Résumé des caractéristiques du médicament - VANCOMYCINE

Langue

- Français

VANCOMYCINE

VANCOMYCINE - La vancomycine est un antibiotique glycopeptide tricyclique qui inhibe la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries sensibles en se liant avec une forte affinité à la terminaison D-alanyl-D-alanine des précurseurs de la paroi cellulaire.

Le médicament VANCOMYCINE appartient au groupe appelés Antibiotiques glycopeptidiques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - J01XA01

Substance active: VANCOMYCINE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

HIKMA PHARMACEUTICALS (PORTUGAL) - Vancomycine poudre pour solution pour perfusion 1 g , 2018-08-06

HIKMA PHARMACEUTICALS (PORTUGAL) - Vancomycine poudre pour solution pour perfusion 500 mg , 2018-08-06

HOSPIRA FRANCE (FRANCE) - Vancomycine poudre pour solution pour perfusion 1000 mg , 2013-03-01

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Vancomycine HIKMA 1 g

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

HIKMA PHARMACEUTICALS (PORTUGAL)

Vancomycine HIKMA 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

HIKMA PHARMACEUTICALS (PORTUGAL)

Vancomycine HOSPIRA 1 g

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

HOSPIRA FRANCE (FRANCE)

Vancomycine HOSPIRA 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

HOSPIRA FRANCE (FRANCE)

Vancomycine KABI 1 g

poudre pour solution injectable (IV) 1000 mg

FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)

Vancomycine KABI 500 mg

poudre pour solution injectable (IV) 1000 mg

FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)

Vancomycine MEDIPHA SANTE 1 g

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MEDIPHA SANTE (FRANCE)

Vancomycine MEDIPHA SANTE 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MEDIPHA SANTE (FRANCE)

Vancomycine MIP 1000 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MIP PHARMA (ALLEMAGNE)

Vancomycine MIP 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MIP PHARMA (ALLEMAGNE)

Vancomycine MYLAN 1 g

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Vancomycine MYLAN 125 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Vancomycine MYLAN 250 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Vancomycine MYLAN 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Vancomycine MYLAN PHARMA 1000 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Vancomycine MYLAN PHARMA 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Vancomycine SANDOZ 1 g

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

SANDOZ (FRANCE)

Vancomycine SANDOZ 125 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

SANDOZ (FRANCE)

Vancomycine SANDOZ 250 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

SANDOZ (FRANCE)

Vancomycine SANDOZ 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

SANDOZ (FRANCE)

Vancomycine TEVA 500 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Vancomycine TEVA 1000 mg

poudre pour solution pour perfusion 1000 mg

TEVA SANTE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • poudre pour solution pour perfusion : 1 g, 1,00 g, 1000 mg, 125 mg, 250 mg, 500 mg
  • poudre pour solution injectable (IV) : 1000 mg, 500 mg

