SEREVENT - Bronchodilatateur bêta-2 mimétique à action retardée et de longue durée par voie inhalée.
Le médicament SEREVENT appartient au groupe appelés Bronchodilatateurs bêta-2 stimulants d'action prolongée
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - R03AC12
LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE (FRANCE) - Serevent suspension pour inhalation 25 microgrammes , 1991-12-30
LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE (FRANCE) - Serevent poudre pour inhalation 50 microgrammes , 1995-05-29
Serevent 25 microgrammes par dose
suspension pour inhalation 50 microgrammes
LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE (FRANCE)
Serevent DISKUS 50 microgrammes par dose
poudre pour inhalation 50 microgrammes
LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE (FRANCE)
Traitement symptomatique continu de l'asthme :
- chez des patients nécessitant des prises quotidiennes de bêta-2 agonistes à action rapide et de courte durée ;
- et/ou en cas de symptômes nocturnes ;
en association avec un traitement anti-inflammatoire continu comme les corticoïdes inhalés.
Traitement préventif de l'asthme induit par l'effort.
N.B. : le salmétérol n'est pas un traitement de la crise d'asthme. En cas de crise d'asthme, utiliser un bêta-2 mimétique d'action rapide et de courte durée par voie inhalée ou en fonction de la gravité par voie injectable.
Traitement symptomatique de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
N.B. : il n'y a pas lieu d'associer systématiquement un corticoïde inhalé à un bronchodilatateur dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Bronchodilatateur bêta-2 mimétique à action retardée et de longue durée par voie inhalée.
Après inhalation, le salmétérol exerce une action stimulante sélective sur les récepteurs bêta-2 du muscle lisse bronchique.
Après inhalation d'une dose unique, il entraîne une bronchodilatation ne débutant que 15 minutes après l'administration et persistant environ 12 heures.
Le salmétérol agissant localement au niveau du poumon, les taux plasmatiques ne sont pas corrélés à l'effet thérapeutique. En outre, peu de données sont disponibles sur la pharmacocinétique du salmétérol car les taux plasmatiques maximaux après inhalation sont très faibles (au plus 200 picogrammes/ml), valeurs techniquement difficiles à mesurer.
Une étude in vitro a montré que le salmétérol est largement métabolisé en a-hydroxysalmétérol (oxydation aliphatique) par l'isoenzyme CYP3A4 du cytochrome P450. Cependant, une étude à doses répétées avec du salmétérol (50 µg 2 fois par jour) et avec, soit de l'érythromycine (500 mg 3 fois par jour), soit du placebo, pendant 10 jours chez des volontaires sains, n'a montré aucun changement cliniquement significatif sur les effets pharmacodynamiques du salmétérol : après l'administration d'érythromycine, le rapport de la concentration maximale Cmax (IC 90%) du salmétérol par rapport au placebo était de 1,40 (0,96 ; 2,03), alors que la valeur maximale du QTc (différence par rapport au placebo (IC 95 %)) était de -2,9 msec (-20,2 ; 14,3) et la fréquence cardiaque maximale (différence par rapport au placebo (IC 95%)) était de -2.9 bpm (-8,6 ; 2,9).
Norflurane (ou tétrafluoroéthane ou HFA 134a) : gaz propulseur
Après inhalation d'une bouffée, l'absorption de HFA 134a est très faible et rapide, la concentration maximale est atteinte en moins de 6 minutes.
Un très faible métabolisme hépatique avec formation d'acide trifluoroacétique et trifluorocétaldéhyde a été mis en évidence chez l'animal (souris et rats).
Néanmoins, les études cinétiques réalisées chez des patients après administration de HFA 134a en situation pathologique, n'ont pas mis en évidence la formation d'acide trifluoroacétique.
Les effets secondaires sont cités ci-dessous, listés par classe organique et par fréquence.
Les fréquences sont définies en fréquent (³1/100 et <1/10), peu fréquent (³1/1000 et <1/100), et très rare (<1/10000) y compris les cas isolés.
Les effets fréquents et peu fréquents ont généralement été décrits dans les essais cliniques. L'incidence correspondante dans le bras placebo n'a pas été prise en considération. Les effets indésirables « très rares » sont issus des notifications spontanées après commercialisation.
