ERY - Antibiotique antibactérien de la famille des macrolides.
Le médicament ERY appartient au groupe appelés Antiacnéiques
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - J01FA01
BOUCHARA-RECORDATI (FRANCE) - Ery comprimé 500 mg , 1985-07-29
BOUCHARA-RECORDATI (FRANCE) - Ery granulés 250 mg , 1981-02-16
BOUCHARA-RECORDATI (FRANCE) - Ery granulés 125 mg , 1981-02-16
Ery 500 mg
comprimé 125 mg
BOUCHARA-RECORDATI (FRANCE)
Ery ENFANTS 250 mg
granulés 125 mg
BOUCHARA-RECORDATI (FRANCE)
Ery NOURRISSONS 125 mg
granulés 125 mg
BOUCHARA-RECORDATI (FRANCE)
Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l'érythromycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles :
Angines documentées à streptocoque A bêta-hémolytique, en alternative au traitement par bêta-lactamines, particulièrement lorsque celui-ci ne peut être utilisé.
Sinusites aiguës. Compte-tenu du profil microbiologique de ces infections, les macrolides sont indiqués lorsqu'un traitement par une bêta-lactamine est impossible.
Surinfections des bronchites aiguës.
Exacerbations des bronchites chroniques.
Pneumopathies communautaires chez des sujets :
sans facteurs de risque,
sans signes de gravité clinique,
en l'absence d'éléments cliniques évocateurs d'une étiologie pneumococcique.
En cas de suspicion de pneumopathie atypique, les macrolides sont indiqués quels que soient la gravité et le terrain.
Infections cutanées bénignes : impétigo, impétigénisation des dermatoses, ecthyma, dermo-hypodermite infectieuse (en particulier, érysipèle), érythrasma, acné inflammatoire mineure à modérée et composante inflammatoire des acnés mixtes, en alternative au traitement par les cyclines, lorsque celles-ci ne peuvent être utilisées.
Infections stomatologiques.
Infections génitales non gonococciques.
Chimioprophylaxie des rechutes du R.A.A. en cas d'allergie aux bêta-lactamines.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Antibiotique antibactérien de la famille des macrolides.
L'érythromycine est un antibiotique de la famille des macrolides.
L'érythromycine agit en inhibant la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la partie 50s du ribosome et en empêchant la translocation peptidique.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S £ 1 mg/l et R > 4 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise (> 10 %, valeurs extrêmes) |
ESPECES SENSIBLES | |
Aérobies à Gram positif | |
Bacillus cereus | |
Corynebacterium diphtheriae | |
Entérocoques | 50-70% |
Rhodococcus equi | |
Staphylococcus méti-S | |
Staphylococcus méti-R* | 70-80% |
Streptococcus B | |
Streptococcus non groupable | 30-40% |
Streptococcus pneumoniae | 35-70% |
Streptococcus pyogenes | 16-31% |
Aérobies à Gram négatif | |
Bordetella pertussis | |
Branhamella catarrhalis | |
Campylobacter | |
Legionella | |
Moraxella | |
Actinomyces | |
Bacteroïdes | 30-60 % |
Eubacterium | |
Mobiluncus | |
Peptostreptococcus | 30-40 % |
Porphyromonas | |
Prevotella | |
Propionibacterium acnes | |
Autres | |
Borrelia burgdorferi | |
Chlamydia | |
Coxiella | |
Leptospires | |
Mycoplasma pneumoniae | |
Treponema pallidum | |
ESPECES MODEREMENT SENSIBLES | |
(in vitro de sensibilité intermédiaire) | |
Aérobies à Gram négatif | |
Haemophilus | |
Neisseria gonorrhoeae | |
Anaérobies | |
Clostridium perfringens | |
Autres | |
Ureaplasma urealyticum | |
ESPECES RESISTANTES | |
Aérobies à Gram positif | |
Corynebacterium jeikeium | |
Nocardia asteroïdes | |
Aérobies à Gram négatif | |
Acinetobacter | |
Entérobactéries | |
Pseudomonas | |
Anaérobies | |
Fusobactérium | |
Autres | |
Mycoplasma hominis |
* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
Absorption
Absorption rapide. L'antibiotique est retrouvé dans le sérum dès la 30ème minute; le pic sérique survient en moyenne 1 heure et demie (prise de 500 mg) à jeun ou ½ à 1 heure (prise à 250 mg) après une prise à jeun.
