Résumé des caractéristiques du médicament - VINCRISTINE

Langue

- Français

VINCRISTINE

VINCRISTINE - Le sulfate de vincristine est un sel de vincristine, un alcaloïde extrait de la pervenche Vinca rosea Linn.

Le médicament VINCRISTINE appartient au groupe appelés Vinca-alcaloïdes et analogues

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01CA02

Substance active: SULFATE DE VINCRISTINE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

HOSPIRA FRANCE (FRANCE) - Vincristine solution injectable 1 mg , 1997-08-18

HOSPIRA FRANCE (FRANCE) - Vincristine solution injectable 2 mg , 1997-08-18

INTAS PHARMACEUTICALS LIMITED (ROYAUME-UNI) - Vincristine solution injectable 1 mg , 2009-10-22

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Vincristine FAULDING 1 mg/1 ml

solution injectable 1 mg

HOSPIRA FRANCE (FRANCE)

Vincristine HOSPIRA 2 mg/2 ml

solution injectable 1 mg

HOSPIRA FRANCE (FRANCE)

Vincristine INTAS 1 mg/ml

solution injectable 1 mg

INTAS PHARMACEUTICALS LIMITED (ROYAUME-UNI)

Vincristine PIERRE FABRE 1 mg

lyophilisat pour préparation injectable 1 mg

PIERRE FABRE MEDICAMENT (FRANCE)

Vincristine PIERRE FABRE MEDICAMENT 1 mg/1 ml

solution injectable 1 mg

PIERRE FABRE MEDICAMENT (FRANCE)

Vincristine SANDOZ 1 mg/ml

solution injectable 1 mg

SANDOZ (FRANCE)

Vincristine TEVA 1 mg/ml

solution injectable 1 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Vincristine TEVA CLASSICS 0,1 % (1 mg/1 ml)

solution injectable 1 mg

TEVA (PAYS-BAS)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution injectable : 1 mg, 1,0 mg, 2 mg
  • lyophilisat pour préparation injectable : 1 mg

Dosage

Posologie:
Il est recommandé une extrême prudence dans le calcul et l'administration de la dose à injecter.
En monothérapie, l'administration est hebdomadaire. En association à d'autres antinéoplasiques, le rythme des injections est fonction du protocole, il est le plus souvent mensuel.
Chez l'enfant: la dose usuelle est de 1 à 2 mg/m2 de surface corporelle.
Chez l'enfant pesant 10 kg ou moins, la dose de départ doit être de 0,05 mg/kg une fois par semaine.
Chez l'adulte: la dose usuelle est de 1,4 mg/m2 de surface corporelle.
En cas d'insuffisance hépatocellulaire ou d'élévation de la bilirubine conjuguée d'une valeur supérieure ou égale à 10 fois la normale, la dose de vincristine doit être diminuée de 50 % .
Mode d'administration:
Ce médicament ne s'utilise que par voie intraveineuse stricte.
La solution peut être injectée soit par voie intraveineuse directe soit dans la tubulure d'une perfusion, en une minute.
La vincristine doit être administrée par des personnes expérimentées.
Attention: l'administration intrathécale peut être fatale.
Attention: il est extrêmement important de s'assurer que l'aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l'injection. En cas d'extravasation, peut survenir une cellulite voire une nécrose. Il convient alors d'interrompre immédiatement l'injection et d'aspirer le maximum de produit extravasé, la quantité restante doit être administrée par une autre veine. L'injection locale de hyaluronidase 250 UI/ml, 1 ml en sous cutanée autour de la lésion, l'application de chaleur modérée facilitent la diffusion du produit et semblent réduire le risque de cellulite
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection,, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé.
L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Ce médicament contient du « Parahydroxybenzoate » et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées); exceptionnellement, réactions immédiates avec urticaire et bronchospasmes.

