Résumé des caractéristiques du médicament - VINBLASTINE

Langue

- Français

VINBLASTINE

VINBLASTINE - La Vinblastine appartient au groupe des vinca-alcaloïdes, se lie à la tubuline et interrompt la fonction microtubulaire en inhibant la polymérisation et en induisant la dépolymérisation de microtubules formés.

Le médicament VINBLASTINE appartient au groupe appelés Vinca-alcaloïdes et analogues

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01CA01

Substance active: VINBLASTINE ANHYDRE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

TEVA SANTE (FRANCE) - Vinblastine solution injectable 1 mg , 2009-03-27


Vinblastine TEVA 1 mg/ml

solution injectable 1 mg

TEVA SANTE (FRANCE)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution injectable : 1 mg

Indications

VINBLASTINE TEVA 1 mg/ml, solution injectable peut parfois être administrée en monothérapie mais elle est généralement administrée en association avec d'autres médicaments cytostatiques et/ou radiothérapie pour les tumeurs malignes ci-dessous:

lymphome malin non hodgkinien,

maladie de Hodgkin,

carcinome avancé des testicules,

cancer du sein métastatique ou récurrent (lorsqu'un traitement par anthracycline a échoué),

histiocytose des cellules de Langerhans (Histiocytose X).

Pharmacodynamique

La Vinblastine appartient au groupe des vinca-alcaloïdes, se lie à la tubuline et interrompt la fonction microtubulaire en inhibant la polymérisation et en induisant la dépolymérisation de microtubules formés. Cela dérange la réorganisation normale du réseau microtubulaire qui est nécessaire pour l'interphase et la mitose. En plus d'un arrêt de la mitose, les vinca-alc aloïdes semblent également être cytotoxiques pour les cellules non proliférantes dans les phases G1 et S.

Effets hématologiques: pendant un traitement sous vinblastine une leucopénie peut être escomptée; la numération leucocytaire est un guide important pour le traitement. En général, la leucopénie sera d'autant plus prononcée et durera d'autant plus longtemps que la dose administrée est importante.

Après l'initiation du traitement sous vinblastine, la numération leucocytaire sera censée être au plus bas entre 5 et 10 jours après le dernier jour de traitement. Ensuite, la numération leucocytaire remonte raisonnablement rapidement (entre 7 et 14 jours). Avec des doses inférieures dans le traitement d'entretien, la leucopénie n'est généralement pas un problème. Bien que le nombre de plaquettes ne baisse habituellement pas de manière importante lors du traitement par vinblastine, une thrombocytopénie sévère peut survenir sporadiquement, bien que moins fréquemment qu'avec d'autres agents cytostatiques.

Chez les patients présentant une inhibition de la moelle osseuse en raison d'une radiothérapie antérieure ou d'un traitement avec d'autres oncolytiques, une thrombocytopénie (moins de 200 000 plaquettes par mm3) peut avoir lieu. Si une radiothérapie ou autre chimiothérapie n'a pas été administrée auparavant, alors la numération des plaquettes baissera rarement sous le niveau de 200 0000 par mm3, même quand la Vinblastine cause une leucopénie évidente. Une résolution rapide d'une thrombocytopénie en quelques jours est habituelle. L'effet de la vinblastine sur la numération des érythrocytes et le niveau d'hémoglobine est habituellement non significatif, à condition qu'un traitement associé ne complique pas la situation.

Pharmacocinétique

La Vinblastine a un grand volume de distribution; il peut atteindre 27,3 litres/kg. Des études sur des rats ont indiqué que les concentrations les plus élevées de radioactivité avaient été trouvées dans les poumons, le foie, la rate et les reins 2 heures après l'injection de vinblastine marquée. La Vinblastine est majoritairement liée aux protéines sériques (> 99 %). La Vinblastine est métabolisée en déacétyl vinblastine actif.

La vinblastine montre une réduction de la concentration sérique après une injection intraveineuse rapide en trois phases (avec une grande variabilité intra- et inter-individuelle).

une réduction très rapide de la concentration (phase alpha, demi-vie de 4 minutes),

une période intermédiaire plutôt brève (phase bêta, demi-vie de 1,6 heures),

une période finale beaucoup plus longue (phase gamma, demi- vie de 25 heures avec un intervalle de 17 à 31 heures).

