Résumé des caractéristiques du médicament - EVEROLIMUS

Langue

- Français

EVEROLIMUS

EVEROLIMUS - L'évérolimus est un inhibiteur sélectif de mTOR (mammalian target of rapamycin – cible de la rapamycine chez les mammifères).

Le médicament EVEROLIMUS appartient au groupe appelés Immunosuppresseurs

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01XE10

Substance active: ÉVÉROLIMUS
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

BIOGARAN (FRANCE) - Everolimus comprimé 10,0 mg , 2018-07-03

BIOGARAN (FRANCE) - Everolimus comprimé 2,50 mg , 2018-07-03

BIOGARAN (FRANCE) - Everolimus comprimé 5,0 mg , 2018-07-03

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Everolimus BIOGARAN 10 mg

comprimé 5 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Everolimus BIOGARAN 2,5 mg

comprimé 5 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Everolimus BIOGARAN 5 mg

comprimé 5 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Everolimus CRISTERS 10 mg

comprimé 5 mg

CRISTERS (FRANCE)

Everolimus CRISTERS 2,5 mg

comprimé 5 mg

CRISTERS (FRANCE)

Everolimus CRISTERS 5 mg

comprimé 5 mg

CRISTERS (FRANCE)

Everolimus EG 10 mg

comprimé 5 mg

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)

Everolimus EG 2,5 mg

comprimé 5 mg

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)

Everolimus EG 5 mg

comprimé 5 mg

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)

Everolimus HCS 10 mg

comprimé 5 mg

HCS (BELGIQUE)

Everolimus HCS 2,5 mg

comprimé 5 mg

HCS (BELGIQUE)

Everolimus HCS 5 mg

comprimé 5 mg

HCS (BELGIQUE)

Everolimus MYLAN 10 mg

comprimé 5 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Everolimus MYLAN 2,5 mg

comprimé 5 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Everolimus MYLAN 5 mg

comprimé 5 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Everolimus REDDY PHARMA 10 mg

comprimé 5 mg

REDDY PHARMA SAS (FRANCE)

Everolimus REDDY PHARMA 2,5 mg

comprimé 5 mg

REDDY PHARMA SAS (FRANCE)

Everolimus REDDY PHARMA 5 mg

comprimé 5 mg

REDDY PHARMA SAS (FRANCE)

Everolimus SYNTHON 10 mg

comprimé 5 mg

Synthon BV (PAYS-BAS)

Everolimus SYNTHON 2,5 mg

comprimé 5 mg

Synthon BV (PAYS-BAS)

Everolimus SYNTHON 5 mg

comprimé 5 mg

Synthon BV (PAYS-BAS)

Everolimus TEVA 10 mg

comprimé 5 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Everolimus TEVA 2,5 mg

comprimé 5 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Everolimus TEVA 5 mg

comprimé 5 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Everolimus ZENTIVA 10 mg

comprimé 5 mg

ZENTIVA FRANCE (FRANCE)

Everolimus ZENTIVA 2,5 mg

comprimé 5 mg

ZENTIVA FRANCE (FRANCE)

Everolimus ZENTIVA 5 mg

comprimé 5 mg

ZENTIVA FRANCE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé : 10 mg, 10,0 mg, 2,5 mg, 2,50 mg, 5 mg, 5,0 mg

