ERLOTINIB - L' est un inhibiteur de la tyrosine kinase du récepteur du facteur de croissance épidermique humain de type 1 (Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR) également connu comme HER1).
Le médicament ERLOTINIB appartient au groupe appelés Inhibiteurs de protéine kinase
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01XE03
BIOGARAN (FRANCE) - Erlotinib comprimé pelliculé 100 mg , 2018-05-02
BIOGARAN (FRANCE) - Erlotinib comprimé pelliculé 150 mg , 2018-05-02
BIOGARAN (FRANCE) - Erlotinib comprimé pelliculé 25 mg , 2018-05-02
Erlotinib BIOGARAN 100 mg
comprimé pelliculé 25 mg
BIOGARAN (FRANCE)
Erlotinib BIOGARAN 150 mg
comprimé pelliculé 25 mg
BIOGARAN (FRANCE)
Erlotinib BIOGARAN 25 mg
comprimé pelliculé 25 mg
BIOGARAN (FRANCE)
Erlotinib EG 100 mg
comprimé pelliculé 25 mg
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)
Erlotinib EG 150 mg
comprimé pelliculé 25 mg
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)
Erlotinib EG 25 mg
comprimé pelliculé 25 mg
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)
Erlotinib MYLAN 100 mg
comprimé pelliculé 25 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Erlotinib MYLAN 150 mg
comprimé pelliculé 25 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Erlotinib MYLAN 25 mg
comprimé pelliculé 25 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Erlotinib SANDOZ 100 mg
comprimé pelliculé 25 mg
SANDOZ (FRANCE)
Erlotinib SANDOZ 150 mg
comprimé pelliculé 25 mg
SANDOZ (FRANCE)
Erlotinib SANDOZ 25 mg
comprimé pelliculé 25 mg
SANDOZ (FRANCE)
Erlotinib TEVA 100 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
Erlotinib TEVA 150 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
Erlotinib TEVA 25 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
Erlotinib TEVA FRANCE 100 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA (PAYS-BAS)
Erlotinib TEVA FRANCE 150 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA (PAYS-BAS)
Erlotinib TEVA FRANCE 25 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA (PAYS-BAS)
Erlotinib TEVA SANTE 100 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
Erlotinib TEVA SANTE 150 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
Erlotinib TEVA SANTE 25 mg
comprimé pelliculé 25 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC):
ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé, est indiqué en première ligne de traitement des formes localement avancées ou métastatiques du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) chez les patients présentant des mutations activatrices de l'EGFR.
ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé est également indiqué dans le traitement de switch maintenance des formes localement avancées ou métastatiques du CBNPC chez les patients avec mutation activatrice de l'EGFR et présentant une maladie stable après une première ligne de chimiothérapie.
ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé, est également indiqué dans le traitement des formes localement avancées ou métastatiques du CBNPC après échec d'au moins une ligne de chimiothérapie.
Lors de la prescription de ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé, les facteurs associés à une survie prolongée doivent être pris en considération.
Aucun bénéfice en survie ou autres effets cliniquement significatifs du traitement n'ont été démontrés chez les patients dont l'expression du récepteur au facteur de croissance épidermique (EGFR) de la tumeur (déterminée par IHC) était négative .
Cancer du pancréas :
ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé, en association à la gemcitabine, est indiqué dans le traitement du cancer du pancréas métastatique. Lors de la prescription de ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé, les facteurs associés à une survie prolongée doivent être pris en considération . Aucun avantage en survie n'a été montré chez les patients ayant une maladie localement avancée.
L'erlotinib est un inhibiteur de la tyrosine kinase du récepteur du facteur de croissance épidermique humain de type 1 (Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR) également connu comme HER1).
L'erlotinib est un puissant inhibiteur de la phosphorylation intracellulaire de l'EGFR. L'EGFR est exprimé à la surface de cellules normales et cancéreuses. Dans des modèles non cliniques, l'inhibition de la phosphotyrosine de l'EGFR résulte en un arrêt de la prolifération et/ou à une mort cellulaire.
Des mutations de l'EGFR peuvent conduire à une activation constitutive des voies de signalisation anti-apoptotique et de la prolifération. La puissante efficacité de l'erlotinib sur le blocage de la signalisation médiée par EGFR dans ces tumeurs arborant des mutations positives de l'EGFR est attribuée à la liaison étroite de l'erlotinib au site de liaison de l'ATP dans le domaine de la kinase mutée de l'EGFR. En raison du blocage en aval de la signalisation, la prolifération des cellules est arrêtée et la mort cellulaire est induite par la voie intrinsèque de l'apoptose. La régression de la tumeur est observée dans des modèles de souris où l'expression de ces mutations activatrices de l'EGFR est renforcée.
Absorption
Après administration orale, le pic de concentration plasmatique est obtenu après environ 4 heures. La biodisponibilité absolue a été estimée à 59 % dans une étude chez des volontaires sains.
La prise d'aliments peut augmenter l'exposition après une prise orale.
Distribution
La valeur moyenne du volume apparent de distribution de l'erlotinib est de 232 litres. L'erlotinib diffuse dans les tissus tumoraux chez l'homme. Lors d'une étude menée chez 4 patients, dont 3 atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) et 1 d'un cancer du larynx, recevant une dose orale quotidienne de 150 mg d'erlotinib, des dosages effectués sur des prélèvements tumoraux obtenus par excision chirurgicale au 9 ème jour de traitement ont indiqué des concentrations intra tumorales moyennes d'erlotinib de 1,185 ng/g de tissu, ce qui correspond en moyenne à 63 % (intervalle: 5 161 %) des concentrations plasmatiques maximales observées à l'état d'équilibre. Les principaux métabolites actifs étaient présents dans la tumeur à une concentration moyenne de 160 ng/g de tissu, soit globalement en moyenne 113 % (intervalle : 88 130%) des concentrations plasmatiques maximales déterminées à l'état d'équilibre. La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 95 %. L'erlotinib se lie à l'albumine sérique et à l'alpha-1 glycoprotéine acide (α1GPA).
