ROCURONIUM - Méchanisme d'actionLe bromure de rocuronium est un curarisant non dépolarisant d'action rapide et de durée d'action intermédiaire.
Le médicament ROCURONIUM appartient au groupe appelés Bloquants non-dépolarisants neuromusculaires
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M03AC09
B. BRAUN MELSUNGEN (ALLEMAGNE) - Rocuronium solution injectable 10 mg , 2011-05-23
HIKMA PHARMACEUTICALS (PORTUGAL) - Rocuronium solution pour perfusion 10 mg , 2018-03-21
HOSPIRA FRANCE (FRANCE) - Rocuronium solution injectable (IV) et perfusion 10 mg , 2015-04-17
Rocuronium B BRAUN 10 mg/ml
solution injectable 10 mg
B. BRAUN MELSUNGEN (ALLEMAGNE)
Rocuronium HIKMA 10 mg/mL
solution pour perfusion 10 mg
HIKMA PHARMACEUTICALS (PORTUGAL)
Rocuronium HOSPIRA 10 mg/ml
solution injectable (IV) et perfusion 10 mg
HOSPIRA FRANCE (FRANCE)
Rocuronium KALCEKS 10 mg/mL
solution pour perfusion 10 mg
AS KALCEKS (Lettonie)
Rocuronium MYLAN 10 mg/mL
solution injectable ou pour perfusion 10 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Rocuronium PFIZER 10 mg/ml
solution pour perfusion 10 mg
PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)
Rocuronium TEVA 10 mg/ml
solution pour perfusion 10 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
ROCURONIUM PFIZER est indiqué chez les adultes et les enfants (du nouveau-né à l'adolescent (âgés de 0 à 18 ans)) comme adjuvant de l'anesthésie générale, pour faciliter l'intubation trachéale au cours de l'induction anesthésique de routine, et assurer la relaxation musculaire au cours de l'acte chirurgical.
ROCURONIUM PFIZER est également indiqué chez l'adulte pour faciliter l'intubation trachéale pendant l'induction anesthésique en séquence rapide.
Il est aussi indiqué comme adjuvant en Unité de Soins Intensifs (par exemple pour faciliter l'intubation) pour une utilisation de courte durée.Méchanisme d'action
Le bromure de rocuronium est un curarisant non dépolarisant d'action rapide et de durée d'action intermédiaire. Il possède toutes les propriétés pharmacologiques propres à cette classe thérapeutique (curares). Il agit en se fixant, par un phénomène de compétition, sur les récepteurs cholinergiques nicotiniques de la plaque motrice. Cette action est antagonisée par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase tels que la néostigmine, l'édrophonium ou la pyridostigmine.
Propriétés pharmacodynamiques
La DE90 (dose nécessaire pour supprimer 90 % de la réponse au « twitch », mesurée au niveau du pouce lors de la stimulation du nerf cubital) au cours d'une anesthésie intraveineuse est d'environ 0,3 mg/kg de bromure de rocuronium. Chez le nourrisson, la DE95 est plus faible que chez l'adulte et l'enfant (respectivement 0,25 ; 0,35 et 0,40 mg/kg).
La durée d'action clinique (c'est-à-dire le temps nécessaire pour obtenir une récupération à hauteur de 25 % du « twitch de contrôle ») est de 30 à 40 minutes après administration de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium. La durée d'action totale (temps nécessaire pour une récupération à hauteur de 90 % du « twitch de contrôle ») est de 50 minutes. Après administration d'un bolus de 0,6 mg de bromure de rocuronium, le délai moyen pour que la récupération spontanée passe de 25 à 75 % du « twitch » est de 14 minutes. Avec des doses plus faibles de bromure de rocuronium, comprises entre 0,3 et 0,45 mg/kg (1 à 1,5 x DE90), le bloc survient moins rapidement et sa durée est raccourcie. Avec des doses élevées de 2 mg/kg, la durée d'action clinique est de 110 minutes.
La DE90 (dose nécessaire pour supprimer 90 % de la réponse au « twitch », mesurée au niveau du pouce lors de la stimulation du nerf cubital) au cours d'une anesthésie intraveineuse est d'environ 0,3 mg/kg de bromure de Rocuronium. Chez le nourrisson, la DE95 est plus faible que chez l'adulte et l'enfant (respectivement 0,25 ; 0,35 et 0,40 mg/kg).
La durée d'action clinique (c'est-à-dire le temps nécessaire pour obtenir une récupération à hauteur de 25 % du « twitch de contrôle ») est de 30 à 40 minutes après administration de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium. La durée d'action totale (temps nécessaire pour une récupération à hauteur de 90 % du « twitch de contrôle») est de 50 minutes. Après administration d'un bolus de 0,6 mg de bromure de rocuronium, le délai moyen pour que la récupération spontanée passe de 25 à 75 % du « twitch » est de 14 minutes. Avec des doses plus faibles de bromure de rocuronium, comprises entre 0,3 et 0,45 mg/kg (1 à 1,5 x DE90), le bloc survient moins rapidement et sa durée est raccourcie. Avec des doses élevées de 2 mg/kg, la durée d'action clinique est de 110 minutes.
