DIASTABOL - Le miglitol est un inhibiteur réversible des alpha-glucosidases intestinales.
Le médicament DIASTABOL appartient au groupe appelés Inhibteurs d'alpha-glycosidase
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - A10BF02
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Diastabol comprimé 100,00 mg , 1997-02-04
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Diastabol comprimé 50,00 mg , 1997-02-04
Diastabol 100 mg
comprimé 50,00 mg
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
Diastabol 50 mg
comprimé 50,00 mg
SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)
DIASTABOL est indiqué en complément du régime ou du régime associé aux sulfamides hyppoglycémiants dans le traitement du diabète non insulino-dépendant (diabète de type 2), chez des patients insuffisamment équilibrés par un régime seul ou par un régime associé à un sulfamide hypoglycémiant.
Le miglitol est un inhibiteur réversible des alpha-glucosidases intestinales. Sous l'influence du miglitol, la digestion des hydrates de carbone complexes en monosaccharides absorbables au niveau de l'intestin grêle est retardée d'une façon dépendante de la dose. L'administration de miglitol réduit l'hyperglycémie postprandiale et les fluctuations glycémiques quotidiennes. L'absorption de glucose administré par voie orale n'est pas inhibée par le miglitol.
Contrairement aux sulfamides, le miglitol ne stimule pas l'insulinosécrétion pancréatique.
Le traitement par le miglitol permet également une réduction de la glycémie à jeun et une modification du taux d'hémoglobine glycosylée (HbA1, HbA1c). Ces modifications peuvent correspondre à une réduction ou à une moindre aggravation des taux d'HbA1 ou d'HbA1c selon l'état clinique du patient et l'évolution de la maladie. Ces paramètres sont modifiés par le miglitol d'une façon dépendante de la dose.
L'activité pharmacodynamique du miglitol est locale au niveau du tractus gastro-intestinal.
Absorption
Après administration orale de faibles doses (12,5 à 25 mg), le miglitol est presque totalement absorbé. L'augmentation de la dose orale de miglitol de 25 à 200 mg entraîne des modifications non linéaires de son absorption. Pour les doses recommandées de 50 mg et 100 mg, le taux d'absorption est respectivement de 90 % et 60 %. Les caractéristiques d'absorption du miglitol suivent la cinétique de Michaelis-Menten avec une fenêtre d'absorption de 6 à 10 heures suivant l'administration.
Distribution
Son volume de distribution à l'état d'équilibre est de 0,18 l/kg, ce qui indique que le miglitol est distribué principalement dans l'espace extracellulaire.
Le miglitol se fixe de façon négligeable aux protéines plasmatiques (< 4 %).
Elimination
Le médicament n'est pas métabolisé dans l'intestin ni après absorption, mais est éliminé sous forme inchangée presque exclusivement par voie rénale. La clairance du miglitol peut être réduite chez les patients présentant une insuffisance rénale.
L'excrétion biliaire du miglitol est négligeable (< 1 %). La clairance totale est par conséquent égale à la clairance rénale (99 à 114 ml/min chez le volontaire sain jeune) et correspond au taux de filtration glomérulaire. La demi-vie plasmatique (t1/2) chez la majorité des volontaires sains jeunes est de l'ordre de 2 à 3 heures.
Les fréquences citées ci-dessous répondent aux définitions suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) et peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Lors de l'utilisation du miglitol en association à d'autres traitements antidiabétiques (sulfamides et insuline), des cas d'hypoglycémie ont été fréquemment rapportés .
Troubles gastro-intestinaux
Compte-tenu de son mode d'action, le miglitol peut entraîner chez certains patients une augmentation de la quantité d'hydrates de carbone non digérés dans le côlon. Ces hydrates de carbone peuvent aussi être utilisés par la flore intestinale, entraînant alors une augmentation de la production de gaz intestinaux.
La majorité des patients est donc susceptible de présenter un ou plusieurs des troubles gastro-intestinaux suivants :
Très fréquent : flatulences, diarrhées et douleurs abdominales.
Fréquent : nausées, constipation et dyspepsie.
Fréquence inconnue : iléus et pneumatose intestinale.
Ces symptômes dépendent à la fois de la dose et du régime alimentaire et peuvent s'atténuer au cours du traitement. Ces effets peuvent être minimisés par une bonne adhésion au régime diabétique prescrit, et en évitant le sucre et les aliments sucrés. Si les symptômes sont mal tolérés, il est recommandé de réduire la posologie.
Si les diarrhées persistent, le patient devra être surveillé attentivement et la posologie réduite ou le traitement suspendu si nécessaire.