Comme la voie d'élimination la plus importante semble être la bile, la toxicité de ce médicament peut être augmentée avec une élimination anormale par la bile. Après injection de vinblastine marquée chez des patients, 10 % de la radioactivité a été récupérée dans les matières fécales, 14 % dans l'urine, alors que la radioactivité restante n'a pas pu être récupérée. La clairance systémique est de 0,74 l/kg/h.

La vinblastine traverse faiblement la barrière hémato-encéphalique et n'apparaît pas dans le LCR à des concentrations thérapeutiques après une administration par voie intraveineuse.

Effets indésirables

En général, la fréquence des effets indésirables avec l'utilisation de la vinblastine semble être liée à la dose administrée. La plupart des effets indésirables ne dure pas plus de 24 heures.

Les effets indésirables ci-dessous sont classés selon les fréquences suivantes:

Très fréquent (≥ 1/10);

Fréquent (≥1/100 et < 1/10);

Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100);

Rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000);

Très rare (< 1/10 000), fréquence inconnue (ne peut être estimé sur la base des données disponibles)

Troubles hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

La leucopénie est l'effet indésirable le plus fréquent et est normalement le facteur limitant les doses.

Fréquent

Anémie, thrombocytopénie et myélosuppression.

Fréquence Inconnue

Anémie hémolytique.

Affections endocriniennes

Rare

Troubles psychiatriques

Peu fréquent

Dépression.

Fréquence Inconnue

Psychose.

Troubles du système nerveux

Fréquent

Paresthésie, perte des réflexes ostéo-tendineux.

Rare

Impression de surdité, névrite périphérique, maux de tête, convulsions, vertiges. Des cas d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été rapportés chez des patients traités avec l'association bléomycine, cisplatine et vinblastine.

Fréquence Inconnue

Douleur neurogène (c'est-à-dire sur le visage et la mâchoire), neuropathie périphérique, paralysie des cordes vocales.

Affections oculaires

Erosions épithéliales sévères avec blépharospasme, tuméfaction de la paupière et ganglions lymphatiques pré-auriculaires suite au contact avec la cornée.

Affections auriculaires et du labyrinthe

Rare

Ototoxicité, dommage vestibulaire et auditif du nerf vestibulocochléaire.

Les manifestations comprennent une surdité partielle ou totale, qui peut être temporaire ou permanente et des troubles de l'équilibre, notamment vertiges, nystagmus et étourdissements.

Fréquence inconnue

Acouphènes.

Affections cardiaques

Rare

Tachycardie sinusale, angine de poitrine, blocage atrio-ventriculaire, arythmie.

Fréquence inconnue

Des cas d'infarctus du myocarde ont été rapportés chez des patients traités avec l'association bléomycine, cisplatine et vinblastine.

Affections vasculaires

Une hypertension fortuite et une hypotension sévère ont été observées. Des cas de syndrome de Raynaud ont été rapportés chez des patients ayant reçu l'association bléomycine, cisplatine et vinblastine pour le traitement de tumeurs testiculaires.

Hypotension orthostatique

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent

Pharyngite.

Après administration de vinca-alkaloïdes un essoufflement aigu (bronchospasmes) a été rapporté. Chez les patients traités concomitamment ou précédemment avec de la mitomycine C, des dyspnées, ronchi, infiltrations anormales et troubles de la fonction pulmonaire peuvent avoir lieu plusieurs heures après l'administration de Vinblastine, sur la base de la toxicité pulmonaire de cette association. Les deux produits doivent être arrêtés immédiatement .

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Nausée, vomissement.

Fréquent

Constipation , iléus, saignement d'un ancien ulcère peptique, entérocolite hémorragique, pertes de sang au niveau rectal, anorexie et diarrhées.

Fréquence Inconnue

Stomatite, douleur gastrique, douleur abdominale, sensibilité des parotides.

Affections hépatobiliaires:

Fibrose hépatique.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Perte de cheveux, elle n'est généralement pas totale et dans de nombreux cas la repousse des cheveux redémarre pendant le traitement d'entretien.

La formation de vésicules dans la bouche et sur la peau a été rapportée.

Fréquence Inconnue

Dermatite, phototoxicité.

Affections musculosquelettiques et systémiques

Atrophie musculaire.

Affections du rein et des voies urinaires

Rétention urinaire, microangiopathie thrombotique avec insuffisance rénale.

Affections des organes de reproduction et du sein

Baisse de la fertilité, aspermatisme.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Peu fréquent

Douleur au niveau de l'emplacement de la tumeur, malaise.

