AXYMPA - Le MPA est un inhibiteur puissant, sélectif, non compétitif et réversible de l'inosine monophosphate déshydrogénase (IMPDH) ; il inhibe donc, sans être incorporé à l'ADN, la synthèse de novo des nucléotides à base de guanosine.
Le médicament AXYMPA appartient au groupe appelés Immunosuppresseurs
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L04AA06
TEVA SANTE (FRANCE) - Axympa comprimé enrobé gastro-résistant 180,00 mg , 2018-09-26
TEVA SANTE (FRANCE) - Axympa comprimé enrobé gastro-résistant 360,00 mg , 2018-09-26
Axympa 180 mg
comprimé enrobé gastro-résistant 360,00 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
Axympa 360 mg
comprimé enrobé gastro-résistant 360,00 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
AXYMPA est indiqué, en association avec la ciclosporine et les corticoïdes, pour la prévention du rejet aigu d'organe chez les patients adultes ayant bénéficié d'une allogreffe rénale.
Le MPA est un inhibiteur puissant, sélectif, non compétitif et réversible de l'inosine monophosphate déshydrogénase (IMPDH) ; il inhibe donc, sans être incorporé à l'ADN, la synthèse de novo des nucléotides à base de guanosine. Étant donné que la prolifération des lymphocytes B et T est essentiellement dépendante de la synthèse de novo des purines, et que d'autres types de cellules peuvent utiliser des voies métaboliques « de suppléance », le MPA a un effet cytostatique plus marqué sur les lymphocytes que sur les autres cellules.
Absorption
Après administration orale, l'absorption du mycophénolate sodique est quasiment complète. En accord avec sa forme pharmaceutique gastro-résistante, le temps d'obtention de la concentration maximale de MPA est d'environ 1,5-2 heures. Environ 10 % des profils pharmacocinétiques réalisés le matin suivant la prise du soir ont montré un allongement de Tmax pouvant aller jusqu'à plusieurs heures, sans répercussion attendue sur l'exposition globale journalière (24 h) au MPA.
Chez des transplantés rénaux stables sous traitement immunosuppresseur à base de ciclosporine, l'absorption digestive du MPA est de 93 % et sa biodisponibilité absolue de 72 %. La pharmacocinétique du MPA est proportionnelle à la dose et linéaire sur l'intervalle de doses étudié de 180 à 2 160 mg.
Par rapport à une administration à jeun, l'administration d'une dose unique de 720 mg de MPA avec un repas riche en graisses (55 g de graisses, 1 000 calories) n'a pas eu d'effet sur l'exposition systémique au MPA (ASC), qui représente le paramètre pharmacocinétique le plus pertinent pour la relation avec l'efficacité du produit. La concentration maximale de MPA (Cmax) a toutefois été réduite de 33 %. De plus, le Tlag et le Tmax ont été retardés en moyenne de 3 à 5 heures, avec plusieurs patients ayant un Tmax > 15 heures. La prise de nourriture peut conduire à un chevauchement de la phase d'absorption d'une prise à l'autre, sans que cet effet n'ait montré de conséquence cliniquement significative.
Distribution
Le volume de distribution à l'état d'équilibre du MPA est de 50 litres. L'acide mycophénolique et le glucuronide de l'acide mycophénolique sont tous deux fortement liés aux protéines plasmatiques, à hauteur respectivement de 97 % et de 82 %. La concentration de MPA libre peut augmenter en cas de diminution des sites de fixation protéique (urémie, insuffisance hépatique, hypoalbuminémie, utilisation concomitante de médicaments à forte fixation protéique). Cette situation peut faire courir aux patients concernés un risque accru d'effets indésirables liés au MPA.
Biotransformation
Le MPA est principalement métabolisé par la glucuronyl transférase en glucuronide phénolique du MPA, le glucuronide de l'acide mycophénolique (MPAG). Le MPAG est le principal métabolite du MPA et il est dénué d'activité biologique. Chez les transplantés rénaux stables sous traitement immunosuppresseur à base de ciclosporine, environ 28 % de la dose orale du MPA sont transformés en MPAG par métabolisme présystémique. La demi-vie du MPAG est plus longue que celle du MPA, environ 16 heures, et sa clairance est de 0,45 l/h.
