FLOXYFRAL - Le mécanisme d'action de la fluvoxamine serait lié à l'inhibition sélective de la recapture de la sérotonine dans les neurones cérébraux.
Le médicament FLOXYFRAL appartient au groupe appelés Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N06AB08
MYLAN MEDICAL (FRANCE) - Floxyfral comprimé pelliculé 100 mg , 1989-06-13
MYLAN MEDICAL (FRANCE) - Floxyfral comprimé pelliculé 50,00 mg , 1984-05-02
Floxyfral 100 mg
comprimé pelliculé 50,00 mg
MYLAN MEDICAL (FRANCE)
Floxyfral 50 mg
comprimé pelliculé 50,00 mg
MYLAN MEDICAL (FRANCE)
Episode dépressif majeur.
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
Le mécanisme d'action de la fluvoxamine serait lié à l'inhibition sélective de la recapture de la sérotonine dans les neurones cérébraux. Il y a peu d'interférence avec les processus noradrénergiques. Des études relatives à la liaison au récepteur ont démontré que la fluvoxamine a peu d'affinité pour les récepteurs alpha-adrénergiques, bêta-adrénergiques, histaminergiques, muscariniques, cholinergiques, dopaminergiques ou sérotoninergiques.
Au cours d'une étude clinique versus placebo chez 120 patients atteints de TOC, âgés de 8 à 17 ans, une amélioration statistiquement significative a été observée dans la population totale en faveur de la fluvoxamine à 10 semaines. Une analyse complémentaire en sous-groupe a montré une amélioration sur l'échelle C-YBOC chez l'enfant alors que cet effet n'est pas observé chez l'adolescent. La dose moyenne était respectivement de 158 mg et 168 mg par jour.
Dose-réponse
Aucun essai clinique formel n'a été réalisé pour évaluer la relation dose-réponse de la fluvoxamine. Cependant, l'expérience clinique montre que l'augmentation des doses pourrait être bénéfique pour certains patients.
Absorption
La fluvoxamine est complètement absorbée après administration orale. Le pic de concentration plasmatique est atteint au bout de 3 à 8 heures. La biodisponibilité moyenne absolue est de 53 % en raison d'un effet de premier passage hépatique.
La prise concomitante de nourriture n'influence pas la pharmacocinétique de la fluvoxamine.
Distribution
In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques est de 80 %. Le volume de distribution chez l'homme est de 25 l/kg.
Biotransformation
La fluvoxamine est fortement métabolisée par le foie. Bien que le CYP2D6 soit in vitro la principale isoenzyme impliquée dans le métabolisme de la fluvoxamine, les concentrations plasmatiques chez les sujets métaboliseurs lents du CYP2D6 ne sont pas beaucoup plus élevées que chez les sujets métaboliseurs rapides.
La demi-vie plasmatique moyenne observée après une prise unique est approximativement de 13 à 15 heures. Elle est plus longue (17 à 22 heures) en cas de prises répétées. L'état d'équilibre est atteint au bout de 10 à 14 jours d'administration.
La fluvoxamine subit une transformation hépatique intensive, principalement par déméthylation oxydative donnant lieu, au moins, à neuf métabolites excrétés par voie rénale. Les deux principaux métabolites ont montré une activité pharmacologique négligeable. Il n'est pas attendu d'activité pharmacologique des autres métabolites. La fluvoxamine est un inhibiteur puissant du CYP1A2 et du CYP2C19. Une inhibition modérée a été observée pour le CYP2C9, CYP2D6 et le CYP3A4.
La cinétique de la fluvoxamine après dose unique est linéaire. Les concentrations à l'équilibre sont plus élevées que celles calculées à partir des données « dose unique », et cette augmentation non proportionnelle est plus prononcée lors de doses journalières plus élevées.
Populations particulières
Les données pharmacocinétiques de la fluvoxamine sont identiques chez les adultes sains, les patients âgés et les insuffisants rénaux. Le métabolisme de la fluvoxamine est altéré chez les patients atteints d'une maladie hépatique.
Les concentrations plasmatiques de la fluvoxamine observées à l'équilibre sont deux fois plus élevées chez l'enfant (de 6 à 11 ans) que chez l'adolescent (de 12 à 17 ans). Les concentrations plasmatiques chez l'adolescent sont similaires à celles de l'adulte.