Troubles hépato-biliaires
Fréquent : élévation des transaminases.
Peu fréquent : anomalie de la fonction hépatique.
DIASTABOL ne doit pas être administré chez l'enfant et les sujets de moins de 18 ans.
Allaitement.
DIASTABOL est également contre-indiqué chez les patients présentant :
une maladie inflammatoire du côlon,
une ulcération colique,
une occlusion intestinale partielle ou une prédisposition aux occlusions intestinales.
De plus, DIASTABOL ne doit pas être utilisé chez les patients souffrant de troubles intestinaux chroniques associés à des troubles importants de la digestion ou de l'absorption, ni chez les patients dont l'état peut être aggravé par l'augmentation de la formation des gaz intestinaux (ex : hernie intestinale importante).
La clairance au miglitol étant réduite chez les sujets insuffisants rénaux et en l'absence de données chez l'insuffisant rénal sévère, le miglitol est contre-indiqué chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 25 ml/min.
Grossesse
Il n'existe pas de données disponibles sur l'utilisation du miglitol au cours de la grossesse. Les études réalisés chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet délétère sur la gestation, le développement embryonnaire ou ftal, la mise bas ou le développement post-natal.
En cas de grossesse ou de désir de grossesse, le diabète ne devra pas être traité par le miglitol, mais l'insuline devra être utilisée pour maintenir la glycémie aussi près de la normale que possible afin de diminuer le risque de malformations ftales associé à une glycémie supérieure à la normale.
Allaitement
Le miglitol ne doit pas être utilisé au cours de l'allaitement .
Le miglitol est excrété dans le lait maternel en très faible concentration.
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté. Il n'y a pas d'antidote actuellement connu.
Dans l'éventualité d'un surdosage, le patient est susceptible de présenter des troubles gastro-intestinaux tels que flatulences, diarrhées et douleurs abdominales.
Un météorisme, des selles molles, des borborygmes et une sensation de réplétion pourraient également survenir.
La consommation de boissons ou d'aliments contenant des hydrates de carbone doit être évitée pendant 4 à 6 heures. Les diarrhées doivent être traitées par les mesures symptomatiques usuelles.
Tout traitement d'appoint doit être symptomatique.
La biodisponibilité du glibenclamide et celle de la metformine sont légèrement diminuées en cas d'administration concomitante de miglitol mais les résultats des études cliniques réalisées avec ces associations indiquent qu'il est peu probable que d'éventuelles interactions pharmacocinétiques entre ces molécules aient une pertinence clinique.
Les adsorbants intestinaux (ex : charbon) ou les produits à base d'enzymes digestives responsables de la digestion des hydrates de carbone (ex : amylase, pancréatine) peuvent diminuer les effets du miglitol et ne doivent donc pas être administrés simultanément au miglitol.
Le miglitol pouvant entraîner des troubles gastro-intestinaux tels que des selles molles et des diarrhées, les effets des laxatifs peuvent être majorés. Comme avec toute autre cause de diarrhées, il faut prendre en compte les effets potentiels sur l'activité des médications concomitantes, particulièrement les préparations à libération prolongée, en raison de la modification possible du temps de transit gastro-intestinal.
Comme l'administration de miglitol peut réduire l'absorption du propranolol, un ajustement de la posologie de ce médicament peut s'avérer nécessaire en cas d'association avec le miglitol. Toutefois, en ce qui concerne le propranolol, aucune modification des paramètres hémodynamiques n'a été observée au cours des études de pharmacologie.
L'administration concomitante de miglitol et de digoxine chez des volontaires sains a conduit à une réduction des concentrations plasmatiques en digoxine.
Toutefois, cet effet n'a pas été observé chez les diabétiques non insulino-dépendants préalablement traités par de la digoxine durant au moins 4 semaines. Cette interaction pharmacocinétique semble donc ne pas avoir de conséquence clinique.
Aucune interaction n'a été observée entre le miglitol et la nifédipine, ni entre le miglitol et les antiacides à base d'hydroxyde de magnésium et d'aluminium.
Hypoglycémie :
Le miglitol peut potentialiser l'effet hypoglycémiant des sulfamides dont la posologie devra être ajustée en conséquence. Cependant, cet effet n'a pas été observé au cours des essais cliniques réalisés.
Des épisodes hypoglycémiques sont survenus lors des essais cliniques en cas d'association avec l'insuline.
Les hypoglycémies survenant au cours du traitement doivent, si nécessaire, être traitées par une administration de glucose et non de saccharose, car le miglitol retarde l'absorption des disaccharides et non des monosaccharides.