Élimination
La demi-vie du MPA est d'environ 12 heures et sa clairance de 8,6 l/h. Bien que des quantités négligeables de MPA (< 1 %) soient retrouvées dans les urines, la majeure partie du MPA est excrétée par voie urinaire sous forme de MPAG. Le MPAG excrété dans la bile peut être déconjugué par la flore intestinale. Le MPA qui résulte de cette déconjugaison peut ensuite être réabsorbé. Environ 6 à 8 heures après l'administration du MPA, un second pic de concentration du MPA peut être observé, ce qui est en accord avec une réabsorption du MPA déconjugué. Il existe une variabilité importante des concentrations résiduelles de MPA liée aux formulations de MPA. On a observé chez 2 % des patients traités par le MPA des concentrations résiduelles élevées mesurées le matin (C0 > 10 µg/ml). Cependant, les ASC0-12h à l'état d'équilibre qui reflètent l'exposition totale ont montré une variabilité inter-études plus faible que celle des concentrations résiduelles.
Pharmacocinétique chez des transplantés rénaux sous traitement immunosuppresseur à base de ciclosporine
Le tableau 2 résume les paramètres pharmacocinétiques moyens du MPA après l'administration de mycophénolate sodique. Au cours de la période précoce après transplantation, les valeurs moyennes de l'ASC et de la Cmax du MPA ont été d'environ 50 % inférieures à celles mesurées six mois après la transplantation.
Tableau 2 Paramètres pharmacocinétiques moyens (ET) du MPA après administration orale de mycophénolate sodique à des transplantés rénaux sous traitement immunosuppresseur à base de ciclosporine
Adulte administration réitérée, au long cours 720 mg x 2/jour (Etude ERLB 301) n = 48 | Dose | Tmax* (h) | Cmax (µg/ml) | ASC0-12 (µg h/ml) |
14 jours après la transplantation | 720 mg | 2 | 13,9 (8,6) | 29,1 (10,4) |
3 mois après la transplantation | 720 mg | 2 | 24,6 (13,2) | 50,7 (17,3) |
6 mois après la transplantation | 720 mg | 2 | 23,0 (10,1) | 55,7 (14,6) |
Adulte administration réitérée, au long cours 720 mg x 2/jour 18 mois après la transplantation (Etude ERLB 302) n = 18 | Dose | Tmax* (h) | Cmax (µg/ml) | ASC0-12 (µg h/ml) |
720 mg | 1,5 | 18,9 (7,9) | 57,4 (15,0) | |
Enfant dose unique, 450 mg/m² (Etude ERL 0106) n = 16 | Dose | Tmax* (h) | Cmax (µg/ml) | ASC0-∞ (µg h/ml) |
450 mg/m² | 2,5 | 31,9 (18,2) | 74,5 (28,3) |
* valeurs médianes
Insuffisance rénale
La pharmacocinétique du MPA est apparue inchangée sur l'intervalle de fonction rénale allant d'une fonction normale à une fonction nulle. En revanche, l'exposition au MPAG a augmenté avec la diminution de la fonction rénale ; l'exposition au MPAG a été environ 8 fois plus élevée en cas d'anurie. La clairance du MPA comme celle du MPAG n'ont pas été modifiées par hémodialyse. Les concentrations de MPA libre peuvent également augmenter de manière importante en cas d'insuffisance rénale. Cela pourrait s'expliquer par la diminution de la liaison du MPA aux protéines plasmatiques en présence de taux d'urémie élevés.
Insuffisance hépatique
Chez des volontaires présentant une cirrhose alcoolique, le processus de glucuronidation hépatique du MPA a été relativement peu affecté par l'atteinte du parenchyme hépatique. Les effets d'une hépatopathie sur ce processus sont probablement fonction du type de l'affection. Toutefois, une hépatopathie consistant en une atteinte prédominante de la fonction biliaire, par exemple une cirrhose biliaire primitive, peut avoir un effet différent.