Les effets indésirables, observés au cours des études cliniques aux fréquences mentionnées ci-dessous, sont souvent en rapport avec la maladie sous-jacente et ne sont pas forcément consécutifs au traitement.
Estimation de la fréquence : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, <1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, <1/100), rare (≥1/10000, <1/1000), très rare (<1/10000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe anatomico- fonctionnelle (MedDRA) | Fréquents | Peu fréquents | Rares | Très rares | Fréquence indéterminée |
Affections endocriniennes | Hyperprolactinémie, sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH) | ||||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie | Hyponatrémie, prise de poids, perte de poids | |||
Affections psychiatriques | Hallucinations, état confusionnel, comportement agressif | Manie | Idées suicidaires | ||
Affections du système nerveux | Agitation, nervosité, anxiété, insomnie, somnolence, tremblements, céphalées, sensations vertigineuses | Syndrome extrapyramidal, ataxie | Convul-sions | Un syndrome sérotoninergique, des évènements évoquant un syndrome malin des neuroleptiques, des paresthésies, une dysgueusie et un SIADH ont été rapportés . Agitation psychomotrice/akathisie | |
Affections oculaires | Glaucome, mydriase | ||||
Affections rénales et urinaires | Troubles de la miction (incluant rétention urinaire, incontinence urinaire, pollakiurie, nycturie et énurésie) | ||||
Affections cardiaques | Palpitations/ tachycardie | ||||
Affections vasculaires | Hypotension (orthostatique) | Hémorragie (par exemple, hémorragie gastro-intestinale, hémorragie gynécologique, ecchymoses, purpura) | |||
Affections gastro-intestinales | Douleur abdominale, constipation, diarrhée, bouche sèche, dyspepsie, nausées, vomissements | ||||
Affections hépatobiliaires | Anomalies de la fonction hépatique | ||||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Hyperhidrose, sueurs | Réactions d'hypersensibi-lité cutanées (incluant dème de Quincke, rash, prurit) | Réactions de photosensibilité | ||
Affections musculo-squelettiques, du tissu conjonctif et des os | Arthralgies, myalgies | **Fractures osseuses | |||
Affections des organes de reproduction et du sein | Ejaculation anormale (retardée) | Galactor-rhée | Anorgasmie, troubles des règles (tels que aménorrhée, hypoménorrhée, métrorragie, ménorragie) | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie, malaise | Réactions de sevrage incluant des réactions de sevrage chez le nouveau-né |
*Les symptômes les plus fréquemment rapportés lors d'un traitement par la fluvoxamine sont des nausées, parfois accompagnées de vomissements. Cet effet indésirable diminue généralement au cours des deux premières semaines de traitement.
**Effet de classe : des études épidémiologiques, réalisées principalement chez des patients âgés de 50 ans et plus, montrent un risque accru de fractures osseuses chez les patients recevant des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou des antidépresseurs tricycliques. Le mécanisme conduisant à ce risque est inconnu.
Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par la fluvoxamine ou peu après son arrêt .
Symptômes de sevrage à l'arrêt du traitement par fluvoxamine
L'arrêt du traitement par la fluvoxamine, particulièrement quand il est brutal, entraîne fréquemment des symptômes de sevrage.
Les réactions les plus fréquemment rapportées sont : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésies, troubles visuels et sensations à type de décharge électrique), troubles du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, irritabilité, confusion, labilité émotionnelle, nausées et/ou vomissements et diarrhée, hypersudation et palpitations, céphalées et tremblements. Généralement, ces symptômes sont d'intensité légère à modérée et spontanément résolutifs ; cependant, chez certains patients, ils peuvent être sévères et/ou prolongés. Il est donc recommandé de diminuer progressivement les doses de fluvoxamine, lorsque le traitement n'est plus nécessaire .
