Résumé des caractéristiques du médicament - CELANCE

Langue

- Français

CELANCE

CELANCE - Le mésilate de pergolide est un agoniste des récepteurs dopaminergiques D1, D2 et D3.

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N04BC02

Substance active: PERGOLIDE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

LILLY FRANCE (FRANCE) - Celance comprimé 0,0500 mg , 1995-02-13

LILLY FRANCE (FRANCE) - Celance comprimé 0,250 mg , 1995-02-13

LILLY FRANCE (FRANCE) - Celance comprimé 1,00 mg , 1995-02-13


Celance 0,05 mg

comprimé 1,00 mg

LILLY FRANCE (FRANCE)

Celance 0,25 mg

comprimé 1,00 mg

LILLY FRANCE (FRANCE)

Celance 1 mg

comprimé 1,00 mg

LILLY FRANCE (FRANCE)





Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé : 0,0500 mg, 0,250 mg, 1,00 mg

Dosage

L'instauration du traitement par le pergolide doit se faire progressivement et par étapes en cherchant la dose minimale efficace. La posologie quotidienne optimale est individuelle en fonction de l'efficacité et de la tolérance.
Les posologies efficaces moyennes de pergolide sont généralement de 1 à 3 mg par jour (extrêmes 0,75 à 3 mg par jour).
La dose maximale de 3 mg/jour ne doit pas être dépassée.
L'index thérapeutique étant moins favorable chez les personnes âgées, une posologie plus faible de l'ordre de 1 à 2 mg par jour est préconisée.
En monothérapie:
Le tableau suivant donne à titre indicatif les posologies les plus couramment utilisées.
Comprimés à 0,05 mg
matin
midi
soir
Jour 1
-
-
1
Jours 2, 3, 4
-
1
1
Jours 5, 6, 7
1
1
2
Jours 8, 9, 10
2
2
2
Jours 11, 12 , 13
2
3
3
Jours 14, 15, 16, 17
4
4
4
Comprimés à 0,25 mg
matin
midi
soir
Jours 18, 19, 20, 21
1
1
1
Jours 22, 23, 24
2
1
1
Jours 25, 26, 27
2
2
1
Jours 28, 29, 30
2
2
2
A partir du 30ème jour: la dose journalière peut être augmentée au maximum de 0,25 mg deux fois par semaine jusqu'à l'obtention d'une dose thérapeutique optimale.
Au cours des essais cliniques avec le pergolide en monothérapie, la dose moyenne était de 2,1 mg/jour après 3 mois de traitement, et de 2,51 mg/jour après un an de traitement.
En association à la lévodopa:
Le schéma suivant donne à titre indicatif les posologies les plus couramment utilisées.
Débuter le traitement par 1 comprimé de pergolide à 0,05 mg par jour lors d'un des repas, pendant 2 jours. Ensuite augmenter la dose tous les 3 jours de 0,10 à 0,15 mg par jour à répartir en 3 prises quotidiennes, lors des repas.
A partir du 15ème jour la posologie peut être augmentée de 0,25 mg par jour tous les 3 jours jusqu'à l'obtention d'une dose thérapeutique optimale.
Pendant la phase de progression posologique, la dose de lévodopa peut être diminuée de 10 à 30% en moyenne.
Si des effets indésirables digestifs surviennent lors de la progression posologique du pergolide ou si le patient est ou a été sujet à des nausées ou vomissements sous lévodopa, il est possible d'associer de la dompéridone pendant les 2 à 4 premières semaines.
Mode d'administration:
Ne pas écraser les comprimés. La prudence s'impose afin de réduire les risques de toxicité oculaire et/ou respiratoire lorsque les comprimés sont coupés du fait notamment de la volatilité du produit .

Indications

Traitement de la maladie de Parkinson.

Si un traitement par agoniste dopaminergique est envisagé, en monothérapie ou en association à la lévodopa pour traiter les signes et les symptômes de la maladie de Parkinson, le pergolide est indiqué en cas d'échec des autres traitements agonistes dopaminergiques.

Le traitement doit être instauré par un médecin spécialiste (neurologue). Le bénéfice de la poursuite du traitement devra être régulièrement réévalué compte tenu du risque de réactions fibreuses et de valvulopathies .