Dosage

Posologie
Si nécessaire, Vancomycine doit être administrée en association avec d'autres agents antibactériens.
Administration intraveineuse
La dose initiale est à adapter au poids total corporel. Il est attendu que les adaptations des doses suivantes soient basées sur les concentrations sériques afin d'atteindre les concentrations thérapeutiques cibles. La fonction rénale doit être prise en considération pour les doses ultérieures et l'intervalle d'administration.
Patients âgés de 12 ans et plus :
La dose recommandée est de 15 à 20 mg/kg de poids corporel toutes les 8 à 12h (ne pas dépasser plus de 2 g par dose).
Chez les patients gravement malades, une dose charge de 25 à 30 mg/kg de poids corporel peut être envisagée afin d'obtenir rapidement les concentrations plasmatiques résiduelles cibles de Vancomycine.
Nourrissons et enfants âgés entre 1 mois et moins de 12 ans :
La dose recommandée est de 10 à 15 mg/kg de poids corporel toutes les 6 heures .
Nourrissons à terme (depuis la naissance jusqu'à 27 jours d'âge post-natal) et nouveau-nés prématurés (depuis la naissance jusqu'à 27 jours après la date de naissance attendue) :
Pour déterminer le schéma d'administration des prématurés, l'avis d'un médecin expérimenté dans la prise en charge des nouveau-nés devrait être requis. Des schémas d'administration de la vancomycine chez les nouveau-nés sont proposés dans le tableau suivant :
APM (semaines)
Dose (mg/kg)
Intervalle d'administration (h)
<29
15
24
29-35
15
12
>35
15
8
APM : âge post-menstruel [(temps écoulé entre le premier jour des dernières règles et la naissance (âge gestationnel) auquel s'ajoute le temps passé après la naissance (âge post-natal)].
Prophylaxie antibiotique péri-opératoire contre l'endocardite bactérienne dans tous les groupes d'âges La dose recommandée est une dose initiale de 15 mg/kg avant l'induction anesthésique. En fonction de la durée de l'intervention chirurgicale, une seconde dose de vancomycine peut être nécessaire.
Durée du traitement
Des durées de traitement sont proposées dans le tableau ci-dessous. Dans tous les cas, la durée du traitement doit être adaptée au type et à la sévérité de l'infection et à la réponse clinique de l'individu.
Indication
Durée du traitement
Infections compliquées de la peau et des tissus mous
Non nécrosantes
7 à 14 jours
Nécrosantes
4 à 6 semaines*
Infection des os et des articulations
4 à 6 semaines**
Pneumonies communautaires
7 à 14 jours
Pneumonies nosocomiales, y compris pneumonies acquises sous ventilation mécanique
7 à 14 jours
Endocardite infectieuse
4 à 6 semaines***
* Continuer jusqu'à ce que le débridement ne soit plus nécessaire, que le patient soit amélioré au plan clinique et qu'il ne soit plus fébrile depuis 48 à 72 heures.
** Des traitements de suppression par voie orale de plus longue durée par des antibiotiques appropriés doivent être envisagés pour les infections sur prothèses articulaires.
*** La durée et la nécessité d'une association thérapeutique sont basés sur le type de valve et le type de bactérie.
Populations particulières
Patients âgés :
Des doses d'entretien plus faibles peuvent être requises en raison de la baisse de la fonction rénale liée à l'âge.
Insuffisance rénale
Chez les patients adultes et pédiatriques avec insuffisance rénale, il convient de considérer d'administrer une dose initiale suivie d'une surveillance des taux plasmatiques résiduels de vancomycine, plutôt que de recourir à un schéma d'administration planifié, en particulier chez les patients avec insuffisance rénale sévère ou chez ceux qui bénéficient d'un traitement de substitution rénale (RRT), en raison de plusieurs facteurs variables qui peuvent affecter leurs taux de vancomycine. Chez les patients avec une insuffisance rénale légère ou modérée, la dose initiale ne doit pas être diminuée. Chez les patients avec insuffisance rénale sévère, il est préférable de prolonger l'intervalle d'administration plutôt que d'administrer des doses journalières plus faibles. L'administration concomitante de médicaments qui pourraient réduire la clairance de la vancomycine et/ou potentialiser ses effets indésirables doit être prise en considération .
La vancomycine est peu dialysable par hémodialyse intermittente. Cependant, l'utilisation de membrane à haute perméabilité et d'un traitement continu de substitution rénale (CRRT) augmente la clairance de la vancomycine et généralement demande une dose thérapeutique de replacement (habituellement après la séance d'hémodialyse en cas d'hémodialyse intermittente).
Adultes
Les adaptations de dose chez les patients adultes peuvent être basées sur le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) selon la formule suivante :
Hommes : [poids (kg) x 140 – âge (ans)]/ 72 x créatinine plasmatique (mg/dl)
Femmes : 0.85x valeur calculée selon la formule ci-dessus
La dose initiale habituelle pour les patients adultes
La dose initiale habituelle pour les patients adultes est de 15 à 20 mg/kg pouvant être administrées toutes les 24 heures chez les patients avec une clairance de la créatinine entre 20 et 49ml/min. Chez les patients avec une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine en-dessous de 20 ml/min) ou chez ceux en traitement de substitution rénale, les temps d'administration et la quantité de vancomycine pour les doses ultérieures dépendent principalement de la modalité du RTT et il est attendu qu'ils soient basés sur les taux sériques résiduels de vancomycine et sur la fonction rénale .
Selon le contexte clinique, il peut être approprié d'attendre les résultats des taux de vancomycine avant d'administrer la dose suivante.
Chez les patients avec présentation péjorative de la maladie et en insuffisance rénale, il est attendu que la dose de charge initiale (25 à 30 mg/kg) ne soit pas diminuée.
Population pédiatrique
Les adaptations de dose chez les patients pédiatriques âgés d'1 an et plus, peuvent être basés sur le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) selon la formule de Schwartz révisée :
eGFR (mL/min/1.73m2 ) = (taille cm x 0.413)/ créatinine plasmatique (mg/dl)
eGFR (mL/min/1.73m2)= (taille cm x 36.2/ créatinine plasmatique (μmol/L)
Pour les nouveau-nés et nourrissons âgés de moins de 1 an, l'avis d'un expert devrait être sollicité car la formule révisée de Schwartz ne peut pas leur être appliquée.
Des recommandations orientant sur les doses pour la population pédiatrique sont présentées dans le tableau ci-après en suivant les mêmes principes que pour les patients adultes.
GFR (mL/min/1.73 m2)
Dose IV
Fréquence
50-30
15 mg/kg
Toutes les 12 heures
29-10
15 mg/kg
Toutes les 24 heures
< 10
10-15 mg/kg
Nouvelle dose basée sur les taux*
Hémodialyse intermittente
Dialyse péritonéale
Traitement continu de substitution rénale
15 mg/kg
Nouvelle dose basée sur les taux*
*Les temps d'administration et la quantité de vancomycine pour les doses ultérieures dépendent principalement de la modalité du RRT et il est attendu qu'ils soient basés sur les taux sériques de vancomycine obtenus avant l'administration d'une nouvelle dose et sur la fonction rénale résiduelle. Selon le contexte clinique, il peut être approprié d'attendre les résultats des taux de vancomycine avant d'administrer la dose suivante.
Insuffisance hépatique :
Il n'est pas nécessaire d'adapter la dose chez les patients insuffisants hépatiques.
Grossesse
Des doses significativement plus élevées peuvent être requises pour atteindre des concentrations sériques thérapeutiques chez les femmes enceintes .
Patients obèses
Chez les patients obèses, la dose initiale devrait être adaptée individuellement selon le poids corporel total, comme chez les patients non-obèses.
Surveillance des concentrations sériques de vancomycine
La fréquence du suivi thérapeutique des médicaments (Therapeutic Drug monitoring, TDM) doit être individualisée selon la situation clinique et la réponse au traitement, variant entre un prélèvement par jour qui pourrait être requis chez certains patients instables au plan hémodynamique à au moins une fois par semaine chez les patients stables répondant au traitement. Chez les patients à fonction rénale normale, il est attendu que la concentration sérique de vancomycine soit mesurée le deuxième jour de traitement, immédiatement avant la dose suivante.
Chez les patients en hémodialyse intermittente, les taux de vancomycine devraient être généralement obtenus avant le début de la séance d'hémodialyse.
Il est attendu que les taux sanguins thérapeutiques résiduels de vancomycine soient de 10-20 mg/l, dépendant du site de l'infection et de la sensibilité du pathogène. Des taux résiduels de 15-20 mg/l sont généralement recommandés par les laboratoires cliniques pour mieux couvrir les pathogènes classés comme sensibles avec CMI ≥1 mg/L .
Des méthodes basées sur des modèles peuvent être utiles dans la prédiction des doses individuelles requises pour obtenir une ASC appropriée. L'approche modélisée peut être utilisée pour calculer la dose initiale individuelle ainsi que pour les adaptations de doses basées sur les résultats du TDM .
Mode d'administration
Administration intraveineuse
La vancomycine doit être administrée uniquement en perfusion intraveineuse lente d'une durée d'au moins une heure ou à une vitesse maximale de 10 mg/min (choisir la modalité la plus longue) et suffisamment diluée (au moins 100 ml par 500 mg ou au moins 200 ml par 1000 mg) .
Les patients nécessitant une restriction hydrique peuvent aussi recevoir une solution de 500 mg/50 ml ou 1000 mg/100 ml, malgré le risque accru de survenue d'effets indésirables liés à la perfusion avec ces concentrations plus élevées.
La perfusion continue de vancomycine peut être envisagée, p. ex., chez les patients ayant une clairance de vancomycine instable.

