NIMBEX - Les études cliniques chez l'homme montrent que l'administration de NIMBEX n'est pas associée à une libération dose-dépendante d'histamine, même à des doses allant jusqu'à 8 fois la DE95.
Le médicament NIMBEX appartient au groupe appelés Bloquants non-dépolarisants neuromusculaires
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M03AC11
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE) - Nimbex solution injectable (IV) et perfusion 2 mg , 1996-04-30
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE) - Nimbex solution injectable (IV) et perfusion 5 mg , 1996-04-30
Nimbex 2 mg/ml
solution injectable (IV) et perfusion 5 mg
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE)
Nimbex 5 mg/ml
solution injectable (IV) et perfusion 5 mg
ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE)
Dose de NIMBEX (mg/kg de poids corporel) | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1 * (minutes) | Délai de suppression maximum de T1 * (minutes) | Délai de récupération spontanée de 25 % de T1 * (minutes) |
0,1 | opioïdes | 3,4 | 4,8 | 45 |
0,15 | propofol | 2,6 | 3,5 | 55 |
0,2 | opioïdes | 2,4 | 2,9 | 65 |
0,4 | opioïdes | 1,5 | 1,9 | 91 |
Dose de NIMBEX (mg/kg de poids corporel) | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1 (minutes) | Délai de suppression maximum de T1 (minutes) | Délai de récupération spontanée de 25 % T1 (minutes) |
0,15 | halothane | 1,4 | 2,0 | 52 |
0,15 | opioïdes | 1,4 | 1,9 | 47 |
Dose de NIMBEX (mg/kg de poids corporel) | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1 (minutes) | Délai de suppression maximum de T1 (minutes) | Délai de récupération spontanée de 25 % T1 (minutes) |
0,15 | halothane | 2,3 | 3,0 | 43 |
0,15 | opioïdes | 2,6 | 3,6 | 38 |
Dose de NIMBEX (mg/kg de poids corporel) | Type d'anesthésie | Délai de suppression de 90 % de T1 (minutes) | Délai de suppression maximum de T1 (minutes) | Délai de récupération spontanée de 25 % T1 (minutes) |
0,08 | halothane | 1,7 | 2,5 | 31 |
0,1 | opioïdes | 1,7 | 2,8 | 28 |
Poids corporel du patient (kg) | Dose (µg/kg/min) | Débit de perfusion | |||
1,0 | 1,5 | 2,0 | 3,0 | ||
20 | 0,6 | 0,9 | 1,2 | 1,8 | ml/h |
70 | 2,1 | 3,2 | 4,2 | 6,3 | ml/h |
100 | 3,0 | 4,5 | 6,0 | 9,0 | ml/h |
Poids corporel du patient (kg) | Dose (µg/kg/min) | Débit de perfusion | |||
1,0 | 1,5 | 2,0 | 3,0 | ||
70 | 0,8 | 1,2 | 1,7 | 2,5 | ml/h |
100 | 1,2 | 1,8 | 2,4 | 3,6 | ml/h |
Le cisatracurium est un curare non dépolarisant de durée d'action intermédiaire pour administration intraveineuse.
NIMBEX est indiqué au cours des interventions chirurgicales, chez l'adulte et l'enfant âgé de 1 mois et plus. NIMBEX est aussi indiqué chez les adultes nécessitant des soins intensifs. Il peut être utilisé comme adjuvant de l'anesthésie générale, ou de la sédation en Unité de Soins Intensifs (USI) pour relâcher les muscles striés, faciliter l'intubation trachéale et la ventilation assistée.
Les études cliniques chez l'homme montrent que l'administration de NIMBEX n'est pas associée à une libération dose-dépendante d'histamine, même à des doses allant jusqu'à 8 fois la DE95.
Le cisatracurium se lie aux récepteurs cholinergiques sur la plaque motrice pour antagoniser l'action de l'acétylcholine, provoquant un bloc compétitif de la transmission neuromusculaire. Cette action est aisément antagonisée par des anticholinestérasiques tels que la néostigmine ou l'édrophonium.
