Résumé des caractéristiques du médicament - TEICOPLANINE

Langue

- Français

TEICOPLANINE

TEICOPLANINE - La téicoplanine inhibe la croissance des bactéries sensibles en interférant avec la synthèse de leur paroi cellulaire au niveau d'un site différent de celui qui est affecté par les bêta-lactamines.

Le médicament TEICOPLANINE appartient au groupe appelés Antibiotiques glycopeptidiques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - J01XA02

Substance active: TÉICOPLANINE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

MYLAN SAS (FRANCE) - Teicoplanine 100 mg , 2010-11-05

MYLAN SAS (FRANCE) - Teicoplanine 200 mg , 2010-11-05

MYLAN SAS (FRANCE) - Teicoplanine 400 mg , 2010-11-05


Teicoplanine MYLAN 100 mg

400 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Teicoplanine MYLAN 200 mg

400 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Teicoplanine MYLAN 400 mg

400 mg

MYLAN SAS (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :


Dosage

Posologie
La dose et la durée du traitement doivent être adaptées selon le type et la sévérité de l'infection et la réponse clinique du patient, et selon des facteurs liés au patient tels que l'âge et la fonction rénale.
Mesure des concentrations sériques
Les concentrations sériques résiduelles de téicoplanine doivent être surveillées à l'état d'équilibre après administration de la dernière dose de charge afin de vérifier que la concentration sérique résiduelle minimale a été atteinte :
Pour la plupart des infections à Gram positif, cette concentration résiduelle de téicoplanine doit être d'au moins 10 mg/l (mesure par chromatographie liquide à haute performance [HPLC]), ou d'au moins 15 mg/l (mesure par méthode de dosage immunologique par polarisation de fluorescence [FPIA]).
Pour une endocardite ou autres infections sévères, cette concentration résiduelle de téicoplanine doit être de 15 à 30 mg/l (mesure par HPLC) ou de 30 à 40 mg/l (mesure par méthode FPIA).
Durant le traitement d'entretien, les concentrations sériques résiduelles de téicoplanine doivent être mesurées au moins une fois par semaine dans le but de vérifier le maintien de ces concentrations.
Patients adultes et patients âgés présentant une fonction rénale normale
Indications
Dose de charge
Dose d'entretien
Dose de charge
Concentrations résiduelles ciblées pour les jours 3 à 5
Dose d'entretien
Concentrations résiduelles ciblées durant le traitement d'entretien
- Infections compliquées de la peau et des tissus mous
- Pneumonies
- Infections urinaires compliquées
400 mg par voie intraveineuse ou intramusculaire (soit environ 6 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 administrations
> 15 mg/l(1)
6 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour
> 15 mg/l(1)
une fois par semaine
- Infections ostéoarticulaires
800 mg par voie intraveineuse (soit environ 12 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations
> 20 mg/l(1)
12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour
> 20 mg/l(1)
- Endocardite infectieuse
800 mg par voie intraveineuse (soit environ 12 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations
30 à 40 mg/l(1)
12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour
> 30 mg/l(1)
1 Mesure par méthode FPIA
Durée du traitement
La durée du traitement doit être décidée sur la base de la réponse clinique. Pour le traitement d'une endocardite infectieuse, une durée minimale de 21 jours est habituellement considérée appropriée. La durée du traitement ne doit pas excéder 4 mois.
Association d'antibiotiques
Le spectre d'activité antibactérienne de la téicoplanine est étroit (Gram positif). Dans certaines infections, un traitement par téicoplanine en monothérapie peut être envisagé uniquement si le germe est déjà identifié, et s'il est sensible ou s'il existe une forte probabilité qu'il le soit.
Diarrhée et colite associées à une infection à Clostridium difficile
La dose recommandée est de 100 - 200 mg par voie orale deux fois par jour pendant 7 à 14 jours.
Patients âgés
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire, sauf en cas de fonction rénale altérée (voir ci‑dessous).
Patients adultes et patients âgés présentant une altération de la fonction rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire jusqu'au quatrième jour de traitement, moment auquel la dose doit être adaptée pour maintenir une concentration sérique résiduelle d'au moins 10 mg/l.
Après le quatrième jour de traitement :
En cas d'insuffisance rénale légère ou modérée (clairance de la créatinine de 30 à 80 ml/min) : la dose d'entretien doit être diminuée de moitié, soit par l'administration de la dose un jour sur deux, soit par l'administration de la moitié de la dose une fois par jour.
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min) et chez les patients hémodialysés : la dose doit correspondre à un tiers de la dose habituelle, soit par l'administration de la dose unitaire initiale tous les trois jours, soit par l'administration d'un tiers de la dose une fois par jour.
La téicoplanine n'est pas éliminée par hémodialyse.
Patients sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA)
Après une dose de charge intraveineuse unique de 6 mg/kg de poids corporel, 20 mg/l sont administrés dans la poche de solution de dialyse la première semaine, 20 mg/l dans les différentes poches la seconde semaine, puis 20 mg/l dans la poche de nuit la troisième semaine.
Population pédiatrique
Chez les enfants de plus de 12 ans, les recommandations posologiques sont les mêmes que chez les adultes.
Nouveau-nés et nourrissons jusqu'à l'âge de 2 mois :
Dose de charge
Une dose unique de 16 mg/kg de poids corporel administrée par perfusion intraveineuse le premier jour.
Dose d'entretien
Une dose de 8 mg/kg de poids corporel administrée par perfusion intraveineuse une fois par jour.
Enfants (2 mois à 12 ans) :
Dose de charge
Une dose de 10 mg/kg de poids corporel administrée par voie intraveineuse toutes les 12 heures, répétée 3 fois.
Dose d'entretien
Une dose de 6 à 10 mg/kg de poids corporel administrée par voie intraveineuse une fois par jour.
Mode d'administration
La téicoplanine peut être administrée par voie intraveineuse ou intramusculaire. L'injection intraveineuse peut être administrée en bolus en 3 à 5 minutes ou par perfusion sur 30 minutes.
Seule la perfusion peut être utilisée chez les nouveau-nés.
La téicoplanine peut être administrée par voie orale dans le cas de diarrhée et colite associées à une infection à Clostridium difficile.