Indications

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la vancomycine.

Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.

Elles sont limitées aux infections dues aux germes sensibles à la vancomycine (à l'exclusion des méningites) notamment les infections sévères à staphylocoques, y compris les staphylocoques résistants à la méticilline (infections respiratoires banales, ostéites, endocardites, septicémies,...), à streptocoques (y compris l'entérocoque); ou chez les sujets allergiques aux bêta -lactamines.

La vancomycine s'est révélée active seule ou en association avec les aminosides dans les endocardites à Streptococcus viridans ou Streptococcus bovis. Dans les endocardites à entérocoques (par exemple Streptococus faecalis), la vancomycine doit être associé à un aminoside.

La vancomycine est indiquée en prophylaxie des infections post-opératoires dues à des bactéries à Gram positif en :

chirurgie cardiaque et vasculaire,

neurochirurgie,

chirurgie orthopédique avec implantation de matériel prothétique,

en cas de :

réintervention chirurgicale précoce,

colonisation démontrée ou prévisible par des staphylocoques résistants à la méticilline (SAMR) (antibiothérapie préalable ou séjour en milieu hospitalier à épidémiologie de SAMR),

en cas d'allergie aux bêta-lactamines.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

Pharmacodynamique

La vancomycine est un antibiotique glycopeptide tricyclique qui inhibe la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries sensibles en se liant avec une forte affinité à la terminaison D-alanyl-D-alanine des précurseurs de la paroi cellulaire. Le médicament est bactéricide sur les micro-organismes en division. De surcoît, il bloque la perméabilité de la membrane de la cellule bactérienne et la synthèse d'ARN.

Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique

La vancomycine présente une activité non dépendante de la concentration avec le rapport de l'aire sous la courbe (ASC) de la concentration divisée par la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la bactériecible comme principal paramètre prédictif de l'efficacité. Sur la base de données in vitro, de données chez l'animal et de données limitées chez l'homme, un rapport ASC/CMI de 400 a été établi comme étant la valeur cible PK/PD de l'efficacité clinique de la vancomycine. Pour atteindre cette cible lorsque les CMI sont ≥ 1.0 mg/l, un schéma posologique se situant dans la fourchette supérieure et des concentrations sériques résiduelles élevées (15-20 mg/l) sont nécessaires .

Mécanisme de résistance

La résistance acquise aux glycopeptides est plus fréquente chez les entérocoques et est basée sur l'acquisition de plusieurs complexes de gènes van qui modifient la cible D-alanyl-D-alanine en D-alanyl-D-lactate ou D-alanyl-D-sérine qui se lie faiblement à la vancomycine. Dans certains pays, une augmentation des cas de résistance est observée en particulier chez les entérocoques ; des souches multi-résistantes d'Enterococcus faecium sont particulièrement préoccupantes.

Les gènes van ont été rarement retrouvés chez Staphylococcus aureus, où les modifications de la paroi cellulaire induisent une sensibilité "intermédiaire", qui est le plus souvent hétérogène. Aussi, des souches de Staphylococcus résistantes à la méticilline (SARM) avec sensibilité diminuée à la vancomycine ont été rapportées. La sensibilité diminuée ou la résistance à la vancomycine pour Staphylococcus n'est pas encore bien élucidée. Plusieurs éléments génétiques et de nombreuses mutations sont nécessaires.

Il n'y a pas de résistance croisée entre la vancomycine et les autres classes d'antibiotiques. Une résistance croisée avec d'autres antibiotiques glycopeptides, comme la teicoplanine, peut apparaitre. Le développement de résistance secondaire en cours de traitement est rare.

Synergie

L'association de la vancomycine à un antibiotique aminoglycoside a un effet synergique sur de nombreuses souches de Staphylococcus aureus, streptocoques de groupe D non entérocoques, entérocoques et streptocoques du groupe Viridans. L'association de la vancomycine à une céphalosporine a un effet synergique sur certaines souches de Staphylococcus epidermidis résistantes à l'oxacilline, et l'association de la vancomycine à la rifampicine a un effet synergique sur Staphylococcus epidermidis et un effet synergique partiel sur certaines souches de Staphylococcus aureus. Comme la vancomycine en association avec une céphalosporine pourrait également avoir un effet antagoniste contre certaines souches de Staphylococcus epidermidis et en association avec la rifampicine un effet antagoniste contre certaines souches de Staphylococcus aureus, il serait utile de réaliser préalablement un test de synergie

Il devrait être procédé à des prélèvements pour culture bactérienne afin d'isoler et d'identifier la bactérie causale et déterminer la sensibilité à la vancomycine.