Les fréquences mentionnées ci-après ont été estimées pour une dose usuelle de 50 µg de salmétérol deux fois par jour.
Les fréquences avec la plus forte dose autorisée de 100 µg deux fois par jour ont aussi été prises en compte lorsque cela s'avérait nécessaire.
Classe organique | Effets indésirables | Fréquence |
Affections du système immunitaire | Réactions d'hypersensibilité à type de : - urticaire | Peu fréquent |
- réactions anaphylactiques incluant dème, angio-dème, bronchospasme et choc anaphylactique | Très rare | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hypokaliémie | Rare |
Hyperglycémie | Très rare | |
Affections du système nerveux | Maux de tête, tremblements des extrémités | Fréquent |
Etourdissements | Rare | |
Affections cardiaques | Palpitations | Fréquent |
Tachycardie | Peu fréquent | |
Arythmies cardiaques (incluant fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire et extrasystoles) | Très rare | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Irritations de la bouche et de la gorge, bronchospasme paradoxal | Très rare |
Affections gastro-intestinales | Nausées | Très rare |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Crampes musculaires | Fréquent |
Arthralgies | Très rare | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Douleur thoracique non spécifique | Très rare |
Les tremblements et la tachycardie surviennent plus fréquemment quand les doses administrées sont supérieures à 50 µg deux fois par jour.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients .
Les données concernant l'utilisation du salmétérol pendant la grossesse sont limitées (moins de 300 issues de grossesses connues).
Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur les fonctions de reproduction, à l'exception d'effets délétères sur le ftus à de très fortes doses .
Il n'existe pas d'étude contrôlée adaptée de l'utilisation du salmétérol chez la femme enceinte. Les effets du salmétérol chez la femme enceinte ne sont pas connus.
L'utilisation de Serevent au cours de la grossesse ne devra être envisagée que si le bénéfice attendu pour la mère l'emporte sur tout risque éventuel pour le ftus. Les données de pharmacodynamie et de toxicologie disponibles chez l'animal ont mis en évidence une excrétion du salmétérol dans le lait. Un risque chez le nourrisson allaitant ne peut être exclu.
La décision de poursuivre l'allaitement ou d'arrêter/s'abstenir d'un traitement par Serevent doit être prise en prenant en compte les bénéfices de l'allaitement pour le nourrisson et les bénéfices du traitement pour la mère.
Aucun effet sur la reproduction et la lactation chez le rat adulte ou deux générations successives ou sur le développement ftal des rats ou des lapins n'a été révélé lors d'études avec le HFA-134a.
La répétition abusive des inhalations peut favoriser l'apparition d'effets indésirables tels qu'étourdissements, tremblements, tachycardie, troubles du rythme cardiaque, céphalées, nausées, hypokaliémie, hyperglycémie, augmentation de la pression artérielle systolique. La kaliémie devra être surveillée et si une hypokaliémie apparaît, elle devra être corrigée par un apport adapté de potassium.
Conduite à tenir : traitement symptomatique. Les antidotes de choix sont les agents bêta-bloquants cardiosélectifs, mais ceux-ci doivent être utilisés avec une grande prudence chez les patients ayant des antécédents de bronchospasme.
En cas de surdosage, le patient doit être pris en charge et surveillé de manière appropriée. La prise en charge doit reposer sur le tableau clinique ou sur les recommandations du centre national antipoison, le cas échéant.
Les bêta-bloquants peuvent diminuer ou s'opposer aux effets du salmétérol. Les bêta-bloquants, sélectifs ou non, doivent être évités, sauf nécessité absolue.
Une potentielle hypokaliémie sévère peut résulter d'un traitement par un bêta-2 agoniste. Une attention particulière devra être portée en cas d'asthme aigu grave car cet effet peut être majoré par une hypoxie et par un traitement concomitant par des dérivés de xanthine, des corticoïdes ou des diurétiques.
Inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4
L'administration concomitante de kétoconazole (400 mg par voie orale une fois par jour) et de salmétérol (50 µg par voie inhalée deux fois par jour) chez 15 sujets sains pendant 7 jours a entraîné une augmentation significative de l'exposition plasmatique du salmétérol (Cmax multipliée par 1,4 et ASC multipliée par 15). Cette co-administration peut conduire à augmenter l'incidence d'autres effets systémiques lors d'un traitement par salmétérol (par exemple, prolongation de l'intervalle QTc et palpitations) comparativement à un traitement par du salmétérol seul ou par du kétoconazole seul .
