Résumé des caractéristiques du médicament - AGRASTAT

Langue

- Français

AGRASTAT

AGRASTAT - Le tirofiban entraîne une inhibition de la fonction plaquettaire, mise en évidence par sa capacité à inhiber ex vivo l'agrégation plaquettaire induite par l'ADP, et à prolonger le temps de saignement.

Le médicament AGRASTAT appartient au groupe appelés Antiagrégants plaquettaires

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - B01AC17

Substance active: TIROFIBAN
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

CORREVIO (ROYAUME-UNI) - Agrastat solution à diluer pour perfusion 250 microgrammes , 1999-07-30

CORREVIO (ROYAUME-UNI) - Agrastat solution pour perfusion 50 microgrammes , 1999-07-30


Agrastat 250 microgrammes/ml

solution à diluer pour perfusion 50 microgrammes

CORREVIO (ROYAUME-UNI)

Agrastat 50 microgrammes/ml

solution pour perfusion 50 microgrammes

CORREVIO (ROYAUME-UNI)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution à diluer pour perfusion : 250 microgrammes
  • solution pour perfusion : 50 microgrammes

Dosage

Ce médicament est réservé à l'usage hospitalier, aux médecins spécialistes ayant une expérience de la prise en charge des syndromes coronaires aigus.
AGRASTAT solution à diluer pour perfusion doit être dilué avant utilisation.
AGRASTAT doit être administré avec de l'héparine non fractionnée et des traitements antiplaquettaires par voie orale, comme l'aspirine.
Posologie
Chez les patients bénéficiant d'une stratégie de prise en charge invasive précoce pour un syndrome coronaire aigu sans sus-décalage persistant du segment ST (SCA NST) et chez lesquels il n'est pas prévu de réaliser une coronarographie dans les 4 heures et jusqu'à 48 heures après diagnostic, AGRASTAT est administré par voie intraveineuse à une vitesse de perfusion initiale de 0,4 microgramme/kg/min pendant 30 minutes.
A la fin de la perfusion initiale, l'administration d'AGRASTAT doit être poursuivie à une vitesse de perfusion de 0,1 microgramme/kg/min.
AGRASTAT doit être administré simultanément avec l'héparine non fractionnée (généralement en bolus intraveineux) 50-60 unités (UI)/kg au début du traitement par AGRASTAT, puis à raison de 1 000 UI par heure environ, en ajustant en fonction du temps de céphaline activé (TCA) qui doit être supérieur à au moins deux fois la valeur du témoin), et en association avec un traitement antiagrégant plaquettaire oral, dont l'aspirine (AAS) , en l'absence de contre-indication.
Chez les patients SCA NST pour lesquels une intervention coronaire percutanée est planifiée dans les quatre premières heures suivant le diagnostic ou chez les patients en phase aiguë d'infarctus du myocarde (IDM ST+) devant bénéficier d'une intervention coronaire percutanée primaire, AGRASTAT devra être administré sous la forme d'un bolus initial de 25 mcg/kg injecté sur une période de 3 minutes, suivi d'une perfusion continue à une vitesse de 0,15 microgramme /kg/min pendant 12 à 24 heures et jusqu'à 48 heures. AGRASTAT doit être administré avec de l'héparine non fractionnée (voir la posologie ci-dessus) et un traitement antiagrégant plaquettaire oral, dont l'aspirine (AAS) en l'absence de contre-indication.
Personnes âgées
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés .
Patients présentant une insuffisance rénale sévère
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min), la posologie d'AGRASTAT doit être réduite de 50 % .
Population pédiatrique
La tolérance et l'efficacité d'AGRASTAT n'ont pas été établies chez les enfants de moins de 18 ans.
Aucune donnée disponible.
Le tableau 1 est fourni à titre indicatif pour l'ajustement de la posologie en fonction du poids :
AGRASTAT solution à diluer pour perfusion doit d'abord être dilué à la même concentration qu'AGRASTAT solution pour perfusion, comme indiqué dans les instructions pour l'utilisation.
Tableau 1 : Posologie
Dose de charge 0,4 microgramme/kg/min
Bolus de 25 mcg/kg
La plupart des patients
Insuffisance rénale sévère
La plupart des patients
Insuffisance rénale sévère
Poids du patient (kg)
Vitesse de perfusion initiale pendant 30 min (ml/h)
Vitesse de perfusion d'entretien (ml/h)
Vitesse de perfusion initiale pendant 30 min (ml/h)
Vitesse de perfusion d'entretien (ml/h)
Bolus (ml)
Vitesse de perfusion d'entretien (ml/h)
Bolus (ml)
Vitesse de perfusion d'entretien (ml/h)
30-37 16 4 8 2 17 6 8 3
38-45 20 5 10 3 21 7 10 4
