RIMSTAR - La rifampicine montre, in vitro et in vivo une action bactéricide sur Mycobacterium tuberculosis.
Le médicament RIMSTAR appartient au groupe appelés Associations de médicaments antituberculeux
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - J04AM06
SANDOZ (FRANCE) - Rimstar comprimé pelliculé 150 mg+75 mg+400 mg+275 mg , 2006-06-09
Rimstar
comprimé pelliculé 150 mg+75 mg+400 mg+275 mg
SANDOZ (FRANCE)
Traitement de la tuberculose pendant la phase initiale du schéma thérapeutique selon les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Il convient de tenir compte également des autres recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antituberculeux.
La rifampicine montre, in vitro et in vivo une action bactéricide sur Mycobacterium tuberculosis. Elle présente également une activité variable contre d'autres espèces atypiques de Mycobacterium.
In vivo, la rifampicine exerce son action bactéricide sur les micro-organismes non seulement extracellulaires mais aussi intracellulaires.
La rifampicine inhibe l'ARN-polymérase ADN-dépendante des souches bactériennes sensibles, sans affecter les systèmes enzymatiques de l'hôte.
L'isoniazide exerce une action bactéricide principalement sur les souches de Mycobacterium tuberculosis à croissance rapide. Son mécanisme d'action est probablement basé principalement sur l'inhibition de la synthèse de l'acide mycolique, un important constituant de la paroi cellulaire des mycobactéries.
Pyrazinamide : le mécanisme d'action exact n'est pas connu. Des études in vitro et in vivo ont démontré que le pyrazinamide est actif seulement à un pH légèrement acide (pH 5,5).
Ethambutol : son mécanisme d'action n'est pas totalement connu. Il diffuse à l'intérieur de la mycobactérie et semble inhiber sa multiplication en interférant avec la synthèse de l'ARN. Il est efficace seulement sur les mycobactéries en phase de multiplication active.
Activité antibactérienne
La rifampicine aux concentrations de 0,005 à 0,2 µg/mL inhibe la croissance de M. tuberculosis in vitro. La rifampicine augmente l'activité in vitro de la streptomycine et de l'isoniazide sur M. tuberculosis, mais pas celle de l'éthambutol.
L'isoniazide est bactériostatique pour les bactéries quiescentes mais il est bactéricide pour les micro-organismes en phase de multiplication active. La concentration minimale tuberculostatique est 0,025 à 0,05 µg/mL.
La CMI du pyrazinamide pour M. tuberculosis est de 12,5 à 20 μg/mL.
La CMI de l'éthambutol déterminée dans différents milieux liquides et solides pour M. tuberculosis est de 0,5 à 2 µg/mL. L'éthambutol n'exerce son activité antibactérienne qu'après au moins 24 heures et le degré d'inhibition peut être davantage attribué au temps d'exposition qu'à l'augmentation des concentrations dans le milieu.
Une fois la phase intensive initiale du traitement terminée, le traitement peut être continué par la prise quotidienne de l'association rifampicine-isoniazide.
Ce régime (phase intensive initiale suivie de traitement de phase d'entretien) est adapté aux cas de patients naïfs de tout traitement antituberculeux (nouveaux cas), en cas de rechute, en cas de traitement après interruption ou échec de traitement.
Les taux de résistance suivants ont été observés chez des patients naïfs en Europe de l'ouest et en Europe centrale (données issues du projet ECDC Surveillance de 2012).
Agent antituberculeux | résistance |
Isoniazide | 7,8 % (0 à 31,3 %) |
Rifampicine | 3,0 % (0 à 19,1 %) |
Isoniazide et Rifampicine (bacilles multirésistants) Ethambutol Pyrazinamide | 2,6 % (0 à 18,6 %) Pas de donnée fournie Pas de donnée fournie |
Tuberculose extrapulmonaire
Une chimiothérapie de courte durée est recommandée pour le traitement de la tuberculose extrapulmonaire par l'OMS, IUATLD (International Union Against Tuberculosis and Lung Disease) et plusieurs comités nationaux, bien qu'il n'y ait pas eu d'essais bien menés, dans la tuberculose extrapulmonaire comme dans la tuberculose pulmonaire.