Aucun effet cliniquement significatif n'a été mis en évidence sur la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la glycémie et le taux de potassium sanguin. La co-administration de kétoconazole n'a augmenté, ni la demi-vie d'élimination du salmétérol, ni l'accumulation de salmétérol après administrations répétées.
L'administration concomitante de kétoconazole devra être évitée, à moins que les bénéfices ne l'emportent sur le risque potentiellement accru d'effets indésirables systémiques d'un traitement par du salmétérol. Il existe probablement un risque similaire d'interaction avec d'autres inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4 (par exemple avec l'itraconazole, la télithromycine, le ritonavir).
Inhibiteurs modérés du cytochrome P450 3A4
La co-administration d'érythromycine (500 mg par voie orale trois fois par jour) et de salmétérol (50 µg par voie inhalée deux fois par jour) chez 15 sujets sains pendant 6 jours a entraîné une petite augmentation, mais non statistiquement significative, de l'exposition plasmatique du salmétérol (Cmax multipliée par 1,4 et ASC multipliée par 1,2). Aucun effet indésirable grave n'a été associé à une co-administration avec de l'érythromycine.
Le salmétérol est un bronchodilatateur à action retardée et de longue durée.
Le salmétérol devra être administré avec prudence chez les patients présentant des symptômes d'hyperthyroïdie.
Des augmentations de la glycémie ont été très rarement rapportées . Ceci doit être pris en compte lors de la prescription à des patients diabétiques.
Comme avec tout autre traitement par voie inhalée, il peut se produire un bronchospasme paradoxal caractérisé par une augmentation immédiate des sifflements bronchiques après la prise. Il doit être traité immédiatement par un bronchodilatateur à action rapide et de courte durée d'action par voie inhalée. Il convient alors de cesser immédiatement l'administration de salmeterol, d'évaluer l'état du patient et, au besoin d'instaurer un autre traitement. .
Les effets indésirables liés aux propriétés pharmacodynamiques du bêta-2-mimétique, tels que tremblements, palpitations, maux de tête, ont été rapportés mais sont habituellement transitoires et tendent à disparaître avec la poursuite du traitement .
Des effets cardiovasculaires, tels que l'augmentation de la fréquence cardiaque et éventuellement de la pression artérielle systolique, peuvent survenir occasionnellement en relation avec l'activité sympathomimétique particulièrement lorsque le produit est utilisé à des doses supérieures aux doses thérapeutiques. Ainsi, le salmétérol devra être prescrit avec prudence chez les patients ayant une maladie cardiovasculaire préexistante.
Une baisse transitoire de la kaliémie peut se produire du fait de l'activité sympathomimétique à des doses supérieures aux doses thérapeutiques . Ainsi, le salmétérol devra être prescrit avec prudence chez les patients prédisposés à une hypokaliémie. Une attention particulière devra être portée en cas d'asthme aigu grave car l'hypokaliémie peut être majorée par une hypoxie et par un traitement concomitant par des dérivés de xanthine, des corticoïdes ou des diurétiques. La kaliémie devra être surveillée dans de telles situations.
En cas d'infection bronchique ou de bronchorrhée abondante, un traitement approprié est nécessaire afin de favoriser la diffusion optimale du produit dans les voies respiratoires.
Il a été observé lors d'une étude d'interaction médicamenteuse que l'utilisation du kétoconazole augmente l'exposition systémique au salmétérol. Cela peut entraîner une prolongation de l'intervalle QTc. Aussi, une surveillance s'impose en cas d'administration concomitante de salmétérol avec des inhibiteurs puissants de l'enzyme CYP3A4 du cytochrome P450 tels que le kétoconazole .
En cas d'intolérance à ce médicament (survenue de toux, de bronchospasme après inhalation du produit), il conviendra d'arrêter le traitement et d'envisager d'autres thérapeutiques ou formes d'administration.
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.
Asthme
Serevent ne doit pas être utilisé (et n'est pas suffisant) en traitement de première intention dans l'asthme.
