Résumé des caractéristiques du médicament - DILAUDID

Langue

- Français

DILAUDID

DILAUDID - L'hydromorphone est un agoniste opioïde sélectif des récepteurs μ.

Substance active: HYDROMORPHONE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

Knoll AG (ALLEMAGNE) - Dilaudid solution injectable 2 mg , 1999-08-19


Dilaudid 2 mg/ml

solution injectable 2 mg

Knoll AG (ALLEMAGNE)



Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution injectable : 2 mg

Dosage

La posologie doit être ajustée en fonction de l'intensité de la douleur ainsi qu'en fonction de la pathologie du patient et de son âge. Il est conseillé de commencer avec une dose minimale d'hydromorphone et d'ajuster cette dose afin d'obtenir un niveau suffisant d'analgésie.
L'adaptation posologique se justifie lorsque la posologie antérieurement prescrite se révèle insuffisante. Il ne faut pas s'attarder plus de 24 à 48 heures sur un palier qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée tant que la douleur n'est pas contrôlée. En pratique, en début de traitement, une évaluation quotidienne est recommandée. Dans ce processus d'ajustement de doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.
La demi-vie relativement courte de l'hydromorphone permet en général un ajustement rapide.
Patients ne présentant pas d'accoutumance aux opiacés:
Habituellement la dose initiale est de 1 à 2 mg en injection sous-cutanée toutes les 4 à 6 heures. Si l'injection par voie intra-veineuse est nécessaire, l'injection devra être effectuée lentement, pendant au moins 5 minutes.
L'hydromorphone peut être administrée grâce à des dispositifs d'analgésie contrôlée par le patient (PCA) ou en perfusion sous-cutanée continue.
Patients recevant déjà des opiacés:
Lorsqu'on remplace, chez un patient, l'administration d'un opiacé par l'hydromorphone, la dose d'hydromorphone et la durée de son effet antalgique varient de manière substantielle en fonction de l'accoutumance du patient aux opiacés. La dose initiale d'hydromorphone devra être basée sur la dose journalière totale de l'opiacé précédent en utilisant le tableau d'équianalgésie . Pour les opiacés ne figurant pas dans le tableau, on peut estimer d'abord la dose journalière totale équivalente de morphine et utiliser en suite le tableau ci- dessous pour déterminer la dose journalière équivalente d'hydromorphone.
TABLEAU D'EQUIANALGESIE
Equivalents analgésiques opiacés avec pouvoir équianalgésique approximatif
Dénomination
Dose équianalgésique en SC/24 heures
Sulfate de morphine
10 mg
Chlorhydrate d'hydromorphone
1,3 - 2,0 mg
Chlorhydrate de péthidine
75 - 100 mg
Chlorhydrate de méthadone*
10 mg
* pas d'indication antalgique
Lorsque la dose totale journalière d'hydromorphone a été estimée, cette dose doit être divisée par le nombre d'administrations souhaité. En raison des variations individuelles de réponse aux différents opiacés, les premières doses administrées correspondront seulement à ½ à 2/3 de la dose estimée d'hydromorphone calculée à partir du tableau d'équivalence. Elles seront augmentées ensuite si nécessaire en fonction de la réponse du patient.
Sujet âgé:
Chez le sujet âgé, les doses seront réduites et ajustées selon les besoins du patient.

Indications

Traitement des douleurs intenses d'origine cancéreuse en cas de résistance ou d'intolérance à la morphine.

Pharmacodynamique

L'hydromorphone est un agoniste opioïde sélectif des récepteurs μ. Les effets pharmacologiques de l'hydromorphone et de la morphine ne différent pas de façon notable. L'hydromorphone et les opioïdes qui lui sont reliés agissent principalement sur le système nerveux central et sur l'intestin.

Les effets sont divers et incluent une analgésie, une somnolence, des changements de l'humeur, une dépression respiratoire, une diminution de la motilité gastro-intestinale, des nausées et vomissements, et une modification des systèmes endocrinien et neurovégétatif.

L'action de l'hydromorphone en injection intra-veineuse apparaît généralement en 10 à 20 minutes et persiste pendant 5 heures environ.

Le rapport entre la puissance analgésique, par voie orale, de l'hydromorphone par rapport à la morphine est d'environ 7,5.