Indications

VINCRISTINE TEVA 1 mg/ml, solution injectable est indiqué seul ou en association avec d'autres médicaments oncolytiques, pour le traitement :

de la leucémie aiguë lymphoblastique,

des lymphomes malins, y compris la maladie de Hodgkin et les lymphomes non Hodgkinien,

du myélome multiple,

des tumeurs solides, y compris le cancer du sein (métastatique) et le cancer du poumon à petites cellules,

du sarcome d'Ewing, du rhabdomyosarcome embryonnaire, des tumeurs neuroectodermiques primitives (telles que médulloblastome et neuroblastome), de la tumeur de Wilms, et du rétinoblastome,

du purpura thrombopénique idiopathique (PTI). Les patients atteints de PTI vrai résistant à la splénectomie et au traitement à court terme par adrénocorticoïdes sont susceptibles de répondre à la vincristine, mais celle-ci n'est pas recommandée en traitement de première intention du PTI. La posologie hebdomadaire recommandée de la vincristine administrée pendant 3 à 4 semaines a conduit à des rémissions permanentes chez certains patients. En l'absence de réponse après 3 à 6 doses, il est peu probable que des doses supplémentaires apportent un quelconque bénéfice.

Pharmacodynamique

Le sulfate de vincristine est un sel de vincristine, un alcaloïde extrait de la pervenche Vinca rosea Linn.

Les vinca-alcaloïdes sont des « poisons du fuseau » classiques, qui se lient à la protéine microtubulaire tubuline et bloquent les cellules pendant la métaphase en empêchant la polymérisation de la tubuline et ainsi la formation de microtubules et en induisant une dépolymérisation des microtubules existants.

Les vinca-alcaloïdes peuvent exercer leur effet sur le processus de différentes manières :

en se liant à un site spécifique de la tubuline et en formant un complexe d'agrégation tubuline-alcaloïde ;

en se liant à un site de haute affinité de la tubuline, incorporé dans les microtubules, et en inhibant l'incorporation de tubuline supplémentaire dans le microtubule existant ;

en se liant à un site de faible affinité sur la paroi du microtubule, entraînant la séparation du protofilament.

La vincristine peut également agir sur d'autres systèmes cellulaires, tels que la synthèse d'ARN et d'ADN, l'AMP cyclique, la biosynthèse des lipides et l'ATPase de transport de Ca2+ calmoduline-dépendante.

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Mécanisme d'action

Pharmacocinétique

Distribution

Après injection intraveineuse, la vincristine est rapidement éliminée du sérum. Dans les 15 à 30 minutes suivant l'injection, plus de 90 % du médicament sont distribués du sérum vers les tissus et autres composants du sang. Le volume de distribution est de 8,4 ± 3,2 L/kg à l'état d'équilibre.

Vingt minutes après administration intraveineuse, plus de 50 % de la vincristine sont liés aux composants sanguins, en particulier aux plaquettes, qui contiennent des concentrations élevées de tubuline.

La pénétration dans le liquide céphalorachidien après injection intraveineuse en bolus semble très faible. Toutefois, malgré cette faible pénétration, la vincristine peut provoquer des effets indésirables du système nerveux central.

Métabolisme

La vincristine semble largement métabolisée, probablement dans le foie par le système d'enzymes microsomales cytochrome P450, dont CYP3A.

Excrétion

L'analyse des particularités plasmatiques montre que l'élimination plasmatique de la vincristine après une administration intraveineuse rapide peut être décrite comme un modèle triphasique. Les demi-vies initiale, moyenne et finale sont respectivement de 5 minutes, 2,3 heures et 85 heures (intervalle : 19 à 155 heures).

La clairance plasmatique est lente et un intervalle d'au moins une semaine doit être respecté entre les périodes de traitement afin d'éviter une toxicité cumulative.

Le foie est l'organe d'excrétion le plus important ; environ 80 % de la dose injectée sont excrétés dans les fèces et 10 à 20 % dans les urines.