Intubation en anesthésie de routine
L'injection intraveineuse d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium (2 x DE90 sous anesthésie intraveineuse) permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez pratiquement tous les patients ; ces conditions sont excellentes chez 80 % des patients. Une curarisation compatible avec n'importe quel type de chirurgie est obtenue en 2 minutes.
L'administration de 0,45 mg/kg de bromure de rocuronium permet d'obtenir des conditions d'intubation acceptables en 90 secondes.
Induction rapide
Au cours d'une anesthésie par induction rapide sous propofol ou fentanyl/thiopental, les conditions d'intubation adéquates sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 93 % et 96 % des patients, après l'administration d'une dose de 1,0 mg/kg de bromure de rocuronium.
Au sein de ces groupes, 70 % des cas ont été jugés excellents. La durée de l'effet clinique avec cette dose est proche de 1 heure, à partir de ce moment le blocage neuromusculaire peut être inversé en toute sécurité. Au cours d'une anesthésie par induction rapide sous propofol ou fentanyl/thiopental, les conditions d'intubation adéquates sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 81 % et 75 % des patients, après l'administration d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium.
Population pédiatrique
Le délai d'action moyen chez le nourrisson, le bébé et l'enfant après une dose d'intubation de 0,6 mg/kg est légèrement plus court que chez l'adulte.
La comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le délai d'action moyen chez les nouveau-nés et les adolescents (1,0 minute) est légèrement plus long que chez les nourrissons, les bébés et les enfants (respectivement 0,4 ; 0,6 et 0,8 minutes). La durée d'action et le temps de récupération sont généralement plus courts chez les enfants que chez les nourrissons et les adultes. La comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le temps moyen de retour au T3 est prolongé chez les nouveau-nés et les nourrissons (56,7 et 60,7 minutes respectivement) par rapport aux bébés, enfants et adolescents (respectivement 45,5 ; 37,6 et 42,9 minutes).
Temps moyen (+/- écart type) du délai d'apparition et de la durée de l'effet clinique après une dose d'intubation initiale de 0,6 mg/kg de rocuronium* au cours d'une anesthésie (maintenance) (chez les patients pédiatriques) par sévoflurane/protoxyde d'azote et isoflurane/protoxyde d'azote
Temps de blocage maximal** (min) | Temps de réapparition du T3** (min) | |
Nouveau-nés (0-27 jours) n=10 | 0,98 (0,62) | 56,69 (37,04) n=9 |
Nourrissons (28 jours -2 mois) n=11 | 0,44 (0,19) n=10 | 60,71 (16,52) |
Bébés (3-23 mois) n=28 | 0,59 (0,27) | 45,46 (12,94) n=27 |
Enfants (2-11 ans) n=34 | 0,84 (0.29) | 37,58 (11.82) |
Adolescents (12-17 ans) n=31 | 0,98 (0,38) | 42,90 (15,83) n=30 |
* Dose de rocuronium administré en 5 secondes.
** Calculé à partir de la fin de l'administration de la dose d'intubation de rocuronium.
Patients âgés et patients insuffisants hépatique et/ou souffrant d'une maladie du canal biliaire et/ou d'une insuffisance rénale
La durée de l'effet des doses d'entretien de 0,15 mg/kg de bromure de rocuronium peut être un peu plus longue sous enflurane et isoflurane chez les patients âgés et chez les patients atteints d'une maladie hépatique ou rénale (environ 20 minutes) que chez les patients sans altération des fonctions des organes excréteurs sous anesthésie intraveineuse (environ 13 minutes) . Aucun effet cumulé (augmentation progressive de la durée d'action) avec des doses d'entretien répétées au niveau recommandé n'a été observé.
Soins intensifs
Après une perfusion continue en soins intensifs, le temps de récupération du train de quatre à 0,7 n'est pas significativement corrélé à la durée totale de la perfusion de rocuronium. Après une perfusion continue pendant 20 heures ou plus, la médiane (intervalle) entre le temps de retour au T2 lors de la stimulation au train de quatre et la récupération du ratio-train de quatre à 0,7 est de 1,5 (1-5) heures chez les patients sans insuffisance au niveau de plusieurs organes (défaillance multiviscérale) et de 4 (1-25) heures chez les patients avec défaillance multiviscérale.
Chirurgie cardiovasculaire
Chez les patients devant subir une intervention cardiovasculaire, les modifications cardiovasculaires les plus couramment observées lors de l'installation du bloc maximal, après administration de 0,6 à 0,9 mg/kg de bromure de rocuronium, sont une légère accélération, cliniquement non significative, de la fréquence cardiaque atteignant au maximum 9 % et une élévation, atteignant au maximum 16 %, de la pression artérielle moyenne.
Inversion du bloc neuro-musculaire
L'action de rocuronium peut être inversée soit par sugammadex soit par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase (néostigmine, pyridostigmine ou édrophonium). Sugammadex peut être donné pour l'inversion de routine (à 1-2 comptes post-tétanique (PTC) pour le retour au T2), ou pour une réversion immédiate (3 minutes après l'administration de bromure de rocuronium). Les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase peuvent être administrés à la réapparition du T2 ou lors des premiers signes de récupération clinique.
