TEICOPLANINE - La téicoplanine inhibe la croissance des bactéries sensibles en interférant avec la synthèse de leur paroi cellulaire au niveau d'un site différent de celui qui est affecté par les bêta-lactamines.
Le médicament TEICOPLANINE appartient au groupe appelés Antibiotiques glycopeptidiques
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - J01XA02
MYLAN SAS (FRANCE) - Teicoplanine 100 mg , 2010-11-05
MYLAN SAS (FRANCE) - Teicoplanine 200 mg , 2010-11-05
MYLAN SAS (FRANCE) - Teicoplanine 400 mg , 2010-11-05
Teicoplanine MYLAN 100 mg
400 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Teicoplanine MYLAN 200 mg
400 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Teicoplanine MYLAN 400 mg
400 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Indications | Dose de charge | Dose d'entretien | ||
Dose de charge | Concentrations résiduelles ciblées pour les jours 3 à 5 | Dose d'entretien | Concentrations résiduelles ciblées durant le traitement d'entretien | |
- Infections compliquées de la peau et des tissus mous - Pneumonies - Infections urinaires compliquées | 400 mg par voie intraveineuse ou intramusculaire (soit environ 6 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 administrations | > 15 mg/l(1) | 6 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour | > 15 mg/l(1) une fois par semaine |
- Infections ostéoarticulaires | 800 mg par voie intraveineuse (soit environ 12 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations | > 20 mg/l(1) | 12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour | > 20 mg/l(1) |
- Endocardite infectieuse | 800 mg par voie intraveineuse (soit environ 12 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations | 30 à 40 mg/l(1) | 12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour | > 30 mg/l(1) |
TEICOPLANINE MYLAN 100 mg, poudre pour solution injectable/pour perfusion ou solution buvable est indiqué chez les adultes et les enfants dès la naissance pour le traitement parentéral des infections suivantes :
infections compliquées de la peau et des tissus mous,
infections ostéoarticulaires,
pneumonies nosocomiales,
pneumonies communautaires,
infections urinaires compliquées,
endocardite infectieuse,
péritonite associée à une dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA),
bactériémie survenant en association à l'une des indications mentionnées ci-dessus.
TEICOPLANINE MYLAN est également indiqué comme alternative thérapeutique orale dans le traitement des diarrhées et colites associées à une infection à Clostridium difficile.
Dans certains cas, la téicoplanine doit être administrée en association à d'autres antibactériens.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
La téicoplanine inhibe la croissance des bactéries sensibles en interférant avec la synthèse de leur paroi cellulaire au niveau d'un site différent de celui qui est affecté par les bêta-lactamines. La synthèse du peptidoglycane est bloquée par une liaison spécifique à des résidus D-alanyl-D-alanine.
Mécanisme de résistance
Une résistance à la téicoplanine peut être basée sur les mécanismes suivants :
Modification de la structure cible : cette forme de résistance est particulièrement apparue chez Enterococcus faecium. La modification concerne le remplacement de la fonction de la chaine terminale d'acides aminés D-alanyl-D-alanine en un précurseur de muréine D-Ala-D-lactate, ce qui réduit l'affinité pour la vancomycine. Les enzymes responsables sont une D-lactate déshydrogénase ou ligase nouvellement synthétisées.
La réduction de la sensibilité ou la résistance des staphylocoques à la téicoplanine repose sur la surproduction des précurseurs de muréine auxquels la téicoplanine se lie.
Une résistance croisée entre la téicoplanine et la vancomycine peut apparaître. Certains entérocoques résistants à la vancomycine sont sensibles à la téicoplanine (phénotype Van-B).