Fréquence Inconnue

Faiblesse, fièvre, extravasation dans les tissus sous-cutanés pendant l'injection intraveineuse de la solution de vinblastine qui peut entraîner de la cellulite, une nécrose et une thrombophlébite, une douleur au site de l'injection, particulièrement après une injection dans les petits vaisseaux.

Contre-indications

Hypersensibilité à la vinblastine ou à l'un des autres vinca-alkaloïdes et à l'un des excipients.

Leucopénie non associée à la tumeur.

Infection non contrôlée grave. De telles infections doivent préalablement être traitées avec des antiseptiques ou des antibiotiques avant d'administrer la Vinblastine.

Administration intrathécale de la Vinblastine.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisantes sur l'utilisation de la Vinblastine pendant la grossesse. L'action pharmacologique indique des effets nocifs potentiels pendant la grossesse. Des études précliniques ont montré une génotoxicité, une tératogénicité et autre toxicité reproductive . La vinblastine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.

Si le traitement sous vinblastine est absolument nécessaire pendant la grossesse ou si la grossesse survient pendant le traitement, la patiente doit être informée des risques pour le bébé à naître et doit être surveillée avec soin. La possibilité d'une consultation génétique doit être prise en compte.

Allaitement

Le passage de la Vinblastine dans le lait maternel n'est pas connu. La Vinblastine est contre-indiquée pendant l'allaitement. L'allaitement doit être arrêté pendant le traitement sous Vinblastine.

Contraceptif

Les hommes et les femmes en âge de procréer doivent prendre des mesures contraceptives efficaces pendant le traitement sous Vinblastine et pendant au moins 3 mois mais de préférence pendant les 6 mois qui suivent.

Fertilité

La vinblastine peut affecter la fertilité à la fois chez l'homme et la femme. Comme pour de nombreux médicaments, les données sont insuffisantes sur les effets de la Vinblastine sur la spermatogénèse. L'aspermatisme a été décrit chez l'homme. Des études chez l'animal montrent l'arrêt de la division au niveau de la métaphase et des changements dégénératifs dans les cellules germinales .

Une stérilité réversible ou irréversible chez l'homme et la femme est possible après un traitement sous vinblastine. Une aménorrhée est survenue chez quelques patientes traitées par vinblastine en association avec d'autres médicaments. La reprise des règles a été fréquente.

Il est conseillé aux hommes de s'informer sur la conservation de sperme avant le début du traitement par Vinblastine.

Surdosage

Symptomatologie

Le surdosage en vinblastine provoque une aggravation des effets indésirables . Une destruction de la moelle osseuse, en particulier une leucopénie, peut être plus prononcée. De plus, une neurotoxicité (paresthésie, neuropathie périphérique) similaire à celle observée sous vincristine sulfate peut être observée.

Traitement

Il n'y a pas d'antidote pour la vinblastine. Le traitement est symptomatique.

L'arrêt de l'administration de vinblastine est conseillé. Si nécessaire, un traitement symptomatique doit être mis en œuvre et une transfusion sanguine réalisée. En cas de surdosage, le traitement suivant est recommandé:

1. prévention des effets du « syndrome de sécrétion inappropriée d'ADH » par limitation de liquide et administration d'un diurétique agissant sur la boucle de Henlé et la fonction tubulaire distale.

2. Administration d'un anti-convulsivant.

3. Réhydratation en cas de possible occlusion intestinale.

4. Surveillance cardiovasculaire.

5. Surveillance hématologique journalière.

6. Des études chez l'animal ont indiqué que l'acide folique peut avoir un effet protecteur, raison pour laquelle le schéma suivant peut être conservé:

100 mg en intraveineuse toutes les 3 heures pendant 48 heures et toutes les 6 heures pendant les 48 heures suivantes.

L'hémodialyse ne semble pas efficace pour éliminer le médicament.

Sur la base du profil pharmacocinétique, on peut s'attendre à ce que la satiété élevée demeure pendant au moins 72 heures.

Si la vinblastine est avalée, du charbon actif dans de l'eau peut être administré oralement avec un purgatif.

L'utilisation de cholestyramine dans cette situation n'a pas été rapportée.

Interactions avec d'autres médicaments

En raison de l'accroissement du risque thrombotique en cas de maladies tumorales, l'utilisation de traitements anticoagulants est fréquente. La variabilité individuelle élevée de la coagulabilité pendant les maladies et l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse nécessitent, si l'on décide de traiter le patient par des anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence de la surveillance de l'INR (International Normalised Ratio).

