SUXAMETHONIUM - L'effet du chlorure de suxaméthonium est généralement de courte durée.
Le médicament SUXAMETHONIUM appartient au groupe appelés Bloquants dépolarisants neuromusculaires
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M03AB01
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Suxamethonium solution injectable 100 mg , 2010-03-11
BIOCODEX (FRANCE) - Suxamethonium solution injectable 50 mg , 2010-03-18
Suxamethonium AGUETTANT 50 mg/mL
solution injectable 50 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Suxamethonium BIOCODEX 50 mg/ml
solution injectable 50 mg
BIOCODEX (FRANCE)
Chez l'adulte
Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubation endotrachéale:
pour l'induction en séquence rapide,
lors des traitements par électroconvulsivothérapie.
Chez l'enfant
Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubation endotrachéale:
pour l'induction en séquence rapide.
L'effet du chlorure de suxaméthonium est généralement de courte durée. Sous un apport prolongé de chlorure de suxaméthonium, la dépolarisation initiale des plaques motrices décroît, et il se produit une repolarisation des membranes, ce qui ressemble à un blocage compétitif. L'acétylcholine ne peut donc pas dépolariser les membranes tant que le chlorure de suxaméthonium reste présent (bloc de phase II).
L'administration de chlorure de suxaméthonium donne fréquemment, après 20 à 30 secondes, une augmentation passagère de la pression intra-oculaire, reposant en partie sur la contraction de la musculature entourant l'il. Cet accroissement de la pression oculaire est toutefois moins important que celui qui se produit par la simple intubation trachéale.
Le métabolite succinylmonocholine exerce un léger effet de relaxation musculaire de nature compétitive.
Absorption/ Distribution
Le chlorure de suxaméthonium agit environ 30 à 60 secondes après administration par voie intraveineuse et produit un effet pendant quelques minutes (6 à 13).
Biotransformation
Il est rapidement hydrolysé par la butyrylcholinestérase (cholinestérase plasmatique) en succinylmonocholine en 2 à 4 minutes.
Ce métabolite est ensuite lentement hydrolysé en choline et en acide succinique.
Élimination
Un faible pourcentage (< 10 %) du chlorure de suxaméthonium est retrouvé inchangé dans les urines.
Linéarité/ Non linéarité
Des altérations d'origine génétique dans la production de la butyrylcholinestérase existent chez 3 à 4% de la population occidentale et conduisent à une prolongation faible à modérée de l'effet du chlorure de suxaméthonium et parfois à une prolongation significative de la durée de l'apnée (rare).
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Un déficit acquis en butyrylcholinestérase ou une diminution de l'activité enzymatique peut être dû à une atteinte hépatique, une malnutrition, une anémie sévère, des brûlures, un cancer, des maladies du collagène, une déshydratation importante, un infarctus, un myxdème, une plasmaphérèse, une exsanguino-transfusion ainsi qu'au cours de la grossesse (même au cours de l'accouchement).
Certains médicaments diminuent la synthèse de la butyrylcholinestérase ou son activité .
Les effets indésirables sont classés par catégorie de fréquence, les plus fréquents d'abord, en utilisant la convention suivante : très fréquent (³ 1/10) ; fréquent (³ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (³ 1/1000, < 100) ; rare (³1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Investigations :
Fréquent : augmentation de la kaliémie.
Affections du système immunitaire :
Fréquent: Réactions anaphylactiques allergiques ou non allergiques (histaminolibération non spécifique) : prurit, réactions érythémateuses au site de l'injection et/ou réactions systémiques telles que érythème généralisé (souvent inaugural), troubles cardiovasculaires, bronchospasme, choc anaphylactique pouvant être sévère (voire d'évolution fatale).
En cas de réaction allergique, les mesures symptomatiques s'imposent. La réalisation de prélèvements immédiats et de tests cutanés à distance est nécessaire pour déterminer l'étiologie de la réaction.
Fréquence indéterminée : dème de Quincke.
