Résumé des caractéristiques du médicament - Neotigason

Langue

- Français

Neotigason

Neotigason - L'acitrétine est un analogue aromatique de synthèse de l'acide rétinoïque.

Le médicament Neotigason appartient au groupe appelés Rétinoïdes

Substance active: ACITRÉTINE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

ACTAVIS GROUP PTC (ISLANDE) - Neotigason capsule 10 мг , П N016163/01 - 23.08.2010


Neotigason

capsule 10 мг, 25 мг

ACTAVIS GROUP PTC (ISLANDE)



Сlassification pharmacothérapeutique :


Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • capsule : 10 мг, 25 мг

Indications

Indications - Neotigason - usage systémique

Formes sévères de psoriasis en monothérapie ou associé à la puvathérapie.

Dermatoses liées à des troubles sévères de la kératinisation (telles que les ichtyoses graves, certaines kératodermies palmoplantaires, la maladie de Darier...).

Formes sévères de lichen-plan en cas d'échec des thérapeutiques habituelles.

Pharmacodynamique

L'acitrétine est un analogue aromatique de synthèse de l'acide rétinoïque.

Des études cliniques ont confirmé que dans le psoriasis et dans les troubles de la kératinisation, l'acitrétine normalise les processus de prolifération cellulaire, de différenciation et de kératinisation de l'épiderme.

L'action de l'acitrétine est purement symptomatique. Son mode d'action est encore mal élucidé.

Pharmacocinétique

Pharmacocinétique - Neotigason - voie orale

Absorption

Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes entre 1 et 4 heures après absorption du médicament. Après prise orale d'une dose unique de 50 mg d'acitrétine, la concentration plasmatique maximale (235 ng/ml) est atteinte dans un délai moyen de 3 heures.

Elle est augmentée par la prise concomitante de nourriture. La biodisponibilité moyenne est, dans ces conditions, de 60 % environ; elle varie notablement d'un malade à l'autre (36 à 95 %).

Après prise orale d'une dose d'acitrétine de 50 mg, répétée quotidiennement pendant deux mois, chez des volontaires sains ou des malades psoriasiques, l'état d'équilibre est atteint en 7 jours pour l'acitrétine et 10 jours pour son métabolite direct, l'isomère 13-cis.

Distribution

L'acitrétine est très lipophile et pénètre facilement dans les tissus. L'acitrétine est liée aux protéines plasmatiques à plus de 99 %, principalement à l'albumine et dans une faible proportion aux lipoprotéines. L'acitrétine traverse le placenta et passe dans le lait maternel.

Biotransformation

L'acitrétine est métabolisée par isomérisation en son isomère 13 cis-acitrétine.

L'acitrétine et son isomère sont transformés:

soit en glucuronides avec conservation de la chaîne latérale, puis excrétion par la bile;

soit en dérivés à chaîne plus courte, par bêta-oxydation avec déméthoxylation du cycle aromatique puis élimination par voie urinaire.

Dans le plasma de quelques sujets, la présence de faibles quantités d'étrétinate (ester éthylique de l'acitrétine), formé à partir d'acitrétine circulante, a pu être mise en évidence. Cette transformation est favorisée en présence d'alcool .

Dans une étude chez des volontaires sains, notamment, la prise concomitante d'acitrétine et d'alcool (1,4 g/kg) a mis en évidence la formation d'étrétinate, hautement tératogène. L'étrétinate circulant, dont la demi-vie est de 120 jours (supérieur à celle de l'acitrétine), peut alors être stocké dans l'adipocyte, et ce pendant plusieurs mois et même plusieurs années .

Élimination

Des études à doses répétées chez des patients âgés de 21 à 70 ans ont montré que la demi-vie d'élimination moyenne est approximativement de 50 heures pour l'acitrétine et de 60 heures pour son principal métabolite, le 13 cis acitrétine, qui est également tératogène. D'après les valeurs extrêmes des demi-vies d'élimination observées chez ces patients, soit 96 heures pour l'acitrétine et 123 heures pour le métabolite 13 cis, cela signifie, dans le cas d'une cinétique linéaire, que 99 % du médicament est éliminé dans les 36 jours qui suivent l'arrêt d'un traitement à long terme. Les concentrations plasmatiques d'acitrétine et de 13 cis acitrétine diminuent en dessous du seuil de sensibilité (< 6 ng/ml) dans les 36 jours qui suivent l'arrêt du traitement. L'acitrétine est excrétée totalement sous forme de métabolites, à part approximativement égale entre les reins et la bile.

Effets indésirables

a) Effets indésirables cliniques :

Des effets indésirables sont observés chez la plupart des patients recevant un traitement par acitrétine. Cependant, ils sont réversibles après diminution de la posologie ou interruption du traitement. Une aggravation des symptômes du psoriasis a parfois été observée en début de traitement.

Les effets les plus fréquemment observés sont ceux liés aux symptômes de l'hypervitaminose A tels qu'une sécheresse des lèvres qui peut être soulagé avec un baume à lèvre.