Patients présentant des troubles hépatiques

Chez les patients présentant des troubles hépatiques, le métabolisme, et donc l'excrétion de la vincristine, sont probablement réduits, entraînant un risque accru de toxicité. Si nécessaire, la dose doit être adaptée .

Enfants

Chez les enfants, il existe une variation inter- et intra-individuelle plus importante des paramètres pharmacocinétiques tels que la clairance, le volume de distribution et la demi-vie d'élimination. La clairance plasmatique chez les enfants est généralement plus importante que chez les adultes ou les nourrissons, mais il n'est pas certain que la clairance de la vincristine soit réduite avec l'âge au cours de l'enfance.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament VINCRISTINE en fonction de la voie d'administration

Absorption

Après injection I.V. rapide chez des patients cancéreux, la cinétique plasmatique est triphasique avec trois demi-vies alpha, bêta et gamma, respectivement de 5 minutes ; 2,3 heures et 85 heures (intervalle allant de 19 à 155 heures).

Distribution

Dans les 15 à 30 min suivant l'injection, plus de 90 % du médicament est distribué dans les tissus où il reste lié de façon réversible.

Il diffuse mal dans le LCR.

Biotransformation

Le métabolisme des vinca-alcaloïdes passe par le cytochrome P 450 isoenzyme de la sous famille des CYP 3 A. Cette voie métabolique peut être altérée chez les patients ayant une insuffisance hépatique ou recevant des inhibiteurs puissant de ces isoenzymes .

Élimination

L'élimination est essentiellement biliaire : 80 % de la dose injectée est retrouvée dans les fèces et 10 à 20 % dans les urines.

La vincristine n'est pas hémodialysable.

Effets indésirables

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Les effets toxiques les plus importants de la vincristine sont associés au système nerveux central. En général, les effets indésirables sont réversibles et dose-dépendants. Les effets indésirables les plus fréquents sont une neurotoxicité et une alopécie ; les effets indésirables les plus gênants sont d'origine neuromusculaire.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

Cancer secondaire lié au traitement

Des patients traités par vincristine en association avec d'autres cytotoxiques, connus pour être cancérigènes, ont développé des cancers secondaires.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Thrombocytose temporaire.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Dépression médullaire sévère, anémie, leucopénie et thrombocytopénie.

Affections du système immunitaire

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Essoufflements et bronchospasmes aigus, potentiellement sévères et pouvant engager le pronostic vital. Ces symptômes ont été observés après l'administration de vinca-alcaloïdes (tels que la vincristine), en particulier en association avec la mitomycine. La réaction peut survenir de quelques minutes à plusieurs heures après l'administration d'un vinca-alcaloïde ou jusqu'à 2 semaines après une dose de mitomycine.

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Des réactions allergiques, de type anaphylaxie, rash et œdème, potentiellement liées au traitement par vincristine, ont été observées chez des patients traités par vincristine dans le cadre d'un protocole chimiothérapeutique associant plusieurs agents.

Affections du système nerveux

La toxicité neurologique est l'effet indésirable le plus important de la vincristine. La toxicité neurologique est liée à la dose et à l'âge. La neurotoxicité peut également être à l'origine d'une constipation et d'un iléus (voir « Affections gastro-intestinales »).

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

L'effet indésirable neurotoxique le plus fréquent est une neuropathie périphérique (à la fois sensorielle et motrice), qui se produit chez pratiquement tous les patients. Les effets indésirables neuromusculaires se développent souvent dans un ordre spécifique. Ils débutent généralement par de seuls troubles sensoriels et une paresthésie. Avec la poursuite du traitement, des douleurs nerveuses (entre autres de la mâchoire et des testicules) et d'autres difficultés motrices peuvent survenir. Une aréflexie tendineuse, un pied équin, une faiblesse musculaire, une ataxie et une paralysie ont été signalés lors de la poursuite du traitement. Des atteintes des nerfs crâniens, parmi lesquelles une parésie isolée et/ou une paralysie des muscles dirigés par les nerfs crâniens, sont possibles, sans autre faiblesse musculaire.