Population pédiatrique
Dans une étude de dix semaines versus placebo menée chez l'enfant et l'adolescent souffrant de TOCs, les effets indésirables suivants ont été rapportés avec une incidence supérieure à celle sous placebo : insomnie, asthénie, agitation, hyperkinésie, somnolence et dyspepsie. Les effets indésirables graves de cette étude comportaient agitation et hypomanie. Hors essais cliniques, des convulsions ont été rapportées chez des enfants et des adolescents sous fluvoxamine.
FLOXYFRAL est contre-indiqué en association avec la tizanidine et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) .
Le traitement par la fluvoxamine peut être débuté :
deux semaines après l'arrêt d'un IMAO irréversible, ou
le lendemain de l'arrêt d'un IMAO réversible (par exemple : moclobémide, linézolide).
Un délai d'au moins une semaine doit être respecté entre l'arrêt de la fluvoxamine et le début du traitement par un IMAO.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
Grossesse
Des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation d'inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) pendant la grossesse, en particulier en fin de grossesse, pourrait augmenter le risque d'hypertension artérielle pulmonaire persistante (HTAP) du nouveau-né. Le risque observé a été d'environ 5 cas pour 1000 grossesses. Dans la population générale, le risque d'HTAP est de 1 à 2 cas pour 1000 grossesses.
Les études de toxicité sur la reproduction chez l'animal ont montré une augmentation de l'embryotoxicité (mort embryo-ftale, anomalies oculaires ftales) liée au traitement. La pertinence de ces données pour l'Homme n'est pas connue. La marge de sécurité en toxicité sur la reproduction est inconnue .
FLOXYFRAL ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si l'état clinique de la femme nécessite un traitement par fluvoxamine.
Des cas isolés de syndrome de sevrage ont été décrits chez le nouveau-né après utilisation de fluvoxamine en fin de la grossesse.
Certains nouveau-nés ont présenté des difficultés à se nourrir et/ou à respirer, des convulsions, une température instable, une hypoglycémie, des tremblements, un tonus musculaire anormal, une agitation, une cyanose, une irritabilité, une léthargie, une somnolence, des vomissements, des difficultés à dormir et des pleurs constants après exposition aux ISRS pendant le troisième trimestre. Une hospitalisation prolongée peut être nécessaire.
Allaitement
La fluvoxamine passe en petite quantité dans le lait maternel. Ce médicament ne doit donc pas être utilisé pendant l'allaitement.
Fertilité
Les études de toxicité sur la reproduction chez l'animal ont montré que FLOXYFRAL diminue la fécondité masculine et féminine. La marge de sécurité de cet effet n'a pas été identifiée. La pertinence de ces résultats pour l'Homme n'est pas connue .
Les données chez l'animal ont montré que la fluvoxamine pourrait affecter la qualité du sperme . Des cas rapportés chez l'homme traité par ISRS ont montré que l'effet sur la qualité du sperme est réversible. L'impact sur la fécondité humaine n'a pas été observé à ce jour.
FLOXYFRAL ne doit pas être utilisé chez les patientes qui tentent de concevoir, sauf si l'état clinique de la patiente nécessite un traitement par la fluvoxamine.
Symptômes
Les symptômes comprennent des troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhées), une somnolence, des sensations vertigineuses. Ont également été rapportés : troubles cardiaques (tachycardie, bradycardie, hypotension), troubles de la fonction hépatique, convulsions et coma.
La fluvoxamine a une large marge de sécurité en cas de surdosage. Depuis son introduction sur le marché, des cas de décès attribués au surdosage en fluvoxamine seule ont été très rarement rapportés. La dose de fluvoxamine la plus élevée ingérée par un patient et qui a été documentée est de 12 grammes. Ce patient s'est complètement rétabli. Parfois, des complications plus sévères ont été observées en cas de surdosage délibéré en fluvoxamine associée à d'autres médicaments.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique de la fluvoxamine. En cas de surdosage, un lavage gastrique associé à un traitement symptomatique doit être effectué dès que possible. L'administration répétée de charbon activé, si nécessaire associé à un laxatif osmotique, est également recommandée. Il est peu probable qu'une diurèse forcée ou une dialyse puissent être bénéfiques.
Interactions pharmacodynamiques
La fluvoxamine a été utilisée en association avec le lithium pour le traitement de patients dépressifs sévères et résistants aux traitements. Cependant, le lithium (et peut-être le tryptophane) augmente les effets sérotoninergiques de la fluvoxamine. L'association doit être réalisée avec précaution en cas de dépression sévère résistante au traitement.