Dosage

Le traitement par EVEROLIMUS CRISTERS doit être instauré et suivi par un médecin ayant l'expérience des traitements anticancéreux.
Posologie
Pour les différentes posologies EVEROLIMUS CRISTERS est disponible en comprimés de 2,5 mg, 5 mg et 10 mg.
La dose recommandée d'évérolimus est de 10 mg une fois par jour. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu'un bénéfice clinique est observé ou jusqu'à la survenue d'une toxicité inacceptable.
Si une dose est oubliée, le patient ne doit pas prendre une dose supplémentaire, mais prendre la prochaine dose prescrite comme d'habitude.
Ajustement de la posologie en cas d'effets indésirables
La prise en charge d'effets indésirables graves et/ou mal tolérés suspectés d'être liés au traitement peut nécessiter une réduction de dose et/ou une interruption temporaire du traitement par EVEROLIMUS CRISTERS. Pour les effets indésirables de Grade 1, une adaptation de la dose n'est généralement pas nécessaire. S'il est nécessaire de diminuer la posologie, la dose recommandée est de 5 mg par jour et elle ne doit pas être inférieure à 5 mg par jour.
Tableau 1 Recommandations pour l'adaptation de la posologie d'EVEROLIMUS CRISTERS
Effet indésirable
Sévérité1
Adaptation de la posologie d'EVEROLIMUS CRISTERS
Pneumopathie non infectieuse
Grade 2
Envisager l'interruption du traitement jusqu'à l'amélioration des symptômes à un Grade ≤ 1.
Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Arrêter le traitement en l'absence de récupération dans un délai de 4 semaines.
Grade 3
Interrompre le traitement jusqu'à la résolution des symptômes à un Grade ≤ 1.
Envisager la reprise du traitement à 5 mg par jour. Si une toxicité de Grade 3 réapparait, envisager l'arrêt du traitement.
Grade 4
Arrêter le traitement.
Stomatite
Grade 2
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1.
Ré-introduire le traitement à la même dose.
En cas de récidive de la stomatite à un Grade 2, interrompre le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Grade 3
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1.
Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Grade 4
Arrêter le traitement.
Autres toxicités non hématologiques (sauf événements métaboliques)
Grade 2
Si la toxicité est acceptable, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire.
Si la toxicité devient inacceptable, interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1. Ré-introduire le traitement à la même dose.
En cas de récidive de la toxicité à un Grade 2, interrompre le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Grade 3
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1.
Envisager de ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. Si une toxicité de Grade 3 réapparait, envisager l'arrêt du traitement.
Grade 4
Arrêter le traitement.
Evénements métaboliques (par exemple hyperglycémie, dyslipidémie)
Grade 2
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire.
Grade 3
Interrompre temporairement le traitement.
Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Grade 4
Arrêter le traitement.
Thrombopénie
Grade 2
(< 75, ≥ 50x109/l)
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1 (≥ 75x109/l). Ré-introduire le traitement à la même dose.
Grade 3 & 4
(< 50x109/l)
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1 (≥ 75x109/l). Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Neutropénie
Grade 2
(≥ 1x109/l)
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire.
Grade 3
(< 1, ≥ 0,5x109/l)
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 2 (≥ 1x109/l). Ré-introduire le traitement à la même dose.
Grade 4
(< 0,5x109/l)
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 2 (≥ 1x109/l). Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Neutropénie fébrile
Grade 3
Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 2 (≥ 1,25x109/l) et absence de fièvre.
Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.
Grade 4
Arrêter le traitement.
1 Grades évalués selon l'échelle de classification clinique internationale CTCAE (Common Terminology Criteria for Adverse Events) v3.0 de l'Institut National du Cancer (NCI)
Populations particulières
Patients âgés (≥ 65 ans)
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire .
Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire .
Insuffisance hépatique
Insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh) – la dose quotidienne recommandée est de 7,5 mg.
Insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) – la dose quotidienne recommandée est de 5 mg.
Insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) – l'évérolimus n'est recommandé que si le bénéfice attendu est supérieur au risque. Dans ce cas, la dose quotidienne ne devra pas dépasser 2,5 mg.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de l'évérolimus chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
EVEROLIMUS CRISTERS doit être pris par voie orale une fois par jour à la même heure chaque jour, avec ou sans aliments de façon constante . Les comprimés d'EVEROLIMUS CRISTERS doivent être avalés entiers avec un verre d'eau. Les comprimés ne doivent pas être mâchés ou écrasés.

Indications

Cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs

EVEROLIMUS ZENTIVA est indiqué dans le traitement du cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs, HER2/neu négatif, en association avec l'exémestane, chez les femmes ménopausées sans atteinte viscérale symptomatique dès récidive ou progression de la maladie et précédemment traitées par un inhibiteur non-stéroïdien de l'aromatase.

