ZORYON - La méthadone est un analgésique opioïde synthétique, agoniste principalement des récepteurs opioïdes mu, mais aussi des récepteurs delta et kappa.
Le médicament ZORYON appartient au groupe appelés Antalgiques opioïdes
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N02AC Dérivés de la diphénylpropylamine
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE) - Zoryon gélule 10 mg , 2018-12-27
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE) - Zoryon sirop 10 mg , 2018-12-27
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE) - Zoryon gélule 20 mg , 2018-12-27
Zoryon 10 mg
gélule 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Zoryon 10 mg
sirop 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Zoryon 20 mg
gélule 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Zoryon 20 mg
sirop 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Zoryon 40 mg
gélule 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Zoryon 40 mg
sirop 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Zoryon 5 mg
gélule 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
Zoryon 5 mg
sirop 5 mg
ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP (FRANCE)
ZORYON est indiqué chez les adultes et les adolescents à partir de 15 ans dans le traitement de fond de douleurs d'origine cancéreuse d'intensité modérée à sévère chez les patients qui ne sont pas soulagés de façon adéquate par d'autres opioïdes de palier 3, en raison d'une efficacité insuffisante et/ou d'effets indésirables excessifs.
La méthadone est un analgésique opioïde synthétique, agoniste principalement des récepteurs opioïdes mu, mais aussi des récepteurs delta et kappa. Deux autres activités (antagonisme du N-méthyl-d-aspartate (NMDA) et inhibition de la recapture des monoamines) contribuent à ses effets analgésiques tout en limitant le phénomène de tolérance.
Absorption
Du fait de son caractère liposoluble, la méthadone administrée par voie orale est bien absorbée par le tube digestif, le pic plasmatique est observé 2,5 à 4 heures après l'administration. Elle subit un effet de premier passage hépatique.
Distribution
La méthadone se lie à l'albumine et aux autres protéines plasmatiques et tissulaires, ce qui peut expliquer ses effets cumulatifs et sa lente vitesse d'élimination (son taux de fixation aux protéines plasmatiques est de 60% à 90%). Les concentrations tissulaires en méthadone (poumon, foie, rein) sont supérieures à la concentration plasmatique. Elle diffuse à travers le placenta et est excrétée dans le lait. Sa demi-vie plasmatique est très variable d'un patient à l'autre : des demi-vies de 12 à plusieurs dizaines d'heures ont été rapportées.
Biotransformation
La méthadone est métabolisée principalement au niveau hépatique où elle subit une N-déméthylation et une cyclisation sans conjugaison. Les métabolites sont inactifs.
Des études in vitro et in vivo ont montré que le cytochrome P3A4 a peu d'influence sur la distribution, le métabolisme et la clairance de la méthadone. Par ailleurs, les cytochromes CYP2B6 et CYP2C19 ont des effets stéréosélectifs sur son métabolisme, le CYP2B6 métabolisant préférentiellement la S-méthadone et le CYP2C19 la R-méthadone. Le métabolisme de la méthadone dépend principalement de l'isoenzyme CYP2B6; la pertinence clinique de l'effet des substances inhibant cette isoenzyme est incertaine.
Élimination
La méthadone est excrétée par filtration glomérulaire puis subit une réabsorption rénale. Sa clairance rénale diminue avec l'augmentation du pH urinaire.
L'excrétion urinaire est dose-dépendante et représente la voie principale d'élimination. Après l'administration d'une dose unique de méthadone, 20% sont excrétés dans les urines sous forme inchangée et 13% sous forme métabolisée. 20 à 40% de la dose initiale sont également excrétés dans les fèces sous forme métabolisée via la bile. La méthadone peut être trouvée dans la sueur et la salive.
Les risques majeurs de ZORYON sont la dépression respiratoire et les troubles du système nerveux central (somnolence, confusion, etc.). Bien que ces risques puissent survenir avec tout opioïde, la probabilité de survenue est élevée et maximale quelques jours après l'initiation du traitement pour la méthadone. Ces risques peuvent également être augmentés par les traitements concomitants .
Chez le sujet non dépendant physiquement aux opioïdes, la méthadone entraîne les mêmes effets que tous les opioïdes.
Chez le sujet physiquement dépendant aux opioïdes, les dépressions respiratoires et les troubles du système nerveux central sont très fréquents.
Des cas fatals d'ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés avec différentes formes de méthadone.
