Résumé des caractéristiques du médicament - NICORANDIL

Langue

- Français

NICORANDIL

NICORANDIL - Le nicorandil, un ester du nicotinamide, est un nouvel agent vasodilatateur possédant un double mécanisme d'action: il active l'ouverture des canaux potassiques.

Le médicament NICORANDIL appartient au groupe appelés Activateurs de canaux potassiques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - C01DX16

Substance active: NICORANDIL
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

BIOGARAN (FRANCE) - Nicorandil comprimé 10 mg , 2011-04-15

BIOGARAN (FRANCE) - Nicorandil comprimé 20 mg , 2011-04-15

ARROW GENERIQUES (FRANCE) - Nicorandil comprimé 10 mg , 2012-09-26

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Nicorandil ALMUS 10 mg

comprimé 20 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Nicorandil ALMUS 20 mg

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BIOGARAN (FRANCE)

Nicorandil ARROW 10 mg

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ARROW GENERIQUES (FRANCE)

Nicorandil ARROW 20 mg

comprimé 20 mg

ARROW GENERIQUES (FRANCE)

Nicorandil BIOGARAN 10 mg

comprimé 20 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Nicorandil BIOGARAN 20 mg

comprimé 20 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Nicorandil CLEXNI 10 mg

comprimé 20 mg

MEDIPHA SANTE (FRANCE)

Nicorandil CLEXNI 20 mg

comprimé 20 mg

MEDIPHA SANTE (FRANCE)

Nicorandil DEXCEL 10 mg

comprimé 20 mg

DEXCEL PHARMA GMBH (ALLEMAGNE)

Nicorandil DEXCEL 20 mg

comprimé 20 mg

DEXCEL PHARMA GMBH (ALLEMAGNE)

Nicorandil DEXCEL PHARMA 10 mg

comprimé 20 mg

DEXCEL PHARMA LIMITED (ROYAUME-UNI)

Nicorandil DEXCEL PHARMA 20 mg

comprimé 20 mg

DEXCEL PHARMA LIMITED (ROYAUME-UNI)

Nicorandil EG 10 mg

comprimé 20 mg

DOUBLE-E PHARMA (IRLANDE)

Nicorandil EG 10 mg

comprimé 20 mg

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)

Nicorandil EG 20 mg

comprimé 20 mg

DOUBLE-E PHARMA (IRLANDE)

Nicorandil EG 20 mg

comprimé 20 mg

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)

Nicorandil MYLAN PHARMA 10 mg

comprimé 20 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Nicorandil MYLAN PHARMA 20 mg

comprimé 20 mg

MYLAN SAS (FRANCE)

Nicorandil SANDOZ 10 mg

comprimé 20 mg

SANDOZ (FRANCE)

Nicorandil SANDOZ 20 mg

comprimé 20 mg

SANDOZ (FRANCE)

Nicorandil SET 10 mg

comprimé 20 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Nicorandil SET 20 mg

comprimé 20 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Nicorandil TEVA 10 mg

comprimé 20 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Nicorandil TEVA 10 mg

comprimé 20 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Nicorandil TEVA 20 mg

comprimé 20 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Nicorandil TEVA 20 mg

comprimé 20 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Nicorandil ZENTIVA 10 mg

comprimé 20 mg

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)

Nicorandil ZENTIVA 20 mg

comprimé 20 mg

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé : 10 mg, 20 mg

Dosage

Pendant 2 à 7 jours, une posologie initiale de 5 mg, deux fois par jour, avant de passer à la posologie usuelle de 10 mg, deux fois par jour et, si nécessaire, à 20 mg deux fois par jour.
Le nicorandil n'est pas recommandé chez l'enfant.

Indications

NICORANDIL MYLAN PHARMA 10 mg, comprimé sécable est indiqué dans le traitement symptomatique des patients adultes atteints d'angor stable insuffisamment contrôlés ou présentant une contre-indication ou une intolérance aux traitements anti-angineux de première intention (tels que bêtabloquants et/ou antagonistes calciques).