46-54 24 6 12 3 25 9 13 5
55-62 28 7 14 4 29 11 15 5
63-70 32 8 16 4 33 12 17 6
71-79 36 9 18 5 38 14 19 7
80-87 40 10 20 5 42 15 21 8
88-95 44 11 22 6 46 16 23 8
96-104 48 12 24 6 50 18 25 9
105-112 52 13 26 7 54 20 27 10
113-120 56 14 28 7 58 21 29 10
121-128 60 15 30 8 62 22 31 11
129-137 64 16 32 8 67 24 33 12
138-145 68 17 34 9 71 25 35 13
146-153 72 18 36 9 75 27 37 13
Début et durée du traitement par AGRASTAT
Chez les patients bénéficiant d'une stratégie de prise en charge invasive précoce pour un SCA NST et chez lesquels il n'est pas prévu de réaliser une coronarographie dans les 4 heures et jusqu'à 48 heures après le diagnostic, la dose de charge de 0,4 microgramme/kg/min d'AGRASTAT doit être initiée dès que le diagnostic est établi.
La durée recommandée de la perfusion d'entretien est d'au moins 48 heures. La perfusion d'AGRASTAT et d'héparine non fractionnée peut être poursuivie au cours d'une coronarographie, et doit être maintenue pendant au moins 12 heures, sans dépasser 24 heures après une intervention coronaire percutanée. La perfusion doit être arrêtée lorsque le patient est cliniquement stable et qu'aucune intervention coronarienne n'est prévue par le médecin traitant. La durée totale du traitement ne doit pas dépasser 108 heures.
Si un patient, diagnostiqué avec un SCA NST et pris en charge avec une stratégie invasive, bénéficie d'une coronarographie dans les 4 heures qui suivent le diagnostic, AGRASTAT doit être administré en bolus de 25 mcg/kg au début de l'intervention coronaire percutanée suivi d'une perfusion continue pendant 12 à 24 heures et jusqu'à 48 heures au maximum.
Chez les patients en phase aiguë d'infarctus du myocarde (IDM ST+) devant bénéficier d'une intervention coronaire percutanée, le bolus initial de 25 mcg/kg doit être débuté dès que possible après le diagnostic.
Traitements concomitants (héparine non fractionnée, antiagrégant plaquettaire par voie orale, y compris l'aspirine)
Le traitement par héparine non fractionnée doit être débuté avec un bolus intraveineux de 50-60 UI/kg, relayé par une perfusion d'entretien à un débit de 1 000 U par heure. La posologie d'héparine est ajustée afin de maintenir le TCA à deux fois environ la valeur du témoin.
En l'absence de contre-indication, tous les patients doivent recevoir un antiagrégant plaquettaire par voie orale, dont l'aspirine, avant le début du traitement par AGRASTAT . Ce traitement doit être poursuivi au moins pendant la durée de la perfusion d'AGRASTAT.
La plupart des études évaluant le traitement par AGRASTAT en complément de l'intervention coronaire percutanée ont utilisé l'aspirine en association avec du clopidogrel comme traitement antiplaquettaire oral. L'efficacité de l'association d'AGRASTAT avec le prasugrel ou le ticagrelor n'a pas été établie dans des études contrôlées randomisées. Si une intervention coronaire percutanée est nécessaire, l'héparine doit être arrêtée après cette intervention et le désilet doit être retiré après restauration d'une hémostase adéquate, c'est-à-dire lorsque l'ACT (Activated Clotting Time) est inférieur à 180 secondes (habituellement 2 à 6 heures après l'arrêt de l'héparine).
Instructions concernant la manipulation
La solution concentrée d'AGRASTAT doit être diluée avant utilisation:
1. Prélever 50 ml d'un flacon de 250 ml contenant une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9 % ou de glucosé à 5 % et les remplacer par 50 ml d'AGRASTAT (provenant d'un flacon perforable de 50 ml) afin d'obtenir une concentration de 50 mcg/ml. Bien mélanger avant utilisation.
2. Administrer selon la posologie indiquée dans le tableau ci-dessus.
Dans la mesure où la nature du conditionnement et de la solution le permettent, les médicaments à usage parentéral doivent être examinés avant utilisation afin de rechercher la présence de particules visibles ou d'une décoloration.
AGRASTAT doit être administré uniquement par voie intraveineuse, et peut être injecté par la même tubulure de perfusion que l'héparine non fractionnée.
Il est recommandé d'administrer AGRASTAT avec un système de perfusion à débit contrôlé, en utilisant du matériel stérile.
Il convient de s'assurer que la perfusion de la dose de charge ne soit pas poursuivie au-delà de la durée recommandée, et d'éviter toute erreur dans le calcul du débit de la perfusion d'entretien en fonction du poids du patient.