Biotransformation
L'erlotinib est métabolisé par les cytochromes hépatiques chez l'homme, principalement par le CYP3A4 et, à un moindre degré, par le CYP1A2. Le métabolisme extra hépatique par le CYP3A4 intestinal, le CYP1A1 pulmonaire et le CYP1B1 du tissu tumoral contribuent potentiellement à la clairance métabolique de l'erlotinib.
Trois voies métaboliques principales ont été identifiées : 1) O-déméthylation d'une ou des deux chaînes latérales, suivie d'une oxydation en acides carboxyliques ; 2) oxydation du groupement acétylène suivie d'une hydrolyse en acide arylcarboxylique et 3) hydroxylation aromatique du groupement phénylacétylène. Des dosages in vitro et des études de modèles tumoraux in vivo ont montré que les principaux métabolites de l'erlotinib, OSI-420 et OSI-413, produits par O-déméthylation de l'une ou l'autre des chaînes latérales exerçaient une activité similaire à celle de l'erlotinib. Ils sont présents dans le plasma à des concentrations inférieures à 10% de celles de l'erlotinib et leurs paramètres pharmacocinétique sont similaires à ce dernier.
Élimination
L'erlotinib est principalement excrété sous forme de métabolites dans les fèces (>90 %), l'élimination rénale ne représentant qu'une faible proportion (environ 9 %) d'une dose administrée par voie orale. Moins de 2 % de la dose administrée oralement sont excrétés sous forme inchangée. Une analyse pharmacocinétique à l'échelon d'une population de 591 patients recevant l'erlotinib en monothérapie a montré une clairance moyenne apparente de 4,47 l/h et une demi-vie médiane de 36,2 heures. De ce fait, le délai d'obtention de l'état d'équilibre des concentrations plasmatiques devrait être voisin de 7-8 jours.
Pharmacocinétique dans des populations particulières :
En se basant sur les analyses de pharmacocinétique de population, aucune relation significative entre la clairance apparente prévue et l'âge, le poids, le sexe et l'origine ethnique des patients n'a été observée. Les facteurs liés au patient et corrélés aux paramètres pharmacocinétiques de l'erlotinib sont la bilirubinémie totale, la concentration en α-1GPA et être fumeur. Des valeurs augmentées des concentrations plasmatiques de la bilirubine totale et de la concentration en α-1GPA ont été associées à une diminution de la clairance de l'erlotinib. La signification clinique de ces différences n'est pas claire. Toutefois, la clairance de l'erlotinib a été augmentée chez les fumeurs. Ceci a été confirmé par une étude pharmacocinétique chez des volontaires sains non-fumeurs ou fumeurs actifs traités par une dose orale unique de 150 mg d'erlotinib. La moyenne géométrique de la Cmax était de 1056 ng/mL chez les non-fumeurs et 689 ng/mL chez les fumeurs avec un rapport moyen de fumeurs à non-fumeurs de 65,2 % (IC95% : 44,3 à 95,9, p= 0,031). La moyenne géométrique de l'ASC0-inf était de 18726 ngh/mL chez les non-fumeurs et 6718 ngh/mL chez les fumeurs avec un rapport moyen de 35,9 % (IC95% : 23,7 à 54,3, p<0,0001). La moyenne géométrique de la C24h était de 288 ng/mL chez les non-fumeurs et 34,8 ng/mL chez les fumeurs avec un rapport moyen de 12,1 % (IC95% : 4,82 à 30,2, p= 0,0001).
Dans l'étude pivotale de phase III dans le CBNPC, les fumeurs actifs ont atteint l'état d'équilibre de l'erlotinib à une concentration plasmatique de 0,65 μg/ml (n=16) ce qui correspond à une concentration environ 2 fois inférieure à celle d'anciens fumeurs ou ceux qui n'ont jamais fumés (1,28 μg/ml, n=108). Cet effet était accompagné par une augmentation de 24 % de la clairance plasmatique apparente de l'erlotinib. Dans une étude de phase I d'escalade de dose dans le CBNPC chez les patients fumeurs actifs, les analyses pharmacocinétiques à l'état d'équilibre ont montrés une augmentation dose dépendante de l'aire sous la courbe de l'erlotinib lorsque la posologie d'erlotinib était augmentée de 150 mg à la dose maximale tolérée de 300 mg. Dans cette étude, l'état d'équilibre des concentrations plasmatiques à une posologie de 300 mg chez les fumeurs actifs était de 1,22 μg/ml (n=17). Du fait des résultats des études de pharmacocinétique lors du traitement par l'erlotinib, les patients fumeurs devront être encouragés à arrêter, compte tenu de la réduction possible des concentrations plasmatiques d'erlotinib. Sur la base de l'étude de pharmacocinétique de population, il apparaît que la présence d'un opioïde augmente l'exposition d'environ 11 %. Une seconde analyse de pharmacocinétique de population a été menée et a intégré des données sur l'erlotinib obtenues chez 204 patients atteints d'un cancer du pancréas ayant reçu l'erlotinib en association à la gemcitabine. Cette analyse a démontré que les covariables influençant la clairance de l'erlotinib chez les patients inclus dans l'étude menée dans le cancer du pancréas étaient similaires à celles observées lors de l'analyse pharmacocinétique précédente en monothérapie. Aucun nouvel effet de covariance n'a été identifié. L'administration conjointe de la gemcitabine ne modifie pas la clairance plasmatique de l'erlotinib.
Population pédiatrique :
Aucune étude n'a été spécifiquement menée en pédiatrie.
Population âgée :
Aucune étude n'a été spécifiquement menée chez les personnes âgées.
