MANNITOL - La substance active est le polyol mannitol (poids moléculaire : 182 Daltons).
Le médicament MANNITOL appartient au groupe appelés Diurétiques osmotiques
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - B05BC01
MACO PHARMA (FRANCE) - Mannitol solution pour perfusion 10 g , 1994-12-05
B BRAUN MEDICAL (FRANCE) - Mannitol solution pour perfusion 20 g , 1987-12-03
MACO PHARMA (FRANCE) - Mannitol solution pour perfusion 20 g , 1994-12-05
Mannitol 10 % MACO PHARMA
solution pour perfusion 20 g
MACO PHARMA (FRANCE)
Mannitol 20 % B.BRAUN
solution pour perfusion 20 g
B BRAUN MEDICAL (FRANCE)
Mannitol 20 % MACO PHARMA
solution pour perfusion 20 g
MACO PHARMA (FRANCE)
Mannitol AGUETTANT 10 %
solution pour perfusion 20 g
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Mannitol B. BRAUN 10 %
solution pour perfusion 20 g
B BRAUN MEDICAL (FRANCE)
Mannitol BIOSEDRA 10 %
solution pour perfusion 20 g
FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)
Mannitol BIOSEDRA 20 %
solution pour perfusion 20 g
FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)
Mannitol BIOSEDRA 25 %
solution pour perfusion 20 g
FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)
Mannitol LAVOISIER 20 %
solution pour perfusion 20 g
CHAIX ET DU MARAIS (FRANCE)
Prévention de l'insuffisance rénale aiguë (après réponse positive à la perfusion-test),
Réduction de la pression intracrânienne,
Diurèse forcée pour stimuler l'excrétion urinaire de substances toxiques,
Traitement systémique du glaucome aigu.
La substance active est le polyol mannitol (poids moléculaire : 182 Daltons).
En raison de son effet osmotique, il provoque un mouvement des liquides de l'espace intracellulaire vers l'espace extracellulaire.
Effet au niveau des reins
Le mannitol entre dans les tubules rénaux par filtration glomérulaire et seule une petite proportion y est réabsorbée. Dans les tubules, il exerce son effet osmodiurétique en augmentant la pression osmotique, ce qui entraîne une inhibition de l'absorption de l'eau à partir du filtrat glomérulaire. Les perfusions de mannitol conduisent à une augmentation de la perfusion rénale et, ainsi, à une augmentation du taux de filtration glomérulaire.
En raison de son effet positif sur la production et l'excrétion de l'urine, le mannitol peut respectivement empêcher la survenue d'une insuffisance rénale fonctionnelle et l'évolution vers des lésions organiques rénales.
Le mannitol augmente l'excrétion du sodium, ce qui s'accompagne d'une excrétion relativement plus importante d'eau; l'excrétion du potassium, du chlore, du calcium, du phosphate, du lithium, du magnésium, de l'urée et de l'acide urique est également augmentée.
Effet sur le cerveau
Le mannitol ne traverse pas la barrière hématoencéphalique, sauf en présence de taux très élevés de mannitol dans le plasma ou en cas d'acidose. Dans la mesure où la barrière hématoencéphalique fonctionne normalement, un gradient osmotique entre le sang et le tissu cérébral se développe, permettant d'extraire les liquides du tissu cérébral. Cela permet donc de réduire un dème cérébral et de diminuer la pression intracrânienne.
Cependant, si la fonction de la barrière hématoencéphalique est altérée, par exemple en cas d'acidose, le mannitol pénètre lentement dans le tissu cérébral, ce qui peut ensuite inverser le gradient osmotique. Cela entraîne un mouvement de liquide vers le tissu cérébral et par la suite, la pression intracrânienne peut augmenter de nouveau (effet rebond).
Effet sur les yeux
Le mannitol réduit la pression intraoculaire en créant un gradient osmotique. Le liquide est ainsi extrait de la chambre antérieure de l'il, réduisant ainsi la pression intraoculaire.
Diurétique osmotique.
Glucide pratiquement non métabolisable, le mannitol est éliminé par les glomérules rénaux et n'est pas absorbé au niveau des tubules. De ce fait, il entraîne une élimination obligatoire d'une certaine quantité d'eau.
L'espace de diffusion du mannitol correspond au volume des espaces extracellulaires.
Glucide pratiquement non métabolisable, le mannitol est éliminé par les glomérules rénaux et n'est pas absorbé au niveau des tubules. De ce fait, il entraîne une élimination obligatoire d'une certaine quantité d'eau.
L'espace de diffusion du mannitol correspond au volume des espaces extra-cellulaires.
