Résumé des caractéristiques du médicament - BLEOMYCINE

Langue

- Français

BLEOMYCINE

BLEOMYCINE - La bléomycine appartient à la catégorie des antibiotiques cytostatiques: c'est un mélange d'antibiotiques glycopeptidiques, basiques, hydrosolubles, structurellement apparentés et dotés d'un effet cytostatique.

Le médicament BLEOMYCINE appartient au groupe appelés Antibiotiques glycopeptidiques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01DC01

Substance active: BLÉOMYCINE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Bleomycine poudre pour solution injectable 15 000 UI , 2017-12-07

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Bleomycine poudre pour solution injectable (IV - IM - SC) 15 mg , 1997-12-04

TEVA SANTE (FRANCE) - Bleomycine poudre pour solution injectable (IV) 15 000 UI (EP) , 2009-08-04


Bleomycine ACCORD 15000 UI

poudre pour solution injectable 15 000 UI (EP)

ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)

Bleomycine BELLON 15 mg

poudre pour solution injectable (IV - IM - SC) 15 000 UI (EP)

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)

Bleomycine TEVA 15000 UI

poudre pour solution injectable (IV) 15 000 UI (EP)

TEVA SANTE (FRANCE)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • poudre pour solution injectable : 15 000 UI
  • poudre pour solution injectable (IV - IM - SC) : 15 mg
  • poudre pour solution injectable (IV) : 15 000 UI (EP)

Dosage

Avertissement
La posologie concernant toutes les indications thérapeutiques est indiquée en UI et non en milligrammes. Il arrive que certains protocoles utilisés en milieu hospitalier mentionnent « mg » au lieu d'Unités (U ou UI).
Cette valeur en mg fait référence à des mg d'activité et non à des mg de substance sèche qui peuvent avoir des valeurs différentes.
Nous recommandons d'ignorer la posologie en milligrammes et d'adopter la posologie en Unités Internationales (UI) telle que décrite dans le RCP concernant les indications thérapeutiques appropriées.
Ainsi, nous recommandons fortement de ne pas utiliser cette conversion car cela peut entrainer un surdosage en raison des différences entre mg-activité et mg –matière sèche. Ce produit doit être prescrit uniquement en Unités Internationales (UI).
Le médicament ne doit être utilisé que sous la stricte surveillance d'un médecin spécialisé dans l'utilisation des oncolytiques, de préférence dans les hôpitaux ayant l'expérience de ce type de traitements.
La bléomycine peut être administrée par voie intraveineuse, intramusculaire, intrapleurale, intrapéritonéale ou intra-artérielle. L'injection locale directement dans la tumeur peut occasionnellement être indiquée.
La dose et la fréquence des injections dépendent de l'indication thérapeutique, du mode d'administration, de l'âge et de l'état de santé du patient. Il est recommandé d'adapter la dose en fonction de la surface corporelle du patient.
Les carcinomes à cellules squameuses
Injection intramusculaire ou intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 une ou deux fois par semaine. Le traitement peut être poursuivi pendant les semaines suivantes ou, ce qui est plus courant, à des intervalles de 3-4 semaines, jusqu'à une dose totale cumulée de 400 x 103 UI.
Perfusion intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 par jour pendant 6-24 heures sur 4 à 7 jours consécutifs toutes les 3 à 4 semaines. L'apparition d'une stomatite est le plus indicatif pour déterminer la tolérance de l'individu vis-à-vis de la dose maximale.
Les carcinomes testiculaires
Injection intramusculaire ou intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 une ou deux fois par semaine. Le traitement peut être poursuivi pendant les semaines suivantes ou, ce qui est le plus fréquent, à des intervalles de 3-4 semaines, jusqu'à une dose totale cumulée de 400 x 103 UI.
Perfusion intraveineuse de 10-15 x 103 UI/m2 par jour pendant 6-24 heures sur 5 à 6 jours consécutifs toutes les 3 à 4 semaines. L'apparition d'une stomatite est le plus indicatif pour déterminer la tolérance de l'individu vis-à-vis de la dose maximale.
Les lymphomes malins (hodgkiniens, non hodgkiniens)
Utilisée seule, la dose recommandée est de 5-15 x 103 UI une ou deux fois par semaine, jusqu'à une dose totale de 225 x 103 UI.
En raison d'un risque accru de choc anaphylactique chez les patients atteints d'un lymphome, il est recommandé de commencer à des doses plus faibles (par exemple, 2 x 103 UI).
En l'absence de réaction aiguë dans les 24 heures d'observation, le schéma posologique normal peut être suivi.
Le traitement intrapleural de l'épanchement pleural malin
Monothérapie par la bléomycine sous forme de dose unique jusqu'à 60 x 103 UI par voie intrapleurale. D'autres informations peuvent être trouvées dans la documentation actuelle.
Après drainage de la cavité pleurale, perfusion avec aiguille ou canule de 60 x 103 UI de bléomycine dissoute dans 100 ml d'une solution physiologique saline. Retrait de l'aiguille ou de la canule après administration du produit. Celle-ci peut être répétée si nécessaire.
Environ 45 % de bléomycine étant absorbé, il convient d'en tenir compte dans le calcul de la dose totale (en fonction de la surface corporelle, la fonction rénale et la fonction pulmonaire).
Traitement combiné
Des informations détaillées sur les schémas utilisés dans des indications spécifiques peuvent être trouvées dans la littérature actuelle.
Les doses peuvent être adaptées lorsque la bléomycine est administrée dans le cadre d'un traitement combiné.
Lorsque la bléomycine est associée à une radiothérapie, le risque de lésion de la muqueuse est accru. C'est pourquoi il peut être nécessaire de réduire la dose de bléomycine.
La bléomycine est souvent utilisée comme composant dans des schémas de chimiothérapie multiples (par exemple, dans le cas des carcinomes à cellules squameuses, des carcinomes testiculaires et des lymphomes).
La toxicité de la bléomycine au niveau de la muqueuse doit être prise en considération lors de la sélection et du dosage des produits présentant une toxicité similaire quand ils sont utilisés dans le cadre de schémas thérapeutiques combinés.
Patients âgés
Le risque de toxicité pulmonaire avec la bléomycine est plus important chez les sujets âgés. Certains patients âgés peuvent présenter une sensibilité accrue à la bléomycine. Les patients âgés doivent être surveillés avec attention et la dose devra être ajustée si besoin.
Enfants
Jusqu'à ce que l'on dispose de plus d'informations, l'administration de bléomycine chez l'enfant sera possible pour des cas exceptionnels et se fera au sein de centres spécialisés. La dose sera basée sur la dose recommandée chez l'adulte et adaptée à la surface et au poids corporels.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, en particulier lorsque la clairance de la créatinine est < 35 ml/min, l'élimination de la bléomycine est retardée. Cependant, bien qu'il n'existe pas de préconisations pour des ajustements de dosages spécifiques à ces patients, les modifications suivantes ont été proposées :
Les patients présentant une insuffisance rénale modérée (débit de filtration glomérulaire de 10 à 50 ml/minute) doivent recevoir 75 % de la posologie usuelle à une fréquence normale tandis que les patients présentant une insuffisance rénale sévère (débit de filtration glomérulaire inférieure à 10 ml/minute) doivent recevoir 50 % de la posologie usuelle à une fréquence normale. Aucun ajustement des doses n'est nécessaire chez les patients présentant un débit de filtration glomérulaire supérieur à 50 ml/minute.
Mode d'utilisation
Injection intramusculaire et sous-cutanée : dissoudre la dose requise dans un diluant approprié de 5 ml max., tel que le chlorure de sodium 0,9 %. En cas de douleur au point d'injection, un anesthésiant local (solution de lidocaïne à 1 %) peut être ajouté à la solution d'injection.
Injection intraveineuse : dissoudre la dose requise dans 5-1000 ml d'une solution de chlorure de sodium 0,9 % et injecter doucement ou ajouter à une perfusion en cours.
Administration intra-artérielle : utiliser une perfusion lente dans une solution physiologique saline.
Injection intra-pleurale : dissoudre 60 x 103 UI dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9 %.
Injections locales/intratumorales : dissoudre la bléomycine dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % jusqu'à obtention de solutions de concentrations de 1-3 x 103 UI/ml.

