IODURE DE POTASSIUM - La saturation de la thyroïde en iode non radioactif évite la fixation d'iode radioactif sur la thyroïde qui pourrait provoquer l'apparition de troubles tardifs : Hypothyroïdie secondaire Nodules ou cancers de la thyroïde
Le médicament IODURE DE POTASSIUM appartient au groupe appelés Antidotes. Chélateurs. Préparations radioprotectrices
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - H03CA Médicaments iodés
PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES- PCA (FRANCE) - Iodure de potassium comprimé 99,38 mg , 1997-01-24
PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES- PCA (FRANCE) - Iodure de potassium comprimé 65 mg , 2009-02-24
Iodure de potassium PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES 130 mg
comprimé 65 mg
PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES- PCA (FRANCE)
Iodure de potassium PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES 65 mg
comprimé 65 mg
PHARMACIE CENTRALE DES ARMEES- PCA (FRANCE)
Prévention del'accumulation d'iode radioactif au niveau de la thyroïde en cas de possibilité de contamination par des radioéléments émis accidentellement par une installation nucléaire.
Ce médicament ne devra être pris que sur instruction formelle des autorités compétentes.
La saturation de la thyroïde en iode non radioactif évite la fixation d'iode radioactif sur la thyroïde qui pourrait provoquer l'apparition de troubles tardifs :
Hypothyroïdie secondaire
Nodules ou cancers de la thyroïde
Absorption
L'iodure libéré par le comprimé est résorbé dans le tube digestif.
Distribution
En dehors de la période postprandiale et pour un apport alimentaire de 70 à 100 µg, l'iodurémie est inférieure à 0,20 µg/100 ml. L'iodure circulant est concentré par la thyroïde et les reins.
Biotransformation
La clairance rénale est de 35 ml/minute, elle est indépendante de l'apport iodé.
La clairance thyroïdienne de l'iode est corrélée directement à l'état fonctionnel de la glande et inversement à son contenu en iode ; habituellement comprise entre 10 et 35 ml/minute, elle peut dépasser 2000 ml/min en cas d'hyperstimulation.
La muqueuse gastrique et les glandes salivaires captent également l'iodure mais le secrètent aussitôt.
L'iodure est capté au pôle basal des cellules thyroïdiennes (étape limitante du métabolisme intra thyroïdien de l'iode) sous la dépendance d'un transporteur spécifique « pompe à iodure » avec :
transport compétitif avec les ions thiocyanate, perchlorate et pertechnétate ;
inhibition par les inhibiteurs de la Na/k ATPase.
L'iodure est incorporé à la thyroglobuline pour conduire à la tétra et triiodothyronine après son oxydation en iode.
Elimination
L'iodure est éliminé rapidement, avec une clairance rénale à 35 ml/min (indépendamment de l'apport iodé) et une demi-vie de 6 heures environ. Au bout de 48 à 72 heures, la majeure partie de l'iode non organifiée sera éliminée.
Par ailleurs, une faible partie des 100 mg d'iode sera fixée par la thyroïde et organifiée, pour suivre par la suite le lent métabolisme des hormones thyroïdiennes qui subissent des désiodations séquentielles redonnant des ions iodures.
Les effets indésirables extra-thyroïdiens de l'iodure sont rares pour les plus bénins et exceptionnels pour les plus sévères. L'étude, réalisée en Pologne, de l'administration de 100 mg d'iodure à plus de 12 000 enfants et 5 000 adultes a fait apparaître la survenue de troubles digestifs (vomissements, diarrhée, douleurs gastriques) dans 0,12 à 2,38 % des cas et d'éruptions cutanées bénignes dans environ 1 % des cas (Nauman J., Wolff J., Amer J Med 94 : 524-532, 1993).
Les incidents et accidents possibles d'hypersensibilité à l'iode sont :
parotidite ;
lésions cutanées hémorragiques ;
réaction de type fièvre, arthralgies ;
dème de Quincke, dyspnée.
En dehors de deux cas d'insuffisance respiratoire aiguë survenue chez deux adultes atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive et allergiques connus à l'iode, ces manifestations exceptionnelles (risque inférieur à 1/1 million) n'ont pas été observées dans l'étude mentionnée ci-dessus. Selon cette étude, le risque d'incidents médicalement significatifs mais non sérieux est, en cas d'administration d'une dose unique d'iodure, de 0,2 %.
Après une seule prise, de la fièvre, des douleurs articulaires, des éruptions cutanées transitoires et spontanément régressives ont été observées. Il n'est pas démontré que ces manifestations soient liées à la prise d'iodure de potassium.
Effets thyroïdiens :
Après administration prolongée d'iode, les taux de triiodothyronine (T3) et de thyroxine (T4) diminuent significativement mais restent dans les limites de la normale. Le taux de TSH augmente significativement mais reste dans les limites de la normale.