La prise en charge thérapeutique de l'asthme doit normalement s'effectuer par paliers.
Chez les patients asthmatiques adultes, l'association à un traitement anti-inflammatoire continu doit être envisagée dès qu'il est nécessaire de recourir plus de 1 fois par semaine aux bêta-2 mimétiques. Le salmétérol, indiqué en traitement continu chez des patients nécessitant des prises quotidiennes de bêta-2 mimétiques et/ou en cas d'asthme nocturne, doit être associé à un traitement anti-inflammatoire continu comme les corticoïdes par voie inhalée ou par voie orale et ne doit en aucun cas s'y substituer. Le patient asthmatique doit, par ailleurs, être averti que l'amélioration de son état clinique ne doit pas conduire à une modification de son traitement, en particulier à l'arrêt de la corticothérapie par voie inhalée sans avis médical.
Bien qu'il puisse être utilisé en traitement additif lorsque la corticothérapie n'apporte pas un contrôle suffisant des symptômes de l'asthme, le traitement par Serevent ne doit pas être initié dans le but de traiter une exacerbation sévère d'asthme, une aggravation significative ou une déstabilisation aiguë de l'asthme.
Une détérioration soudaine ou progressive de l'asthme peut potentiellement engager le pronostic vital et une augmentation de la corticothérapie doit être envisagée.
Sereventne constitue pas le traitement de la crise d'asthme et doit être réservé au traitement continu de fond. Si en dépit d'un traitement bien conduit une dyspnée paroxystique survient, il sera recommandé au patient de recourir à un bronchodilatateur bêta-2 mimétique par voie inhalée d'action rapide et de courte durée pour traiter les symptômes.
Le médecin devra l'informer qu'une consultation médicale immédiate est nécessaire si le soulagement habituellement obtenu n'est pas rapidement observé après inhalation du bronchodilatateur de courte durée d'action.
Si un patient développe en quelques jours une augmentation rapide de sa consommation en bronchodilatateur bêta-2 mimétiques d'action rapide et de courte durée par voie inhalée, on doit craindre (surtout si les valeurs du débitmètre de pointe s'abaissent et/ou deviennent irrégulières) une décompensation de sa maladie et la possibilité d'une évolution vers un état de mal asthmatique.
Le médecin devra donc prévenir de la nécessité dans ce cas, d'une consultation immédiate, sans avoir, au préalable, dépassé les doses maximales prescrites. La conduite thérapeutique devra alors être réévaluée.
Des évènements indésirables graves liés à l'asthme et des exacerbations peuvent survenir lors du traitement par Serevent. Il convient d'informer les patients que si les symptômes de l'asthme persistent ou s'aggravent au cours du traitement par Serevent, ils doivent continuer leur traitement mais prendre avis auprès de leur médecin.
Dès que les symptômes de l'asthme sont contrôlés, une diminution progressive de la dose de Serevent doit être envisagée. Il est important que les patients soient suivis régulièrement lors de la phase de réduction du traitement. La dose minimale efficace de Serevent doit être utilisée.
Des données issues d'un essai clinique à grande échelle (« Salmeterol Multi-Center Asthma Research Trial, SMART ») ont suggéré une augmentation du risque de survenue d'évènements indésirables respiratoires graves ou de décès chez les patients afro-américains traités par salmétérol par rapport au placebo . Il n'a pu être déterminé si ces observations étaient d'origine pharmacogénétique ou résultaient d'autres facteurs intercurrents. Si les symptômes de l'asthme persistent ou s'aggravent au cours du traitement par Serevent, les patients d'origine noire africaine ou originaires des Caraïbes doivent continuer leur traitement par Serevent tout en prenant rapidement avis auprès de leur médecin.
Il conviendra de fournir aux patients des instructions pour une utilisation correcte de l'aérosol doseur et de vérifier leur technique afin que le médicament soit délivré de façon optimale dans les poumons.
Le salmétérol est essentiellement absorbé par voie pulmonaire. L'utilisation d'une chambre d'inhalation associée à l'aérosol-doseur peut faire varier la dose délivrée dans les poumons. Cela pourrait conduire à une augmentation du risque de survenue d'effets indésirables systémiques et nécessiter un ajustement de dose.