Pharmacodynamique

Le nicorandil, un ester du nicotinamide, est un nouvel agent vasodilatateur possédant un double mécanisme d'action:

il active l'ouverture des canaux potassiques. Cette activation des canaux potassiques provoque une hyperpolarisation des membranes cellulaires vasculaires entraînant un relâchement des muscles de la paroi artérielle et donc une vasodilatation artérielle. Cette vasodilatation est à l'origine d'une réduction de la post-charge ventriculaire.

il augmente le taux de GMP cyclique intracellulaire. Cette action entraîne un relâchement des cellules musculaires lisses, en particulier dans le territoire veineux. Cet effet pourrait être dû à la présence d'un radical nitré dans la structure du nicorandil. Cette action entraîne une vasodilatation des territoires veineux induisant une diminution de la précharge ventriculaire.

Le nicorandil exerce un effet vasodilatateur direct sur les artères coronaires saines et pathologiques sans entraîner de phénomène de vol coronaire. De plus, la réduction de la pression télédiastolique et de la tension pariétale induit une baisse de la composante extra-vasculaire des résistances coronaires.

De ces actions hémodynamiques résultent une amélioration de l'oxygénation du myocarde et une augmentation du débit sanguin dans les zones myocardiques post-sténotiques.

Le nicorandil possède une puissante activité spasmolytique démontrée à la fois in vitro et in vivo; il lève le spasme coronaire induit par la métacholine ou la noradrénaline.

Le nicorandil n'a pas d'effet direct sur la contractilité myocardique.

Patients ayant un angor d'effort stable et un risque cardiovasculaire élevé: une étude (IONA), multicentrique randomisée en double aveugle, a comparé chez des patients ayant un angor d'effort stable avec un risque cardiovasculaire élevé, les effets du nicorandil à ceux d'un placebo, administrés en plus du traitement basal de l'angor. Les patients inclus (hommes de plus de 45 ans ou femmes de plus de 55 ans) devaient avoir un angor stable confirmé, nécessiter au moins un traitement anti-angineux (bêta-bloquants, dérivés nitrés ou antagonistes calciques), et avoir au moins un des critères suivants: antécédents d'infarctus du myocarde ou de pontage aorto-coronarien ou insuffisance coronaire prouvée (par angiographie ou documentée lors d'une épreuve d'effort) associée à au moins l'un des facteurs de risque suivants: hypertrophie ventriculaire gauche à l'ECG, dysfonction ventriculaire gauche, âge > 65 ans, diabète, hypertension artérielle, ou autre maladie vasculaire documentée (accident vasculaire cérébral constitué ou hospitalisation pour accident vasculaire cérébral transitoire ou artérite oblitérante des membres inférieurs). Le critère principal était un critère combiné associant les décès coronariens, les infarctus du myocarde non fatals et les hospitalisations non planifiées pour douleur thoracique. 5126 patients ont été randomisés: 2565 patients sous nicorandil à la dose de 10 mg 2 fois par jour, augmentée à 20 mg 2 fois par jour après deux semaines de traitement, et 2561 patients dans le groupe placebo. Après un suivi moyen de 1,6 ans, le traitement par nicorandil à la dose de 20 mg 2 fois par jour a permis de réduire significativement le critère combiné comportant décès coronariens, infarctus du myocarde non fatals et/ou d'hospitalisations pour douleurs thoraciques: 13,1% événements versus 15,5% (p = 0,014), soit 24 événements évités pour 1 000 patients traités pendant 1,6 ans (médiane).

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Mécanisme d'action

Le nicorandil, un ester du nicotinanide, est un nouvel agent vasodilatateur possédant un double mécanisme d'action:

il active l'ouverture des canaux potassiques. Cette activation des canaux potassiques provoque une hyperpolarisation des membranes cellulaires vasculaires entraînant un relâchement des muscles de la paroi artérielle et donc une vasodilatation artérielle. Cette vasodilatation est à l'origine d'une réduction de la post-charge ventriculaire.

il augmente le taux de GMP cyclique intracellulaire. Cette action entraîne un relâchement des cellules musculaires lisses, en particulier dans le territoire veineux. Cet effet pourrait être dû à la présence d'un radical nitré dans la structure du nicorandil. Cette action entraîne une vasodilatation des territoires veineux induisant une diminution de la précharge ventriculaire.