Population pédiatrique
Les données disponibles sur l'utilisation du MPA chez l'enfant et l'adolescent sont limitées. Dans le tableau 2 ci-dessus, les paramètres pharmacocinétiques moyens (ET) du MPA sont présentés pour des enfants transplantés rénaux stables (5 à 16 ans) sous traitement immunosuppresseur à base de ciclosporine. Pour une dose de 450 mg/m², l'ASC moyenne du MPA a été comparable à celle mesurée chez les adultes traités par 720 mg de MPA. La clairance apparente moyenne du MPA a été d'environ 6,7 l/h/m².
Sexe
Aucune différence cliniquement significative de la pharmacocinétique du MPA n'a été observée selon le sexe.
Sujets âgés
La pharmacocinétique n'a pas été spécifiquement étudiée chez le sujet âgé. L'exposition au MPA ne semble pas être modifiée de manière cliniquement significative par l'âge.
Les évènements indésirables suivants ont été rapportés lors des essais cliniques.
Tumeurs malignes
Les patients recevant un traitement immunosuppresseur comportant plusieurs produits en association, y compris le MPA, sont exposés à un risque accru de lymphome et d'autres tumeurs malignes, notamment cutanées . Chez les patients transplantés rénaux traités par AXYMPA jusqu'à 1 an, des syndromes lymphoprolifératifs ou des lymphomes sont survenus chez 2 patients de novo (0,9 %) et chez 2 patients en traitement d'entretien (1,3 %). Des cancers de la peau autres que des mélanomes sont survenus chez 0,9 % des patients de novo et chez 1,8% des patients en traitement d'entretien ayant reçu jusqu'à un an de traitement par AXYMPA ; d'autres types de tumeurs malignes sont survenus chez 0,5% des patients de novo et chez 0,6% des patients en traitement d'entretien.
Infections opportunistes
Tous les patients transplantés encourent un risque accru de développer des infections opportunistes; ce risque augmente avec la charge immunosuppressive totale . Les infections opportunistes les plus fréquemment observées chez les transplantés rénaux de novo traités par AXYMPA en association avec d'autres immunosuppresseurs dans le cadre d'essais cliniques contrôlés chez des transplantés rénaux suivis pendant 1 an ont été les infections à cytomégalovirus (CMV), les candidoses et les infections à herpès simplex virus. Des infections à CMV (sérologie positive, virémie ou maladie déclarée) ont été rapportées chez 21,6 % des transplantés rénaux de novo et chez 1,9 % des transplantés rénaux en traitement d'entretien.
Sujets âgés
Les patients âgés peuvent généralement présenter un risque accru d'effets indésirables liés à l'immunosuppression.
Autres évènements indésirables
Le tableau 1 ci-dessous répertorie les évènements indésirables, dont la relation de causalité avec AXYMPA est possible ou probable, et qui ont été rapportés lors des essais cliniques contrôlés réalisés chez des patients transplantés rénaux au cours desquels AXYMPA a été administré à une dose de 1440 mg pendant 12 mois en association avec de la ciclosporine sous forme de microémulsion et des corticoïdes. Ces effets sont listés par classe de systèmes d'organes conformément à la base de données MedDRA.
