PERGOLIDE - Le mésilate de pergolide est un agoniste des récepteurs dopaminergiques D1, D2 et D3.
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N04BC02
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE) - Pergolide comprimé 0,05 mg , 2007-09-10
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE) - Pergolide comprimé 0,25 mg , 2007-09-11
TEVA CLASSICS (FRANCE) - Pergolide comprimé 0,05 mg , 2006-02-23
Pergolide EG 0,05 mg
comprimé 0,25 mg
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)
Pergolide EG 0,25 mg
comprimé 0,25 mg
EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)
Pergolide TEVA 0,05 mg
comprimé 0,25 mg
TEVA CLASSICS (FRANCE)
Pergolide TEVA 0,25 mg
comprimé 0,25 mg
TEVA CLASSICS (FRANCE)
Comprimés à 0,05 mg | ||||
matin | midi | soir | ||
jours 1 | - | - | 1 | |
jours 2,3, 4 | - | 1 | 1 | |
jours 5, 6, 7 | 1 | 1 | 2 | |
jours 8, 9, 10 | 2 | 2 | 2 | |
jours 11, 12, 13 | 2 | 3 | 3 | |
jours 14, 15, 16, 17 | 4 | 4 | 4 | |
Comprimés à 0,25 mg | ||||
jours 18, 19, 20, 21 | 1 | 1 | 1 | |
jours 22, 23, 24 | 2 | 1 | 1 | |
jours 25, 26, 27 | 2 | 2 | 1 | |
jours 28, 29, 30 | 2 | 2 | 2 |
Traitement de la maladie de Parkinson.
Si un traitement par agoniste dopaminergique est envisagé, en monothérapie ou en association à la lévodopa pour traiter les signes et les symptômes de la maladie de Parkinson, le pergolide est indiqué en cas d'échec des autres traitements agonistes dopaminergiques.
Le traitement doit être instauré par un médecin spécialiste (neurologue). Le bénéfice de la poursuite du traitement devra être régulièrement réévalué compte tenu du risque de réactions fibreuses et de valvulopathies .
Le pergolide est utilisé:
En monothérapie, pour différer la dopathérapie et ses complications motrices, en particulier les dyskinésies.
En association à la lévodopa lors de la survenue des complications motrices de la dopathérapie, à savoir:
fluctuations de l'effet thérapeutique (détérioration de fin de dose, effet "on-off", akinésie nocturne),
mouvements anormaux involontaires de tous types (de "milieu de dose", diphasiques, dystoniques douloureux ou non).
L'association du pergolide à la lévodopa doit toujours s'effectuer progressivement avec possibilité de réduction des doses de lévodopa .
Le mésilate de pergolide est un agoniste des récepteurs dopaminergiques D1, D2 et D3. Dans la maladie de Parkinson, le pergolide agit en stimulant directement les récepteurs dopaminergiques post-synaptiques du système nigrostriatal. Chez l'homme, il inhibe la sécrétion de prolactine, élève les concentrations sériques d'hormone de croissance et réduit celles de LH.
La biodisponibilité du pergolide est inconnue.
Après administration orale de pergolide marqué au 14C, l'élimination du produit absorbé se fait sous forme de métabolites dans l'urine (55%), les selles (40%) et sous forme de 14C expiré (5%).
La liaison aux protéines plasmatiques est de 90% environ.
La demi-vie du pergolide, mesurée chez 4 parkinsoniens varie de 7 à 16 heures.
De très nombreux métabolites ont été détectés, en particulier le N-despropylpergolide, le sulfoxide de pergolide et le pergolide sulfone, ces deux derniers étant également agonistes dopaminergiques. Les autres métabolites n'ont pas été identifiés et leur activité pharmacologique n'est pas connue.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les suivants:
Troubles digestifs:
nausées, vomissements, constipation, bouche sèche, anorexie, dysphagie.
Troubles neurologiques
mouvements anormaux involontaires (dyskinésies, chorée, dystonie), sensation vertigineuse. Une somnolence a été rapportée lors du traitement par pergolide. Dans de rares cas une somnolence diurne extrême et des accès de sommeil d'apparition soudaine ont été rapportés.