Concentrations critiques

La vancomycine est active contre de bactéries à Gram positif, tels que staphylocoques, streptocoques, entérocoques, pneumocoques et clostridies. Les bactéries à Gram négatifs sont résistantes.

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographique et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d''information sur la résistance locale, notamment pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable de disposer d'un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale. Cette information donne une orientation sur la probabilité qu'un micro-organisme soit sensible à la vancomycine.

Les valeurs seuils des concentrations minimales inhibitrices établies par l'EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing) sont comme suit :

Sensible

Résistant

Staphylococcus aureus1.

£ 2 mg/l

> 2 mg/l

Staphylocoques coagulase négative 1

£ 4 mg/l

> 4 mg/l

Enterococcus spp.

£ 4 mg/l

> 4 mg/l

Streptocoques des groupes A, B, C et G

£ 2 mg/l

> 2 mg/l

Streptococcus pneumoniae

£ 2 mg/l

> 2 mg/l

Anaérobies à Gram positif

£ 2 mg/l

> 2 mg/l

1 Les S. aureus avec valeurs de CMI de 2 mg/L pour la vancomycine sont à la limite de la distribution du type sauvage et il pourrait y avoir une moindre réponse clinique.

Espèces habituellement sensibles

Espèces gram-positif

Enterococcus faecalis.

Staphylococcus aureus

Staphylococcus aureus résistant à la méticiline

Staphylococcus coagulase negative

Streptococcus spp.

Streptococcus pneumoniae

Enterococcus spp.

Staphylococcus spp.

Espèces anaérobies

Clostridium spp. sauf Clostridium innocuum

Eubacterium spp.

Peptostreptococcus spp.

Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise ≥ 10%)

Enterococcus faecium

Espèces naturellement résistantes

Toutes bactéries à Gram négatif

Espèces aérobies Gram positif

Erysipelothrix rhusiopathiae,

Lactobacillus hétérofermentaires,

Leuconostoc spp.,

Pediococcus spp.

Espèces anaérobies

Clostridium innocuum

L'émergence de la résistance à la vancomycine diffère d'un hôpital à l'autre et un laboratoire microbiologique local devrait être consulté pour obtenir des informations locales pertinentes.

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Mécanisme d'action

La vancomycine est un antibiotique glycopeptidique tricyclique qui inhibe la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries sensibles en se liant avec une forte affinité à la terminaison D-alanyl-D-alanine des précurseurs de cette paroi cellulaire. Ce médicament a un effet bactéricide sur les bactéries en cours de division.

Relation pharmacocinétique-pharmacodynamie :

On considère que l'activité de la vancomycine est dépendante du temps.

Mécanisme de résistance :

La résistance acquise aux glycopeptides est plus courante chez les entérocoques et dépend de l'acquisition de différents groupes de gènes van modifiant la cible D-alanyl-D-alanine en D-alanyl-D-lactate ou D-alanyl-D-sérine, qui se lie faiblement à la vancomycine. Pour certains gènes van, une résistance croisée avec la téicoplanine a également été observée. Les gènes Van ont rarement été retrouvés chez Staphylococcus aureus, où les changements structurels de la paroi cellulaire entraînent une susceptibilité “intermédiaire”, qui est le plus souvent hétérogène.

Sensibilité :

La vancomycine est particulièrement active contre les bactéries Gram positif telles que les staphylocoques, les streptocoques, les entérocoques, les pneumocoques et les clostridies, ainsi que les diphtéroïdes. Les bactéries Gram négatif sont résistantes.

La prévalence de la résistance acquise peut varier selon les zones géographiques et dans le temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la résistance locale, en particulier pour le traitement des infections sévères. Si nécessaire, on demandera un avis spécialisé lorsque la prévalence locale de la résistance est telle que l'intérêt de l'agent peut être mis en cause, au moins dans certains types d'infections.

Concentrations critiques

Recommandations de l'EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility testing)

Sensible

Résistant

Staphylococcus spp.

≤ 2 mg/l

> 2 mg/l

Enterococcus spp.

≤ 4 mg/l

> 4 mg/l

Streptococcus spp.

≤ 2 mg/l

> 2 mg/l

Streptococcus pneumoniae

≤ 2 mg/l

> 2 mg/l

Anaérobies à Gram positif

≤ 2 mg/l

≤ 2 mg/l

Non liés à l'espèce

≤ 2 mg/l

> 4 mg/l

*Les concentrationscritiques non liés à l'espèce ont été déterminées principalement d'après les données sur la pharmacocinétique et pharmacodynamie et sont indépendantes de la distribution des CMI des espèces spécifiques. Elles sont utiles uniquement pour les espèces pour lesquelles une concentration critique spécifique à l'espèce n'a pas été fournie et non pour les espèces pour lesquelles des tests de sensibilité ne sont pas recommandés.

Classes

Espèces communément sensibles

À Gram positif

Enterococcus faecalis

Staphylococcus aureus

Staphylococcus à coagulase négative

Streptococcus spp.

Streptococcus pneumoniae

Clostridium spp.

Espèces pour lesquelles la résistance acquise peut poser un problème

Enterococcus faecium

Espèces à résistance inhérente

Bactéries à Gram négatif

Chlamydia spp.

Mycobactéries

Mycoplasma spp.

Rickettsia spp.

Pharmacocinétique

Absorption

La vancomycine est administrée par voie intraveineuse pour le traitement d'infections systémiques.

Chez les patients à fonction rénale normale, les concentrations plasmatiques moyennes après perfusion intraveineuse de plusieurs doses de 1 g de vancomycine (15 mg/kg) pendant 60 minutes, sont d'environ de 50-60 mg/L, 20-25 mg/L et 5-10 mg/L, immédiatement, 2 heures et 11 heures après la fin de la perfusion, respectivement. Les taux plasmatiques obtenus après plusieurs doses sont similaires à ceux atteints après une dose unique.

