INVICORP - La phentolamine est un antagoniste alpha-adrénergique à courte durée d'action.
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - G04BE30
EVOLAN PHARMA AB (SUÈDE) - Invicorp solution injectable 25 microgrammes+2 mg , 2018-10-05
Invicorp 25 microgrammes/2 mg
solution injectable 25 microgrammes+2 mg
EVOLAN PHARMA AB (SUÈDE)
INVICORP est indiqué dans le traitement symptomatique de la dysfonction érectile de l'homme adulte ayant une origine neurogène, vasculaire, psychogène ou mixte.
La phentolamine est un antagoniste alpha-adrénergique à courte durée d'action. Il provoque une vasodilatation et une diminution de la pression artérielle, à la suite du blocage des deux adrénorécepteurs vasculaires alpha 1 et alpha 2 post-synaptique avec presque le même effet. Il a un effet relaxant direct sur les muscles lisses qui est indépendant du blocage alpha.
Après la découverte dans le canal génital masculin de nerfs qui possèdent une immunoactivité au VIP, il a été étudié si l'aviptadil (VIP, peptide vasoactif intestinal ou Vasoactive intestinal peptide) pouvait jouer un rôle dans le contrôle de l'activité nerveuse locale des muscles lisses du canal uro-génital masculin. L'occlusion veineuse provoquée par la relaxation de la musculature lisse semble être sous contrôle du VIP. Sur des préparations de muscle lisse de corps caverneux humain, il a été démontré que le VIP a un effet relaxant, à la fois sur l'activité spontanée et sur le tissu électriquement pré-contracté.
Effet d'INVICORP chez des patients présentant une dysfonction érectile à prédominance non psychogène :
Etude | Nb de patients | Nb d'injections | Nb de répondeurs de Grade 3 (%) | ||
Actif** | Placebo | Actif** | Placebo | ||
VP004 | 238 | 2272 | 451 | 1674 (74%) | 53 (12%) |
VP005 | 105 | 1017 | 207 | 747 (73%) | 26 (13%) |
* Patients ayant une érection suffisante pour permettre une pénétration vaginale (jugé cliniquement) ou un rapport sexuel à leur domicile.
** 25 mg de VIP et 1,0 mg de phentolamine ou 25 mg de VIP et 2,0 mg de phentolamine.
* Paramètres pharmacocinétiques du VIP après administration de INVICORP 25 mcg/2 mg (base ajustée) | ||
Paramètre pharmacocinétique | Injection intraveineuse | Injection intracaverneuse |
Cmax (pmoles/L) | 396,6 | 37,2 |
Tmax (minutes) | 1,4 | 4,3 |
AUC0-∞ (pmoles.h/L) | 10,4 | 6,1 |
Demi-vie (minutes) | 1,7 | 5,3 |
Clairance (L/h) | 987,1 | |
Volume de distribution (L) | 50,4 | |
* Paramètres pharmacocinétiques du phentolamine après administration de INVICORP 25 mcg/ 2 mg | ||
Paramètre pharmacocinétique | Injection intraveineuse | Injection intracaverneuse |
Cmax (ng/ml) | 79,5 | 12,4 |
Tmax (minutes) | 1,5 | 2,0 |
AUC (ng/h/ml) | 1,9 | 0,2 |
Demi-vie (minutes) | 1,5 | |
Clairance (l/L/min) | 14,4 |
* Etude VP001 - Etude pharmacocinétique croisée à deux bras du vasopotine 2 chez des hommes sains volontaires.
Les catécholamines endogènes déplacent la phentolamine des récepteurs alpha, ce qui explique la courte durée d'action observée.
La réponse biologique au VIP s'achève par dégradation enzymatique du peptide après sa liaison au récepteur.
Environ 10% des patients présentent des effets indésirables. Des rougissements sont fréquemment observées mais sont rarement problématiques et il peut être difficile de les distinguer de celles associées au rapport sexuel.
Des hématomes et des ecchymoses peuvent survenir au point d'injection. Le problème se pose moins à mesure que les patients deviennent plus expérimentés dans la technique d'injection.
Affections du système nerveux Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) | Céphalées, étourdissements. |
Affections cardiaques Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) Très rare (< 1/10 000) | Tachycardie, palpitations. Infarctus du myocarde, angine de poitrine. |
Affections vasculaires Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) | Rougissements. |
Affections des organes de reproduction et du sein Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) | Priapisme, érection prolongée. Nodules/ fibrose du pénis à la suite de multiples injections. |
Troubles généraux et au site d'administration Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) | Ecchymoses. Hématomes. Douleur après injection. |
Sujets pour lesquels l'activité sexuelle est déconseillée ou contre-indiquée en raison d'une maladie organique.
Traitements par des anticoagulants, comme l'héparine et la warfarine incluant les anticoagulants oraux, comme le dabigatran, le rivaroxaban ou l'apixaban.
Les sujets présentant l'une des situations suivantes ne doivent pas être traités par INVICORP :
Affections susceptibles de prédisposer le patient à un priapisme, telles qu'une anémie falciforme ou la présence d'un trait drépanocytaire, un myélome multiple ou une leucémie.
