Résumé des caractéristiques du médicament - ARIDOL

Langue

- Français

ARIDOL

ARIDOL - est un agent qui permet de réaliser un test de provocation bronchique indirecte.

Le médicament ARIDOL appartient au groupe appelés Médicaments pour diagnostic

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V04CX Autres médicaments pour diagnostic

Substance active: MANNITOL
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

PHARMAXIS PHARMACEUTICALS (ROYAUME-UNI) - Aridol poudre pour inhalation en gélule 0 mg+5 mg+10 mg+20 mg+40 mg , 2008-08-19


Aridol

poudre pour inhalation en gélule 0 mg+5 mg+10 mg+20 mg+40 mg

PHARMAXIS PHARMACEUTICALS (ROYAUME-UNI)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • poudre pour inhalation en gélule : 0 mg+5 mg+10 mg+20 mg+40 mg

Dosage

Posologie
Chez l'adulte
Les gélules sont disponibles dans une trousse contenant un inhalateur et un nombre suffisant de gélules pour la réalisation d'un test de provocation à la dose maximale.
La réponse bronchique à l'Aridol est mesurée par les variations du VEMS.
Population pédiatrique
Le test à l'Aridol ne doit pas être utilisé chez l'enfant âgé de moins de 6 ans car il n'est pas possible d'obtenir des mesures spirométriques reproductibles à cet âge .
Les données disponibles sur l'utilisation d'Aridol chez les patients âgés de 6 à 18 ans étant limitées, l'utilisation d'Aridol n'est pas recommandée dans cette population
Mode d'administration
Avant de procéder au test de provocation, une spirométrie doit être réalisée. Le VEMS basal doit être reproductible.
Le patient doit être assis confortablement. Il doit avoir une bonne position afin de faciliter une libération efficace d'Aridol dans les voies aériennes. Le test doit se dérouler de la manière suivante :
1. Poser un pince-nez et indiquer au patient de respirer par la bouche.
2. Insérer la gélule à 0 mg dans l'inhalateur. Percer la gélule en appuyant délicatement sur les deux boutons pressoirs du dispositif : n'appuyer qu'une seule fois, une seconde manoeuvre pourrait faire éclater la gélule.
3. Le patient doit d'abord expirer tout l'air de ses poumons avant d'inhaler la poudre par l'intermédiaire de l'inhalateur. L'inhalation doit être profonde, rapide et contrôlée.
4. A la fin de l'inspiration profonde, mettre en route un chronomètre. Le patient doit retenir son souffle pendant 5 secondes puis expirer par la bouche avant de retirer le pince-nez.
5. Au bout de 60 secondes, on mesure le VEMS au moins deux fois afin d'obtenir deux mesures reproductibles. La valeur la plus élevée correspond au VEMS basal. Le VEMS cible est alors calculé, en multipliant le VEMS basal par 0,85.
6. Insérer la capsule de 5 mg dans l'inhalateur et procéder comme ci-dessus.
7. Répéter les étapes 1-5 en augmentant les doses par paliers, comme mentionné dans le tableau suivant, jusqu'à ce qu'une réponse positive soit obtenue ou jusqu'à une dose cumulative maximum de 635 mg.
Augmentation des doses lors d'un test de provocation par ARIDOL
Dose n°
Dose mg
Dose cumulative mg
Capsules par dose
1
0
0
1
2
5
5
1
3
10
15
1
4
20
35
1
5
40
75
1
6
80
155
2 x 40 mg
7
160
315
4 x 40 mg
8
160
475
4 x 40 mg
9
160
635
4 x 40 mg
Une réponse positive correspond à l'un des résultats suivants :
Diminution de 15 % du VEMS par rapport à la valeur basale (dose de 0 mg)
ou
Diminution de 10 % du VEMS observée entre deux doses successives
Exemples de tests positifs :
1. Diminution du VEMS après la dose de l'étape 2 : 3%
Diminution du VEMS après la dose de l'étape 3 : 8%
Diminution du VEMS après la dose de l'étape 4 : 16%
la diminution totale est de 16% (≥ 15%), le test est donc positif.
2. Diminution du VEMS après la dose de l'étape 2 : 3%
Diminution du VEMS après la dose de l'étape 3 : 14%
bien que la diminution totale soit < 15%, la diminution observée entre deux doses successives est de 11% (≥ 10%), le test est donc positif.
Points importants :
1. Toujours respecter un délai minimum entre la mesure du VEMS et la dose suivante afin d'obtenir un effet osmotique bronchique cumulatif.
2. Toujours obtenir au moins deux mesures acceptables du VEMS après chaque dose. Il est parfois nécessaire de pratiquer plus de 2 mesures, notamment en cas de variabilité entre les mesures ou en cas de mauvaise manipulation au cours de la mesure (ex. le patient s'est mis à tousser).
3. Les doses à 80 mg et 160 mg sont atteintes en utilisant plusieurs capsules à 40 mg (c'est-à-dire, 2 x 40 mg et 4 x 40 mg, respectivement). Pour ces doses précises, ne pas attendre entre l'administration de chaque gélule : administrer toutes les gélules à la suite jusqu'à ce que la dose totale ait été inhalée.
4. Après inhalation d'une dose, toujours s'assurer que la gélule est vide. Il est possible d'effectuer une seconde inhalation à partir de la même gélule s'il reste de la poudre dans la gélule.
La plupart des patients récupèrent spontanément après le test de provocation. Néanmoins, lorsque le test de provocation est positif ou en cas d'aggravation de l'asthme, administrer une dose standard de bêta2-agoniste pour accélérer la récupération. Il est également possible d'administrer une dose standard de bêta2-agoniste pour accélérer la récupération chez les sujets dont le test de provocation est négatif. Après administration d'un bêta2-agoniste, le VEMS revient généralement à sa valeur basale en 10-20 minutes. Surveiller les patients jusqu'à ce que leur VEMS soit revenu à la valeur basale (± 5%).

