QUESTRAN - La cholestyrarnine est une résine basique synthétique échangeuse d'ions, possédant une forte affinité pour les acides biliaires.
Le médicament QUESTRAN appartient au groupe appelés Séquestrants d'acides biliaires
BRISTOL MYERS SQUIBB (FRANCE) - Questran poudre orale 4 g , 1987-07-01
Questran 4 G
poudre orale 4 g
BRISTOL MYERS SQUIBB (FRANCE)
Hypercholestérolémie essentielle (classification type II de Frederickson) y compris xanthomatose,
lorsque le régime adapté et assidu s'est avéré insuffisant,
lorsque la cholestérolémie après régime reste élevée et (ou) qu'il existe des facteurs de risque associés.
La poursuite du régime est toujours indispensable.
Prévention primaire:
Lors d'une étude contrôlée multicentrique menée sur une période de 7 ans chez des sujets masculins souffrant d'une hypercholestérolémie de type II (cholestérol supérieur à 2,65 g/l) et indemnes de signes cliniques de maladie coronarienne, il a été observé par rapport au placebo, une réduction des événements coronaires, mortels ou non, sans réduction de la mortalité totale.
Prurits des cholestases intra et extra-hépatiques incomplètes.
La cholestyrarnine est une résine basique synthétique échangeuse d'ions, possédant une forte affinité pour les acides biliaires. Elle fixe les acides biliaires sous forme d'un complexe insoluble, inhibant ainsi leur cycle entérohépatique et augmentant leur élimination fécale.
Bien que la synthèse hépatique du cholestérol soit augmentée sous l'action de la cholestyramine, le cholestérol est rapidement éliminé sous forme d'acides biliaires et la cholestérolémie est abaissée chez la majorité des patients.
La cholestyramine n'est pas absorbée. Dans le tractus intestinal, elle échange les ions chlore pour des acides biliaires, qu'elle lie. Par ailleurs, la résine demeure inchangée.
L'effet indésirable le plus fréquent est une constipation légère, transitoire, et bien contrôlée par les traitements habituels, nécessitant parfois la diminution de la posologie, voire l'arrêt temporaire du traitement chez certains patients. Les fortes doses et l'âge (supérieur à 60 ans) sont des facteurs prédisposants . QUESTRAN peut provoquer de la constipation, l'aggraver si elle préexistait ou aggraver des états associés comme les hémorroïdes. Chez ces patients, la posologie de QUESTRAN doit être réduite puisqu'elle peut provoquer l'impaction fécale.
Chez les patients constipés présentant des symptômes de maladie coronarienne, il faudra éviter l'effort au moment des selles et la posologie de QUESTRAN sera adaptée afin d'éviter la constipation.
Effets indésirables moins fréquents :
douleurs abdominales, éructations, dysphagie, hoquet, ballonnement, diarrhée, météorisme, brûlures épigastriques, nausées, vomissements, anorexie, stéatorrhée, modification du goût, tendance aux saignements due à une hypothrombinémie (déficit en vitamines K et A), rares saignements nocturnes, déficit en vitamine D, acidose hyperchlorémique chez les enfants, et ostéoporose.
carcinogénèse et mutagénèse : l'hypothèse a été évoquée que la cholestyramine pouvait être chez le rat un promoteur du cancer du colon associée à un inducteur.
Le retentissement clinique chez l'homme de cette observation n'est pas connu. Dans l'étude contrôlée de prévention primaire , l'incidence totale des cancers a été identique dans les deux groupes. Cependant, la fréquence des cancers du tractus digestif a été un peu plus élevée dans le groupe cholestyramine. Le petit nombre de cas n'a pas permis de mettre en évidence une différence statistiquement significative.
Des sédiments calcifiés ont été occasionnellement observés dans les voies biliaires, ainsi que des vésicules porcelaine, y compris chez des patients qui avaient pris de la cholestyramine. Cependant, ceci pourrait être lié à la maladie hépatique et n'être pas imputable au produit.
Un patient a eu des coliques biliaires à chacune des trois fois où il a pris de la cholestyramine.
Une masse « terreuse » dans le colon transverse a été mise en évidence par la radiographie chez un patient souffrant d'un symptôme abdominal complexe.
D'autres effets indésirables ont été observés chez des patients prenant du QUESTRAN:
gastro-intestinaux: saignements gastro-intestinaux, rectaux, hémorroïdaires, selles noires, douleurs rectales,
réactions d'hypersensibilité: rash, irritation de la peau, de la langue, de la région périanale, urticaire, asthme, essoufflements, respiration sifflante,
douleurs musculaires et articulaires,
maux de tête, vertiges, fatigue, somnolence, paresthésie,
pancréatite, diverticulite, modification du poids (perte ou gain), carries dentaires.
Ce médicament ne doit jamais être prescrit dans les cas suivants:
insuffisance hépatique et en particulier obstruction complète des voies biliaires,
hypersensibilité à l'un des composants,
en cas de phénylcétonurie, en raison de la présence d'aspartame.