Pharmacocinétique

Après administration intraveineuse d'hydromorphone à des volontaires sains, la demi-vie moyenne d'élimination est approximativement de 3 heures. Le volume moyen de distribution est de 300 litres, reflétant une fixation tissulaire importante. Le profil plasmatique concentration/temps de l'hydromorphone montre des phases de distribution rapides et lentes, et une phase d'élimination finale dépendant de la libération de l'hydromorphone à partir des tissus. Des cinétiques linéaires ont été démontrées. L'hydromorphone est métabolisée au niveau hépatique, subit une glucuronoconjugaison primaire et est excrétée dans les urines principalement sous forme d'hydromorphone-3 glucuronoconjuguée (36.8%), avec des traces de dihydroisomorphine et de dihydromorphine conjuguées.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquents aux doses habituelles sont la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements, une constipation. Les premiers sont transitoires et leur persistance doit faire rechercher une cause associée. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et doivent donc être anticipés afin d'optimiser le traitement, et notamment la constipation. Ils peuvent nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.

On peut également noter:

sédation, excitation, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations;

dépression respiratoire;

augmentation de la pression intracrânienne, qu'il convient de traiter dans un premier temps;

rétention urinaire en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale.

Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants:

hypersensibilité connue à l'hydromorphone,

insuffisance respiratoire décompensée,

enfant de moins de 7 ans,

insuffisance hépato-cellulaire,

insuffisance rénale,

épilepsie non contrôlée,

grossesse,

allaitement,

association avec la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine ,

association avec les IMAO sélectifs ou non.

Grossesse/Allaitement

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de l'hydromorphone.

Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'hydromorphone lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.

En conséquence, l'utilisation de 'lhydromorphone est contre-indiquée pendant la grossesse et chez les femmes qui allaitent. Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption thérapeutique de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et une surveillance prénatale orientée.

Surdosage

Symptômes

La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire. Myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés.

Conduite d'urgence:

Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.

Traitement spécifique par la naloxone: mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations contre-indiquées

+ Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)

Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

+ IMAO sélectifs ou non

Avec certains dérivés morphiniques, il a été décrit un risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique: apparition (éventuellement brutale) d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation, voire entraîner le décès: symptômes psychiques (agitation, confusion, coma), moteurs (myoclonies, tremblements, hyperreflexie...), végétatifs (hypo ou hypertension, tachycardie, hyperthermie, sueurs...), digestifs (diarrhées).

En raison de l'absence de données avec l'hydromorphone, en cas de traitement récent par les IMAO, respecter un délai de 15 jours avant la mise en route d'un traitement par l'hydromorphone.

Associations déconseillées

+ Alcool

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.

L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Associations à prendre en compte

+ Autres dépresseurs du système nerveux central, tels que autres dérivés morphiniques (analgésiques et antitussifs), antidépresseurs sédatifs, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines, neuroleptiques, clonidine et apparentés:

Majoration de la dépression centrale (sédation et respiration) pouvant avoir des conséquences importantes notamment en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines.

Mises en garde et précautions

Mises en garde spéciales

En cas de traitement prolongé, l'arrêt brutal peut entraîner un syndrome de sevrage, caractérisé par les symptômes suivants: anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.

On évitera l'apparition de ce syndrome de sevrage par une diminution progressive des doses.

L'hydromorphone est un stupéfiant pouvant donner lieu à une utilisation détournée (mésusage): dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

Des antécédents de toxicomanie permettent toutefois la prescription d'hydromorphone si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

Précautions d'emploi

L'hydromorphone doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:

lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément: il convient alors d'adapter les doses d'hydromorphone aux résultats du traitement appliqué.

chez l'insuffisant respiratoire: la fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation. Il importe de diminuer les doses d'hydromorphone lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

chez les personnes âgées: leur sensibilité particulière aux effets indésirables centraux (confusion) ou d'ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale. Les co-prescriptions, lorsqu'elles comportent des antidépresseurs tricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d'effets indésirables comme la confusion ou la constipation. Une pathologie urétro-prostatique, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire. L'usage de l'hydromorphone ne doit pas pour autant être restreint chez la personne âgée dès l'instant qu'il s'accompagne de ces précautions.

chez les enfants: Chez les enfants de 7 à 15 ans, en raison des données cliniques et pré-cliniques insuffisantes, l'utilisation d'hydromorphone ne doit être envisagée que de manière exceptionnelle, et sous surveillance médicale attentive.

constipation: il est impératif de rechercher et prendre en charge toute constipation ou syndrome occlusif avant et pendant le traitement.

hypertension intracrânienne: en cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de l'hydromorphone devra être prudente.

sportifs: l'hydromorphone induit une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend DILAUDID



Analogues du médicament DILAUDID qui a la même composition

Analogues en Russie


Rien trouvé

Analogues en France

  • solution injectable:

    2 mg

  • gélule à libération prolongée:

    14,24 mg, 21,36 mg, 3,56 mg, 7,12 mg.

  • solution injectable:

    2 mg