Effets cardio-vasculaires :
hypotension orthostatique, palpitations, tachycardies, syncopes, vasodilatation,
Manifestations vasculaires périphériques:
oedèmes périphériques, érythromélalgie,
de très rares cas d'apparition de syndrome de Raynaud ont été rapportés.
Effets psychiatriques
hallucinations, confusions, excitation psychomotrice, anxiété, insomnie.
Effets hématologiques:
leucopénies réversibles à l'arrêt du traitement.
Fibroses et valvulopathies cardiaques:
Des cas de fibrose et d'inflammations des séreuses telles que pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale et/ou pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique, valvulopathies cardiaques impliquant une ou plusieurs valvules, et fibrose rétropéritonéale ont été rapportés avec pergolide .
Une valvulopathie cardiaque (régurgitation incluse) et des troubles liés (péricardite et épanchement péricardique) ont été très fréquemment rapportés avec le pergolide.
Dans des études de prévalence (2004) des régurgitations valvulaires (témoin échocardiographique le plus sensible d'une insuffisance valvulaire), la prévalence d'une régurgitation, attribuable à pergolide, a été estimée à 20 % ou plus (cas asymptomatiques pour la plupart).
Il existe peu de données disponibles sur la réversibilité de ces effets.
Des élévations des transaminases sont signalées et de rares cas d'atteintes hépatiques cytolytiques, parfois ictériques ont été rapportés.
De très rares cas de tableau clinique évoquant un syndrome malin des neuroleptiques ont été rapportés .
Des cas de jeu pathologique (compulsion au jeu), d'hypersexualité et d'augmentation de la libido ont été rapportés, chez des patients atteints de la maladie de Parkinson traités par des agonistes dopaminergiques, et notamment le pergolide. Ces cas sont principalement survenus chez des patients traités par des posologies élevées et ont été réversibles après diminution des doses ou arrêt du traitement par agoniste dopaminergique.
De rares cas d'éruption cutanée et de fièvre ont été rapportés.
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE prescrit dans les cas suivants:
Hypersensibilité au mésilate de pergolide ou aux autres dérivés de l'ergot de seigle ou à l'un des excipients.
Antécédents de fibroses.
Présence d'une valvulopathie cardiaque anatomiquement confirmée, quelle(s) que soi(en)t la ou les valvule(s) impliquée(s) (par exemple échocardiographie montrant un épaississement de la paroi valvulaire, une sténose ou une atteinte valvulaire mixte avec insuffisance et sténose).
En association avec la phénylpropanolamine.
Association aux neuroleptiques antiémétiques .
Grossesse
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformation dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du pergolide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'utilisation du pergolide ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
Allaitement
En raison de son action inhibitrice sur la lactation et de son passage dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
A ce jour, il n'y a pas d'expérience clinique avec des surdosages massifs. La dose maximale de pergolide ingérée a été de 60 mg, entraînant des vomissements, une hypotension et une agitation. Des hallucinations ont également été rapportées ainsi que des mouvements anormaux, des paresthésies des bras et des jambes, des palpitations et des extrasystoles ventriculaires.
Le traitement des intoxications aiguës est symptomatique. La prise en charge repose sur l'évacuation digestive pouvant être complétée par l'administration répétée de charbon activé et d'une surveillance en particulier cardio-vasculaire et neurologique. Les données de pharmacocinétique ne permettent pas d'envisager une efficacité des techniques d'épuration extra-rénale ou d'hémoperfusion.
Associations contre-indiquées
+ Neuroleptiques antiémétiques
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.
+ Phénylpropanolamine
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Associations déconseillées+ Neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine)
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
Chez le patient parkinsonien, l'agoniste dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez les parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (l'arrêt brutal des dopaminergiques expose à un risque de «syndrome malin des neuroleptiques»).
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs: ergotamine, dihydroergotamine, méthylergométrine
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
+ Macrolides (sauf spiramycine)
Augmentation des concentrations plasmatiques de pergolide avec accroissement possible de l'activité antiparkinsonienne ou apparition de signes de surdosage.
+ Sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
+ Sympathomimétiques indirects (sauf phénylpropanolamine)
Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi+ Antiparkinsoniens anticholinergiques
Risque de majoration des troubles neuropsychiques.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
Une somnolence et des accès de sommeil d'apparition soudaine ont été rapportés lors du traitement par pergolide particulièrement chez les patients atteints de maladie de Parkinson. Un endormissement soudain pendant les activités quotidiennes, dans certains cas sans prodrome, a été rarement rapporté. Les patients doivent être informés de la possibilité de survenue de ces effets et ils doivent être avertis de se montrer prudents lors de la conduite automobile ou l'utilisation des machines pendant le traitement avec le pergolide. Les patients ayant présenté une somnolence ou des accès de sommeil d'apparition soudaine ne doivent pas conduire de véhicules ou utiliser des machines. Une réduction des doses ou un arrêt du traitement peut être envisagé.
Fibroses et valvulopathies cardiaques
Des inflammations et fibroses des séreuses telles que pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale et/ou pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique, des valvulopathies cardiaques impliquant une ou plusieurs valvules (aortique, mitrale et tricuspide), ou des fibroses rétropéritonéales sont survenues lors de l'utilisation prolongée de pergolide. Dans certains cas, une amélioration des signes et symptômes de valvulopathie cardiaque a été observée après arrêt du traitement par pergolide.
Avant de débuter le traitement :
Tout patient doit faire l'objet d'un bilan cardiovasculaire, incluant une échographie cardiaque, afin de détecter la présence éventuelle d'une valvulopathie asymptomatique. Si une atteinte valvulaire est diagnostiquée, l'utilisation de pergolide est contre-indiquée .
L'utilisation de posologies quotidiennes élevées et/ou l'exposition prolongée augmentent le risque d'atteinte valvulaire.
Pendant le traitement:
Les atteintes fibreuses pouvant apparaître de façon insidieuse, les patients doivent être surveillés régulièrement afin de détecter toute manifestation pouvant évoquer le développement d'une fibrose.
L'apparition de signes tels qu'une dyspnée, des dèmes des membres inférieurs, des douleurs lombaires, ou une altération de la fonction rénale, doit faire évoquer le diagnostic de fibrose pulmonaire, cardiaque, de valvulopathie ou encore de fibrose rétropéritonéale et conduire à des explorations complémentaires.
Un suivi clinique approprié est recommandé afin de détecter le développement d'une atteinte valvulaire ou d'une fibrose. Une échocardiographie devra être réalisée dans les 3 à 6 mois suivant l'initiation du traitement. La fréquence des contrôles échographiques ultérieurs devra être déterminée individuellement pour chaque patient, en fonction des signes et symptômes de valvulopathie et de fibrose, mais une échocardiographie devra être pratiquée au moins tous les 6 à 12 mois.
Le traitement par pergolide devra être arrêté si l'examen échocardiographique révèle la présence d'un épaississement de la paroi valvulaire, une sténose ou une atteinte valvulaire mixte avec insuffisance et sténose .
Les patients et leur famille doivent être avertis des risques de survenue de manifestations cardio-vasculaires et/ou neuro-psychiques indésirables dues au pergolide (en association à la dopathérapie) et de la nécessité de signaler tout effet à leur médecin :
Des phénomènes d'hypotension et/ou d'hypotension orthostatique peuvent survenir, essentiellement en début de traitement. Une posologie progressive sur 3 à 4 semaines permet de limiter le risque d'hypotension. Une surveillance cardio-vasculaire doit être mise en place chez les patients traités par pergolide. La prudence s'impose chez les malades parkinsoniens porteurs de troubles du rythme cardiaque. Des hallucinations peuvent apparaître fréquemment, surtout en début de traitement, lors d'une augmentation de la posologie ou lors d'un arrêt brutal du traitement. Dans certains cas particulièrement graves, ces effets neuropsychiatriques peuvent nécessiter l'arrêt du traitement.En raison du risque d'hallucinations et de syndrome confusionnel, ou de tableau clinique évoquant un syndrome malin des neuroleptiques lors du sevrage brutal du pergolide, il est conseillé de diminuer progressivement les doses de pergolide même si le patient poursuit le traitement par la L-Dopa.
Liées aux excipients
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.