L'association de vinblastine avec d'autres agents myélotoxiques ou neurotoxiques ou avec une radiothérapie sur des régions étendues augmente le risque de toxicité. Quand une chimiothérapie est administrée en association avec une radiothérapie par des points d'entrée comprenant le foie, l'utilisation de vinblastine doit être reportée jusqu'à ce que la radiothérapie soit terminée.

La Vinblastine doit être administrée avec précaution chez les patients traités de manière concomitante avec des médicaments connus pour inhiber le métabolisme de ce médicament via les iso-enzymes du cytochrome hépatique CYP3A ou chez des patients souffrant de troubles de la fonction hépatique. L'administration concomitante du sulfate de vinblastine et d'un inhibiteur de cette voie métabolique peut provoquer une survenue plus rapide et/ou une gravité des effets indésirables.

L'utilisation concomitante orale ou intraveineuse de digitoxine et les associations de médicaments chimiothérapeutiques comprenant le sulfate de vinblastine peuvent conduire à une réduction des taux sanguins de digitoxine, abaissant ainsi son efficacité.

L'utilisation concomitante orale ou intraveineuse de phénytoïne et les associations de médicaments chimiothérapeutiques comprenant le sulfate de vinblastine peuvent conduire à une réduction des taux sanguins de phénitoïne, abaissant ainsi son efficacité. L'ajustement de la dose de phénytoïne doit se faire sur la base du taux sanguin. La contribution du sulfate de vinblastine à cette interaction n'est pas clairement définie. L'interaction est probablement le résultat d'une réduction de l'absorption de la phénytoïne et d'une hausse du taux de métabolisation et d'élimination.

Avec l'association de Vinblastine et de mitomycine C, une toxicité sévère et parfois irréversible a été décrite, plus particulièrement dans les tissus pré-endommagés . La Vinblastine utilisée selon un schéma posologique en association avec la mitomycine peut provoquer une détresse respiratoire aigue et une infiltration pulmonaire. Les cas de détresse respiratoire avec des infiltrats pulmonaires interstitiels ont été rapportés chez des patients ayant reçu une polychimiothérapie composée de vinblastine, de mitomycine et de progestérone (MVP).

Lors de la co-administration de cisplatine, il a été observé une élévation des concentrations plasmatiques de vinblastine.

Un syndrome de Raynaud et des gangrènes on été observés suite à la co-administration de vinblastine et de bléomycine ainsi que d'autres événements vasculaires (comme les infarctus du myocarde et les accidents cérébrovasculaires) suite à un traitement associant la vinblastine, la bléomycine et le cisplatine.

La neurotoxicité du cisplatine ou de l'interféron et la cardiotoxicité de l'interféron peuvent être potentialisées par la Vinblastine.

Des interactions pharmacodynamiques et pharmacocinétiques de la vinblastine avec d'autres médicaments cytostatiques et immunosuppresseurs peuvent avoir lieu avec un renforcement des effets thérapeutiques et toxiques.

L'interaction avec l'irradiation pendant et après une radiothérapie est également possible.

L'érythromycine peut augmenter la toxicité de la vinblastine.

Une utilisation concomitante de la vinblastine et de l'itraconazole peut augmenter le risque de neurotoxicité ou d'iléus paralytique.

Les taux sériques d'anticonvulsivants peuvent être diminués par les traitements à base de médicaments cytotoxiques dont la vinblastine fait partie.

La vinblastine peut favoriser le captation cellulaire du méthotrexate. Des interactions entre la Vinblastine et les agents alkylants et le méthotrexate pendant le cycle cellulaire peuvent provoquer une augmentation de l'effet cytotoxique total.

Les patients recevant une chimiothérapie immunosuppressive ne doivent pas être vaccinés avec un vaccin vivant en raison du risque de maladie systémique pouvant être fatale. Ce risque est accru chez les sujets souffrant déjà d'immunosuppression par leur maladie sous-jacente. Utilisez un vaccin inactivé quand il est disponible.

Mises en garde et précautions

Le médicament ne doit être utilisé que sous la stricte surveillance d'un médecin expérimenté dans l'utilisation des oncolytiques, de préférence dans les hôpitaux ayant l'habitude de ce type de traitements.

