Résumé des caractéristiques du médicament - SALAZOPYRINE

Langue

- Français

SALAZOPYRINE

SALAZOPYRINE - Il a été montré que les patients atteints de RCH les plus à risque de développer un cancer colorectal sont ceux ayant une colite ancienne (plus de huit ans d'évolution), des lésions de colite étendue (atteignant ou dépassant le colon gauche), une cholangite sclérosante primitive associée ou un antécédent familial au premier degré de cancer colique.

Le médicament SALAZOPYRINE appartient au groupe appelés Anti-inflammatoires intestinaux

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - A07EC02

Substance active: SULFASALAZINE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE) - Salazopyrine comprimé enrobé gastro-résistant 500 mg , 1992-03-31

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE) - Salazopyrine 3 g , 1982-01-25


Salazopyrine 500 mg

comprimé enrobé gastro-résistant 3 g

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)

Salazopyrine

3 g

PFIZER HOLDING FRANCE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé enrobé gastro-résistant : 500 mg

Dosage

Posologie
Chez l'adulte (incluant le sujet âgé)
En gastro-entérologie
Traitement d'attaque : 4 à 6 g par jour, soit 8 à 12 comprimés par jour en 3 ou 6 prises, régulièrement espacées.
Chez les acétyleurs lents, il est conseillé de n'atteindre cette dose qu'en 2 ou 3 jours.
Traitement d'entretien : 4 comprimés par jour en 2 prises.
En rhumatologie
2 g/jour, soit 4 comprimés par jour. Cette posologie sera atteinte au bout de 4 semaines par paliers hebdomadaires de 0,5 g (1 comprimé).
Chez l'enfant (de plus de 6 ans)
Traitement d'attaque : 100 à 150 mg/kg/j.
Traitement d'entretien : 50 à 75 mg/kg/j.
Une étude du caractère acétyleur lent ou rapide de l'enfant devrait permettre d'adapter la posologie.
Mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés doivent être avalés tels quels avec un peu d'eau, de préférence après les repas, et ne doivent être ni cassés ni écrasés.

Indications

En gastro-entérologie :

Rectocolite hémorragique : traitement d'attaque des poussées et prévention des rechutes.

Maladie de Crohn dans sa localisation colique.

En rhumatologie :

Polyarthrite rhumatoïde.

Pharmacodynamique

Il a été montré que les patients atteints de RCH les plus à risque de développer un cancer colorectal sont ceux ayant une colite ancienne (plus de huit ans d'évolution), des lésions de colite étendue (atteignant ou dépassant le colon gauche), une cholangite sclérosante primitive associée ou un antécédent familial au premier degré de cancer colique.

Une méta-analyse de 9 études d'observation (3 études de cohorte et 6 études cas-témoin) ayant inclus 334 cas de cancer colorectal et 140 cas de dysplasie pour un total de 1932 patients atteints de RCH, a montré que le risque de cancer colorectal était d'environ 50% plus faible chez les patients prenant régulièrement de l'acide 5-aminosalicylique (5-ASA) que chez ceux prenant du 5-ASA de manière irrégulière ou n'en prenant pas.

La réduction du risque de cancer colorectal par le 5-ASA, si elle est confirmée, mettrait en jeu à la fois des mécanismes liés aux propriétés anti-inflammatoires et aux propriétés antitumorales intrinsèques de la molécule.

Pharmacocinétique

Après ingestion orale, la sulfasalazine n'est que partiellement absorbée au cours du trajet dans l'intestin grêle (environ 1/3 de la dose administrée), de sorte qu'elle atteint en grande partie le côlon où elle est soumise à l'action des bactéries intestinales. Ces dernières sont capables de rompre le pont azoïque et de libérer :

d'une part, l'acide 5 aminosalicylique qui est partiellement absorbé puis éliminé par les selles,

d'autre part, la sulfapyridine qui, au contraire, est presque totalement absorbée par le côlon. Elle est métabolisée au niveau du foie où elle subit en particulier une acétylation, puis éliminée dans les urines.

Contre-indications

Déficit en G6PD : risque de déclenchement d'hémolyse.

Prématurés et nouveau-nés en raison de l'immaturité de leurs systèmes enzymatiques.