Insuffisance hépatique :
L'erlotinib est principalement éliminé par le foie. Chez les patients ayant des tumeurs solides et une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh 7-9), la moyenne géométrique de l'ASC0-t et la Cmax de l'erlotinib étaient respectivement de 27000 ngh/ml et 805 ng/mL comparées à 29300 ngh/ml et 1090 ng/mL chez les patients ayant une fonction hépatique adéquate y compris ceux ayant un cancer primitif du foie ou des métastases hépatiques. Bien que la différence sur la Cmax était statistiquement significative, cette différence n'est pas considérée comme cliniquement pertinente. Aucune donnée n'est disponible quant à l'influence de troubles fonctionnels hépatiques sévères sur les paramètres pharmacocinétiques de l'erlotinib. Sur la base des analyses de pharmacocinétique de population, l'augmentation des concentrations sériques en bilirubine totale était associée à une diminution de la clairance de l'erlotinib.
Insuffisance rénale :
L'erlotinib et ses métabolites ne sont pas excrétés de façon significative par voie rénale. Moins de 9 % d'une dose unique sont éliminés dans les urines Sur la base des analyses de pharmacocinétique de population, aucune relation cliniquement significative n'a été observée entre la clairance de l'erlotinib et la clairance de la créatinine. Mais, il n'y a pas de données disponibles chez les patients ayant une clairance de la créatinine <15 ml/min.
Cancer bronchique non à petites cellules (erlotinib en monothérapie)
Dans une étude randomisée en double aveugle (BR.21 ; erlotinib en deuxième ligne de traitement), les effets indésirables (EI) les plus fréquemment observés ont été des éruptions cutanées (75 %) et des diarrhées (54 %). La plupart ont été de grade 1/2 et n'ont pas nécessité d'intervention spécifique. Des éruptions cutanées et des diarrhées de grade 3/4 sont survenues chez respectivement 9 % et 6 % des patients traités par erlotinib et ont conduit à des sorties d'étude chez 1 % des patients. Une réduction de la posologie a été nécessaire en raison d'une éruption cutanée ou d'une diarrhée chez respectivement 6 % et 1 % des patients. Dans l'étude BR.21, le délai moyen de survenue des éruptions cutanées a été de 8 jours et celui des diarrhées de 12 jours.
De manière générale, l'éruption cutanée se manifeste comme un érythème léger à modéré et une éruption papulopustuleuse, qui peut survenir ou s'aggraver au niveau des zones photo-exposées. Pour les patients qui s'exposent au soleil, des vêtements protecteurs, et l'usage d'écran solaire (par exemple filtre minéral) peuvent être recommandés.
Les effets indésirables survenus plus fréquemment (≥ 3 %) dans le groupe erlotinib que dans le groupe placebo dans l'étude pivot BR.21 et chez au moins 10 % des patients du groupe erlotinib sont résumés par grade NCI-CTC (National Cancer Institute-Common Toxicity Criteria) dans le tableau 1.
La terminologie de la classification des effets indésirables en fonction de leur fréquence est la suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) y compris les cas isolés.
Les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité dans chaque catégorie de fréquence de survenue.
Tableau 1 : Effets indésirables (EI) très fréquents dans l'étude BR.21
Erlotinib N = 485 | Placebo N = 242 | |||||
Grade NCI-CTC | Tout grade | 3 | 4 | Tout grade | 3 | 4 |
Terme préféré MedDRA | % | % | % | % | % | % |
Ttal des patients avec EI | 99 | 40 | 22 | 96 | 36 | 22 |
Infections et infestations Infection* | 24 | 4 | 0 | 15 | 2 | 0 |
Troubles du métabolisme et de la nutrition Anrexie | 52 | 8 | 1 | 38 | 5 | < 1 |
Affections oculaires Kératoconjonctivite sèche Conjonctivite | 12 12 | 0 < 1 | 0 0 | 3 2 | 0 < 1 | 0 0 |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Dyspnée Toux | 41 33 | 17 4 | 11 0 | 35 29 | 15 2 | 11 0 |
Affections gastro-intestinales Diarrhée** Nausées Vmissements Stmatite Douleurs abdominales | 54 33 23 17 11 | 6 3 2 < 1 2 | < 1 0 < 1 0 < 1 | 18 24 19 3 7 | < 1 2 2 0 1 | 0 0 0 0 < 1 |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané Eruption cutanée*** Prurit Sécheresse cutanée | 75 13 12 | 8 < 1 0 | < 1 0 0 | 17 5 4 | 0 0 0 | 0 0 0 |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration Asthénie | 52 | 14 | 4 | 45 | 16 | 4 |
* Les infections sévères, avec ou sans neutropénie ont inclus des cas de pneumopathie, de sepsis et de cellulite.
** Pouvant conduire à une déshydratation, une hypokaliémie et une insuffisance rénale.
*** Eruption cutanée incluant la dermite acnéiforme.
Dans deux autres études de phase III randomisées en double aveugle contrôlées versus placebo B018192 (SATURN) et BO25460 (IUNO), l'erlotinib était administré en maintenance après une première ligne de chimiothérapie. Ces études réalisées chez un total de 1 532 patients ayant un CBNPC avancé, récurrent ou métastatique après une première ligne de chimiothérapie standard à base de sels de platine, n'ont pas montré de nouveaux signaux de sécurité.
Les EI les plus fréquemment observés chez les patients traités par erlotinib dans les études BO18192 et BO25460 ont été des éruptions cutanées et des diarrhées (voir tableau 2). Aucune éruption cutanée ou diarrhée de grade 4 n'a été observée dans chacune de ces études. Dans l'étude BO18192, l'erlotinib a été arrêté en raison d'éruptions cutanées et de diarrhées chez 1 % et < 1 % des patients respectivement alors que dans l'étude BO25460, aucune sortie d'étude en raison d'éruptions cutanées ou de diarrhées n'est survenue. Une modification (arrêts ou réductions) de la posologie a été nécessaire en raison d'une éruption cutanée ou d'une diarrhée chez respectivement 8,3 % et 3 % des patients dans l'étude BO18192 et chez respectivement 5,6 % et 2,8 % des patients, dans l'étude BO25460.