Concentrations critiques
Les valeurs seuils des CMI selon l'EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing), version 3.1, 11 février 2013, sont présentées dans le tableau suivant :
Microorganismes | Sensible | Résistant |
Staphylococcus aureus a | ≤2 mg/l | >2 mg/ml |
Staphylocoques à coagulase-negative a | ≤4 mg/l | >4 mg/ml |
Enterococcus spp. | ≤2 mg/l | >2 mg/ml |
Streptococcus spp. (A, B, C, G) b | ≤2 mg/l | >2 mg/ml |
Streptococcus pneumoniae b | ≤2 mg/l | >2 mg/ml |
Streptocoques du groupe viridans b | ≤2 mg/l | >2 mg/ml |
Anaérobies à Gram positif sauf Clostridium difficile Seuils PK/PD (non liés à l'espèce) c,d | DI DI | DI DI |
a Les CMI des glycopeptides dépendent de la méthode et elles doivent être déterminées par microdilution en bouillon (référence ISO 20776). Les souches de S. aureus ayant une CMI pour la vancomycine de 2 mg/ml sont à la limite de la distributin des CMI pour les souches de phénotype sauvage ce qui peut aboutir à une réponse clinique altérée. Le seuil de résistance pour S. aureus a été abaissé à 2 mg/ml afin d'éviter le classement de souches GISA en intermédiaires, car les infections graves dues aux souches GISA ne peuvent être traitées par des doses accrues de vancomycine ou de téicoplanine.
b Les souches ayant des CMI supérieures au seuil de sensibilité ci-dessus sont très rares ou non encore signalées. Les tests d'identification de sensibilité antimicrobienne de ces isolats doivent être répétés, et, si le résultat est confirmé, l'isolat doit être adressé à un laboratoire de référence. Jusqu'à la confirmation de la réponse clinique pur les isolats identifiés avec une CMI supérieure à l'actuelle concentration critique R, ils doivent être considérés comme résistants.
c DI indique que les données sont insuffisantes pour montrer que l'espèce en question est une cible adéquate pour le traitement par le médicament.
d Une CMI avec un commentaire, mais sans classement S, I ou R associé, peut être signalée.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
L'activité antibactérienne de la téicoplanine dépend essentiellement de la durée pendant laquelle la concentration de cette substance est plus élevée que sa concentration minimale inhibitrice (CMI) sur l'agent pathogène.
Sensibilité
La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces, et il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Espèces habituellement sensibles Bactéries aérobies à Gram positif Corynebacterium jeikeiuma Enterococcus faecalis Staphylococcus aureus (dont souches résistantes à la méticilline) Streptococcus agalactiae Streptococcus dysgalactiae subsp. equisimilisa (streptocoques des groupes C & G) Streptococcus pneumoniae Streptococcus pyogenes Streptocoques du groupe viridansab Bactéries anaérobies à Gram positif Clostridium difficilea Peptostreptococcus spp.a |
Espèces inconstamment sensibles (Résistance acquise > 10 %) Bactéries aérobies à Gram positif Enterococcus faecium Staphylococcus epidermidis Staphylococcus haemolyticus Staphylococcus hominis |
Bactéries naturellement résistantes Toutes les bactéries à Gram négatif Autres bactéries Chlamydia spp. Chlamydophila spp. Legionella pneumophila Mycoplasma spp. |
a Aucune donnée actuelle n'était disponible au moment de la publication des tableaux. Les principales données de la littérature, les documents de base et les recommandations thérapeutiques présument d'une sensibilité.
b Terme collectif pour un groupe hétérogène d'espèces streptococciques. Le taux de résistance peut varier selon l'espèce streptococcique en cause.
Absorption
La téicoplanine est administrée par voie parentérale (intraveineuse ou intramusculaire). Après une administration intramusculaire, la biodisponibilité de la téicoplanine (comparativement à une administration intraveineuse) est quasi-totale (90 %). Après six administrations journalières intramusculaires de 200 mg, la concentration maximale moyenne (écart type) de téicoplanine (Cmax) est de 12,1 (0,9) mg/l et est obtenue 2 heures après administration.
Après une dose de charge de 6 mg/kg administrée par voie intraveineuse toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations, les valeurs de la Cmax sont comprises entre 60 et 70 mg/l et celles de la concentration résiduelle sont habituellement supérieures à 10 mg/l. Après une dose de charge intraveineuse de 12 mg/kg administrée toutes les 12 heures pour 3 administrations, les valeurs moyennes de la Cmax et de la concentration résiduelle sont respectivement estimées à environ 100 mg/l et 20 mg/l.
Après une dose d'entretien de 6 mg/kg administrée une fois par jour, les valeurs de la Cmax et de la concentration résiduelle sont respectivement d'environ 70 mg/l et 15 mg/l. Après une dose d'entretien de 12 mg/kg administrée une fois par jour, les concentrations résiduelles vont de 18 à 30 mg/l.