Les évènements indésirables sont répertoriés selon les catégories suivantes :
Très fréquent (≥1/10)
Fréquent (≥1/100 et <1/10)
Peu fréquent (≥1/1 000 et <1/100)
Rare (<1/1 000)
Très rare (<1/10 000)
Tableau 1
Infections et infestations | ||
Très fréquent: | Infections virales, bactériennes et fongiques | |
Fréquent: | Infections des voies respiratoires supérieures, pneumonie | |
Peu fréquent: | Infection des plaies, septicémie*, ostéomyélite* | |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) | ||
Peu fréquent: | Papillome cutané*, épithélioma basocellulaire,* sarcome de Kaposi*, syndrome lymphoprolifératif, épithélioma spinocellulaire* | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | ||
Très fréquent: | Leucopénie | |
Fréquent: | Anémie, thrombocytopénie | |
Peu fréquent: | Lymphopénie*, neutropénie*, lymphadénopathie* | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | ||
Très fréquent : | Hypocalcémie, hypokaliémie, hyperuricémie | |
Fréquent : | Hyperkaliémie, hypomagnésemie | |
Peu fréquent: | Anorexie, hyperlipidémie, diabète*, hypercholestérolémie*, hypophosphatémie | |
Affections psychiatriques | ||
Très fréquent : | Anxiété | |
Peu fréquent: | Rêves anormaux*, perceptions délirantes*, insomnie* | |
Affections du système nerveux | ||
Fréquent: | Etourdissements, céphalées | |
Peu fréquent: | Tremblement | |
Affections oculaires | ||
Peu fréquent: | Conjonctivite*, vision brouillée* | |
Affections cardiaques | ||
Peu fréquent: | Tachycardie, extrasystoles ventriculaires | |
Affections vasculaires | ||
Très fréquent : | Hypertension | |
Fréquent : | Hypotension | |
Peu fréquent: | Lymphocèle* | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | ||
Fréquent: | Toux, dyspnée | |
Peu fréquent: | Pneumopathie interstitielle, congestion pulmonaire*, sifflement*, dème pulmonaire* | |
Affections gastro-intestinales | ||
Très fréquent: | Diarrhée | |
Fréquent: | Distension abdominale, douleur abdominale, constipation, dyspepsie, flatulence, gastrite, nausées, vomissements | |
Peu fréquent: | Sensibilité abdominale, hémorragie digestive, éructation, halitose*, iléus*, ulcération des lèvres*, oesophagite*, sub-occlusion intestinale*, changement de couleur de la langue*, sècheresse buccale*, reflux gastro-oesophagien*, hyperplasie gingivale*, pancréatite, obstruction du canal de Sténon*, ulcère gastro-duodénal*, péritonite* | |
Affections hépatobiliaires | ||
Fréquent: | Tests fonctionnels hépatiques anormaux | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | ||
Fréquent : | Acné, prurit | |
Peu fréquent: | Alopécie | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | ||
Très fréquent : | Arthralgie | |
Fréquent : | Myalgie | |
Peu fréquent: | Arthrite*, douleur dorsale*, crampes musculaires | |
Affections du rein et des voies urinaires | ||
Fréquent: | Augmentation de la créatininémie | |
Peu fréquent: | Hématurie*, nécrose tubulaire rénale*, sténose urétrale | |
Affections des organes de reproduction et du sein | ||
Peu fréquent : | Impuissance* | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | ||
Fréquent: | Asthénie, fatigue, dème périphérique, pyrexie | |
Peu fréquent: | Syndrome pseudo-grippal, dème des membres inférieurs*, douleur, frissons*, soif*, faiblesse* | |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | ||
Peu fréquent : | Contusion* | |
* : effet rapporté uniquement chez 1 patient sur 372
Note : les transplantés rénaux ont été traités par 1440 mg de AXYMPA par jour jusqu'à un an. Un profil comparable d'effets indésirables a été observé chez les transplantés rénaux, qu'ils soient de novo ou en traitement d'entretien, l'incidence d'effets indésirables ayant toutefois tendance à être plus faible chez les patients en traitement d'entretien.
Des éruptions cutanées et des agranulocytoses ont été identifiées comme effet indésirable après la mise sur le marché.
D'autres évènements indésirables sont imputables aux dérivés du MPA et constituent un effet de classe :
Infections et infestations :
Infections graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital, y compris méningite, endocardite infectieuse, tuberculose et infections à mycobactéries atypiques. Des cas de néphropathie associée au virus BK, ainsi que des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) associée au virus JC, ont été rapportés chez des patients traités par des immunosuppresseurs, dont AXYMPA .
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Neutropénie, pancytopénie.
Des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par des dérivés du MPA .
Affections du système immunitaire :
Des cas d'hypogammaglobulinémie ont été rapportés chez des patients recevant AXYMPA en association à d'autres immunosuppresseurs.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Des cas isolés de pneumopathie interstitielle ont été rapportés chez des patients traités par AXYMPA en association avec d'autres immunosuppresseurs. Des cas de bronchectasie ont également été rapportés lors d'association avec d'autres immunosuppresseurs.