Indications

TEICOPLANINE MYLAN 100 mg, poudre pour solution injectable/pour perfusion ou solution buvable est indiqué chez les adultes et les enfants dès la naissance pour le traitement parentéral des infections suivantes :

infections compliquées de la peau et des tissus mous,

infections ostéoarticulaires,

pneumonies nosocomiales,

pneumonies communautaires,

infections urinaires compliquées,

endocardite infectieuse,

péritonite associée à une dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA),

bactériémie survenant en association à l'une des indications mentionnées ci-dessus.

TEICOPLANINE MYLAN est également indiqué comme alternative thérapeutique orale dans le traitement des diarrhées et colites associées à une infection à Clostridium difficile.

Dans certains cas, la téicoplanine doit être administrée en association à d'autres antibactériens.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

Pharmacodynamique

La téicoplanine inhibe la croissance des bactéries sensibles en interférant avec la synthèse de leur paroi cellulaire au niveau d'un site différent de celui qui est affecté par les bêta-lactamines. La synthèse du peptidoglycane est bloquée par une liaison spécifique à des résidus D-alanyl-D-alanine.

Mécanisme de résistance

Une résistance à la téicoplanine peut être basée sur les mécanismes suivants :

Modification de la structure cible : cette forme de résistance est particulièrement apparue chez Enterococcus faecium. La modification concerne le remplacement de la fonction de la chaine terminale d'acides aminés D-alanyl-D-alanine en un précurseur de muréine D-Ala-D-lactate, ce qui réduit l'affinité pour la vancomycine. Les enzymes responsables sont une D-lactate déshydrogénase ou ligase nouvellement synthétisées.

La réduction de la sensibilité ou la résistance des staphylocoques à la téicoplanine repose sur la surproduction des précurseurs de muréine auxquels la téicoplanine se lie.

Une résistance croisée entre la téicoplanine et la vancomycine peut apparaître. Certains entérocoques résistants à la vancomycine sont sensibles à la téicoplanine (phénotype Van-B).

Concentrations critiques

Les valeurs seuils des CMI selon l'EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing), version 3.1, 11 février 2013, sont présentées dans le tableau suivant :

Microorganismes

Sensible

Résistant

Staphylococcus aureus a

≤2 mg/l

>2 mg/ml

Staphylocoques à coagulase-negative a

≤4 mg/l

>4 mg/ml

Enterococcus spp.