Distribution
Les paramètres pharmacocinétiques sériques (dosages bactériologiques) sont les suivants :
Après prise de 1 comprimé à 500 mg ou 2 comprimés à 250 mg :
Concentration maximale en moyenne : 2 à 3 µg/ml;
Demi-vie, en moyenne : 3 à 4 heures.
Compte tenu de la rémanence de l'effet antibiotique, la dose journalière peut être donnée en 2 prises, à 12 heures d'intervalle.
Diffusion humorale et tissulaire : bonne (surtout dans le tissu pulmonaire et la muqueuse bronchique, ainsi que dans les amygdales).
Les macrolides pénètrent et s'accumulent dans les phagocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux et alvéolaires).
Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l'homme.
Comme pour d'autres macrolides, ces propriétés expliquent l'activité de l'érythromycine sur les bactéries intracellulaires.
Liaison aux protéines plasmatiques : 92%.
Biotransformation
Elle se fait par :
Hydrolyse de l'ester propionique d'érythromycine. Il existe dans le sérum sanguin un état d'équilibre caractérisé par 20% à 25% d'érythromycine base et 75 à 80% de propionyl-érythromycine.
L'acide propionique est métabolisé, le carbone de la fonction acide étant éliminé par voie respiratoire.
N-déméthylation de la fraction désosamine de l'érythromycine, qui se fait dans le foie.
Élimination
Dans l'urine, l'élimination se fait sous formes actives, à des concentrations 10 à 20 fois supérieures aux taux sanguins. Comme dans le sérum, il s'agit pour 1/4 de base et pour 3/4 d'ester propionique. Cependant, la quantité totale éliminée par l'urine n'est que de 1 à 4 % de la dose ingérée chez le sujet normal.
La plus grande partie de la propionyl-érythromycine absorbée est éliminée dans la bile sous forme de métabolites : N-déméthyl-érythromycine et propionyl-N-déméthyl-érythromycine.
Les effets indésirables sont répertoriés selon la classification de systèmes d'organes MedDRA et énumérés ci-dessous comme: très fréquent (1/10), fréquent ( 1/100 à <1/10), peu fréquent ( 1/1, 000 à <1/100), rare ( 1/10, 000 à <1/1, 000), très rare (<1/10, 000), inconnu (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).
Classes de systèmes d'organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Inconnue | Hypoacousie (surdité), acouphénes isolés Ces manifestations d'ototoxicité sont généralement régressives à l'arrêt du traitement. |
Affections cardiaques | Inconnue | Intervalle QT prolongé à l'électrocardiogramme, torsades de pointes Des cas exceptionnels d'allongement de l'intervalle QT, impliquant un risque de survenue d'arythmie cardiaque et de torsades de pointes, ont été rapportés avec l'érythromycine par voie orale. |
Affections gastro-intestinales | Inconnue | Nausées, vomissements, gastralgies, diarrhées |
Très rare | Colites pseudo-membraneuses | |
Rare | Pancréatites De rare cas de pancréatites, pouvant survenir rapidement après le début du traitement notamment lors de l'utilisation de forte dose ou au cours d'un surdosage, ont été rapportés. | |
Affections hépatobiliaires | Rare | Hépatites, elévation des phosphatases alcalines, augmentation des transaminases Ces atteintes hépatiques ont été parfois associées à des manifestations cliniques (ictère, fièvre) éventuellement accompagnées de douleurs abdominales aiguës. L'apparition de signes cliniques impose l'arrêt immédiat du traitement. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rare | Dermatites allergiques |
Très rare | Erythème polymorphe, syndrome de Stevens Johnson, syndrome de Lyell. | |
Indéterminée | Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) |
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE dans les situations suivantes :
allergie à l'érythromycine,
en association avec :
le bépridil
le cisapride
les alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs
la méthylergometrine
la mizolastine
le pimozide
le sertindole
la simvastatine
Ce médicament est GENERALEMENT DECONSEILLE en association avec :
l'alfuzosine
les alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques
la buspirone
la carbamazépine
la ciclosporine
la colchicine
le disopyramide
l'ébastine
l'halofantrine,
la luméfantrine
le tacrolimus
la théophylline
la toltérodine
le triazolam
Grossesse
En raison du bénéfice attendu, l'utilisation de l'érythromycine peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, malgré des données animales insuffisantes, l'utilisation large de l'érythromycine au cours de la grossesse n'a pas révélé, à ce jour, d'effet malformatif ou foetotoxique.