Indications

AGRASTAT est indiqué pour la prévention d'un infarctus du myocarde précoce chez l'adulte souffrant d'un syndrome coronaire aigu sans sus-décalage persistant du segment ST (SCA NST) dont le dernier épisode de douleur thoracique est survenu depuis moins de 12 heures et s'accompagne de modifications électrocardiographiques et/ou d'une élévation des enzymes cardiaques.

Les patients les plus susceptibles de bénéficier du traitement par AGRASTAT sont ceux présentant un risque élevé de développer un infarctus du myocarde dans les 3 - 4 jours après le début des symptômes de l'épisode angineux aigu, par exemple ceux susceptibles de bénéficier d'une intervention coronaire percutanée précoce.

AGRASTAT est également indiqué pour réduire le risque de survenue d'événements cardiovasculaires majeurs chez les patients en phase aiguë d'infarctus du myocarde (IDM ST+) devant bénéficier d'une intervention coronaire percutanée .

L'utilisation d'AGRASTAT est préconisée en association avec l'aspirine (AAS) et l'héparine non fractionnée.

Pharmacodynamique

Le tirofiban entraîne une inhibition de la fonction plaquettaire, mise en évidence par sa capacité à inhiber ex vivo l'agrégation plaquettaire induite par l'ADP, et à prolonger le temps de saignement. La fonction plaquettaire revient à son niveau initial dans les huit heures après l'arrêt du traitement.

Le degré de cette inhibition évolue en parallèle à la concentration plasmatique du tirofiban.

Effet pharmacodynamique

Le tirofiban administré par perfusion à une vitesse de 0,4 microgramme/kg/min, en association avec l'héparine non fractionnée et l'aspirine a entraîné une inhibition de plus de 70 % (médiane 89 %) de l'agrégation plaquettaire induite par l'ADP ex vivo chez 93 % des patients, et un allongement du temps de saignement d'un facteur de 2,9 au cours de la perfusion. L'inhibition est obtenue rapidement avec la dose de charge en perfusion de 30 minutes, et elle se maintient pendant toute la durée de la perfusion.

Le tirofiban administré en bolus de 25 mcg/kg (suivi par une perfusion d'entretien pendant 18 à 24 heures de 0,15 microgramme/kg/min), en association avec de l'héparine non fractionnée et un traitement antiplaquettaire par voie orale, a entraîné une inhibition moyenne de 92 % à 95 % de l'agrégation plaquettaire maximale induite par l'ADP, 15 à 60 minutes après le début du traitement et mesurée par agrégométrie par transmittance de la lumière.

Pharmacocinétique

Distribution

Le tirofiban n'est pas fortement lié aux protéines plasmatiques, et cette liaison est indépendante de la concentration dans les limites de 0,01 à 25 mcg/ml.

Chez l'homme, la fraction non liée dans le plasma est de 35 %.

Le volume de distribution du tirofiban à l'état d'équilibre est d'environ 30 litres.

Biotransformation

Les études avec le tirofiban marqué au 14C ont montré que la radioactivité dans les urines et dans les selles est principalement émise sous forme de tirofiban inchangé. La radioactivité dans le compartiment plasmatique provient essentiellement du tirofiban sous forme inchangée (jusqu'à 10 heures après administration). Ces données suggèrent un métabolisme limité du tirofiban.

Élimination

Après administration intraveineuse de tirofiban marqué au 14C chez des sujets sains, 66 % de la radioactivité a été retrouvée dans les urines, et 23 % dans les fèces. La récupération totale de la radioactivité est de 91 %. L'excrétion rénale et biliaire contribue de manière significative à l'élimination du tirofiban.

Chez les sujets sains, la clairance plasmatique du tirofiban a été d'environ 250 ml/min. La clairance rénale représente 39 à 69 % de la clairance plasmatique. La demi-vie est d'environ 1,5 heure.

Sexe

La clairance plasmatique du tirofiban chez les patients ayant une coronaropathie est similaire chez l'homme et chez la femme.

Patients âgés

La clairance plasmatique du tirofiban chez les patients âgés (> 65 ans) ayant une coronaropathie, est d'environ 25 % inférieure aux valeurs observées chez les patients plus jeunes (≤ 65 ans).