La téicoplanine administrée par voie orale n'est pas absorbée dans le tractus digestif. À la suite de l'administration par voie orale d'une dose unique de 250 ou 500 mg chez des sujets sains, la téicoplanine n'a pas été détectée dans le sérum ni dans l'urine, mais a été retrouvée uniquement dans les fèces (environ 45 % de la dose administrée) sous forme inchangée.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques humaines varie de 87,6 à 90,8 % indépendamment des concentrations de téicoplanine. La téicoplanine est principalement liée à la sérum-albumine humaine. La téicoplanine ne diffuse pas dans les érythrocytes.
Le volume de distribution à l'état d'équilibre (Vss) varie de 0,7 à 1,4 ml/kg. Les valeurs les plus élevées du Vss ont été observées lors d'études récentes, dans lesquelles la durée de la période de prélèvements était supérieure à 8 jours.
La téicoplanine diffuse principalement dans les poumons, le myocarde et les tissus osseux avec des rapports concentration tissulaire/concentration sérique supérieurs à 1. Ces rapports variaient de 0,5 à 1 dans le liquide de phlyctène, le liquide synovial et le liquide péritonéal. Le taux d'élimination de la téicoplanine du liquide péritonéal est identique à celui de son élimination du sérum. Dans le liquide pleural et les tissus adipeux sous-cutanés, les rapports concentration tissulaire/concentration sérique sont compris entre 0,2 et 0,5. La téicoplanine ne pénètre pas facilement dans le liquide céphalorachidien (LCR).
Biotransformation
La téicoplanine sous forme inchangée est le principal composé identifié dans le plasma et l'urine, ce qui indique qu'elle est peu métabolisée. Deux métabolites, formés probablement par hydroxylation, représentent 2 à 3 % de la dose administrée.
Élimination
La téicoplanine est principalement excrétée sous forme inchangée par voie urinaire (80 % en 16 jours), tandis que 2,7 % de la dose administrée sont récupérés dans les fèces (à la suite d'une excrétion biliaire) au cours des 8 jours suivant l'administration.
La demi-vie d'élimination de la téicoplanine a varié de 100 à 170 heures lors des études les plus récentes au cours desquelles la durée des périodes de prélèvements était d'environ 8 à 35 jours.
La clairance totale de la téicoplanine est faible, de 10 à 14 ml/h/kg, et sa clairance rénale est de 8 à 12 ml/h/kg, ce qui indique qu'elle est principalement excrétée par des mécanismes rénaux.
Linéarité
La pharmacocinétique de la téicoplanine est linéaire pour des doses de 2 à 25 mg/kg.
Populations particulières
Patients insuffisants rénaux
La téicoplanine est éliminée par voie rénale, et son élimination diminue donc selon le degré d'insuffisance rénale. Les clairances totale et rénale de la téicoplanine dépendent de la clairance de la créatinine.
Patients âgés
Les paramètres pharmacocinétiques de la téicoplanine ne sont pas modifiés chez les patients âgés, sauf en cas d'insuffisance rénale.
Population pédiatrique
Comparativement à l'adulte, la clairance totale est plus élevée chez l'enfant (15,8 ml/h/kg pour des nouveau-nés, 14,8 ml/h/kg pour un âge moyen de 8 ans) et la demi-vie d'élimination plus courte (40 heures pour les nouveau-nés ; 58 heures pour 8 ans).
Tableau listant les effets indésirables
Tous les effets indésirables survenus avec une incidence plus élevée que sous placebo et chez plus d'un patient sont mentionnés dans le tableau ci-dessous en utilisant la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.
Des effets indésirables doivent être recherchés plus particulièrement quand la téicoplanine est administrée à des doses de 12 mg/kg de poids corporel deux fois par jour .