Hypersensibilité aux rifamycines, à l'isoniazide, au pyrazinamide, au chlorhydrate d'éthambutol et/ou à l'un des excipients mentionnés à la section 6.1.
Antécédents d'hépatite d'origine médicamenteuse et maladies hépatiques aiguës quelle que soit l'origine.
Porphyrie.
Arthrite goutteuse aiguë.
Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (cf. Prise concomitante avec voriconazole et les inhibiteurs de la protéase, à l'exception du ritonavir quand il est administré à la dose habituelle de 600 mg deux fois par jourRifampicine
Signes et symptômes
Nausées, vomissements, douleurs abdominales, prurit, des céphalées et une léthargie croissante vont probablement se produire dans un court laps de temps après l'ingestion aiguë ; l'inconscience peut se produire quand il y a une maladie hépatique sévère. Des augmentations transitoires des enzymes et / ou de la bilirubine hépatiques peuvent se produire. Coloration brun-rouge ou orange de la peau, l'urine, la sueur, la salive, les larmes et les matières fécales se produira, et son intensité est proportionnelle à la quantité ingérée. Des dèmes facial ou périorbitaire ont également été rapportés chez des patients pédiatriques. Hypotension, tachycardie sinusale, des arythmies ventriculaires, des convulsions et un arrêt cardiaque ont été signalés dans certains cas mortels.
La dose létale ou toxique aiguë minimale n'est pas bien établie. Cependant, les surdoses non mortelles aiguës chez les adultes ont été rapportées avec des doses allant de 9 à 12 g de rifampicine. Des surdosages aigus mortels chez les adultes ont été rapportés avec des doses allant de 14 à 60 g. L'alcool ou des antécédents d'abus d'alcool a été impliqué dans certains des rapports mortels et non mortels.
Des surdoses non mortelles chez les patients pédiatriques âgés de 1 à 4 ans de 100 mg/kg pour une à deux doses ont été rapportés.
Traitement
Des mesures de soutien intensifs doivent être instituées et les symptômes individuels traités à mesure qu'ils surviennent. A partir du moment où des nausées et vomissements sont susceptibles d'être présents, un lavage gastrique est probablement préférable pour l'induction de vomissements. Après l'évacuation du contenu gastrique, l'emploi d'une suspension de charbon dans l'estomac peut aider à absorber tout médicament restant dans le tractus gastro-intestinal. Des antiémétiques peuvent être nécessaires pour contrôler les nausées et vomissements sévères. Une diurèse active (avec entrée et sortie mesurées) aidera à promouvoir l'excrétion du médicament. L'hémodialyse peut être utile chez certains patients.
Isoniazide
Toxicité
Sa toxicité est potentialisée par l'alcool. La dose létale est de 80 à 150 mg/kg de poids corporel. L'absorption de 5 g par un enfant de 15 ans a conduit à une intoxication mortelle. L'absorption de 900 mg par un enfant de 8 ans a entraîné une intoxication modérée. L'absorption de 2 à 3 g par un enfant de 3 ans a conduit à une intoxication sévère. L'absorption de 3 g par un enfant de 15 ans et de 5 à 7,5 g par un adulte, a conduit à une intoxication extrêmement sévère.
Symptômes
Les symptômes caractéristiques sont des convulsions et une acidose métabolique, une cétonurie, une hyperglycémie. Peuvent également survenir : myoclonie périorbitaire, sensations vertigineuses, acouphènes, tremblements, hyperréflexie, paresthésies, hallucinations, troubles de la conscience ; dépression respiratoire, apnée, tachycardie, arythmie, hypotension, nausée, vomissement, fièvre, rhabdomyolyse, CIVD, hyperglycémie, hyperkaliémie, atteinte hépatique.