Tableau 2 : Effets indésirables les plus fréquents dans les études BO18192 (SATURN) et BO25460 (IUNO)
BO18192 (SATURN)* | BO25460 (IUNO)* | |||
Erlotinib n = 433 | Placebo n = 445 | Erlotinib n = 322 | Placebo n = 319 | |
% | % | % | % | |
Eruption cutanée, tous grades | 49,2 | 5,8 | 39,4 | 10,0 |
Grade 3 | 6,0 | 0 | 5,0 | 1,6 |
Diarrhée, tous grades | 20,3 | 4,5 | 24,2 | 4,4 |
Grade 3 | 1,8 | 0 | 2,5 | 0,3 |
* Analyse de la tolérance dans la population
Dans une étude de phase III, ML20650, randomisée en ouvert menée chez 154 patients traités par erlotinib en première ligne de traitement chez des patients ayant un CBNPC et présentant des mutations activatrices de l'EGFR, la tolérance a été évaluée chez 75 patients ; aucun nouveau signal de tolérance n'a été observé.
Les EI les plus fréquemment observés chez les patients traités par erlotinib dans l'étude ML20650 ont été des éruptions cutanées et des diarrhées (tout grade, respectivement 80 % et 57 %), la plupart étaient de grade 1/2 et n'ont pas nécessité d'intervention spécifique. Des éruptions cutanées et des diarrhées de grade 3 sont survenues chez respectivement 9 % et 4 % des patients. Aucune éruption cutanée ou diarrhée de grade 4 n'a été observée. Une sortie d'étude en raison d'éruptions cutanées ou de diarrhées est survenue chez 1 % des patients. Une modification (arrêt ou réduction) de la posologie en raison d'une éruption cutanée ou d'une diarrhée a été nécessaire chez respectivement 11 % et 7 % des patients.
Cancer du pancréas (erlotinib associé à la gemcitabine)
Les effets indésirables les plus fréquents dans l'étude pivot PA.3, chez des patients atteints d'un cancer du pancréas qui recevaient l'erlotinib 100 mg associé à la gemcitabine, ont été l'asthénie, les éruptions cutanées et les diarrhées. Dans le groupe erlotinib plus gemcitabine, les éruptions cutanées et les diarrhées de grade 3/4 ont chacune été rapportées chez 5 % des patients. Les délais médians de survenue des éruptions cutanées et des diarrhées étaient respectivement de 10 et 15 jours. Les éruptions cutanées et les diarrhées ont chacune conduit à une réduction de la dose chez 2 % des patients et à une sortie d'étude allant jusqu'à 1 % des patients qui recevaient erlotinib plus gemcitabine.
Dans l'étude pivot PA.3, les effets indésirables survenus plus fréquemment (≥ 3 %) dans le groupe traité par erlotinib 100 mg plus gemcitabine que dans le groupe placebo plus gemcitabine et chez au moins 10 % des patients du groupe erlotinib 100 mg plus gemcitabine sont résumés par grades NCI-CTC (National Cancer Institute-Common Toxicity Criteria) dans le tableau 3.
La terminologie de la classification des effets indésirables en fonction de leur fréquence est la suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), y compris les cas isolés.
Les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité dans chaque catégorie de fréquence de survenue.
Tableau 3 : Effets indésirables (EI) très fréquents dans l'étude PA.3 (cohorte 100 mg)
Erlotinib N = 259 | Placebo N = 256 | |||||
Grade NCI-CTC | Tout Grade | 3 | 4 | Tout Grade | 3 | 4 |
Terme préféré MedDRA | % | % | % | % | % | % |
Total des patients avec EI | 99 | 48 | 22 | 97 | 48 | 16 |
Infections et infestations Infection* | 31 | 3 | < 1 | 24 | 6 | < 1 |
Troubles du métabolisme et de la nutrition Perte de poids | 39 | 2 | 0 | 29 | < 1 | 0 |
Affections psychiatriques Dépression | 19 | 2 | 0 | 14 | < 1 | 0 |
Affections du système nerveux Neuropathie Céphalées | 13 15 | 1 < 1 | < 1 0 | 10 10 | < 1 0 | 0 0 |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Toux | 16 | 0 | 0 | 11 | 0 | 0 |
Affections gastro-intestinales Diarrhée** Stmatite Dyspepsie Flatulence | 48 22 17 13 | 5 < 1 < 1 0 | < 1 0 0 0 | 36 12 13 9 | 2 0 < 1 < 1 | 0 0 0 0 |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané Eruption cutanée*** Alopécie | 69 14 | 5 0 | 0 0 | 30 11 | 1 0 | 0 0 |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration Asthénie Pyrexie Frissons | 73 36 12 | 14 3 0 | 2 0 0 | 70 30 9 | 13 4 0 | 2 0 0 |
* Les infections sévères, avec ou sans neutropénie, ont inclus des cas de pneumopathie, de sepsis et de cellulite.
** Pouvant conduire à une déshydratation, une hypokaliémie et une insuffisance rénale.
*** Eruption cutanée incluant la dermite acnéiforme.
Autres observations
L'évaluation de la tolérance de l'erlotinib est basée sur les données obtenues chez plus de 1 500 patients ayant reçu au moins une dose de 150 mg d'erlotinib en monothérapie ainsi que chez plus de 300 patients ayant reçu l'erlotinib 100 ou 150 mg en association à la gemcitabine.
Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients ayant reçu l'erlotinib en monothérapie ou en association à une chimiothérapie.
Les effets indésirables très fréquents observés dans les études BR.21 et PA.3 sont présentés dans les tableaux 1 et 3 et les autres effets indésirables dont ceux observés dans les autres études sont résumés dans le tableau 4.
Les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité dans chaque catégorie de fréquence de survenue.