≤2 mg/l

>2 mg/ml

Streptococcus spp. (A, B, C, G) b

≤2 mg/l

>2 mg/ml

Streptococcus pneumoniae b

≤2 mg/l

>2 mg/ml

Streptocoques du groupe viridans b

≤2 mg/l

>2 mg/ml

Anaérobies à Gram positif sauf Clostridium difficile

Seuils PK/PD (non liés à l'espèce) c,d

DI

DI

DI

DI

a Les CMI des glycopeptides dépendent de la méthode et elles doivent être déterminées par microdilution en bouillon (référence ISO 20776). Les souches de S. aureus ayant une CMI pour la vancomycine de 2 mg/ml sont à la limite de la distributin des CMI pour les souches de phénotype sauvage ce qui peut aboutir à une réponse clinique altérée. Le seuil de résistance pour S. aureus a été abaissé à 2 mg/ml afin d'éviter le classement de souches GISA en intermédiaires, car les infections graves dues aux souches GISA ne peuvent être traitées par des doses accrues de vancomycine ou de téicoplanine.

b Les souches ayant des CMI supérieures au seuil de sensibilité ci-dessus sont très rares ou non encore signalées. Les tests d'identification de sensibilité antimicrobienne de ces isolats doivent être répétés, et, si le résultat est confirmé, l'isolat doit être adressé à un laboratoire de référence. Jusqu'à la confirmation de la réponse clinique pur les isolats identifiés avec une CMI supérieure à l'actuelle concentration critique R, ils doivent être considérés comme résistants.

c DI indique que les données sont insuffisantes pour montrer que l'espèce en question est une cible adéquate pour le traitement par le médicament.

d Une CMI avec un commentaire, mais sans classement S, I ou R associé, peut être signalée.

Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique

L'activité antibactérienne de la téicoplanine dépend essentiellement de la durée pendant laquelle la concentration de cette substance est plus élevée que sa concentration minimale inhibitrice (CMI) sur l'agent pathogène.

Sensibilité

La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces, et il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.

Espèces habituellement sensibles

Bactéries aérobies à Gram positif

Corynebacterium jeikeiuma

Enterococcus faecalis

Staphylococcus aureus (dont souches résistantes à la méticilline)

Streptococcus agalactiae

Streptococcus dysgalactiae subsp. equisimilisa

(streptocoques des groupes C & G)

Streptococcus pneumoniae

Streptococcus pyogenes

Streptocoques du groupe viridansab

Bactéries anaérobies à Gram positif

Clostridium difficilea

Peptostreptococcus spp.a

Espèces inconstamment sensibles

(Résistance acquise > 10 %)

Bactéries aérobies à Gram positif

Enterococcus faecium

Staphylococcus epidermidis

Staphylococcus haemolyticus

Staphylococcus hominis

Bactéries naturellement résistantes

Toutes les bactéries à Gram négatif

Autres bactéries

Chlamydia spp.

Chlamydophila spp.

Legionella pneumophila

Mycoplasma spp.

a Aucune donnée actuelle n'était disponible au moment de la publication des tableaux. Les principales données de la littérature, les documents de base et les recommandations thérapeutiques présument d'une sensibilité.

b Terme collectif pour un groupe hétérogène d'espèces streptococciques. Le taux de résistance peut varier selon l'espèce streptococcique en cause.

Pharmacocinétique

Absorption

La téicoplanine est administrée par voie parentérale (intraveineuse ou intramusculaire). Après une administration intramusculaire, la biodisponibilité de la téicoplanine (comparativement à une administration intraveineuse) est quasi-totale (90 %). Après six administrations journalières intramusculaires de 200 mg, la concentration maximale moyenne (écart type) de téicoplanine (Cmax) est de 12,1 (0,9) mg/l et est obtenue 2 heures après administration.

Après une dose de charge de 6 mg/kg administrée par voie intraveineuse toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations, les valeurs de la Cmax sont comprises entre 60 et 70 mg/l et celles de la concentration résiduelle sont habituellement supérieures à 10 mg/l. Après une dose de charge intraveineuse de 12 mg/kg administrée toutes les 12 heures pour 3 administrations, les valeurs moyennes de la Cmax et de la concentration résiduelle sont respectivement estimées à environ 100 mg/l et 20 mg/l.

Après une dose d'entretien de 6 mg/kg administrée une fois par jour, les valeurs de la Cmax et de la concentration résiduelle sont respectivement d'environ 70 mg/l et 15 mg/l. Après une dose d'entretien de 12 mg/kg administrée une fois par jour, les concentrations résiduelles vont de 18 à 30 mg/l.