* Le nicorandil exerce un effet vasodilatateur direct sur les artères coronaires saines et pathologiques sans entraîner de phénomène de vol coronaire. De plus, la réduction de la pression télédiastolique et de la tension pariétale induit une baisse de la composante extra-vasculaire des résistances coronaires.

De ces actions hémodynamiques résultent une amélioration de l'oxygénation du myocarde et une augmentation du débit sanguin dans les zones myocardiques post-sténotiques.

* Le nicorandil possède une puissante activité spasmolytique démontrée à la fois in vitro et in vivo; il lève le spasme coronaire induit par la métacholine ou la noradrénaline.

* Le nicorandil n'a pas d'effet direct sur la contractilité myocardique.

* Patients ayant un angor d'effort stable et un risque cardiovasculaire élevé: Une étude (IONA), multicentrique randomisée en double aveugle, a comparé chez des patients ayant un angor d'effort stable avec un risque cardiovasculaire élevé, les effets du nicorandil à ceux d'un placebo, administrés en plus du traitement basal de l'angor. Les patients inclus (hommes de plus de 45 ans ou femmes de plus de 55 ans) devaient avoir un angor stable confirmé, nécessiter au moins un traitement anti-angineux (bêta-bloquants, dérivés nitrés ou antagonistes calciques), et avoir au moins un des critères suivants: antécédents d'infarctus du myocarde ou de pontage aorto-coronarien ou insuffisance coronaire prouvée (par angiographie ou documentée lors d'une épreuve d'effort) associée à au moins l'un des facteurs de risque suivants: hypertrophie ventriculaire gauche à l'ECG, dysfonction ventriculaire gauche, âge > 65 ans, diabète, hypertension artérielle, ou autre maladie vasculaire documentée (accident vasculaire cérébral constitué ou hospitalisation pour accident vasculaire cérébral transitoire ou artérite oblitérante des membres inférieurs). Le critère principal était un critère combiné associant les décès coronariens, les infarctus du myocarde non fatals et les hospitalisations non planifiées pour douleur thoracique. 5126 patients ont été randomisés: 2565 patients sous nicorandil à la dose de 10 mg 2 fois par jour, augmentée à 20 mg 2 fois par jour après deux semaines de traitement, et 2561 patients dans le groupe placebo. Après un suivi moyen de 1,6 ans, le traitement par nicorandil à la dose de 20 mg 2 fois par jour a permis de réduire significativement le critère combiné comportant décès coronariens, infarctus du myocarde non fatals et/ou d'hospitalisations pour douleurs thoraciques: 13,1 % événements versus 15,5 % (p = 0,014), soit 24 événements évités pour 1 000 patients traités pendant 1,6 ans (médiane).

Le nicorandil possède un double mécanisme d'action conduisant à la relaxation du muscle lisse vasculaire. L'activation des canaux potassiques provoque une vasodilatation artérielle, réduisant ainsi la post-charge, tandis que le radical nitré favorise la vasodilatation et entraîne une diminution de la précharge.

NICORANDIL exerce un effet vasodilatateur direct sur les artères coronaires sans entraîner de phénomène de vol coronaire.

De l'ensemble de ces actions résultent une augmentation du débit sanguin dans les zones myocardiques poststénotiques et une amélioration de l'oxygénation du myocarde.

Au cours de l'étude IONA, une réduction des complications des troubles cardiaques coronariens a été démontrée chez les patients souffrant d'angine de poitrine traités avec du nicorandil.

L'étude IONA, randomisée, en double aveugle, contrôlée a comparé l'effet du nicorandil par rapport à un placebo sur la réduction de la fréquence des événements coronariens chez 5 126 patients, hommes ou femmes, sous traitement anti-angineux standard et présentant un angor stable avec un risque cardiovasculaire élevé défini par: 1) un antécédent d'infarctus du myocarde, ou 2) un pontage aorto-coronarien ou 3) une insuffisance coronarienne confirmée (par angiographie ou une épreuve d'effort positive dans les deux années précédentes), associée à au moins un des facteurs de risque suivants: hypertrophie ventriculaire gauche à l'ECG, fraction d'éjection ventriculaire gauche de 45 % ou une taille diastolique de l'extrémité supérieure à 55 mm, âge ≥ 65 ans, diabète (de type 1 ou 2), hypertension, trouble vasculaire périphérique ou trouble cérébrovasculaire.