Groupes ethniques

Aucune variabilité de la clairance plasmatique n'a été observée entre les patients de groupes ethniques différents.

Maladie coronarienne

Chez les patients ayant un angor instable ou un IDM sans onde Q, la clairance plasmatique est d'environ 200 ml/min, et la clairance rénale représente 39 % de la clairance plasmatique. La demi-vie est d'environ 2 heures.

Insuffisance rénale

Lors des études cliniques, il a été constaté que, en cas de diminution de la fonction rénale, la diminution de la clairance plasmatique du tirofiban est fonction du degré d'altération de la clairance de la créatinine.

Chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min, y compris les patients sous hémodialyse, la clairance plasmatique du tirofiban est diminuée de façon cliniquement significative (plus de 50 %) .

Le tirofiban est éliminé par hémodialyse.

Insuffisance hépatique

Il n'existe pas d'élément en faveur d'une réduction cliniquement significative de la clairance plasmatique du tirofiban en cas d'insuffisance hépatique légère à modérée. On ne dispose pas de données chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère.

Effets d'autres médicaments

La clairance plasmatique du tirofiban chez les patients recevant l'un des médicaments suivants a été comparée à celle des patients qui n'ont pas reçu ce médicament dans un sous-groupe de patients (n=762) de l'étude PRISM. Aucun effet notable (> 15 %) des médicaments suivants sur la clairance plasmatique du tirofiban n'a été observé : acébutolol, alprazolam, amlodipine, préparations à base d'aspirine, aténolol, bromazépam, captopril, diazépam, digoxine, diltiazem, docusate sodique, énalapril, furosémide, glibenclamide, héparine non fractionnée, insuline, isosorbide, lorazépam, lovastatine, métoclopramide, métoprolol, morphine, nifédipine, dérivés nitrés, oxazépam, paracétamol, chlorure de potassium, propranolol, ranitidine, simvastatine, sucralfate et témazépam.

On a étudié les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques d'AGRASTAT lors de son administration concomitante à l'énoxaparine (1 mg/kg sous-cutanée toutes les 12 heures) et en les comparant à celles d'AGRASTAT et d'héparine non fractionnée. On n'a noté aucune différence dans la clairance d'AGRASTAT entre les deux groupes.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

L'effet indésirable le plus fréquemment rapporté pendant le traitement par AGRASTAT, en utilisation concomitante avec l'héparine, l'aspirine et d'autres agents antiplaquettaires, était le saignement, généralement muco-cutané mineur ou un saignement mineur au site de ponction.

Des saignements gastro-intestinaux, rétro-péritonéaux, intracrâniens, hémorroïdaux et post-opératoires, à type d'hématome épidural dans la région rachidienne, d'hémopéricarde et d'hémorragie pulmonaire (alvéolaire) ont également été rapportés. Lors des études pivots d'AGRASTAT, les taux de saignements majeurs et intracrâniens selon la classification TIMI étaient respectivement < 2,2 % et < 0,1 %. L'effet indésirable le plus grave était l'hémorragie fatale.

Lors des études pivots, l'administration d'AGRASTAT a été associée à une thrombocytopénie (numération plaquettaire < 90 000/mm3), qui est survenue chez 1,5 % des patients traités par AGRASTAT et l'héparine. L'incidence des thrombocytopénies sévères (numération plaquettaire < 50 000/mm3) était de 0,3 %. Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de l'administration simultanée d'AGRASTAT et d'aspirine, autres que des saignements, étaient des nausées (1,7 %), de la fièvre (1,5 %) et des céphalées (1,1 %).

Tableau résumant les effets indésirables

Le tableau 2 présente une liste des effets indésirables établie à partir des données observées lors de six essais cliniques contrôlés en double insu (ayant recruté 1953 patients recevant AGRASTAT plus de l'héparine), ainsi qu'à partir des données observées postérieurement à la commercialisation.

Les effets indésirables sont présentés dans le tableau ci-dessous en fonction du système d'organe et par fréquence, en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 et <1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles). En raison du fait que les événements indésirables qui se produisent en post-commercialisation proviennent de déclarations spontanées d'une population de taille incertaine, il n'est pas possible de déterminer leur incidence exacte. Par conséquent, la fréquence de ces réactions indésirables est classée comme non connue.

Tableau 2 : Effets indésirables observés lors des essais cliniques et depuis la commercialisation.