Les effets indésirables ci-dessous sont classés par système organe et par fréquence. Les fréquences issues des essais cliniques sont classées en : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), indéterminé (la fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).
Utilisation de la méthadone dans les douleurs cancéreuses
Au cours d'un essai clinique évaluant la méthadone dans les douleurs cancéreuses (N= 144), les effets indésirables les plus fréquemment observés, rapportés chez plus de 10% des patients ont été : somnolence (47,2%), constipation (18,1%), vomissements (17,4%), état confusionnel (16,0%), hyperhidrose (13,2%), nausées (12,5%), myoclonies (11,1%) et surdosage (11,1%).
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables rapportés au cours de cet essai et considérés comme liés à la méthadone.
Système Organe/Classe | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent |
Infections et infestations | Infection à candida Mycose orale | ||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Appétit diminué | Hypokaliémie | |
Affections psychiatriques | Etat confusionnel | Hallucination Anxiété Désorientation Ralentissement psychomoteur Agitation Hallucination visuelle Cauchemars Trouble du sommeil | Hallucination auditive |
Affections du système nerveux | Somnolence Myoclonie | Tremblement Céphalée Trouble cognitif Clonus Sensation vertigineuse Sédation Perturbation de l'attention Trouble de l'équilibre Présyncope | Altération de l'état de conscience Apraxie Coma Titubation de la tête Hypersomnie Contractions musculaires involontaires Paresthésie Syncope |
Affections oculaires | Myosis Trouble de l'accommodation | Sécheresse oculaire Augmentation de la sécrétion lacrymale Vision trouble | |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Vertige | ||
Affections cardiaques | Fibrillation auriculaire | Arythmie Arrêt cardiaque | |
Affections vasculaires | Hypotension | Bouffée congestive Hypotension orthostatique | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Bradypnée Rhinorrhée | Insuffisance respiratoire aiguë Anoxie Obstruction bronchique Dyspnée Hypoxie Sécheresse nasale Arrêt respiratoire | |
Affections gastrointestinales | Constipation Vomissements Nausées | Bouche sèche | Diarrhée |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Hyperhidrose | Sueurs nocturnes Prurit | Rash |
Affections musculosquelettiques et systémiques | Contractures musculaires | Douleurs osseuses Myalgie | |
Affections du rein et des voies urinaires | Dysurie | Incontinence urinaire | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie Douleur | Fatigue Détérioration générale de l'état de santé Malaise | |
Investigations | Fréquence respiratoire diminuée Intervalle QT prolongé à l'électrocardiogramme Poids abaissé | ||
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Chutes |
Utilisation de la méthadone dans la substitution des pharmacodépendances majeures aux opioïdes (fréquence indéterminée)
Système Organe/Classe | Effets indésirables |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Thrombopénie1 |
Affections endocriniennes | Hyperprolactinémie2 |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Appétit diminué |
Affections psychiatriques | Humeur euphorique3 Insomnie Agitation Diminution de la libido Etat confusionnel Dépendance Désorientation Hallucination |
Affections du système nerveux | Somnolence3 Sédation3 Céphalée Sensation vertigineuse3 Syncope Convulsion |
Affections oculaires | Défauts visuels Myosis |
Affections cardiaques | Arrêt cardiaque4 Bradycardie Palpitations Torsade de pointes Tachycardie Arythmie |
Affections vasculaires | Hypotension4, 6 Choc4 Bouffée congestive |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dépression respiratoire4 Arrêt respiratoire4 |
Affections gastro-intestinales | Bouche sèche Nausées3, 5 Vomissement3 Constipation3, 5 Douleur abdominale |
Affections hépatobiliaires | Douleur biliaire |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Hyperhidrose3, 5 Prurit Rash Urticaire |
Affections du rein et des voies urinaires | Dysurie3 Rétention urinaire |
Affections des organes de reproduction et du sein | Gynécomastie Aménorrhée Dysménorrhée Dysérection Galactorrhée |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Oedème3 Asthénie Fatigue Malaise dèmes périphériques |
Investigations | Intervalle QT prolongé à l'électrocardiogramme Poids augmenté |
1 : Des cas réversibles de thrombopénie ont été rapportés chez des patients dépendants aux opioïdes avec hépatite chronique 2 : Elévation de la prolactine lors de l'administration à long terme 3 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes lors de la mise en place du traitement par la méthadone 4 : Effets indésirables les plus sévères 5 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes traités par la méthadone en phase d'entretien 6 : Symptomatique |
Enfants et adolescents de moins de 15 ans, ,
Douleurs chroniques non cancéreuses,
Situations à risque élevé de dépression respiratoire, en particulier : patients naïfs aux opioïdes, douleurs aiguë ou post-opératoire (pas de possibilité de titration lors d'une utilisation de courte durée), insuffisance respiratoire sévère décompensée (en l'absence de ventilation artificielle).
