Résumé des caractéristiques du médicament - RUFOL

Langue

- Français

RUFOL

RUFOL - ANTISEPTIQUE URINAIRE.

Le médicament RUFOL appartient au groupe appelés Antibactériens urinaires

Substance active: SULFAMÉTHIZOL
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

MYLAN MEDICAL (FRANCE) - Rufol comprimé 100 mg , 1998-03-09


Rufol 100 mg

comprimé 100 mg

MYLAN MEDICAL (FRANCE)





Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé : 100 mg

Dosage

Voie orale. RESERVE A L'ADULTE et la jeune fille de PLUS DE 12 ANS.
Durée du traitement: 3 à 4 jours.
Adulte: deux comprimés 3 fois par jour.
Jeune fille de plus de 12 ans (35 à 50 kg): deux comprimés 2 fois par jour.

Indications

Elles sont limitées au traitement de la cystite aiguë, non compliquée de la femme, à Escherichia coli sensible.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

Pharmacodynamique

ANTISEPTIQUE URINAIRE.

RUFOL est un sulfamide antibactérien d'élimination rapide. RUFOL possède la capacité de se subsituer à l'acide para-aminobenzoïque, précurseur de l'acide folique, essentiel à la multiplication des bactéries. Il est bactériostatique. Il existe une résistance croisée entre le sulfaméthizol et les autres sulfamides ou associations dérivées (ex: cotrimoxazole).

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :

S ≤ 64 mg/l et R > 256 mg/l

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.

Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :

Catégories

Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes)

ESPÈCES SENSIBLES

Aérobies à Gram négatif

Escherichia coli

10 - 60 %

Pharmacocinétique

Absorption

RUFOL est rapidement absorbé après administration orale.

Distribution

Le pic sérique est atteint 2 heures après l'absorption orale.

La demi-vie est de 2 à 3 heures. Après administration par voie orale le sulfaméthizol est essentiellement retrouvé dans l'urine.

Le sulfaméthizol traverse la barrière hématoplacentaire et est excrété dans le lait.

Biotransformation

Le taux d'acétylation est de 5 % dans le sang au bout de 24 heures. Le sulfaméthizol et son dérivé acétylé sont solubles dans l'urine, ce qui permet une diminution du risque de cristallurie.

Excrétion dans les urines

98 %. L'excrétion rénale est due à une filtration glomérulaire. Après une prise unique de 100 mg, 80 % sont éliminés en 2 heures, et la presque totalité en 24 heures.

Après doses réitérées de 100 mg toutes les 2 heures, les concentrations urinaires atteignent 100 mg/l à la 3ème prise.

Effets indésirables

Réactions cutanées allergiques,

Troubles digestifs, nausées, vomissements, diarrhées,

Agranulocytose.

Contre-indications

Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les situations suivantes:

pendant l'allaitement si le nouveau-né a moins d'un mois,

en cas de déficit en G6PD, y compris chez l'enfant allaité: risque de déclenchement d'hémolyse,

en cas d'allergie aux sulfamides,

en cas d'insuffisance hépatique grave et insuffisance rénale sévère.

Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE

en période d'allaitement,

en cas d'association avec la phénytoïne.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

II n'y a pas de données fiables de tératogenèse chez l'animal.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique du sulfaméthizol lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

Les sulfamides passent dans le placenta. Des cas d'ictère nucléaire ont été rapportés avec les sulfamides à demi-vie longue, du fait de l'immaturité des systèmes détoxifïant la bilirubine chez le nouveau-né.

Par ailleurs, chez des enfants présentant un déficit en G6PD, des hémolyses ont été rapportées.

En conséquence, l'utilisation du sulfaméthizol est déconseillée pendant la grossesse.

Dans le cas d'un traitement en fin de grossesse, une surveillance néonatale de quelques jours s'impose.

Allaitement

Les sulfamides passent dans le lait maternel.

L'utilisation de ce médicament est contre-indiqué en période d'allaitement dans le cas où l'enfant présente un déficit en G6PD, afin de prévenir la survenue d'hémolyses.

Avec les sulfamides à demi-vie longue, des ictères nucléaires ont été rapportés chez le nouveau-né.

En conséquence, l'allaitement est contre-indiqué lorsque le nouveau-né a moins d'un mois. Au delà de cet âge, l'allaitement est déconseillé en cas de traitement par un sulfamide.

Surdosage

En cas de surdosage, les symptômes peuvent inclure des nausées, vertiges et vomissements. Le sulfaméthizole est dialysable.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations déconseillées

+ Phénytoïne:

Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne jusqu'à des valeurs toxiques (inhibition de son métabolisme).

Utiliser de préférence une autre classe d'anti-infectieux.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Méthotrexate:

Augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate: augmentation des concentrations sériques de méthotrexate par déplacement de sa liaison aux protéines plasmatiques par certains sulfamides.

Dosage des concentrations de méthotrexate. Adaptation posologique si nécessaire pendant l'association et après son arrêt.

+ Chlorpropamide, tolbutamide:

Hypoglycémie sévère. Mécanisme invoqué: déplacement des liaisons aux protéines plasmatiques.

Prévenir le malade et renforcer l'auto-surveillance sanguine. Adapter éventuellement la posologie des sulfamides hypoglycémiants pendant le traitement anti-infectieux et après son arrêt.

+ Warfarine (et, par extrapolation, autres anticoagulants oraux):

Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Mécanisme invoqué: déplacement de ses liaisons aux protéines plasmatiques.

Surveillance du taux de prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anti-coagulant oral pendant le traitement anti-infectieux et 8 jours après son arrêt.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

Mises en garde et précautions

Mises en garde spéciales

D'autres antibiotiques de la famille des sulfamides peuvent être à l'origine de manifestations cutanées ou hématologiques. Bien qu'aucun accident de ce type n'ait été décrit avec le sulfaméthizol, leur survenue imposerait l'arrêt immédiat et définitif du traitement.

Un risque de photosensibilisation existe avec la prise de sulfaméthizol.

Précautions d'emploi

En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), la posologie doit être réduite.

Assurer une diurèse abondante.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend RUFOL