La DE95 du cisatracurium (dose requise pour obtenir une suppression de 95 % de la réponse du muscle adducteur du pouce à la stimulation du nerf cubital) a été estimée à 0,05 mg/kg de poids corporel au cours d'anesthésies avec opioïdes (thiopental/fentanyl/midazolam).
La DE95 du cisatracurium chez l'enfant au cours d'une anesthésie à l'halothane est de 0,04 mg/kg.
Biotransformation/Elimination
Le cisatracurium est dégradé dans l'organisme, au pH et à température physiologiques, par la réaction d'Hoffmann (processus chimique) pour former de la laudanosine et un métabolite, l'acrylate monoquaternaire. L'acrylate monoquaternaire est hydrolysé par des estérases plasmatiques non spécifiques pour former un métabolite, l'alcool monoquaternaire. L'élimination du cisatracurium est en majorité indépendante des organes habituels d'élimination, mais le foie et les reins interviennent dans l'élimination de ses métabolites.
Ces métabolites ne possèdent aucune activité curarisante.
Pharmacocinétique chez l'adulte
La pharmacocinétique du cisatracurium, en analyse non compartimentale, est indépendante de la dose, dans l'intervalle de doses étudiées (0,1 à 0,2 mg/kg, c'est à dire 2 à 4 fois la DE95).
L'analyse pharmacocinétique de population confirme et élargit ces résultats jusqu'à 0,4 mg/kg (8 fois la DE95).
Les paramètres pharmacocinétiques, après administration de doses de 0,1 et 0,2 mg/kg de cisatracurium à des patients adultes sains opérés, sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Paramètre | Intervalle des valeurs moyennes |
Clairance | 4,7 à 5,7 (ml/min)/ kg |
Volume de distribution à l'équilibre | 121 à 161 ml/kg |
Demi-vie d'élimination | 22 à 29 min |
Pharmacocinétique chez le patient âgé
Il n'y a aucune différence cliniquement significative de pharmacocinétique du cisatracurium entre le patient âgé et l'adulte sain. Le profil de récupération est également inchangé.
Pharmacocinétique chez l'insuffisant rénal / hépatique
Il n'y a aucune différence cliniquement significative de pharmacocinétique du cisatracurium entre l'insuffisant rénal, ou hépatique, sévère et l'adulte sain. Leur profil de récupération est également inchangé.
Pharmacocinétique au cours des perfusions
La pharmacocinétique du cisatracurium après perfusion de NIMBEX est similaire à celle observée après injection en bolus unique. Le profil de récupération après perfusion de NIMBEX est indépendant de la durée de la perfusion et similaire à celui observé après injection en bolus unique.
Pharmacocinétique chez les patients en Unité de Soins Intensifs (USI)
La pharmacocinétique du cisatracurium chez les patients en USI sous perfusion prolongée est similaire à celle des adultes sains opérés, sous perfusion, ou après injection en bolus unique. Le profil de récupération après perfusion de NIMBEX chez les patients en USI est indépendant de la durée de la perfusion.
Les concentrations en métabolites sont plus élevées chez les patients en USI ayant des anomalies des fonctions rénale ou hépatique . Ces métabolites n'ont pas d'activité curarisante.
Les données provenant des essais cliniques ont été utilisées pour déterminer la fréquence des effets indésirables (de très fréquents à peu fréquents).
La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1000 à < 1/100), rares (≥ 1/10 000 à < 1/1000) et très rares (< 1/10 000).
Données issues des essais cliniques
Affections cardiaques
Fréquent : bradycardie.
Affections vasculaires
Fréquent : hypotension.
Peu fréquent : rougeur cutanée.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent : bronchospasme.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : éruption cutanée.
Données post-commercialisation
Affections du système immunitaire
Très rare : réaction anaphylactique.