Patients présentant un iléus paralytique constitué,
En association avec un agoniste-antagoniste morphinique (buprénorphine, nalbuphine), avec un antagoniste partiel morphinique (naltrexone, nalméfène), avec le citalopram, l'escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine, le millepertuis, l'oxybate de sodium ou la pipéraquine .
Grossesse
La méthadone traverse la barrière placentaire. Le rapport bénéfice/risque doit être pris en compte et son utilisation pendant la grossesse se fera si cela est absolument nécessaire. En cas d'utilisation régulière pendant la grossesse, une surveillance néonatale doit être réalisée afin de prévenir le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Allaitement
La méthadone étant excrétée dans le lait maternel, l'allaitement doit être évité pendant le traitement.
Fertilité
La méthadone ne semble pas altérer la fertilité féminine humaine.
Des études chez des hommes inclus dans des programmes de substitution avec la méthadone ont montré que la méthadone diminue la testostérone sérique et déprime nettement le volume de l'éjaculat et la motilité des spermatozoïdes.
Symptômes
Myosis, bradypnée sévère, dépression respiratoire, somnolence sévère pouvant évoluer en stupeur voire coma, hypotension artérielle, bradycardie.
En cas d'intoxication sévère, apnée, collapsus circulatoire, arrêt cardiaque et décès peuvent survenir. Dans quelques cas, le coma peut être associé à une hypothermie.
Comme avec les autres opioïdes, des cas d'encéphalopathie ont été rapportés.
Traitement
Un surdosage aux opioïdes est traité par l'administration d'un antagoniste des récepteurs opioïdes, tel que la naloxone. La longue durée d'action de la méthadone (jusqu'à 48 heures) peut nécessiter une administration répétée d'antagoniste.
Le traitement symptomatique de la dépression respiratoire et de l'hypotension doit faire appel aux mesures de réanimation habituelles.
Des cas fatals d'ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés .
Substances susceptibles de donner des torsades de pointe
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l'origine de cet effet indésirable sont notamment les antiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D'autres molécules n'appartenant pas à ces classes sont également en cause.
Pour l'érythromycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale. Toutefois certains d'entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s'agit de la méthadone, de l'hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), de l'arsénieux, du crizotinib, du cotrimoxazole et des neuroleptiques.
Cependant, le citalopram, l'escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.
Associations contre-indiquées
+ Morphiniques agonistes-antagonistes : buprénorphine, nalbuphine
Diminution de l'effet de la méthadone par blocage compétitif des récepteurs.
+ Morphiniques antagonistes partiels : nalméfène, naltrexone
Risque d'apparition d'un syndrome de sevrage
Diminution de l'effet antalgique.
+ Citalopram, escitalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Millepertuis
Diminution des concentrations de méthadone par le millepertuis, avec risque de syndrome de sevrage Diminution de l'effet antalgique.
+ Oxybate de sodium
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Associations déconseillées
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Cotrimoxazole (sulfaméthoxazole + triméthoprime)
Risque de troubles ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
+ Substances susceptibles de donner des torsades de pointe : Antiarythmiques de classe Ia (disopyramide, hydroquinidine, quinidine), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires* (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), arsénieux, cocaïne, certains macrolides (érythromycine IV, spiramycine), certains neuroleptiques (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib**, delamanide**, hydroxychloroquine, méquitazine, moxifloxacine, prucalopride, torémifène, vandétanib, vincamine IV
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
* Si cela est possible, interrompre l'un des 2 traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
** Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographiques réguliers.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Alfuzosine, anagrélide, bédaquiline, fluoxétine, olanzapine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque : bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Bocéprevir
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage et diminution de l'effet antalgique, par augmentation de son métabolisme hépatique par le bocéprévir.
Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.