Existence d'une déformation anatomique du pénis comme une angulation pénienne, une fibrose des corps caverneux ou une maladie de Lapeyronie.
Port d'implants péniens.
Non applicable. INVICORP est indiqué uniquement chez l'homme.
Aucune étude sur la reproduction n'a été menée sur des animaux en utilisant une association d'aviptadil et de mésylate de phentolamine.
Des érections prolongées et/ou des priapismes peuvent survenir suite à l'injection de substances vasoactives en intracaverneux.
Le traitement d'une érection prolongée (priapisme) doit intervenir dans les 6 heures. Le traitement initial devra faire appel à une aspiration pénienne. En respectant les conditions d'asepsie, insérer une aiguille à ailettes de 19-21 G dans le corps caverneux et aspirer 20-50 ml de sang. Il peut en résulter une détumescence. Si nécessaire, la manuvre pourra être répétée de l'autre côté du pénis.
Si cette manuvre reste inefficace, il est recommandé de pratiquer une injection intracaverneuse d'un médicament alpha-adrénergique. La pression artérielle et le pouls devront faire l'objet d'une surveillance continue tout au long de la procédure. La plus grande prudence est requise chez les patients atteints d'une cardiopathie ischémique, d'une hypertension non contrôlée, d'une ischémie cérébrale et chez les patients traités par inhibiteurs de la monoamine oxydase. Dans ce dernier cas, les moyens nécessaires à la prise en charge d'une poussée hypertensive devront être disponibles.
Une solution de phényléphrine à 200 mcg/ml sera préparée; 0,5 à 1,0 ml de cette solution seront injectés toutes les 5 à 10 minutes. De façon alternative, il est possible d'utiliser une solution d'adrénaline à 20 mcg/ml. Si nécessaire, l'injection pourra être suivie d'une nouvelle aspiration de sang. Les doses maximales sont de 1 mg pour la phényléphrine et de 100 mcg pour l'adrénaline (5 ml de solution). Si le priapisme persiste, un acte chirurgical d'urgence, pouvant comprendre l'établissement d'une dérivation, doit être envisagé.
Aucune observation clinique d'interaction médicamenteuse n'a été rapportée lors de l'utilisation concomitante d'INVICORP avec un médicament anti-hypertenseur ou un autre médicament à visée cardiovasculaire.
Les causes médicales sous-jacentes de la dysfonction érectile doivent être recherchées et traitées avant d'initier un traitement par INVICORP.
Une érection prolongée et/ou un priapisme peut survenir après une administration intracaverneuse d'INVICORP. Les patients doivent être informés de contacter immédiatement un médecin en cas d'érection durant pendant une longue période, de 4 heures ou plus. Le traitement du priapisme doit intervenir dans les 6 heures. Le traitement du priapisme doit être réalisé selon les recommandations médicales actuelles
Une fibrose pénienne, incluant une angulation, une fibrose du corps caverneux, des nodules fibreux ou une maladie de Lapeyronie peuvent survenir suite à l'administration intracaverneuse d'INVICORP. L'incidence de la fibrose peut augmenter avec la durée d'utilisation. Un suivi régulier des patients, avec un examen attentif du pénis, est fortement recommandé pour détecter tous les signes de fibrose pénienne ou de maladie de Lapeyronie. Les fibroses ont rarement été rapportées avec une utilisation prolongée des autres thérapeutiques intracaverneuses. Bien que cela n'ait pas été observé jusqu'à présent avec INVICORP, la possibilité de l'apparition de l'effet doit être prise en considération. Le traitement par INVICORP doit être arrêté chez les patients ayant développé une angulation du pénis, une fibrose du corps caverneux ou une maladie de Lapeyronie.
Des rougeurs légères et transitoires de la face ou du tronc surviennent fréquemment. Ceci est rarement associé à un inconfort ou à des palpitations ou une tachycardie, auxquels cas le traitement doit être arrêté chez ces patients.INVICORP doit être utilisé avec précautions chez les patients présentant des troubles cardiovasculaires ou cérébrovasculaires sévères.
La stimulation et les rapports sexuels peuvent être à l'origine d'effets cardiaques et pulmonaires chez des patients atteints de cardiopathie ischémique, d'insuffisance cardiaque congestive ou de maladie pulmonaire. Les risques potentiels en lien avec un rapport sexuel chez un patient polymédicamenté en raison de sa condition cardiovasculaire peuvent être augmentés du fait du traitement lui-même ou du fait de sa pathologie cardiaque sous-jacente. INVICORP devra être utilisé avec précaution chez ces patients qui devront envisager une activité sexuelle avec prudence. Si une tachycardie survient, le traitement par INVICORP doit être arrêté.
INVICORP n'est pas indiqué pour une utilisation concomitante avec d'autres traitements de la dysfonction érectile.
Le risque d'un usage abusif d'INVICORP doit être pris en compte chez les patients présentant des antécédents de troubles psychiatriques ou d'addiction.
Une bonne technique d'injection est importante et INVICORP ne doit pas être prescrit sans des instructions adéquates et une formation à son utilisation.
Chaque dose d'INVICORP contient 0,05 mmol de sodium, c'est à dire qu'il peut être considéré comme « sans sodium ».