Affections cardiaques :
Fréquent : bradycardie, tachycardie, troubles du rythme ventriculaire.
Fréquence indéterminée : arrêt cardiaque.
Affections vasculaires :
Fréquent : hypotension artérielle
Affections du système nerveux :
Fréquent : augmentation transitoire de la pression intracrânienne*.
Affections oculaires :
Fréquent : augmentation transitoire de la pression intra-oculaire*.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquence indéterminée : apnée.
Affections musculosquelettiques :
Fréquent : douleurs musculaires, sensation de courbatures (surtout chez les personnes musclées). Jusqu'à 60 % des patients ont rapporté cet effet indésirable post-opératoire.
Rare : spasme des masséters.
Fréquence indéterminée : rhabdomyolyse.
Affections gastro-intestinales :
Fréquent : augmentation transitoire de la pression intragastrique*.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
Rare : hyperthermie maligne.
*L'augmentation initiale des pressions intracrânienne, intraoculaire et intragastrique se normalise en quelques minutes.
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
hypersensibilité connue au suxaméthonium ou aux curares,
antécédent personnel ou familial d'hyperthermie maligne,
maladies neuro-musculaires : myopathies, myotonie de Steinert,
hyperkaliémie ou maladies exposant à une fuite potassique majeure (brûlures étendues, traumatismes musculaires graves, paraplégie ou hémiplégie dans la phase subaiguë, syndrome de dénervation, tétanos, immobilisation prolongée, polyneuropathie de réanimation).
déficit congénital ou acquis en pseudocholinestérases.
Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes :
terrain atopique,
troubles du rythme, insuffisance cardiaque,
chirurgie à globe oculaire ouvert.
Grossesse
Premier trimestre :
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène.
En clinique, aucun effet malformatif ou ftotoxique particulier n'est apparu à ce jour.
Toutefois, le suivi de grossesses exposées au suxaméthonium est insuffisant pour exclure tout risque.
En conséquence, l'utilisation de suxaméthonium ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
Fin de grossesse :
La fin de grossesse, d'un point de vue anesthésique, expose au syndrome de Mendelson (pneumopathie acide par inhalation de suc gastrique) et à des difficultés d'intubation.
Dans ces conditions, l'intubation doit être rapide et il importe de privilégier un curare d'action rapide (inférieur à 1,5 minute) et de durée d'action courte.
Le relais peut être pris par un curare non dépolarisant.
Le passage transplacentaire des curares est faible et le risque de curarisation néonatal est exceptionnel.
Allaitement
L'allaitement peut être poursuivi au décours d'une anesthésie par suxaméthonium.
Il se caractérise par la persistance de signes de curarisation en l'absence d'injection d'un autre type de curare. Le patient doit alors être maintenu intubé, ventilé, jusqu'à reprise d'une respiration spontanée efficace et réapparition d'une force musculaire normale.
Une adaptation posologique du chlorure de suxaméthonium est nécessaire en cas d'une administration concomitante des médicaments suivants:
substances ayant une activité sur la cholinestérase (renforcent et prolongent l'effet du suxaméthonium) notamment: bambutérol cyclophosphamide, thiotépa, oestroprogestatifs contraceptifs oraux, procaïne, chlorpromazine, métoclopramide.
substances qui augmentent ou prolongent l'effet neuromusculaire du chlorure de suxaméthonium notamment azathioprine, halothane, sulfate de magnésium, carbonate de lithium.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Aminosides
Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant, pendant ou après l'agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie
Colistine
Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant, pendant ou après l'agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie.
Lincosamides
Potentialisation des curares lorsque l'antibiotique est administré par voie parentérale et/ou péritonéale avant, pendant, pendant ou après l'agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d'anesthésie.
Associations à prendre en compte
Anticholestérasiques
Risque d'allongement du bloc moteur, majoré en cas de déficit partiel en butyrylcholinestérase.
Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes :
terrain atopique,
troubles du rythme, insuffisance cardiaque,
chirurgie à globe oculaire ouvert.