Classe de systèmes d'organes | Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) | Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) | Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) | Très rare (< 1/10 000) | Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Infections et infestations | Abcès | Surinfection (prolifération de micro-organismes non sensibles) | |||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Leucopénie, thrombopénie, éosinophilie. | Agranulocytose, neutropénie. | |||
Affections du système immunitaire | Réaction anaphylactique (anaphylaxie) | Choc anaphylactique | |||
Affections du système nerveux | Sensations vertigineuses, céphalées. | Convulsions | |||
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Surdité, perte d'audition , acouphènes, troubles vestibulaires. | ||||
Affections vasculaires | Phlébite | Thrombophlébite | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Bronchospasme | ||||
Affections gastro-intestinales | Diarrhée, vomissements, nausées. | ||||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Éruption, érythème, prurit. | Red man syndrome (par ex. rougeur de la partie supérieure du corps) | Nécrolyse épidermique toxique, Syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, angioedème (oedème de Quincke), dermatite exfoliatrice, urticaire . | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Insuffisance rénale (y compris insuffisance rénale aiguë) | ||||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Douleur, pyrexie. | Abcès au site d'injection, frissons. | |||
Investigations | Augmentation des transaminases (anomalie transitoire des transaminases), augmentation du taux sérique de phosphatase alcaline (anomalie transitoire des phosphatases alcalines), augmentation de la créatininémie (élévation transitoire de la créatininémie). |
Grossesse
Il existe des données limitées sur l'utilisation de la téicoplanine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction à fortes doses : une augmentation de la mortinatalité et de la mortalité néonatale a été observée chez le rat. Le risque potentiel pour l'Homme est inconnu.
La téicoplanine ne doit donc pas être utilisée au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue. Un risque potentiel de lésions de l'oreille interne et de lésions rénales chez le ftus ne peut être exclu .
Allaitement
On ne sait pas si la téicoplanine est excrétée dans le lait maternel. Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion de la téicoplanine dans le lait animal. La décision de continuer/interrompre l'allaitement ou de continuer/interrompre le traitement par téicoplanine doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Les études sur la reproduction chez l'animal n'ont pas montré de signe d'altération de la fertilité.
Symptômes
Des cas d'administration accidentelle de doses excessives à des patients pédiatriques ont été rapportés. Dans un cas, une agitation est apparue chez un nouveau-né âgé de 29 jours qui avait reçu 400 mg par voie intraveineuse (95 mg/kg).
Prise en charge
Le traitement d'un surdosage de téicoplanine doit être symptomatique.
La téicoplanine n'est pas éliminée par hémodialyse et ne l'est que lentement par dialyse péritonéale.
Aucune étude spécifique d'interaction n'a été réalisée.
Les solutions de téicoplanine et d'aminosides sont incompatibles et ne doivent pas être mélangées lors d'administration parentérale ; elles sont compatibles avec le liquide de dialyse de la DPCA et peuvent être librement utilisées dans le traitement d'une péritonite associée à une DPCA.
La téicoplanine doit être utilisée avec prudence en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel néphrotoxique ou ototoxique connu. Parmi ces médicaments figurent aminosides, amphotéricine B, ciclosporine, furosémide, colistine, cisplatine et acide étacrynique . Il n'existe cependant aucune preuve d'une toxicité synergique en association avec la téicoplanine.
Lors d'études cliniques, la téicoplanine a été administrée à de nombreux patients recevant déjà divers médicaments, y compris d'autres antibiotiques, des antihypertenseurs, des anesthésiques, des médicaments à visée cardiaque et des antidiabétiques, sans signe d'interaction défavorable.
Population pédiatrique
Les études d'interactions n'ont été menées que chez l'adulte.
Réactions d'hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité graves, engageant le pronostic vital et parfois fatales ont été rapportées avec la téicoplanine (par ex. choc anaphylactique). En cas de survenue d'une réaction allergique à la téicoplanine, le traitement doit être immédiatement arrêté et des mesures d'urgence adéquates doivent être prises.
La téicoplanine doit être administrée avec prudence chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la vancomycine, car des réactions d'hypersensibilité croisée, y compris un choc anaphylactique fatal, peuvent survenir.
Cependant, un antécédent de « red man syndrome» avec la vancomycine n'est pas une contre‑indication à l'utilisation de la téicoplanine.
Réactions liées à la perfusion
Un « red man syndrome » (ensemble de symptômes comportant prurit, urticaire, érythème, dème de Quincke, tachycardie, hypotension, dyspnée) a été observé dans de rares cas (et ce, dès la première dose).
Le ralentissement ou l'arrêt de la perfusion peut entraîner la disparition de ces réactions. Les réactions liées à la perfusion peuvent être limitées si la dose quotidienne n'est pas injectée en bolus mais perfusée sur 30 minutes.