Des doses d'isoniazide supérieures à 10 mg/kg peuvent affecter le système nerveux, en provoquant par exemple des neuropathies périphériques qui diminuent par conséquent les capacités du patient à conduire et à utiliser des machines.
Traitement
En l'absence de contre-indication, lavage gastrique (si le patient ne convulse pas), avec administration de charbon. Des prélèvements sanguins doivent être réalisés pour la détermination immédiate des : gaz du sang, électrolytes, azote uréique sérique, glycémie, etc. En cas de convulsions et d'acidose métabolique, la pyridoxine est administrée à la dose de 1 g par gramme d'isoniazide. En cas de convulsions et de doses absorbées pas connues, 5 g de pyridoxine sont administrés par voie IV. En l'absence de convulsions, 2 à 3 g de pyridoxine sont administrés par voie IV de manière préventive. La pyridoxine doit être diluée pour réduire les problèmes d'irritation vasculaire et est administrée sur une durée de 30 minutes en utilisant une seringue électrique. La dose est répétée si nécessaire. Le diazépam potentialise l'action de la pyridoxine.
A forte dose, le diazépam peut également être utilisé pour combattre les convulsions en l'absence de pyridoxine. Dans les cas sévères : recours à l'assistance respiratoire, correction de l'acidose métabolique et des déséquilibres en électrolytes. Assurer une bonne diurèse. Dans le cas d'intoxication extrêmement sévère : hémodialyse ou hémoperfusion. Traitement symptomatique.
Pyrazinamide
Tests de la fonction hépatique anormaux, hyperuricémie.
Ethambutol
Anorexie, troubles gastro-intestinaux, fièvre, céphalée, sensations vertigineuses, confusion, hallucinations.
Effet des autres médicaments sur RIMSTAR
Les antiacides réduisent la biodisponibilité de la rifampicine, de l'isoniazide et d'éthambutol. Afin d'éviter cette interaction, RIMSTAR doit être pris au moins 1 heure avant la prise des antiacides. Les corticostéroïdes peuvent réduire les taux plasmatiques de l'isoniazide en augmentant son métabolisme et/ou sa clairance rénale.
Effet de RIMSTAR sur les autres médicaments
La rifampicine est le plus puissant inducteur du système cytochrome P450, en particulier sur deux sous-familles de cytochromes CYP3A et CYP2C, qui représentent plus de 80 % des isoenzymes du cytochrome P450. Ainsi, la rifampicine peut augmenter le métabolisme de nombreux médicaments administrés conjointement qui sont métabolisés partiellement ou totalement par ces deux sous-familles du cytochrome P450. La rifampicine est également un inducteur de l'UDP-glucuronyltransférase, une autre enzyme impliquée dans le métabolisme de nombreux médicaments. Cela peut conduire à des concentrations plasmatiques sub-thérapeutiques des médicaments administrés conjointement, avec une diminution voire une perte d'efficacité. L'isoniazide inhibe le métabolisme de certains médicaments entraînant l'augmentation de leurs concentrations plasmatiques.
De plus, certains médicaments peuvent être affectés de manière opposée par la rifampicine et l'isoniazide : par exemple, la phénytoïne, la warfarine et la théophylline. L'effet résultant n'est pas prévisible et peut changer au cours du temps.
Les médicaments éliminés par voie métabolique doivent être utilisés conjointement à RIMSTAR seulement si les taux plasmatiques ou la réponse clinique / les effets indésirables peuvent être surveillés, et si la posologie peut être adaptée de manière appropriée. Une surveillance doit être réalisée régulièrement pendant le traitement avec RIMSTAR et poursuivie pendant 2 à 3 semaines après l'arrêt du traitement.
Les effets d'induction enzymatique de la rifampicine atteignent leur maximum en 10 jours puis diminuent progressivement sur une période de 2 semaines ou plus après arrêt du traitement. Ceci est à prendre en compte si la posologie des autres médicaments est augmentée pendant le traitement par RIMSTAR.