SYSTEME D'ORGANE

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Fréquence indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique Diminution brutale et/ou sévère du nombre des plaquettes (<20 000/mm3)
Affections du système immunitaire Réactions allergiques sévères incluant des réactions anaphylactiques
Affections du système nerveux Céphalées Saignements intracrâniens, hématomes intrarachidiens épiduraux
Affections cardiaques Hémopéricarde
Affections vasculaires Hématomes
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Hémoptysie, épistaxis Hémorragie pulmonaire (alvéolaire)
Affections gastro-intestinales Nausées Hémorragie buccale, hémorragie gingivale Hémorragie gastro-intestinale, hématémèse Saignement rétropéritonéal
Affections de la peau et du tissu sous cutané Ecchymoses
Affections du rein et des voies urinaires Hématurie
Troubles généraux et anomalies au site d'administration Fièvre
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures Hémorragies post opératoires* Hémorragie au point de ponction des vaisseaux
Investigations Saignements occultes dans les selles ou les urines Diminution de l'hématocrite, de l'hémoglobine, des plaquettes (<90 000/mm3) Plaquettes <50 000/mm3

*Principalement liées au site de cathétérisation

Saignements

Avec une perfusion de 0,4 microgramme/kg/min, et avec le bolus de 25 mcg/kg, les taux de complications hémorragiques majeures sont faibles et ne sont pas significativement plus élevés.

Dans l'étude PRISM-PLUS, qui utilisait le schéma de perfusion d'AGRASTAT à 0,4 microgramme/kg/min, l'incidence de saignements majeurs selon la classification TIMI a été de 1,4 % pour AGRASTAT en association avec l'héparine et de 0,8 % pour l'héparine seule. L'incidence de saignements mineurs selon la classification TIMI a été de 10,5 % pour AGRASTAT en association avec l'héparine et de 8,0 % pour l'héparine seule. Le pourcentage de patients ayant reçu une transfusion a été de 4,0 % pour AGRASTAT en association avec l'héparine et de 2,8 % pour l'héparine seule.

Avec le bolus d'AGRASTAT de 25 mcg/kg, les données de l'étude ADVANCE montrent que le nombre de saignements est faible et ne semble pas augmenter significativement comparé au placebo. Dans les deux groupes, aucun saignement majeur selon la classification TIMI n'a été constaté et aucune transfusion n'a eu lieu. Les saignements mineurs selon la classification TIMI avec le bolus d'AGRASTAT de 25 mcg/kg ont été de 4% comparé à 1 % dans le groupe placebo, (p=0,19).

Dans l'étude ON-TIME 2, il n'y avait pas de différence significative de saignement majeur selon la classification TIMI (3,4 % vs. 2,9 % p =0,58) ni de saignement mineur selon la classification TIMI (5,9 % vs. 4,4 %; p=0,206) entre le bolus de 25 mcg/kg d'AGRASTAT et le groupe contrôle.

Les taux de saignements majeurs (2,4 % vs. 1.6 %, p=0,44) ou mineurs (4,8 % contre 6,2 %, p=0,4) selon la classification TIMI n'étaient pas significativement différents entre la dose de 25 mcg/kg d'AGRASTAT et la dose standard d'abciximab, qui étaient comparées dans l'étude MULTISTRATEGY.

En se basant sur une évaluation des complications hémorragiques rapportées dans une méta-analyse (n=4076 patients SCA), le bolus de 25 mcg/kg d'AGRASTAT n'augmente pas significativement le nombre de saignements majeurs ou de thrombocytopénies, quand il est comparé au placebo. Les résultats des études individuelles comparant le bolus de 25 mcg/kg d'AGRASTAT à l'abciximab, ne montrent pas de différence significative des saignements majeurs entre les deux traitements.

Thrombocytopénie

Une chute brutale de la numération plaquettaire ou une thrombopénie est apparue plus fréquemment au cours du traitement par AGRASTAT que dans le groupe placebo. Ces diminutions ont été réversibles après l'arrêt d'AGRASTAT. Des diminutions aiguës et sévères des plaquettes (numération plaquettaire < 20 000/mm3) ont été observées chez des patients sans antécédent de thrombopénie lors de ré-administration des antagonistes des récepteurs GP IIb/IIIa, et pouvaient être associées à des frissons, une légère fièvre ou des complications hémorragiques.

L'analyse des études comparant le bolus de 25 mcg/kg par rapport à l'abciximab a montré une réduction significative du nombre de thrombocytopénie avec l'AGRASTAT (0,45% vs. 1,7%; OR=0,31; p=0,004).

Réactions allergiques

Des réactions allergiques sévères (par exemple bronchospasme, urticaire) y compris des réactions anaphylactiques sont survenues lors du traitement initial (également le premier jour) et lors de la ré-administration d'AGRASTAT. Certains cas ont été associés à une thrombopénie sévère (numération plaquettaire < 10 000/mm3).