+ Bradycardisants : antiarythmiques de classe Ia, certains antiarythmiques de classe III, antagonistes du calcium bradycardisants (diltiazem, vérapamil), anticholinestérasiques, bêtabloquants, digoxine, pilocarpine, etc
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Cimétidine
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée; si besoin, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Fluvoxamine
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée; si besoin, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la fluvoxamine et après son arrêt.
+ Hypokaliémiants : amphotéricine B voie IV, glucocorticoïdes, diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, réglisse, rhubarbe, ricin, tétracosactide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Inducteurs enzymatiques : carbamazépine, dabrafénib, éfavirenz, enzalutamide, eslicarbazépine, fosphénytoïne, lumacaftor, névirapine, oxcarbazépine, phénobarbital, phénytoïne, pitolisant, primidone, rifabutine, rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage et diminution de l'effet antalgique, par augmentation de son métabolisme hépatique. Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d'une fois par jour).
+ Voriconazole
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone, avec risque de surdosage et risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.
+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage et diminution de l'effet antalgique par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.
+ Télaprévir
Risque d'augmentation de l'intervalle QT.
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone. Aucune adaptation des doses de méthadone n'est requise lorsque l'on initie une co-administration avec le télaprévir. Toutefois, une surveillance clinique est recommandée, car la dose de méthadone peut devoir être adaptée chez certains patients.
+ Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
Associations à prendre en compte
+Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)
Risque majoré de dépression respiratoire, et augmentation du risque de sédation, de coma et de décès en raison de la potentialisation de l'effet dépresseur du système nerveux central. La dose et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées .
+ Autres médicaments sédatifs
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Rilpivirine
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone.
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire lors de l'initiation d'un traitement associant la méthadone et la rilpivirine. Cependant une surveillance clinique est recommandée, car un ajustement posologique de la méthadone peut être nécessaire chez certains patients.
+ Traitements de substitution nicotinique
Risque de surdosage lors du remplacement du tabac par le traitement substitutif.
+ Médicaments atropiniques
Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.
Mises en garde spéciales
Dépendance
Des dépendances physique et psychique peuvent apparaitre au cours d'un traitement par méthadone.
Syndrome de sevrage
L'arrêt brutal du traitement peut entraîner un syndrome de sevrage pouvant se manifester par les symptômes suivants : agitation, larmoiement, éternuement, rhinorrhée, bâillements, sudation, frisson, tremblements, mydriase, irritabilité, anxiété, douleurs des extrémités, douleur dorsale, arthralgie, myalgie, contracture musculaire, spasme musculaire, faiblesse, crampes abdominales, insomnie, nausées, anorexie, vomissements, diarrhée, hausse de la tension artérielle, de la fréquence respiratoire ou de la fréquence cardiaque, piloérection, et fièvre.
L'apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.
Abus et mésusage
La méthadone est un stupéfiant qui peut donner lieu à un mésusage et un usage abusif chez des personnes à risque. L'usage détourné peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals. La méthadone doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant ou ayant présenté des troubles d'usage de substance, y compris d'alcool.
Ingestion accidentelle
La dose létale de la méthadone est de l'ordre de 1 mg/kg pour les enfants et les personnes naïves ou peu dépendantes aux opioïdes. Afin d'éviter tout risque d'ingestion accidentelle, les patients doivent être avertis de mettre les plaquettes thermoformées en sûreté, de ne jamais sortir les gélules à l'avance de la plaquette thermoformée, de tenir les plaquettes thermoformées hors de portée et de la vue des enfants et de ne pas prendre ce médicament devant des enfants.
Un service d'urgence doit être contacté immédiatement en cas d'ingestion accidentelle ou de suspicion d'ingestion .
Allongement de l'intervalle QT et torsades de pointe
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et des torsades de pointe ont été rapportés au cours de traitements par la méthadone, principalement pour des posologies élevées (> 120 mg/j). La méthadone doit être administrée avec prudence, sous surveillance clinique, électrolytique et ECG. La surveillance ECG doit être réalisée chez tous les patients avant l'instauration de la méthadone, avec un autre test ECG à la stabilisation de la posologie.
