée ; elle est totale et rapide en cas de perforation avec passage dans la cavité péritonéale et le médicament est éliminé par voie urinaire. L'éventuelle survenue d'effets systémiques dose-dépendants est donc fonction de l'état de la muqueuse digestive.

b) Le mécanisme immuno-allergique est en revanche non dose-dépendant et toujours susceptible d'être observé, quelle que soit la voie d'administration.

Mises en garde

Tous les produits de contraste iodés peuvent être à l'origine de réactions mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elles peuvent être immédiates (moins de 60 minutes), ou retardées (jusqu'à 7 jours). Elles sont souvent imprévisibles. Le risque de réaction majeure implique d'avoir à disposition immédiate les moyens nécessaires à une réanimation d'urgence.

Plusieurs mécanismes ont été évoqués :

toxicité directe sur l'endothélium vasculaire et les protéines tissulaires ;

action pharmacologique modifiant la concentration de certains facteurs endogènes (histamine, fractions du complément, médiateurs de l'inflammation), plus fréquente avec les produits hyperosmolaires ;

allergie immédiate de type IgE dépendante au produit de contraste (anaphylaxie) ;

réactions allergiques de mécanisme cellulaire (réactions cutanées retardées).

Les patients ayant déjà présentés une réaction lors d'une précédente administration d'un produit de contraste iodé ont un risque augmenté de nouvelle réaction en cas de réadministration du même, ou éventuellement d'un autre Produit de Contraste Iodé et sont donc considérés comme sujets à risque.

Produits de contraste iodés et thyroïde (voir aussi Dysthyroïdie.)

Il convient de s'assurer avant l'administration de produits de contraste iodés que le patient ne va pas bénéficier d'une exploration scintigraphique ou biologique de la thyroïde ou d'une administration d'iode radioactif à visée thérapeutique.

En effet, l'administration, quelle qu'en soit la voie, de produits de contraste iodés perturbe les dosages hormonaux et la fixation d'iode par la thyroïde ou les métastases de cancer thyroïdien jusqu'à la normalisation de l'iodurie.

Précautions d'emploi

Intolérance au produit de contraste iodé

Avant l'examen :

identifier les sujets à risque par un interrogatoire précis sur les antécédents.

Les corticostéroïdes et les antihistaminiques H1 ont été proposés comme prémédication chez les patients présentant le plus grand risque de réaction d'intolérance (intolérants connus à un Produit de Contraste Iodé). Ils n'empêchent cependant pas la survenue d'un choc anaphylactique grave ou mortel.

Pendant la durée de l'examen il convient d'assurer :

une surveillance médicale.

le maintien d'une voie d'abord veineuse.

Après l'examen :

Après l'administration d'un produit de contraste, le patient doit rester en observation au moins 30 minutes, car la majorité des effets indésirables graves surviennent dans ce délai.

Le patient doit être prévenu de la possibilité de réactions retardées (jusqu'à 7 jours)

Insuffisance rénale

Les produits de contraste iodés peuvent provoquer une altération transitoire de la fonction rénale ou aggraver une insuffisance rénale pré-existante. Les mesures préventives sont les suivantes :

Identifier les patients à risque : patients déshydratés, insuffisants rénaux, diabétiques, insuffisants cardiaques sévères, atteints d'une gammapathie monoclonale (myélome multiple, maladie de Waldenström), sujets ayant des antécédents d'insuffisance rénale après administration de produits de contraste iodés, enfants de moins d'un an, sujets âgés athéromateux.

Hydrater par un apport hydrosodé approprié le cas échéant.

Eviter d'associer des médicaments néphrotoxiques (si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale. Les médicaments concernés sont notamment les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, la pentamidine, le foscarnet, certains antiviraux (aciclovir, ganciclovir, valaciclovir, adéfovir, cidofovir, ténofovir), la vancomycine, l'amphotéricine B, les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus, l'ifosfamide).

