Résumé des caractéristiques du médicament - BCG

Langue

- Français

BCG

BCG - -MEDAC est une suspension lyophilisée de la souche bacillaire vivante de Calmette-Guérin à faible potentiel infectieux provenant de Mycobacterium bovis, souche RIVM.

Le médicament BCG appartient au groupe appelés BCG-thérapie (Tumeurs superficielles de vessie)

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L03AX03

Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

MEDAC GESELLSCHAFT FUR KLINISCHE SPEZIALPRAPARATE (ALLEMAGNE) - Bcg poudre et solvant pour suspension pour administration intravésicale 200 millions à 3000 millions germes reviviscibles , 2002-04-19


Bcg -MEDAC

poudre et solvant pour suspension pour administration intravésicale 200 millions à 3000 millions germes reviviscibles

MEDAC GESELLSCHAFT FUR KLINISCHE SPEZIALPRAPARATE (ALLEMAGNE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • poudre et solvant pour suspension pour administration intravésicale : 200 millions à 3000 millions germes reviviscibles

Dosage

Posologie
Le contenu d'un flacon est requis pour une instillation vésicale.
Durée
Carcinome in situ
Le schéma d'un traitement standard comprend une instillation intravésicale de BCG-MEDAC par semaine pendant six semaines consécutives en traitement d'induction. Le traitement par BCG ne doit débuter que 2 à 3 semaines après la résection transurétrale (RTU). Après une fenêtre thérapeutique de 4 semaines, l'administration intravésicale doit être reprise dans le cadre d'un traitement d'entretien pendant au moins un an. Les schémas de traitement d'entretien sont décrits ci-dessous.
Traitement d'induction (traitement prophylactique de la récurrence)
Le traitement par BCG doit être instauré environ 2 à 3 semaines après la RTU ou après la biopsie vésicale sans cathétérisme traumatique et doit être répété chaque semaine pendant 6 semaines. Cette thérapie doit être suivie d'un traitement d'entretien pour les tumeurs à risque intermédiaire et élevé.
Traitement d'entretien
Un schéma comprend une thérapie mensuelle de 12 mois. Un autre schéma thérapeutique d'entretien consiste en 1 instillation par semaine pendant 3 semaines administrées sur un minimum d'1 an et jusqu'à 3 ans aux 3ème, 6ème, 12ème, 18ème, 24ème, 30ème et 36ème mois. Dans le cadre de ce schéma, 27 instillations au maximum sont administrées pendant une période de trois ans.
Les schémas thérapeutiques mentionnés avec différentes souches de BCG ont été étudiés dans le cadre d'études cliniques incluant un grand nombre de patients. A l'heure actuelle, il n'est pas possible d'indiquer lequel de ces schémas est le meilleur.
Bien que le traitement d'entretien réduise les récidives et puisse réduire la progression de la maladie, les effets indésirables et l'inconfort liés au traitement peuvent l'emporter sur les bénéfices chez certains patients. Par conséquent, il est important d'évaluer le rapport bénéfice/risque et de prendre en compte les préférences du patient avant de débuter ou de poursuivre le traitement d'entretien.
Mode d'administration
BCG-MEDAC doit être administré dans les conditions requises pour l'endoscopie intravésicale.
Le patient ne doit pas boire au cours des 4 heures qui précèdent l'instillation et pendant 2 heures après l'instillation. La vessie doit être vidée avant l'instillation de BCG. BCG-MEDAC est introduit dans la vessie au moyen d'un cathéter et à basse pression. La suspension de BCG-MEDAC instillée doit rester dans la vessie pendant 2 heures si possible. Pendant ce temps, la suspension doit rester en contact suffisant avec toute la surface de la muqueuse vésicale. Par conséquent, le patient doit être mobilisé autant que possible. Deux heures plus tard, le patient doit éliminer la suspension instillée de préférence en position assise.
S'il n'existe pas de contre-indication médicale spécifique, une hyperhydratation du patient est conseillée pendant les 48 heures qui suivent chaque instillation.
La sécurité et l'efficacité de BCG-MEDAC chez les enfants n'ont pas été établies. Par conséquent, BCG-MEDAC ne doit pas être utilisé chez cette population.
Il n'y a pas de recommandations spécifiques concernant l'utilisation du produit chez le patient âgé.