Tumeurs neuroendocrines d'origine pancréatique

EVEROLIMUS ZENTIVA est indiqué dans le traitement de tumeurs neuroendocrines d'origine pancréatique non résécables ou métastatiques bien ou moyennement différenciées avec progression de la maladie chez l'adulte.

Pharmacodynamique

L'évérolimus est un inhibiteur sélectif de mTOR (mammalian target of rapamycin – cible de la rapamycine chez les mammifères). mTOR est une sérine-thréonine kinase dont l'activité est connue comme étant dérégulée dans de nombreux cas de cancers humains. L'évérolimus se lie à la protéine intracellulaire FKBP-12 formant un complexe qui inhibe l'activité du mTOR complex-1 (mTORC1). L'inhibition du mTORC1 dont la voie de signalisation interfère avec la traduction et la synthèse de protéines par réduction de l'activité de la protéine kinase ribosomale S6 (S6K1) et avec la protéine 4EBP-1 se liant au facteur d'élongation 4 (eucaryotic elongation factor) qui régule les protéines impliquées dans le cycle cellulaire, l'angiogénèse et la glycolyse. Un substrat de mTORC1, S6K1 phosphoryle le domaine fonctionnel du récepteur aux œstrogènes, responsable d'une activation du récepteur indépendante du ligand. L'évérolimus réduit les taux du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF) qui potentialise le processus d'angiogénèse tumoral. L'évérolimus est un inhibiteur puissant de la croissance et de la prolifération des cellules tumorales, des cellules endothéliales, des fibroblastes et des cellules musculaires lisses vasculaires et il a été montré qu'il réduisait la glycolyse des cellules tumorales in vitro et in vivo.

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Mécanisme d'action

Pharmacocinétique

Absorption

Chez les patients ayant des tumeurs solides avancées, les concentrations maximales d'évérolimus sont atteintes à une durée médiane d'une heure après l'administration quotidienne d'une dose orale de 5 à 10 mg à jeun ou avec un repas léger sans matières grasses. La Cmax est proportionnelle à la dose entre 5 mg et 10 mg. L'évérolimus est un substrat et un inhibiteur modéré de la PgP.

Effet des aliments

Chez les volontaires, l'exposition systémique avec l'évérolimus 10 mg (mesurée par l'ASC) est diminuée de 22 % et le pic plasmatique de la Cmax est diminué de 54 % lorsque le médicament est pris avec un repas riche en graisses. Avec un repas léger, l'ASC est diminuée de 32 % et la Cmax est diminuée de 42 %. Les aliments n'ont toutefois pas eu d'effet sur la concentration en fonction du temps au cours de la phase post-absorption.

Distribution

Le rapport sang-plasma de l'évérolimus est dépendant de la concentration (de 17 % à 73 % sur l'intervalle de 5 à 5 000 ng/ml). Environ 20 % de la concentration de l'évérolimus dans le sang total est retrouvée dans le compartiment plasmatique chez les patients cancéreux recevant de l'évérolimus 10 mg par jour. La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 74 % chez les sujets sains et chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée. Chez les patients ayant des tumeurs solides à un stade avancé, le volume de distribution Vd était de 191 l dans le compartiment central apparent et de 517 l dans le compartiment périphérique apparent.

Biotransformation

L'évérolimus est un substrat du CYP3A4 et de la PgP. Après administration orale, l'évérolimus est le composé principal circulant dans le sang chez l'homme. Six métabolites principaux de l'évérolimus ont été identifiés dans le sang chez l'homme, incluant trois métabolites monohydroxylés, deux produits à cycle ouvert formés par hydrolyse et un conjugué phosphatidylcholine de l'évérolimus. Ces métabolites ont également été identifiés chez les espèces animales utilisées dans les études de toxicité et ils ont présenté une activité 100 fois plus faible environ que celle de l'évérolimus lui-même. Par conséquent, l'évérolimus est considéré comme responsable de la majorité de l'activité pharmacologique globale.

