MINIDIAB - Le glipizide, sulfonylurée de seconde génération à demi-vie courte, semble diminuer la glycémie de façon aiguë par stimulation de la libération d'insuline par le pancréas, cet effet étant dépendant de la présence de cellules bêta actives dans les ilots pancréatiques.
Le médicament MINIDIAB appartient au groupe appelés Sulfonylurées - 2 génération
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - A10BB07
FLEXPHARMA (FRANCE) - Minidiab comprimé 5,00 mg , 1997-12-12
Minidiab 5 mg
comprimé 5,00 mg
FLEXPHARMA (FRANCE)
Diabète non insulino-dépendant, en association au régime adapté, lorsque ce régime n'est pas suffisant pour rétablir à lui seul l'équilibre glycémique.
Le glipizide, sulfonylurée de seconde génération à demi-vie courte, semble diminuer la glycémie de façon aiguë par stimulation de la libération d'insuline par le pancréas, cet effet étant dépendant de la présence de cellules bêta actives dans les ilots pancréatiques.
La stimulation de la sécrétion d'insuline par le glipizide en réponse à un repas est d'une importance majeure. L'administration de glipizide chez le diabétique provoque une majoration de la réponse insulinotrope post-prandiale. Les réponses post-prandiales de sécrétion d'insuline et de peptide-C continuent à être majorées après au moins 6 mois de traitement.
Après administration orale chez des patients présentant un diabète non insulino-dépendant, le glipizide est rapidement absorbé, pour atteindre une concentration plasmatique maximale en deux heures environ.
Aux concentrations pharmacologiques, le glipizide se lie de façon très importante au plasma humain (98 à 99 % du produit est fixé aux protéines plasmatiques).
Le VAD après administration IV est de 11 litres (ce qui indique une répartition dans les liquides du compartiment extracellulaire).
La demi-vie du glipizide après administration orale est comprise entre 2 et 4 heures.
Le glipizide est principalement métabolisé par le foie en au moins 5 composés. Le métabolisme de premier passage hépatique représente environ 5 % de la dose administrée. 72 à 85 % du produit présent dans le plasma se retrouve sous forme inchangée, et la part restante est métabolisée.
65 à 68 % de la dose administrée est excrétée dans l'urine des 24 heures suivant l'administration, dont moins de 5 % se retrouve sous forme inchangée. Environ 15 % du produit inchangé est éliminé dans les fèces, les reins jouant un rôle minime, voire nul dans l'excrétion de celui-ci.
De nombreuses études conduites chez le volontaire sain et chez le diabétique ont montré que le glipizide est plus efficace dans la réduction de la glycémie à jeun et post-prandiale lorsqu'il est administré 30 minutes avant les repas.
L'ingestion de glipizide avec des aliments entraîne un retard de 30 à 60 minutes de son absorption et une réduction de celle-ci, mises en évidence par l'ASC et le Cmax. Ce phénomène induit une réduction de l'activité hypoglycémiante du produit chez le diabétique, alors que la sécrétion d'insuline stimulée par les aliments n'est pas altérée de façon significative.
Aucune différence significative de l'efficacité du glipizide n'a été observée, qu'il soit administré sous forme d'une dose unique ou réparti en deux ou trois prises dans la journée, bien que la glycémie moyenne sur une période de 12 heures soit légèrement plus faible dans le cas d'une prise unique.
Hypoglycémie : .
Eruptions cutanéo-muqueuses : prurit, urticaire, éruption maculopapuleuse. Comme pour les autres sulfonylurées, des réactions de photosensibilité ont été rapportées.
Troubles gastro-intestinaux : nausées, diarrhées, gêne épigastrique. constipation. Ces symptômes sont dose-dépendants ci disparaissent habituellement en fractionnant ou en diminuant les doses. Comme pour les autres sulfonylurées. possibilité d'atteintes hépatiques (ictère cholestatique, hépatite toxique). Interrompre le traitement si un ictère cholestatique apparaît.
Atteintes hématologiques : leucopénie, agranulocytose. thrombocylopénie. anémie hémolytique, aplasie médullaire el pancytopénie.
Porphyrie hépatique et cutanée. Des réactions de type disulfirame like ont été rapportées avec les sulfonylurées.
Cas d'hyponatrémie.
Autres anomalies biologiques : élévations occasionnelles moyennes à modérées des SGOT, LDH, phosphates alcalines, urémie et créatinine.
Ce médicament est contre-indiqué en cas :
d'hypersensibilité au glipizide, à d'autres sulfonylurées ou sulphonamides ou à l'un des excipients utilisés.
de diabète insulino-dépendant en particulier diabète juvénile, diabète acido-cétosique, pré-coma diabétique.
d'insuffisance rénale ou hépatique sévère.
de traitement par miconazole .
d'allaitement.