Le pergolide est utilisé:

En monothérapie, pour différer la dopathérapie et ses complications motrices, en particulier les dyskinésies.

En association à la lévodopa lors de la survenue des complications motrices de la dopathérapie, à savoir:

fluctuations de l'effet thérapeutique (détérioration de fin de dose, effet "on-off", akinésie nocturne),

mouvements anormaux involontaires de tous types (de "milieu de dose", diphasiques, dystoniques douloureux ou non).

L'association du pergolide à la lévodopa doit toujours s'effectuer progressivement avec possibilité de réduction des doses de lévodopa .

Pharmacodynamique

Le mésilate de pergolide est un agoniste des récepteurs dopaminergiques D1, D2 et D3. Dans la maladie de Parkinson, le pergolide agit en stimulant directement les récepteurs dopaminergiques post-synaptiques du système nigrostriatal. Chez l'homme, il inhibe la sécrétion de prolactine, élève les concentrations sériques d'hormone de croissance et réduit celles de LH.

Pharmacocinétique

La biodisponibilité du pergolide est inconnue.

Après administration orale de pergolide marqué au 14C, l'élimination du produit absorbé se fait sous forme de métabolites dans l'urine (55 %), les selles (40 %) et sous forme de 14C expiré (5 %).

La liaison aux protéines plasmatiques est de 90 % environ.

La demi-vie du pergolide, mesurée chez 4 parkinsoniens varie de 7 à 16 heures.

De très nombreux métabolites ont été détectés, en particulier le N-despropylpergolide, le sulfoxide de pergolide et le pergolide sulfone, ces deux derniers étant également agonistes dopaminergiques. Les autres métabolites n'ont pas été identifiés et leur activité pharmacologique n'est pas connue.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les suivants :

Troubles digestifs :

nausées, vomissements, constipation, bouche sèche, anorexie, dysphagie.

Troubles neurologiques :

mouvements anormaux involontaires (dyskinésies, chorée, dystonie), sensation vertigineuse. Une somnolence a été rapportée lors du traitement par pergolide. Dans de rares cas une somnolence diurne extrême et des accès de sommeil d'apparition soudaine ont été rapportés.

Effets cardio-vasculaires :

hypotension orthostatique, palpitations, tachycardies, syncopes, vasodilatation.

Manifestations vasculaires périphériques :

oedèmes périphériques, érythromélalgie. De très rares cas d'apparition de syndrome de Raynaud ont été rapportés.

Effets psychiatriques :

hallucinations, confusions, excitation psychomotrice, anxiété, insomnie.

Effets hématologiques :

leucopénies réversibles à l'arrêt du traitement.

Fibroses et valvulopathies cardiaques:

Des cas de fibrose et d'inflammations des séreuses telles que pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale et/ou pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique, valvulopathies cardiaques impliquant une ou plusieurs valvules, et fibrose rétropéritonéale ont été rapportés avec pergolide . L'incidence des valvulopathies avec pergolide n'est pas connue. Cependant dans des études récentes (2004) de prévalence des régurgitations valvulaires (témoin échocardiographique le plus sensible d'une insuffisance valvulaire), la prévalence d'une régurgitation, attribuable à pergolide, a été estimée à 20% ou plus (cas asymptomatiques pour la plupart).

Il existe peu de données disponibles sur la réversibilité de ces effets.

Des élévations des transaminases sont signalées et de rares cas d'atteintes hépatiques cytolytiques, parfois ictériques ont été rapportés.

De très rares cas de tableau clinique évoquant un syndrome malin des neuroleptiques ont été rapportés .

De rares cas d'éruption cutanée et de fièvre ont été rapportés.

Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE prescrit dans les cas suivants:

Hypersensibilité au mésilate de pergolide ou aux autres dérivés de l'ergot de seigle.

Antécédents de fibroses.

Présence d'une valvulopathie cardiaque anatomiquement confirmée, quelle(s) que soi(en)t la ou les valvule(s) impliquée(s) (par exemple échocardiographie montrant un épaississement de la paroi valvulaire, une sténose ou une atteinte valvulaire mixte avec insuffisance et sténose).