Indications

BLEOMYCINE ACCORD peut être utilisé dans le traitement des affections suivantes :

Carcinome épidermoïde de la tête et du cou, du col de l'utérus et des organes génitaux externes

Maladie de Hodgkin

Lymphome non hodgkinien de malignité intermédiaire et élevée chez l'adulte

Carcinome testiculaire (séminome et non séminome)

Traitement intrapleural des épanchements pleuraux malins.

BLEOMYCINE ACCORD peut être utilisé en monothérapie, mais il est généralement associé à d'autres agents cytostatiques et/ou à une radiothérapie.

Pharmacodynamique

La bléomycine appartient à la catégorie des antibiotiques cytostatiques: c'est un mélange d'antibiotiques glycopeptidiques, basiques, hydrosolubles, structurellement apparentés et dotés d'un effet cytostatique. L'action de la bléomycine repose sur une intercalation avec l'ADN simple et double brin donnant lieu à des ruptures de simple et double brin de l'ADN, qui entraîne une inhibition de la division cellulaire, de la croissance et de la synthèse de l'ADN.

Dans une moindre mesure, la bléomycine touche également la synthèse de l'ARN et des protéines. Le principal facteur de la sélectivité tissulaire de la bléomycine est la différence au niveau de l'inactivité intercellulaire. Les cellules en phase G2 et M du cycle cellulaire sont les plus sensibles. Cependant, ces dix dernières années, de plus en plus de preuves ont été accumulées désignant l'ARN comme une autre cible moléculaire possible. Les cellules squameuses, qui contiennent peu de bléomycine hydrolisée, présentent une sensibilité élevée à la bléomycine. Dans les tissus sensibles, de même que dans les tissus néoplasiques normaux, les anomalies chromosomiques telles que la fragmentation, la cassure au niveau des chromatides et les translocations se produisent fréquemment.