Tableau 4 : Résumé des effets indésirables par catégorie de fréquence :
Classe de systèmes d'organes | Très fréquent (≥ 1/10) | Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) | Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) | Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) | Très rare (< 1/10 000) |
Affections oculaires | Kératite Conjonctivite1 | Modification des cils2 | Perforations de la cornée Ulcérations de la cornée Uvéite | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Epistaxis | Affections Pulmonaires Interstitielles (API)3 | |||
Affections gastro-intestinales | Diarrhée7 | Hémorragies gastro-intestinales4, 7 | Perforations gastro-intestinales7 | ||
Affections hépatobiliaires | Anomalies des explorations fonctionnelles hépatiques5 | Insuffisance hépatique6 | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Alopécie Sécheresse cutanée1 Paronychie Folliculite Acné/Dermatite acnéiforme Fissures de la peau | Hirsutisme Modification des sourcils Ongles cassants et perte des ongles Réactions cutanées légères telles que hyperpigmentation | Syndrome d'érythrodysesthésie palmo-plantaire | Syndrome de Stevens-Johnson/Syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique)7 | |
Affections du rein et des voies urinaires | Insuffisance rénale1 | Néphrite1 Protéinurie1 |
1 Dans l'étude PA.3.
2 Dont cils incarnés, pousse et épaississement excessif des cils.
3 Dont certaines fatales, chez des patients traités par erlotinib pour un CBNPC ou pour d'autres tumeurs solides à un stade avancé . Une incidence plus élevée a été observée chez les patients au Japon .
4 Dans les études cliniques, certains cas ont été associés à l'administration conjointe de warfarine ou d'AINS.
5 Dont des augmentations de l'alanine aminotransférase [ALAT], de l'aspartate aminotransférase [ASAT] et de la bilirubine. Ces effets étaient très fréquents dans l'étude clinique PA.3 et fréquents dans l'étude clinique BR.21. Ces anomalies ont été le plus souvent d'intensité légère ou modérée, de survenue transitoire ou associées à des métastases hépatiques.
6 Certains cas ont été fatals. Des facteurs tels que des antécédents de troubles hépatiques ou des traitements hépatotoxiques concomitants ont été associés .
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes relatives à l'utilisation d'erlotinib chez la femme enceinte. Les études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de tératogénicité ou de parturition anormale.
Cependant, la survenue d'un effet indésirable lors de la grossesse ne peut être exclu car des études réalisées chez le rat et le lapin ont montré une létalité embryo-foetale augmentée . Le risque potentiel chez l'homme est inconnu.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent être incitées à éviter une grossesse pendant le traitement par ERLOTINIB SANDOZ. Une méthode de contraception efficace doit être utilisée pendant le traitement et pendant au moins les 2 semaines qui suivent la fin de celui-ci. En cas de survenue d'une grossesse, le traitement ne doit être poursuivi que si le bénéfice attendu pour la mère justifie le risque pris pour le ftus.
Allaitement
En l'absence de données sur l'excrétion de l'erlotinib dans le lait maternel humain et en raison des dangers potentiels pour le nourrisson, l'allaitement est déconseillé lors d'un traitement par ERLOTINIB SANDOZ.
Fertilité
Les études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de trouble de la fécondité. Cependant, la survenue d'un effet indésirable sur la fécondité ne peut être exclu car les études réalisées chez l'animal ont montré des effets sur les paramètres de la reproduction . Le risque potentiel chez l'homme est inconnu.
Symptômes
Des doses uniques de ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé par voie orale allant jusqu'à 1 000 mg d'erlotinib chez des volontaires sains et jusqu'à 1 600 mg chez des patients atteints d'un cancer ont été bien tolérées. L'administration d'une dose de 200 mg deux fois par jour a été mal tolérée par des volontaires sains au bout de seulement quelques jours de traitement. Les données issues de ces études indiquent que des effets indésirables sévères tels que diarrhées, éruptions cutanées et, possiblement augmentation de l'activité des aminotransférases hépatiques pourraient survenir au-delà de la dose recommandée.
Prise en charge d'un surdosage
En cas de suspicion de surdosage, l'administration de l'ERLOTINIB BIOGARAN 100 mg, comprimé pelliculé doit être suspendue et un traitement symptomatique doit être instauré.
Les études d'interactions n'ont été réalisées que chez l'adulte.
L'erlotinib et les autres substrats de CYP
In vitro l'erlotinib est un inhibiteur puissant du CYP1A1 et un inhibiteur modéré des CYP3A4 et CYP2C8, ainsi qu'un inhibiteur puissant de la glucuroconjugaison par l'UGT1A. Du fait de la très faible expression du CYP1A1 dans les tissus humains, la pertinence physiologique d'une forte inhibition du CYP1A1 n'est pas connue.
Lors de la co-administration de l'erlotinib à la ciprofloxacine, un inhibiteur modéré du CYP1A2, l'aire sous la courbe (ASC) de l'erlotinib a augmentée significativement de 39 % tandis qu'aucun changement significatif de la Cmax n'a été trouvé. De la même manière, l'ASC et la Cmax du métabolite actif étaient respectivement augmentées d'environ 60 % et 48 %. La pertinence clinique de cette augmentation n'a pas été établie. Une attention particulière doit être exercée lors de l'association de la ciprofloxacine ou des inhibiteurs puissants du CYP1A2 à l'erlotinib (ex : fluvoxamine). Si des effets indésirables liés à l'erlotinib sont observés, la posologie d'erlotinib peut être diminuée.
Le prétraitement ou la co-administration de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé n'ont pas modifié la clairance des substrats spécifiques du CYP3A4, tel que le midazolam et l'érythromycine, mais semblent diminuer la biodisponibilité orale du midazolam jusqu'à 24 %. Dans une autre étude clinique, l'erlotinib n'a pas modifié les paramètres pharmacocinétiques du paclitaxel, un substrat des CYP3A4/2C8, administré concomitamment. Des interactions significatives avec la clairance d'autres substrats du CYP3A4 sont par conséquent improbables.
