Résumé des caractéristiques du médicament - PROPRANOLOL

Langue

- Français

PROPRANOLOL

PROPRANOLOL - Le propranolol est un antagoniste compétitif des récepteurs adrénergiques beta1 et beta2.

Le médicament PROPRANOLOL appartient au groupe appelés Сlasse II : bètabloquants

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - C07AA05

Substance active: PROPRANOLOL
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Propranolol comprimé pelliculé 40 mg , 2016-02-05

TICUME (LUXEMBOURG) - Propranolol solution injectable 5 mg , 2018-01-22

BIOGARAN (FRANCE) - Propranolol comprimé 40 mg , 2015-11-10

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Propranolol ACCORD 40 mg

comprimé pelliculé 80 mg

ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)

Propranolol ACETLAB 5 mg/5 mL

solution injectable 80 mg

TICUME (LUXEMBOURG)

Propranolol BIOGARAN 40 mg

comprimé 80 mg

BIOGARAN (FRANCE)

Propranolol EG 40 mg

comprimé 80 mg

EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS (FRANCE)

Propranolol TEVA 40 mg

comprimé 80 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Propranolol TEVA L P 160 mg

gélule à libération prolongée 80 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Propranolol TEVA L P 80 mg

gélule à libération prolongée 80 mg

TEVA SANTE (FRANCE)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé pelliculé : 40 mg
  • solution injectable : 5 mg
  • comprimé : 40 mg
  • gélule à libération prolongée : 160 mg, 80 mg

Dosage

Adultes:
Hypertension artérielle, prophylaxie des crises d'angor d'effort, cardiomyopathie obstructive:
4 comprimés par jour en 2 prises (160 mg) en moyenne.
Le traitement peut éventuellement être initié par 2 comprimés.
Traitement au long cours après infarctus du myocarde:
traitement initial: il devra être institué entre le 5ème et le 21ème jour après l'épisode aigu de l'infarctus; 1 comprimé à 40 mg 4 fois par jour pendant 2 à 3 jours ;
traitement d'entretien: 4 comprimés par jour en 2 prises (soit 160 mg par jour).
Troubles du rythme et hyperthyroïdie:
1 à 2 comprimés par jour en plusieurs prises.
Migraines, algies de la face, tremblements:
1 à 3 comprimés par jour.
Manifestations fonctionnelles cardiaques à type de tachycardie et de palpitations au cours des situations émotionnelles transitoires: en moyenne 40 mg, 60 à 90 minutes avant chaque situation stressante.
Prévention primaire et secondaire des hémorragies digestives par rupture de varices œsophagiennes chez les cirrhotiques.
Le traitement sera généralement institué à la dose de 160 mg par jour. La posologie sera ensuite adaptée à chaque malade. On se basera en particulier sur la fréquence cardiaque dont la diminution doit être d'environ 25 %.
Enfants et adolescents:
Troubles du rythme (arythmie):
Le dosage doit être adapté individuellement et la posologie suivante est seulement à titre indicatif: de 0,25 à 0,50 mg/kg 3 à 4 fois par jour. La dose doit être ajustée en fonction de la réponse tensionnelle. Une dose maximale de 1 mg/kg 4 fois par jour peut être administrée mais ne doit pas excéder 160 mg par jour.

Indications

Hypertension artérielle

Prophylaxie des crises d'angor d'effort

Traitement au long cours après infarctus du myocarde

Traitement de certains troubles du rythme : supraventriculaires (tachycardies, flutters et fibrillations auriculaires, tachycardies jonctionnelles) ou ventriculaires (extrasystolie ventriculaire, tachycardies ventriculaires)

Manifestations cardio-vasculaires des hyperthyroïdies et intolérance aux traitements substitutifs des hypothyroïdies.

Signes fonctionnels de la cardiomyopathie obstructive.