L'association avec les anticoagulants oraux nécessite une surveillance accrue étant donné l'augmentation du risque d'hémorragie.
Comme pour tout médicament psychotrope, lors de la prise de fluvoxamine il est conseillé d'éviter la consommation d'alcool.
Inhibiteurs de la monoamine oxydase
Effet de la fluvoxamine sur le métabolisme oxydatif d'autres médicaments
La fluvoxamine peut inhiber le métabolisme des médicaments métabolisés par certaines isoenzymes du cytochrome P450 (CYP). Une forte inhibition des CYP1A2 et CYP2C19 a été démontrée dans les études in vitro et in vivo. Les CYP2C9, CYP2D6 et CYP3A4 sont inhibés dans une moindre mesure. En cas d'association, les concentrations plasmatiques de la substance active ou du métabolite actif des médicaments dont le métabolisme dépend en grande partie de ces isoenzymes peuvent être augmentés.
En cas de pro-drogues qui sont activées par les CYP mentionnés ci-dessus, tel que le clopidogrel, les concentrations plasmatiques de la substance active ou du métabolite actif peuvent être plus faibles en cas d'association avec la fluvoxamine. Par précaution, l'utilisation concomitante de la fluvoxamine et du clopidogrel n'est pas recommandée.
Le traitement concomitant de la fluvoxamine avec ces médicaments doit être initié ou ajusté aux doses les plus faibles recommandées. Les concentrations plasmatiques, les effets ou les réactions indésirables des médicaments co-administrés doivent être surveillés et leur posologie réduite, si nécessaire. Cela est particulièrement important pour les médicaments ayant une marge thérapeutique étroite.
Médicaments ayant une marge thérapeutique étroite
L'administration concomitante de fluvoxamine et de médicaments ayant une marge thérapeutique étroite (comme la tacrine, la théophylline, la méthadone, la méxilétine, la phénytoïne, la carbamazépine et la ciclosporine), nécessite une surveillance accrue si ces médicaments sont métabolisés exclusivement ou par une association de CYP inhibés par la fluvoxamine.
Si nécessaire, un ajustement de la dose de ces médicaments est recommandé.
En association avec la fluvoxamine, il a été décrit une augmentation des concentrations plasmatiques des médicaments métabolisés principalement par le cytochrome P450 1A2, comme certains antidépresseurs tricycliques (ex. clomipramine, imipramine, amitriptyline) ou certains antipsychotiques (ex. clozapine, olanzapine, quiétapine). Par conséquent, lors de l'instauration d'un traitement par fluvoxamine, une diminution de la posologie de ces médicaments devrait être envisagée.
Les niveaux plasmatiques des benzodiazépines métabolisées par oxydation (ex. triazolam, midazolam, alprazolam et diazépam) peuvent augmenter en cas de co-administration avec la fluvoxamine. La dose de ces benzodiazépines doit alors être réduite.
En association avec la fluvoxamine, les concentrations plasmatiques du ropinirole pouvant augmenter, avec risque de surdosage, une surveillance et une diminution de la posologie du ropinirole pendant le traitement par la fluvoxamine et après son interruption peut être nécessaire.
En association avec la fluvoxamine, les concentrations plasmatiques de propranolol augmentent, il peut donc être nécessaire de diminuer la posologie de ce dernier.
L'association à la fluvoxamine a entraîné une augmentation significative des concentrations plasmatiques de warfarine et un allongement du temps de prothrombine.
Cas d'augmentation d'effets indésirables
Des cas isolés de toxicité cardiaque ont été rapportés lors de l'association de la thioridazine à la fluvoxamine.
Les concentrations plasmatiques de caféine peuvent augmenter en cas d'administration concomitante de fluvoxamine. Ainsi, les patients consommant des quantités importantes de boissons contenant de la caféine doivent diminuer leur apport si des effets indésirables liés à la caféine sont observés (tels que tremblements, palpitations, nausées, agitation, insomnie).
La fluvoxamine n'affecte pas les concentrations plasmatiques de digoxine.
