DANTRIUM - Le dantrolène est un myorelaxant qui agit directement sur la contraction des fibres musculaires striées.
Le médicament DANTRIUM appartient au groupe appelés Bloqueurs des récepteurs de la ryanodine
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M03CA01
Merck Santé SAS (FRANCE) - Dantrium gélule 10 mg , 2001-11-15
Norgine B.V. (PAYS-BAS) - Dantrium gélule 0,100 g , 1978-06-29
Norgine B.V. (PAYS-BAS) - Dantrium gélule 25 mg , 1978-06-29
Dantrium 10 mg
gélule 0,020 g
Merck Santé SAS (FRANCE)
Dantrium 100 mg
gélule 0,020 g
Norgine B.V. (PAYS-BAS)
Dantrium 25 mg
gélule 0,020 g
Norgine B.V. (PAYS-BAS)
Dantrium INTRAVEINEUX
lyophilisat pour préparation injectable 0,020 g
Norgine B.V. (PAYS-BAS)
Traitement des formes évoluées de spasticités d'origine pyramidale associées aux hémiplégies, aux paraplégies et à la sclérose en plaques. Le dantrolène est particulièrement utile aux patients dont la motricité résiduelle est bonne et chez lesquels la spasticité est un obstacle important à la réadaptation fonctionnelle.
Prévention de l'hyperthermie maligne peranesthésique. L'administration de dantrolène ne dispense pas de l'application des autres mesures générales préventives de l'hyperthermie maligne.
Le dantrolène est un myorelaxant qui agit directement sur la contraction des fibres musculaires striées. Il ne modifie pas la conduction nerveuse (pas d'effet anesthésique local) ni la transmission neuromusculaire (pas d'effet curarisant). La réponse musculaire contractile n'est jamais annulée. A dose thérapeutique efficace, on n'observe pas d'effet sur la musculature lisse ni sur le myocarde.
Le mécanisme d'action probable est un découplage excitation-contraction par inhibition des mouvements intracellulaires de calcium.
La spasticité d'origine médullaire ou cérébrale est améliorée par le dantrolène, notamment par une réduction de l'hyperréflexie et du clonus, et une facilitation de la mobilité passive.
Le dantrolène est absorbé dans l'intestin, sa biodisponibilité est en moyenne de 80%, sa demie-vie plasmatique de 8 à 10 heures, pic plasmatique à la quatrième heure. Lié de façon facilement réversible aux protéines plasmatiques, il diffuse dans la plupart des compartiments tissulaires.
L'excrétion se fait à la fois par voie urinaire et intestinale, sous forme de nombreux métabolites.
Les effets indésirables sont présentés ci-dessous par système classe d'organe et par fréquence. Les fréquences sont définies comme : Très fréquent (>1/10), fréquent (>1/100, <1/10), peu fréquent (>1/1000, < 1/100), rare (>1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de système d'organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Rare | Leucopénie, anémie aplasique, lymphome lymphoïde. |
Affections du système immunitaire | Indéterminée | Anaphylaxie. |
Affections du système nerveux | Indéterminée | Vertiges, somnolence, troubles confusionnels : en début de traitement et le plus souvent régressifs (il est donc recommandé d'augmenter progressivement les doses à la recherche de la posologie optimale). |
Affections cardiaques | Indéterminée | Bradycardie, tachycardie. |
Rare | Insuffisance cardiaque. | |
Affections gastro-intestinales | Indéterminée | Gastralgie, nausées, vomissements, diarrhées, saignements gastro-intestinaux. |
Affections hépato-biliaires | Indéterminée | Ictère, hépatite. Hépatotoxicité : rarement pour des doses ≤ 200 mg/jour. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Indéterminée | Eruption cutanée, rarement d'aspect acnéiforme. |
Affections du rein et des voies urinaires | Indéterminée | Possible incontinence par relâchement sphinctérien. Coloration orangée des urines, due à la présence de dantrolène, apparaissant parfois au cours du traitement. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Indéterminée | Asthénie : en début de traitement et le plus souvent régressive (il est donc recommandé d'augmenter progressivement les doses à la recherche de la posologie optimale). |
Utilisation concomitante du dantrolène et du bépridil, du vérapamil ou du diltiazem chez les patients à risque d'hyperthermie maligne.