Les tumeurs présentant une différenciation élevée réagissent généralement mieux que les tumeurs anaplasiques.

La dégradation enzymatique de la bléomycine a lieu essentiellement au niveau du plasma, du foie et d'autres organes et dans une moindre mesure, de la peau et des poumons.

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Mécanisme d'action

La bléomycine est un mélange de glycopeptides antibiotiques solubles dans l'eau, basiques, dotés d'une activité cytotoxique. La bléomycine exerce son effet en interagissant avec l'ADN (acide désoxyribonucléique) simple et double-brin, ce qui provoque une cassure simple et double-brin, entraînant l'inhibition de la division cellulaire, l'inhibition de la croissance cellulaire et l'inhibition de la synthèse de l'ADN. La bléomycine peut aussi affecter dans une moindre mesure la biosynthèse de l'ARN (acide ribonucléique) et des protéines.

Les différences d'inactivation intracellulaire constituent le facteur principal dans la sélectivité tissulaire de BLEOMYCINE. Les cellules malpighiennes, qui ont une faible teneur en hydrolase de bléomycine, sont extrêmement sensibles à BLEOMYCINE. Les aberrations chromosomiques telles qu'une fragmentation, des cassures de chromatides et des translocations se produisent dans les tissus sensibles, aussi bien cancéreux que sains.

BLEOMYCINE peut être pyrogène. Il n'entraîne que peu ou aucune toxicité médullaire et aucune immunosuppression.

BLEOMYCINE peut être utilisé seule ou en association à une radiothérapie ou à d'autres produits cytotoxiques.

Pharmacocinétique

Absorption

La bléomycine administrée par voie orale n'est absorbée que dans une très faible mesure. Après injection d'un bolus intraveineux de 15 x 103 UI/m2 de surface corporelle, des concentrations plasmatiques maximales de 1-10 UI sont atteintes après environ 10 minutes. Après une injection intramusculaire de 15 x 103 UI, des concentrations plasmatiques maximales d'environ 1 UI sont atteintes après 30 minutes. Une perfusion continue de 30 x 103 UI de bléomycine sur une période de 4-5 jours entraîne une concentration plasmatique moyenne à l'état d'équilibre de 1-3 UI/ml.

Après administration intrapleurale ou intrapéritonéale, la bléomycine est absorbée par voie systémique. Après administration intrapleurale, 45 % environ de la dose est absorbée dans la circulation.

Distribution

La distribution tissulaire de la bléomycine est rapide, les concentrations les plus élevées s'accumulent dans la peau, les poumons, le péritoine et les ganglions lymphatiques. De faibles concentrations sont présentes dans la moelle osseuse. La bléomycine n'est pas détectable dans le liquide céphalo-rachidien après une injection intraveineuse, mais elle traverse la barrière placentaire. Le volume de distribution apparent (V d)ß est supposé être d'environ 0,27 +/- 0,09 L/kg. La bléomycine ne se lie que dans une faible mesure aux protéines plasmatiques.

Biotransformation

La bléomycine est inactivée par des hydrolases, qui ont été détectées dans le plasma, le foie, la rate, l'intestin et la moelle osseuse. Par contre, l'activité enzymatique de ces hydrolases est faible dans la peau et les poumons.

Élimination

La demi-vie d'élimination (T ½ ß) est d'environ 3 heures après injection d'un bolus intraveineux. L'élimination se produit en deux phases, une phase initiale brève (t1/2α ; 24 minutes), suivie d'une phase terminale plus longue (t1/2β ; 2–4 heures). Après une perfusion intraveineuse continue, la demi-vie d'élimination peut atteindre 9 heures. La clairance plasmatique systémique (Cls) est d'environ 1,1 ml/min/kg de poids corporel. Environ 2/3 de la dose administrée sont excrétés sous forme inchangée dans les urines, probablement par filtration glomérulaire.

Après une injection intraveineuse ou intramusculaire, environ 50 % de la substance active sont récupérés dans les urines. La demi-vie est considérablement plus longue chez les patients dont la fonction rénale est altérée, à tel point que des réductions posologiques sont nécessaires chez ces patients. Avec une clairance de la créatinine de 35 ml/min, l'excrétion rénale passe en dessous de 20 % ce qui entraîne un risque d'augmentation des concentrations plasmatiques. L'expérience indique que la bléomycine est difficile à dialyser.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament BLEOMYCINE en fonction de la voie d'administration

Absorption

La bléomycine est administrée par voie parentérale. La bléomycine est absorbée systématiquement après administration intrapleurale ou intrapéritonéale. Après administration intrapleurale, environ 45 % du produit est absorbé dans la circulation.

Après injection intramusculaire de 15 x 103 UI chez l'humain, les concentrations plasmatiques maximales atteintes en 30 minutes sont de 1 UI/ml. Après injection intraveineuse de 15 x 103 UI/m2 chez l'humain, la concentration plasmatique maximale atteinte est de 1-10 UI/ml.