La fluvoxamine n'affecte pas les concentrations plasmatiques de l'aténolol.
Suicide/idées suicidaires ou aggravation clinique
La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto-agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative. L'amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'à obtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de rétablissement.
Les autres troubles psychiatriques dans lesquels FLOXYFRAL est prescrit peuvent également être associés à un risque accru de comportement suicidaire. De plus, ces troubles peuvent être associés à un épisode dépressif majeur. Les mêmes précautions d'emploi que celles mentionnées pour les patients souffrant d'épisodes dépressifs majeurs devront donc être appliquées aux patients présentant d'autres troubles psychiatriques.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le traitement.
Jeunes adultes (18 à 24 ans)
Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose.
Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
Population pédiatrique
L'utilisation de la fluvoxamine est déconseillée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans, à l'exception des patients présentant des troubles obsessionnels compulsifs. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition de symptômes suicidaires.
De plus, on ne dispose d'aucune donnée de tolérance à long terme chez l'enfant et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.
Sujet âgé
Les données chez le sujet âgé ne montrent pas de différence cliniquement significative par rapport à l'adulte plus jeune en ce qui concerne les posologies habituelles. Cependant, chez le sujet âgé, l'adaptation posologique sera faite avec prudence et l'augmentation posologique sera plus lente.
Insuffisant hépatique ou rénal
Chez les insuffisants hépatiques ou rénaux, le traitement doit être débuté à faible dose et une surveillance étroite est nécessaire.
Le traitement par la fluvoxamine a été rarement associé à une augmentation des enzymes hépatiques accompagnée généralement de symptômes cliniques. Dans ce cas, le traitement doit être arrêté.
Symptômes de sevrage à l'arrêt du traitement par fluvoxamine
Les symptômes de sevrage à l'arrêt du traitement sont fréquents, particulièrement en cas d'interruption brutale . Au cours des essais cliniques, des effets indésirables ont été observés lors de l'arrêt du traitement chez environ 12% des patients traités par la fluvoxamine ; l'incidence chez les patients recevant un placebo est similaire. Le risque de symptômes de sevrage peut dépendre de plusieurs facteurs, dont la durée du traitement, la posologie et l'importance relative de la diminution de dose.
Les symptômes les plus fréquemment rapportés lors de l'arrêt du traitement incluent : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésies, troubles visuels et sensations à type de décharge électrique), troubles du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation, irritabilité, confusion, labilité émotionnelle, maux de tête, nausées et/ou vomissements et diarrhée, hypersudation et palpitations, tremblement et anxiété .
Généralement, ces évènements sont d'intensité légère à modérée, mais ils peuvent être d'intensité plus sévère chez certains patients. Ils surviennent généralement dans les premiers jours suivant l'arrêt du traitement, mais quelques très rares cas ont été rapportés chez des patients ayant accidentellement sauté une prise. Généralement, ces symptômes sont spontanément résolutifs en 2 semaines même si, chez certaines personnes, ils peuvent se prolonger (2-3 mois, voire plus). Il est donc conseillé de diminuer progressivement la dose de fluvoxamine sur une période de plusieurs semaines ou mois, selon les besoins du patient .
Affections psychiatriques
La fluvoxamine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents de manie/hypomanie. La fluvoxamine doit être arrêtée chez tout patient entrant en phase maniaque.
Akathisie/agitation psychomotrice
L'utilisation de la fluvoxamine a été associée à l'apparition d'akathisie, caractérisée par un sentiment désagréable ou pénible d'agitation, et par le besoin de bouger souvent, accompagné d'une impossibilité à rester assis ou debout tranquillement. Ces symptômes surviennent plutôt au cours des premières semaines de traitement. Chez les patients développant ces symptômes, une augmentation de posologie peut être préjudiciable.
Affections du système nerveux central
Bien que les études chez l'animal n'aient pas montré de propriétés proconvulsivantes de la fluvoxamine, ce médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des antécédents de troubles convulsifs. La fluvoxamine doit être évitée en cas d'épilepsie instable. Les patients présentant une épilepsie bien contrôlée doivent être étroitement surveillés. Le traitement par fluvoxamine doit être arrêté en cas de survenue d'une crise convulsive ou en cas d'augmentation de la fréquence des crises.