Élimination

La valeur moyenne de la clairance orale (CL/F) de l'évérolimus chez des patients ayant des tumeurs solides recevant 10 mg par jour était de 24,5 l/h. La valeur moyenne de la demi-vie d'élimination était approximativement de 30 heures.

Il n'a pas été mené d'études d'excrétion spécifique chez les patients cancéreux, mais des données sont disponibles chez les patients transplantés. Après administration d'une dose unique d'évérolimus radiomarqué en association avec la ciclosporine, 80 % de la radioactivité ont été retrouvés dans les fèces et 5 % ont été excrétés dans les urines. La molécule mère n'a pas été détectée dans les urines ou dans les fèces.

Pharmacocinétique à l'état d'équilibre

Après l'administration d'évérolimus chez des patients ayant des tumeurs solides à un stade avancé, l'ASC0-τ a été dose-proportionnelle dans l'intervalle de dose quotidienne de 5 mg à 10 mg. L'état d'équilibre a été atteint en 2 semaines. La Cmax est proportionnelle à la dose entre 5 mg et 10 mg. Le tmax est atteint 1 à 2 heures après l'administration. Il a été observé une corrélation significative entre l'l'ASC0-τ et la concentration résiduelle pré-dose à l'état d'équilibre.

Populations particulières

Insuffisance hépatique

La sécurité, la tolérance et la pharmacocinétique de l'évérolimus ont été évaluées dans deux études avec administration d'évérolimus comprimés en dose unique par voie orale chez 8 et 34 sujets présentant une insuffisance hépatique comparés à des sujets ayant une fonction hépatique normale.

Dans la première étude, l'ASC moyenne de l'évérolimus chez 8 sujets présentant une insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh B) était deux fois plus importante que celle retrouvée chez les 8 sujets présentant une fonction hépatique normale.

Dans la seconde étude réalisée chez 34 sujets présentant différents degrés d'insuffisance hépatique, une augmentation de l'exposition (c.a.d ASC0-inf) de 1,6 fois, 3,3 fois et 3,6 fois a été observée chez les sujets ayant une insuffisance hépatique respectivement légère (classe A de Child-Pugh), modérée (classe B de Child-Pugh) et sévère (classe C de Child-Pugh) par rapport aux sujets normaux.

Les simulations de pharmacocinétiques en dose multiples viennent à l'appui des recommandations de doses chez les sujets présentant une insuffisance hépatique déterminée selon leur statut Child-Pugh.

A partir des résultats de ces deux études, une adaptation de la posologie est recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique .

Insuffisance rénale

Dans une analyse de pharmacocinétique de population chez 170 patients ayant des tumeurs solides à un stade avancé, aucun effet significatif de la clairance de la créatinine (25-178 ml/mn) n'a été observé sur la clairance orale (Cl/F) de l'évérolimus. Une insuffisance rénale post-transplantation (clairance de la créatinine comprise entre 11 ml/mn et 107 ml/mn) n'a pas eu d'effet sur la pharmacocinétique de l'évérolimus chez des patients transplantés.

Patients âgés

Dans une analyse pharmacocinétique de population chez des patients cancéreux, aucun effet significatif de l'âge (27 à 85 ans) sur la clairance orale de l'évérolimus n'a été observé.

Groupe ethnique

La clairance orale (Cl/F) est similaire chez les patients cancéreux japonais et caucasiens ayant une fonction hépatique comparable. Selon une analyse de pharmacocinétique de population, Cl/F est supérieure de 20 % en moyenne chez les patients transplantés de race noire.

Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance

Le profil de tolérance est issu des données regroupées de 2 672 patients traités par l'évérolimus dans dix études cliniques, incluant cinq études de phase III randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo et cinq études en ouvert de phase I et de phase II, liées aux indications approuvées.

Les effets indésirables les plus fréquents (fréquence ≥ 1/10) issus des données regroupées de tolérance étaient (par ordre décroissant) : stomatite, rash, fatigue, diarrhée, infection, nausée, diminution de l'appétit, anémie, dysgueusie, pneumopathie inflammatoire, œdème périphérique, hyperglycémie, asthénie, prurit, perte de poids, hypercholestérolémie, épistaxis, toux et céphalées.