La DE90 (dose nécessaire pour produire une dépression à 90% de la réponse du twitch du pouce lors de la stimulation du nerf cubital) au cours de l'anesthésie intraveineuse est d'environ 0.3 mg/kg de bromure de rocuronium. Chez le nourrisson, la DE95 est plus faible que chez les adultes et les enfants (respectivement 0.25, 0.35 et 0.40 mg/kg).
Le bromure de rocuronium est un myorelaxant non dépolarisant d'action rapide et de durée d'action intermédiaire, qui possède toutes les propriétés pharmacologiques propres à cette classe thérapeutique (curares). Il agit en se fixant, par un phénomène de compétition, sur les récepteurs cholinergiques nicotiniques de la plaque motrice. Cette action est contrecarrée par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase tels que la néostigmine, l'édrophonium ou la pyridostigmine.
La DE90 (dose nécessaire pour déprimer à 90 % la réponse du "twitch", mesurée au niveau du pouce lors de la stimulation du nerf cubital) au cours d'une anesthésie balancée est d'environ 0,3 mg/kg de bromure de rocuronium.
Interventions de routine
L'injection intraveineuse d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium (2 x DE90 sous anesthésie balancée) permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez pratiquement tous les patients. Ces conditions sont excellentes chez 80 % des patients. Une curarisation compatible avec n'importe quel type de chirurgie est obtenue en 2 minutes. La durée d'action clinique (c'est-à-dire le temps nécessaire pour obtenir une récupération de 25 % de la hauteur du "twitch de contrôle") est de 30 à 40 minutes. La durée totale d'action (temps nécessaire pour une récupération de 90 % de la hauteur du "twitch de contrôle") est de 50 minutes. Après administration d'un bolus de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium, le délai moyen pour que la récupération spontanée passe de 25 à 75 % du "twitch" (index de récupération) est de 14 minutes.
Avec des doses plus faibles de bromure de rocuronium, comprises entre 0,3 et 0,45 mg/kg (1-11/2 x DE90), le bloc survient moins rapidement et sa durée est raccourcie (13 à 26 minutes). L'administration de 0,45 mg/kg de bromure de rocuronium permet d'obtenir des conditions d'intubation acceptables en 90 secondes.
Intubation en urgence
L'administration d'une dose de 1,0 mg/kg de bromure de rocuronium en phase d'induction anesthésique à séquence rapide sous propofol ou sous association fentanyl/thiopental permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez respectivement 93 % et 96 % des patients. Ces conditions sont excellentes chez 70 % des patients. A cette dose, la durée d'action clinique est presque égale à une heure, le temps nécessaire pour une régression du bloc neuromusculaire en toute sécurité.
L'administration d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium en phase d'induction anesthésique à séquence rapide sous propofol ou sous association fentanyl/thiopental permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez respectivement 81 % et 75 % des patients.
Avec des doses de bromure de rocuronium plus élevées que 1,0 mg/kg les conditions d'intubation ne sont pas améliorées de façon appréciable, mais la durée d'action est prolongée. Les doses supérieures à 4 x DE90 n'ont pas été étudiées.
Utilisation en Unité de soins intensifs
L'utilisation du rocuronium en Unité de Soins intensifs a fait l'objet de deux études cliniques en ouvert. 95 patients au total ont été traités par une dose initiale de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium, puis par une perfusion continue de 0,2 à 0,5 mg/kg/h pendant la première heure de perfusion, dès que la hauteur du twitch est revenue à 10 % ou lorsque sont apparues 1 à 2 réponses au train de quatre. Les posologies ont été adaptées à chaque patient. Durant les heures suivantes, les doses ont été réduites sous monitorage régulier du train de quatre. Une administration sur une durée maximale de 7 jours a été étudiée.
Un bloc neuromusculaire adéquat a été obtenu mais les débits de perfusion horaires sont très variables d'un patient à un autre et une durée de récupération du bloc neuromusculaire prolongée a été rapportée.
Le temps de retour à 0,7 du train de quatre n'est pas corrélé de façon significative avec la durée totale de la perfusion de rocuronium. Après une perfusion continue de 20 heures ou plus, l'intervalle moyen entre le retour de T2 au train de quatre et le retour du train de quatre à 0,7 varie entre 0,8 et 12,5 heures chez les patients sans défaillance polyviscérale et entre 1,2 et 25,5 heures chez les patients avec défaillance viscérale multiple.
Populations particulières
Le délai moyen d'action après administration de 0,6 mg/kg est plus rapide chez le nourrisson et l'enfant que chez l'adulte.
La durée d'action est plus brève chez l'enfant que chez l'adulte.
La durée d'action des doses d'entretien de 0,15 mg/kg de bromure de rocuronium peut être légèrement augmentée sous anesthésie à l'enflurane et l'isoflurane en gériatrie et chez les patients avec atteinte rénale et/ou hépatique (environ 20 minutes) par rapport aux patients sans atteinte fonctionnelle des organes excréteurs et sous anesthésie intraveineuse (environ 13 minutes). Aucun effet cumulatif (augmentation progressive de la durée d'action) n'a été observé après administration répétée des doses d'entretien recommandées.