Des réactions anaphylactiques plus ou moins sévères ont été observées après l'administration d'agents curarisants. Très rarement ces réactions anaphylactiques sévères ont été rapportées chez des patients ayant reçu NIMBEX en association avec un ou plusieurs produits anesthésiques.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très rare : myopathie, faiblesse musculaire.
Des cas de faiblesse musculaire et/ou de myopathie ont été rapportés après l'utilisation prolongée de myorelaxants chez des patients avec un état grave en USI. La plupart des patients recevaient de manière concomitante des corticostéroïdes. De tels cas ont été rarement rapportés en association avec NIMBEX et une relation de cause à effet n'a pas été établie.
NIMBEX est contre-indiqué chez les patients ayant des antécédents d'hypersensibilité au cisatracurium, à l'atracurium ou à l'acide benzène sulfonique (acide bésilique).
Grossesse
Il n'y a pas de données suffisantes concernant l'utilisation de NIMBEX chez les femmes enceintes. Les études pré-cliniques concernant les effets sur la grossesse, le développement embryo-foetal, l'accouchement et le développement post-natal sont insuffisantes . Le risque potentiel pour l'homme est inconnu.
NIMBEX ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.
Allaitement
On ne sait pas si le cisatracurium ou ses métabolites passent dans le lait maternel.
Fertilité
Aucune étude de fertilité n'a été réalisée.
Signes et symptômes
Les principaux signes de surdosage attendus avec NIMBEX sont une paralysie musculaire prolongée et ses conséquences.
Conduite à tenir
Il est essentiel de maintenir la ventilation pulmonaire et l'oxygénation artérielle jusqu'à l'observation d'une récupération spontanée adéquate. La sédation totale est nécessaire, puisque la vigilance n'est pas modifiée par NIMBEX. La récupération peut être accélérée par l'administration d'anticholinestérasiques dès l'observation des premiers signes de récupération spontanée.
Il a été montré que de nombreuses substances influencent l'importance et/ou la durée de l'action des curares non dépolarisants, notamment :
Potentialisation de l'effet curarisant :
par les agents anesthésiants tels que l'enflurane, l'isoflurane, l'halothane et la kétamine,
par d'autres curares non dépolarisants,
par d'autres médicaments tels que :
les antibiotiques (dont les aminoglycosides, les polymyxines, la spectinomycine, les tétracyclines, la lincomycine et la clindamycine),
les anti-arythmiques (dont le propranolol, les inhibiteurs calciques, la lidocaïne, le procaïnamide et la quinidine),
les diurétiques (dont le furosémide, et probablement les thiazidiques, le mannitol et l'acétazolamide),
les sels de magnésium et de lithium,
les ganglioplégiques (trimétaphan, hexaméthonium).
Rarement, certaines substances peuvent aggraver ou révéler une myasthénie grave latente, voire déclencher un syndrome myasthénique provoquant ainsi une augmentation de la sensibilité aux curares non dépolarisants. Ces substances comprennent divers antibiotiques, des bêtabloquants (propranolol, oxprénolol), des anti-arythmiques (procaïnamide, quinidine), des médicaments utilisés en rhumatologie (chloroquine, D-pénicillamine), le trimétaphan, la chlorpromazine, les corticostéroïdes, la phénytoïne et le lithium.
L'administration de suxaméthonium pour prolonger les effets des curares non dépolarisants peut provoquer un bloc prolongé et complexe, difficile à antagoniser avec les anticholinestérasiques.
Diminution de l'effet curarisant :
Une diminution de l'effet est constatée après administration chronique préalable de phénytoïne ou de carbamazépine.
Le traitement par des anti-cholinestérases utilisés habituellement dans le traitement de la maladie d'Alzheimer comme le donézépil, peut diminuer la durée et l'intensité du bloc neuromusculaire induit par le cisatracurium.
Pas d'effet curarisant :
L'administration préalable de suxaméthonium n'a aucun effet sur la durée du bloc neuromusculaire obtenu après des bolus de NIMBEX, ou sur l'adaptation du débit de perfusion.