Traitement de fond de la migraine

Prévention des hémorragies digestives par rupture de varices œsophagiennes (prévention primaire) et de leur récidive (prévention secondaire) chez les patients atteints de cirrhose : la prévention d'une première rupture de varices œsophagiennes est limitée aux patients ayant une hypertension portale, chez lesquels l'examen endoscopique révèle des varices œsophagiennes de tailles intermédiaires ou volumineuses (stade II ou III).

Pharmacodynamique

Le propranolol est un antagoniste compétitif des récepteurs adrénergiques beta1 et beta2. Il n'a pas d'activité agoniste sur les récepteurs adrénergiques bêta, mais possède une activité stabilisatrice de la membrane à des concentrations supérieures à 1 à 3 mg/litre, bien que de telles concentrations soient rarement atteintes pendant le traitement par voie orale.

Un blocage bêta compétitif a été démontré chez l'homme par un déplacement parallèle vers la droite dans la courbe « dose-fréquence cardiaque » de réponse aux bêta-agonistes tels que l'isoprénaline.

Le propranolol, comme les autres bêtabloquants, a des effets inotropes négatifs et est donc contre-indiqué en cas d'insuffisance cardiaque non contrôlée.

Le propranolol est un mélange racémique et la forme active du propranolol est l'isomère S (-). À l'exception de l'inhibition de la conversion de la thyroxine en triiodothyronine, il est peu probable que les propriétés auxiliaires additionnelles du propranolol R (+), par rapport au mélange racémique, donnent lieu à des effets thérapeutiques différents.

Le propranolol est efficace et bien toléré dans la plupart des populations ethniques, bien que la réponse puisse être moindre chez les patients noirs.

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Mécanisme d'action

Le propranolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :

l'absence d'activité bêta-bloquante bêta-1 cardiosélective

un effet anti-arythmique

l'absence de pouvoir agoniste partiel (ou d'activité sympathomimétique intrinsèque).

Le propranolol diminue le risque de récidive de l'infarctus du myocarde et la mortalité particulièrement la mort subite.

Pharmacocinétique

Relation concentration-activité

Le blocage de l'effet du sympathique à l'effort (inhibition de la tachycardie) est obtenu avec des concentrations plasmatiques comprises entre 8 et 100 mcg/l (concentrations inhibitrices: CI 50 = 8 mcg/l; CI 100 = 100 mcg/l). En tenant compte de la variabilité inter-individuelle élevée des concentrations, un pic plasmatique de 100 mcg/l est obtenu avec 1 à 4 mg/kg/jour chez l'adulte (ou mieux 40 à 160 mg/m2 de surface corporelle).

Pharmacocinétique

L'absorption est rapide et complète, mais le propranolol subit un effet de premier passage hépatique important. La concentration maximale est obtenue en 1 à 2 heures environ après l'administration orale.

Le propranolol est lié à plus de 90 % aux protéines plasmatiques. La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 3 heures. Le volume de distribution est de 300 l/1,73 m2, avec des concentrations élevées dans le foie et le système nerveux central. La clairance totale est de 900 à 1200 ml/min/1,73 m2, la clairance hépatique étant de 800 à 900 ml/min.

Le propranolol est métabolisé dans le foie, notamment en 4-hydroxypropranolol, métabolite doté également de propriétés bêta-bloquantes. Les métabolites sont éliminés par le rein, sous forme glycuroconjuguée, de même qu'une faible fraction de la molécule mère, inchangée (3 - 4 %) ou glycuroconjuguée (15 - 20 %).

L'élimination du propranolol et de ses métabolites est complète en 48 heures. La dialysance en épuration extra-rénale est d'environ 20 ml/min pour un débit de 250 ml/min.

Le propranolol passe la barrière placentaire et se retrouve dans le cordon (concentration: environ 1,5 fois celle du sang maternel).

La concentration dans le lait maternel est environ moitié de celle du sang. La quantité absorbée par le nourrisson serait ainsi inférieure à 1 % de la dose thérapeutique.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament PROPRANOLOL en fonction de la voie d'administration

La formulation galénique en microgranules neutres allonge de façon importante le temps d'absorption du propranolol sans modifier ses paramètres d'élimination.