Indications

Traitement du carcinome urothélial non-invasif de la vessie :

Traitement curatif du carcinome in situ.

Traitement prophylactique de la récidive du :

carcinome urothélial limitée à la muqueuse :

§ pTa G1‑G2 s'il s'agit d'une tumeur multifocale et/ou récidivante. § pTa G3.

carcinome urothélial envahissant la lamina propria mais non dans la musculeuse de la vessie (pT1).

carcinome in situ.

Pharmacodynamique

BCG-MEDAC est une suspension lyophilisée de la souche bacillaire vivante de Calmette-Guérin à faible potentiel infectieux provenant de Mycobacterium bovis, souche RIVM.

BCG-MEDAC stimule le système immunitaire et a une activité antitumorale.

Les résultats d'études indiquent que le BCG agit comme un immunostimulant non-spécifique, que son action n'est pas unique mais qu'il a plusieurs actions impliquant les cellules du système immunitaire. Le BCG a un effet stimulateur sur la rate, il majore la fonction macrophage dans la rate et active les NK (cellules tueuses naturelles). L'instillation du BCG stimule le taux des granulocytes, monocytes/macrophages et de lymphocytes T, ce qui indique une activation locale du système immunitaire. Les cytokines IL1, IL2, IL6 et TNFa sont également augmentées.

Pharmacocinétique

La plupart des bacilles sont éliminés dans les urines dans les premières heures après l'instillation. Le passage à travers la paroi urothéliale intacte des mycobactéries reste inconnu. Des cas isolés de persistance du BCG dans les voies urinaires pendant plus de 16 mois ont été rapportés .

Effets indésirables

Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Classe de système d'organes

Fréquence et effets indésirables

Infections et infestations

Très fréquent (≥ 1/10)

Cystite et réactions inflammatoires (granulomes) de la vessie.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Infection urinaire, orchite, infection/réaction systémique sévère au BCG, septicémie à BCG, miliaire, abcès cutané, syndrome de Reiter (conjonctivite, oligoarthrite asymétrique et cystite).

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Infection vasculaire (par ex. anévrisme infecté), abcès rénal.

Très rare (< 1/10 000)

Infection par le BCG des implants et tissus environnants (par ex. infection d'un greffon aortique, d'un défibrillateur cardiaque, d'une prothèse de hanche ou de genou), lymphadénite cervicale, infection des ganglions lymphatiques locaux, ostéomyélite, infection de la moelle osseuse, abcès du psoas, infection du gland du pénis, orchite ou épididymite résistant à un traitement antituberculeux.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Cytopénie, anémie.

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Syndrome hémophagocytaire.

Affections du système immunitaire

Très fréquent (≥ 1/10)

Réaction systémique au BCG transitoire (fièvre < 38,5°C, syndrome pseudo‑grippal incluant malaise, fièvre, frissons, inconfort général).

Très rare (< 1/10 000)

Réaction d'hypersensibilité (par ex. œdème des paupières, toux).

Affections oculaires

Très rare (< 1/10 000)

Choriorétinite, conjonctivite, uvéite.

Affections vasculaires

Très rare (< 1/10 000)

Fistule vasculaire.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Granulome pulmonaire.

Affections gastro-intestinales

Très fréquent (≥ 1/10)

Nausées.

Très rare (< 1/10 000)

Vomissements, fistule intestinale, péritonite.

Affections hépatobiliaires

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Hépatite.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Eruption cutanée

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Arthrite, arthralgies.

Affections du rein et des voies urinaires

Très fréquent (≥ 1/10)

Mictions fréquentes avec gêne et douleur.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Hématurie macroscopique, rétention vésicale, obstruction des voies urinaires, vessie contractée.

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Insuffisance rénale, pyélonéphrite, néphrite (dont néphrite tubulo-interstitielle, néphrite interstitielle et glomérulonéphrite).

Affections des organes de reproduction et du sein

Très fréquent (≥ 1/10)

Prostatite granulomateuse asymptomatique.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Epididymite, prostatite granulomateuse symptomatique.