Allaitement
L'érythromycine passe dans le lait maternel ; une diarrhée, de l'irritabilité ont pu être observées chez l'enfant allaité. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter d'allaiter pendant la durée du traitement.
Symptômes
Perte d'audition, sévères épisodes de nausées, vomissements et diarrhées
Traitements
Lavage gastrique, mesures de traitement de support.
En cas de surdosage, le traitement avec l'érythromycine doit être interrompu.
L'érythromycine ne peut être éliminée ni par dialyse péritonéale ni par hémodialyse.
Inhibiteurs puissants du CYP3A4
L'érythromycine est un inhibiteur du CYP3A4. Il possède la capacité d'inhiber fortement le cytochrome P450-3A4, une enzyme qui intervient dans le métabolisme de nombreux médicaments. Lorsque l'activité de cette enzyme est inhibée, elle n'est plus en mesure de métaboliser le médicament qui va alors s'accumuler. Si la marge thérapeutique de ce médicament est étroite et qu'il n'y a pas d'autre voie métabolique efficace, le risque d'observer une interaction cliniquement significative devient élevé.
Associations contre-indiquées
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine, methylergometrine)
Risque de vasoconstriction coronaire ou des extrémités (ergotisme), ou de poussées hypertensives.
+ Alfuzosine
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'alfuzosine et de ses effets indésirables.
+ Colchicine
Augmentation des effets indésirables de la colchicine, aux conséquences potentiellement fatales.
+ Dapoxetine
Risque de majoration des effets indésirables notamment à type de vertiges ou de syncopes.
+ Darifénacine
Risque de majoration des effets indésirables.
+ Dompéridone
Augmentation des concentrations plasmatiques de dompéridone par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Dronédarone
Augmentation importante des concentrations de dronédarone par diminution de son métabolisme.
+ Eplérénone
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'éplérénone par l'inhibiteur et de ses effets indésirables, notamment l'hyperkaliémie.
+ Fésotérodine
Risque de majoration des effets indésirables, en cas d'insuffisance rénale ou hépatique, modérée à sévère.
+ Ivabradine
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'ivabradine et par conséquent de ses effets indésirables (inhibition de son métabolisme hépatique par l'érythromycine).
+ Lomitapide
Augmentation des concentrations plasmatiques du lomitapide par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Lurasidone
Augmentation des concentrations plasmatiques de la lurasidone par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Ombitasvir + Paritaprévir
Augmentation des concentrations plasmatiques de la bithérapie par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Pimozide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Quétiapine
Augmentation importante des concentrations de quétiapine, avec risque de surdosage.
+ Ranolazine
Augmentation des concentrations de ranolazine par diminution de son métabolisme par l'érythromycine.
+ Simvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant).
+ Solifénacine
Risque de majoration des effets indésirables, en cas d'insuffisance rénale ou hépatique, modérée à sévère.
+ Télithromycine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de troubles du rythme cardiaque, chez le patient insuffisant rénal ou hépatique sévère.
+ Ticagrélor
Augmentation des concentrations plasmatiques de ticagrelor par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
Associations déconseillées
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide)
Augmentation des concentrations plasmatiques du dopaminergique avec accroissement possible de son activité ou apparition de signes de surdosage.
+ Apixaban
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'apixaban par l'érythomycine, avec majoration du risque de saignement.
+ Bédaquiline
Augmentation des concentrations plasmatiques de bédaquiline par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
Si l'association est nécessaire, une surveillance ECG plus fréquente et une surveillance des transaminases sont recommandées.
+ Buspirone
Augmentation des concentrations plasmatiques de la buspirone par diminution de son métabolisme hépatique avec majoration importante de la sédation.
+ Carbamazépine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage par inhibition de son métabolisme hépatique.
+ Ebastine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire chez les sujets prédisposés (syndrome du QT long congénital).
+ Fidaxomicine
Augmentation des concentrations plasmatiques de la fidaxomicine.