La paralysie des nerfs crâniens et la faiblesse musculaire du larynx peuvent provoquer une raucité de la voix et une parésie des cordes vocales, notamment une parésie bilatérale des cordes vocales pouvant engager le pronostic vital. Une faiblesse des muscles oculaires externes peut provoquer une ptose et une neuropathie optique et extra-oculaire. Une cécité corticale transitoire a été décrite. La vincristine provoque également une toxicité sur le système nerveux autonome et sur le système nerveux central, bien que moins fréquente que la neuropathie périphérique. Des cas de vision double et d'atrophie optique sont observés.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Des convulsions, souvent associées à une hypertension artérielle, ont été signalées chez un petit nombre de patients recevant le sulfate de vincristine. Quelques cas de convulsions suivies d'un coma ont été décrits chez des enfants. La vincristine provoque une toxicité sur le système nerveux autonome et sur le SNC, bien que moins fréquente que la neuropathie périphérique. Des effets sur le SNC, comme par exemple une altération de la conscience et des modifications mentales de type dépression, agitation, insomnie, confusion, psychoses et hallucinations.

Fréquence indéterminée

Leucoencéphalopathie.

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Surdité.

Affections cardiaques

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Coronaropathie artérielle, infarctus du myocarde.

Des cas de coronaropathies vasculaires et d'infarctus du myocarde sont survenus chez des patients traités par une association chimiothérapeutique contenant la vincristine et précédemment traités par radiothérapie du médiastin.

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Hypertension et hypotension artérielle.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Des cas de dyspnée et de bronchospasme sévère ont été rapportés avec les vinca-alcaloïdes, dont certains en association avec la mitomycine C.

Affections gastro-intestinales

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Nausées, vomissements, constipation, douleurs abdominales. La formation d'un fécalome dans la partie supérieure des intestins lorsque le rectum est vide peut provoquer une constipation. Des douleurs abdominales de type colique sont alors possibles.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Perte d'appétit, perte de poids, anorexie, diarrhée, iléus paralytique. L'iléus paralytique constitue un risque particulier chez les jeunes enfants.

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Inflammation de la muqueuse buccale, nécrose et/ou perforation intestinale.

Très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Pancréatite.

Affections hépatobiliaires

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Maladie veino-occlusive hépatique, en particulier chez les enfants.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent (≥ 1/10)

Alopécie (réversible à l'arrêt de l'administration de vincristine).

Affections du rein et des voies urinaires

Chez les patients âgés, les médicaments connus pour favoriser une rétention urinaire doivent être arrêtés pendant quelques jours après l'administration de la vincristine.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Polyurie, dysurie, rétention urinaire résultant d'une atonie de la vessie, hyperuricémie, néphropathie urique.

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH). Le syndrome pourrait être lié à la neurotoxicité du médicament, potentiellement due à un effet direct sur l'hypothalamus. Chez ces patients, une hyponatrémie se produit, combinée avec une excrétion sodique urinaire sans indication de troubles rénaux ou surrénaux, hypotension artérielle, déshydratation, azotémie ou œdème. Une restriction hydrique peut améliorer l'hyponatrémie et la perte rénale de sodium.

Très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Incontinence.

Affections des organes de reproduction et du sein

Une stérilité irréversible après une chimiothérapie contenant de la vincristine est observée plus fréquemment chez les hommes que chez les femmes.

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Une azoospermie a été observée chez des hommes traités par une chimiothérapie associant la vincristine et la prednisone au cyclophosphamide ou à la méchloréthamine et la procarbazine.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Aménorrhée.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Irritation au site d'injection.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Fièvre, phlébite, douleur, cellulite et nécrose. Ces symptômes peuvent survenir après irritation de la paroi vasculaire ou après extravasation pendant l'administration.