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Troubles génitaux (par ex. douleur vaginale, dyspareunie), oligospermie, azoospermie.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Fièvre > 38,5°C.

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Hypotension.

Les effets indésirables d'un traitement par BCG sont fréquents mais généralement bénins et transitoires. Les effets indésirables augmentent généralement avec le nombre d'instillations de BCG.

Peu fréquemment une arthrite/arthralgie et un rash cutané peuvent survenir. Dans la majorité des cas d'arthrite, d'arthralgie et de rash cutané, ils peuvent être attribués à des réactions d'hypersensibilité au BCG. Dans certain cas, il peut être nécessaire d'arrêter l'administration du BCG-MEDAC.

Effets indésirables locaux

Une gêne et des douleurs à la miction ainsi qu'une fréquence mictionnelle excessive surviennent chez près de 90 % des patients. La cystite et une réaction inflammatoire (granulomes) peuvent constituer une part essentielle de l'activité anti-tumorale. Autres effets indésirables locaux peu fréquemment observés : hématurie macroscopique, infection urinaire, rétraction vésicale, obstruction urinaire, contracture vésicale, prostatite granulomateuse symptomatique, orchite et épididymite. Des abcès rénaux sont rarement observés. En outre, des troubles génitaux (par exemple douleur vaginale, dyspareunie) peuvent survenir à une fréquence indéterminée.

Réaction systémique au BCG transitoire

Un état subfébrile, un syndrome pseudo‑grippal et une sensation d'inconfort général peuvent survenir. Ces symptômes disparaissent dans les 24 à 48 heures et doivent faire l'objet d'un traitement symptomatique standard. Ces réactions sont les signes du début d'une réaction immunitaire. Tous les patients recevant le produit doivent être surveillés étroitement et il convient de leur conseiller de signaler toute apparition de fièvre et de manifestations autres qu'urinaires.

Infections/effets indésirables systémiques sévères

Les infections/effets indésirables systémiques sont définis comme suit : fièvre > 39,5°C pendant au moins 12 heures, fièvre > 38,5°C pendant au moins 48 heures, miliaire à BCG, hépatite granulomateuse, anomalies des enzymes hépatiques, dysfonction organique (en dehors de l'appareil uro‑génital) avec inflammation granulomateuse à la biopsie, syndrome de Reiter.

Une infection/réaction systémique au BCG sévère peut entraîner une septicémie à BCG pouvant engager le pronostic vital.

Recommandations thérapeutiques, voir le tableau ci‑dessous.

Traitement des symptômes, signes et syndromes

Symptômes, signes ou syndrome

Traitement

1) Symptômes d'une irritation vésicale durant moins de 48 heures

Traitement symptomatique.

2) Symptômes d'irritation vésicale durant au moins 48 heures

Arrêter le traitement par BCG-MEDAC et instaurer un traitement par des quinolones. S'il n'y a pas disparition complète des symptômes après 10 jours, administrer de l'isoniazide (INH)* pendant 3 mois.

En cas de traitement antituberculeux, le traitement par BCG-MEDAC doit être définitivement interrompu.

3) Infection bactérienne concomitante des voies urinaires

Différer le traitement par BCG-MEDAC jusqu'à l'obtention d'une culture urinaire négative et jusqu'à la fin de l'antibiothérapie.

4) Autres effets indésirables génito-urinaires : prostatite granulomateuse symptomatique, épididymite et orchite, obstruction urétrale et abcès rénal

Arrêter le traitement par BCG-MEDAC.

Administrer de l'isoniazide (INH)* et de la rifampicine*, pendant 3 à 6 mois en fonction de la sévérité des symptômes.

En cas de traitement antituberculeux, le traitement par BCG-MEDAC doit être définitivement interrompu.

5) Fièvre de moins de 38,5°C durant moins de 48 heures

Traitement symptomatique par le paracétamol.

6) Eruption cutanée, arthralgies ou arthrite ou syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter.

Arrêter le traitement par BCG-MEDAC.

Administrer un antihistaminique ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

En l'absence de réponse, administrer de l'isoniazide* pendant 3 mois.