En association avec la phénylpropanolamine .

Association aux neuroleptiques antiémétiques .

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu.

En effet, à ce jour, les substances responsables de malformation dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique du pergolide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

En conséquence, l'utilisation du pergolide ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.

Allaitement

En raison de son action inhibitrice sur la lactation et de son passage dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.

Surdosage

A ce jour, il n'y a pas d'expérience clinique avec des surdosages massifs. La dose maximale de pergolide ingérée a été de 60 mg, entraînant des vomissements, une hypotension et une agitation. Des hallucinations ont également été rapportées ainsi que des mouvements anormaux, des paresthésies des bras et des jambes, des palpitations et des extrasystoles ventriculaires.

Le traitement des intoxications aiguës est symptomatique. La prise en charge repose sur l'évacuation digestive pouvant être complétée par l'administration répétée de charbon activé et d'une surveillance en particulier cardio-vasculaire et neurologique. Les données de pharmacocinétique ne permettent pas d'envisager une efficacité des techniques d'épuration extra-rénale ou d'hémoperfusion.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations contre-indiquées

+ Neuroleptiques antiémétiques: antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques

Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.

+ Phénylpropanolamine

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

Associations déconseillées

+ Neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine):

Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.

Chez le patient parkinsonien, l'agoniste dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez les parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (l'arrêt brutal des dopaminergiques expose à un risque de «syndrome malin des neuroleptiques»).

+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs: ergotamine, dihydroergotamine, méthylergométrine

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

+ Macrolides (sauf spiramycine)

Augmentation des concentrations plasmatiques de pergolide avec accroissement possible de l'activité antiparkinsonienne ou apparition de signes de surdosage.

+ Sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale)

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

+ Sympathomimétiques indirects (sauf phénylpropanolamine)

Risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Antiparkinsoniens anticholinergiques

Risque de majoration des troubles neuropsychiques.

Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.

Mises en garde et précautions

Une somnolence et des accès de sommeil d'apparition soudaine ont été rapportés lors du traitement par pergolide particulièrement chez les patients atteints de maladie de Parkinson.

Un endormissement soudain pendant les activités quotidiennes, dans certains cas sans prodrome, a été rarement rapporté. Les patients doivent être informés de la possibilité de survenue de ces effets et ils doivent être avertis de se montrer prudents lors de la conduite automobile ou l'utilisation des machines pendant le traitement avec le pergolide. Les patients ayant présenté une somnolence ou des accès de sommeil d'apparition soudaine ne doivent pas conduire de véhicules ou utiliser des machines. Une réduction des doses ou un arrêt du traitement peut être envisagé.

Fibrose et valvulopathie cardiaque et phénomènes cliniques pouvant être apparentés:

Des troubles inflammatoires fibrotiques et séreux, par exemple pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale, fibrose pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique, valvulopathie cardiaque touchant une ou plusieurs valvules (aortique, mitrale et tricuspide) ou fibrose rétropéritonéale, sont survenus après un usage prolongé de dérivés de l'ergot de seigle ayant une activité agoniste sur le récepteur 5HT2B de la sérotonine, comme le pergolide. Dans certains cas, les symptômes ou manifestations de valvulopathie cardiaque ont régressé après arrêt du pergolide.

Il a été mis en évidence que des doses plus élevées et/ou une exposition prolongée sont des facteurs de risque pour le développement d'une pathologie valvulaire. Toutefois, une valvulopathie et des réactions fibreuses ont été rapportés durant le traitement par pergolide pour une dose inférieure à 0,5 mg/jour.

Avant de commencer le traitement:

Tous les patients doivent subir une évaluation cardio-vasculaire incluant la réalisation d'une échocardiographie afin d'évaluer la présence potentielle d'une pathologie valvulaire asymptomatique. Il est également approprié de déterminer la vitesse de sédimentation des érythrocytes ou de doser d'autres marqueurs de l'inflammation et d'examiner les fonctions pulmonaires, de réaliser une radiographie du thorax et d'évaluer la fonction rénale avant de commencer le traitement.