La concentration plasmatique maximale est atteinte au bout de 5 heures pour cette forme à libération prolongée. La demi-vie apparente d'élimination est de 12 heures.

Cette formulation convient bien au propranolol qui n'est pas absorbé au niveau de l'estomac, mais sur tout l'intestin y compris le rectum. Elle permet d'assurer un taux sanguin efficace pendant 24 heures en écrêtant les pics de concentration observés avec des comprimés classiques fortement dosés.

Le propranolol passe la barrière hémato-encéphalique.

Le propranolol est métabolisé dans le foie, notamment en 4-hydroxypropranolol, métabolite doté également de propriétés bêta-bloquantes. Les métabolites sont éliminés par le rein, sous forme glycuroconjuguée, de même qu'une faible fraction de la molécule mère, inchangée (3 - 40 %) ou glycuroconjuguée (15 – 20 %).

L'élimination du propranolol et de ses métabolites est complète en 48 heures.

La dialysance en épuration extra-rénale est d'environ 20 ml/min pour un débit de 250 ml/min.

Le propranolol passe la barrière placentaire et se retrouve dans le cordon (concentration : environ 1,5 fois celle du sang maternel).

La concentration dans le lait maternel est environ moitié de celle du sang. La quantité absorbée par le nourrisson serait ainsi inférieure à 1 % de la dose thérapeutique.

Effets indésirables

Les effets indésirables suivants, présentés par fréquence et classe organe ont été rapportés:

Fréquents (1-9,9 %)

général: asthénie ;

affections cardiovasculaires: bradycardie, refroidissement des extrémités, syndrome de Raynaud ;

troubles du système nerveux central: insomnie, cauchemars.

Peu fréquents (0,1-0,9 %)

troubles digestifs: gastralgies, nausées, vomissements, diarrhées.

Rares (0,01-0,09 %)

général: sensations vertigineuses ;

système hématopoïétique: thrombocytopénie ;

affections cardiovasculaires: insuffisance cardiaque, ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire ou intensification d'un bloc auriculo-ventriculaire existant, hypotension orthostatique pouvant être associée à une syncope, aggravation d'une claudication intermittente existante ;

troubles du système nerveux central: hallucinations, psychoses, modifications de l'humeur, confusion, impuissance ;

système cutané: purpura, alopécie, éruptions psoriasiformes, exacerbation d'un psoriasis, rash cutané ;

troubles neurologiques: paresthésies ;

vision: sécheresse oculaire, perturbation de la vision ;

système respiratoire: un bronchospasme peut survenir chez les patients présentant un asthme ou des antécédents d'asthme, avec parfois une issue fatale.

Très rares (< 0,01 %)

système endocrinien: hypoglycémie chez les sujets à risque ;

au niveau biologique: on a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement ;

système nerveux: des cas isolés de myasthénie ou d'exacerbation ont été rapportés.

Fréquence inconnue

Notamment chez les enfants et adolescents. Hypoglycémie et crises convulsives liées à l'hypoglycémie.

Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :

bronchopneumopathie chronique obstructive et asthme : les bêta-bloquants non sélectifs sont formellement contre-indiqués chez les asthmatiques (même si l'asthme est ancien et non actuellement symptomatique, quelle que soit la posologie),

insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement,

choc cardiogénique,

blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés non appareillés,

angor de Prinzmetal,

maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire),

bradycardie (< 45-50 battements par minute),

phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques,

phéochromocytome non traité,

hypotension artérielle,

antécédent de réaction anaphylactique,

association à la floctafénine .

Dans le cadre de la prévention primaire et secondaire des hémorragies digestives chez le cirrhotique : insuffisance hépatique évoluée avec hyperbilirubinémie, ascite massive, encéphalopathie hépatique.

Prédisposition à l'hypoglycémie (comme après un jeûne ou en cas d'anomalie de réponse aux hypoglycémies).