Des cas isolés de morphologie anormale des neutrophiles, dont l'anomalie acquise de Pelger-Huet, ont été observés chez des patients traités par des dérivés du MPA. Ces changements ne sont pas associés à une altération de la fonction des neutrophiles. Ces changements suggèrent un retard dans la maturation des neutrophiles (ou « left shift ») lors des analyses hématologiques, ce qui peut être interprété de façon erronée comme un signe d'infection chez les patients immunodéprimés tels que ceux traités par AXYMPA.
Troubles digestifs :
Colite, gastrite à CMV, perforation intestinale, ulcère gastrique et duodénal.
Grossesse, puerperium et conditions périnatales :
Des cas d'avortements spontanés ont été rapportés chez des patientes exposées au mycophénolate, surtout au cours du premier trimestre .
Affections congénitales :
Des malformations congénitales ont été observées après commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate en association avec d'autres immunosuppresseurs .
AXYMPA ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer (FEAP) n'utilisant pas de méthodes contraceptives hautement efficaces .
AXYMPA ne doit pas être initié chez les femmes en âge de procréer en l'absence de test de grossesse négatif, afin d'éviter toute utilisation involontaire pendant la grossesse .
AXYMPA ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe .
AXYMPA ne doit pas être administré chez les femmes qui allaitent .
Femmes en âge de procréer
La grossesse doit être évitée chez les patientes traitées par mycophénolate. Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception efficace avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que pendant les six semaines après l'arrêt du traitement par AXYMPA ; à moins que l'abstinence ne soit la méthode de contraception choisie. L'utilisation simultanée de deux méthodes de contraception complémentaires est préférable.
Grossesse
Le MPA est contre-indiqué pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée disponible pour prévenir un rejet de greffe. Le traitement ne doit pas être initié en l'absence de test de grossesse négatif afin d'éviter une utilisation involontaire pendant la grossesse.
Les patientes en âge de procréer doivent être averties d'une augmentation du risque de fausse couche et de malformations congénitales en début de traitement et doivent être informées et conseillées sur la prévention et la planification d'une grossesse.
Avant de débuter un traitement par AXYMPA, il est recommandé que les femmes en âge de procréer disposent de deux tests de grossesse sanguin ou urinaire négatifs avec une sensibilité d'au moins 25 mUI/mL afin d'éviter une exposition involontaire de l'embryon au mycophénolate. Il est recommandé de réaliser le deuxième test 8 à 10 jours après le premier test. Pour les greffes à partir de donneurs décédés, s'il n'est pas possible de réaliser les deux tests séparés de 8 à 10 jours avant le début du traitement (du fait du délai de disponibilité de l'organe pour la greffe), seul le premier test de grossesse devra être réalisé immédiatement avant de débuter le traitement et un deuxième test devra être réalisé 8 à 10 jours plus tard. Des tests de grossesse doivent être répétés si cela est jugé cliniquement pertinent (par exemple après une mauvaise observance de la contraception). Les résultats de tous les tests de grossesse doivent être discutés avec la patiente. Les patientes doivent être averties de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de grossesse.
Le MPA est un tératogène majeur chez l'Homme, qui augmente le risque d'avortements spontanés et de malformations congénitales en cas d'exposition pendant la grossesse ;
Des avortements spontanés ont été rapportés chez 45 à 49 % des femmes enceintes exposées au mycophénolate mofétil, comparé à un taux rapporté de 12 et 33 % chez les patientes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide et traitées par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil.
Sur la base des données de la littérature, des malformations apparaissent chez 23 à 27 % des naissances vivantes chez les femmes exposées au mycophénolate mofétil pendant la grossesse (comparé à 2 à 3 % des naissances vivantes dans la population générale et environ 4 à 5 % des naissances vivantes chez les patientes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide et traitées par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil).
Des malformations congénitales, incluant des cas rapportant des malformations multiples, ont été observées après commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs durant la grossesse. Les malformations les plus fréquemment rapportées sont les suivantes :
Anomalies de l'oreille (par exemple oreille externe anormalement formée ou absente), atrésie du conduit auditif externe (oreille moyenne).
Malformations faciales telles que : fente labiale, fente palatine, micrognatie, hypertélorisme des orbites.
Anomalies de l'il (par exemple colobomes).
Cardiopathie congénitale telle que communications interauriculaire et interventriculaire.
Malformations des doigts (par exemple polydactylie, syndactylie).