Les effets indésirables sont classée par Système Organe Classe et par fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100, < 1/10), peu fréquent (>1/1000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1000), très rare (<1/10 000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Système Organe Classe

Fréquence : Effet indésirable

Infections et Infestations

Fréquence indéterminée :

Vulvo-vaginite due à Candida albicans

Troubles du système immunitaire

Fréquence indéterminée :

Réactions d'hypersensibilité de type I incluant des angio-œdèmes

Troubles du système nerveux central

Fréquent :

Céphalées

Peu fréquent :

Vertiges

Rare :

Neuropathie périphérique

Très rare :

Hypertension intracrânienne bénigne

Fréquence indéterminée :

Dysgueusie

Troubles oculaires

Très fréquent :

Sécheresse et inflammation des muqueuses (par exemple conjonctivite, xérophtalmie), pouvant entrainer une intolérance au port des lentilles de contact

Peu fréquent :

Vision floue

Très rare :

Baisse de la vision nocturne , kératite ulcéreuse

Troubles de l'oreille et du conduit auditif

Fréquence indéterminée :

Baisse de l'acuité auditive, acouphène

Troubles vasculaires

Fréquence indéterminée :

Bouffée congestive

Syndrome de fuite capillaire/syndrome de l'acide rétinoïque.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Très fréquent :

Sécheresse et inflammation des muqueuses (par exemple épistaxis et rhinites)

Fréquence indéterminée : dysphonie

Troubles gastro-intestinaux

Très fréquent :

Sécheresse buccale, sensation de soif

Fréquent :

Stomatite, troubles gastro-intestinaux : par exemple douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements

Peu fréquent :

Gingivite

Fréquence indéterminée :

Hémorragie rectale

Troubles hépatobiliaires

Peu fréquent :

Hépatite

Très rare :

Ictère

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés

Très fréquent :

Chéilite, prurit, alopécie, desquamation cutanée (sur tout le corps, et en particulier, paume des mains et plantes des pieds)

Fréquent :

Fragilité cutanée, peau moite, dermatite, anomalies de la texture des cheveux, fragilité des ongles, paronychie, érythème

Peu fréquent :

Rhagades, dermatose bulleuse, réaction de photosensibilité

Fréquence indéterminée :

Granulome pyogénique, madarose, urticaire, atrophie cutanée, dermatite exfoliative

Effets musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent :

Arthralgie, myalgie

Peu fréquent :

Douleur osseuse, exostose (le traitement peut entrainer la progression d'une hyperostose existante, l'apparition de nouvelles lésions hyperostosantes ou des calcifications ligamentaires).

Troubles généraux et accidents liés au site d'administration

Fréquent :

Œdème périphérique

Investigations

Très fréquent :

Elévation transitoire et réversible des transaminases et des phosphatases alcalines, hypertriglycéridémie réversible, hypercholestérolémie

Population pédiatrique

Des troubles osseux ont été rapportés chez l'enfant, incluant des soudures prématurées des cartilages épiphysaires, hyperostoses squelettiques, et des calcifications extra-osseuses après un traitement à long terme avec étrétinate. Ces effets peuvent être attendus avec l'acitrétine. L'évolution de la croissance et le développement osseux doivent être étroitement surveillés .

Patients diabétiques

Les rétinoïdes peuvent améliorer ou aggraver la tolérance au glucose .

Contre-indications

Femmes enceintes ou qui allaitent .

Femmes en âge de procréer sauf si toutes les conditions requises par le "Programme de Prévention de la Grossesse" sont remplies .

Insuffisance hépatique sévère.

Insuffisance rénale sévère.

Hypervitaminose A.

Hyperlipidémie.

Association avec les tétracyclines : risque d'hypertension intracrânienne .

Association avec le méthotrexate: risque de majoration de l'hépatotoxicité du méthotrexate .

Association avec la vitamine A : risque de symptômes évocateurs d'une hypervitaminose .

Consommation d'alcool (boissons, aliments, médicaments) chez la femme en âge de procréer pendant toute la durée de traitement et pendant les 2 mois qui suivent son arrêt, en raison du risque malformatif .

Surdosage

Lors d'un surdosage aigu, l'administration d'acitrétine doit être arrêtée immédiatement. Les symptômes d'un surdosage aigu sont identiques à ceux d'une hypervitaminose A aiguë (céphalées et vertiges, nausées ou vomissements, une somnolence, une irritabilité et un prurit notamment).

D'autres mesures particulières ne sont pas nécessaires du fait de la faible toxicité aigu de ce produit.

Interactions avec d'autres médicaments

+ METHOTREXATE

Risque de majoration de l'hépatotoxicité du méthotrexate

+ CYCLINES

Risque d'hypertension intracrânienne

+ VITAMINE A

Risque de symptômes évocateurs d'une hypervitaminose A

+ AUTRES RETINOIDES

Risque de symptômes évocateurs d'une hypervitaminose A

+ ALCOOL

Une étude sur des volontaires sains a montré que la prise concomitante d'acitrétine avec de l'alcool formait de l'étrétinate; cette substance est hautement tératogène. Le mécanisme de métabolisation de cette substance n'a pas encore été défini, donc il n'est pas clair si d'autres interactions sont possibles. Cela doit être pris en considération lors du traitement des femmes en âge de procréer chez qui la prise d'alcool (boissons, aliments, médicaments) est contre-indiquée pendant le traitement et les 2 mois qui suivent son arrêt .



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend Neotigason