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Céphalée.

Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants:

Allaitement.

Neuropathie périphérique sévère.

En association avec le vaccin anti-amarile (fièvre jaune).

Ce médicament est généralement déconseillé:

Pendant la grossesse.

En association avec les vaccins vivants atténués autres que le vaccin anti-malarile, la phénytoïne, la fosphénytoïne et l'itraconazole.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Les données disponibles concernant l'utilisation de vincristine chez la femme enceinte sont très limitées. Les études chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène et d'autres types de toxicité de la reproduction . Sur la base des résultats des études chez l'animal et des caractéristiques pharmacodynamiques de la substance, la vincristine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse, en particulier pendant le premier trimestre. En cas de survenue d'une grossesse lors du traitement par vincristine, la patiente doit être informée des dangers potentiels pour le fœtus.

Si une grossesse survient pendant le traitement, la patiente doit être informée des risques pour le nouveau-né et faire l'objet d'une surveillance attentive.

La vincristine peut avoir des effets génotoxiques. En conséquence, un conseil génétique doit donc être envisagé en cas de grossesse pendant un traitement par vincristine et est recommandé pour les patients souhaitant avoir un enfant après le traitement.

Allaitement

En l'absence de données sur le passage de la vincristine dans le lait maternel, l'allaitement doit être arrêté pendant le traitement par sulfate de vincristine.

Fertilité

Le traitement par vincristine peut provoquer une stérilité irréversible. La réversibilité de ces effets négatifs sur la fertilité dépend de l'âge du patient et de la dose administrée. Une azoospermie est fréquemment observée chez les hommes traités par une chimiothérapie associant la vincristine et la prednisone au cyclophosphamide ou à la méchloréthamine et la procarbazine. Une aménorrhée est plus rarement observée chez des femmes traitées par un protocole chimiothérapeutique incluant la vincristine.

Les patients doivent être informés des risques du traitement sur la fertilité ; les hommes doivent être informés des possibilités de conservation du sperme.

Surdosage

Les effets secondaires liés à l'utilisation de la vincristine sont dose-dépendants.

Le surdosage de vincristine se traduit par une exacerbation des effets indésirables habituellement rencontrés avec risque d'atteinte sévère à des doses supérieures ou égales à 3 mg/m2. Chez les enfants de moins de 13 ans, des doses de vincristine dix fois supérieures à celles recommandées pour le traitement ont entraîné le décès. Ce groupe de patients peut être sujet à des symptômes sévères avec des posologies allant de 3 à 4 mg/m2. On peut s'attendre à ce que des symptômes sévères apparaissent chez l'adulte avec des doses uniques de 3 mg/m2 ou plus. Par conséquent, après l'administration de doses supérieures aux doses recommandées, il est fort probable que les effets indésirables dont les patients souffrent soient exacerbés.

Le traitement symptomatique comprend les points suivants

a) la prévention des effets indésirables résultant du syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH) (incluant une restriction hydrique et peut-être l'administration d'un diurétique agissant sur la fonction de l'anse de Henlé et du tubule distal),

(b) l'administration d'anticonvulsivants,

(c) le recours à des lavements ou à des purgatifs en prévention de l'iléus (dans certains cas, une décompression du tractus gastro-intestinal peut s'avérer nécessaire),

(d) la surveillance du système cardio-vasculaire: (e) la détermination journalière de la numération formule sanguine pour suivre les besoins transfusionnels.

L'acide folinique a fait preuve d'un effet protecteur chez des souris ayant reçu des doses létales de vincristine. Les rapports de cas cliniques suggèrent que l'acide folinique pourrait être utile dans le traitement du surdosage chez l'homme. Il a été suggéré le schéma posologique suivant : administration de 100 mg d'acide folinique par voie intraveineuse toutes les 3 heures pendant 24 heures, puis toutes les 6 heures pendant au moins 48 heures.