Le cisatracurium paralyse les muscles respiratoires tout autant que les autres muscles striés, mais n'a pas d'effet connu sur la conscience ou le seuil nociceptif.
NIMBEX ne doit être administré que par des anesthésistes ou des praticiens familiarisés avec l'utilisation et l'action des curares, ou sous leur contrôle. Du matériel d'intubation trachéale, d'assistance respiratoire et d'oxygénation artérielle adéquat doit être disponible.
Lors de l'administration de NIMBEX une attention particulière sera portée aux patients qui ont des antécédents d'hypersensibilité à d'autres curares, car un taux élevé de réactions d'hypersensibilité croisée (supérieur à 50 %) entre les curares a été rapporté .
Le cisatracurium n'a pas de propriétés vagolytiques ou ganglioplégiques significatives. Par conséquent, NIMBEX n'a aucun effet clinique significatif sur la fréquence cardiaque et ne neutralise pas la bradycardie induite par de nombreux agents anesthésiants ou par la stimulation vagale au cours des interventions chirurgicales.
Les patients atteints de myasthénie et d'autres pathologies neuromusculaires ont montré une sensibilité très fortement augmentée aux curares non dépolarisants. Par conséquent, il est recommandé de ne pas dépasser une dose initiale de 0,02 mg/kg de NIMBEX chez ces patients.
Les déséquilibres acido-basiques et/ou électrolytiques sévères peuvent augmenter ou diminuer la sensibilité des patients aux curares.
Il n'y a pas de données concernant l'utilisation de NIMBEX chez le nouveau-né de moins de 1 mois, en l'absence d'études dans cette population.
Le cisatracurium n'a pas été étudié chez les patients ayant des antécédents d'hyperthermie maligne. Les essais réalisés chez les porcs sensibles à l'hyperthermie maligne indiquent que le cisatracurium ne déclenche pas ce syndrome.
Il n'y a pas eu d'essai du cisatracurium chez les patients devant subir une intervention chirurgicale sous hypothermie induite (25°C à 28°C). Comme pour les autres curares, on peut s'attendre à ce que le débit de perfusion nécessaire pour entretenir un relâchement musculaire adéquat dans ces conditions soit significativement réduit.
Le cisatracurium n'a pas été étudié chez les brûlés ; cependant, comme pour tous les curares non dépolarisants, si NIMBEX doit être administré à ces patients, il faut envisager la possibilité de devoir augmenter la posologie et celle d'une durée d'action plus courte.
NIMBEX est une solution hypotonique qui ne doit pas être perfusée dans la même tubulure qu'une transfusion sanguine.
Patients en Unité de Soins Intensifs (USI)
L'administration de laudanosine, métabolite du cisatracurium et de l'atracurium, à fortes doses chez des animaux de laboratoire, a été accompagnée d'hypotension transitoire et chez quelques espèces d'effets à type d'excitation cérébrale. Chez les espèces animales les plus sensibles, ces effets sont survenus pour des concentrations plasmatiques en laudanosine identiques à celles observées chez des patients en USI après perfusion prolongée d'atracurium.
Du fait d'un débit de perfusion recommandé plus faible avec le cisatracurium qu'avec l'atracurium, les concentrations plasmatiques de laudanosine sont trois fois plus faibles après administration de cisatracurium.
Il a été rapporté de rares cas de convulsions chez des patients en Unité de Soins Intensifs qui avaient reçu entre autre de l'atracurium. Ces patients présentaient, en général, un ou plusieurs facteurs prédisposant aux convulsions (par exemple : traumatisme crânien, encéphalopathie hypoxique, oedème cérébral, encéphalopathie virale, urémie). Une relation de cause à effet n'a pu être établie.
Analogues en Russie
р-р д/в/в введ.:
2 мг/мл
р-р д/в/в введ.:
2 мг/мл
Analogues en France
solution pour perfusion:
2 mg
solution injectable (IV) et perfusion:
2 mg, 5 mg
solution pour perfusion:
2 mg, 5 mg
solution injectable (IV) et perfusion:
2 mg, 5 mg