L'inhibition de la glucuroconjugaison pourrait entraîner des interactions avec les médicaments substrats de l'UGT1A1 et qui sont exclusivement éliminés par cette voie. Les patients avec une faible expression de l'UGT1A1 ou qui présentent des troubles génétiques de la glucuroconjugaison (ex : maladie de Gilbert) pourraient présenter une augmentation des concentrations sériques en bilirubine et devront être traités avec précaution.
Chez l'homme, l'erlotinib est métabolisé par les cytochromes hépatiques, principalement par le CYP3A4 et à un moindre degré par le CYP1A2. Le métabolisme extra hépatique par le CYP3A4 intestinal, le CYP1A1 pulmonaire et le CYP1B1 du tissu tumoral contribuent potentiellement à la clairance métabolique de l'erlotinib. Des interactions pourraient survenir avec les principes actifs métabolisés par ces enzymes, ou qui les inhibent ou les induisent.
Les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ralentissent le métabolisme de l'erlotinib et augmentent ses concentrations plasmatiques. Dans une étude clinique, l'utilisation concomitante du kétoconazole (200 mg par voie orale deux fois par jour pendant 5 jours), un inhibiteur puissant du CYP3A4, a entraîné une augmentation de 86 % de l'aire sous la courbe [ASC] et de 69 % de la Cmax de l'erlotinib. De ce fait, l'association d'erlotinib aux inhibiteurs puissants du CYP3A4, tels que les antifongiques azolés (ex : kétoconazole, itraconazole, voriconazole), les inhibiteurs de protéase, l'érythromycine ou la clarithromycine doit être faite avec prudence. Si nécessaire, la dose d'erlotinib doit être réduite, particulièrement en cas d'apparition de toxicité.
Les inducteurs puissants du CYP3A4 accélèrent le métabolisme de l'erlotinib et diminuent significativement ses concentrations plasmatiques. Dans une étude clinique, l'utilisation concomitante d'erlotinib et de rifampicine (600 mg par voie orale une fois par jour pendant 7 jours), inducteur puissant du CYP3A4, a conduit à une diminution de 69 % de la médiane de l'ASC de l'erlotinib. La co-administration de la rifampicine à une dose unique de 450 mg de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé a conduit à une moyenne de l'ASC de l'erlotinib correspondant à 57,5 % de celle obtenue avec une dose unique de 150 mg de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé en l'absence de rifampicine. Par conséquent, la co-administration de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé à des inducteurs du CYP3A4 doit être évitée. Pour les patients nécessitant un traitement concomitant de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé avec un puissant inducteur du CYP3A4 comme la rifampicine, une augmentation de la dose jusqu'à 300 mg doit être envisagée tout en surveillant étroitement leur tolérance (notamment surveillance des fonctions 7 rénales, hépatiques et des électrolytes sériques). Si cette dose est bien tolérée pendant plus de 2 semaines, une augmentation supplémentaire jusqu'à la dose de 450 mg pourrait être envisagée avec une surveillance étroite de la tolérance. La diminution de l'exposition à l'erlotinib pourrait également apparaître avec d'autres inducteurs tels que la phénytoïne, la carbamazepine, les barbituriques ou le millepertuis (hypericum perforatum). La prudence est de rigueur lorsque ces principes actifs sont associés à l'erlotinib. Des traitements alternatifs faiblement inducteurs du CYP3A4 doivent être envisagés chaque fois que possible.
L'erlotinib et les anticoagulants coumariniques
Des interactions avec des dérivés coumariniques, notamment la warfarine, ayant conduit à une augmentation de l'INR (International Normalized Ratio) et à des hémorragies, dans certains cas fatals, ont été rapportées chez des patients recevant ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé. Chez les patients conjointement traités par un dérivé coumarinique, le temps de prothrombine ou l'INR doivent être régulièrement contrôlés.
L'erlotinib et les statines
L'association de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé avec une statine peut augmenter le risque de myopathie induite par les statines (y compris rhabdomyolyse), qui a été rarement observée.
L'erlotinib et les fumeurs
Les résultats d'une étude d'interaction pharmacocinétique ont montrés une diminution significative de l'aire sous la courbe (AUCinf), de la concentration plasmatique maximale (Cmax) et de la concentration plasmatique à 24 heures respectivement d'un facteur de 2,8, 1,5, et 9 après l'administration de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs . Par conséquent, les patients continuant à fumer devront être encouragés à arrêter le plus tôt possible avant le début du traitement par ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé compte-tenu de la réduction des concentrations plasmatiques d'erlotinib. L'effet clinique de cette diminution d'exposition n'a pas été évalué de façon formelle mais est probablement cliniquement significatif.
L'erlotinib et les inhibiteurs de la glycoprotéine-P
L'erlotinib est un substrat de la glycoprotéine-P. L'administration concomitante des inhibiteurs de la glycoprotéine-P tels que la ciclosporine et le vérapamil, peut conduire à une altération de la distribution et/ou de l'élimination de l'erlotinib. Les conséquences de cette interaction, par exemple au niveau de la toxicité pour le SNC, n'ont pas été établies. Une attention particulière doit être exercée dans de telles situations.