Chirurgie cardiovasculaire
Chez les patients devant subir une intervention en cardiovasculaire, les modifications cardiovasculaires les plus couramment observées lors de l'installation du bloc maximal, après administration de 0,6 à 0,9 mg/kg de bromure de rocuronium, sont une légère accélération, cliniquement non significative, de la fréquence cardiaque atteignant au maximum 9 % et une élévation de la pression artérielle moyenne atteignant au maximum 16 % par rapport aux valeurs de référence.
Antagonistes
L'administration d'inhibiteurs de l'acétylcholinestérase tels que la néostigmine, la pyridostigmine ou l'édrophonium antagonise les effets du bromure de rocuronium.
Absorption
Après l'administration intraveineuse d'un bolus unique de bromure de rocuronium, l'évolution de la concentration plasmatique passe par trois phases exponentielles.
Distribution
Chez les adultes sains, la demi-vie d'élimination moyenne (IC 95%) est de 73 (66-80) minutes, le volume (apparent) de distribution à l'équilibre est de 203 (193-214) ml/kg et la clairance plasmatique est de 3.7 (3.5-3.9) ml/kg/min.
Biotransformation
Environ 50% est retrouvé sous forme du composé parent. Aucun métabolite n'est détecté dans le plasma.
Élimination
Le rocuronium est excrété dans l'urine et dans la bile. L'excrétion dans l'urine est proche de 40% après 12-24 heures. Après l'injection d'une dose radiomarquée de bromure de rocuronium, l'excrétion du radioactif est en moyenne de 47% dans l'urine et de 43% dans les selles après 9 jours.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique du bromure de rocuronium chez des patients pédiatriques (n = 146) âgés de 0 à 17 ans a été évaluée à l'aide d'une analyse de population à partir de la compilation de données pharmacocinétiques provenant de deux essais cliniques sur l'anesthésie sous sévoflurane (induction) et isoflurane/protoxyde d'azote (entretien). Il en est ressorti que tous les paramètres pharmacocinétiques étaient linéairement proportionnels au poids corporel tel qu'illustré par une clairance similaire (l.h-1.kg-1).
Le volume de distribution (l.kg-1) et la demi-vie d'élimination (h) diminuent avec l'âge (années).
Les paramètres pharmacocinétiques des patients pédiatriques types dans chaque groupe d'âge sont résumés ci-dessous :
Estimation des paramètres PK (moyenne [±ET]) du bromure de rocuronium chez les patients pédiatriques types au cours de l'anesthésie par sévoflurane et protoxyde d'azote (induction) et par isoflurane/protoxyde d'azote (entretien de l'anesthésie)
Paramètres PK | Age des patients | ||||
Nouveau-nés à terme | Nourrissons | Très jeunes enfants | Enfants | Adolescents | |
(0-27 jours) | (28 jours - 2 mois) | (3-23 mois) | (2-11 ans) | (12-17 ans) | |
CL (l/kg/hr.) | 0.31 (0.07) | 0.30 (0.08) | 0.33 (0.10) | 0.35 (0.09) | 0.29 (0.14) |
Volume de distribution | (L/kg) 0.42 (0.06) | 0.31 (0.03) | 0.23 (0.03) | 0.18 (0.02) | 0.18 (0.01) |
t ½β (hr.) | 1.1 (0.2) | 0.9 (0.3) | 0.8 (0.2) | 0.7 (0.2) | 0.8 (0.3) |
Patients âgés et patients avec atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou insuffisance rénale
Dans des études contrôlées, la clairance plasmatique était réduite chez les patients gériatriques et chez les patients avec un dysfonctionnement rénal, sans toutefois atteindre le niveau statistique significatif dans la plupart des études.
Chez le patient présentant une atteinte hépatique la demi-vie d'élimination moyenne est prolongée de 30 minutes et la clairance plasmatique moyenne est réduite de 1 ml/kg/min.
Unité de Soins Intensifs
Lors de l'administration sous forme d'une perfusion continue afin de faciliter la ventilation mécanique pendant 20 heures ou plus, la demi-vie d'élimination moyenne et le volume (apparent) de distribution moyen à l'équilibre sont augmentés. Une grande variabilité a été observée entre les patients lors d'études cliniques contrôlées, en rapport avec la nature et l'ampleur de la défaillance (multi)viscérale et les caractéristiques individuelles du patient. Chez les patients atteints de défaillance multi viscérale, une demi-vie d'élimination moyenne (± ET) de 21,5 (±3,3) heures, un volume (apparent) de distribution à l'équilibre de 1,5 (±0,8) l/kg et une clairance plasmatique de 2,1 (±0,8) ml/kg/min ont été observés.Après administration en bolus d'une dose de bromure de rocuronium, la concentration plasmatique se déroule en trois phases exponentielles. Chez les adultes sains la demi-vie moyenne (intervalle de confiance à 95 %) d'élimination est de 73 (66-80) minutes, le volume apparent de distribution à l'équilibre est de 203 (193-214) mL/kg et la clairance plasmatique de 3,7 (3,5 - 3,9) mL/kg/min.
Il n'y a pas de données chez les insuffisants hépatiques sévères.