Les taux tissulaires théoriques établis à partir des données de pharmacocinétique devraient rester significativement élevés pendant au moins 72 heures. Malgré le traitement par l'acide folinique, les mesures symptomatiques décrites ci-dessus restent nécessaires.

La plus grande partie d'une dose intraveineuse de vincristine est excrétée dans la bile après une liaison tissulaire rapide. Étant donné que seules de très petites quantités du médicament sont présentes dans le dialysat, il est peu probable que l'hémodialyse soit utile en cas de surdosage.

Une augmentation de l'excrétion fécale de vincristine administrée par voie parentérale a été observée chez des chiens prétraités par cholestyramine. Aucune donnée clinique sur l'utilisation de la cholestyramine en tant qu'antidote chez l'homme n'a été publiée.

Il n'existe aucune donnée clinique publiée sur les conséquences de l'ingestion orale de vincristine. En cas d'ingestion orale, il convient d'administrer du charbon activé et un purgatif par voie orale afin d'éliminer la vincristine de l'estomac.

Interactions avec d'autres médicaments

Interactions communes à tous les cytotoxiques

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.

Inhibiteurs des isoenzymes du cytochrome P450 et de la glycoprotéine P

Les vinca-alcaloïdes sont métabolisés par l'isoenzyme 3A4 (CYP3A4) du cytochrome P450 et constituent un substrat de la glycoprotéine P. Une augmentation de la concentration plasmatique de vincristine est donc possible en cas d'administration concomitante d'inhibiteurs du CYP3A4 et de la glycoprotéine P, comme le ritonavir, le nelfinavir, le kétoconazole, l'itraconazole, l'érythromycine, la ciclosporine, la nifédipine et la néfazodone. L'administration concomitante d'itraconazole et de vincristine a été associée à des effets indésirables neuromusculaires prématurés et/ou de sévérité accrue, probablement liés à l'inhibition du métabolisme de la vincristine.

Phénytoïne et fosphénytoïne

L'administration concomitante de phénytoïne et d'une chimiothérapie antinéoplasique, contenant entre autres de la vincristine, a été associée à une réduction du taux sanguin de phénytoïne et à une augmentation de l'effet proconvulsivant. Cette association n'est pas recommandée. Si elle ne peut pas être évitée, la dose doit être adaptée sur la base de dosages sanguins.

Autres cytostatiques

Des interactions pharmacodynamiques sont possibles avec d'autres cytostatiques : potentialisation des effets thérapeutiques et toxiques. L'association de vincristine et d'autres médicaments dépresseurs médullaires, tels que la doxorubicine (en particulier en association avec la prednisone) peut potentialiser les effets dépresseurs sur la moelle osseuse.

Asparaginase/isoniazide et autres médicaments neurotoxiques

Le risque de neuropathie périphérique sévère et prolongée lors de l'administration de médicaments neurotoxiques (tels que l'isoniazide et la L-asparaginase, et la ciclosporine A) aux patients traités par vincristine, doit être pris en compte. Chez ces patients, les médicaments ayant des effets neurotoxiques connus doivent être administrés avec prudence, sous surveillance neurologique continue.

Vaccins/virus inactivés

En raison du risque immunosuppresseur de la vincristine, la formation d'anticorps par l'organisme en réponse au vaccin peut être diminuée. L'intervalle de temps entre l'arrêt de l'utilisation du médicament immunosuppresseur et la récupération de la capacité de l'organisme à réagir au vaccin dépend de l'intensité et du type d'immunosuppresseurs, de la maladie sous-jacente et d'autres facteurs ; les estimations varient entre 3 mois et 1 an.

Vaccins/virus vivants

En raison du risque immunosuppresseur de la vincristine, l'association à un vaccin à virus vivant peut potentialiser la réplication et les effets indésirables du vaccin viral et/ou réduire la formation d'anticorps par l'organisme en réponse au vaccin ; ces patients ne doivent être vaccinés qu'avec la plus grande prudence, après évaluation soigneuse de leur statut hématologique et uniquement avec l'aval du médecin traitant.