Les patients ont été exclus de l'étude s'ils recevaient des sulfonylurées. En effet, ces patients ne peuvent bénéficier du traitement étant donné que les sulfonylurées ont la capacité de fermer les canaux potassiques et peuvent par conséquent s'opposer à certains des effets du nicorandil.

Le suivi de l'étude pour l'analyse des critères d'évaluation a duré entre 12 et 36 mois, avec un suivi moyen de 1,6 ans.

L'analyse du critère d'évaluation primaire associant les décès coronariens, les infarctus du myocarde non fatals et les hospitalisations non programmées pour douleur cardiaque montre que les événements sont survenus chez 13,1 % des patients traités avec nicorandil contre 15,5 % chez les patients recevant le placebo (risque relatif de 0,83, p = 0,014). Une analyse post-hoc montre que les taux de syndromes coronariens aigus (décès coronariens, infarctus du myocarde non fatals et angor instable), critère défini a posteriori, ont été de 6,1 % chez les patients traités au nicorandil contre 7,6 % des patients recevant le placebo (risque relatif de 0,79, p = 0,028). Tous les événements cardiovasculaires ont été significativement réduits dans le groupe nicorandil par rapport au groupe placebo avec 14,7 % contre 17,0 % (risque relatif de 0,86, p = 0,027). La validité de ces résultats a été confirmée par une nouvelle analyse du critère d'évaluation principal prenant en compte la mortalité toute cause au lieu de la mortalité cardiovasculaire (nicorandil 14,9 % contre 17,3 % pour placebo, hazard ratio de 0,85, p = 0,021). Il n'a pas été observé de diminution significative des décès coronariens ou des infarctus du myocarde non fatals seuls. L'étude n'a pas la puissance pour détecter, et n'a pas détecté de réduction statistiquement significative pour chaque composante individuelle du critère d'évaluation.

Le nicorandil, un ester du nicotinamide, est un vasodilatateur doté d'un double mécanisme d'action, qui entraîne une relaxation des muscles vasculaires toniques lisses à la fois au niveau veineux et artériel des vaisseaux.

Il possède un effet d'ouverture des canaux potassiques. Cette activation des canaux potassiques induit une hyperpolarisation des membranes cellulaires vasculaires s'accompagnant d'un effet myorelaxant artériel, et donc d'une vasodilatation artérielle et d'une réduction de la post-charge. De plus, l'activation des canaux potassiques entraîne une cardioprotection par reproduction du préconditionnement ischémique.

Grâce à son radical nitré, le nicorandil a également un effet relaxant sur la musculature vasculaire lisse, en particulier dans le système veineux, par une augmentation de la guanosine monophosphate cyclique intracellulaire (GMPc). Ceci entraîne une augmentation de la capacité vasculaire associée à une diminution de la précharge.

Effets pharmacodynamiques

Il a été démontré que le nicorandil exerce un effet direct sur les artères coronaires, à la fois sur les segments normaux et sténosés, sans entraîner de phénomène de vol coronaire. De plus, la réduction de la pression télédiastolique et de la tension pariétale induit une baisse de la composante extravasculaire de la résistance vasculaire. Il s'ensuit une amélioration de l'oxygénation du myocarde et une augmentation du débit sanguin dans les zones myocardiques post-sténotiques.

De plus, le nicorandil a démontré une activité spasmolytique dans des études à la fois in vitro et in vivo et lève le spasme coronaire induit par la méthacholine ou la noradrénaline.

Le nicorandil n'a pas d'effet direct sur la contractilité myocardique.

Pharmacocinétique

La pharmacocinétique est linéaire aux doses de 5 mg à 40 mg.

Absorption

Après administration orale, le nicorandil est rapidement et complètement absorbé au niveau du tube digestif, indépendamment de la prise d'aliments. La biodisponibilité absolue est d'environ 75 %. Il n'y a pas d'effet significatif de premier passage hépatique.

Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) sont atteintes en 30 à 60 minutes environ. La concentration plasmatique (et l'aire sous la courbe [ASC]) est en relation linéaire avec la dose ingérée.

L'état d'équilibre est atteint rapidement (en 4 à 5 jours) lors d'une administration orale répétée (selon un schéma de 2 prises par jour).

À l'état d'équilibre, le rapport d'accumulation (sur la base de l'ASC) se situe autour de 2 pour les comprimés à 20 mg 2 fois par jour et de 1,7 pour les comprimés à 10 mg 2 fois par jour.

Distribution

Dans la marge thérapeutique, les paramètres de distribution du produit dans l'organisme restent stables quelle que soit la dose.

Le volume de distribution du nicorandil après injection intraveineuse (IV) est de 1,04 l/kg de poids corporel. Le nicorandil n'est que faiblement lié aux protéines plasmatiques (fraction liée estimée autour de 25 %).

Biotransformation

Le nicorandil est principalement métabolisé au niveau hépatique par dénitration en une série de composés dénués d'activité cardiovasculaire. Dans le plasma, le nicorandil sous forme inchangée représentait 45,5 % de l'ASC radioactive, et le N-(2-hydroxyéthyl)-nicotinamide, métabolite hydroxylé représentait 40,5 %. Les autres métabolites représentaient les 20 % restants de l'ASC radioactive.

Le nicorandil est principalement éliminé par voie urinaire sous forme de métabolites, le produit parent constituant moins de 1 % de la dose administrée dans les urines humaines (0 à 48 heures). Le N‑(2‑hydroxyéthyl)‑nicotinamide est le métabolite le plus abondant (environ 8,9 % de la dose administrée en 48 heures), suivi de l'acide nicotinurique (5,7 %), du nicotinamide (1,34 %), du N‑méthyl‑nicotinamide (0,61 %) et de l'acide nicotinique (0,40 %). Ces métabolites représentent la principale voie de transformation du nicorandil.

Élimination

La diminution des concentrations plasmatiques s'effectue en deux phases :

une phase rapide, avec une demi‑vie d'environ 1 heure, représentant 96 % de l'exposition plasmatique ;

une phase d'élimination lente survenant environ 12 heures après l'administration de la dose orale de 20 mg 2 fois par jour.

Après administration intraveineuse de 4 à 5 mg (perfusion de 5 min), la clairance corporelle totale était d'environ 40 – 55 l/heure.

Le nicorandil et ses métabolites sont principalement éliminés par voie urinaire, l'élimination par voie fécale étant très faible.

Groupes de patients particuliers

Aucune modification cliniquement pertinente du profil pharmacocinétique du nicorandil n'a été établie dans les populations à risque telles que les personnes âgées, les patients atteints d'insuffisance hépatique ou les patients atteints d'insuffisance rénale chronique.

Interactions pharmacocinétiques

Le métabolisme du nicorandil ne semble pas être modifié significativement par la cimétidine ou la rifampicine, qui sont respectivement un inhibiteur et un inducteur des oxydases microsomales hépatiques à fonction mixte.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament NICORANDIL en fonction de la voie d'administration

Après administration orale, le nicorandil est rapidement et complètement absorbé au niveau du tube digestif.

La biodisponibilité absolue est d'environ 75 %. Il n'y a pas d'effet de premier passage hépatique significatif.

Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes après ingestion. La concentration plasmatique maximale et l'aire sous la courbe sont en relation linéaire avec la dose ingérée. Les paramètres de distribution (volume de distribution, temps de résidence moyen) et d'élimination du produit (clairance corporelle totale et demi-vie d'élimination apparente) restent constants, quelle que soit la dose utilisée dans la zone d'efficacité thérapeutique.

Le nicorandil est faiblement lié aux protéines plasmatiques (environ 25 %).

La décroissance de la concentration plasmatique du nicorandil inchangé est biphasique avec :

une phase d'élimination rapide avec une demi-vie d'une heure qui concerne environ 95% de la quantité de nicorandil circulant dans le sang ;

une phase d'élimination lente est observée entre la 8ème et la 48ème heure après une prise orale.