Ce médicament est généralement déconseillé en cas d'allaitement.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêta-bloquants n'ont pas fait état de malformations à la naissance. Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêta-bloquante persiste plusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, une détresse respiratoire, une hypoglycémie; mais le plus souvent, cette rémanence est sans conséquence clinique.

Il peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs , tout en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP).

En conséquence, ce médicament, dans les conditions normales d'utilisation, peut être prescrit pendant la grossesse si besoin. En cas de traitement jusqu'à l'accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée.

Allaitement

Les bêta-bloquants sont excrétés dans le lait .

La survenue d'hypoglycémie et de bradycardie a été décrite pour certains bêta-bloquants peu liés aux protéines plasmatiques. En conséquence, l'allaitement est déconseillé en cas de nécessité de traitement.

Surdosage

Toxicité :

La réponse varie considérablement d'un patient à l'autre, l'ingestion d'environ 2 g chez l'adulte ayant entraîné le décès, et chez l'enfant, l'ingestion de doses supérieures à 40 mg peut entraîner des problèmes graves.

Symptômes :

Cardiaques – Le patient peut présenter une bradycardie, une hypotension, un œdème pulmonaire, une syncope et un bloc cardiogénique. Des anomalies de la conduction telles qu'un bloc auriculoventriculaire du premier ou second degré peuvent se produire. Des arythmies se produisent dans de rares cas. L'apparition de complications cardiovasculaires est plus probable si d'autres médicaments cardioactifs, en particulier des antagonistes calciques, des antidépresseurs cycliques de type digoxine ou des neuroleptiques ont également été ingérés. Les personnes âgées et celles qui souffrent d'une cardiopathie ischémique présentent un risque de développer des troubles cardiovasculaires graves.

SNC – Une somnolence, une confusion, des convulsions, des hallucinations, une dilatation des pupilles, et dans les cas les plus graves, un coma peuvent se produire. Les signes neurologiques tels que le coma ou l'absence de réactivité des pupilles constituent des indicateurs de pronostic peu fiables durant la réanimation.

Autres caractéristiques – un bronchospasme, des vomissements et occasionnellement, une dépression respiratoire médiée par le SNC, peuvent se produire. Le concept de cardiosélectivité ne s'applique guère plus dans la situation d'un surdosage, et les effets systémiques des bétabloquants incluent le bronchospasme et la cyanose. Ceci est particulièrement le cas chez les patients souffrant d'une pathologie respiratoire préexistante. De rares cas d'hypoglycémie et d'hypocalcémie ont été notés et un spasme généralisé peut aussi être occasionnellement présent.

Traitement :

En cas de surdosage ou de chutes extrêmes du rythme cardiaque ou de la pression artérielle, le traitement par le propranolol doit être interrompu. Outre les mesures principales de traitement du surdosage, les paramètres vitaux doivent être surveillés et corrigés en conséquence dans l'unité de soins intensifs. En cas d'arrêt cardiaque, il est indiqué de procéder à une réanimation sur plusieurs heures.

Cette réanimation consistera en des mesures symptomatiques générales, notamment le dégagement des voies aériennes et la surveillance des signes vitaux jusqu'à leur stabilisation. Il convient d'envisager l'utilisation de charbon actif (50 g chez l'adulte, 1 g/kg chez l'enfant) si un adulte se présente dans l'heure ayant suivi l'ingestion d'une dose supérieure à la dose thérapeutique, ou pour un enfant ayant ingéré une dose inconnue. Si nécessaire, l'atropine doit être administrée avant un lavage gastrique, en raison du risque de stimulation vagale. À défaut, envisager un lavage gastrique chez l'adulte dans l'heure suivant un surdosage mettant potentiellement en danger le pronostic vital.

Une bradycardie excessive peut répondre à des doses importantes d'atropine (3 mg en intraveineuse pour un adulte et 0,04 mg/kg pour un enfant) et/ou à un pacemaker cardiaque.