L'apparition d'un syndrome sérotoninergique ou d'événements évoquant un syndrome malin des neuroleptiques a été observée dans de rares cas lors d'un traitement par la fluvoxamine, notamment lors d'association avec d'autres médicaments sérotoninergiques et/ou neuroleptiques.
Comme ces syndromes peuvent engager le pronostic vital du patient, leur survenue impose l'arrêt du traitement par fluvoxamine (ces syndromes sont caractérisés par la présence concomitante de symptômes tels que hyperthermie, rigidité, myoclonie, dysfonctionnement du système nerveux autonome avec possible fluctuation rapide des constantes vitales, altération de l'état mental incluant confusion, irritabilité, agitation extrême évoluant vers un délire et coma) et un traitement symptomatique d'appoint doit être instauré.
Dans des circonstances exceptionnelles, le linézolide (un antibiotique qui est un IMAO réversible non sélectif relativement faible) peut être donné en association avec la fluvoxamine sous réserve que des équipements soient disponibles pour une observation étroite, la prise en charge d'un syndrome sérotoninergique et le contrôle de la pression artérielle . Si des symptômes apparaissent, le médecin doit envisager d'arrêter soit l'un soit les deux traitements.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Comme avec les autres ISRS, une hyponatrémie a été rarement rapportée et semble réversible à l'arrêt de la fluvoxamine. Quelques cas sont sans doute à rapporter à un syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique. La plupart des cas rapportés concernaient des patients âgés.
La glycémie peut être perturbée (par exemple hyperglycémie, hypoglycémie, diminution de la tolérance au glucose), particulièrement en tout début de traitement. Il peut donc être nécessaire d'adapter la posologie des médicaments antidiabétiques quand la fluvoxamine est administrée à des patients ayant des antécédents connus de diabète.
Affections oculaires
Comme avec d'autres ISRS, une mydriase a été rapportée chez des patients traités par fluvoxamine. Par conséquent, la fluvoxamine doit être prescrite avec prudence chez les patients présentant une augmentation de la pression intra-oculaire ou un risque de glaucome aigu à angle fermé.
Affections hématologiques
Les accidents hémorragiques suivants ont été rapportés avec les ISRS : saignements gastro-intestinaux, hémorragie gynécologique et autres saignements cutanés ou muqueux. Une attention particulière est recommandée chez les patients prenant des ISRS, notamment chez les sujets âgés et ceux qui prennent en même temps des médicaments connus pour agir sur la fonction plaquettaire (par exemple, les antipsychotiques atypiques et les phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricycliques, l'acide acétylsalicylique, les AINS) ou les médicaments qui augmentent le risque de saignement, ainsi que chez les patients présentant des antécédents de saignements ou chez les patients prédisposés (comme en cas de thrombocytopénie ou de trouble de la coagulation).
Affections cardiaques
La fluvoxamine ne doit pas être administrées en association à la terfénadine, à l'astémizole ou au cisapride, car l'augmentation résultante des concentrations plasmatiques de ces trois médicaments majore le risque d'allongement de l'intervalle QT/Torsade de Pointes.
En l'absence d'expérience clinique, une attention particulière est recommandée en cas de post-infarctus du myocarde immédiat.
Electro-convulsivothérapie
En raison d'une expérience clinique limitée, la prudence est de mise lors de l'association de fluvoxamine et d'électro-convulsivothérapie.
Inhibition du CYP 2C19
Le clopidogrel étant métabolisé en métabolite actif partiellement par le CYP2C19, l'utilisation de la fluvoxamine, qui inhibe l'activité de cette enzyme, pourrait entraîner une diminution des taux du métabolite actif du clopidogrel. La pertinence clinique de cette interaction n'est pas connue. Par précaution, l'utilisation concomitante de la fluvoxamine n'est pas recommandée .
Analogues en Russie
таб., покр. плен. обол.:
100 мг, 50 мг
таб., покр. плен. обол.:
100 мг, 50 мг
Analogues en France
comprimé pelliculé:
100 mg, 50,00 mg
comprimé pelliculé:
100 mg, 50 mg