Une perfusion continue de 30 x 103 UI de bléomycine par jour pendant 4-5 jours donne en moyenne une concentration plasmatique à l'état d'équilibre de 1 à 3 UI/ml.

Distribution

Après administration par voie parentérale, la bléomycine essentiellement distribuée au niveau de la peau, des poumons, du péritoine et de la lymphe. Seules de faibles concentrations sont présentes dans la moelle osseuse. En présence de méninges intactes, la bléomycine ne peut pas traverser la barrière hémato-encéphalique. Le volume de distribution est d'environ 17,5 l/ m2. La bléomycine traverse le placenta.

La bléomycine ne se lie que rarement aux protéines plasmatiques.

Biotransformation

Le phénomène de biotransformation n'est pas complètement connu.

L'inactivation de la bléomycine a lieu par dégradation enzymatique en bléomycine hydrolisée, principalement au niveau du plasma, du foie et d'autres organes et, dans une moindre mesure, au niveau de la peau et des poumons.

Elimination

Après injection d'un bolus par voie intraveineuse, la clairance est rapide et l'élimination se fait en deux phases. Une phase initiale brève (t1/2α; 24 min.) précède une phase finale plus longue (t1/2β; 2-4 h). Après injection d'un bolus IV de 15 x 103 IU/ m2, le pic de concentration plasmatique est de 1 à 10 µg/ml. Après perfusion continue IV, la demi-vie d'élimination peut augmenter jusqu'à environ 9 h.

Environ 2/3 de la dose de bléomycine administrée est excrétée dans les urines sous forme inchangée. La vitesse d'élimination est fortement influencée par la fonction rénale.

Les concentrations plasmatiques sont fortement augmentées lorsque les doses habituelles sont administrées à des patients présentant des troubles de la fonction rénale.

Il est difficile d'éliminer la bléomycine par dialyse.

Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance.

Comme la plupart des cytostatiques, la bléomycine peut avoir à la fois des effets toxiques aigus et tardifs.

Symptômes aigus : anorexie, fatigue, nausées et fièvre.

Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables par classes de systèmes d'organes MedDRA (MedDRA SOCs).

Classe de

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Très rare

Inconnu

système d'organe MedDRA

³1/10

≥ 1/100 à <1/10

≥ 1/1000 à <1/100

³1/10 000 à <1/1000

< 1/10000

Ne peut pas être estimé à partir des données disponibles

Infections et infestations

Gangrène périphérique (bout des doigts)

Néoplasmes bénins, malins et non spécifiés (y compris kystes et polypes)

Douleur tumorale

Affections du système sanguin et lymphatique

Légère suppression de moelle osseuse, thrombopénie #

Syndrome urémique hémolytique

Troubles du système immunitaire

Hypersensibilité# comprenant anaphylaxie, réactions anaphylactiques, réactions idiosyncratiques

Affections du système nerveux

Insuffisance circulatoire cérébrale

Paresthésie et hyperesthésie, artérite cérébrale

Affections cardiaques

Infarctus du myocarde, coronaropathie, pleuropéricardite

Affections vasculaires

Maladies vasculaires, par exemple cardiaques ou cérébrales, hypotension ***** #

Episodes hypotensifs*, hypotension artérielle**, thrombophlébite locale**, occlusion veineuse**, maladie de Raynaud

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Toxicité pulmonaire#, fibrose pulmonaire#, pneumonie interstitielle#

Affections gastro-intestinales

Lésion des muqueuses#, inflammation des muqueuses (mucosite, stomatite)#, ulcère intestinal#, nausées#, vomissement#, perte d'appétit#, perte de poids#

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Troubles cutanés# : hyper-pigmentation#, prurit#, hyperkératose#, érythème#, exanthème#, vergetures#, ampoules#, modification/ coloration des ongles#, sensibilité et gonflement de l'extrémité des doigts#, gonflements cutanés#, alopécie#, sclérodermie

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Douleur musculaire, douleur des membres

Affections de l'appareil reproducteur et des seins

Spermatozoïdes aneuploïdes ***

Affections générales et anomalies au site d'administration

Hyperpyrexie#, douleur au site d'injection****, douleur dans la région tumorale****, réactions aiguës associées à une hyperpyrexie et collapsus cardio-respiratoire#

Décès associé au médicament*****# #

* chez les patients souffrant de la maladie de Hodgkin qui ont été traités avec des doses initiales élevées

** après administration intraveineuse

*** pendant et juste après la chimiothérapie

**** après administration intraveineuse ou intracavitaire

***** après administration intracavitaire

# voir la description des effets indésirables sélectionnés pour plus d'informations

Description des effets indésirables sélectionnés

Troubles hématologiques et du système lymphatique.

Une légère thrombopénie peut survenir. Celle-ci disparaît rapidement après l'arrêt du traitement. Elle résulte d'une augmentation des plaquettes et ne peut pas être imputée à une diminution de la formation des thrombocytes.