Les seringues contenant ce produit porteront l'étiquette « UTILISATION PAR VOIE INTRAVEINEUSE UNIQUEMENT. FATAL EN CAS D'ADMINISTRATION PAR D'AUTRES VOIES. »

Une fois préparées, les seringues contenant ce produit doivent être emballées dans un suremballage portant la mention « NE RETIRER LE COUVERCLE QU' AU MOMENT DE L'INJECTION. UTILISATION PAR VOIE INTRAVEINEUSE UNIQUEMENT. PEUT ETRE FATAL EN CAS D'ADMINISTRATION PAR D'AUTRES VOIES

Le sulfate de Vinblastine ne doit être administré que par voie intraveineuse. L'administration intrathécale conduit à une neurotoxicité fatale.

S'il apparaît une leucopénie avec moins de 2 000 leucocytes/mm3 à la suite d'une administration de Vinblastine, le patient doit être soigneusement surveillé pendant le traitement jusqu'à ce que les leucocytes aient atteint des niveaux normaux. A la suite d'un traitement par Vinblastine, le nadir dans la numération des granulocytes peut survenir entre cinq et dix jours suivant le dernier jour d'administration du médicament. Le rétablissement du taux de granulocytes est ensuite assez rapide et généralement complet dans les sept à quatorze jours suivants. Les patients présentant des ulcérations cutanées, les patients cachectiques ou agés sont plus vulnérables aux effets de la leucopénie induite par la Vinblastine. De ce fait, l'utilisation de la Vinblastine chez ces patients est fortement déconseillée. Chez les patients présentant une infiltration de la moelle osseuse par des cellules tumorales, une destruction plus importante de moelle osseuse peut avoir lieu après l'administration de Vinblastine.

Bien que le taux de thrombocytes ne soit pas habituellement significativement diminué par un traitement sous vinblastine, les patients dont la moelle osseuse a été récemment affectée par une précédente radiothérapie ou d'autres médicaments oncolytiques, peuvent présenter une thrombocytopénie (moins de 150 000 plaquettes/mm3). En l'absence d'une autre chimiothérapie ou d'une radiothérapie préalable, une diminution du taux de thrombocytes inférieure à 150 000/mm3 est rarement observée, même si la vinblastine peut provoquer une granulocytopénie importante. Après apparition d'une thrombocytopénie, le rétablissement est généralement rapide, en quelques jours.

L'effet de la vinblastine sur le nombre de globules rouges et l'hémoglobine est habituellement non significatif quand un autre traitement ne complique pas la situation.

Les stomatites et la toxicité neurologique, bien que non courantes ou permanentes, peuvent être invalidantes.

L'utilisation quotidienne à long terme de faibles doses de Vinblastine n'est pas recommandée, même si la dose totale hebdomadaire est la même que la dose recommandée. Il est très important de suivre précisément le schéma posologique prescrit. Si des quantités, égales à plusieurs fois la dose hebdomadaire prescrite, divisées sur sept jours, sont administrées pendant une longue période, des convulsions, des dommages graves et permanents du système nerveux central et même le décès peuvent survenir.

Des mesures contraceptives doivent être prises tant par les hommes que par les femmes pendant le traitement et dans les six mois suivant l'arrêt du traitement .

Bien que quelques patients aient développé une leucémie à la suite d'un traitement par radiothérapie et vinblastine en association avec des agents alkylants, il n'existe pas de données actuellement disponibles montrant que la vinblastine est cancérogène chez l'Homme. Compte tenu qu'à ce jour le potentiel mutagène de la Vinblastine n'est pas connu, il faut, comme avec tous les médicaments cytotoxiques, prendre des précautions avec l'utilisation de la Vinblastine.

Des cas de dyspnée aigue et des spasmes bronchiaux sévères ont été observés après administration de vinca-alcaloïdes. Ces réactions surviennent plus fréquemment quand la vinblastine est associée à la mitomycine C.

Un traitement intensif peut être nécessaire, plus particulièrement quand il existe un historique de dysfonctionnement pulmonaire. Ces réactions peuvent avoir lieu entre quelques minutes et plusieurs heures après l'injection de Vinblastine et jusqu'à deux semaines suivant l'administration de mitomycine. Après un traitement sous broncho-dilatateurs, corticostéroïdes et oxygène, la plupart des patients se rétablissent complètement. Cependant, un certain nombre de patients a développé une dyspnée progressive, rendant l'utilisation chronique de corticostéroïdes nécessaire.

Prendre des précautions en cas d'insuffisance hépatique car il est probable qu'un retard d'élimination survienne et qu'un ajustement de la dose soit nécessaire .

Prendre des précautions chez les patients souffrant de cardiopathie ischémique.

Ce produit n'est généralement pas recommandé en association avec les vaccins vivants atténués, la phénytoïne et l'itraconazole .