En cas d'hypertension sévère, d'insuffisance cardiaque ou de choc cardiogénique chez l'adulte, un bolus IV de 5 à 10 mg de glucagon (50 à 150 mcg/kg chez l'enfant) doit être administré sur une période de 10 minutes de manière à réduire la probabilité de survenue de vomissements, suivi d'une perfusion de 1 à 5 mg/heure (50 mcg/kg/heure), titrée en fonction de la réponse clinique. S'il n'y a pas de glucagon ou en cas de bradycardie sévère et d'hypotension qui ne sont pas améliorées par le glucagon, l'effet bétabloquant peut être neutralisé par l'administration intraveineuse lente de chlorhydrate d'isoprénaline, de dopamine ou de noradrénaline.

En cas d'hypotension sévère, un soutien inotrope supplémentaire par un bêta-agoniste tel que la dobutamine à 2,5 – 40 mcg/kg/min (adultes et enfants) peut s'avérer nécessaire. Il est probable que ces doses soient insuffisantes pour inverser les effets des bétabloquants sur le cœur dans le cas où le surdosage est important. Si nécessaire la dose de dobutamine doit donc être augmentée pour obtenir la réponse requise en fonction de l'état clinique du patient.

Il faut administrer du salbutamol nébulisé à 2,5 – 5 mg pour le bronchospasme. Dans les cas graves, l'administration intraveineuse d'aminophylline peut s'avérer bénéfique (5 mg/kg sur une période de 30 minutes, suivie d'une perfusion de 0,5 – 1 mg/kg/heure). Il ne faut pas administrer la dose de charge initiale de 5 mg/kg si le patient prend de la théophylline ou de l'aminophylline par voie orale.

La stimulation cardiaque peut aussi être efficace pour augmenter le rythme cardiaque, mais elle ne corrige pas toujours l'hypotension secondaire à la diminution du tonus cardiaque.

Dans les cas de spasme généralisé, une dose intraveineuse lente de diazépam peut être utilisée (0,1 – 0,3 mg/kg de poids corporel).

Interactions avec d'autres médicaments

Associations non recommandées

Les bétabloquants et les antagonistes calciques ayant des effets inotropes négatifs (par exemple verapamil, diltiazem) ont des effets additifs sur la conduction auriculoventriculaire et le nœud sinusal, en particulier chez les patients présentant une fonction ventriculaire altérée et / ou des anomalies de conduction SA ou AV. Cela peut provoquer une hypotension grave et une bradycardie. Il convient d'éviter l'association avec le propranolol, en particulier chez les patients qui présentent une insuffisance cardiaque.

L'utilisation concomitante d'agents sympathomimétiques, par exemple l'adrénaline, peut contrecarrer l'effet des bêta-bloquants. Des précautions doivent être prises lors de l'administration par voie parentérale de préparations contenant de l'adrénaline à des patients prenant des bêtabloquants car, dans de rares cas, une vasoconstriction, une hypertension et une bradycardie peuvent en résulter.

+ Bronchodilatateurs bêta-agonistes

Les bétabloquants non cardiosélectifs s'opposant aux effets bronchodilatateurs des bronchodilatateurs bêta-agonistes, le propranolol est contre-indiqué chez les patients asthmatiques .

+ Fingolimod

Potentialisation des effets bradycardisants avec possibilité d'issue fatale. Le traitement par fingolimod ne doit pas être instauré chez les patients recevant des bétabloquants. En cas d'association, il est recommandé de procéder à une surveillance appropriée pendant l'instauration du traitement, au moins jusqu'au lendemain.

+ Barbituriques

Les barbituriques diminuent les concentrations plasmatiques et les effets des bétabloquants. Les barbituriques sont des inducteurs puissants des enzymes hépatiques, ce qui peut augmenter le métabolisme du propranolol.

+ Propafénone

La propafénone peut augmenter jusqu'à 100 % les concentrations plasmatiques de propranolol. Cet effet est probablement dû au fait que le propranolol est partiellement métabolisé par la même enzyme que la propafénone (CYP2D6). De plus, cette association n'est pas non plus recommandée en raison des effets inotropes négatifs de la propafénone.

+ Warfarine

Le propranolol peut diminuer la clairance et augmenter les concentrations plasmatiques de la warfarine.