Distribution

Le volume de distribution est environ de 60 L/1.73 m2 de surface corporelle. A des concentrations sériques de vancomycine de 10 mg/L à 100 mg/L, la liaison de la vancomycine aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 30-55%, mesurée par ultra-filtration.

La vancomycine diffuse facilement au travers du placenta et est distribuée dans le sang ombilical. Dans le cas de méninges non inflammées, seules de petites quantités de vancomycine traversent la barrière hémato-encéphalique.

Biotransformation

Le médicament est faiblement métabolisé. Après administration parentérale, la vancomycine est excrétée par voie rénale par filtration glomérulaire presqu'entièrement sous forme de substance microbiologiquement active (approx. 75-90% dans les 24 heures).

Élimination

La demi-vie d'élimination de la vancomycine est de 4 à 6 heures chez les patients avec fonction rénale normale, et 2,2 à 3 heures chez les enfants. La clairance plasmatique est de l'ordre de 0,058 L/kg/h et la clairance rénale de l'ordre de 0,048 L/kg/h. Dans les premières 24 heures, approximativement 80% d'une dose administrée de vancomycine est excrétée dans l'urine par filtration glomérulaire. Le dysfonctionnement rénal retarde l'élimination de la vancomycine. Chez les patients anéphriques, la demi-vie moyenne est de 7,5 jours. A cause de l'ototoxicité de la vancomycine, la surveillance des concentrations plasmatiques est indiquée pendant le traitement.

L'excrétion billiaire est peu significative (moine de 5% d'une dose).

Même si la vancomycine n'est pas éliminée efficacement par hémodialyse ou dialyse péritonéale, des cas d'augmentation de la clairance de la vancomycine avec l'hémoperfusion et l'hémofiltration ont été rapportés.

Linéarité/non-linéarité

La concentration de vancomycine augmente en règle générale de manière proportionnelle à l'augmentation de la dose. Les concentrations plasmatiques obtenues après l'administration de plusieurs doses sont similaires à celles qui sont atteintes après administration d'une dose unique.

Caractéristiques dans des populations particulières

Insuffisance rénale

La vancomycine est principalement éliminée par filtration glomérulaire. Chez les patients avec une défaillance de la fonction rénale, la demi-vie d'élimination terminale de la vancomycine est prolongée et la clairance corporelle totale est diminuée. Posologie et mode d'administration.

Insuffisance hépatique

La pharmacocinétique de la vancomycine n'est pas modifiée chez les patients avec insuffisance hépatique.

Femmes enceintes

Des doses significativement plus élevées peuvent être requises pour atteindre des concentrations sériques thérapeutiques chez les femmes enceintes .

Patients avec excès pondéral

La distribution de la vancomycine peut être modifiée chez les patients présentant un excès pondéral en raison de l'augmentation du volume de distribution, de la clairance rénale et des possibles changements dans la liaison aux protéines plasmatiques. Chez ces sous-populations, les concentrations sériques de vancomycine ont été plus élevées que celles attendues chez les adultes sains de sexe masculin .

Population pédiatrique

La pharmacocinétique de la vancomycine a montré une large variabilité inter-individuelle chez les nouveau-nés prématurés et les nouveau-nés à terme. Chez les nouveau-nés, après administration intraveineuse, le volume de distribution de la vancomycine varie entre 0,38 et 0,97 L/kg, similaire aux valeurs de chez l'adulte, tandis que la clairance varie entre 0,63 et 1,4 ml/kg/min. Le demi-vie varie entre 3,5 et 10 h et est plus longue que chez l'adulte, ce qui reflète les valeurs habituellement plus basses chez le nouveau-né.

Chez les nourrissons et enfants plus âgés, le volume de distribution varie entre 0,26-1,05 L/kg tandis que la clairance varie entre 0,33-1,87 ml/kg/min.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament VANCOMYCINE en fonction de la voie d'administration

Absorption

La vancomycine est administrée par voie intraveineuse pour le traitement des infections systémiques. Chez les patients qui présentent une fonction rénale normale, après perfusion de plusieurs doses de 1 g de vancomycine (15 mg/kg) pendant 60 minutes, on observe des concentrations plasmatiques moyennes de l'ordre de 50-60 µg/ml, 20-25 µg/ml et 5-10 µg/ml, respectivement immédiatement, 2 heures et 11 heures après la fin de la perfusion. Après perfusion intraveineuse de plusieurs doses de 500 mg sur une durée de 30 minutes on observe des concentrations plasmatiques moyennes de l'ordre de 40-50 mg/l, 19-20 mg/l et 10-11 mg/l respectivement immédiatement, 2 heures et 6 heures après la fin de la perfusion. Les concentrations plasmatiques obtenues après plusieurs doses sont similaires à celles produites par une dose unique. En cas de prise par voie orale, la vancomycine, qui est fortement polaire, n'est quasiment pas absorbée. Après administration orale, on la retrouve sous forme active dans les selles. Elle constitue donc un agent chimiothérapeutique adapté en cas de colite pseudo-membraneuse et de colite à staphylocoque.

Diffusion

A des concentrations sériques de 10 mg/l à 100 mg/l de vancomycine, la liaison du médicament aux protéines plasmatiques, mesurée par ultrafiltration, varie de 30 à 55% environ.

Après administration intraveineuse de chlorhydrate de vancomycine, on retrouve des concentrations inhibitrices dans les liquides pleural, péricardique, ascitique et synovial, dans l'urine et le liquide de dialyse péritonéale, ainsi que dans le tissu de l'appendice auriculaire.