Indications

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.

Aridol est indiqué dans l'identification de l'hyperréactivité bronchique chez les sujets dont le Volume Expiratoire Maximum au cours de la première Seconde (VEMS) basal est supérieur ou égal à 70% des valeurs théoriques.

Pharmacodynamique

Aridol est un agent qui permet de réaliser un test de provocation bronchique indirecte. Il est utilisé pour mesurer l'hyperréactivité bronchique.

Mécanisme d'action et effets pharmacodynamiques

Les données publiées indiquent que le mannitol en inhalation augmente l'osmolarité au sein des voies aériennes, entraînant une libération de différents médiateurs de la bronchoconstriction à partir des cellules inflammatoires présentes dans les voies aériennes. Ces médiateurs agissent ensuite sur des récepteurs spécifiques et entraînent la contraction du muscle lisse bronchique et le rétrécissement des voies aériennes.

Pharmacocinétique

Absorption et distribution

Il n'existe aucune donnée pharmacocinétique disponible concernant le mannitol sous forme de poudre sèche, suite à une administration par voie inhalée, mais les données issues des études chez l'animal, bien que limitées, indiquent une demi-vie d'absorption d'approximativement 12-60 minutes. Suite à l'absorption, le profil pharmacocinétique du mannitol inhalé devrait théoriquement suivre celui du mannitol administré par voie intraveineuse.

Biotransformation et Elimination

Lors d'une administration par voie intraveineuse, le mannitol est presque exclusivement éliminé par filtration glomérulaire sous forme inchangée et 80 % de la dose est excrétée dans les urines en une période de 3 heures. La demi-vie d'élimination chez l'adulte est approximativement de 1 à 2 heures. En cas d'insuffisance rénale, la demi-vie est prolongée, cela ne semble pas avoir une implication clinique significative.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Une réaction positive à l'Aridol peut entraîner des symptômes de bronchospasme, tels qu'oppression thoracique, toux ou respiration sifflante.

La population prise en compte pour l'établissement du profil de sécurité comptait 1 046 sujets, dont des patients souffrant d'asthme ou de symptômes suggérant un asthme et des individus sains âgés de 6 à 83 ans ayant participé aux deux essais cliniques. La répartition raciale des sujets était la suivante : 84 % de sujets caucasiens, 5 % de sujets asiatiques, 4 % de sujets noirs et 7 % de sujets autres. Dans l'étude DPM-A-301, les effets indésirables ont été surveillés depuis le début de l'épreuve de provocation jusqu'à une semaine après le jour du test. Dans l'étude DPM-A-305, les effets indésirables ont été rapportés au moment des tests et le jour suivant. Aucun effet indésirable grave n'a été rapporté à la suite de l'épreuve de provocation bronchique avec Aridol au cours de l'un ou l'autre essai. La demi-vie du mannitol étant courte, on s'attend à ce que le lien de cause à effet diminue durant cette même période. Aucun effet indésirable grave n'a été rapporté au cours de l'étude. La plupart des effets indésirables rapportés étaient d'intensité légère et transitoire.