+ Halofantrine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Si cela est possible, interrompre l'érythromycine. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus, temsirolimus)
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunodépresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
En cas d'association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
+ Certains inhibiteurs des tyrosines kinases métabolisés : l'axitinib, le bosutinib, le céritinib, le cobimétinib, le dabrafenib, le dasatinib, l'ibrutinib, le nilotinib, le sunitinib.
Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme.
Avec l'ibrutinib, si l'association ne peut être évitée, adaptation de la posologie d'ibrutinib ou interruption temporaire (environ 7 jours).
+ Irinotécan
Risque de majoration des effets indésirables de l'irinotécan par augmentation des concentrations plasmatiques de son métabolite actif.
+ Luméfantrine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Si cela est possible, interrompre un des deux torsadogènes. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Midazolam per os
Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam par diminution de son métabolisme hépatique, avec majoration de la sédation.
+ Olaparib
Augmentation des concentrations plasmatiques d'olaparib par l'érythromycine.
Si l'association ne peut être évitée, limiter la dose d'olaparib à 150 mg deux fois par jour.
+ Oxycodone
Majoration des effets indésirables, notamment respiratoires, de l'oxycodone par diminution de son métabolisme par l'érythromycine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'oxycodone pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.
+ Régorafénib
Augmentation des concentrations plasmatiques de régorafenib par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Riociguat
Augmentation des concentrations plasmatiques de riociguat par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Rivaroxaban
Augmentation des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec majoration du risque de saignement.
+ Siméprévir
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de siméprévir par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Tamsulosine
Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, par inhibition de son métabolisme hépatique.
+ Théophylline et par extrapolation aminophylline
Surdosage en théophylline par diminution de son élimination hépatique, plus particulièrement à risque chez l'enfant.
+ Toltérodine
Risque de majoration des effets indésirables.
+ Torsadogènes ou substances susceptibles de donner des torsades de pointes, autres que celles contre-indiquées
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Trastuzumab emtansine
Augmentation des concentrations plasmatiques du DM1, un composant du trastuzumab emtansine, par inhibition de son métabolisme par l'érythromycine.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Afatinib
Augmentation des concentrations plasmatiques d'afatinib par augmentation de son absorption par l'érythromycine.
Il est recommandé d'administrer l'érythromycine le plus à distance possible de l'afatinib, en respectant de préférence un intervalle de 6 heures ou de 12 heures par rapport à la prise d'afatinib.
+ Alfentanil
Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'alfentanil en cas de traitement par l'érythromycine.
+ Antagonistes des canaux calciques
Majoration des effets indésirables de l'antagoniste des canaux calciques, le plus souvent à type d'hypotension notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.
+ Antivitamines K
Augmentation de l'effet de l'Antivitamine K et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'Antivitamine K pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.
+ Atorvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (par diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant).
Utiliser des doses plus faibles d'hypocholéstérolémiant. Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint, utiliser une autre statine non concernée par ce type d'interaction.
+ Bortezomib
Risque de majoration des effets indésirables, notamment neurologiques, du bortezomib par diminution de son métabolisme.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du bortezomib pendant la durée du traitement par l'inhibiteur enzymatique.
+ Bosentan
Risque majoré des effets indésirables du bosentan, notamment d'atteintes hépatiques, par diminution de son métabolisme par l'éryhtromycine.
Surveillance clinique et biologique pendant l'association.
+ Carbazitaxel
Risque de majoration des effets indésirables dose dépendants du carbazitaxel par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur enzymatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du carbazitaxel pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique.
+ Daclatasvir
Augmentation des concentrations de daclatasvir par l'érythromycine.
La dose de daclatasvir doit être diminuée à 30 mg 1 fois par jour en cas de co-administration avec l'érythromycine.
+ Digoxine
Augmentation de la digoxinémie par augmentation de son absorption.
Surveillance clinique et éventuellement de la digoxinémie pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.
+ Disopyramide
Risque d'augmentation des effets indésirables du disopyramide par diminution de son métabolisme.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du disopyramide.
+ Docetaxel
Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du docétaxel par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur enzymatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du docétaxel pendant le traitement par l'érythromycine.
+ Fentanyl
Risque d'augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par légère diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par l'érythromycine.