Dans les méninges non enflammées, la vancomycine ne traverse que faiblement la barrière hémato-encéphalique.

Élimination

La demi-vie d'élimination de la vancomycine est de 4 à 6 heures chez les patients qui présentent une fonction rénale normale. Dans les premières 24 heures, environ 80% de la dose de vancomycine administrée est excrétée dans l'urine par filtration glomérulaire. Les troubles rénaux retardent l'excrétion de la vancomycine. Chez les patients anéphriques, la demi-vie moyenne est de 7,5 jours. Le médicament est très peu métabolisé. Environ 35 à 65% d'une dose intrapéritonéale de vancomycine administrée pendant une dialyse péritonéale est absorbée par voie systémique en six heures. On obtient des concentrations sériques de l'ordre de 8 mg/litre par injection intrapéritonéale de 30 mg/kg de vancomycine. Bien que la vancomycine ne soit pas éliminée de manière efficace par l'hémodialyse ou la dialyse péritonéale, une augmentation de la clairance de la vancomycine a été rapportée en cas d'hémoperfusion et d'hémofiltration. La clairance rénale et systémique totale de la vancomycine peut être réduite chez les personnes d'âge avancé.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables les plus fréquents sont la phlébite, les réactions pseudo-allergiques et une éruption érythémateuse brusque de la partie supérieure du corps (« syndrome du cou rouge”) en relation avec des perfusions intraveineuses de vancomycine trop rapides.

Tableau des effets indésirables :

Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés en ordre décroissant de gravité.

Les effets indésirables listés ci-après sont définis en utilisant la convention suivante du dictionnaire MedDRA et des classes de système d'organes :

Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1,000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10,000 à < 1/1,000) ; très rare (< 1/10,000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur base des données disponibles).

Fréquent

(³1/100, <1/10)

Peu fréquent

(³1/1,000, <1/100)

Rare

(³1/10,000, <1/1,000)

Très rare

(<1/10,000)

Fréquence indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique

Neutropénie réversible1, agranulocytose, éosinophilie, thrombocytopénie, pancytopénie.

Affections du système immunitaire

Réactions d'hypersensibilité, réactions anaphylactiques2

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Perte transitoire ou permanente de l'audition4

Vertiges, acouphènes3, étourdissements

Affections cardiaques

Arrêt cardiaque

Affections vasculaires

Baisse de la tension artérielle

Vasculite

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée, stridor

Affections gastro-intestinales

Nausées

Entérocolite pseudomembraneuse

Vomissements, diarrhée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Eruption érythémateuse brusque de la partie supérieure du corps (“syndrome de l'homme rouge"), exanthème et inflammation des muqueuses, prurit, urticaire

Dermatite exfoliatrice, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatose bulleuse à IgA linéaire5

Eosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS (syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse),

Pustulose Exanthématique Aiguë Généralisée (PEAG)

Affections du rein et des voies urinaires

Insuffisance rénale se manifestant principalement par une augmentation des taux plasmatiques de la créatinine et de l'urée

Néphrite interstitielle, insuffisance rénale aiguë

Nécrose tubulaire aiguë

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Phlébite, rougeur de la partie supérieure du corps et du visage.

Fièvre médicamenteuse, frissons, douleurs et spasmes musculaires des muscles pectoraux et dorsaux

Description des effets indésirables sélectionnés :

1Une neutropénie réversible débute habituellement une semaine ou plus après le début du traitement intraveineux ou après une dose totale de plus de 25 g.

2Pendant ou peu de temps après une perfusion rapide, des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes y compris une respiration sifflante peuvent survenir. Les réactions disparaissent à l'arrêt de l'administration, généralement entre 20 minutes et 2 heures. La vancomycine doit être perfusée lentement . Une nécrose peut survenir après une injection intramusculaire.

3Des acouphènes, qui peuvent précéder l'apparition d'une surdité, devraient être considérés comme une indication à arrêter le traitement.

4L'ototoxicité a été principalement rapportée chez des patients ayant reçu des doses élevées, ou chez ceux recevant en association un traitement avec d'autres médicaments ototoxiques comme un aminoglycoside, ou chez ceux présentant une altération pré-existante de la fonction rénale ou de l'audition.

5Si une réaction bulleuse est suspectée, le médicament doit être arrêté et un avis dermatologique spécialisé devrait être requis.

Population pédiatrique

Le profil de sécurité est généralement cohérent entre les patients pédiatriques et les patients adultes. La néphrotoxicité a été décrite chez les enfants, généralement en association avec d'autres médicaments néphrotoxiques tels que les aminoglycosides.

Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

La vancomycine ne doit pas être administrée par voie intramusculaire en raison du risque de nécrose au niveau du site d'administration.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'y a pas ou peu de données relatives à l'utilisation de la vancomycine pendant la grossesse. Les études chez les animaux ne suggèrent aucun effet direct ou indirect néfastes sur la toxicologie de la reproduction pendant le développement .

La vancomycine traverse le placenta et un risque potentiel d'ototoxicité ou de néphrotoxicité embryonnaire et néonatal ne peut être exclu. Compte tenu du potentiel ototoxique de la vancomycine, une évaluation des fonctions auditives du nouveau-né est recommandée. C'est pourquoi la vancomycine ne sera administrée pendant la grossesse qu'en cas de nécessité absolue et après une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque.

Allaitement

Comme la vancomycine est excrétée dans le lait maternel, elle ne doit être utilisée pendant l'allaitement qu'en cas d'échec des autres antibiotiques. La prudence sera de rigueur en cas d'administration de la vancomycine à des mères allaitantes en raison des réactions indésirables éventuelles pouvant survenir chez le nourrisson (troubles de la flore intestinale avec diarrhée, colonisation par des champignons de type levures et éventuellement sensibilisation). Si l'administration de ce médicament est importante pour la mère allaitante, la décision doit être prise d'arrêter l'allaitement ou d'arrêter le traitement de vancomycine en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement pour la mère.