Les effets indésirables thyroïdiens possibles après surcharge iodée incluent l'hyperthyroïdie et le goitre à l'iode par blocage de l'hormonosynthèse.
Dans l'étude polonaise (Nauman J, Wolff J., Ibid.), aucun effet indésirable thyroïdien, en dehors d'une gêne douloureuse thyroïdienne dans 0,08 % des cas, n'a été observé chez 774 adultes ayant reçu une dose ou plus de 100 mg d'iodure, y compris chez les adultes porteurs de goitre nodulaire.
En revanche, 0,37 % des 3 214 nouveau-nés ayant reçu de l'iodure au 2ème jour de vie ont présenté une élévation transitoire de TSH circulante, normalisée à 16 à 20 jours.
En l'état actuel des connaissances, en dehors de quelques pathologies immunologiques préexistantes rarissimes (dermatites herpétiformes ou des vascularites hypocomplémentaires), il n'y a pas de contre-indication à l'administration d'iodure de potassium, notamment aux enfants et adolescents jusqu'à 20 ans et aux femmes enceintes.
Grossesse
Les femmes enceintes sont prioritaires quel que soit l'âge de la grossesse, dans le but de préserver la thyroïde de la mère et, à partir du deuxième trimestre, celle du ftus qui commence à concentrer l'iode à partir de la 10ème-12ème semaine.
Au cours du troisième trimestre, une dose massive d'iode peut induire un blocage de la fonction thyroïdienne du ftus avec apparition d'un goitre. Dans le cas d'une administration chez la femme enceinte, une surveillance échographique du ftus jusqu'à la fin de la grossesse puis un suivi thyroïdien doivent être effectués.
AllaitementL'iodure est concentré dans le lait. Le traitement des mères allaitantes doit être le plus court possible, ce qui ne soulève pas de problème dans le cas d'une administration unique.
Aucune donnée n'est disponible à ce jour.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi + Antiacides
Diminution de l'absorption digestive de l'iodure de potassium. Différer la prise des antiacides d'au moins 2 heures.
Mises en garde
Le traitement doit être pris dès l'alerte donnée, l'efficacité étant très diminuée si l'administration est débutée après la radiocontamination.
Précautions d'emploi
Le risque carcinogénétique de la contamination de la thyroïde par l'iode radioactif est tel que la protection par l'iodure de potassium est d'autant plus indispensable que les sujets sont plus jeunes. C'est pourquoi la population cible de la distribution d'iode est constituée, en priorité, de tous les sujets de moins de 40 ans.
Chez les sujets porteurs de goitres anciens, surtout s'il s'agit de goitres volumineux ou autonomes (« prétoxiques », à TSH freinée), l'administration d'une quantité forte d'iodure, même en dose unique, peut induire une hyperthyroïdie.
L'administration d'iode à raison de 100 mg/24 h pendant 15 jours ne provoque pas de désordre hormonal sérieux chez des sujets normaux.
Il est recommandé de consulter un médecin aussitôt que possible après la prise d'iodure dans les situations suivantes :
Femmes enceintes et enfants à naître exposés au-delà de la 12ième semaine de gestation (production thyroïdienne ftale propre): surveillance échographique du ftus jusqu'à la fin de la grossesse puis suivi du nouveau-né avec recherche de goitre, contrôle de la fonction thyroïdienne (dosage TSH, T4 libre).
Nourrissons exposés de moins de 1 an, femmes allaitant: contrôle de la fonction thyroïdienne (dosage TSH, T4 libre) devra être pratiqué 2 semaines après administration et si, hypothyroïdie, traitement par hormone thyroïdienne.
Sujets porteurs de goitre ancien, d'un antécédent ou d'une pathologie thyroïdienne évolutive: surveillance clinique par leur médecin traitant.
Il n'existe pas de véritable allergie à l'iode sous forme d'iodure de potassium.
En cas de phénomènes allergiques antérieurs lors de l'injection de produits de contraste radiologique, d'application de désinfectant iodé sur la peau ou de la consommation de poissons, de crustacés ou de mollusques, un avis médical est souhaitable, sans attendre qu'une alerte ne soit donnée par les autorités. En l'état actuel des connaissances, seules deux contre-indications à la prise d'iodure de potassium existent; il s'agit de maladies auto-immunes excessivement rares . Dans la population cible de jeunes (nourrissons, enfants et jeunes de moins de 20 ans), il convient d'évaluer le rapport bénéfice/risque de la prise de ce médicament du fait des risques graves de l'absence de protection de la glande thyroïde en cas de contamination radioactive.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Analogues en Russie
таб.:
200 мкг
таб., покр. плен. обол.:
200 мкг, 100 мкг
таб. жеват.:
100 мкг
таб.:
200 мкг, 100 мкг
таб.:
0.1 мг, 200 мкг
таб.:
0.2 мг, 0.1 мг, 125 мг, 40 мг, 200 мкг, 100 мкг
таб.:
100 мкг
Analogues en France
comprimé:
65 mg, 99,38 mg