Troubles du système immunitaire

Des cas d'hypersensibilité et de réactions idiosyncrasiques sévères, similaires à l'anaphylaxie clinique ont été observés chez environ 1 % des patients, en particulier ceux souffrant d'un lymphome.

Les réactions anaphylactiques peuvent être immédiates ou retardées pendant plusieurs heures, et surviennent généralement après la première ou la deuxième dose. Elles consistent en : hypotension, confusion mentale, fièvre, frissons, sibilance et peuvent être fatales. Le traitement est symptomatique et comprend l'expansion volumique, les agents antihypertenseurs, les antihistaminiques et les corticostéroïdes.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

L'effet secondaire le plus grave pouvant survenir pendant ou, dans les cas incidents, après l'arrêt d'un traitement par bléomycine est la pneumonie interstitielle. Celle-ci survient chez environ 10 % des patients traités par bléomycine. La pneumonie engendrée par la bléomycine peut déboucher sur une fibrose pulmonaire dans des cas incidents et est la cause du décès d'environ 1 % des patients traités par bléomycine.

Le risque de toxicité pulmonaire augmente à des doses cumulées. La toxicité pulmonaire peut déjà apparaitre à de très faibles doses cumulées chez des patients âgés, patients irradiés au niveau du thorax ou recevant de l'oxygène.

On a émis l'hypothèse d'un risque accru de toxicité pulmonaire chez les patients ayant été traités par bléomycine avant une intervention. Une réduction de la concentration d'oxygène administrée pendant et après l'intervention est recommandée, lorsque le taux d'oxygène est supérieur à 21 % .

Des modifications vasculaires apparaissent dans les poumons contribuant à une diminution de l'élasticité de la paroi vasculaire.

En cas d'apparition d'une toux inexpliquée, d'une dyspnée, de crépitations basales ou d'une image réticulaire diffuse sur les radiographies du thorax, l'administration de bléomycine doit être immédiatement interrompue jusqu'à ce que le risque de toxicité liée à la bléomycine ait été écarté. Sur le plan radiographique, la pneumonite induite par la bléomycine produit des opacités irrégulières non spécifiques, généralement dans les champs pulmonaires inférieurs. Les changements les plus courants des tests de la fonction pulmonaire sont une diminution du volume pulmonaire total et une diminution de la capacité vitale. Il n'existe pas de traitement spécifique de la toxicité pulmonaire liée à la bléomycine. Dans certains cas, un effet bénéfique a été décrit après traitement par corticostéroïdes.

Troubles gastro-intestinaux

Les ulcérations des muqueuses peuvent être aggravées par l'association de la bléomycine avec une radiothérapie ou d'autres médicaments toxiques pour les muqueuses.

Des effets secondaires tels que nausées, vomissements, perte d'appétit, perte de poids et inflammation des muqueuses (mucosite, stomatite) peuvent apparaitre surtout à fortes doses. Les antiémétiques peuvent se révéler utiles. La stomatite est rarement grave et disparait généralement à la fin du traitement.

Affections de la peau et des tissus sous-cutanés

Ces effets secondaires apparaissent généralement dans la deuxième ou la troisième semaine du traitement et sont généralement, mais pas toujours, réversibles.

La pigmentation flagellée est une forme d'hyperpigmentation localisée survenant chez 8 à 38 % des patients traités par bléomycine. Les lésions varient en fonction de la dose administrée et sont révélées comme une hyperpigmentation linéaire impliquant un prurit. Des cas d'épaississement cutané, d'hyperkératose, de rougeur, de sensibilité et de gonflements aux extrémités des doigts, d'érythème et d'exanthème surtout sur les mains et les pieds, de stries, d'ampoules, de modification/décoloration de l'aspect des ongles, de gonflements aux endroits de pression comme les coudes et d'alopécie ont été décrits. Ces phénomènes sont rarement graves et disparaissent généralement à la fin du traitement.

Des cas de sclérodermie ont également été rapportés par les patients traités par bléomycine.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

En cas de fièvre continue, il peut s'avérer nécessaire d'administrer des antipyrétiques. L'incidence de l'apparition de la fièvre diminue lors des injections suivantes.

Une douleur peut survenir au point d'injection ou dans la région de la tumeur après l'administration par voie intraveineuse ou intracavitaire.

En cas d'utilisation de la bléomycine dans des schémas de chimiothérapie multiple, la toxicité du produit doit être prise en considération pour la sélection et le dosage des autres cytostatiques présentant une toxicité similaire.

Des modifications du protocole et des doses peuvent être requises si d'autres cytostatiques sont administrés.

Des épisodes aigus d'hyperthermie et de détresse cardio-respiratoire ont été rapportés après injection intraveineuse à des doses supérieures à celles recommandées.

Les cas d'hypotension, d'hyperthermie et de cas de décès liés au traitement après administration intracavitaire de bléomycine sont rares.