La téicoplanine administrée par voie orale n'est pas absorbée dans le tractus digestif. À la suite de l'administration par voie orale d'une dose unique de 250 ou 500 mg chez des sujets sains, la téicoplanine n'a pas été détectée dans le sérum ni dans l'urine, mais a été retrouvée uniquement dans les fèces (environ 45 % de la dose administrée) sous forme inchangée.

Distribution

La liaison aux protéines plasmatiques humaines varie de 87,6 à 90,8 % indépendamment des concentrations de téicoplanine. La téicoplanine est principalement liée à la sérum-albumine humaine. La téicoplanine ne diffuse pas dans les érythrocytes.

Le volume de distribution à l'état d'équilibre (Vss) varie de 0,7 à 1,4 ml/kg. Les valeurs les plus élevées du Vss ont été observées lors d'études récentes, dans lesquelles la durée de la période de prélèvements était supérieure à 8 jours.

La téicoplanine diffuse principalement dans les poumons, le myocarde et les tissus osseux avec des rapports concentration tissulaire/concentration sérique supérieurs à 1. Ces rapports variaient de 0,5 à 1 dans le liquide de phlyctène, le liquide synovial et le liquide péritonéal. Le taux d'élimination de la téicoplanine du liquide péritonéal est identique à celui de son élimination du sérum. Dans le liquide pleural et les tissus adipeux sous-cutanés, les rapports concentration tissulaire/concentration sérique sont compris entre 0,2 et 0,5. La téicoplanine ne pénètre pas facilement dans le liquide céphalorachidien (LCR).

Biotransformation

La téicoplanine sous forme inchangée est le principal composé identifié dans le plasma et l'urine, ce qui indique qu'elle est peu métabolisée. Deux métabolites, formés probablement par hydroxylation, représentent 2 à 3 % de la dose administrée.

Élimination

La téicoplanine est principalement excrétée sous forme inchangée par voie urinaire (80 % en 16 jours), tandis que 2,7 % de la dose administrée sont récupérés dans les fèces (à la suite d'une excrétion biliaire) au cours des 8 jours suivant l'administration.

La demi-vie d'élimination de la téicoplanine a varié de 100 à 170 heures lors des études les plus récentes au cours desquelles la durée des périodes de prélèvements était d'environ 8 à 35 jours.

La clairance totale de la téicoplanine est faible, de 10 à 14 ml/h/kg, et sa clairance rénale est de 8 à 12 ml/h/kg, ce qui indique qu'elle est principalement excrétée par des mécanismes rénaux.

Linéarité

La pharmacocinétique de la téicoplanine est linéaire pour des doses de 2 à 25 mg/kg.

Populations particulières

Patients insuffisants rénaux

La téicoplanine est éliminée par voie rénale, et son élimination diminue donc selon le degré d'insuffisance rénale. Les clairances totale et rénale de la téicoplanine dépendent de la clairance de la créatinine.

Patients âgés

Les paramètres pharmacocinétiques de la téicoplanine ne sont pas modifiés chez les patients âgés, sauf en cas d'insuffisance rénale.

Population pédiatrique

Comparativement à l'adulte, la clairance totale est plus élevée chez l'enfant (15,8 ml/h/kg pour des nouveau-nés, 14,8 ml/h/kg pour un âge moyen de 8 ans) et la demi-vie d'élimination plus courte (40 heures pour les nouveau-nés ; 58 heures pour 8 ans).

Effets indésirables

Tableau listant les effets indésirables

Tous les effets indésirables survenus avec une incidence plus élevée que sous placebo et chez plus d'un patient sont mentionnés dans le tableau ci-dessous en utilisant la convention suivante :

Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.

Des effets indésirables doivent être recherchés plus particulièrement quand la téicoplanine est administrée à des doses de 12 mg/kg de poids corporel deux fois par jour .

Classe de systèmes d'organes

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Infections et infestations

Abcès

Surinfection (prolifération de micro-organismes non sensibles)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Leucopénie, thrombopénie, éosinophilie.

Agranulocytose, neutropénie.

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique (anaphylaxie)

Choc anaphylactique

Affections du système nerveux

Sensations vertigineuses, céphalées.