Contre-indications

En raison du fait que l'inhibition de l'agrégation plaquettaire augmente le risque hémorragique, AGRASTAT est contre-indiqué chez les patients ayant :

un antécédent d'accident vasculaire cérébral datant de moins de 30 jours ou tout antécédent d'accident vasculaire cérébral hémorragique ;

des antécédents connus de pathologie intracrânienne (par exemple tumeur, malformation artério-veineuse, anévrisme) ;

un saignement en cours ou récent (dans les 30 jours précédant le traitement), cliniquement significatif (par exemple saignement digestif) ;

une hypertension artérielle maligne ;

subi un traumatisme important ou une intervention chirurgicale majeure dans les six dernières semaines ;

une thrombopénie (numération plaquettaire < 100 000/mm3), troubles de la fonction plaquettaire ;

des troubles de la coagulation (par exemple temps de Quick > 1,3 fois la normale ou INR (International Normalized Ratio) > 1,5) ;

une insuffisance hépatique sévère.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'y a pas/ou peu de données concernant l'utilisation d'AGRASTAT chez la femme enceinte. Les études chez l'animal sont insuffisantes en ce qui concerne la toxicité sur la reproduction. AGRASTAT n'est pas recommandé pendant la grossesse, sauf si cela s'avère vraiment nécessaire.

Allaitement

L'excrétion d'AGRASTAT dans le lait maternel n'est pas connue. Un risque pour le nouveau-né ne peut pas être exclu.

La décision d'arrêter l'allaitement ou le traitement par AGRASTAT doit être prise, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et celui du traitement pour la mère.

Fertilité

Les études réalisées chez les rats mâles et femelles avec différentes doses d'AGRASTAT, n'ont pas montré de modifications de la fertilité ni de la fonction reproductrice .

Toutefois, ces études chez l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure à l'absence de toxicité sur la reproduction chez l'homme.

Surdosage

Des cas de surdosage accidentel à l'AGRASTAT ont été observés au cours des études cliniques jusqu'à 50 mcg/kg en bolus de 3 minutes ou 1,2 microgramme/kg/min en perfusion initiale. Un surdosage allant jusqu'à 1,47 microgramme/kg/min au cours d'une perfusion d'entretien a également été observé.

a) Symptômes de surdosage

Les symptômes de surdosage les plus fréquemment signalés étaient des saignements, généralement des saignements des muqueuses et des saignements localisés aux sites de ponction du cathétérisme cardiaque. Mais il a également été observé des cas isolés d'hémorragie intracrânienne et de saignements rétropéritonéaux .

b) Prise en charge

Le surdosage par AGRASTAT doit être traité en fonction de l'état du patient et de l'évaluation du médecin traitant. Si le traitement de l'hémorragie est nécessaire, la perfusion d'AGRASTAT doit être arrêtée. Des transfusions de sang et/ou de plaquettes doivent également être envisagées. AGRASTAT peut être éliminé par hémodialyse.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

L'utilisation de plusieurs inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire augmente le risque de saignement, de même que leur association à l'héparine, la warfarine et les thrombolytiques. Les paramètres cliniques et biologiques de l'hémostase doivent être surveillés régulièrement.

Par rapport à l'aspirine seule, l'administration concomitante d'AGRASTAT et d'aspirine majore de manière importante l'inhibition de l'agrégation plaquettaire, mesurée par le test ex vivo de l'agrégation plaquettaire induite par l'adénosine diphosphate (ADP). Par rapport à l'héparine non fractionnée seule, l'administration concomitante d'AGRASTAT et d'héparine non fractionnée allonge de manière plus importante le temps de saignement.

Lors de l'administration simultanée d'AGRASTAT, d'héparine non fractionnée, d'aspirine et de clopidogrel, il y a eu une augmentation de l'incidence des saignements comparable à ce qui est observé avec l'association héparine non fractionnée, aspirine et clopidogrel .

AGRASTAT allonge le temps de saignement mais cet allongement n'est pas majoré par l'association d'AGRASTAT et de ticlopidine.

L'administration simultanée de warfarine et d'AGRASTAT plus héparine non fractionnée a été associée à un risque accru de saignement.

AGRASTAT n'est pas recommandé en cas de traitement thrombolytique concomitant de moins de 48 heures ou lors de l'utilisation concomitante de médicaments majorant de façon substantielle le risque hémorragique (par exemple, anticoagulants oraux, autres antagonistes des récepteurs GP IIb/IIIa par voie parentérale, solutions de dextran). L'expérience n'est pas suffisante quant à l'utilisation d'AGRASTAT dans ces conditions; cependant, un risque accru de saignement est suspecté.