Le nicorandil est principalement métabolisé au niveau hépatique en une série de composés dénués d'activité cardio-vasculaire :

une partie de ces composés (correspondant à 21 % de la dose administrée) est éliminée par voie urinaire, avec 1 % de produit inchangé, le reste étant essentiellement le 2-nicotamidoéthanol pharmacologiquement inactif (environ 7 %) et les métabolites suivants, formés après biotransformation de ce dernier (par exemple acide nicotinurique, nicotinamide, N-méthylnicotinamide et acide nicotinique).

l'autre partie ayant également suivi la voie de biotransformation du nicotinamide et de ses métabolites rejoint le pool endogène des coenzymes NAD/NADP.

L'état d'équilibre est rapidement atteint après administration orale répétée (2 prises par jour).

Le profil pharmacocinétique du nicorandil est peu modifié dans les populations à risques, telles que les personnes âgées, les patients insuffisants hépatiques ou insuffisants rénaux. De plus, les inhibiteurs et inducteurs des systèmes microsomiaux enzymatiques hépatiques, tels que la cimétidine et la rifampicine, ne modifient pas le métabolisme du nicorandil.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

L'effet indésirable le plus fréquemment rapporté dans les essais cliniques a été les céphalées, survenant chez plus de 30 % des patients, particulièrement pendant les premiers jours de traitement, et qui est responsable de la majeure partie des arrêts de traitement dans les essais cliniques. Une augmentation progressive de la posologie pourrait réduire la fréquence de ces céphalées .

De plus, des effets indésirables graves, y compris des ulcérations et leurs complications , ont été rapportés durant la surveillance après la mise sur le marché du nicorandil.

Tableau récapitulatif des effets indésirables

Les fréquences des effets indésirables rapportés avec le nicorandil sont présentées dans le tableau suivant par classe de systèmes d'organes (MedDRA) et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : Très fréquent (≥1/10), Fréquent (≥1/100, <1/10), Peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), Rare (≥1/10 000, <1/1 000), Très rare (<1/10 000), Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Très rare

Fréquence indéterminée

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hyperkaliémie

Affections du système nerveux

Céphalées

Sensation vertigineuse

Affections oculaires

Ulcère de la cornée, ulcère de la conjonctive, conjonctivite

Diplopie

Affections cardiaques

Augmentation de la fréquence cardiaque

Affections vasculaires

Vasodilatation cutanée avec flush

Baisse de la pression artérielle

Affections gastro-intestinales

Vomissements, nausées

Hémorragie gastro-intestinale

Affections hépatobiliaires

Atteintes hépatiques telles qu'hépatite, cholestase ou jaunisse

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Éruption cutanée, prurit

Angio-œdème, ulcérations de la peau et des muqueuses (principalement ulcérations périanales, ulcérations génitales et ulcérations péristomiales)

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Myalgie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Sensation de faiblesse

Description de certains effets indésirables

Ulcérations gastro-intestinales

Des complications de type ulcération gastro-intestinale ont été rapportées, telles que perforation, formation de fistule ou d'abcès, entraînant parfois une hémorragie gastro-intestinale et une perte de poids .

Informations complémentaires

De plus, les effets indésirables suivants ont été rapportés à des fréquences différentes dans l'étude IONA (Impact of Nicorandil in Angina [effet du nicorandil dans l'angor]), dans le cadre de laquelle le nicorandil a été utilisé en plus du traitement de référence chez des patients souffrant d'angor stable et présentant un risque élevé d'évènements cardiovasculaires .

Fréquent

Peu fréquent

Très rare

Affections gastro‑intestinales

Saignements rectaux

Ulcère buccal

Douleur abdominale

Affections de la peau et du tissu sous‑cutané

Angio-œdème

Affections musculo‑squelettiques et systémiques

Myalgie

Contre-indications

Le nicorandil NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE dans les cas suivants:

hypersensibilité ou une idiosyncrasie à ce produit,

en cas de choc cardiogénique,

d'hypotension et d'insuffisance ventriculaire gauche avec faibles pressions de remplissage,

en association aux inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (sildénafil, tadalafil, vardenafil) :

chez tout patient traité par le nicorandil, on ne doit pas prescrire d'inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 tant que le patient est sous l'action du nicorandil.

en cas de traitement par inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, le nicorandil est contre-indiqué.