+ Inhibiteurs de la MAO

L'utilisation concomitante des inhibiteurs de la MAO (à l'exception des inhibiteurs de la MAO-B) et des médicaments antihypertenseurs peut diminuer l'effet antihypertenseur et entraîner des réactions hypertensives.

+ Glycosides

Les digitaliques, en association avec les bétabloquants, peuvent augmenter le temps de conduction auriculo-ventriculaire.

Associations à utiliser avec prudence, et pouvant nécessiter un ajustement posologique

+ Amiodarone

Quelques cas ont été rapportés, suggérant que les patients traités par l'amiodarone peuvent présenter une bradycardie sinusale sévère lorsqu'ils reçoivent un traitement concomitant par le propranolol. L'amiodarone a une demi-vie extrêmement longue (50 jours environ), ce qui signifie que les interactions peuvent se produire très longtemps après l'arrêt du traitement.

+ Médicaments antiarythmiques de Classe I (disopyramide, quinidine)

Les médicaments antiarythmiques de Classe I et les bétabloquants ont des effets inotropes négatifs additifs qui peuvent provoquer une hypotension et des effets indésirables hémodynamiques graves chez les patients présentant une insuffisance de la fonction ventriculaire gauche.

+ Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les médicaments anti-inflammatoires de type AINS s'opposent à l'effet antihypertenseur des bétabloquants. Cet effet a été principalement étudié avec l'indométacine. Lors d'une étude portant sur le diclofénac, aucune interaction de ce type n'a été observée. Il n'y a pas de données pour les inhibiteurs de COX-2.

+ Cimétidine

La cimétidine augmente les concentrations plasmatiques du propranolol, probablement en inhibant son métabolisme de premier passage. L'administration orale peut comporter un risque de bradycardie.

+ Alcool

L'utilisation concomitante d'alcool peut augmenter les taux plasmatiques de propranolol.

+ Anesthésiques

L'utilisation concomitante des antagonistes bêta-adrénergiques et des anesthésiques peut atténuer la tachycardie réflexe et augmenter le risque d'hypotension . En règle générale, il convient d'éviter l'arrêt brutal du traitement par bétabloquant. L'anesthésiste doit être informé lorsque le patient reçoit des antagonistes bêta-adrénergiques. Les agents anesthésiques provoquant une diminution du tonus cardiaque sont à éviter.

+ Adrénaline

Un certain nombre de cas d'hypertension et de bradycardie sévères ont été rapportés chez des patients traités par du propranolol et de l'adrénaline. Ces observations cliniques ont été confirmées par des études menées chez des volontaires sains. Il a également été suggéré que l'administration intravasculaire d'adrénaline peut déclencher ces réactions.

+ Fluvoxamine

La fluvoxamine inhibe le métabolisme oxydatif et augmente les concentrations plasmatiques de propranolol. Ceci peut entraîner une bradycardie sévère.

+ Antihypertenseurs d'action centrale (clonidine, moxonidine, méthyldopa)

L'utilisation concomitante de médicaments antihypertenseurs d'action centrale peut aggraver l'insuffisance cardiaque en raison d'une diminution du tonus sympathique central (ralentissement du rythme cardiaque et diminution du débit cardiaque, vasodilatation). L'arrêt brutal du traitement, en particulier s'il survient avant l'interruption des bétabloquants, peut accroître le risque d'« hypertension de rebond ».

Si les deux traitements sont administrés de façon concomitante, le bétabloquant doit être arrêté plusieurs jours avant l'arrêt de la clonidine. Dans le cas où la clonidine est remplacée par un traitement bétabloquant, l'administration du bétabloquant doit intervenir plusieurs jours après l'arrêt de la clonidine.

+ Rifampicine

Le métabolisme du propranolol peut être augmenté par la rifampicine, un puissant inducteur des + enzymes hépatiques.

+ Alpha-bloquants

L'utilisation concomitante avec les alpha-bloquants augmente le risque d'hypotension, en particulier d'hypotension orthostatique, et de tachycardie et de palpitations.