Absorption
Comme la solution est administrée par voie intraveineuse, sa biodisponibilité est de 100 %.
Distribution
Après perfusion intraveineuse, le mannitol est distribué exclusivement dans l'espace extracellulaire, c'est à dire dans le plasma et l'espace interstitiel.
La diurèse osmotique commence environ 1 à 3 heure(s) après la perfusion de la solution de mannitol. La réduction de la pression intracrânienne survient 15 minutes après la perfusion. L'effet dure environ 3 à 8 heures. La diminution de la pression intraoculaire commence dans un délai d'environ 30 à 60 minutes après la perfusion et l'effet dure environ 4 à 6 heures.
Biotransformation
Le mannitol n'est pas métabolisé de manière significative. Seule une très petite proportion est utilisée dans le foie pour la synthèse du glycogène.
Élimination
Dans les reins, le mannitol fait l'objet d'une filtration glomérulaire et seuls 10 % sont réabsorbés dans les tubules pour revenir dans la circulation. La demi-vie d'élimination est environ de 100 minutes. Elle est plus longue (jusqu'à 36 heures) en cas d'insuffisance rénale. La demi-vie est de 6 heures en cas d'hémodialyse, et peut aller jusqu'à 21 heures chez les patients sous dialyse péritonéale.
Linéarité/non-linéarité
L'administration répétée entraîne une diminution de l'intensité et de la durée de l'effet des solutions de mannitol (tachyphylaxie).
Les fréquences indiquées ci-dessous sont estimées pour les doses utilisées habituellement en clinique.
Les évènements les plus susceptibles de survenir, selon la dose et l'état clinique du patient, sont des troubles hydroélectrolytiques associés à une hyper- ou une hyponatrémie, à une hyper- ou une hypokaliémie et à une hyper- ou une déshydratation (voir détails ci-après).
Rare (≥1/10 000, <1/1 000 patients traités)
Très rare (<1/10 000 patients traités)
Affections du système immunitaire
Très rare | : | Réactions d'hypersensibilité (réactions locales telles que rhinite, urticaire, éruption cutanée, ou réactions anaphylactiques systémiques telles que fièvre, dème, détresse respiratoire, hypotension, tachycardie ou choc anaphylactique). |
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rare | : | Acidose, hyponatrémie, hyperkaliémie, hyperhydratation, notamment au début de l'osmothérapie avec des perfusions de mannitol et en cas de surdosage. |
Très rare | Hypernatrémie, hypokaliémie, déshydratation dues à la polyurie se produisant à un stade plus tardif, après une administration de plus longue durée de la solution de mannitol. |
Affections du système nerveux
Rare | : | Céphalées, étourdissements, convulsions. |
Affections oculaires
Rare | : | Vision floue. |
Affections cardiaques
Rare | : | Surcharge volémique aiguë du système cardiovasculaire (en particulier après une perfusion trop rapide ou un surdosage de mannitol et en cas de production insuffisante d'urine). |
Affections gastro-intestinales
Rare | : | Sécheresse buccale, nausées, vomissements, douleurs abdominales supérieures. |
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rare | : | Rigidité musculaire transitoire. |
Affections du rein et des voies urinaires
Rare | : | Rétention urinaire, polyurie qui se transforme rapidement en oligurie, uricosurie. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Rare | : | Frissons, fièvre, douleurs dans les bras, dorso-lombalgie, douleurs thoraciques similaires à l'angine de poitrine, soif. Irritation des veines et phlébite après perfusion dans de petites veines, nécrose cutanée. |
Oligurie ou anurie persistante après la perfusion-test.
Insuffisance cardiaque sévère.
dème pulmonaire.
Déshydratation.
Hyperosmolalité sérique, c'est à dire > 320 mOsm/kg.
Hémorragie intracrânienne.
Obstructions des voies urinaires.
Grossesse
Le mannitol traverse la barrière placentaire.
Il n'existe peu ou pas de données sur l'utilisation de Mannitol chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/ftal, la parturition ou le développement postnatal, et les rapports cliniques concernant ce type d'effets ne sont pas encore connus.
L'administration de solutions de mannitol à des femmes enceintes requiert une grande prudence et les doses choisies doivent être aussi faibles que possible.
Allaitement
On ignore si le mannitol ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Par conséquent, les solutions doivent être administrées avec une grande prudence aux femmes qui allaitent.
Symptômes
Une perfusion trop rapide ou un surdosage de mannitol peuvent entraîner une surcharge volémique aiguë du système cardiovasculaire, en particulier en cas de production insuffisante d'urine.