Utilisation du dantrolène en traitement prophylactique en obstétrique (risque d'hypotonie musculaire notamment utérine).
Grossesse
En l'absence d'étude clinique adéquate et méthodologique satisfaisante, la sécurité d'emploi du dantrolène chez la femme enceinte n'a pu être à ce jour formellement établie. En conséquence, la poursuite du traitement nécessite une estimation casuelle du rapport bénéfice/risque assortie d'une surveillance accrue de la gestation.
Allaitement
En l'absence de données concernant le passage dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé en cas de traitement par ce médicament.
Aucun cas de surdosage par voie intraveineuse n'a été rapporté à ce jour.
En cas de surdosage, les symptômes suivants peuvent apparaître : altération de la conscience (léthargie, coma), faiblesse musculaire, nausées, vomissements, diarrhée et cristallurie.
Prévoir des mesures générales de surveillance et d'assistance cardiaque et respiratoire. Administrer des solutions de dilution en perfusion veineuse de façon à éviter / corriger la cristallurie.
Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L'association d'un antagoniste calcique et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
En conséquence, par mesure de prudence :
Associations contre-indiquées
Bépridil, vérapamil, diltiazem
Association contre-indiquée chez les patients à risque d'hyperthermie maligne.
Associations déconseillées
Autres antagonistes du calciumdont les dihydropyridines (amlodipine, lacidipine, nifédipine, nicardipine, nimodipine, nitrendipine, )
Mises en garde spéciales
Le traitement avec dantrolène comporte un risque d'hépatotoxicité qui semble lié à la dose. Il peut se traduire par une simple élévation des transaminases, isolée ou éventuellement associée à une augmentation modérée de la bilirubine, mais aussi par une hépatite cytolytique. Plusieurs cas mortels ont été signalés.
Au cours du traitement, la période de survenue d'une telle complication se situe en règle générale entre la fin du deuxième mois et le début de la première année. Une dose journalière de 300 mg et plus est associée à une incidence plus élevée de l'hépatotoxicité et à la majorité des décès.
La fréquence de l'hépatite ictérique citée dans la littérature est de 0,3 à 0,5%. Cette fréquence doit néanmoins être pondérée car elle prend en compte des cas observés avec des posologies supérieures à 800 mg par jour.
Surveillance hépatique:
Il est important de reconnaître rapidement la possibilité d'une atteinte hépatique liée au traitement. En conséquence, le dantrolène ne doit pas être prescrit de façon prolongée sans surveillance hépatique régulière, clinique et biologique (en particulier transaminase et bilirubine):
Vérifier le taux des transaminases sériques (TGP) avant traitement et avant la fin du premier mois, puis tous les deux mois pendant la première année. En cas d'élévation nette (2 fois la limite supérieure de normalité), faire une nouvelle mesure quelques jours plus tard, interrompre le traitement si l'élévation se poursuit.
Surveiller l'apparition de symptômes évoquant une hépatite en phase péri-ictérique (asthénie, anorexie, prurit, céphalées, nausées, vomissements). Un tel tableau impose l'arrêt du traitement.
Devant un diagnostic clinique, et/ou biologique de troubles hépatiques, interrompre l'administration de dantrolène. Dès lors, seule l'enquête étiologique (diagnostic différentiel, évolution), permettra de déterminer si le dantrolène peut être en cause (une normalisation rapide après arrêt du médicament est évocatrice de sa responsabilité).
Renforcer la surveillance clinique et biologique chez les malades atteints d'une insuffisance respiratoire grave ou d'une insuffisance myocardique grave.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Analogues en Russie
Rien trouvé
Analogues en France
gélule:
0,100 g, 10 mg, 25 mg
lyophilisat pour préparation injectable:
0,020 g