L'effet de RIMSTAR sur les concentrations des autres médicaments administrés conjointement doit être évalué en prenant en compte les recommandations suivantes :
Interactions dues à la rifampicine :
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, est contre-indiquée : voriconazole et inhibiteurs de la protéase, à l'exception de ritonavir lorsqu'il est administré à la dose habituelle : 600 mg deux fois par jour .
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, n'est pas recommandée : néviparine, simvastatine, contraceptifs oraux, ritonavir (lors d'une administration à faibles doses, en rappel, une réduction importante de la concentration plasmatique peut survenir) .
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, demande une attention particulière par un contrôle de paramètres spécifiques ou par une surveillance clinique :
analgésiques (par exemple : méthadone, analgésiques narcotiques, morphine, etoricoxib, rofecoxib),
antiarythmiques (disopyramide, méxilétine, quinidine, propafénone, tocaïnide, lorcaïnide),
antibactériens (par exemple : chloramphénicol, clarithromycine, dapsone, doxycycline, fluoroquinolones, télithromycine, linézolide, acide p-aminosalicylique),
anticoagulants (par exemple : coumarines),
antidiabétiques,
antiépileptiques (par exemple : phénytoïne, tiagabine, carbamazépine),
antifongiques (par exemple : fluconazole, itraconazole, ketoconazole, voriconazole, terbinafine),
antipsychotiques (par exemple : halopéridol, clozapine, aripiprazole),
antiviraux (par exemple : saquinavir, indinavir, efavirenz, amprenavir, nilfinavir, atazanavir, lopinavir, névirapine, zidovudine),
anxiolytiques et hypnotiques (par exemple : diazépam, benzodiazépines, buspirone, zopiclone, zolpidem, zaleplon),
atovaquone,
barbiturates (par exemple : hexobarbital),
béta-bloquants (par exemple : bisoprolol, propranolol, métoprolol, carvédilol (en raison de son utilisation dans l'insuffisance cardiaque et sa faible marge thérapeutique dans cette indication)),
inhibiteurs de canaux calciques (par exemple diltiazem, nifédipine, vérapamil, nimodipine, isradipine, nicardipine, nisoldipine, amlodipine),
corticostéroïdes,
glycosides cardiaques (digitoxine, digoxine),
cimétidine,
clofibrate,
cytotoxiques (par exemple : imatinib, géfitinib, irinotécan),
diurétiques (par exemple : éplérénone),
strogènes, progestatifs,
fexofénadine,
hormones antagonistes (anti-oestrogènes par exemple : tamoxifène, torémifène, gestrinone),
agents immunosuppresseurs (par exemple : ciclosporine, sirolimus, tacrolimus, léflunomide, azathioprine),
losartan, imidapril, énalapril,
praziquantel,
quinine,
antagonistes sélectifs des récepteurs 5-HT3 (par exemple : ondansétron, tropisétron),
statines métabolisées par CYP 3A4 (par exemple : simvastatine),
fluvastatine,
contraceptifs hormonaux systémiques,
théophylline,
hormones thyroïdiennes (par exemple : lévothyroxine),
antidépresseurs tricycliques (par exemple : amitriptyline, nortriptyline).
Interactions dues à l'isoniazide :
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, demande une attention particulière par un contrôle de paramètres spécifiques ou par une surveillance clinique : anesthésiques halogénés volatiles, glucocorticoïdes, kétoconazole, phénytoïne, pyrazinamide, stavudine, carbamazépine, benzodiazépines, éthosuximide, théophylline.
Interactions dues au pyrazinamide :
L'utilisation des médicaments suivants, conjointement à RIMSTAR, demande une attention particulière par un contrôle de paramètres spécifiques ou par une surveillance clinique : probénécide, sulfinpyrazone.
La rifampicine peut réduire l'efficacité des contraceptifs oraux donc les patientes traitées avec RIMSTAR doivent utiliser une méthode contraceptive non-hormonale.
Les vaccins oraux contre la fièvre typhoïde peuvent être inactivés par la prise conjointe de ces antibiotiques.