Malformations trachéo-sophagiennes (par exemple atrésie de l'sophage).
Malformations du système nerveux telles que spina bifida.
Anomalies rénales.
De plus, les malformations suivantes ont été isolément rapportées :
Microphtalmie.
Kyste congénital du plexus choroïde.
Agénésie du septum pellucidum.
Agénésie du nerf olfactif.
Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction .
Hommes
Des données cliniques limitées n'indiquent pas de risque accru de malformations congénitales ou d'avortements spontanés dans les grossesses issues d'un père traité par mycophénolate mofétil.
Le MPA est un puissant tératogène. Il n'est pas établi si le MPA est présent dans le sperme. Les données issues des études effectuées chez l'animal montrent que la quantité maximale de MPA susceptible d'être transmise à la femme est si faible qu'il est peu probable qu'elle produise un quelconque effet. Il a été démontré dans des études chez l'animal que le mycophénolate est génotoxique à des concentrations dépassant les taux d'exposition thérapeutique chez l'Homme mais avec une faible marge, de telle sorte que l'existence d'un risque d'effet génotoxique sur les spermatozoïdes ne peut pas être totalement exclue.
Par conséquent, il est recommandé d'appliquer les mesures de précaution suivantes : il est conseillé aux hommes sexuellement actifs ou à leurs partenaires féminines d'utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement du patient masculin et durant au moins 90 jours après l'arrêt du mycophénolate mofétil. Les patients masculins en âge de procréer doivent être informés des risques éventuels relatifs à la conception d'un enfant et ils doivent en discuter avec un professionnel de santé qualifié.
Allaitement
Des études chez le rat ont montré que le MPA passe dans le lait maternel. Chez l'être humain, l'excrétion du MPA dans le lait maternel n'est pas connue. Compte tenu du risque d'effets indésirables graves dus au MPA chez l'enfant allaité, le MPA est contre-indiqué chez les femmes qui allaitent .
Fertilité
Aucune étude spécifique n'a été conduite chez l'être humain avec le MPA pour évaluer ses effets sur la fertilité. Lors d'une étude sur la fertilité du mâle et de la femelle menée chez le rat, aucun effet n'a été observé jusqu'à une dose respectivement de 40 mg/kg et 20 mg/kg .
Des cas de surdosage intentionnels ou accidentels ont été rapportés avec le MPA bien que tous les patients n'aient pas eu d'effets indésirables liés à ce surdosage.
Dans les cas de surdosage au cours desquels des événements indésirables ont été rapportés, les événements reflétaient le profil de tolérance connu pour cette classe (principalement des dyscrasies sanguines, des septicémies...) .
Bien que la dialyse puisse être utilisée pour éliminer le métabolite inactif MPAG, elle ne devrait pas permettre d'éliminer des quantités cliniquement significatives de la fraction active MPA. Cela s'explique en grande partie par la forte liaison du MPA aux protéines plasmatiques, à savoir 97 %. En interférant avec le cycle entérohépatique suivi par le MPA, les chélateurs des acides biliaires, comme la cholestyramine, peuvent réduire l'exposition au MPA.
Les interactions suivantes entre l'acide mycophénolique et d'autres médicaments ont été rapportées :
Aciclovir et ganciclovir
Les effets potentiels de l'administration concomitante de MPA et d'aciclovir ou de ganciclovir sur la moelle osseuse n'ont pas été étudiés. Cependant, une augmentation des concentrations plasmatiques du glucuronide de l'acide mycophénolique (MPAG) et d'aciclovir/ganciclovir, résultant vraisemblablement d'une compétition au niveau de la sécrétion tubulaire rénale, est possible lors de l'administration concomitante de MPA et de ces médicaments.
Chez les patients présentant une fonction rénale normale, les modifications de la pharmacocinétique du MPAG ne devraient pas avoir de conséquences cliniquement significatives. Par contre, en cas d'insuffisance rénale, une augmentation significative des concentrations de MPAG et d'aciclovir/ganciclovir est possible ; les recommandations posologiques pour l'aciclovir et le ganciclovir doivent être respectées et les patients doivent faire l'objet d'une surveillance attentive.