Chez le patient sans antécédent coronarien présentant un premier épisode angineux au décours de l'activité sexuelle, il convient de rechercher par l'interrogatoire la prise éventuelle d'inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (le plus souvent, dans l'heure précédant l'activité sexuelle) et, si tel est le cas de s'abstenir de tout traitement par le nicorandil. D'une façon générale, d'après les données disponibles, le délai à respecter avant d'administrer du nicorandil à un patient exposé aux inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 n'est pas précisément connu, mais peut être estimé à un minimum de 24 heures.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'existe pas ou peu de données concernant l'utilisation de nicorandil chez la femme enceinte.

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets nocifs directs ou indirects sur la reproduction .

Par mesure de précaution, il est préférable d'éviter l'utilisation de NICORANDIL ALMUS pendant la grossesse.

Allaitement

Des études effectuées chez l'animal ont montré que le nicorandil est excrété en petites quantités dans le lait maternel. Ne sachant pas si le nicorandil passe dans le lait maternel, l'administration de NICORANDIL ALMUS n'est pas recommandée pendant l'allaitement.

Fertilité

Les données sur la fertilité sont insuffisantes pour estimer le risque chez l'homme .

Surdosage

Symptômes

En cas de surdosage, la symptomatologie attendue est une vasodilatation périphérique avec chute de la pression artérielle et tachycardie réflexe.

Prise en charge

Il est recommandé de mettre en place une surveillance de la fonction cardiaque et des mesures d'assistance. Si ces mesures ne sont pas suffisantes, il est recommandé d'augmenter le volume de plasma en circulation par l'administration de soluté de remplissage. En cas de mise en jeu du pronostic vital, l'administration de vasopresseurs doit être envisagée.

Interactions avec d'autres médicaments

L'utilisation concomitante de nicorandil avec un inhibiteur de la phosphodiestérase 5, tels que le sildénafil, le tadalafil et le vardénafil, est contre-indiquée car elle peut entraîner une baisse importante de la pression artérielle (effet synergique).

L'utilisation concomitante d'un stimulateur de la guanylate cyclase soluble (tel que le riociguat) est contre-indiquée car elle peut entraîner une baisse importante de la pression artérielle.

Aux doses thérapeutiques, le nicorandil peut avoir un effet hypotenseur.

Si le nicorandil est utilisé de façon concomitante avec des antihypertenseurs ou d'autres médicaments ayant un effet hypotenseur (par ex. les vasodilatateurs, les antidépresseurs tricycliques ou l'alcool), l'effet hypotenseur pourrait être majoré.

La dapoxétine doit être prescrite avec prudence chez les patients sous nicorandil en raison d'une diminution possible de la tolérance orthostatique.

Des perforations gastro-intestinales ont été rapportées lors de l'utilisation concomitante de nicorandil avec des corticoïdes. La prudence est de rigueur lorsqu'une utilisation concomitante est envisagée.

En cas de prise concomitante avec un AINS, notamment l'acide acétylsalicylique, que ce soit en prévention cardiovasculaire ou à des doses anti-inflammatoires, le risque de complications sévères telles que des ulcérations gastro-intestinales, des perforations et des hémorragies est majoré .

La prudence est recommandée lorsque le nicorandil est associé avec d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le taux de potassium .

Le métabolisme du nicorandil n'est pas significativement affecté par la cimétidine (un inhibiteur du CYP) ou la rifampicine (un inducteur du CYP3A4). Le nicorandil n'affecte pas la pharmacodynamique de l'acénocoumarol.

Mises en garde et précautions

Ulcérations

Des ulcérations gastro-intestinales, de la peau et des muqueuses ont été rapportées avec le nicorandil .