Fertilité

Il n'y a pas d'étude disponible.

Surdosage

Une toxicité due au surdosage a été rapportée. 500 mg IV chez un enfant de 2 ans a entraîné une intoxication mortelle. L'administration d'un total de 56 g à un adulte sur une période de 10 jours a entraîné une insuffisance rénale. Dans le cas de certaines affections (par ex. une insuffisance rénale sévère), la concentration sérique peut être élevée et des effets oto- et néphrotoxiques peuvent apparaître.

Mesures à prendre en cas de surdosage

Aucun antidote spécifique n'est connu.

Il est nécessaire d'instaurer un traitement symptomatique pendant le maintien de la fonction rénale.

La vancomycine est très faiblement éliminée du sang par hémodialyse ou par dialyse péritonéale. L'hémofiltration ou l'hémoperfusion par des résines de polysulfone ont été utilisées pour réduire les concentrations sériques de vancomycine.

Interactions avec d'autres médicaments

Autres médicaments potentiellement néphrotoxiques ou ototoxiques

L'administration concomitante ou séquentielle de vancomycine et d'autres médicaments potentiellement ototoxiques ou néphrotoxiques peut accroître l'ototoxicité ou la néphrotoxicité. Les médicaments néphrotoxiques peuvent être des produits de contraste iodés, des aminosides, des organoplatines, du méthotrexate à doses élevées, et certains médicaments antirétroviraux comme la pentamidine, le foscarmet, l'aciclovir, le ganciclovir, le famciclovir, le valaciclovir, le valganciclovir la ciclosporine, ou le tacrolimus. Les médicaments ototoxiques peuvent être des aminosides, des organoplatines, certains diurétiques. Une surveillance étroite du patient est nécessaire, particulièrement en cas d'administration concomitante d'aminosides. La dose maximale de vancomycine sera alors limitée à 500 mg toutes les 8 heures.

Anesthésiques

Il a été signalé que l'incidence des effets indésirables éventuels (par exemple hypotension, érubescence de la peau, érythème, urticaire, dépression myocardique ou prurit) augmentait lorsque la vancomycine était administrée conjointement à des anesthésiques. Pour éviter ces effets indésirables, la vancomycine doit être administrée au moins 60 minutes avant l'induction de l'anesthésie .

Relaxants musculaires

Si le chlorhydrate de vancomycine est administré pendant ou immédiatement après l'intervention chirurgicale, les effets des relaxants musculaires conjointement administrés (notamment la succinylcholine), comme un blocage neuromusculaire, peuvent être renforcés ou prolongés.

Anticoagulants oraux

L'administration concomitante de vancomycine et de warfarine peut augmenter les effets de ces anticoagulants. De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Il est recommandé de suivre l'INR fréquemment pendant et rapidement après l'administration concomitante de vancomycine avec des anticoagulants oraux.

Population pédiatrique

Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR:

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

Mises en garde et précautions

Réactions d'hypersensibilité

Des réactions d'hypersensibilité sévères et parfois d'issue fatale peuvent survenir . En cas de réactions d'hypersensibilité, le traitement par vancomycine doit être arrêté immédiatement et les mesures d'urgence appropriées doivent être instaurées.

Chez les patients traités par vancomycine sur une longue période ou avec d'autres médicaments qui peuvent causer une neutropénie ou une agranulocytose, le taux des leucocytes doit être contrôlé à intervalles réguliers. Il est attendu que tous les patients traités par la vancomycine fassent l'objet périodiquement d'un bilan hématologique, d'analyses d'urines, de tests de la fonction rénale et hépatique.

La vancomycine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des réactions allergiques à la teicoplanine, car des réactions d'hypersensibilité croisée, incluant des chocs anaphylactiques d'issue fatale, peuvent survenir.

Spectre d'activité antibactérienne

La vancomycine a un spectre d'activité antibactérienne limitée à des bactéries à Gram positif. L'utilisation de la vancomycine en monothérapie n'est pas adaptée au traitement de certains types d'infections sauf si le pathogène identifié est déjà connu comme étant sensible, ou s'il y a une forte suspicion que le(s) pathogène(s) le(s) plus suspecté(s) soi(en)t sensible(s) à la vancomycine.

L'utilisation appropriée de la vancomycine doit tenir compte du spectre d'activité antibactérienne, du profil de sécurité d'emploi et de la pertinence du traitement antibiotique avec la situation du patient.

Ototoxicité

L'ototoxicité, qui peut être transitoire ou permanente , a été rapportée chez des patients ayant antécédents de surdité, qui ont reçu des doses intraveineuses excessives, ou qui reçoivent un traitement concomitant avec une autre substance active ototoxique comme un aminoside glycoside. La vancomycine doit être également évitée chez les patients avec antécédents de perte de l'audition. La surdité peut être précédée par des acouphènes. L'expérience avec d'autres antibiotiques suggère que la surdité puisse être évolutive malgré l'arrêt du traitement. Pour réduire le risque d'ototoxicité, les taux sanguins doivent être contrôlés régulièrement et un contrôle régulier de la fonction auditive est recommandé.

Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux lésions auditives. Il est attendu que les fonctions auditive et vestibulaire soient surveillées pendant et après le traitement, et que l'usage concomitant ou séquentiel avec d'autres substances ototoxiques soit évité.

Réactions liées à la perfusion

L'administration rapide en bolus (p. ex. en quelques minutes) peut être associée à une hypotension importante (y compris avec un choc et, rarement, un arrêt cardiaque), des réactions de type histaminique et une éruption maculo-papuleuse ou érythémateuse (« syndrome de l'homme rouge » ou « syndrome du cou rouge »).