Antiacides
Antiacides avec hydroxyde de magnésium et hydroxyde d'aluminium :
Lors de l'administration simultanée de MPA et d'une dose unique d'antiacides contenant de l'hydroxyde de magnésium et de l'hydroxyde d'aluminium, une diminution de 37 % de l'ASC et une diminution de 25 % de la Cmax du MPA ont été observées. Les antiacides à base d'hydroxyde de magnésium et d'hydroxyde d'aluminium peuvent être administrés de façon intermittente pour le traitement de dyspepsies occasionnelles. En revanche, une utilisation journalière chronique est à éviter en raison du risque de diminution de l'exposition au MPA et du risque de réduction de l'efficacité du MPA.
Inhibiteurs de la pompe à protons
Aucune modification de la pharmacocinétique du MPA n'a été observée chez le volontaire sain après l'administration de pantoprazole à une dose de 40 mg deux fois par jour au cours des quatre jours précédents l'administration du MPA. Aucune donnée n'est disponible pour des doses élevées d'autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Contraceptifs oraux
Les études réalisées avec le mycophénolate mofétil et les contraceptifs oraux n'ont pas montré d'interaction. Compte tenu du profil métabolique du MPA, aucune interaction n'est à attendre entre le MPA et les contraceptifs oraux.
Cholestyramine et médicaments fixant les acides biliaires
Il convient d'être prudent en cas d'administration concomitante de MPA et de médicaments pouvant fixer les acides biliaires, comme la cholestyramine ou le charbon activé, car l'exposition au MPA et l'efficacité du MPA pourraient être diminuées.
Ciclosporine
Chez des transplantés rénaux stables, le MPA à l'état d'équilibre ne modifie pas la pharmacocinétique de la ciclosporine. Lors de son administration concomitante avec le mycophénolate mofétil, la ciclosporine est connue pour diminuer l'exposition au MPA. Lors de sa co-administration avec le mycophénolate sodique, la ciclosporine diminue également les concentrations de MPA (d'environ 20 %, par extrapolation à partir de données obtenues avec le mycophénolate mofétil), sans que l'on sache dans quelle proportion exacte, aucune étude d'interaction n'ayant été conduite. Cependant, les études d'efficacité ayant été réalisées en utilisant le MPA en association à la ciclosporine, cette interaction ne modifie pas la posologie recommandée du MPA. En l'absence de ciclosporine ou lors d'une interruption ou du relais de la ciclosporine par un autre immunosuppresseur, la dose de MPA devra être réévaluée en fonction de la nature de la combinaison immunosuppressive.
Tacrolimus
La pharmacocinétique du MPA à l'état d'équilibre a été étudiée au cours d'un essai croisé, réalisé chez des patients transplantés rénaux stables traités par ciclosporine et par tacrolimus. Une augmentation de 19 % (IC à 90 % : -3, +47) de l'ASC moyenne du MPA, ainsi qu'une diminution d'environ 30 % (IC à 90 % : 16, 42) de l'ASC moyenne du MPAG ont été observées lorsque le MPA était administré en association avec tacrolimus comparativement à l'association avec la ciclosporine. Parallèlement, la variabilité intra-patient des valeurs d'ASC du MPA a été doublée lors du passage de la ciclosporine au tacrolimus. Les praticiens doivent prendre en compte cette augmentation à la fois de l'ASC du MPA et de la variabilité, et les ajustements de posologie du MPA devront être déterminés sur la base des éléments cliniques. Les patients devront faire l'objet d'une surveillance attentive lors de la conversion d'un anti-calcineurine à l'autre.
Vaccins vivants atténués
Il convient de ne pas administrer de vaccins vivants aux patients immunodéprimés. La réponse anticorps aux autres vaccins peut être diminuée.
Analogues en Russie
таб., покр. кишечнораствор. плен. обол.:
360 мг, 180 мг
таб., покр. кишечнораствор. обол.:
360 мг, 180 мг
Analogues en France
comprimé enrobé gastro-résistant:
180 mg, 180,00 mg, 360 mg, 360,00 mg
comprimé enrobé gastro-résistant:
180,00 mg, 360,00 mg
comprimé enrobé gastro-résistant:
180 mg, 360 mg