+ Fésotérodine
Risque de majoration des effets indésirables, chez le patient à fonction rénale et hépatique normales.
Réduire la dose de fésotérodine à 4 mg en cas d'association à l'érythromycine.
+ Glibenclamide et glimépiride
Risque d'hypoglycémie par augmentation de l'absorption et des concentrations plasmatiques de l'antidiabétique.
Prévenir le patient, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitement par érythromycine.
+ Certains inhibiteurs des tyrosines kinases métabolisés : cabozantinib, crizotinib, erlotinib, gefitinib, imatinib, lapatinib, pazopanib, ponatinib, ruxolitinib, sorafenib
Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme.
Surveillance clinique
+ Isavuconazole
Augmentation des concentrations plasmatiques d'isavuconazole par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Ivacaftor
Augmentation importante des concentrations d'ivacaftor, avec risques de majoration des effets indésirables.
Réduire la dose du quart, soit 150 mg 1 jour sur 2.
+ Maraviroc
Augmentation des concentrations de maraviroc par l'érythromycine.
La dose de maraviroc doit être diminuée à 150 mg deux fois par jour en cas de co-administration avec l'érythromycine.
+ Midazolam IV et sublingual
Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam par diminution de son métabolisme hépatique, avec majoration de la sédation.
Surveillance clinique et réduction de la posologie du midazolam en cas de traitement par l'érythromycine.
+ Nintédanib
Augmentation des concentrations plasmatiques du nintédanib par augmentation de son absorption par l'érythromycine.
Surveillance clinique pendant l'association.
+ Panobinostat
Risque de majoration des effets indésirables, notamment cardiaques, du panobinostat par diminution de son métabolisme par l'érythromycine.
Surveillance clinique et ECG. Adaptation éventuelle de la posologie du panobinostat.
+ Pravastatine
Avec l'érythromycine par voie orale : augmentation de la concentration plasmatique de la pravastatine par l'érythromycine.
Surveillance clinique et biologique pendant le traitement par l'antibiotique.
+ Quinine
Risque de majoration des effets indésirables de la quinine, notamment troubles du rythme ventriculaire et troubles neurosensoriels (cinchonisme).
Surveillance clinique et ECG. Adaptation éventuelle de la posologie de la quinine pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.
+ Solifénacine
Risque de majoration des effets indésirables, chez le patient à fonction rénale et hépatique normales.
Réduire la dose à 5 mg en cas d'association à l'érythromycine.
+ Sufentanil
Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire du sufentanil par diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie du sufentanil en cas de traitement par l'érythromycine.
+ Inhibiteurs de la phosphodiésterase de type 5
Augmentation (très importante pour l'avanafil et le vardénafil) des concentrations plasmatiques de l'inhibiteur de la PDE 5 avec notamment risque d'hypotension (sévère avec le vardénafil).
+ Vérapamil
Bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, par diminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l'érythromycine.
Surveillance clinique et ECG ; s'il y a lieu, adaptation de la posologie du vérapamil pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt, le cas échéant.
+ Vinca-alcaloïdes cytotoxiques
Risque de majoration de la toxicité de l'antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
Surveillance clinique et biologique étroite. Eventuellement, utiliser un autre antibiotique.
Associations à prendre en compte
+ Alprazolam
Possible augmentation de l'effet sédatif de l'alprazolam.
+ Brentuximab
Augmentation des concentrations du métabolite actif du brentuximab, avec risque de neutropénie.
+ Cobicistat
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques du cobicistat ou de l'érythromycine.
+ Dexaméthasone
Augmentation des concentrations plasmatiques de la déxaméthasone par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine, avec risque d'apparition d'un syndrome cushingoïde.
+ Idélalisib
Augmentation des concentrations plasmatiques d'idélalisib par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine.
+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'inhibiteur de protéase boosté par le ritonavir ou de l'érythromycine.
+ Méthylprednisolone
En cas d'utilisation prolongée, augmentation des concentrations plasmatiques du corticoïde par diminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine, avec risque d'apparition d'un syndrome Cushingoïde.
+ Oxybutynine
Risque de majoration des effets indésirables.
+ Substrats à risque du CYP3A4
Majoration des effets indésirables propres à chaque substrat, avec conséquences souvent sévères.
+ Venlafaxine
Augmentation des concentrations de venlafaxine avec risque de surdosage.