La vancomycine doit être perfusée lentement sous forme d'une solution diluée (2,5 à 5,0 g/l) à une vitesse ne dépassant pas 10 mg/min et sur une période d'au moins 60 minutes, afin d'éviter des réactions liées aux perfusions rapides. L'arrêt de la perfusion entraîne généralement la disparition rapide de ces réactions.

La fréquence des réactions liées à la perfusion (hypotension, éruptions érythémateuses brusques, érythème, urticaire et prurit) augmente en cas d'administration concomitante d'anesthésiques . Ces réactions peuvent être réduites en administrant la vancomycine en perfusion sur au moins 60 minutes, avant l'induction anesthésique.

Réactions bulleuses sévères

Le syndrome de Steven-Johnson (SJS) a été rapporté avec la vancomycine . Si les symptômes ou des signes de SJS apparaissent (p.ex. éruption cutanée progressive souvent accompagnée de cloques ou de lésions des muqueuses), le traitement par vancomycine doit être arrêté immédiatement et un avis dermatologique spécialisé devrait être sollicité.

Réactions liées au site d'administration

Une douleur et une thrombophlébite peuvent survenir chez de nombreux patients recevant de la vancomycine administrée par voie intraveineuse et elles sont parfois sévères. La fréquence et la sévérité de la thrombophlébite peuvent être réduites en administrant lentement le médicament sous forme de solution diluée et en variant régulièrement les sites de perfusion.

L'efficacité et la sécurité de la vancomycine n'a pas été établie pour les voies d'administration intra-thécale, intra-lombaire et intra-ventriculaire.

Nephrotoxicité

La vancomycine doit être utilisée avec précaution chez les patients insuffisants rénaux, incluant les patients anuriques, car le risque de développer des effets toxiques est beaucoup plus élevé en présence de concentrations sanguines élevées et prolongées. Le risque de toxicité est plus élevé en cas de fortes concentrations sanguines ou de traitement prolongé.

Un contrôle régulier des taux sanguins de vancomycine est indiqué en cas de traitement à des doses élevées et d'utilisation prolongée, en particulier chez les patients présentant un dysfonctionnement rénal ou une altération de l'audition, ainsi qu'en cas d'administration concomitante de substances néphrotoxiques ou ototoxiques, respectivement .

Population pédiatrique

Les recommandations actuelles de doses pour l'administration intraveineuse dans la population pédiatrique, en particulier pour les enfants âgés de moins de 12 ans, peuvent conduire à des taux sub-thérapeutiques de vancomycine chez un nombre important d'enfants. Cependant, la sécurité de doses élevées de vancomycine n'a pas été complètement évaluée et des doses dépassant 60 mg/kg/jour ne peuvent généralement pas être recommandées.

La vancomycine doit être utilisée avec une prudence toute particulière chez les nouveau-nés prématurés et les jeunes nourrissons, à cause de leur immaturité rénale et de l'augmentation possible des concentrations sériques de vancomycine. Les concentrations sanguines de vancomycine doivent par conséquent faire l'objet d'un suivi minutieux chez ces enfants. L'administration concomitante de vancomycine et d'anesthésiques a été associée à un érythème et à des bouffées congestives de type histaminique chez les enfants. De manière similaire, l'usage concomitant de médicaments néphrotoxiques comme les antibiotiques aminoglycosides, les AINS (p.ex. ibuprofène pour la fermeture du canal artériel persistant) ou l'amphothéricine B est associé à un risque accru de néphrotoxicité et par conséquent un suivi plus fréquent des taux sériques de vancomycine et de la fonction rénale est indiqué.

Utilisation chez les personnes âgées

La diminution naturelle de la filtration glomérulaire liée à l'âge peut entrainer une augmentation des concentrations sériques de vancomycine si la posologie n'est pas adaptée .

Interactions médicamenteuses avec les anesthésiques

La dépression myocardique induite par l'anesthésique peut être majorée par la vancomycine. Pendant l'anesthésie, les doses doivent être bien diluées et administrées lentement sous surveillance cardiaque étroite. Il convient de ne pas procéder à des changements de position jusqu'à la fin de la perfusion pour permettre ensuite une adaptation posturale .

Entérocolite pseudomembraneuse

En cas de diarrhée sévère persistante, la possibilité d'une entérocolite pseudomembraneuse pouvant menacer le pronostic vital doit être prise en compte . Les anti-diarrhéiques ne doivent pas être administrés.

Surinfection

L'utilisation prolongée de la vancomycine peut induire la prolifération d'organismes non sensibles. Les patients doivent être attentivement surveillés. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de surinfection au cours du traitement.






Analogues du médicament VANCOMYCINE qui a la même composition

Analogues en Russie

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инфузий:

    500 мг, 1000 мг

Ванкомицин
  • порошок д/пригот. р-ра д/инфузий:

    500 мг, 1000 мг

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инфузий:

    500 мг, 1000 мг

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инфузий и д/приема внутрь:

    0.5 г, 1 г, 1000 мг, 500 мг

  • порошок д/пригот. р-ра д/инфузий и д/приема внутрь:

    0.5 г, 1 г

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инфузий и д/приема внутрь:

    0.5 г, 1 г

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инфузий:

    0.5 г, 1 г, 500 мг, 1000 мг

Эдицин
  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/инфузий и д/приема внутрь:

    0.5 г, 1 г

Analogues en France

  • poudre pour solution injectable (IV):

    1 g, 125 mg, 250 mg, 500 mg

  • poudre pour solution pour perfusion:

    1 g, 1,00 g, 1000 mg, 125 mg, 250 mg, 500 mg

  • poudre pour solution injectable (IV):

    1000 mg, 500 mg