Le bromure de rocuronium est excrété dans la bile et les urines. Environ 40 % de l'excrétion urinaire se fait dans les 12 à 24 premières heures. Après injection d'une dose de bromure de rocuronium radiomarqué, l'excrétion est en moyenne à 47 % urinaire et 43 % dans les fèces après 9 jours. Environ 50 % est retrouvé sous forme inchangée.
Population pédiatrique
La pharmacocinétique du bromure de rocuronium chez les patients pédiatriques (n = 146) âgés de 0 à 17 ans a été évaluée en utilisant une analyse de la population des ensembles de données pharmacocinétiques regroupées provenant de deux essais cliniques sous sévoflurane (anesthésie d'induction) et l'isoflurane / protoxyde d'azote (anesthésie d'entretien). Tous les paramètres pharmacocinétiques ont été jugés linéairement proportionnels au poids corporel illustré par une clairance similaire (L/h/kg). Le volume de distribution (L/kg) et la demi-vie d'élimination (h) diminue avec l'âge (en années). Les paramètres pharmacocinétiques des populations pédiatriques typiques selon chaque groupe d'âge sont résumés ci-dessous:
Caractéristiques des paramètres pharmacocinétiques (PK) du bromure de rocuronium dans la population pédiatrique sous sévoflurane/protoxyde d'azote (anesthésie d'induction) et isoflurane / protoxyde d'azote (anesthésie d'entretien).
Paramètre pharmacocinétiques | Age des patients | ||||
Nouveau-nés (0-27 jours) | Nourrissons (28 jours 2 mois) | Bébés (3 mois 23 mois) | Enfants (2 -11 ans) | Adolescents (12 - 17 ans) | |
Cl (L/kg/hr) | 0,31 (0,07) | 0,30 (0,08) | 0,33 (0,10) | 0,35 (0,09) | 0,29 (0,14) |
Volume de distribution (L/kg) | 0,42 (0,06) | 0,31 (0,03) | 0,23 (0,03) | 0.18 (0,02) | 0,18 (0,01) |
t½β (h) | 1,1 (0,2) | 0,9 (0,3) | 0,8 (0,2) | 0,7 (0,2) | 0,8 (0,3) |
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents1 incluent des réactions/douleurs au site d'injection, des modifications des signaux vitaux et un blocage neuromusculaire prolongé. Les effets indésirables sévères les plus fréquemment1 rencontrés au cours de la surveillance depuis la mise sur le marché ont été les « réactions anaphylactiques et anaphylactoï<++des » et les symptômes associés. Voir également les explications après le tableau ci-dessous.
Classes de système d'organe MedDRA | Peu fréquent/rare2 | Très rare | Indéterminée |
(<1/100, >1/10 000) | (<1/10 000) | (Ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles) | |
Affections du système immunitaire | Sans objet | Hypersensitivité | Sans objet |
Réaction anaphylactique | |||
Réaction anaphylactoïde | |||
Choc anaphylactique | |||
Choc anaphylactoïde | |||
Affections du système nerveux | Sans objet | Paralysie flasque | Sans objet |
Affections cardiaques | Tachycardie | Sans objet | Sans objet |
Affections vasculaires | Hypotension | Collapsus cardio-vasculaire et choc | Sans objet |
Bouffées vasomotrices | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Sans objet | Bronchospasme | Apnée |
Insuffisance respiratoire | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Sans objet | dème angioneurotique Urticaire | Sans objet |
Rash | |||
Rash érythémateux | |||
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif | Sans objet | Faiblesse musculaire3 | Sans objet |
Myopathie stéroïde3 | |||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Inefficacité du médicament | dème de la face | Sans objet |
Diminution de l'effet du médicament/de la réponse thérapeutique | |||
Augmentation de l'effet du médicament/de la réponse thérapeutique | Hyperthermie maligne | ||
Douleur au site d'injection | |||
Réaction au site d'injection | |||
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Blocage neuromusculaire prolongé | Complication respiratoire de l'anesthésie | Sans objet |
Allongement du délai de récupération après l'anesthésie |
1 Les fréquences sont estimées à partir des rapports de surveillance depuis la mise sur le marché et des données de la littérature générale.
2 Les données issues de la surveillance depuis la mise sur le marché ne peuvent pas donner des chiffres précis sur l'incidence. Pour cette raison, les fréquences rapportées sont divisées en deux catégories plutôt qu'en cinq.
3 Après l'utilisation au long cours en USI.
Réactions anaphylactiques
Bien que très rares, des réactions anaphylactiques sévères ont été décrites pour l'ensemble des agents de blocage neuromusculaire y compris le bromure de rocuronium. Ces réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes sont : bronchospasme, modifications cardiovasculaires (par exemple, hypotension, tachycardie, collapsus/choc circulatoire) et manifestations cutanées (par exemple, angioedème, urticaire). Ces réactions ont été, dans certains cas, mortelles.
A cause de leur sévérité potentielle, il faudra toujours envisager leur survenue éventuelle et prendre les précautions adéquates.