Contre-indications

La bléomycine est contre-indiquée chez les patients:

hypersensibles à la bléomycine,

présentant des réactions idiosyncrasiques à la bléomycine,

souffrant d'une infection pulmonaire aiguë ou d'insuffisance respiratoire sévère,

présentant une toxicité pulmonaire liée à la bléomycine ou une insuffisance respiratoire pouvant révéler une toxicité pulmonaire liée à la bléomycine,

atteints du syndrome d'ataxie télangiectasie,

qui allaitent.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Les données à propos de l'utilisation de la bléomycine chez la femme enceinte sont insuffisantes. Les études menées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la fonction de reproduction . Les résultats des études menées chez l'animal, ainsi que l'efficacité pharmacologique du produit, permettent de conclure à l'existence d'un risque potentiel d'anomalies embryonnaires et fœtales.

La bléomycine traverse la barrière placentaire.

Par conséquent, la bléomycine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse, sauf en cas d'absolue nécessité, en particulier pendant le premier trimestre.

Si une grossesse survient pendant le traitement, il convient d'informer la patiente des risques pour l'enfant à naître et de surveiller attentivement celle-ci. La possibilité de recourir à une consultation génétique doit être envisagée.

Femmes en âge de procréer / contraception chez les hommes et les femmes

Les patients hommes et femmes doivent prendre des mesures contraceptives efficaces jusqu'à six mois après l'arrêt du traitement.

Une consultation génétique est également recommandée aux patients qui souhaitent avoir des enfants après le traitement.

Il doit être conseillé aux patients du sexe masculin de se renseigner à propos de la conservation du sperme avant le traitement, en raison du risque d'infertilité irréversible dû au traitement par la bléomycine.

Allaitement

On ne sait pas si la bléomycine ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Étant donné le risque d'effets très nocifs pour le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement par la bléomycine.

Fertilité

Le traitement par la bléomycine peut entraîner une infertilité irréversible.

Surdosage

Symptômes

Les réactions aiguës observées après un surdosage se manifestent par de l'hypotension, de la fièvre, une accélération du pouls et des symptômes généraux de choc.

Traitement

Le traitement est symptomatique et consiste en un contrôle précis de la fonction respiratoire et des paramètres hématologiques. Il n'existe pas d'antidote particulier.

En cas de complications respiratoires, le patient devra être traité par des corticostéroïdes et des antibiotiques à large spectre. Généralement, les réactions pulmonaires à un surdosage (fibrose) sont irréversibles, sauf en cas de diagnostic précoce. La bléomycine ne peut pas être éliminée par dialyse.

Interactions avec d'autres médicaments

Polychimiothérapie

Si la bléomycine est utilisée dans le cadre d'une polychimiothérapie, sa toxicité doit être prise en compte pour la sélection et la posologie des autres agents ayant un spectre de toxicité semblable.

Un risque accru de toxicité pulmonaire a été rapporté avec l'administration concomitante d'autres agents présentant une toxicité pulmonaire, p. ex., la BCNU, la mitomycine, le cyclophosphamide, le méthotrexate et la gemcitabine. La toxicité pulmonaire de la bléomycine est potentialisée par un traitement combiné à base de cisplatine en particulier. Une prudence toute particulière s'impose donc avec cette association de médicaments. Les données de la littérature indiquent que le cisplatine doit uniquement être administré après la bléomycine.

Chez les patients atteints de tumeurs testiculaires traités par une association de bléomycine et de vinca-alcaloïdes, des phénomènes semblables au syndrome de Raynaud ont été rapportés avec une ischémie acrale, entraînant une nécrose des parties périphériques du corps (doigts, orteils, bout du nez).

Chez les patients qui ont reçu un traitement combiné à base de cisplatine, de vinblastine et de bléomycine, une corrélation positive a été observée entre le TFG (taux de filtration glomérulaire) et la fonction pulmonaire. BLEOMYCINE ACCORD doit donc être utilisé avec prudence chez les patients qui présentent une insuffisance rénale sévère. Une autre étude a révélé que l'augmentation des doses de cisplatine est associée à une diminution de la clairance de la créatinine et donc, de l'élimination de la bléomycine.

Radiothérapie

Une radiothérapie thoracique antérieure ou concomitante contribue significativement à augmenter la fréquence et la sévérité de la toxicité pulmonaire.

Une radiothérapie antérieure ou concomitante de la tête ou du cou est un facteur contribuant à l'augmentation de la fréquence des stomatites et à l'aggravation d'une stomatite angulaire. Dans des cas peu fréquents, elle peut provoquer une inflammation de la muqueuse laryngopharyngée et occasionner un enrouement.

Concentration en oxygène

Compte tenu du potentiel de la bléomycine à sensibiliser le tissu pulmonaire, la toxicité pulmonaire augmente si la bléomycine est administrée pendant des interventions chirurgicales au cours desquelles l'apport en oxygène est augmenté. La concentration inspiratoire d'O2 doit donc être réduite au cours de l'opération et après celle-ci.

Facteur stimulant les colonies de granulocytes (GCSF)

Une augmentation du nombre de granulocytes neutrophiles et une stimulation de la capacité à générer des radicaux libres oxygénés après administration de GCSF peuvent aggraver les lésions pulmonaires.