QUESTRAN contient de l'aspartame, source de phénylalanine qui peut provoquer des effets délétères chez les personnes souffrant de phénylcétonurie.
Ce médicament est généralement déconseillé dans les cas suivants:
en association aux acides biliaires ,
en cas de constipation chronique .
Grossesse
Les études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène.
En clinique, aucun effet malformatif ou foetotoxique n'est apparu à ce jour. Toutefois le suivi de grossesses exposées à la cholestyramine est insuffisant pour pouvoir exclure tout risque.
Les indications à la prescription de cholestyramine pendant la grossesse sont exceptionnelles et réservées aux cas sévères : femmes à très haut risque vasculaire, prurit intense lié à une cholestase gravidique sévère.
Du fait d'une possible interférence avec l'absorption des vitamines liposolubles et de l'acide folique, veiller à prendre la cholestyramine à distance d'une supplémentation éventuelle.
Allaitement
S'il s'avère indispensable, le traitement doit être instauré avec précaution chez la femme allaitante, en raison du possible défaut d'absorption des vitamines liposolubles et de l'acide folique.
Un cas de surdosage avec QUESTRAN a été rapporté chez un patient ayant pris 1 fois 1/2 la dose maximum journalière recommandée pendant plusieurs semaines. Aucune manifestation n'a été observée.
Cependant, un surdosage risque d'exposer à une apparition ou aggravation de constipation particulièrement chez le sujet âgé avec un risque d'occlusion intestinale.
Le surdosage expose également au risque d'hypovitaminose (A, D, K, E) et à une réduction de la folatémie.
L'utilisation prolongée à fortes doses peut exceptionnellement provoquer une acidose hyperchlorémique chez l'enfant ou chez l'insuffisant rénal .
Un traitement symptomatique sera à mettre en place.
Associations déconseillées
+ Acides biliaires (cholélitholytiques : acide chénodésoxycholique, acide ursodésoxycholique) : diminution de l'effet des acides biliaires qui sont fixés par la cholestyramine et éliminés.
Associations nécessitant des précautions d'emploi
QUESTRAN retarde ou diminue l'absorption de traitements pris concomitamment :
+ Phénylbutazone, hydrochlorothiazide, tétracycline, pénicilline G phénobarbital (diminution de leur absorption intestinale).
+ Anticoagulants oraux : diminution de l'effet des anticoagulants oraux (diminution de leur absorption intestinale).
+ Digitaliques : diminution de l'effet des digitaliques (diminution de leur absorption digestive).
+ Hormones thyroïdiennes : diminution de l'activité des hormones thyroïdiennes (réduction de leur absorption intestinale).
Conduite à tenir:
Prendre les autres thérapeutiques à distance de la cholestyramine (par exemple 1 à 2 heures avant ou 4 heures après).
Avant d'initier un traitement par QUESTRAN, d'autres pathologies pouvant augmenter la cholestérolémie (telles que l'hypothyroïdie, le diabète sucré, les syndromes néphrotiques, les dysprotéinémies, les pathologies obstructives des voies biliaires) doivent être recherchées et traitées.
Mises en garde spéciales
Chez l'enfant, l'innocuité à long terme n'étant pas démontrée et les effets propres sur le développement d'un organisme en croissance n'étant pas connus, l'utilisation ne doit s'envisager que devant des troubles lipidiques sévères et sensibles au traitement.
Pour minimiser les effets indésirables gastro-intestinaux, il est préférable de commencer le traitement chez les enfants par un sachet par jour, puis d'augmenter graduellement la dose tous les 5 ou 7 jours jusqu'à obtenir le résultat désiré.
Précautions d'emploi
Pour les personnes âgées, il est recommandé de débuter le traitement par de faibles doses.
Par son mode d'action, la cholestyramine interfère avec l'absorption normale des graisses (pour des doses supérieures à 24g/jour).
L'absorption de vitamines liposolubles (A, D, K, E) pouvant être affectée en cas de traitement prolongé à fortes doses, un supplément vitaminique devra être envisagé dans certains cas.
L'utilisation chronique de cholestyramine peut être associée à une augmentation de la tendance aux saignements due à une thrombopénie associée à une carence en vitamines A et K habituellement rapidement corrigée par une administration parentérale de vitamine K. Des rechutes peuvent être prévenues par l'administration orale de vitamine K.
Des réductions de la folatémie ont été exceptionnellement rapportées au cours d'administration à long terme. Un apport supplémentaire en acide folique est justifié dans ce cas.
La cholestyramine étant une résine échangeuse d'anions chlorure, son utilisation prolongée à fortes doses peut exceptionnellement provoquer une acidose hyperchlorémique chez l'enfant ou chez l'insuffisant rénal. En tenir compte lors de la prescription chez ces sujets à risque.
QUESTRAN contient de l'aspartame, source de phénylalanine qui peut provoquer des effets délétères chez les personnes souffrant de phénylcétonurie.