Les effets indésirables de Grades 3-4 les plus fréquents (fréquence ≥ 1/100 à < 1/10) ont été : stomatite, anémie, hyperglycémie, infection, fatigue, diarrhée, pneumopathie inflammatoire, asthénie, thrombopénie, neutropénie, dyspnée, protéinurie, lymphopénie, hémorragie, hypophosphatémie, rash, hypertension, pneumonie, augmentation de l'alanine aminotransférase (ALAT), augmentation de l'aspartate aminotransférase (ASAT) et diabète. Les grades suivent la classification CTCAE version 3.0 et 4.03.

Liste des effets indésirables sous forme de tableau

Le tableau 3 montre les catégories de fréquence des effets indésirables rapportés dans les analyses des données regroupées de tolérance. Les effets indésirables sont présentés selon les classes de systèmes d'organes et les catégories de fréquence MedDRA. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Tableau 3 Effets indésirables rapportés dans les études cliniques

Classe de systèmes d'organes

Fréquence

Terme préférentiel

Infections et infestations

Très fréquent

Infectionsa,*

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Anémie

Fréquent

Thrombopénie, neutropénie, leucopénie, lymphopénie

Peu fréquent

Pancytopénie

Rare

Érythroblastopénie

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Diminution de l'appétit, hyperglycémie, hypercholestérolémie

Fréquent

Hypertriglycéridémie, hypophosphatémie, diabète, hyperlipidémie, hypokaliémie, déshydratation, hypocalcémie

Affections psychiatriques

Fréquent

Insomnie

Affections du système nerveux

Très fréquent

Dysgueusie, céphalées

Peu fréquent

Agueusie

Affections oculaires

Fréquent

Œdème de la paupière

Peu fréquent

Conjonctivite

Affections cardiaques

Peu fréquent

Insuffisance cardiaque congestive

Affections vasculaires

Fréquent

Hémorragieb, hypertension

Peu fréquent

Bouffées vasomotrices, thrombose veineuse profonde

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Très fréquent

Pneumopathie inflammatoirec, épistaxis, toux

Fréquent

Dyspnée

Peu fréquent

Hémoptysie, embolie pulmonaire

Rare

Syndrome de détresse respiratoire aiguë

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Stomatited, diarrhée, nausée

Fréquent

Vomissements, sécheresse buccale, douleur abdominale, mucite, douleur orale, dyspepsie, dysphagie

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Augmentation de l'aspartate aminotransférase, augmentation de l'alanine aminotransférase

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Rash, prurit

Fréquent

Sécheresse cutanée, anomalies des ongles, alopécie légère, acné, érythème, onychoclasie, syndrome mains-pieds, exfoliation cutanée, lésion cutanée

Rare

Angiœdème

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

Arthralgie

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent

Protéinurie*, augmentation de la créatinémie, insuffisance rénale*

Peu fréquent

Augmentation des mictions diurnes, insuffisance rénale aiguë*

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquent

Irrégularités menstruellese

Peu fréquent

Aménorrhéee

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Fatigue, asthénie, œdème périphérique

Fréquent

Pyrexie

Peu fréquent

Douleur thoracique non-cardiaque, altération de la cicatrisation des plaies

Investigations

Très fréquent

Perte de poids

b Inclut différents événements hémorragiques de différents sites non cités individuellement

c Inclut (fréquent) pneumopathie inflammatoire, pneumopathie interstitielle diffuse, infiltration pulmonaire et (rare) hémorragie alvéolaire pulmonaire, toxicité pulmonaire et alvéolite

d Inclut (très fréquent) stomatite, (fréquent) stomatite aphteuse, ulcération buccale et de la langue et (peu fréquent) glossodynie, glossite

e Fréquence fondée sur le nombre de femmes âgées de 10 à 55 ans dans les données regroupées

Description de certains effets indésirables

Dans les cas rapportés au cours des études cliniques et spontanément après la commercialisation, l'évérolimus a été associé à des cas sévères de réactivation d'hépatite B, dont certains d'issue fatale. La réactivation d'infections est un effet attendu pendant les phases d'immunosuppression.