La nourriture riche en tyramine ou histamine doit être évitée. L'isoniazide peut inhiber la monoamine oxydase et la diamine oxydase. La prise d'aliments contenant de la tyramine (par exemple, le fromage, le vin rouge) ou de l'histamine (par exemple, le thon) peut provoquer des maux de tête, des palpitations, des bouffées vasomotrices, etc.
La rifampicine peut retarder l'excrétion biliaire des produits de contraste utilisés dans l'examen radiographique de la vésicule biliaire.
Les méthodes microbiologiques utilisées dans la détermination des concentrations plasmatiques de l'acide folique et de la cyanocobalamine (vitamine B12) ne peuvent pas être utilisées au cours du traitement par la rifampicine en raison de sa compétitivité vis-à-vis de la bilirubine et de la BSP (brome sulfone phtaléine). Afin d'éviter de faux positifs, l'épreuve à la BSP doit être réalisée le matin avant la prise de la rifampicine.
Mises en garde
Lorsque le phénotype d'acétylation est connu, les patients présentant une capacité d'acétylation très rapide ou très lente doivent recevoir les quatre substances actives séparément afin de faciliter l'ajustement des doses d'isoniazide.
Le traitement par RIMSTAR doit être immédiatement interrompu en cas de survenue de réactions d'hypersensibilité aiguës et sévères, telles qu'une thrombocytopénie, un purpura, une anémie hémolytique, une dyspnée ou des crises asthmatiformes, un état de choc ou une insuffisance rénale. Il s'agit d'effets secondaires pouvant être provoqués par la rifampicine dans des cas exceptionnels. Les patients développant de telles réactions ne doivent jamais être de nouveau traités par la rifampicine.
Le traitement par RIMSTAR doit être interrompu si d'autres signes d'hypersensibilité apparaissent comme de la fièvre ou des réactions cutanées. Pour des raisons de sécurité, le traitement ne doit être ni poursuivi ni repris avec la rifampicine.
RIMSTAR doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des troubles de la vision. Des examens oculaires incluant l'acuité, la discrimination des couleurs et le champ visuel sont recommandés avant d'initier le traitement et de façon périodique au cours du traitement, en particulier si des doses élevées sont utilisées.
Les patients devront être interrogés à chaque visite au sujet de leur vue et avertis de la nécessité d'interrompre RIMSTAR en cas d'examen clinique révélant des troubles visuels.
En raison du risque de fausse route et de la présence de chlorhydrate d'éthambutol, RIMSTAR n'est pas recommandé chez l'enfant de moins de 8 ans. Les troubles visuels qui peuvent apparaître suite à l'utilisation de l'éthambutol et qui exigent l'interruption immédiate du traitement peuvent être difficiles à diagnostiquer chez le jeune enfant.
RIMSTAR n'est pas adapté au traitement des patients dont le poids corporel est inférieur à 30 kg.
Précautions d'emploi
Les précautions d'utilisation de RIMSTAR sont identiques à celles à prendre en compte pour l'utilisation de la rifampicine, de l'isoniazide, du pyrazinamide et de l'éthambutol administrés isolément.
Les patients doivent être informés de l'importance de ne pas interrompre le traitement.
Insuffisance hépatique, sous-alimentation, éthylisme
La rifampicine, l'isoniazide, le pyrazinamide et l'éthambutol sont métabolisés par le foie. Des taux élevés de transaminases, au-dessus de la limite supérieure de la normale, sont fréquemment atteints. Le dysfonctionnement hépatique qui peut survenir dans les premières semaines du traitement, disparaît en général spontanément, sans interruption du traitement, avec un retour à des taux normaux en transaminases, habituellement au cours du troisième mois de traitement.
Avec la rifampicine, malgré la fréquence de faibles augmentations des enzymes hépatiques, la survenue d'ictère ou de signes d'hépatite sont rares. Chez les patients recevant à la fois de l'isoniazide et de la rifampicine, des signes de cholestase avec une élévation du taux de phosphatases alcalines suggèrent que la rifampicine est en cause alors qu'une augmentation des transaminases peut être provoquée par l'isoniazide, la rifampicine, le pyrazinamide ou l'association des trois substances actives.
