NATULAN - Cytostatique dérivé de la méthylhydrazine.
Le médicament NATULAN appartient au groupe appelés Cytostatiques - Agents alkylants et apparentés
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01XB01
Leadiant Biosciences Ltd. (ROYAUME-UNI) - Natulan gélule 50,0 mg , 1995-12-26
Natulan 50 mg
gélule 50,0 mg
Leadiant Biosciences Ltd. (ROYAUME-UNI)
Lymphome de Hodgkin.
Lymphomes non hodgkiniens, formes ganglionnaires et viscérales.
Tumeurs cérébrales.
Cancer du poumon à petites cellules.
NATULAN est utilisé principalement en association à d'autres antinéoplasiques.
Chez l'enfant
NATULAN est indiqué dans le traitement du Lymphome de Hodgkin chez les enfants âgés de 2-18 ans, lorsqu'il est associé à d'autres médicaments antinéoplasiques dans un protocole approprié.
Cytostatique dérivé de la méthylhydrazine.
La procarbazine a un faible pouvoir inhibiteur de la monoamine oxydase.
Population pédiatrique
La procarbazine en association avec d'autres agents antitumoraux a été étudiée dans des études non contrôlées chez des enfants atteints de tumeurs cérébrales. Des réponses partielles favorables, des réponses complètes et des taux de survie ont été rapportés. Les données pédiatriques issues d'études cliniques contrôlées et randomisées sont limitées.
La procarbazine administrée par voie orale est entièrement absorbée au niveau du tube digestif.
Sa demi-vie plasmatique est de l'ordre de 7 minutes, le produit étant rapidement métabolisé par les enzymes érythrocytaires et hépatiques.
Sa distribution est générale et inclut le LCR où sa concentration est en équilibre avec celle du plasma.
Le métabolisme fait appel à une série de quatre réactions (oxydation, isomérisation, hydrolyse puis oxydation) aboutissant à un dérivé inactif : l'acide N-isopropyl-téréphtalamique.
L'élimination se fait par voie urinaire essentiellement sous forme inactive : 55 % de la dose à la 6ème heure et 70 % à la 24ème heure, et seulement 5 % sous forme inchangée. 10 à 20 % sont éliminés par les poumons.
Effets gastro-intestinaux (fréquents) : ont été rapportés des troubles gastro-intestinaux de type anorexie, nausées, vomissements, constipation, diarrhées et stomatites.
Malgré leur relative fréquence, ils n'entravent pas habituellement la poursuite du traitement et ont tendance à disparaître progressivement.
Des effets plus rares comme des douleurs abdominales ont été rapportés.
Modifications hématologiques (fréquentes) : comme tout produit cytostatique, NATULAN inhibe l'hématopoïèse. On observe surtout des leucopénies et des thrombocytopénies réversibles à l'arrêt du traitement.
L'atteinte de la lignée rouge est extrêmement rare. L'apparition de méthémoglobine ou de sulfhémoglobine ne paraît pas devoir être redoutée aux doses habituelles.
Tendance hémorragique.
Des risques de syndromes myélodysplasiques (fréquents) et de leucémies secondaires non lymphoïdes ont été rapportés chez les patients traités par procarbazine en association avec d'autres chimiothérapies, avec ou sans radiothérapie.
Dépression médullaire (très fréquente).
Anémie (très rare), pancytopénie (très rare) et anémie hémolytique (très rare).
Réactions d'hypersensibilité (15 à 18 %) : ont été rapportées des manifestations cutanées à type de rash urticarien, maculo-papuleux, accompagnées de prurit et parfois d'arthralgies survenant peu après le début ou la reprise d'un traitement. Ces manifestations imposent l'arrêt du traitement.
Nécrose épidermique toxique (très rare).
Syndrome de Stevens-Johnson (très rare).
Choc anaphylactoïde (très rare).
Effets sur la fertilité :
Chez l'homme : azoospermie (très fréquente) parfois définitive.
Chez la femme : troubles du cycle, aménorrhée (très fréquente).
Troubles neurologiques :
Effets centraux : somnolence (fréquente), confusion (fréquente), agitation, état dépressif (rare), céphalée, ataxie, hallucination (rare), psychose (rare), trouble du sommeil. Ces effets sont généralement modérés et réversibles à l'arrêt du traitement.
Augmentation des effets chez les personnes âgées et les patients sous agents psychotropes.
Effets périphériques (rares) : neuropathies périphériques (fréquentes), myalgies (rares), paresthésie (fréquente), convulsions (rares).
Atteintes pulmonaires :
Pneumopathies interstitielles (fréquentes) rapportées uniquement au cours du premier ou du second cycle de traitement associant notamment méchloréthamine, vincristine, procarbazine et prednisone (chimiothérapie type MOPP).
Atteintes hépatiques :
De rares cas d'atteintes hépatiques ont été rapportés.
Autres :
Alopécie (en général minime) (fréquente).
Asthénie (fréquente).
Atteintes visuelles: de rares cas de perturbations visuelles ont été rapportés.
Risque d'infections intercurrentes (fréquentes).
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
insuffisance rénale sévère ;
insuffisance hépatique sévère ;
antécédents d'hypersensibilité à la procarbazine ;
grossesse ;
allaitement ;
leucopénie ou thrombocytopénie sévères ;
en association avec le vaccin antiamarile (fièvre jaune) .
Grossesse
NATULAN est formellement contre-indiqué en cas de grossesse en raison du passage transplacentaire de la procarbazine à des concentrations suffisantes pour induire une ftotoxicité, avec des risques de malformation, en particulier lors du premier trimestre de la grossesse.
Allaitement
NATULAN est contre-indiqué au cours de l'allaitement.
Le surdosage se traduit par une majoration des effets secondaires tels que : vertiges, nausées, vomissements, diarrhées, hypotension, tachycardie, tremblements, hallucinations, dépression et convulsions.
Le traitement par NATULAN sera impérativement arrêté. Un traitement émétique ou un lavage gastrique ainsi qu'une perfusion sont préconisés. Une numération de la formule sanguine ainsi qu'un contrôle des fonctions hépatiques devront être réalisés au moment de la prise en charge et jusqu'à 2 semaines après le rétablissement du patient. Une prophylaxie contre les infections est conseillée.
Interactions communes à tous les cytostatiques
En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
Associations contre-indiquées
+ Vaccin antiamarile
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
Associations déconseillées
+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
+ Vaccins vivants atténués (sauf antiamarile)
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
Interactions spécifiques à la procarbazine
Associations déconseillées
+ Alcool
Effet antabuse (chaleur, rougeurs, vomissements, tachycardie).
Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Autres dépresseurs du système nerveux central (la plupart des antihistaminiques H1, barbituriques, benzodiazépines, clonidine et apparentés, hypnotiques, dérivés morphiniques, neuroleptiques, anxiolytiques autres que les benzodiazépines).
Majoration de la dépression centrale pouvant avoir des conséquences importantes notamment en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines.
Associations à prendre en compte
+ Adrénaline, noradrénaline (sympathomimétiques alpha et bêta, par extrapolation à partir des IMAO non sélectifs)
Risque d'augmentation de l'action pressive.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques : carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital, primidone
Augmentation des réactions d'hypersensibilité (hyperéosinophilie, rash) par augmentation du métabolisme de la procarbazine par l'inducteur.