Mises en garde et précautions

L'administration d'AGRASTAT seul sans héparine non fractionnée n'est pas recommandée.

On dispose de données limitées concernant l'administration concomitante d'AGRASTAT et d'énoxaparine . La co-administration d'AGRASTAT et d'énoxaparine est associée à une fréquence plus élevée de saignements cutanés et oraux, mais pas selon la classification TIMI des saignements 1, comparée à la co-administration d'AGRASTAT et d'héparine non fractionnée.

1 Les saignements majeurs selon la classification TIMI sont définis par un saignement cliniquement manifeste avec une chute de l'hémoglobine de plus de 5 g/dl, une hémorragie intracrânienne ou une tamponnade cardiaque. Les saignements mineurs selon la classification TIMI sont définis par un saignement cliniquement manifeste avec une chute de l'hémoglobine de 3 à 5 g/dl, une hématurie spontanée macroscopique, une hématémèse ou une hémoptysie. Les saignements sans site identifié selon la classification TIMI sont définis par une chute de l'hémoglobine de plus de 4 g/dl mais <5 g/dl.

Un risque accru de saignements graves associé à la co-administration d'AGRASTAT et d'énoxaparine ne peut être exclu, en particulier chez les patients recevant en plus de l'héparine non fractionnée dans le cadre d'une coronarographie et/ou une intervention coronaire percutanée. L'efficacité d'AGRASTAT en association avec l'énoxaparine n'a pas été établie.

La sécurité d'emploi et l'efficacité d'AGRASTAT en association avec d'autres héparines de bas poids moléculaire n'ont pas été étudiées.

On ne dispose pas d'un recul suffisant concernant l'utilisation d'AGRASTAT dans les pathologies et circonstances suivantes, où, cependant, une majoration du risque de saignement est attendue.

En conséquence, AGRASTAT n'est pas recommandé dans les situations suivantes :

réanimation cardio-respiratoire post-traumatique ou prolongée, biopsie d'organe ou lithotripsie dans les deux dernières semaines,

traumatisme sévère ou chirurgie majeure datant de plus de 6 semaines mais de moins de 3 mois,

ulcère gastro-duodénal évolutif dans les 3 derniers mois,

hypertension artérielle non contrôlée (PAS/PAD > 180/110 mmHg),

péricardite aiguë,

vascularite évolutive ou antécédents connus de vascularite,

suspicion de dissection aortique,

rétinopathie hémorragique,

saignement occulte dans les selles ou hématurie,

traitement thrombolytique ,

utilisation concomitante de médicaments majorant de façon substantielle le risque hémorragique .

On ne dispose pas d'expérience thérapeutique avec AGRASTAT chez les patients pour lesquels un traitement thrombolytique est indiqué. En conséquence, l'utilisation d'AGRASTAT n'est pas recommandée en association avec un traitement thrombolytique.

La perfusion d'AGRASTAT doit être interrompue immédiatement en cas de survenue d'un événement imposant un traitement thrombolytique (y compris une occlusion aiguë lors de l'intervention coronaire percutanée) ou si le patient doit bénéficier d'un pontage aortocoronaire en urgence ou d'une contre-pulsion par ballonnet intra-aortique.

Population pédiatrique

Il n'existe pas d'expérience avec AGRASTAT chez l'enfant. Par conséquent, l'utilisation d'AGRASTAT n'est pas recommandée chez ces patients.

Autres remarques et mesures de précaution

On ne dispose pas de données suffisantes concernant la réadministration d'AGRASTAT.

Les patients traités par AGRASTAT doivent faire l'objet d'une surveillance étroite à la recherche d'un saignement. En cas d'hémorragie nécessitant un traitement, l'arrêt d'AGRASTAT doit être envisagé . En cas de saignement majeur ou incontrôlable, AGRASTAT doit être arrêté immédiatement.

Le traitement par AGRASTAT impose une prudence particulière dans les situations et les groupes de patients suivants :

saignement récent (moins d'un an) cliniquement significatif,

ponction d'un vaisseau ne pouvant pas être comprimé, dans les 24 heures avant l'administration d'AGRASTAT,

acte invasif au niveau rachidien (y compris ponction lombaire et rachianesthésie),

insuffisance cardiaque aiguë ou chronique sévère,

choc cardiogénique,

insuffisance hépatique légère à modérée,

numération plaquettaire < 150 000/mm3, antécédents connus de coagulopathie ou de troubles de la fonction plaquettaire ou de thrombopénie,

taux d'hémoglobine inférieur à 11 g/dl ou hématocrite < 34 %.