Libération d'histamine et réactions histaminoïdes
Les agents de blocage neuromusculaire peuvent induire une libération d'histamine, à la fois au niveau local et systémique. De ce fait, la survenue possible de démangeaisons et de réactions érythémateuses apparaissant au site d'injection et/ou de réactions histaminoïdes (anaphylactoïdes) systémiques devra toujours être prise en considération lors de l'administration de ces médicaments.
Dans les études cliniques, de légères élévations des taux plasmatiques moyens d'histamine ont été relevées après l'injection rapide de bromure de rocuronium en bolus à des doses de 0,3 - 0,9 mg/kg.
Bloc neuromusculaire prolongé
L'effet indésirable le plus fréquent des médicaments de la classe des agents de blocage non dépolarisants est la prolongation de l'effet pharmacologique au-delà de la période nécessaire. Ceci peut aller d'une faiblesse des muscles striés à une paralysie des muscles striés profonde et prolongée entraînant une insuffisance respiratoire ou une apnée.
Myopathie
Des cas de myopathie ont été rapportés lors de l'utilisation de divers agents de blocage neuromusculaire en unité de soins intensifs en association avec des corticoïdes .
Réactions locales au site d'injection
Pendant l'induction en séquence rapide de l'anesthésie, une douleur lors de l'injection a été rapportée, principalement quand le patient n'a pas complètement perdu connaissance et, en particulier quand le propofol est utilisé comme agent d'induction. Lors des études cliniques, la douleur lors de l'injection a été notée chez 16% des patients qui subissaient une induction en séquence rapide de l'anesthésie au moyen de propofol et chez moins de 0,5% des patients qui subissaient une induction en séquence rapide de l'anesthésie au moyen de fentanyl et thiopental.
Population pédiatrique
La tachycardie a été identifiée comme une réaction indésirable avec une fréquence de 1,4% dans une méta-analyse de 11 études cliniques chez des enfants (n=704) avec le rocuronium (jusqu'à 1mg/kg).
Hypersensibilité au bromure de rocuronium, à l'ion bromure ou à l'un des excipients.
Grossesse
Il n'existe pas de données cliniques concernant l'utilisation de ROCURONIUM PFIZER chez la femme enceinte. Chez l'animal, aucune étude n'a mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur le développement embryo-foetal, la mise bas et le développement post-natal. Par mesure de prudence, ROCURONIUM PFIZER ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.
Césarienne
ROCURONIUM PFIZER peut être utilisé en phase d'induction en séquence rapide chez les patientes qui subissent une césarienne lorsqu'aucune difficulté n'est prévue lors de l'intubation et lorsqu'une dose suffisante d'anesthésique est administrée ou après intubation à l'aide de suxaméthonium. La sécurité de l'administration d'une dose de 0,6 mg de bromure de rocuronium par kg de poids corporel chez les femmes enceintes qui subissent une césarienne a été établie. ROCURONIUM PFIZER n'a pas d'effet sur l'indice d'Apgar, le tonus musculaire foetal ou l'adaptation cardiorespiratoire.
A partir d'échantillons de sang provenant du cordon ombilical on a démontré que seules des quantités limitées de bromure de rocuronium passent le placenta, et que ces quantités ne provoquent pas d'effets cliniques indésirables chez le nouveau-né.
NB 1: des doses de 1,0 mg/ kg ont été étudiées au cours d'induction en séquence rapide de l'anesthésie, mais pas chez des patientes subissant une césarienne. C'est pourquoi seule une dose de 0.6 mg par kg est recommandée chez ce groupe de patientes.
NB 2: L'inversion du bloc neuromusculaire induit par les bloquants neuromusculaires peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes traitées avec du sulfate de magnésium pour toxémie gravidique parce que les sels de magnésium renforcent le blocage neuromusculaire. C'est pourquoi, chez ces patientes, la posologie de ROCURONIUM PFIZER doit être réduite et adaptée en fonction de la réponse au twitch.
AllaitementLe passage du bromure de rocuronium dans le lait maternel n'est pas connu. Chez l'animal, on a observé le passage de quantités non significatives de bromure de rocuronium dans le lait.
Le bromure de rocuronium peut être administré aux femmes allaitantes uniquement si le médecin a décidé que le bénéfice était supérieur aux risques.
En cas de surdosage et curarisation prolongé, le patient doit être maintenu sous ventilation assistée avec une sédation adaptée. Dans cette situation, il y a deux options pour la décurarisation du bloc neuromusculaire : (1) Le sugammadex peut être utilisé pour décurariser un bloc profond. La dose de sugammadex à administrer dépend du degré du bloc neuromusculaire. (2) Un inhibiteur de l'acétylcholinestérase (par exemple, néostigmine, pyridostigmine ou édrophonium) ne peut être utilisé qu'après le début de la décurarisation spontanée significatif et doit être administré à dose appropriée. Cette administration est guidée par les données fournies par le monitorage instrumental de la curarisation avec notamment la présence de 4 réponses franches à l'adducteur du pouce après une stimulation en train de quatre.
L'efficacité de cette décurarisation pharmacologique avec un inhibiteur de l'acétylcholinestérase ou le sugammadex est évaluée par le monitorage instrumental de la curarisation. En cas d'inefficacité, le retrait de la sonde d'intubation de la trachée sera différée et la ventilation assistée maintenue jusqu'à la restauration d'une force musculaire normale.