On ne sait pas si un traitement par le pergolide est susceptible d'aggraver une régurgitation valvulaire sous-jacente. En cas de pathologie valvulaire fibrotique, ne pas traiter le patient par le pergolide .

Pendant le traitement:

Les troubles fibrotiques peuvent connaître un début insidieux; il convient donc de rechercher régulièrement chez les patients des manifestations éventuelles de fibrose progressive.

Ainsi, pendant le traitement, il conviendra de surveiller les signes et symptômes:

de maladie pleuro-pulmonaire: dyspnée, essoufflement, toux persistante ou douleur thoracique;

d'insuffisance rénale ou d'obstruction vasculaire urétérale/abdominale pouvant s'accompagner de douleurs dans les reins/les flancs et d'œdème des membres inférieurs, ainsi que de masses ou de points sensibles dans l'abdomen pouvant indiquer une fibrose rétropéritonéale;

d'insuffisance cardiaque; les cas de fibrose valvulaire et péricardique observés se sont souvent manifestés sous la forme d'une insuffisance cardiaque. Si ce type de symptômes apparaît, il convient d'exclure une fibrose valvulaire (et une péricardite constrictive).

La surveillance diagnostique clinique de l'apparition de troubles fibrotiques est essentielle. Une fois le traitement commencé, le premier échocardiogramme doit être réalisé au bout de 3 à 6 mois; ensuite, la fréquence du suivi échocardiographique doit être déterminée en fonction de l'évaluation clinique individuelle en portant l'attention tout particulièrement sur les signes et symptômes mentionnés ci-dessus, mais dans tous les cas un échocardiogramme doit être pratiqué au moins tous les 6 à 12 mois.

L'administration de pergolide doit être arrêtée si l'échocardiogramme révèle l'apparition ou l'aggravation d'une régurgitation valvulaire, d'une restriction valvulaire ou d'un épaississement d'une valve de valvule .

La nécessité de réaliser d'autres examens de suivi clinique (par exemple examen clinique incluant auscultation cardiaque, radiographie, TDM) doit être déterminée au cas par cas.

Des examens complémentaires appropriés, par exemple vitesse de sédimentation des érythrocytes et mesures de la créatinine sérique, doivent être réalisés si nécessaire pour confirmer le diagnostic de trouble fibrotique.

Les patients et leur famille doivent être avertis des risques de survenue de manifestations cardio-vasculaires et/ou neuro-psychiques indésirables dues au pergolide (en association à la dopathérapie) et de la nécessité de signaler tout effet à leur médecin:

Des phénomènes d'hypotension et /ou d'hypotension orthostatique peuvent survenir, essentiellement en début de traitement. Une posologie progressive sur 3 à 4 semaines permet de limiter le risque d'hypotension.

Une surveillance cardio-vasculaire doit être mise en place chez les patients traités par pergolide.

La prudence s'impose chez les malades parkinsoniens porteurs de troubles du rythme cardiaque.

Des hallucinations peuvent apparaître fréquemment, surtout en début de traitement, lors d'une augmentation de la posologie ou lors d'un arrêt brutal du traitement. Dans certains cas particulièrement graves, ces effets neuropsychiatriques peuvent nécessiter l'arrêt du traitement.

En raison du risque d'hallucinations et de syndrome confusionnel, ou de tableau clinique évoquant un syndrome malin des neuroleptiques lors du sevrage brutal du pergolide, il est conseillé de diminuer progressivement les doses de pergolide même si le patient poursuit le traitement par la L-Dopa.

Des cas d'irritation de l'œil, d'odeur irritante, ou de céphalées ont été rapportés lorsque des comprimés de pergolide ont été coupés ou écrasés. En cas de contact avec l'œil, rincer immédiatement avec de l'eau et demander un avis médical. En cas d'irritation nasale, en raison du risque d'inhalation respiratoire, se déplacer dans un endroit aéré.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend CELANCE



Analogues du médicament CELANCE qui a la même composition

Analogues en Russie


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Analogues en France

  • comprimé:

    0,0500 mg, 0,250 mg, 1,00 mg

  • comprimé:

    0,05 mg, 0,25 mg