Digoxine

Plusieurs cas de diminution de l'effet de la digoxine ont été rapportés en conséquence d'une diminution de la biodisponibilité orale de ce produit lorsqu'il est administré en association à la bléomycine.

Phénytoïne et phosphophentoïne

Plusieurs cas d'une réduction du taux de phénytoïne ont été rapportés lorsque ce médicament est administré en association à la bléomycine. Il existe un risque d'exacerbation des convulsions découlant de la réduction de l'absorption digestive de la phénytoïne par les médicaments cytotoxiques ou un risque d'augmentation de la toxicité ou de perte d'efficacité du médicament cytotoxique résultant de l'augmentation du métabolisme hépatique par la phénytoïne. L'utilisation concomitante de ces composés est déconseillée.

Clozapine

L'utilisation concomitante de bléomycine et de clozapine doit être évitée en raison du risque accru d'agranulocytose.

Antibiotiques

L'efficacité bactériostatique de la gentamicine, de l'amikacine et de la ticarcilline peut être réduite.

Ciclosporine, tacrolimus

Possibilité d'une immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération.

Vaccins vivants

L'administration de vaccins vivants peut entraîner des infections graves ou mettant en danger le pronostic vital chez des patients dont le système immunitaire est affaibli par des agents de chimiothérapie, dont la bléomycine. Les vaccinations par des vaccins vivants doivent être évitées chez les patients recevant de la bléomycine. Utiliser un vaccin inactivé s'il existe (poliomyélite). La vaccination par le vaccin de la fièvre jaune a entraîné des infections sévères et d'issue fatale lorsqu'elle était utilisée en association à des chimiothérapies immunosuppressives. Ce risque est accru chez les patients qui sont déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Cette association ne doit pas être utilisée.

Mises en garde et précautions

Les patients recevant une chimiothérapie par BLEOMYCINE ACCORD doivent être attentivement surveillés par des oncologistes expérimentés.

Une évaluation extrêmement rigoureuse du rapport risque/bénéfice doit être effectuée après une radiothérapie pulmonaire ou médiastinale. En cas d'insuffisance rénale, BLEOMYCINE ACCORD doit uniquement être utilisé avec prudence et à une dose réduite. En raison des effets mutagènes potentiels de la bléomycine sur les cellules germinales mâles et femelles, il est impératif d'utiliser une méthode de contraception fiable pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après l'arrêt de celui-ci.

Effets pulmonaires

Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance attentive afin de déceler les signes éventuels d'un dysfonctionnement pulmonaire pendant le traitement par la bléomycine.

Les effets pulmonaires constituent les effets indésirables les plus graves, et surviennent chez 10 % environ des patients traités, pendant un cycle de traitement ou après celui-ci. La forme la plus fréquemment observée est la pneumonite interstitielle. Si cette pathologie n'est pas reconnue et traitée rapidement, elle peut évoluer vers une fibrose pulmonaire. Environ 1 % des patients traités sont décédés des suites d'une fibrose pulmonaire.

Chez les patients traités par la bléomycine, il convient de pratiquer un examen radiologique thoracique hebdomadaire ; cet examen doit être poursuivi jusqu'à 4 semaines après la fin du traitement, et les patients doivent être soumis à des examens cliniques réguliers pendant environ 2 mois. En cas de radiothérapie thoracique concomitante, il convient d'effectuer peut-être plus fréquemment une auscultation ou un examen radiologique des poumons.

Les tests fonctionnels respiratoires avec 100 % d'oxygène ne doivent pas être utilisés chez les patients qui ont été traités par la bléomycine. Il est recommandé d'utiliser à la place des tests fonctionnels respiratoires utilisant moins de 21 % d'oxygène. Une analyse mensuelle de la capacité de diffusion pulmonaire du monoxyde de carbone pourrait être planifiée. Une étude de la fonction pulmonaire, consistant plus particulièrement en la mesure de la diffusion du monoxyde de carbone et la capacité vitale, permet souvent d'établir un diagnostic précoce de toxicité pulmonaire.

La toxicité pulmonaire est à la fois liée à la dose et à l'âge, et survient plus fréquemment chez les personnes âgées de plus de 70 ans et chez les patients qui ont reçu une dose totale supérieure à 400 unités. Elle est significativement augmentée par une radiothérapie thoracique et par une hyperoxie durant une anesthésie chirurgicale.

Une toxicité pulmonaire a également été observée occasionnellement chez de jeunes patients recevant des doses faibles.

Des modifications vasculaires se produisent dans les poumons, entraînant la destruction partielle de l'élasticité de la paroi vasculaire. Le symptôme le plus précoce d'une toxicité pulmonaire causée par la bléomycine est la dyspnée, qui se manifeste au tout début par des râles crépitants. Si des modifications pulmonaires sont constatées, le traitement par la bléomycine doit être interrompu jusqu'à ce que l'on ait déterminé si ces modifications sont dues au médicament. Les patients devront être traités par une antibiothérapie à large spectre et des corticoïdes.