Réactions bulleuses sévères
Des réactions cutanées engageant le pronostic vital voire fatales (syndrome de Stevens-Johnson [SSJ] et nécrolyse épidermique toxique [NET]) ont été rapportées lors de l'utilisation de la téicoplanine. Si des symptômes ou signes de SSJ ou de NET (par ex. éruption cutanée progressive, souvent avec des phlyctènes ou des lésions muqueuses) sont présents, le traitement par téicoplanine doit être arrêté immédiatement.
Spectre d'activité antibactérienne
Le spectre d'activité antibactérienne de la téicoplanine est étroit (Gram positif). Dans certaines infections, un traitement par téicoplanine en monothérapie peut être envisagé uniquement si le germe est déjà identifié, et s'il est sensible ou s'il existe une forte probabilité qu'il le soit.
La justification de l'administration de la téicoplanine doit tenir compte du spectre d'activité antibactérienne, du profil de sécurité d'emploi et de l'adéquation d'un traitement antibactérien standard au patient. Sur cette base, la téicoplanine devrait être le plus souvent administrée pour le traitement d'infections sévères chez des patients pour qui l'activité antibactérienne d'un traitement standard est jugée inadéquate.
Dose de charge
Les patients doivent être attentivement surveillés à la recherche d'effets indésirables quand la téicoplanine est administrée à la dose de 12 mg/kg de poids corporel deux fois par jour, du fait de données de sécurité d'emploi limitées à ces doses. Lors de ce traitement, la créatininémie doit être surveillée, en plus du bilan hématologique périodique recommandé.
La téicoplanine ne doit pas être administrée par voie intraventriculaire.
Thrombopénie
Des cas de thrombopénie ont été rapportés avec la téicoplanine. Des bilans hématologiques périodiques sont recommandés durant le traitement, dont une numération-formule sanguine complète.
Néphrotoxicité
Des cas d'insuffisance rénale ont été rapportés chez des patients traités par téicoplanine . Les patients insuffisants rénaux et/ou recevant la téicoplanine en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel néphrotoxique connu (aminosides, colistine, amphotéricine B, ciclosporine et cisplatine) doivent être attentivement surveillés, et des tests de l'audition réalisés.
La téicoplanine est principalement excrétée par voie rénale, la posologie doit donc être adaptée chez les patients insuffisants rénaux .
Ototoxicité
Comme avec les autres glycopeptides, une ototoxicité (surdité et acouphènes) a été rapportée chez des patients traités par téicoplanine . Les patients chez qui des signes et symptômes d'altération de l'audition ou des troubles de l'oreille interne apparaissent durant un traitement par téicoplanine doivent être attentivement évalués et surveillés, particulièrement en cas de traitement prolongé et d'insuffisance rénale. Les patients recevant la téicoplanine en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel neurotoxique/ototoxique connu (aminosides, ciclosporine, cisplatine, furosémide et acide étacrynique) doivent être attentivement surveillés, et le bénéfice de la téicoplanine doit être évalué si l'audition se dégrade.
Des précautions particulières doivent être prises lors de l'administration de la téicoplanine à des patients recevant un traitement concomitant ototoxique et/ou néphrotoxique, pour lequel une surveillance régulière hématologique, hépatique et rénale est recommandée.
Surinfection
Comme avec les autres antibiotiques, un traitement par téicoplanine, particulièrement s'il est prolongé, peut induire la prolifération d'autres micro-organismes non sensibles. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de surinfection au cours du traitement.
TEICOPLANINE MYLAN contient du sodium.
Ce médicament contient moins d'1 mmol de sodium (23 mg) par flacon et est considéré « sans sodium ».
Analogues en Russie
порошок д/пригот. р-ра д/в/в, в/м введ. и приема внутрь:
200 мг, 400 мг
лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в и в/м введ.:
200 мг, 400 мг
Analogues en France
poudre et solvant pour solution injectable ou pour perfusion ou solution buvable:
100 mg équivalents à au moins 100 000 UI, 200 mg équivalents à au moins 200 000 UI, 400 mg équivalents à au moins 400 000 UI
poudre pour solution injectable pour perfusion ou buvable:
100 mg, 200 mg, 400 mg