Dans les cas rapportés au cours des études cliniques et spontanément après la commercialisation, l'évérolimus a été associé à des événements d'insuffisance rénale (dont certains d'issue fatale) et de protéinurie. La surveillance de la fonction rénale est recommandée .

Dans les cas rapportés au cours des études cliniques et spontanément après la commercialisation, l'évérolimus a été associé à des cas d'aménorrhée (aménorrhée secondaire et autres irrégularités menstruelles).

Dans les cas rapportés au cours des études cliniques et spontanément après la commercialisation, l'évérolimus a été associé à des cas de pneumonie à Pneumocystis jirovecii (carinii) (PPJ, PPC), dont certains d'issue fatale .

Dans les cas rapportés au cours des études cliniques et spontanément après la commercialisation, des cas d'angiœdème ont été rapportés avec et sans utilisation concomitante d'inhibiteurs de l'ECA .

Personnes âgées

Dans les données de tolérance regroupées, 37 % des patients traités par évérolimus avaient 65 ans ou plus. Le nombre de patients ayant présenté un effet indésirable entrainant l'arrêt du traitement était supérieur chez les patients de 65 ans et plus (20 % versus 13 %). Les effets indésirables les plus fréquents menant à l'arrêt du traitement étaient les pneumopathies inflammatoires (y compris pneumopathies interstitielles diffuses), les stomatites, la fatigue et les dyspnées.

Contre-indications

Hypersensibilité à l'évérolimus, au sirolimus, ou à l'un des excipients.

Grossesse/Allaitement

Femmes en âge d'avoir des enfants/Contraception chez les hommes et les femmes

Les femmes en âge d'avoir des enfants doivent utiliser une méthode contraceptive hautement efficace (par exemple : méthode de contrôle des naissances hormonale ne contenant pas d'oestrogène administrée par voie orale, injectable ou implantable, contraceptifs à base de progestérone, hystérectomie, ligature des trompes, abstinence complète, méthode de contraception barrière, dispositif intra-utérin [DIU], et/ou stérilisation de la femme/de l'homme) pendant le traitement par l'évérolimus et jusqu'à 8 semaines après l'arrêt du traitement. Il n'y a pas lieu d'interdire aux patients masculins de procréer.

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de l'évérolimus chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction, incluant une toxicité embryonnaire et foetale . Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.

L'évérolimus n'est pas recommandé chez la femme enceinte et chez la femme en âge de procréer sans méthode contraceptive.

Allaitement

On ne sait pas si l'évérolimus est excrété dans le lait maternel humain. Cependant, les études chez le rat ont montré que l'évérolimus et/ou ses métabolites passaient facilement dans le lait . Par conséquent, les femmes traitées par l'évérolimus ne doivent pas allaiter pendant le traitement et pendant les 2 semaines qui suivent la prise de la dernière dose.

Fertilité

La possibilité que l'évérolimus provoque une stérilité chez les patients hommes et femmes est inconnue, néanmoins on a observé une aménorrhée (aménorrhée secondaire et autres irrégularités menstruelles) et un déséquilibre du rapport hormones lutéinisantes (LH)/hormones folliculo-stimulantes (FSH) chez les patientes femmes. Les observations précliniques indiquent que le traitement par l'évérolimus peut diminuer la fertilité masculine et féminine .

Surdosage

Les cas rapportés de surdosage chez l'homme sont très limités. Des doses uniques allant jusqu'à 70 mg ont été administrées avec une tolérance aiguë acceptable. Un traitement symptomatique approprié doit être instauré dans tous les cas de surdosage.