Une attention particulière s'impose en cas d'administration concomitante de ticlopidine, de clopidogrel, d'adénosine, de dipyridamole, de sulfinpyrazone et de prostacycline.

Concernant l'efficacité de la dose

L'administration d'un bolus de 10 mcg/kg d'AGRASTAT n'a pas montré une non infériorité par rapport à l'abciximab sur des critères d'évaluation cliniques pertinents à 30 jours .

Patients âgés, femmes et patients de faible poids corporel

Le taux des complications de type saignement est plus élevé chez les patients âgés et/ou les femmes que, respectivement, chez les patients plus jeunes et/ou les hommes.

Le taux de saignement est plus élevé chez les patients de faible poids corporel que chez les patients dont le poids corporel est plus important. Pour ces raisons, AGRASTAT doit être utilisé avec précaution chez ces patients et l'effet de l'héparine sera étroitement surveillé.

Insuffisance rénale

Des études cliniques ont indiqué que la diminution de la clairance de la créatinine et, de ce fait, la diminution de la clairance plasmatique d'AGRASTAT, s'est accompagnée d'une augmentation du risque de saignement. Par conséquent, la survenue d'un saignement doit être recherchée avec soin chez les patients ayant une diminution de la fonction rénale (clairance de la créatinine < 60 mL/min) et traités avec AGRASTAT ; les effets de l'héparine doivent également être étroitement contrôlés. En cas d'insuffisance rénale sévère, la posologie d'AGRASTAT doit être réduite .

Voie d'abord fémorale

Au cours du traitement par AGRASTAT, il existe une augmentation significative de la fréquence des saignements en particulier au point d'insertion du désilet dans l'artère fémorale. On doit s'assurer que seule la paroi antérieure de l'artère fémorale est ponctionnée. Le désilet peut être retiré après restauration d'une hémostase adéquate, par exemple lorsque l‘ACT est inférieur à 180 secondes (habituellement 2 à 6 heures après l'arrêt de l'héparine).

Après le retrait du désilet, l'hémostase doit être étroitement surveillée.

Mesures thérapeutiques générales

Le nombre des ponctions vasculaires et d'injection intramusculaire doit être réduit au minimum pendant le traitement avec AGRASTAT. Les voies d'abord intraveineuses doivent être installées uniquement à des sites compressibles. Les sites de ponction vasculaire doivent être vérifiés et étroitement surveillés. L'utilisation de sondes urinaires, d'intubation nasotrachéale et de sondes nasogastriques doit être envisagée avec prudence.

Surveillance biologique

La numération plaquettaire, le taux d'hémoglobine et l'hématocrite doivent être mesurés avant le traitement par AGRASTAT, dans les 2 à 6 heures après le début du traitement par AGRASTAT, et ensuite au moins une fois par jour au cours du traitement (ou plus souvent en cas d'anomalie significative). Chez des patients ayant reçu précédemment des antagonistes des récepteurs GPIIb/IIIa (une réaction croisée peut survenir), la numération plaquettaire sera immédiatement contrôlée par exemple, dans la première heure d'administration après réexposition .

Si la numération plaquettaire est inférieure à 90 000/mm3, des numérations supplémentaires doivent être effectuées afin d'éliminer une pseudothrombopénie. Si la thrombopénie est confirmée, AGRASTAT et l'héparine doivent être interrompus. Les patients devront être surveillés à la recherche d'un éventuel saignement et traités si nécessaire .

De plus, le Temps de Céphaline Activée (TCA) sera déterminé avant le traitement et les effets anticoagulants de l'héparine seront surveillés étroitement par des contrôles répétés du TCA et la dose sera ajustée en conséquence .

Un saignement mettant potentiellement en jeu le pronostic vital peut survenir, en particulier, lorsque l'héparine est administrée avec d'autres médicaments agissant sur l'hémostase tels que les antagonistes des récepteurs GP IIb/IIIa.

Contenu en sodium

AGRASTAT 250 mcg/mL, solution à diluer pour perfusion contient approximativement 189 mg de sodium par flacon de 50 mL qui doit être pris en considération chez les patients suivant un régime hyposodé strict.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend AGRASTAT



Analogues du médicament AGRASTAT qui a la même composition

Analogues en Russie


Rien trouvé

Analogues en France

  • solution pour perfusion:

    50 microgrammes

  • solution à diluer pour perfusion:

    250 microgrammes

  • solution pour perfusion:

    50 microgrammes