Ce médicament est généralement déconseillé en association avec la phénylbutazone et la danazol .
Grossesse
Risque lié au diabète
Le diabète (gestationnel ou permanent), lorsqu'il n'est pas équilibré, est à l'origine d'une augmentation des malformations congénitales et de la mortalité périnatale. En période périconceptionnelle, un équilibre aussi bon que possible du diabète doit être réalisé, afin de réduire le risque malformatif.
Risque lié au glipizide
Les sulfamides hypoglycémiants sont tératogènes chez l'animai à doses élevées.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données pertinentes ou en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou ftotoxique du glipizide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
Conduite à tenir
La rééquilibration du diabète permet de normaliser le déroulement de la grossesse, dans cette catégorie de patientes.
Elle fait appel impérativement à l'insuline, quel que soit le type de diabète, I ou II, gestationnel ou permanent.
Dans ce dernier cas, il est recommandé d'effectuer le relais d'un traitement oral par l'insuline dès l'instant qu'une grossesse est envisagée ou en cas de découverte fortuite d'une grossesse exposée à ce médicament : dans ce cas. ceci ne constitue pas l'argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et a une surveillance prénatale orientée.
Une surveillance néonatale de la glycémie est recommandée.
AllaitementEn l'absence de données concernant le passage dans le lait maternel et compte tenu du risque d'hypoglycémie néonatale. L'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.
Le surdosage de sulfamides peut entraîner une hypoglycémie.
Les symptômes modérés d'hypoglycémie, sans perte de connaissance ni signes neurologiques, doivent être corrigés absolument par un apport glucidique, une adaptation de la posologie et/ou une modification du comportement alimentaire. Une surveillance étroite doit être poursuivie jusqu'à ce que le médecin soit sûr que le patient est hors de danger.
Les réactions hypoglycémiques sévères, avec coma, convulsions ou autres troubles neurologiques sont possibles et constituent une urgence médicale nécessitant l'hospitalisation immédiate du patient.
Si un coma hypoglycémique est diagnostiqué ou suspecté, le patient doit recevoir une injection intraveineuse rapide d'une solution glucosée concentrée (50 %). Celle-ci doit être suivie d'une perfusion continue de solution glucosée plus diluée (à 10 %) à la vitesse nécessaire au maintien d'une glycémie au-dessus de 100 mg/dl. Les patients doivent être étroitement surveillés pendant au moins 48 heures et selon l'état du patient à ce moment, le médecin décidera si une surveillance supplémentaire est nécessaire.
La clairance plasmatique du glipizide peut être prolongée chez les patients souffrant d'une pathologie hépatique. Du fait de la forte liaison du glipizide aux protéines, une dialyse n'est pas utile au patient.
1) Les produits suivants sont susceptibles de majorer l'hypoglycémie.
Associations contre-indiquées+ Miconazole (voie générale, gel buccal)
augmentation de l'effet hypoglycémiant avec survenue possible de manifestations hypoglycémiques. voire de coma.
Associations déconseillées+ Phénylbutazone (voie générale)
augmentation de l'effet hypoglycémiant des sulfamides (déplacement de leurs liaisons aux protéines plasmatiques et/ou diminution de leur élimination). Utiliser de préférence un autre anti-inflammatoire moins interactif sinon prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance : adapter s'il y a lieu la posologie pendant le traitement par l'anti-inflamrnatoire et après son arrêt.
+ Alcool
Augmentation de la réaction hypoglycémique (inhibition de réactions de compensation), pouvant faciliter la survenue de coma hypoglycémique).
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi+ Bêta-bloquants
tous les bêta-bloquants masquent certains symptômes de l'hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. La plupart des bêta-bloquants non cardio-sélectifs augmentent l'incidence et la sévérité de l'hypoglycémie.
Prévenir le patient el renforcer, surtout en début de traitement, l'autosurveillance glycémique.
+ Fluconazole
Augmentation du temps de demi-vie du sulfamide avec survenue possible de manifestations hypoglycémiques.
Prévenir le patient, renforcer l'autosurveillance glycémique ci adapter éventuellement la posologie du sulfamide pendant le traitement par le fluconazole.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (captopril-énalapril)
L'utilisation des inhibiteurs de l'enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l'effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par les sulfamides hvpoglycémiants.
La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle.
Une hypothèse avancée serait une amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline.
Renforcer l'autosurveillance glycémique.
+ Salicylés (acide acétylsalicylique) (voie générale)
Majoration de l'effet hypoglycémiant par de fortes doses d'acide acétylsalicylique (action hypoglycémiante de l'acide acétylsalicylique).
Prévenir le patient et renforcer l'auto-surveillance glycémique.