Convulsions

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Surdité, perte d'audition , acouphènes, troubles vestibulaires.

Affections vasculaires

Phlébite

Thrombophlébite

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Bronchospasme

Affections gastro-intestinales

Diarrhée, vomissements, nausées.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Éruption, érythème, prurit.

Red man syndrome (par ex. rougeur de la partie supérieure du corps)

Nécrolyse épidermique toxique, Syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, angioedème (oedème de Quincke), dermatite exfoliatrice, urticaire .

Affections du rein et des voies urinaires

Insuffisance rénale (y compris insuffisance rénale aiguë)

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Douleur, pyrexie.

Abcès au site d'injection, frissons.

Investigations

Augmentation des transaminases (anomalie transitoire des transaminases), augmentation du taux sérique de phosphatase alcaline (anomalie transitoire des phosphatases alcalines), augmentation de la créatininémie (élévation transitoire de la créatininémie).

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il existe des données limitées sur l'utilisation de la téicoplanine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction à fortes doses : une augmentation de la mortinatalité et de la mortalité néonatale a été observée chez le rat. Le risque potentiel pour l'Homme est inconnu.

La téicoplanine ne doit donc pas être utilisée au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue. Un risque potentiel de lésions de l'oreille interne et de lésions rénales chez le fœtus ne peut être exclu .

Allaitement

On ne sait pas si la téicoplanine est excrétée dans le lait maternel. Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion de la téicoplanine dans le lait animal. La décision de continuer/interrompre l'allaitement ou de continuer/interrompre le traitement par téicoplanine doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.

Fertilité

Les études sur la reproduction chez l'animal n'ont pas montré de signe d'altération de la fertilité.

Surdosage

Symptômes

Des cas d'administration accidentelle de doses excessives à des patients pédiatriques ont été rapportés. Dans un cas, une agitation est apparue chez un nouveau-né âgé de 29 jours qui avait reçu 400 mg par voie intraveineuse (95 mg/kg).

Prise en charge

Le traitement d'un surdosage de téicoplanine doit être symptomatique.

La téicoplanine n'est pas éliminée par hémodialyse et ne l'est que lentement par dialyse péritonéale.

Interactions avec d'autres médicaments

Aucune étude spécifique d'interaction n'a été réalisée.

Les solutions de téicoplanine et d'aminosides sont incompatibles et ne doivent pas être mélangées lors d'administration parentérale ; elles sont compatibles avec le liquide de dialyse de la DPCA et peuvent être librement utilisées dans le traitement d'une péritonite associée à une DPCA.

La téicoplanine doit être utilisée avec prudence en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel néphrotoxique ou ototoxique connu. Parmi ces médicaments figurent aminosides, amphotéricine B, ciclosporine, furosémide, colistine, cisplatine et acide étacrynique . Il n'existe cependant aucune preuve d'une toxicité synergique en association avec la téicoplanine.

Lors d'études cliniques, la téicoplanine a été administrée à de nombreux patients recevant déjà divers médicaments, y compris d'autres antibiotiques, des antihypertenseurs, des anesthésiques, des médicaments à visée cardiaque et des antidiabétiques, sans signe d'interaction défavorable.

Population pédiatrique

Les études d'interactions n'ont été menées que chez l'adulte.

Mises en garde et précautions

Réactions d'hypersensibilité

Des réactions d'hypersensibilité graves, engageant le pronostic vital et parfois fatales ont été rapportées avec la téicoplanine (par ex. choc anaphylactique). En cas de survenue d'une réaction allergique à la téicoplanine, le traitement doit être immédiatement arrêté et des mesures d'urgence adéquates doivent être prises.

La téicoplanine doit être administrée avec prudence chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la vancomycine, car des réactions d'hypersensibilité croisée, y compris un choc anaphylactique fatal, peuvent survenir.

Cependant, un antécédent de « red man syndrome» avec la vancomycine n'est pas une contre‑indication à l'utilisation de la téicoplanine.

Réactions liées à la perfusion

Un « red man syndrome » (ensemble de symptômes comportant prurit, urticaire, érythème, œdème de Quincke, tachycardie, hypotension, dyspnée) a été observé dans de rares cas (et ce, dès la première dose).

Le ralentissement ou l'arrêt de la perfusion peut entraîner la disparition de ces réactions. Les réactions liées à la perfusion peuvent être limitées si la dose quotidienne n'est pas injectée en bolus mais perfusée sur 30 minutes.