+ Antagonistes calciques de type dihydropyridine (nifédipine)

L'utilisation concomitante peut accroître le risque d'hypotension et d'insuffisance cardiaque en cas d'insuffisance cardiaque latente.

+ Chlorpromazine

L'utilisation simultanée de chlorpromazine et de propranolol peut entraîner une augmentation significative des concentrations plasmatiques de ces deux médicaments, et par conséquent potentialiser leurs effets sur le rythme cardiaque et la pression artérielle ainsi qu'accroitre l'effet antipsychotique de la chlorpromazine et l'effet antihypertenseur du propranolol.

+ Lidocaïne

L'administration de propranolol pendant une perfusion de lidocaïne peut augmenter la concentration plasmatique de lidocaïne d'environ 30 %. Les patients qui reçoivent déjà du propranolol ont tendance à avoir des concentrations de lidocaïne plus élevées que les témoins. Cette association doit donc être évitée.

+ Médicaments antimigraineux

Lors d'un traitement concomitant avec le propranolol, celui-ci a inhibé le métabolisme de premier passage du rizatriptan, dont l'ASC augmente de 70 à 80 %. Une dose de 5 mg de rizatriptan est recommandée en cas d'association de ces deux traitements. L'administration simultanée d'ergotamine et de propranolol a entraîné des cas de réactions vasospastiques chez certains patients.

+ Théophylline

Le propranolol diminue la clairance métabolique de la théophylline d'environ 30 % à la posologie de 120 mg / jour, et de 50 % à des doses de 720 mg / jour.

+ Insuline et autres médicaments antidiabétiques oraux

L'utilisation concomitante peut dissimuler certains symptômes d'hypoglycémie (palpitations, tachycardie). Le propranolol peut prolonger la réponse hypoglycémique à l'insuline.

+ Tabac

La consommation de tabac peut diminuer les effets bénéfiques des bétabloquants sur le rythme cardiaque et la pression artérielle.

+ Dosages biochimiques

Interférence avec les analyses biochimiques – Le propranolol semble interférer avec l'estimation de la bilirubine sérique par la méthode diazo et avec la détermination des catécholamines par des méthodes utilisant la fluorescence.

Mises en garde et précautions

Propranolol, comme pour les autres bêtabloquants :

bien que contre-indiqué en cas d'insuffisance cardiaque non contrôlée , il peut être utilisé chez les patients dont les signes d'insuffisance cardiaque ont été contrôlés. La prudence doit être exercée chez les patients dont la réserve cardiaque est diminuée ;

ne doit pas être utilisé en association avec des inhibiteurs des canaux calciques à effets inotropes négatifs (ex. vérapamil, diltiazem), car cela peut conduire à une exagération de ses effets particulièrement chez les patients présentant une insuffisance ventriculaire et / ou des anomalies de la conduction auriculo-ventriculaire ou sino-atriale. Cela peut entraîner une hypotension sévère, une bradycardie et une insuffisance cardiaque. Ni le bétabloquant, ni l'inhibiteur des canaux calciques ne doit être administré par voie intraveineuse dans les 48 heures suivant l'arrêt de l'autre.

bien que contre-indiqué dans les troubles circulatoires artériels périphériques sévères , peut également aggraver les troubles circulatoires artériels périphériques moins sévères ;

en raison de son effet négatif sur le temps de conduction, il faut faire preuve de prudence s'il est administré à des patients atteints d'un bloc auriculoventriculaire de premier degré ;

peut masquer/modifier les signes annonciateurs d'une hypoglycémie (en particulier, la tachycardie). Le propranolol peut occasionnellement entraîner une hypoglycémie, y compris chez les patients non diabétiques, tels que les nouveau-nés, les bébés, les enfants, les personnes âgées, les patients sous hémodialyse, les patients souffrant d'une hépatopathie chronique. Des hypoglycémies sévères associées à la prise de propranolol ont rarement conduit à des crises convulsives et/ou un coma. La prudence est recommandée chez les patients diabétiques qui reçoivent un traitement hypoglycémiant concomitant. Le propranolol peut prolonger la réponse hypoglycémique à l'insuline ;