L'erlotinib et les médicaments qui modifient le pH
L'erlotinib se caractérise par une diminution de solubilité à un pH supérieur à 5. Les médicaments qui modifient le pH de la partie supérieure du tractus gastro-intestinal peuvent modifier la solubilité de l'erlotinib et de ce fait sa biodisponibilité. La co-administration de l'erlotinib à l'oméprazole, un inhibiteur de la pompe à protons (IPP), a diminué l'aire sous la courbe (ASC) et la concentration maximale (Cmax) de l'erlotinib respectivement de 46 % et 61 %. Il n'y avait pas de modification du Tmax ou de la demi-vie. L'administration concomitante de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé, comprimé pelliculé 25 mg à 300 mg de ranitidine, un antagoniste du récepteur H2, a diminué l'aire sous la courbe (ASC) et la concentration maximale (Cmax) de l'erlotinib respectivement de 33 % et 54 %. L'augmentation de la posologie de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé lors de sa coadministration à de tels produits, ne compense probablement pas la diminution de son exposition. Cependant, lorsque ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé administré de façon espacée, 2 heures avant ou 10 heures après l'administration de ranitidine 150 mg deux fois par jour a été dosé, l'aire sous la courbe (ASC) et la concentration maximale (Cmax) de l'erlotinib ont seulement diminués respectivement de 15 % et 17 %. L'effet des antiacides sur l'absorption de l'erlotinib n'a pas été étudié, mais l'absorption peut être altérée, conduisant à une diminution des taux plasmatiques. En résumé, l'association de l'erlotinib aux inhibiteurs de la pompe à protons doit être évitée. Si l'utilisation des antiacides est jugée nécessaire durant le traitement par ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé, ils doivent être pris au moins 4 heures avant ou 2 heures après la dose quotidienne de ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé. Si l'utilisation de la ranitidine est envisagée, elle doit l'être de façon espacée ; par ex. ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé doit être pris au moins 2 heures avant ou 10 heures après la ranitidine.
L'erlotinib et la gemcitabine
Dans une étude de phase Ib, il n'y a eu aucun effet significatif de la gemcitabine sur les paramètres pharmacocinétiques de l'erlotinib ni de l'erlotinib sur ceux de la gemcitabine.
L'erlotinib et le carboplatine/paclitaxel
L'erlotinib augmente les concentrations en sel de platine. Dans une étude clinique, l'utilisation concomitante de l'erlotinib au carboplatine et au paclitaxel a conduit à une augmentation de 10,6 % de l'ASC0-48 du sel de platine total. Bien que statistiquement significative, l'importance de cette différence n'est pas considérée comme cliniquement pertinente.
En pratique clinique, d'autres facteurs associés peuvent conduire à une augmentation de l'exposition au carboplatine comme une altération de la fonction rénale. Il n'y a pas eu d'effets significatifs du carboplatine ou du paclitaxel sur les paramètres pharmacocinétiques de l'erlotinib.
L'erlotinib et la capécitabine
La capécitabine peut augmenter les concentrations de l'erlotinib. Lorsque l'erlotinib a été associé à la capécitabine, il y a eu une augmentation significative de l'ASC de l'erlotinib et une augmentation limitée de la Cmax par rapport aux valeurs observées dans une autre étude dans laquelle l'erlotinib a été administré seul. Il n'y a pas eu d'effets significatifs de l'erlotinib sur les paramètres pharmacocinétiques de la capécitabine.
L'erlotinib et les inhibiteurs du protéasome
Compte tenu de leur mécanisme d'action, les inhibiteurs du protéasome, y compris le bortezomib, pourraient avoir une influence sur l'effet des inhibiteurs de l'EGFR, notamment l'erlotinib. Cette influence est étayée par des données cliniques limitées et des études précliniques montrant une dégradation de l'EGFR par le protéasome.
Evaluation du statut de la mutation de l'EGFR
Lors de l'évaluation du statut de la mutation de l'EGFR d'un patient, il est important de choisir une méthode robuste et bien validée pour éviter les faux négatifs et les faux positifs.
Fumeurs
Les fumeurs devront être encouragés à arrêter de fumer, compte tenu de la réduction des concentrations plasmatiques d'erlotinib chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs. Le degré de réduction est probablement cliniquement significatif .
Affections pulmonaires interstitielles
Peu fréquemment, des évènements à type d'affections pulmonaires interstitielles (API), dont certains fatals, ont été décrits chez des patients traités par erlotinib pour un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), un cancer du pancréas ou d'autres tumeurs solides à un stade avancé. Au cours de l'étude pivot BR.21 dans le CBNPC, l'incidence des cas d'API (0,8 %) a été identique dans les groupes erlotinib et placebo. Dans une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés randomisés dans le CBNPC (excluant les études de phase I et de phase II monobras en raison de l'absence de groupes contrôles), l'incidence des évènements à type d'API était de 0,9 % sous erlotinib comparée à 0,4 % chez les patients dans les bras contrôles. Lors de l'étude menée dans le cancer du pancréas en association à la gemcitabine, l'incidence des événements à type d'API était de 2,5 % dans le groupe erlotinib plus gemcitabine contre 0,4 % dans le groupe gemcitabine plus placebo. Chez les patients avec suspicion d'événements à type d'API, les diagnostics reportés incluaient notamment : pneumopathie inflammatoire, pneumopathie radique, pneumopathie d'hypersensibilité, pneumonie interstitielle, affection pulmonaire interstitielle, bronchiolite obstructive, fibrose pulmonaire, Syndrome de Détresse Respiratoire Aiguë (SDRA), alvéolite inflammatoire et infiltration pulmonaire. Les symptômes sont survenus quelques jours voire plusieurs mois après l'instauration du traitement par erlotinib. La plupart des cas ont été associés à des facteurs confondants ou favorisants tels qu'une chimiothérapie concomitante ou antérieure, une radiothérapie antérieure, une atteinte préexistante du parenchyme pulmonaire, des métastases pulmonaires ou des infections respiratoires. Une incidence plus élevée d'API (environ 5 % avec un taux de mortalité de 1,5 %) est observée chez les patients des études conduites au Japon.
Chez les patients qui présentent de manière inexpliquée de nouveaux symptômes pulmonaires et/ou une majoration de ces symptômes tels que dyspnée, toux et fièvre, le traitement par erlotinib doit être interrompu dans l'attente d'explorations diagnostiques. Les patients traités par erlotinib associé à la gemcitabine doivent être étroitement surveillés quant à la possibilité de développer un évènement à type d'API. En cas de diagnostic d'API, le traitement par erlotinib doit être arrêté et un traitement adéquat doit être instauré si nécessaire .