Réactions bulleuses sévères

Des réactions cutanées engageant le pronostic vital voire fatales (syndrome de Stevens-Johnson [SSJ] et nécrolyse épidermique toxique [NET]) ont été rapportées lors de l'utilisation de la téicoplanine. Si des symptômes ou signes de SSJ ou de NET (par ex. éruption cutanée progressive, souvent avec des phlyctènes ou des lésions muqueuses) sont présents, le traitement par téicoplanine doit être arrêté immédiatement.

Spectre d'activité antibactérienne

Le spectre d'activité antibactérienne de la téicoplanine est étroit (Gram positif). Dans certaines infections, un traitement par téicoplanine en monothérapie peut être envisagé uniquement si le germe est déjà identifié, et s'il est sensible ou s'il existe une forte probabilité qu'il le soit.

La justification de l'administration de la téicoplanine doit tenir compte du spectre d'activité antibactérienne, du profil de sécurité d'emploi et de l'adéquation d'un traitement antibactérien standard au patient. Sur cette base, la téicoplanine devrait être le plus souvent administrée pour le traitement d'infections sévères chez des patients pour qui l'activité antibactérienne d'un traitement standard est jugée inadéquate.

Dose de charge

Les patients doivent être attentivement surveillés à la recherche d'effets indésirables quand la téicoplanine est administrée à la dose de 12 mg/kg de poids corporel deux fois par jour, du fait de données de sécurité d'emploi limitées à ces doses. Lors de ce traitement, la créatininémie doit être surveillée, en plus du bilan hématologique périodique recommandé.

La téicoplanine ne doit pas être administrée par voie intraventriculaire.

Thrombopénie

Des cas de thrombopénie ont été rapportés avec la téicoplanine. Des bilans hématologiques périodiques sont recommandés durant le traitement, dont une numération-formule sanguine complète.

Néphrotoxicité

Des cas d'insuffisance rénale ont été rapportés chez des patients traités par téicoplanine . Les patients insuffisants rénaux et/ou recevant la téicoplanine en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel néphrotoxique connu (aminosides, colistine, amphotéricine B, ciclosporine et cisplatine) doivent être attentivement surveillés, et des tests de l'audition réalisés.

La téicoplanine est principalement excrétée par voie rénale, la posologie doit donc être adaptée chez les patients insuffisants rénaux .

Ototoxicité

Comme avec les autres glycopeptides, une ototoxicité (surdité et acouphènes) a été rapportée chez des patients traités par téicoplanine . Les patients chez qui des signes et symptômes d'altération de l'audition ou des troubles de l'oreille interne apparaissent durant un traitement par téicoplanine doivent être attentivement évalués et surveillés, particulièrement en cas de traitement prolongé et d'insuffisance rénale. Les patients recevant la téicoplanine en association ou séquentiellement avec d'autres médicaments présentant un potentiel neurotoxique/ototoxique connu (aminosides, ciclosporine, cisplatine, furosémide et acide étacrynique) doivent être attentivement surveillés, et le bénéfice de la téicoplanine doit être évalué si l'audition se dégrade.

Des précautions particulières doivent être prises lors de l'administration de la téicoplanine à des patients recevant un traitement concomitant ototoxique et/ou néphrotoxique, pour lequel une surveillance régulière hématologique, hépatique et rénale est recommandée.

Surinfection

Comme avec les autres antibiotiques, un traitement par téicoplanine, particulièrement s'il est prolongé, peut induire la prolifération d'autres micro-organismes non sensibles. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de surinfection au cours du traitement.

TEICOPLANINE MYLAN contient du sodium.

Ce médicament contient moins d'1 mmol de sodium (23 mg) par flacon et est considéré « sans sodium ».






Analogues du médicament TEICOPLANINE qui a la même composition

Analogues en Russie

  • порошок д/пригот. р-ра д/в/в, в/м введ. и приема внутрь:

    200 мг, 400 мг

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в и в/м введ.:

    200 мг, 400 мг

Analogues en France

  • poudre et solvant pour solution injectable ou pour perfusion ou solution buvable:

    100 mg équivalents à au moins 100 000 UI, 200 mg équivalents à au moins 200 000 UI, 400 mg équivalents à au moins 400 000 UI

poudre pour solution injectable pour perfusion ou buvable:

100 mg, 200 mg, 400 mg