Interactions avec d'autres médicaments

L'évérolimus est un substrat du CYP3A4 et un substrat et un inhibiteur modéré de la glycoprotéine P (PgP). Par conséquent, l'absorption puis l'élimination de l'évérolimus peuvent être influencées par les médicaments qui agissent sur le CYP3A4 et/ou la PgP. In vitro, l'évérolimus est un inhibiteur compétitif du CYP3A4 et un inhibiteur mixte du CYP2D6.

Les interactions connues et théoriques avec des inhibiteurs et des inducteurs sélectifs du CYP3A4 et de la PgP sont décrites dans le Tableau 2 ci-dessous.

Inhibiteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles d'augmenter les concentrations d'évérolimus

Les inhibiteurs du CYP3A4 ou de la PgP peuvent augmenter les concentrations sanguines de l'évérolimus en diminuant le métabolisme ou l'efflux de l'évérolimus des cellules intestinales.

Inducteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles de diminuer les concentrations d'évérolimus

Les substances qui sont des inducteurs du CYP3A4 et de la PgP peuvent diminuer les concentraions sanguines de l'évérolimus en augmentant le métabolisme de l'évérolimus ou l'efflux de l'évérolimus des cellules intestinales.

Tableau 2 Effets des autres substances actives sur l'évérolimus

Substances actives par interaction

Interaction – Modifications de AUC/Cmax de l'évérolimus

Moyenne géométrique du rapport (intervalle des valeurs observées)

Recommandations pour l'administration concomitante

Inhibiteurs puissants DE CYP3A4/PgP

Kétoconazole

AUC ↑15,3 fois (intervalle 11,2-22,5)

Cmax ↑4,1 fois (intervalle 2,6-7,0)

L'administration concomitante d'EVEROLIMUS BIOGARAN avec des inhibiteurs puissants n'est pas recommandée.

Itraconazole, posaconazole, voriconazole

Non étudiée, une augmentation importante des concentrations de l'évérolimus est attendue.

Télithromycin, clarithromycine

Néfazodone

Ritonavir, atazanavir, saquinavir, darunavir, indinavir, nelfinavir

Inhibiteurs modérés DE CYP3A4/PgP

Erythromycine

AUC ↑4,4 fois (intervalle 2,0-12,6)

Cmax ↑2.0 fois (intervalle 0,9-3,5)

Utilisation avec précaution quand l'administration concomitante avec des inhibiteurs modérés du CYP3A4 ou de la PgP ne peut être évitée. Si l'administration concomitante avec un inhibiteur modéré du CYP3A4 ou de la PgP est requise, une réduction de dose à 5 mg par jour ou 2,5 mg par jour peut être envisagée. Toutefois, il n'y a pas de données cliniques suffisantes sur l'ajustement de dose. En raison de la variabilité entre les sujets, les ajustements de dose recommandés ne peuvent être optimaux pour tous les individus, une surveillance étroite des effets indésirables est donc recommandée. Si l'inhibiteur modéré est arrêté, envisager une période d'élimination d'au moins 2 à 3 jours (temps moyen d'élimination des inhibiteurs modérés les plus utilisés) avant de reprendre la dose d'EVEROLIMUS BIOGARAN utilisée avant l'instauration de l'administration concomitante.

Imatinib

ASC ↑ 3,7-fois

Cmax ↑ 2,2-fois

Vérapamil

AUC ↑3,5 fois

(intervalle 2,2-6,3)

Cmax ↑2,3 fois (intervalle 1,3-3,8)

Ciclosporine orale

AUC ↑2,7-fois (intervalle 1,5-4,7)

Cmax ↑1,8 fois (intervalle 1,3-2,6)

Fluconazole

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Diltiazem

Dronédarone

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Amprenavir, fosamprenavir

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Jus de pamplemousse ou autres aliments ayant un effet sur les CYP3A4/PgP

Non étudiée. Exposition accrue attendue (variation élevée des effets)

L'association doit être évitée.