Les patients présentant une insuffisance hépatique doivent être traités avec précaution et sous surveillance médicale stricte.
Chez ces patients, une surveillance étroite de la fonction hépatique, en particulier des taux sériques des transaminases SGPT/ALAT (transaminase glutaminopyruvique) et SGOT/ASAT (transaminase glutamino-oxaloacétique), doit être réalisée avant le début du traitement et chaque semaine ou tous les 15 jours pendant le traitement. Si des signes de lésions hépatocellulaires apparaissent, le traitement par RIMSTAR doit être interrompu.
Une augmentation modérée des taux de bilirubine et /ou des transaminases ne constitue pas en soi, un motif d'interruption du traitement ; la décision doit plutôt être prise après avoir répété ces tests de la fonction hépatique, après avoir pris en compte l'évolution des taux et les avoir interprétés par rapport à l'état clinique du patient.
Il est recommandé d'interrompre le traitement par l'isoniazide en cas de survenue d'ictère ou de taux en transaminases 3 fois plus élevés par rapport à la limite supérieure de la normale. Le médicament en association fixe, RIMSTAR, doit être remplacé par la prise de médicaments contenant chaque substance active : la rifampicine, l'isoniazide, le pyrazinamide et le chlorhydrate d'éthambutol afin de faciliter le traitement dans ces circonstances cliniques.
Il est recommandé d'arrêter la rifampicine, le pyrazinamide et l'éthambutol si la fonction hépatique ne redevient pas normale ou si les transaminases dépassent de 5 fois la limite supérieure de la normale. Le médicament en association fixe, RIMSTAR, doit être remplacé par la prise de médicaments contenant chaque substance active séparément afin de faciliter le traitement dans ces circonstances cliniques.
L'utilisation de l'isoniazide doit être étroitement surveillée chez les patients présentant une maladie hépatique chronique. Des hépatites sévères et parfois mortelles dues à l'isoniazide peuvent survenir et se manifester même après plusieurs mois de traitement. L'hépatotoxicité liée au traitement par l'isoniazide (supposée induite par le métabolite diacétylhydrazine) est rare chez les patients jusqu'à l'âge de 20 ans, mais sa fréquence augmentant avec l'âge, elle touche jusqu'à 3 % des patients âgés de plus de 50 ans. L'incidence de l'hépatotoxicité sévère peut être minimisée par une surveillance étroite de la fonction hépatique. La survenue de symptômes annonciateurs de l'hépatite, comme de la fatigue, un affaiblissement, des malaises, de l'anorexie, des nausées ou des vomissements, doit être particulièrement surveillée. Si ces symptômes apparaissent ou si des signes d'atteinte hépatique sont détectés, le traitement doit être interrompu rapidement. Continuer le traitement par RIMSTAR chez ces patients peut conduire à une forme plus sévère de la lésion hépatique.
Chez les patients présentant une maladie hépatique chronique ou un éthylisme chronique ou chez les patients sous-alimentés, les bénéfices thérapeutiques du traitement par RIMSTAR doivent être évalués par rapport aux risques potentiels.
Si le traitement antituberculeux est jugé nécessaire, la posologie de la rifampicine, de l'isoniazide, du pyrazinamide et de l'éthambutol peut nécessiter une adaptation et RIMSTAR ne doit pas être utilisé chez ces patients ; l'adaptation posologique ne pouvant se faire que par l'administration de rifampicine, isoniazide, pyrazinamide et éthambutol séparément.
Pour les patients sous-alimentés ou les sujets âgés, un apport en pyridoxine (vitamine B6) peut être utile, car l'isoniazide à doses élevées peut provoquer une carence en pyridoxine (vitamine B6).
Insuffisance rénale
Dans l'insuffisance rénale sévère, l'élimination de l'isoniazide, du pyrazinamide et de l'éthambutol peut être retardée et conduire à une exposition systémique plus importante pouvant aboutir à une augmentation des effets indésirables. RIMSTAR doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine : 30 à 60 mL/min).