La surveillance de l'ECG doit être poursuivie tout au long du traitement, et en particulier après chaque augmentation de posologie ou chez les patients présentant un risque d'allongement de l'intervalle QT, c'est-à-dire en cas :
d'antécédent connu d'allongement du QT (congénital ou acquis),
d'antécédents familiaux de mort subite,
de posologie élevée, supérieure à 120 mg/j,
de pathologie cardiaque évoluée,
de traitements médicamenteux susceptibles de donner des torsades de pointes: antiarythmiques de classe Ia (disopyramide, hydroquinidine, quinidine), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), arsénieux, cocaïne, certains macrolides (érythromycine IV, spyramicine), certains neuroleptiques (amilsupride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib, delamanide, hydroxychloroquine, méquitazine, moxifloxacine, prucalopride, sulfaméthaxazole + triméthoprime, torémifène, vandétanib, vincamine IV
de traitements médicamenteux connus pour provoquer une hypokaliémie, ou pour entraîner une bradycardie, ou pour inhiber significativement le métabolisme de la méthadone .
Dépression du SNC
La surveillance et l'évaluation des patients pendant la première semaine sont primordiales. En effet lors de l'administration de méthadone, l'état d'équilibre est obtenu tardivement, avec en particulier un risque d'augmentation de la concentration plasmatique entre le 4ème et le 6ème jour, d'où une vigilance clinique accrue pendant cette période.
Dans ce contexte, pendant la première semaine de traitement, une évaluation de la douleur et des effets indésirables (surtout somnolence et fréquence respiratoire) devra être réalisée plusieurs fois par jour, associée à une surveillance cardiovasculaire (pouls, tension artérielle, ECG).
Si les effets indésirables sont trop importants (somnolence en particulier), la dose doit être réduite de moitié.
La prise de méthadone avec de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central (tels que tranquillisants, sédatifs, hypnotiques) peut augmenter le risque de dépression du système nerveux central.
L'utilisation concomitante de méthadone et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou des médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. Par conséquent, les patients recevant des dépresseurs du système nerveux central et de la méthadone doivent être encore plus étroitement surveillés pour détecter les signes de dépression respiratoire, sédation et hypotension.
En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques.
Dans le cas d'une décision de prescrire la méthadone en même temps que des médicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible .
Autres mises en garde
Les opioïdes, comme la méthadone, peuvent avoir une action pharmacologique sur l'axe hypothalamo-hypophysaire ou gonadique. Certaines modifications ont été observées telles qu'une augmentation de la prolactinémie et une diminution du cortisol plasmatique et de la testostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par des symptômes cliniques.
La prise concomitante de méthadone avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool est déconseillée .
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient 2,6 mg de sodium par gélule, soit moins de 1 mmol (23 mg) par gélule, c'est à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Précautions d'emploi
La constipation est un effet indésirable connu de la méthadone. Il est impératif de rechercher et de prendre en charge une constipation pendant le traitement.
Une perte de poids importante au cours du traitement doit conduire à une surveillance attentive pour déceler tout signe de surdosage qui pourrait être entrainé par un relargage soudain de la méthadone dans la circulation sanguine.
La méthadone est à utiliser avec précaution chez les sujets âgés, les femmes enceintes , les patients présentant une pathologie telle que : asthme, insuffisance respiratoire, rénale ou hépatique sévères et diabète.
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique chez les patients ambulatoires.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien et entraîner des convulsions : ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un traumatisme crânien, des lésions intracrâniennes, d'autres circonstances dans lesquelles la pression du liquide céphalo-rachidien peut être augmentée, ou en cas d'antécédents d'épilepsie.
Les opioïdes doivent être également utilisés avec précaution chez les patients souffrant d'hypotension, d'hypovolémie, d'hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.
Le myosis induit par les opioïdes, les changements de niveau de conscience, ou les changements dans la perception de la douleur comme symptôme d'une maladie peuvent interférer avec l'évaluation du patient ou modifier le diagnostic ou l'évolution d'une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients atteints de myxdème, d'hypothyroïdie, ou d'insuffisance cortico-surrénalienne (par exemple, maladie d'Addison).
Les opioïdes pouvant augmenter la pression intra-cholédocienne, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une dysfonction des voies biliaires.
Analogues en Russie
Rien trouvé
Analogues en France
sirop:
10 mg, 20 mg, 40 mg, 5 mg, 60 mg
gélule:
1 mg, 10 mg, 20 mg, 40 mg, 5 mg
sirop:
1,33 mg
gélule:
10 mg, 20 mg, 40 mg, 5 mg
sirop:
10 mg, 20 mg, 40 mg, 5 mg