Inducteurs puissants et modérés DE CYP3A4/PgP

Rifampicine

AUC ↓63 %

(intervalle 0-80 %)

Cmax ↓58 %

(intervalle 10-70 %)

Eviter l'utilisation concomitante avec les inducteurs puissants du CYP3A4. Si une administration concomitante avec un inducteur puissant du CYP3A4 est requise, une augmentation de la dose d‘EVEROLIMUS BIOGARAN de 10 mg par jour jusqu'à 20 mg par jour en utilisant une augmentation par pallier de 5 mg ou moins est appliquée le 4iéme jour et 8ième jour après l'initiation du traitement par l'inducteur. Cette dose d'EVEROLIMUS BIOGARAN est établie pour ajuster l'AUC à l'intervalle de valeurs observées sans inducteur. Toutefois il n'existe aucune donnée clinique disponible avec cet ajustement de dose. Lorsque le traitement par l'inducteur puissant est arrêté, envisager une période d'élimination d'au moins 3 à 5 jours (temps raisonnable pour une levée significative de l'induction enzymatique), avant de reprendre la dose d'EVEROLIMUS BIOGARAN utilisée avant l'instauration de l'administration concomitante.

Dexamethasone

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Carbamazépine, phénobarbital, phénytoine

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Efavirenz, nevirapine

Non étudiée. Diminution de l'exposition attendue.

Millepertuis (Hypericum Perforatum)

Non étudiée. Diminution importante de l'exposition attendue.

Les préparations contenant du millepertuis ne doivent pas être utilisées pendant un traitement par l'évérolimus.

Produits dont la concentration plasmatique peut être altérée par l'évérolimus

En fonction des résultats des études in vitro, au vu des concentrations systémiques obtenues avec des doses par voie orale de 10 mg, l'inhibition de la PgP, du CYP3A4 et du CYP2D6 est peu vraisemblable. Toutefois, l'inhibition du CYP3A4 et de la PgP dans l'intestin ne peut être exclue. Une étude d'interaction chez des sujets sains a montré que l'administration concomitante d'une dose orale de midazolam, un substrat sensible du CYP3A, avec l'évérolimus entraînait une augmentation de 25% de la Cmax du midazolam et une augmentation de 30% de l'AUC (0-inf) du midazolam. Cet effet est susceptible d'être dû à l'inhibition du CYP3A4 intestinal par l'évérolimus. L'évérolimus peut donc modifier la biodisponibilité des substrats du CYP3A4 administrés en association par voie orale. Toutefois, un effet cliniquement pertinent sur l'exposition aux substrats du CYP3A4 administrés par voie systémique n'est pas attendu .

L'administration concomitante d'évérolimus et d'octréotide à libération prolongée a augmenté la Cmin de l'octréotide avec un rapport des moyennes géométriques (évérolimus/placebo) de 1,47. Un effet cliniquement significatif sur l'efficacité de l'évérolimus chez les patients atteints de tumeurs neuroendocrines avancées n'a pas pu être établi.

L'administration concomitante d'évérolimus et d'exémestane a augmenté la Cmin et la C2h de l'exémestane de 45% et 64% respectivement. En revanche, les taux correspondants d'œstradiol à l'état d'équilibre (4 semaines) n'ont pas été différents entre les deux groupes de traitement. Aucune augmentation des événements indésirables liés à l'exémestane n'a été observée chez les patientes atteintes d'un cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs recevant l'association. L'augmentation des taux d'exémestane ne devrait pas avoir d'impact sur l'efficacité ou la tolérance.

Utilisation concomitante avec des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ECA)

Les patients traités de manière concomitante par des inhibiteurs de l'ECA (par exemple ramipril) peuvent être plus à risque de développer un œdème de Quincke .

Vaccinations

La réponse immunitaire à la vaccination peut être affectée. Ainsi, la vaccination au cours d'un traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN peut-elle être moins efficace. L'utilisation de vaccins vivants doit être évitée pendant le traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN . Exemples de vaccins vivants : vaccin antigrippal intranasal, vaccins anti-rougeoleux, contre les oreillons, anti-rubéolique, vaccin antipoliomyélitique oral, BCG (Bacillus Calmette-Guérin), vaccin antiamarile, contre la varicelle et vaccin typhoïde Ty21a.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend EVEROLIMUS