Diarrhées, déshydratation, déséquilibre des électrolytes et insuffisance rénale
Des cas de diarrhée (dont de très rares cas fatals) sont survenus chez environ 50 % des patients traités par erlotinib ; les formes modérées ou sévères doivent être traitées, par exemple, par le lopéramide. Une réduction de la posologie peut parfois être nécessaire. Dans les études cliniques, les doses étaient réduites par paliers de 50 mg. Les réductions de doses par paliers de 25 mg n'ont pas été étudiées. En cas de déshydratation associée à des diarrhées, à des nausées, à une anorexie ou à des vomissements sévères ou persistants, le traitement par erlotinib doit être interrompu et des mesures adaptées de réhydratation doivent être instaurées . De rares cas d'hypokaliémie et d'insuffisance rénale (dont certains d'évolution fatale) ont été rapportés. Certains cas étaient secondaires à une déshydratation sévère due à des diarrhées, des vomissements et/ou une anorexie, alors que d'autres cas étaient liés à une chimiothérapie concomitante. Dans les cas de diarrhées sévères ou persistantes, ou conduisant à une déshydratation, en particulier chez les patients ayant des facteurs de risques aggravants (en particulier en cas de chimiothérapie concomitante et d'autres traitements, symptômes ou pathologies ou autres facteurs prédisposants dont l'âge), le traitement par erlotinib doit être interrompu et des mesures appropriées de réhydratation intensive du patient par voie intraveineuse doivent être mises en uvre. De plus, la fonction rénale et les électrolytes sériques, incluant la kaliémie, doivent être surveillés chez les patients à risque de déshydratation.
Hépatite, insuffisance hépatique
De rares cas d'insuffisance hépatique (dont certains d'évolution fatale) ont été rapportés au cours du traitement par erlotinib. Des facteurs tels que des antécédents de troubles hépatiques ou des traitements hépatotoxiques concomitants ont été associés. Par conséquent, chez ces patients, des tests réguliers de la fonction hépatique doivent être envisagés. L'administration d'erlotinib doit être interrompue en cas de modifications importantes de la fonction hépatique . ERLOTINIB EG n'est pas recommandé chez les patients ayant un trouble hépatique sévère.
Perforation gastro-intestinale
Les patients recevant ERLOTINIB EG ont un risque augmenté de perforation gastro-intestinale, qui a été peu fréquemment observée (dont certains cas ont été fatals). Les patients recevant de façon concomitante des agents anti-angiogéniques, des corticostéroïdes, des AINS, et/ou une chimiothérapie à base de taxane, ou présentant un antécédent d'ulcère gastro-duodénal ou de diverticulose ont un risque augmenté. ERLOTINIB EG doit être arrêté définitivement chez les patients qui développent une perforation gastro-intestinale .
Lésions bulleuses et exfoliatives
Des cas de lésions bulleuses, phlycténulaires et exfoliatives ont été rapportés, y compris de très rares cas suggérant un syndrome de Stevens-Johnson/Syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), qui, dans certains cas, ont été fatals . Le traitement par ERLOTINIB EG doit être interrompu ou arrêté définitivement si les patients présentent des lésions bulleuses ou exfoliatives sévères. Les patients présentant des lésions bulleuses et exfoliatives doivent être explorés à la recherche d'une infection cutanée et traités selon les recommandations locales.
Affections oculaires
Les patients présentant des signes et des symptômes évocateurs d'une kératite aiguë ou d'une kératite s'aggravant tels que, inflammation oculaire, larmoiement, sensibilité à la lumière, vision floue, douleur oculaire et/ou yeux rouges, doivent être adressés rapidement à un spécialiste en ophtalmologie. Si un diagnostic de kératite ulcérée est confirmé, le traitement par ERLOTINIB EG doit être interrompu ou arrêté. Si une kératite est diagnostiquée, les bénéfices et les risques de la poursuite du traitement devront être soigneusement évalués. ERLOTINIB EG doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents de kératite, kératite ulcérée ou sécheresse oculaire sévère. L'utilisation de lentilles de contact est également un facteur de risque de kératite et d'ulcération. De très rares cas de perforation ou d'ulcération de la cornée ont été rapportés lors de l'utilisation d'erlotinib .
Interactions avec d'autres médicaments
Les inducteurs puissants du CYP3A4 peuvent réduire l'efficacité de l'erlotinib tandis que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 peuvent augmenter sa toxicité. La prise concomitante de ce type de molécules doit être évitée .
Autres interactions
L'erlotinib se caractérise par une diminution de solubilité à un pH supérieur à 5. Les médicaments qui modifient le pH de la partie supérieure du tractus gastro-intestinal, comme les inhibiteurs de la pompe à protons, les antagonistes H2 et les antiacides, peuvent modifier la solubilité de l'erlotinib et de ce fait sa biodisponibilité. L'augmentation de la posologie d'ERLOTINIB EG lors de sa co-administration à de tels produits ne compense probablement pas la diminution de son exposition. L'association de l'erlotinib aux inhibiteurs de la pompe à protons doit être évitée. Les effets de l'administration concomitante de l'erlotinib à des antagonistes H2 et à des antiacides ne sont pas connus ; cependant, une diminution de la biodisponibilité est probable. Par conséquent, l'administration concomitante de ces associations doit être évitée . Si l'utilisation des antiacides est jugée nécessaire durant le traitement par ERLOTINIB EG, ils doivent être pris au moins 4 heures avant ou 2 heures après la dose quotidienne d'ERLOTINIB EG.
Les comprimés contiennent du lactose.
Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Analogues en Russie
таб., покр. плен. обол.:
100 мг, 150 мг, 25 мг, 50 мг
таб., покр. плен. обол.:
100 мг, 150 мг, 25 мг
Analogues en France
comprimé pelliculé:
100 mg, 150 mg, 25 mg
comprimé pelliculé:
100 mg, 150 mg, 25 mg