+ Zolpiclone et zolpidem
Légère augmentation des effets sédatifs de ces médicaments.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des antivitamines K ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines, qui imposent, dans ces conditions, de renforcer la surveillance de l'INR (voir Associations faisant l'objet de précautions d'emploi).
Comme pour les autres macrolides, des réactions allergiques sévères et rares, y compris la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), ont été rapportées. Si une réaction allergique se produit, l'administration du médicament doit être interrompue et un traitement approprié doit être instauré. Les médecins doivent être informés de la possibilité de réapparition des symptômes allergiques lors de l'interruption du traitement symptomatique.
Une diarrhée importante survenant pendant ou après un traitement par érythromycine doit faire évoquer la possibilité d'une colite pseudo-membraneuse dont quelques rares cas ont été rapportés avec l'érythromycine comme avec pratiquement tous les antibiotiques.
Des cas exceptionnels de sténose hypertrophique du pylore ont été rapportés chez des nouveauxnés sans que le mécanisme n'en ait été établi.
En cas d'insuffisance hépatique, l'administration d'érythromycine n'est pas recommandée. Si elle est nécessaire, elle justifie alors une surveillance régulière des tests hépatiques et éventuellement une réduction de posologie.
Des cas d'allongement de l'intervalle QT, impliquant un risque de survenue d'arythmie cardiaque et de torsades de pointes, ont été observés lors du traitement avec les macrolides . Des cas exceptionnels ont été rapportés avec l'érythromycine par voie orale. Dans la mesure où les situations suivantes peuvent amener à un risque accru d'arythmie ventriculaire (incluant des torsades de pointes) susceptible d'entraîner un décès, la prudence est recommandée lors du traitement par érythromycine de patients :
Présentant un allongement préexistant de l'intervalle QT (congénital ou acquis),
Présentant un antécédent familial de mort subite,
Présentant un trouble électrolytique, en particulier hypokaliémie ou hypomagnésémie,
Présentant une bradycardie cliniquement significative, une arythmie cardiaque, ou une insuffisance cardiaque grave,
Recevant un traitement concomitant par d'autres substances actives connues pour allonger l'intervalle QT .
Ce médicament est déconseillé en association avec les agonistes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide), l'apixaban, la bédaquiline, la buspirone, la carbamazépine, l'ébastine, la fidaxomicine, l'halofantrine, les immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus, temsirolimus), certains inhibiteurs des tyrosine kinases métabolisés (axitinib, bosutinib, céritinib, cobimétinib, dabrafenib, dasatinib, ibrutinib, nilotinib, sunitinib), l'irinotécan, le midazolam per os, l'olaparib, le régorafénib, l'oxycodone, la théophylline et par extrapolation l'aminophylline, la toltérodine, la luméfantrine, la tamsulosine, le riociguat, le rivaroxaban, le siméprévir, le trastuzumab emtansine .
Il est également déconseillé en association avec les substances torsadogènes ou susceptibles de donner des torsades de pointes, autres que celles contre-indiquées (la dompéridone, la dronédarone, le pimozide) .
Interactions avec les examens paracliniques :
L'érythromycine, comme d'autres antibiotiques, peut interférer dans les dosages urinaires de catécholamines par fluorescence. Cette interférence peut s'observer principalement avec les techniques non chromatographiques, et dans une moindre mesure, après séparation chromatographique.
Analogues en Russie
таб., покр. кишечнораствор. плен. обол.:
100 мг, 250 мг, 500 мг
таб., покр. кишечнораствор. обол.:
100 мг, 250 мг
мазь глазная:
10 тыс.ЕД/г, 10000 ЕД/г
мазь д/наружн. прим.:
10 тыс.ЕД/г, 10000 МЕ/г
лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в введ.:
100 мг, 200 мг
Эритромицина таблетки с кишечнорастворимым покрытием / Erythromycin enterosoluble filmcoated tablets
таб., покр. кишечнораствор. обол.:
100 мг, 250 мг
Analogues en France
granulés pour suspension buvable:
200 mg
microgranules gastro-résistants en gélule:
250 mg
comprimé:
500 mg
granulés:
125 mg, 250 mg
solution pour application cutanée:
4 g
lotion:
4 g
comprimé pelliculé:
500 mg