ESTRACYT - Antinéoplasique permettant un traitement mixte associant une chimiothérapie et une hormonothérapie.
Le médicament ESTRACYT appartient au groupe appelés Analogues de moutarde azotée
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01XX11
KEOCYT (FRANCE) - Estracyt gélule 140 mg , 1985-06-24
Estracyt 140 mg
gélule 140 mg
KEOCYT (FRANCE)
Cancers prostatiques hormonorésistants.
Ce médicament ne doit pas être utilisé comme traitement de première intention du cancer de la prostate.
Antinéoplasique permettant un traitement mixte associant une chimiothérapie et une hormonothérapie.
Les études ont été menées par administration de phosphate d'estramustine doublement marqué (3H sur l'estradiol et 14C sur le carbamate) per os et par voie veineuse.
Le taux d'absorption digestive après prise orale est de l'ordre de 70 %. Le phosphate d'estramustine est déphosphorylé en estramustine dans le tube digestif.
Les pics plasmatiques de radioactivité (du 3H et du 14C) sont enregistrés 2 heures après la prise orale. Le taux de radioactivité maximale est retrouvé au niveau du foie, puis de la prostate et des métastases de la tumeur prostatique. Les concentrations plasmatiques de radioactivité après administration veineuse s'inscrivent ensuite sur une courbe multiexponentielle dont la dernière phase a une demi-vie de 20 heures.
Les taux de radioactivité urinaire du 3H et du 14C cumulés jusqu'à la 192ème heure sont respectivement de 36 % et 23 % de la dose administrée ; dans les fèces, ils sont à la 168ème heure de 21 % et de 14 %.
L'estramustine agit sous forme inchangée ou par l'intermédiaire de ses métabolites estromustine, estrone, estradiol.
L'estramustine est éliminée principalement par les fèces.
Affections gastro-intestinales : nausées, vomissements surtout en début de traitement. L'adjonction d'un anti-acide et d'un anti-émétique permettent d'en réduire la fréquence. Diarrhées.
Affections endocriniennes : impuissance, gynécomastie.
Affections cardio-vasculaires : affections thrombo-emboliques. Rétention liquidienne, insuffisance cardiaque congestive, cardiopathie ischémique, infarctus du myocarde, hypertension artérielle.
Affections hépatobiliaires : altération de la fonction hépatique.
Affections du système immunitaire : réaction d'hypersensibilité, incluant des éruptions cutanées, des dèmes faciaux, des dèmes angioneurotiques et des dèmes de Quincke.
Angio-dème (dème de Quincke, dème du larynx) survenant le plus souvent en association à un traitement par inhibiteurs de l'enzyme de conversion. En cas d'angio-dème, le traitement par estramustine doit être immédiatement interrompu.
Affections hématologiques et du système lymphatique : anémies, leucopénies, thrombocytopénie, rarement.
Ce médicament est contre-indiqué en cas de :
Thrombo-phlébites actives ou maladies thrombo-emboliques, sauf dans les cas où la masse tumorale est à l'origine de ces thromboses et si le médecin pense que les avantages de la thérapeutique dépassent ses inconvénients.
Affection cardiovasculaire grave : ischémie, thromboembolie ou complications liées à une rétention liquidienne.
Hypersensiblité connue à l'estradiol ou aux moutardes azotées.
Affection hépatique grave.
Association avec le vaccin contre la fièvre jaune .
ESTRACYT n'est pas indiqué chez la femme.
Il est connu que l'estradiol et les moutardes azotées sont mutagènes, par conséquent les malades de sexe masculin et leurs partenaires féminines doivent utiliser des moyens contraceptifs efficaces durant tout le traitement par ESTRACYT et jusqu'à 3 mois après la fin du traitement .
Dans l'état actuel des connaissances, il n'existe pas de surdosage aigu connu.
En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR
Interactions communes aux cytotoxiques
Associations contre-indiquées
+ Vaccin antiamarile : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
Associations déconseillées
+ Vaccin vivants atténués: (sauf antimarile)
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
+ Phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne).
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Associations à prendre en compte
+ Immunosupresseurs
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
Interactions spécifiques à l'estramustine
Associations déconseillées
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion
Risque de majoration des effets indésirables à type d'dème angio-neurotique (angio-dème).
Association nécessitant des précautions d'emploi
+ Sels de calcium
Diminution de l'absorption digestive de l'estramustine.
Prendre les sels de calcium à distance de l'estramustine (plus de deux heures, si possible).
+ Acide clodronique
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques d'estramustine par le clodronate.
Une surveillance clinique doit être réalisée au cours de l'association.
Nécessité de surveillance de l'hémogramme et des tests hépatiques dans le cadre d'un bilan régulier.
Chez les malades ayant des antécédents thrombo-emboliques, l'association à un traitement anti-coagulant est souhaitable. Des précautions doivent être prises lors de l'utilisation d'estramustine chez des malades ayant des antécédents thrombo-emboliques, en particulier en cas d'administration concomitante avec un traitement à base d'estrogènes, ainsi que chez les patients souffrant de troubles coronariens ou vasculo-cérébraux.
Il est connu que l'estradiol et les moutardes azotées sont mutagènes, par conséquent les malades de sexe masculin et leurs partenaires féminines doivent utiliser des moyens contraceptifs efficaces durant tout le traitement par ESTRACYT et jusqu'à 3 mois après la fin du traitement.
La tolérance au glucose peut être diminuée au cours du traitement par ESTRACYT, le traitement des diabétiques devra être adapté en conséquence.
L'utilisation concomitante d'estrogènes devra être évitée en raison d'une potentialisation des effets secondaires.
Le traitement par estramustine peut conduire à une hypertension artérielle, la tension doit donc être régulièrement surveillée.
L'exacerbation d'un dème périphérique préexistant ou débutant, ou d'une insuffisance cardiaque congestive a été observée chez des patients recevant un traitement par estramustine.
Les patients atteints d'un cancer de la prostate et de métastases osseuses ostéoblastiques présentent un risque d'hypocalcémie, leur calcémie doit donc être particulièrement surveillée.
Ce médicament est généralement déconseillé en association avec les vaccins vivants atténués, la phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne) et les inhibiteurs de l'enzyme de conversion .