L'intervalle de temps entre l'arrêt de l'utilisation d'un médicament immunosuppresseur et la récupération de la capacité de l'organisme à réagir au vaccin dépend de l'intensité et du type d'immunosuppresseurs, de la maladie sous-jacente et d'autres facteurs ; les estimations varient entre 3 mois et 1 an.

Les patients atteints d'une leucémie en rémission ne doivent pas recevoir de vaccin à virus vivant pendant au moins trois mois après l'administration de la dernière chimiothérapie.

Digoxine

L'absorption de la digoxine peut être réduite chez les patients traités par chimiothérapie. Chez certains patients, l'effet thérapeutique de la digoxine peut donc être réduit. Il convient de faire preuve de la plus grande prudence lors de l'administration de telles associations et une adaptation de la posologie de la digoxine peut être nécessaire.

Mitomycine C

Des réactions pulmonaires aiguës sont possibles.

Radiothérapie

La radiothérapie peut augmenter la neurotoxicité périphérique de la vincristine.

Ciclosporine, tacrolimus

Une immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération est possible.

Autre

Lors de l'administration associée de vincristine et de facteurs de croissance (G-CSF, GM-CSF), des neuropathies atypiques avec sensations de picotement ou de brûlure des extrémités distales ont été plus fréquemment signalées.

Chez les patients atteints d'une tumeur de Wilms, une toxicité hépatique sévère a été signalée lors de l'association de vincristine et de dactinomycine.

En association avec la bléomycine, la vincristine peut provoquer un syndrome de Raynaud dose-dépendant.

Mises en garde et précautions

Le sulfate de vincristine doit être administré sous le contrôle strict de médecins expérimentés dans le traitement par cytotoxiques.

Les seringues contenant ce produit doivent être étiquetées.

« VINCRISTINE RESERVEE A UNE ADMINISTRATION INTRAVEINEUSE ; L'ADMINISTRATION PAR D'AUTRES VOIES PEUT ETRE FATALE ».

En cas d'administration intrathécale accidentelle, une intervention neurochirurgicale immédiate est requise pour prévenir une paralysie ascendante qui peut conduire au décès. Chez un très petit nombre de patients, la paralysie engageant le pronostic vital et le décès consécutif ont été évités, mais les séquelles neurologiques ont été dévastatrices et la récupération limitée.

Sur la base des données publiées sur ces cas de survie, en cas d'administration accidentelle de vincristine par voie intrathécale, le traitement suivant doit être mis en œuvre immédiatement après l'injection :

1. Extraction, par accès lombaire, d'un volume de LCR aussi important que possible tout en garantissant la sécurité du patient.

2. Introduction d'une sonde épidurale dans l'espace sous-arachnoïdien via l'espace intervertébral au-dessus de l'accès lombaire initial et irrigation du LCR par une solution de Ringer lactate. Du plasma frais congelé doit être commandé et, lorsqu'il est disponible, en ajouter 25 mL par litre de solution de Ringer lactate.

3. Introduction d'un drain ou d'une sonde intraventriculaire par un neurochirurgien et poursuite de l'irrigation du LCR avec extraction de liquide par l'accès lombaire relié à un système de drainage fermé. La solution de Ringer lactate doit être administrée par perfusion continue au rythme de 150 mL/h, ou de 75 mL/h lorsque du plasma frais congelé a été ajouté comme indiqué ci-dessus.

Le rythme de perfusion doit être ajusté afin de maintenir un taux de protéines dans le liquide céphalorachidien de 150 mg/dL.

Les mesures suivantes ont également été mises en œuvre, mais ne sont probablement pas essentielles :

Administration d'acide folinique par voie intraveineuse sous forme d'un bolus de 100 mg, puis d'une perfusion continue au rythme de 25 mg/h pendant 24 heures, puis de bolus de 25 mg toutes les 6 heures pendant 1 semaine.