Une surveillance attentive du système nerveux périphérique est recommandée afin d'ajuster la posologie si nécessaire.

Une élévation du taux sérique d'acide urique peut avoir lieu pendant la rémission-induction dans le lymphome; ainsi les taux sériques d'acide urique doivent être contrôlés ou des mesures appropriées doivent être prises.

Pendant le traitement sous vinblastine, une exposition solaire intensive doit être évitée.

Prendre les dispositions nécessaires pour éviter le contact de la vinblastine avec les yeux.

L'hypotension orthostatique peut s'aggraver chez les patients âgés.

Quand on suspecte une sécrétion inappropriée d'ADH (hormone antidiurétique), les taux sériques en électrolytes et l'équilibre hydroélectrolytique doivent être surveillés.

La constipation est un effet indésirable pouvant survenir après administration de Vinblastine. Cette constipation répond bien aux traitements habituels par lavements et laxatifs. La constipation peut se présenter comme une rétention haute au niveau du colon tandis que le rectum se présente vide après examen clinique. Une radiographie de l'abdomen est utile pour diagnostiquer cet état. Un traitement prophylactique systématique contre la constipation est recommandé chez les patients recevant de fortes doses de Vinblastine.

Précautions à prendre pour l'administration et la reconstitution

En cas d'éclaboussure pendant la dissolution et/ou l'administration, le risque de dommage cutané et de dommage pour la cornée existe. Dans de tels cas, il faut rincer immédiatement abondamment avec de l'eau. Lors de la préparation et de l'administration, des précautions appropriées doivent être prises pour la manipulation des médicaments cytotoxiques, comme l'utilisation de gants de protection, de masque facial et de lunettes de sécurité.

L'extravasation doit être évitée. Une diffusion dans les tissus alentours pendant l'administration intraveineuse peut provoquer une irritation considérable des tissus. Arrêtez immédiatement l'injection et injectez le reste de la dose dans une autre veine.

Une administration locale d'hyaluronidase et un réchauffement modéré du site où a eu lieu l'extravasation est pratiquée pour disperser le produit et limiter autant que possible le désagrément et la possibilité de cellulite et de phlébite.

L'administration intrathécale de Vinblastine provoque une neurotoxicité fatale.

Si le sulfate de Vinblastine est administré accidentellement par voie intrathécale, le traitement suivant est recommandé.

1. le liquide rachidien et lombaire est extrait autant que possible d'un point de vue sécurité clinique.

2. L'espace sous-arachnoïdien est rincé avec un soluté de Ringer lactate en perfusion continue via un cathéter placé dans un ventricule cérébral latéral à une vitesse de 150 ml par heure. Le liquide est extrait par voie lombaire.

3. Dès que cela est possible, 25 ml de plasma récemment congelé est dilué dans un litre de soluté de Ringer lactate et la dilution est perfusée via le cathéter ventriculaire cérébral à une vitesse de 75 ml par heure. Le liquide est à nouveau extrait par voie lombaire. La vitesse de perfusion est ajustée pour qu'un taux protéique de 150 mg/l soit maintenu dans le liquide spinal. Le traitement est répété à partir de l'étape 3 avec à nouveau un litre de plasma dilué récemment congelé.

4. 10 g d'acide glutamique sont administrés par voie intraveineuse en 24 heures suivi de 500 mg par voie orale 3 fois par jour pendant 1 mois ou jusqu'à ce que le dysfonctionnement neurologique se soit stabilité. Le rôle de l'acide glutamique dans ce traitement n'est pas bien défini. L'acide glutamique n'est probablement pas essentiel.

5. De l'acide folinique est administré par voie intraveineuse en bolus de 100 mg puis perfusé à une vitesse de 25 mg/h pendant 24 heures, puis des doses de 25 mg en bolus toutes les 6 heures pendant une semaine.

6. De la pyridoxine est administrée à une dose de 50 mg toutes les 8 heures par perfusion intraveineuse pendant 30 minutes. Le rôle de l'acide folinique et de la pyridoxine dans la réduction de la neurotoxicité ne sont pas bien définis.

Lors d'un cas, chez un adulte auquel le sulfate de vincristine a été administré par voie intrathécale, la paralysie progressive a pu être enrayée par ce traitement.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend VINBLASTINE



Analogues du médicament VINBLASTINE qui a la même composition

Analogues en Russie

  • лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в введ.:

    5 мг

Analogues en France

  • poudre pour solution injectable (IV):

    10 mg

  • solution injectable:

    1 mg