La plupart des patients ont souffert de toux au cours de l'épreuve de provocation. Cependant, dans la majorité des cas (87%), elle n'était qu'occasionnelle. Chez les autres patients, elle était suffisamment fréquente pour que l'on doive retarder la poursuite du test (13%), voire l'interrompre (1%). Une douleur pharyngolaryngée a également été fréquemment rapportée ; sa survenue peut être diminuée en rinçant la bouche du sujet après le test. Chez cinq sujets adultes (0,6 %), les études ont été interrompues moins d'un jour après l'administration d'Aridol en raison d'une toux, d'une diminution de la fonction pulmonaire, d'une sensation de nervosité, d'un mal de gorge ou d'une irritation de la gorge. Chez un sujet (0,4 %), les études ont été interrompues moins d'un jour après l'administration d'Aridol en raison de haut-le-cœur.

Tableau des réactions indésirables

Les réactions indésirables rapportées au cours des deux études sont énumérées ci-après par classe d'organes et en fréquence absolue Tres frèquent (³1/10), Fréquent (³1/100, <1/10), Peu fréquent (³1/1 000, <1/100), Rare (³1/10 000, <1/1 000) , Tres rare (<1/10 000)

Infections et infestations

Fréquent : Rhinopharyngite.

Affections du système nerveux

Fréquent : Céphalées

Peu fréquent : état vertigineux.

Affections oculaires

Peu fréquent : Irritation oculaire.

Affections vasculaires:

Peu fréquent.: Bouffée vasomotrice, froideur des extrémités.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent : Douleur pharyngolaryngée, toux*, rhinorrhée, irritations de la gorge, asthme aggravé, dyspnée.

Peu fréquent : Enrouement, épistaxis,diminution de la saturation en oxygène.

Affections gastro-intestinales

Fréquent : Nausées, vomissements.

Peu fréquent : Douleur abdominale haute, diarrhée, ulcération buccale.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent : Prurit, hyperhidrose.

Affections musculo-squelettiques et systémiques:

Peu fréquent : Douleurs musculo-squelettiques.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration:

Fréquent : Oppression thoracique.

Peu fréquent : Fatigue, sensation de nervosité, soif.

* La toux n'a été considérée comme un effet indésirable que si elle est apparue au cours du test de provocation et a entraîné l'interruption du test.

Contre-indications

Hypersensibilité au mannitol ou à l'un des excipients de la gélule.

Aridol ne doit pas être administré aux patients dont l'obstruction bronchique est sévère (VEMS < 50 % de la valeur théorique ou <1,0 L) ou dont l'état est susceptible de s'aggraver en cas de bronchospasme provoqué ou d'expirations répétées. Le test de provocation est contre-indiqué notamment chez les malades ayant souffert d'anévrysme de l'aorte ou d'anévrysme cérébral, d'hypertension artérielle non contrôlée, d'infarctus du myocarde ou d'un accident vasculaire cérébral au cours des six derniers mois.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l'utilisation de D-mannitol chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction .

Les effets d'une réaction d'hyperréactivité bronchique potentielle sur la mère et/ou le fœtus ne sont pas connus. Par conséquent, Aridol ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte.

Allaitement

Aucun effet chez les nouveau-nés/nourrissons allaités n'est attendu dans la mesure où l'exposition systémique de la femme qui allaite à D-mannitol est négligeable. Aridol peut être utilisé en cas d'allaitement.

Fertilité

Il n'y a pas d'étude clinique concernant les effets du mannitol sur la fertilité. Aucune étude n'a été menée sur la reproduction chez l'animal avec le mannitol inhalé. Cependant, des études réalisées avec le mannitol administré par voie orale n'ont pas mis en évidence d'effet sur la fertilité .

Surdosage

Les personnes sensibles sont susceptibles de souffrir d'une réaction d'hyperréactivité en cas de surdosage. La réaction peut être traitée par agent bronchodilatateur. Au cours de certaines études cliniques, il est arrivé que des patients aient inhalé une dose supplémentaire après une diminution de 15% de leur VEMS (ces études utilisaient une diminution du VEMS cible de 20-25%). La diminution maximum mesurée était de 50,2%. En cas de bronchoconstriction excessive, administrer un bêta2-agoniste, voire de l'oxygène si nécessaire.

Interactions avec d'autres médicaments

Une prise régulière de corticoïdes par voie inhalée réduit la sensibilité des voies aériennes à l'Aridol et entraîne, chez un grand nombre d'individus, une inhibition totale de la réponse bronchoconstrictrice.