Administration intraveineuse de 10 g d'acide glutamique sur 24 heures, suivie de 500 mg trois fois par jour par voie orale pendant un mois.

Administration de pyridoxine à la dose de 50 mg toutes les 8 heures par perfusion intraveineuse sur 30 minutes.

Leur rôle dans la réduction de la neurotoxicité est incertain.

Tout contact du sulfate de vincristine avec les yeux doit être évité. Il est associé à un risque d'irritation sévère ou d'ulcération de la cornée (en particulier si le produit est projeté sous pression). En cas de contact avec les yeux, les laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et prendre un avis médical ou ophtalmologique si l'irritation oculaire persiste.

En cas de projection accidentelle sur la peau, laver abondamment avec de l'eau puis au savon doux et rincer abondamment.

Toute extravasation doit être évitée. En cas d'extravasation, interrompre immédiatement l'injection et injecter la dose éventuellement restante dans une veine différente. L'injection locale de hyaluronidase 250 UI/ml, (1 mL en sous-cutanée autour de la lésion) et l'application de chaleur modérée sur le site d'extravasation facilitent la diffusion du produit et limitent à un minimum la gêne et le risque de cellulite. Un dispositif de prise en charge de l'extravasation de cytostatiques doit être disponible dans le service où le sulfate de vincristine est administré.

Une prudence particulière est requise en cas d'antécédents de troubles neurologiques ou hépatiques, ainsi qu'en cas d'association de la vincristine à des médicaments potentiellement neurotoxiques.

Un dysfonctionnement hépatique peut augmenter les taux sanguins circulants et la demi-vie plasmatique de la vincristine avec majoration des effets indésirables.

L'effet neurotoxique du sulfate de vincristine peut s'ajouter à celui d'autres agents neurotoxiques ou être augmenté en cas d'irradiation de la moelle épinière et de maladie neurologique. Les patients âgés peuvent être plus sensibles aux effets neurotoxiques du sulfate de vincristine.

Des patients ayant reçu une chimiothérapie par vincristine en association à des médicaments anticancéreux connus pour leur potentiel cancérigène ont développé des cancers secondaires. Le rôle de la vincristine dans ce développement n'a pas été établi.

La mise en œuvre de mesures prophylactiques en prévention de la constipation, comme une alimentation adaptée et l'utilisation de laxatifs, en particulier de lactulose, est recommandée.

La vincristine doit être administrée avec prudence chez les patients présentant une pathologie cardiaque ischémique.

En raison du risque de leucopénie, le médecin et le patient doivent être vigilants vis-à-vis de la survenue d'une infection. En cas de leucopénie, des mesures adaptées doivent être prises, parmi lesquelles un calcul précis de l'heure d'administration de la dose suivante de sulfate de vincristine. Un contrôle de la numération formule sanguine doit être réalisé avant chaque injection.

En raison d'un risque accru de leucopénie et de thrombocytopénie, une surveillance plus étroite est nécessaire chez les patients présentant une dépression médullaire due à un traitement antérieur ou à la maladie elle-même.

Une élévation aiguë du taux sérique d'acide urique est possible durant les rémission-induction des leucémies aiguës ; par conséquent, il est recommandé de contrôler fréquemment l'acide urique sérique au cours des 3 ou 4 premières semaines de traitement ou de prendre les mesures requises pour prévenir la neuropathie provoquée par l'acide urique.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend VINCRISTINE



Analogues du médicament VINCRISTINE qui a la même composition

Analogues en Russie

  • р-р д/в/в введ.:

    0.5 мг/мл

  • р-р д/в/в введ.:

    1 мг/мл

Analogues en France

  • solution injectable:

    1,00 mg

  • solution injectable:

    1 mg, 1,0 mg, 2 mg

  • lyophilisat pour préparation injectable:

    1 mg