Porphyrie intermittente aiguë et porphyrie variegata.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

La sulfasalazine par voie orale inhibe l'absorption et le métabolisme de l'acide folique et peut donc entraîner des carences en acide folique . Des cas de bébés nés avec des malformations du tube neural ont été rapportés en cas d'exposition de la mère à la sulfasalazine pendant la grossesse, bien que le rôle de la sulfasalazine dans ces malformations n'ait pas été établi. Le risque de malformation ne pouvant être totalement exclu, la sulfasalazine ne doit être utilisée pendant la grossesse qu'en cas de nécessité absolue.

Si une posologie élevée est requise, une surveillance échographique rénale fœtale est conseillée. En effet, et bien qu'aucun cas n'ait été rapporté avec la sulfasalazine elle-même, un cas d'atteinte du parenchyme rénal fœtal (avec hyperéchogénicité des reins fœtaux) et insuffisance rénale à la naissance a été décrit avec 4 g/j per os de mésalazine seule, au 2ème trimestre de la grossesse.

Aucun ictère néonatal n'a été rapporté à ce jour lors de l'administration de sulfasalazine, jusqu'à l'accouchement.

En cas de déficit fœtal en G6PD, un risque d'hémolyse lié à la présence de sulfapyridine est à craindre .

Allaitement

La sulfasalazine est peu excrétée dans le lait maternel, à l'inverse de la sulfapyridine, que l'on retrouve à des concentrations non négligeables dans le lait.

En raison de la présence du sulfamide dans le lait maternel :

l'allaitement est contre-indiqué dans le cas où la mère ou l'enfant présente un déficit en G6PD, afin de prévenir la survenue d'hémolyses.

avec les sulfamides à demi-vie longue, des ictères nucléaires ont été rapportés chez le nouveau-né. En conséquence, l'allaitement est contre-indiqué lorsque le nouveau-né a moins d'un mois.

Des cas de selles sanglantes et de diarrhées ont été rapportés chez le nourrisson allaité, lors du traitement de la mère par sulfasalazine. Dans ce cas, il convient d'interrompre l'allaitement (ou le médicament) pour permettre la disparition de ces symptômes.

Surdosage

Les symptômes principaux de surdosage, communs à d'autres sulfamides, sont les nausées et les vomissements. Les patients atteints d'insuffisance rénale sont exposés à un risque accru de toxicité grave. Le traitement est symptomatique et doit être adapté, y compris avec alcalinisation des urines.

Le développement de la méthémoglobinémie ou sulfahémoglobinémie doit être surveillé chez les patients. Si cela se produit, traiter de façon approprié.

Interactions avec d'autres médicaments

Des cas de myélosuppression et de leucopénie ont été rapportés lorsque la thiopurine 6-mercaptopurine ou sa prodrogue, l'azathioprine, ont été administrées simultanément avec la sulfasalazine par voie orale, en raison d'une inhibition de la thiopurine méthyltransférase par la sulfasalazine.

La co-administration de la sulfasalazine par voie orale et du méthotrexate aux patients présentant une polyarthrite rhumatoïde n'a pas modifié les propriétés pharmacocinétiques de ces molécules. Cependant, une augmentation de l'incidence des effets indésirables gastro-intestinaux, particulièrement les nausées, a été rapportée.

Il a été observé plusieurs cas d'interférences possibles, lors du dosage de la normétanéphrine urinaire par chromatographie liquide entrainant de faux résultats positifs, chez les patients exposés à la sulfasalazine ou à ses métabolites, la mésalamine/ la mésalazine.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Digoxine

Diminution de la digoxinémie pouvant atteindre 50%.

Surveillance clinique, ECG et, éventuellement, de la digoxinémie. S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la digoxine pendant le traitement par la sulfasalazine et après son arrêt.

Associations à prendre en compte

+ Azathioprine, Mercaptopurine

Risque de majoration de l'effet myélosuppresseur de l'azathioprine ou de la mercaptopurine par inhibition de son métabolisme hépatique par le dérivé de l'ASA, notamment chez les sujets présentant un déficit partiel en thiopurine méthyltransférase (TPMT).