Goutte
Le pyrazinamide et l'éthambutol doivent être utilisé avec précaution chez les patients ayant des antécédents de goutte. Un contrôle régulier de l'uricémie doit être effectué. Le traitement par RIMSTAR doit être arrêté en cas d'arthrite goutteuse.
Hématologie
La numération de la formule sanguine doit être surveillée en cas de traitement prolongé et chez les patients présentant des troubles hépatiques. La rifampicine doit être arrêtée définitivement si une thrombocytopénie ou un purpura survient. Il est possible que le pyrazinamide induise un effet indésirable sur le temps de coagulation ou sur l'intégrité vasculaire, cela doit être pris en compte chez les patients souffrant d'hémoptysie.
Diabète
Chez les patients diabétiques recevant de l'isoniazide, il a été signalé une plus grande difficulté à contrôler le diabète.
Epilepsie
Les patients souffrant de troubles convulsifs doivent être placés sous étroite observation lors du traitement par RIMSTAR en raison des effets neurotoxiques de l'isoniazide et du chlorhydrate d'éthambutol.
Neuropathie
Des précautions doivent être prises chez les patients souffrant de névrites périphérique ou optique. Un examen neurologique régulier est nécessaire avec une attention particulière chez les patients ayant des antécédents d'éthylisme. L'apport en pyridoxine (vitamine B6) peut prévenir ou réduire la survenue de neuropathies induites par le traitement à l'isoniazide, particulièrement chez les sujets âgés et chez les patients sous alimentés. La pyridoxine doit être administrée selon les recommandations officielles.
Contraception
Des moyens de contraception supplémentaires, non hormonaux, doivent être utilisés afin de prévenir toute possibilité de grossesse au cours du traitement par la rifampicine .
Alcool
Les patients traités par RIMSTAR doivent s'abstenir de consommer de l'alcool.
Contrôles à réaliser
Des numérations de la formule sanguine, des tests de la fonction hépatique (SGPT/ALAT, SGOT/ASAT), de la fonction rénale et la surveillance de l'uricémie doivent être réalisés avant le traitement et à intervalles réguliers au cours du traitement. Un examen oculaire est recommandé au cours du traitement par le chlorhydrate d'éthambutol.
Traitements concomitants
La rifampicine est un inducteur puissant du système cytochrome P450, et elle peut augmenter le métabolisme de médicaments administrés de façon concomitante, entraînant des concentrations plasmatiques sub-thérapeutiques et un manque d'efficacité. Les médicaments éliminés par voie métabolique hépatique doivent être utilisés conjointement à RIMSTAR seulement si les taux plasmatiques ou la réponse clinique / les effets indésirables peuvent être surveillés et si la posologie peut être adaptée de manière appropriée .
La prise concomitante des médicaments suivants avec RIMSTAR n'est pas recommandée : néviparine, simvastatine, contraceptifs oraux et ritonavir (lors d'une administration à faible dose en tant que potentialisateur pharmacocinétique (« booster ») car il peut survenir une forte réduction des concentrations plasmatiques),La rifampicine possède des propriétés d'induction enzymatique qui peuvent améliorer le métabolisme des substrats endogènes y compris les hormones surrénales, les hormones thyroïdiennes et la vitamine D. Des rapports isolés ont associé une exacerbation de la porphyrie à l'administration de la rifampicine.
Analogues en Russie
р-р д/инъекц.:
10%, 100 мг/мл
таб.:
100 мг, 300 мг, 200 мг, 150 мг
р-р д/инъекц. и ингал.:
100 мг/мл
р-р д/в/в, в/м, ингаляц и эндотрахеальн. введ.:
100 мг/мл
таб.:
100 мг, 200 мг, 300 мг
Analogues en France
solution injectable:
250 mg
comprimé:
150,0 mg, 50,0 mg
solution injectable ou pour perfusion:
500,0 mg