En cas de traitement antituberculeux, le traitement par BCG-MEDAC doit être définitivement interrompu.

7) Infection/réaction systémique au BCG** sans signes de choc septique

** voir la définition d'une infection/réaction systémique au BCG

Interrompre définitivement le traitement par BCG-MEDAC.

Prévoir une consultation chez un spécialiste des maladies infectieuses.

Administrer une trithérapie antituberculeuse* pendant 6 mois.

8) Infection/réaction systémique au BCG avec signes de choc septique

Interrompre définitivement le traitement par BCG-MEDAC.

Administrer immédiatement une trithérapie antituberculeuse* associée à des corticoïdes d'action rapide à dose élevée.

Demander l'avis d'un spécialiste des maladies infectieuses.

* Attention : les bactéries BCG sont sensibles à tous les médicaments antituberculeux actuellement utilisés sauf le pyrazinamide. Si une trithérapie antituberculeuse est nécessaire, l'association normalement recommandée est l'isoniazide (INH), la rifampicine et l'éthambutol.

Contre-indications

BCG-MEDAC ne doit pas être utilisé chez les immunodéprimés ou les personnes présentant un déficit immunitaire congénital ou acquis causé par la pathologie concomitante (par ex. un sérodiagnostic du VIH positif, une leucémie ou un lymphome), un traitement cancéreux (par ex. par des médicaments cytostatiques, une radiothérapie) ou un traitement immunosuppresseur (par ex. par des corticostéroïdes).

BCG-MEDAC ne doit pas être administré à des personnes atteintes d'une tuberculose évolutive. La présence d'une tuberculose évolutive doit être exclue au moyen d'une anamnèse appropriée et, si cela est indiqué, par les tests diagnostiques pratiqués conformément aux recommandations locales.

Antécédents de radiothérapie de la vessie.

Le traitement par BCG-MEDAC est contre-indiqué pendant l'allaitement .

BCG-MEDAC ne doit être instillé que 2 à 3 semaines après une RTU, une biopsie vésicale ou un cathétérisme traumatique.

Perforation de la vessie .

Infection urinaire aiguë .

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation du BCG chez la femme enceinte. Aucune étude sur la reproduction n'a été effectuée chez l'animal. BCG-MEDAC n'est pas recommandé pendant la grossesse.

Allaitement

Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion du BCG/métabolites dans le lait maternel. BCG‑MEDAC est contre-indiqué pendant l'allaitement .

Fertilité

Il a été observé que le traitement intravésical par BCG avait des effets nocifs sur la spermatogenèse et pouvait entraîner une oligospermie ou une azoospermie. Les études effectuées chez l'animal suggèrent que ces effets pourraient être transitoires et réversibles. Cependant, il est souhaitable que les hommes se fassent conseiller sur les possibilités de conservation du sperme avant de débuter le traitement.

Surdosage

Le surdosage est peu probable car un flacon de BCG-MEDAC correspond à une dose.

Il n'existe pas de données indiquant qu'un surdosage peut provoquer d'autres symptômes que les effets indésirables décrits.

Interactions avec d'autres médicaments

Les bactéries BCG sont sensibles aux médicaments antituberculeux (par ex. l'éthambutol, la streptomycine, l'acide p‑aminosalicylique (PAS), l'isoniazide (INH) et la rifampicine), aux antibiotiques et aux antiseptiques. Une résistance au pyrazinamide et à la cyclosérine a été décrite.

L'administration concomitante d'antituberculeux et d'antibiotiques comme les fluoroquinolones, la doxycycline ou la gentamicine doit être évitée pendant le traitement par instillation intravésicale de BCG en raison de la sensibilité du BCG à ces médicaments.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend BCG



Analogues du médicament BCG qui a la même composition

Analogues en Russie


Rien trouvé

Analogues en France

BCG

  • poudre et solvant pour suspension pour administration intravésicale:

    200 millions à 3000 millions germes reviviscibles

  • poudre pour suspension intravésicale:

    81 mg

  • poudre et solvant pour suspension injectable intradermique:

    2-8 x 10^5 UFC