peut masquer les signes d'une thyrotoxicose ;

ne doit pas être utilisé en cas de phéochromocytome non traité. En revanche, chez les patients présentant un phéochromocytome, un alpha-bloquant peut être administré simultanément ;

va ralentir le rythme cardiaque de par son action pharmacologique. Dans les rares cas où un patient traité développe des symptômes qui peuvent être attribuables à une fréquence cardiaque lente, la dose peut être réduite :

peut entraîner une réaction plus sévère à une diversité d'allergènes, lorsqu'ils sont administrés à des patients ayant des antécédents de réaction anaphylactique à ces allergènes. Ces patients peuvent ne pas répondre aux doses habituelles d'adrénaline utilisées pour traiter les réactions allergiques.

L'arrêt brutal des bêtabloquants doit être évité. La posologie doit être diminuée progressivement sur une période de 7 à 14 jours. Les patients doivent être suivis pendant l'arrêt du traitement, en particulier ceux qui souffrent de cardiopathie ischémique.

Lorsqu'un traitement par bétabloquant est arrêté en vue d'une intervention chirurgicale, ce traitement doit être interrompu au moins 48 heures avant la chirurgie. Le rapport bénéfice/risque lié à l'arrêt du traitement par bêtabloquant doit être évalué pour chaque patient.

Compte tenu que la demi-vie du propranolol peut être augmentée chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale significative, la prudence s'impose lors de l'instauration du traitement et de la sélection de la posologie initiale.

Le propranolol doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une cirrhose décompensée . La fonction hépatique se détériore chez les patients présentant une hypertension portale et une encéphalopathie hépatique peut apparaître. Certains cas ont été rapportés, suggérant que le traitement par le propranolol peut accroître le risque d'apparition d'une encéphalopathie hépatique .

Chez les patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive, les bétabloquants non sélectifs tels que le propranolol peuvent aggraver la pathologie obstructive. Le propranolol ne doit donc pas être utilisé dans cette pathologie .

Les bronchospasmes peuvent généralement être résolus par la prise de bronchodilatateurs de type bêta2 agonistes tels que le salbutamol. De fortes doses de bronchodilatateurs bêta peuvent être nécessaires pour surmonter le blocus bêta induit par le propranolol et les doses doivent être ajustées en fonction de la réponse clinique; les administrations par voie intraveineuse ou par inhalation doivent être envisagées. L'utilisation de l'aminophylline par voie intraveineuse et / ou l'utilisation d'ipratropium (par nébulisation) peuvent également être envisagées. Il a également été rapporté que le glucagon (1 à 2 mg par voie intraveineuse) produit un effet bronchodilatateur chez des patients asthmatiques. L'oxygène ou la respiration artificielle peut être nécessaire dans les cas graves.

Des cas isolés d'un syndrome similaire à la myasthénie grave ou d'une exacerbation de myasthénie grave ont été rapportés chez des patients ayant reçu du propranolol.

Interférence avec les analyses biochimiques – Le propranolol semble interférer avec l'estimation de la bilirubine sérique par la méthode diazo et avec la détermination des catécholamines par des méthodes utilisant la fluorescence.

Lactose :

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).






Analogues du médicament PROPRANOLOL qui a la même composition

Analogues en Russie

Анаприлин
  • таб.:

    10 мг, 40 мг

  • р-р д/приема внутрь:

    3.75 мг/мл

Analogues en France

  • comprimé:

    40 mg

  • gélule à libération prolongée:

    160 mg

  • solution buvable:

    3,75 mg

  • gélule à libération prolongée:

    80 mg

  • solution injectable:

    5 mg

  • comprimé pelliculé:

    40 mg

  • solution injectable:

    5 mg

  • comprimé:

    40 mg

  • gélule à libération prolongée:

    160 mg, 80 mg

  • gélule à libération prolongée:

    80 mg