Mises en garde et précautions

Des infections graves associées à une myélosuppression, comprenant septicémie et pneumonie, ont été rapportées. Les patients qui développent une nouvelle infection pendant le traitement par la sulfasalazine doivent être étroitement suivis. L'administration de sulfasalazine doit être interrompue si le patient développe une infection grave. Il faut être prudent lors de l'utilisation de la sulfasalazine chez des patients ayant des antécédents d'infections récurrentes ou chroniques ou de conditions sous-jacentes susceptibles de les prédisposer aux infections.

Concernant les atteintes hépatiques et les réactions d'hypersensibilité, il existe une possibilité de réaction croisée entre la mésalazine et la sulfasalazine.

La sulfasalazine doit être administrée avec précaution et avec une surveillance particulière chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale sévères.

Il est recommandé d'effectuer un contrôle biologique de l'hémogramme (avec numération des plaquettes) et des enzymes hépatiques avant l'instauration du traitement; puis toutes les deux semaines au cours des trois premiers mois de traitement. Lors du second trimestre de traitement, ce contrôle devra être effectué mensuellement, puis tous les 3 mois ou lors de l'apparition de signes cliniques.

La fonction rénale sera vérifiée régulièrement (créatinémie, protéinurie).

Il est nécessaire d'assurer une ration hydrique importante.

Les manifestations cutanées ou des muqueuses imposent l'arrêt immédiat du traitement.

En cas d'exacerbation des symptômes de la maladie, le rapport bénéfice/risque doit être réévalué.

L'apparition de signes cliniques tels qu'un mal de gorge, une fièvre, une pâleur, un purpura ou un ictère pendant le traitement par la sulfasalazine peut faire suspecter une myélosuppression, une hémolyse ou une hépatotoxicité. Il faut arrêter le traitement en attendant les résultats sanguins.

La sulfasalazine, par voie orale, inhibe l'absorption et le métabolisme de l'acide folique et peut par conséquent entrainer une carence en acide folique, se traduisant par des troubles sanguins graves (par exemple une macrocytose ou une pancytopénie).

La sulfasalazine doit être prescrite avec précaution chez les patients présentant une allergie grave ou un asthme bronchique.

Des organes peuvent être touchés par des réactions sévères d'hypersensibilité, telles qu'une hépatite, une néphrite, une myocardite, un syndrome mononucléosique (c'est-à-dire pseudomononucléose), des anomalies hématologiques (comprenant l'histiocytose hématophage) et/ou une pneumonie avec infiltration des éosinophiles.

Des réactions d'hypersensibilité systémiques sévères mettant en jeu le pronostic vital telles que le syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse (Drug rash with eosinophilia and systemic symptoms - DRESS) ont été rapportées chez des patients prenant différents médicaments y compris la sulfasalazine. Il est important de noter que les premières manifestations d'hypersensibilité, telles que la fièvre ou la lymphadénopathie, peuvent être présentes alors qu'une éruption cutanée n'est pas évidente. En présence de ces signes ou symptômes, le patient doit être évalué immédiatement. La sulfasalazine doit être interrompue si aucune autre étiologie ne peut être trouvée aux signes ou symptômes.

Des réactions cutanées graves, dont certaines fatales, y compris la dermatite exfoliative, le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell), ont été rapportées dans de très rares cas en association avec l'utilisation de la sulfasalazine. Les patients semblent être les plus exposés à ces risques en début de traitement, le début de ces événements survenant généralement pendant le premier mois du traitement. La sulfasalazine doit être interrompue dès l'apparition des premiers signes de rash, de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité.

L'utilisation chez les enfants présentant la forme de polyarthrite rhumatoïde juvénile à début systémique peut entrainer une réaction de type maladie sérique ; par conséquent la sulfasalazine n'est pas recommandée chez ces patients.

Une coloration anormale des lentilles de contact souples a pu être observée.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend SALAZOPYRINE



Analogues du médicament SALAZOPYRINE qui a la même composition

Analogues en Russie

Сульфасалазин
  • таб., покр. плен. обол.:

    500 мг

  • таб., покр. кишечнораствор. плен. обол.:

    500 мг

Analogues en France

  • comprimé enrobé gastro-résistant:

    500 mg