Respecter un intervalle d'au moins 48 heures entre deux explorations radiologiques avec administration de produit de contraste, ou différer tout nouvel examen jusqu'à la restauration de la fonction rénale initiale.

Prévenir une acidose lactique chez le diabétique traité par la metformine en se fondant sur la créatininémie. Fonction rénale normale : l'administration de metformine est arrêtée dès l'administration du produit de contraste pour une période d'au moins 48 heures ou jusqu'au retour d'une fonction rénale normale. Fonction rénale anormale : la metformine est contre-indiquée. En urgence : si l'examen s'impose, des précautions doivent être mises en place : arrêt de la metformine, hydratation, suivi de la fonction rénale et recherche des signes d'acidose lactique.

Les patients hémodialysés peuvent recevoir des produits de contraste iodés, car ces derniers sont dialysables. Il convient de prendre l'avis préalable du service d'hémodialyse.

Insuffisance hépatique

Une attention particulière est nécessaire lorsqu'une insuffisance hépatique s'ajoute à une insuffisance rénale chez un patient, situation qui majore le risque de rétention du produit de contraste.

Asthme

L'équilibration de l'asthme est recommandée avant administration d'un Produit de Contraste Iodé.

Une attention particulière est nécessaire en cas de crise d'asthme déclarée dans les 8 jours avant l'examen, en raison du risque accru de survenue d'un bronchospasme.

Dysthyroïdie

A la suite de l'administration d'un produit de contraste iodé, en particulier chez les patients porteurs de goitre ou ayant des antécédents de dysthyroïdie, il existe un risque, soit de poussée d'hyperthyroïdie, soit d'induction d'une hypothyroïdie. Il existe également un risque d'hypothyroïdie chez le nouveau-né qui a reçu, ou dont la mère a reçu, un produit de contraste iodé.

Maladies cardiovasculaires sévères

En cas d'insuffisance cardiaque avérée ou débutante, de coronaropathie, d'hypertension artérielle pulmonaire, ou de valvulopathie, les risques d'œdème pulmonaire, d'ischémie myocardique et de troubles du rythme, de troubles hémodynamiques sévères sont augmentés après l'administration du Produit de Contraste Iodé.

Myasthénie

L'administration de produit de contraste peut aggraver les symptômes de myasthénie.

Majoration des effets secondaires

Les manifestations des effets indésirables liés à l'administration de produit de contraste iodés peuvent être majorées par les états prononcés d'excitation, l'anxiété et la douleur. Une prise en charge adaptée peut s'avérer nécessaire pouvant aller jusqu'à la sédation.

Mises en garde et précautions d'emploi propres à certaines voies d'administration avec diffusion systémique notable

Spécialités administrables per os ou par voie intra-rectale

Contre-indication:

En cas de suspicion de fistule œsobronchique ou de risque de fausse route, les produits de contraste monomères ioniques hyper-osmolaires sont contre indiqués en raison du risque de survenue d'un œdème intra-alvéolaire.

Mises en garde :

Si la muqueuse digestive est normale, la diffusion systémique du produit de contraste iodé est en principe trop faible pour provoquer des effets systémiques dose dépendants. Il n'en est pas de même si la paroi digestive est lésée, et en cas de perforation, le risque d'effets indésirables est alors le même que celui d'une administration par voie générale.

Une faible diffusion systémique n'exclut pas la possibilité de survenue de réaction allergique. Ces réactions sont imprévisibles, mais plus fréquentes chez les patients qui ont présenté une sensibilité particulière lors d'un examen antérieur à l'aide un produit de contraste iodé.

Les explorations thyroïdiennes étant perturbées par les produits iodés, il convient de les réaliser avant l'exploration radiologique.

Précaution d'emploi :

L'apparition d'une diarrhée peut entraîner une déshydratation, notamment chez l'enfant et surtout le nourrisson. Il convient de veiller à la rééquilibration hydroélectrolytique chez le sujet déshydraté.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend GASTROGRAFINE