En cas de dyspnée, de toux, de crépitations basales ou d'infiltrats pulmonaires non clairement attribuables à la tumeur ni à une pneumopathie concomitante, il faut arrêter immédiatement le traitement par la bléomycine et administrer au patient un corticoïde et une antibiothérapie à large spectre. Les concentrations élevées en oxygène doivent être utilisées avec prudence. En cas de lésion pulmonaire consécutive au traitement par la bléomycine, celle-ci ne doit plus être administrée .

Même si la toxicité pulmonaire de la bléomycine semble être liée à la dose au-delà d'une dose totale de 400 unités (correspondant à environ 225 unités/m2 de surface corporelle), elle peut aussi être observée à plus faibles doses, en particulier chez les patients âgés, les patients insuffisants rénaux, les patients présentant une pneumopathie préexistante, les patients ayant des antécédents de radiothérapie thoracique ou traités actuellement par radiothérapie concomitante, et les patients qui nécessitent l'administration d'oxygène. Ces patients doivent être attentivement surveillés, et la posologie de la bléomycine doit être réduite, ou l'intervalle posologique allongé, en fonction de la présentation clinique du patient. La bléomycine doit être utilisée avec une prudence extrême chez les patients atteints d'un cancer du poumon car l'incidence de la toxicité pulmonaire est accrue chez ces patients.

Comme 2/3 de la dose de bléomycine administrée sont excrétés inchangés dans les urines, la fonction rénale a un effet majeur sur le taux d'excrétion. Les concentrations plasmatiques sont significativement élevées lorsque les doses habituelles sont administrées à des patients présentant une atteinte de la fonction rénale.

La prudence s'impose également chez les patients présentant des cardiopathies ou un dysfonctionnement hépatique, en raison du risque plus élevé de toxicité, et chez les patients atteints de la varicelle, des dysfonctionnements systémiques d'issue fatale peuvent se produire.

Réactions idiosyncratiques / hypersensibilité

Des réactions idiosyncratiques, ressemblant sur le plan clinique à une anaphylaxie, ont été rapportées chez 1 % environ des patients atteints d'un lymphome traités par la bléomycine. Cette réaction peut être immédiate ou peut survenir après quelques heures, généralement après l'administration de la première ou de la deuxième dose. Elle consiste en une hypotension, une confusion, de la fièvre, des frissons, une respiration sifflante et un stridor. Le traitement est symptomatique et comprend une augmentation volémique, des vasopresseurs, des antihistamines et des corticoïdes.

En raison du risque de survenue d'une réaction anaphylactoïde (chez 1 % des patients atteints d'un lymphome, d'après la littérature), il convient d'administrer initialement aux patients une dose test de 1 à 2 unités. Si aucune réaction aiguë ne se produit, la dose complète peut être administrée.

Autres effets divers

Des cas de toxicité vasculaire ont été rapportés après utilisation de la bléomycine, en particulier en association à d'autres agents antinéoplasiques. Ces évènements sont hétérogènes sur le plan clinique et comprennent : infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, microangiopathies thrombotiques, p. ex. syndrome hémolytique et urémique et artérite cérébrale.

Chez l'adulte et l'adolescent en âge de procréer, les effets sur les glandes sexuelles doivent être pris en compte.

Comme les autres substances actives cytotoxiques, la bléomycine peut déclencher un syndrome de lyse tumorale chez des patients présentant des tumeurs à croissance rapide. Un traitement de soutien et des mesures pharmacologiques appropriés peuvent prévenir ou limiter ces complications.

Les patients ayant des valeurs de clairance de la créatinine inférieures à 50 ml/min doivent être traités avec prudence et leur fonction rénale doit être attentivement surveillée durant l'administration de bléomycine. Il peut être nécessaire d'administrer des doses plus faibles de bléomycine à ces patients qu'à ceux dont la fonction rénale est normale .

Administration intraveineuse

Une douleur vasculaire pouvant survenir, il est important d'accorder l'attention voulue à la concentration de l'injection et au débit d'administration. L'administration intraveineuse doit être effectuée aussi lentement que possible.

Administration intramusculaire

Éviter d'injecter le produit de façon répétée au même endroit et au niveau de sites innervés, en particulier si le patient est un enfant. Si l'insertion de l'aiguille d'injection provoque une douleur importante ou si du sang est aspiré dans la seringue, retirer immédiatement l'aiguille et pratiquer l'injection à un autre endroit.

Ce médicament contient moins d'1 mmol de sodium (23 mg) par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend BLEOMYCINE



Analogues du médicament BLEOMYCINE qui a la même composition

Analogues en Russie

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инъекц.:

    15 ЕД

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инъекц.:

    15 мг, 5 мг

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инъекц.:

    5 мг

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в и в/м введ.:

    5 мг

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инъекц.:

    15 ЕД

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инъекц.:

    15 мг

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инъекц.:

    15 мг, 5 мг

Analogues en France

  • poudre pour solution injectable:

    15 000 UI

  • poudre pour solution injectable (IV):

    15 000 UI (EP)

  • poudre pour solution injectable (IV - IM - SC):

    15 mg