Ulcérations gastro-intestinales

Des ulcérations à différents endroits du corps induites par le nicorandil peuvent survenir chez le même patient. Elles sont réfractaires au traitement et, dans la plupart des cas, répondent uniquement à l'arrêt du traitement par nicorandil. Si une ou plusieurs ulcération(s) apparaisse(nt), il convient d'arrêter définitivement le nicorandil . Les professionnels de santé doivent être avertis de l'importance du diagnostic rapide des ulcérations induites par le nicorandil et de l'arrêt rapide du traitement par nicorandil en cas d'ulcérations. Sur la base des données disponibles, l'apparition des ulcérations peut intervenir peu après l'instauration du traitement par nicorandil mais également jusqu'à plusieurs années après le début du traitement par nicorandil.

Des hémorragies gastro-intestinales secondaires à une ulcération gastro-intestinale ont été rapportées avec le nicorandil. Les patients traités de façon concomitante par de l'acide acétylsalicylique ou AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) présentent un risque accru de complications sévères telles que des hémorragies gastro-intestinales. La prudence est donc de rigueur lorsque l'utilisation concomitante d'acide acétylsalicylique ou d'AINS avec du nicorandil est envisagée .

À un stade avancé, les ulcères peuvent évoluer en perforation, formation de fistule ou d'abcès. Les patients souffrant de maladie diverticulaire présentent un risque particulier de formation de fistule ou de perforation intestinale durant le traitement par nicorandil.

Des perforations gastro-intestinales ont été rapportées lors de l'utilisation concomitante du nicorandil avec des corticoïdes. La prudence est donc de rigueur lorsqu'une utilisation concomitante avec des corticoïdes est envisagée.

Ulcérations oculaires

De très rares cas de conjonctivite, d'ulcère de la conjonctive et d'ulcère de la cornée ont été rapportés avec le nicorandil. Les patients doivent être informés des signes et des symptômes d'ulcérations de la cornée et doivent être surveillés attentivement. Si une ou plusieurs ulcération(s) se développe(nt), le nicorandil doit être arrêté .

Baisse de la tension artérielle

La prudence est recommandée en cas d'utilisation de nicorandil avec d'autres médicaments hypotenseurs .

Insuffisance cardiaque

En raison du manque de données, la prudence est recommandée en cas d'utilisation de nicorandil chez des patients souffrant d'insuffisance cardiaque de classe NYHA III ou IV.

Hyperkaliémie

Des cas d'hyperkaliémie sévère ont été très rarement rapportés avec le nicorandil. Le nicorandil doit être utilisé avec prudence en cas d'association avec d'autres médicaments susceptibles d'augmenter les taux de potassium, particulièrement en cas d'insuffisance rénale modérée ou sévère .

Agent déshydratant

Les comprimés sont sensibles à l'humidité ; les patients doivent être informés que les comprimés doivent être conservés dans leur plaquette jusqu'au moment de la prise. Outre les comprimés de nicorandil, chaque plaquette contient des comprimés de gel de silice sans principe actif dans une zone séparée identifiée utilisés comme agent déshydratant. Les patients doivent être informés qu'il ne faut pas ingérer ces comprimés. L'ingestion accidentelle de cet agent déshydratant est généralement sans conséquence ; toutefois, elle pourrait perturber le calendrier de prise des comprimés actifs.

Population pédiatrique

NICORANDIL ALMUS n'est pas recommandé chez les enfants car la sécurité et l'efficacité de ce médicament n'ont pas été établies chez ce groupe de patients.

Déficit en G6PD

NICORANDIL ALMUS doit être utilisé avec prudence chez les patients avec un déficit en glucose‑6‑phosphate déshydrogénase. Le nicorandil agit notamment grâce à son groupement nitrate organique. Le métabolisme des nitrates organiques peut entraîner la formation de nitrites susceptibles de déclencher une méthémoglobinémie chez les patients présentant un déficit en glucose‑6‑phosphate déshydrogénase.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend NICORANDIL



Analogues du médicament NICORANDIL qui a la même composition

Analogues en Russie

Кординик
  • таб.:

    10 мг, 20 мг

Analogues en France

  • comprimé:

    10 mg, 20 mg

  • comprimé:

    10 mg, 20 mg

  • comprimé:

    10 mg, 20 mg