Lors de la dépolarisation des muscles squelettiques, on observe une sortie extracellulaire immédiate de potassium et une augmentation de la concentration plasmatique en potassium, ce qui peut avoir des conséquences graves chez certains sujets à risques: patients souffrant de brûlures, traumatismes musculaires graves, neuropathies, myopathies, infections intra-abdominales prolongées et sérieuses ou insuffisance rénale.
Le déficit congénital ou acquis en butyrylcholinestérase peut être la cause d'un effet prolongé du chlorure de suxaméthonium. En présence d'une curarisation prolongée, il faut poursuivre la ventilation contrôlée jusqu'à réapparition spontanée d'une respiration et la normalisation de la fonction musculaire.
En cas de brûlures, de malnutrition, d'affections hépatiques sévères, d'anémie grave, on peut observer un effet prolongé du chlorure de suxaméthonium dû à une diminution de l'activité des butyrylcholinestérases.
Etant donné que le suxaméthonium peut être utilisé conjointement à d'autres agents anesthésiques (halogénés) et considérant qu'une hyperthermie maligne en cours d'anesthésie est possible cela même en absence de facteurs déclenchant connus, les praticiens doivent être familiarisés avec les signes précoces, le diagnostic et le traitement de l'hyperthermie maligne.
Le spasme des masséters peut survenir isolement et gêner l'intubation alors que les autres muscles sont relâchés, mais il peut être un signe d'une hyperthermie maligne débutante et doit faire rechercher d'autres signes d'une crise d'hyperthermie maligne.
Compte tenu que les effets indésirables du suxaméthonium chez l'enfant sont importants et plus fréquents (arrêt cardiaque, spasme des masséters, rhabdomyolyses, hyperthermie maligne), notamment en association avec l'halothane (par exemple en cas de myopathie non diagnostiquée), il convient d'être particulièrement vigilant.
Des fasciculations transitoires peuvent être observées lors de l'installation de la paralysie induite par le suxaméthonium. Elles peuvent être prévenues par l'administration préalable d'une faible dose de curare non dépolarisant.
La stimulation du nerf pneumogastrique (X) et des ganglions parasympathiques peut provoquer une bradycardie, une arythmie et une hypotension, phénomènes qui peuvent être aggravés par l'hyperkaliémie. La bradycardie sinusale est plus fréquente chez l'enfant et peut être prévenue par l'administration d'atropine.
Des cas de tachycardie et d'hypertension artérielle par stimulation des ganglions sympathiques ont également été rapportés.
Le chlorure de suxaméthonium peut également, par l'effet muscarinique, augmenter les sécrétions salivaires, bronchiques et gastriques. Cet effet peut être limité par l'administration, à titre préventif, d'un antimuscarinique, comme l'atropine.
Des réactions anaphylactiques allergiques ou non allergiques sont décrites en cours d'induction, parfois chez des sujets n'ayant jamais été exposés aux curares. Elles se manifestent le plus souvent par une éruption cutanée (de type érythème) ou rash, généralisée ou limitée au point d'injection, souvent inaugurale, puis compliquée d'état de choc anaphylactique et/ou de bronchospasme. Dans certains cas le bronchospasme et/ou l'état de choc ne s'accompagnent pas de manifestation cutanée. Des dèmes de Quincke ont été également rapportés.
L'apparition des premiers signes impose l'arrêt définitif de l'administration de SUXAMETHONIUM AGUETTANT, si elle n'a pas été entièrement réalisée, et l'administration d'un traitement symptomatique.
Selon les recommandations de la Société Française d'Anesthésie-Réanimation, il est nécessaire de réaliser des prélèvements immédiats à visée étiologique, ainsi que des tests cutanés à distance pour vérifier l'imputabilité de SUXAMETHONIUM AGUETTANT.
Analogues en Russie
р-р д/в/в и в/м введ.:
20 мг/мл
р-р д/в/в и в/м введ.:
20 мг/мл
Analogues en France
solution injectable:
50 mg
solution injectable:
100 mg, 50 mg