Dans l'éventualité où l'administration de l'inhibiteur de l'acétylcholinestérase n'inhiberait pas les effets curarisants du bromure de rocuronium, la ventilation assistée devra être maintenue jusqu'à la restauration de la respiration spontanée. L'administration répétée d'un inhibiteur de l'acétylcholinestérase peut être dangereuse.Les médicaments suivants peuvent influer sur l'importance et/ou la durée d'action des curares non dépolarisants.
Effets des autres médicaments sur le bromure de rocuronium
Augmentation des effets
Les anesthésiques inhalés halogénés potentialisent le bloc neuromusculaire induit par le bromure de rocuronium. Cet effet ne se manifeste qu'avec les doses d'entretien . L'inversion du bloc neuromusculaire avec les inhibiteurs de la cholinestérase peut également être inhibée.
Doses élevées de thiopental, méthohexital, kétamine, fentanyl, gamma-hydroxybutyrate, étomidate et propofol.
Autres bloquants neuromusculaires non dépolarisants.
Après intubation avec le suxaméthonium .
L'utilisation concomitante prolongée de corticostéroïdes et de bromure de rocuronium en USI peut provoquer une prolongation du bloc neuromusculaire ou une myopathie .
Autres médicaments :
Antibiotiques : aminosides, lincosamide et antibiotiques polypeptidiques, acylamino-pénicilline, tétracyclines, doses élevées de métronidazole.
diurétiques, thiamine, IMAO., quinidine et son isomère la quinine, protamine, antagonistes adrénergiques, sels de magnésium, inhibiteurs calciques, sels de lithium, anesthésiques locaux (lidocaïne i.v. bupivacaïne épidural) et doses de charge de phénytoïne ou de β-bloquants.
La recurarisation a été rapportée après l'administration post-opératoire de : aminoside, lincosamide, antibiotiques polypeptidiques, acylamino-penicilline, quinidine, quinine et sels de magnésium .
Diminution des effets
néostigmine, édrophonium, pyridostigmine, dérivés de l'aminopyridine.
administration chronique préalable de corticostéroïdes, de phénytoïne ou de carbamazépine.
noradrénaline, azathioprine (effet transitoire et limité seulement), théophylline, chlorure de calcium, chlorure de potassium.
Inhibiteur de protéase (gabexate, ulinastatine).
Effets variables
L'administration d'autres curares non dépolarisants avec du bromure de rocuronium peut provoquer une atténuation ou une potentialisation du bloc neuromusculaire, en fonction de l'ordre d'administration et du curare utilisé.
Le suxaméthonium administré après du bromure de rocuronium peut potentialiser ou atténuer l'effet de blocage neuromusculaire du bromure de rocuronium.
Effet de bromure de rocuronium sur les autres médicaments
L'association du bromure de rocuronium et de la lidocaïne peut réduire le délai d'action de la lidocaïne.
Population pédiatrique
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée. Les interactions mentionnées ci-dessus chez l'adulte ainsi que les mises en garde spéciales et précautions d'emploi doivent également être prises en compte pour la population pédiatrique.
Etant donné que ROCURONIUM HOSPIRA entraîne une paralysie des muscles respiratoires, il est obligatoire d'avoir recours à une ventilation assistée pour les patients traités par ce médicament jusqu'à ce que la respiration spontanée soit rétablie. Comme avec tous les curarisants, il est important d'anticiper les difficultés d'intubation, en particulier lorsqu'ils sont utilisés dans le cadre d'une technique d'induction rapide. En cas de difficultés d'intubation entraînant un besoin clinique d'inversion immédiate du bloc neuromusculaire induit par Rocuronium, l'utilisation du sugammadex doit être envisagée.
Comme avec tous les curarisants, une curarisation résiduelle a été rapportée avec ROCURONIUM HOSPIRA. Afin de prévenir les complications liées à la curarisation résiduelle, il est recommandé de procéder à l'extubation seulement après que le patient ait suffisamment récupéré du bloc neuromusculaire. Les patients âgés (65 ans ou plus) peuvent avoir un risque de curarisation résiduelle plus élevée. Les autres facteurs pouvant être à l'origine d'une curarisation résiduelle après l'extubation post-opératoire (comme certaines interactions médicamenteuses ou l'état du patient) doivent aussi être pris en considération. Même s'ils ne sont pas utilisés en pratique clinique courante, l'utilisation d'antidotes doit être envisagée (comme sugammadex ou un inhibiteur de l'acétylcholinestérase), en particulier dans les cas où la survenue d'une curarisation résiduelle est plus probable.
Il est essentiel de s'assurer que le patient respire spontanément, profondément et régulièrement avant de quitter la salle d'opération après une anesthésie.
Des réactions anaphylactiques peuvent apparaître suite à l'administration de curarisants. Des précautions doivent toujours être prises pour pallier à la survenue de telles réactions. Il convient de prendre des précautions particulières en cas d'antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curarisants, une réaction d'allergie croisée pouvant se produire avec ces agents.