Tout traitement par les médicaments suivants doit être interrompu avant le test par Aridol, leurs effets pouvant entraîner des résultats erronés :

Temps d'interruption recommandé avant le test par Aridol pour les médicaments suivants :

Temps d'interruption

Médicament

6-8 heures

Agents anti-inflammatoires non stéroïdiens par voie inhalée ex. cromoglycate de sodium, nédocromil de sodium

8 heures

BêTA2-AGONISTES d'action brève ex. salbutamol, terbutaline

12 heures

CORTICOIDeS en inhalation ex. dipropionate de béclométhasone, budésonide, propionate de fluticasone

12 heures

BROMURE D'IPRATROPIUM

24 heures

BêTA2-AGONISTES à action prolongée ex. salmétérol, formotérol

24 heures

CORTICOIDeS en inhalation associés à des BêTA2-AGONISTES à action prolongée ex. fluticasone et salmétérol, budésonide et formotérol

24 heures

THéOPHYLLINE

72 heures

bromure de TIOTROPIUM

72 heures

ANTIHISTAMINiques ex. cétirizine, fexofénadine et loratadine

4 jours

antagonistes des récepteurs des leucotriènes ex. montelukast sodique

Aliments et boissons : L'ingestion de quantités importantes de café, de thé, de boissons au cola, de chocolat ou de tout autre aliment ou boisson contenant de la caféine est susceptible de diminuer la réponse bronchique ; aussi, leur utilisation doit être absolument défendue le jour du test.

Mises en garde et précautions

Aridol doit être administré exclusivement par voie inhalée. Le mannitol inhalé entraîne une bronchoconstriction. Le test d'inhalation par Aridol doit être exclusivement pratiqué dans un environnement clinique ou dans un laboratoire hospitalier approprié, sous la surveillance d'un médecin expérimenté et par un médecin ou un autre professionnel de santé ayant reçu la formation appropriée pour la pratique des tests de provocation bronchique et la prise en charge du bronchospasme aigu. Le médecin responsable, ayant reçu une formation adéquate pour le traitement du bronchospasme aigu, y compris l'utilisation adéquate de l'équipement de réanimation, devra se trouver à proximité afin de répondre dans les plus brefs délais à une situation d'urgence. L'équipe médicale devra également disposer d'un stéthoscope, d'un tensiomètre et d'un oxymètre de pouls.

Ne jamais laisser un patient sans surveillance au cours du test une fois le produit administré.

Dans la zone où le test est pratiqué, on doit impérativement avoir à disposition des produits permettant le traitement du bronchospasme sévère, notamment de l'adrénaline pour injection sous-cutanée, ainsi que du salbutamol ou d'autres agonistes-bêta disponibles dans des inhalateurs doseurs. De l'oxygène doit également être à disposition, ainsi qu'un nébuliseur à faible volume pour l'administration de bronchodilatateurs.

Les précautions relatives à la pratique de la spirométrie et au test de provocation bronchique doivent être respectées ; une attention particulière doit être portée aux patients souffrant d'un trouble ventilatoire obstructif (VEMS basal inférieur à 70% des valeurs théoriques ou valeur absolue inférieure ou égale à 1,5 L chez l'adulte), de bronchoconstriction provoquée par la spirométrie, d'hémoptysie d'origine inconnue, de pneumothorax, ayant eu une intervention chirurgicale abdominale, thoracique ou intraoculaire récente, d'angor instable, d'incapacité à produire une spirométrie de qualité acceptable ou chez les patients ayant souffert d'une infection des voies respiratoires basses au cours des 2 dernières semaines.

En cas d'asthme provoqué par la spirométrie elle-même ou d'une diminution du VEMS supérieure à 10 % après l'administration de la gélule de 0 mg, une dose standard de bronchodilatateur doit être administrée par inhalation et il faut interrompre le test par Aridol.

Exercice physique : la pratique d'un exercice physique intense doit être absolument évitée le jour du test, car elle peut fausser le résultat.

Tabac : le tabac étant susceptible de fausser les résultats du test, il est recommandé aux patients de ne pas fumer pendant une période d'au moins 6 heures avant le test.

Il n'existe aucune donnée disponible sur les effets du test par Aridol lorsque sa pratique est répétée sur une courte période, c'est pourquoi une attention toute particulière est nécessaire avant toute administration répétée d'Aridol.

Population pédiatrique

Le test par Aridol ne doit pas être pratiqué chez les enfants de moins de 6 ans étant donné leur incapacité à fournir des mesures spirométriques reproductibles.

Les données disponibles sur l'utilisation d'Aridol dans les patients âgés de 6 à 18 ans étant limitées, l'utilisation d'Aridol n'est pas recommandée dans cette population.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend ARIDOL