2) Les produits suivants risquent d'entraîner une augmentation de la glycémie :
Associations déconseillées+ Danazol
Effet diabétogène du Danazol
Si l'association ne peut être évitée, prévenir le patient et renforcer l'auto-surveillance glycémique et urinaire. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par le Danazol et après son arrêt.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi+ Chlorpromazine (neuroleptiques)
à fortes posologies (> 100 mg par jour de chlorpromazine) élévation de la glycémie (diminution de la libération d'insuline) .
Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique . Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par le neuroleptique et après son arrêt.
+ Glucocorticoïdes (voies générale et locale : intra-articulaire, cutanée et lavement rectal) et tétracosactide.
Elévation de la glycémie avec parfois cétose (diminution de la tolérance aux glucides par les corticoïdes).
Prévenir le patient et renforcer l'auto-surveillance glycémique surtout en début de traitement.
Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
+ Progestatifs
effet diabétogène des progestatifs macrodosés.
Prévenir le patient et renforcer l'auto-surveillance glycémique et urinaire.
Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par les neuroleptiques, les corticoïdes ou les progestatifs et après son arrêt.
+ Ritodrine, Salbutamol, Terbutaline (voie I.V.)
Elévation de la glycémie par les bêta-2 stimulants.
Renforcer la surveillance sanguine et urinaire.
Passer éventuellement à l'insuline.
Mises en garde spéciales
Hypoglycémie
Des hypoglycémies peuvent survenir sous sulfamides hypoglycémiants. Certaines peuvent être sévères et prolongées. Une hospitalisation peul alors s'avérer nécessaire et le resucrage doit être éventuellement poursuivi sur plusieurs jours.
Une sélection soigneuse du patient, de la posologie utilisée ainsi qu'une information adéquate du patient sont nécessaires si l'on veut éviter des épisodes d'hypoglycémie.
Les patients âgés, dénutris ou présentant une altération de l'étal général, de même que les patients présentant une insuffisance surrénalienne ou un hypopituitarisme, sont particulièrement sensibles à l'action hypoglycémiante des agents antidiabétiques. L'hypoglycémie peut être difficile à reconnaître chez le sujet âgé et chez le patient sous traitement par bêta-bloquants.
Ce traitement ne sera prescrit que si le patient est susceptible de s'alimenter régulièrement (y compris prise de petit déjeuner).
Il est important de prendre des hydrates de carbone régulièrement en raison de l'augmentation du risque de survenue d'hypoglycémie, en cas de repas pris tardivement ou d'alimentation insuffisante ou déséquilibrée en hydrates de carbone.
L'hypoglycémie est davantage susceptible de survenir en période de régime hypocalorique, après un effort important ou prolongé, après ingestion d'alcool, ou lors de l'administration d'une association d'agents hypoglycémiants.
Une insuffisance rénale ou hépatique peut altérer la distribution du glipizide et l'insuffisance hépatique peut également diminuer la capacité de néoglycogénèse, ces deux effets augmentant le risque de survenue de réactions hypoglycémiques graves.
Déséquilibre glycémique:
L'équilibre glycémique d'un patient bénéficiant d'un traitement antidiabétique peut être menacé en cas de survenue des événements suivants : fièvre, traumatisme, infection ou intervention chirurgicale. Dans ce cas, il peut être nécessaire d'arrêter le traitement et d'administrer de l'insuline.
L'efficacité de tout agent hypoglycémiant oral, y compris le glipizide pour abaisser la glycémie au niveau souhaité, diminue au long cours chez nombre de patients, ce qui peut être dû à une progression de la sévérité du diabète, ou à une réponse diminuée au traitement. Ce phénomène est connu sous le nom d'échec secondaire et doit être distingué de l'échec primaire, où le médicament s'avère inefficace lorsqu'il est prescrit en première intention à un patient donné. Une adaptation adéquate de la dose et l'observation du régime alimentaire doivent être envisagées avant de classer un patient comme échec secondaire.
Analyses biologiques:
La glycémie et la glycosurie doivent être surveillées périodiquement. La mesure du taux d'hémoglobine glycosylée peut s'avérer utile..
Insuffisances rénale et hépatique:
La pharmacocinétique et/ou pharmacodynamie du glipizide peut être modifiée chez, les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. En cas de survenue d'une hypoglycémie chez ces patients, celle-ci risquant d'être prolongée, une prise en charge appropriée doit être instituée.
Information du patient:
Les risques d'hypoglycémie, ses symptômes et son traitement, ainsi que les conditions qui y prédisposent, doivent être expliqués au patient et à sa famille. Les échecs thérapeutiques primaire el secondaire doivent également être expliqués. (voir ci-dessus "Déséquilibre glycémique").
Le patient doit être informé des risques potentiels el des avantages de ce traitement et des autres types de traitement. Il doit être informé de l'importance qu'il y a à respecter le régime alimentaire, à suivre un programme d'exercice physique régulier et à surveiller régulièrement la glycosurie et/ou la glycémie.
Liées aux excipients:
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au lactose.