Généralement, après utilisation de curarisants sur une longue durée en unité de soins intensifs, des paralysies prolongées et/ou une faiblesse des muscles striés ont été notées. Afin de prévenir une prolongation possible du bloc neuromusculaire et/ou un surdosage, il est fortement recommandé d'utiliser un monitorage instrumental de la curarisation tout au long de l'utilisation des curarisants. De plus, les patients doivent recevoir une analgésie adaptée et être sédatés. Enfin, la dose de curarisants doit être ajustée individuellement pour chaque patient par ou sous le contrôle d'un praticien expérimenté familiarisé avec leur action et avec les techniques appropriées de monitorage du bloc neuromusculaire.
Dans les unités de soins intensifs, des myopathies ont été fréquemment rapportées après l'administration au long cours, de curares non dépolarisants associés à une corticothérapie. Par conséquent, chez les patients recevant à la fois des curarisants et des corticoïdes, la durée d'utilisation du curarisant doit être la plus limitée possible.
En cas d'utilisation de suxaméthonium pour l'intubation, l'administration de ROCURONIUM HOSPIRA doit être retardée jusqu'à la décurarisation clinique du bloc neuromusculaire induit par le suxaméthonium.
Etant donné que le bromure de rocuronium est toujours utilisé avec d'autres médicaments et en raison du risque d'hyperthermie maligne pendant l'anesthésie, même en l'absence de facteurs déclencheurs connus, les médecins doivent être informés des premiers symptômes, du diagnostic de confirmation et du traitement de l'hyperthermie maligne avant le début de l'anesthésie. Des études chez l'animal ont démontré que le bromure de rocuronium n'est pas un facteur déclenchant de l'hyperthermie maligne. De rares cas d'hyperthermie maligne liés au ROCURONIUM HOSPIRA ont été observés au cours de la surveillance post-commercialisation, cependant, le lien de causalité n'a pas été prouvé.
Les conditions suivantes peuvent modifier les caractéristiques pharmacocinétiques et/ou pharmacodynamiques du bromure de rocuronium :
Atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et insuffisance rénale
Le bromure de rocuronium étant éliminé par voie biliaire et urinaire, il doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant une affection hépatique et/ou biliaire et/ou une insuffisance rénale cliniquement significative. Chez ces patients, on a observé une prolongation de la durée d'action avec des doses de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium.
Anomalie circulatoire
Lorsqu'il existe un allongement du temps de circulation tel que les maladies cardiovasculaires, la sénescence, les dèmes avec augmentation du volume de distribution, il peut y avoir une augmentation du délai d'action. La durée d'action peut également être prolongée du fait de la réduction de la clairance plasmatique.
Affections neuromusculaires
Comme tous les autres curarisants, ROCURONIUM HOSPIRA doit être utilisé avec d'extrêmes précautions chez les patients atteints d'affections neuromusculaires ou après une poliomyélite puisque la réponse aux curares peut être considérablement modifiée dans de tels cas. L'importance et le type de l'action curarisante peuvent varier considérablement. Chez les patients souffrant de myasthénie grave ou de syndrome myasthénique (Lambert-Eaton), de faibles doses de bromure de rocuronium peuvent avoir des effets marqués et il convient d'ajuster la posologie de ROCURONIUM HOSPIRA en fonction de la réponse.
Hypothermie
Au cours d'interventions chirurgicales sous hypothermie, l'effet curarisant de ROCURONIUM HOSPIRA est à la fois prolongé et plus intense.
Obésité
Comme avec les autres agents curarisants, un allongement des durées de curarisation et de décurarisation peut être observé lors de l'utilisation du bromure de rocuronium chez les patients obèses lorsque la dose est calculée sur le poids réel.
Brûlés
Ces patients développent généralement une résistance aux curares non dépolarisants. Il convient donc d'ajuster la posologie du bromure de rocuronium en fonction de la réponse.
Traitement par des sels de magnésium en cas de toxémie
L'inversion du bloc neuromusculaire induit par des agents curarisant peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes recevant des sels de magnésium pour la toxémie gravidique étant donné que ces sels de magnésium augmentent le blocage neuromusculaire. Par conséquent, chez ces patientes, la dose de ROCURONIUM HOSPIRA doit être réduite et ajustée en fonction de la réponse au twitch.
Conditions pouvant augmenter les effets de ROCURONIUM HOSPIRA
Hypokaliémie (par exemple après vomissements importants, diarrhées, traitement diurétique), hypomagnésémie, hypocalcémie (par exemple après transfusions massives), hypoprotidémie, déshydratation, acidose, hypercapnie et cachexie.
Des perturbations électrolytiques graves, des modifications du pH sanguin ou une déshydratation doivent donc être corrigées dans la mesure du possible.
Ce médicament contient 1,56 mg de sodium par ml. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol (23 mg) par dose administrée, c'est à dire essentiellement « sans sodium ».
Analogues en Russie
р-р д/в/в введ.:
10 мг/мл
р-р д/в/в введ.:
10 мг/мл
р-р д/в/в введ.:
10 мг/мл
Analogues en France
solution injectable:
10,0 mg, 100 mg, 25 mg
solution injectable:
10 mg
solution injectable ou pour perfusion:
10 mg
solution pour perfusion:
10 mg
solution injectable (IV) et perfusion:
10 mg