Une osmothérapie excessive peut provoquer des pertes hydroélectrolytiques importantes conduisant à des troubles circulatoires.
Chez des patients dont les reins fonctionnent normalement, des intoxications au mannitol ont été observées avec des doses comprises entre 400 et 1200 g administrées sur 2 jours.
Des intoxications sévères avec des doses comprises entre 100 et 400 g administrées sur 1 à 3 jour(s) ont été observées chez des patients présentant une insuffisance rénale.
En raison de l'effet osmotique des solutions de mannitol, une intoxication peut se manifester sous la forme d'une surcharge liquidienne aiguë, de troubles électrolytiques et de troubles du système nerveux central. Les manifestations cliniques de l'intoxication comprennent hypertension, insuffisance cardiaque congestive, dèmes pulmonaires et périphériques, états de confusion, léthargie, stupeur, parfois coma, convulsions, nausées, vomissements et polyurie, éventuellement suivis d'oligurie ou d'anurie, et hypotension et tachycardie dues aux pertes liquidiennes.
Des doses importantes de mannitol peuvent provoquer des lésions toxiques au niveau du système nerveux central en cas d'acidose.
Des doses élevées de mannitol peuvent provoquer une insuffisance rénale aiguë. Des résultats indiquent que l'administration simultanée de diurétiques ou qu'une insuffisance rénale préexistante peuvent augmenter le risque de survenue d'une insuffisance rénale aiguë. Un début d'insuffisance rénale peut être corrigé par hémodialyse.
Traitement
Arrêt immédiat de la perfusion, correction des troubles hydroélectrolytiques, hémodialyse pour protéger la fonction rénale et élimination du mannitol afin de réduire l'osmolarité sérique, notamment en cas d'oligurie ou d'anurie.
Les pertes hydroélectrolytiques doivent être corrigées par la perfusion de solutions électrolytiques. Une substitution électrolytique spécifique peut être réalisée à l'aide de concentrés d'électrolytes qui peuvent être ajoutés à la solution pour perfusion. Les solutions d'électrolytes doivent être administrées séparément des solutions de mannitol, comme par exemple via un cathéter multilumière.
Ciclosporine
Chez les patients ayant subi une transplantation rénale et recevant un traitement comprenant des ciclosporines, une vacuolisation du rein a été observée après l'administration de solutions de mannitol.
Diurétiques
La dose de la solution doit être ajustée avec précaution chez les patients prenant un traitement concomitant avec d'autres diurétiques.
Glucosides cardiotoniques
Comme l'osmothérapie peut entraîner une augmentation des pertes en potassium, le taux sérique de potassium doit être étroitement surveillé chez les patients sous digitaliques. Cette surveillance est d'autant plus importante si ces patients reçoivent également des diurétiques.
D'autre part, la clairance des digitaliques peut être accrue sous osmothérapie avec le mannitol. La concentration des digitaliques doit donc également être contrôlée attentivement.
Lithium
Le mannitol augmente l'excrétion rénale du lithium. Par conséquent, la concentration de lithium sérique doit être surveillée chez les patients recevant des médicaments contenant du lithium.
Mises en garde spéciales
Cette solution est hypertonique : à employer avec précaution. Les solutions doivent être perfusées uniquement en intraveineuse car en cas d'extravasation, elles peuvent provoquer une irritation des tissus. Pour les solutions à 15 % et à 20 %, des nécroses tissulaires et/ou un syndrome des loges peuvent même survenir en raison de leur osmolarité élevée.
Se conformer à une vitesse de perfusion lente et régulière (cf. posologie).
Vérifier la limpidité et l'absence de particules visibles avant de perfuser.
Utiliser une méthode aseptique pour mettre en place la perfusion.
Si, après un certain temps (environ 12 heures) de perfusion de cette solution, la diurèse est insuffisante, le traitement ne sera pas poursuivi.
En cas de perfusions répétées, l'équilibre hydro-électrolytique sera surveillé.
Cette solution doit être administrée avec précaution en cas d'hypervolémie.
En cas d'oligurie ou d'anurie, l'osmothérapie avec des solutions de mannitol ne doit être pratiquée qu'après une perfusion-test ayant donné les résultats escomptés.
La solution doit être administrée avec une grande précaution en cas d'insuffisance cardiaque compensée étant donné qu'une expansion rapide de l'espace extracellulaire peut provoquer une insuffisance cardiaque aiguë.
L'état cardiovasculaire du patient doit être évalué de manière approfondie avant de commencer l'osmothérapie et doit être surveillé durant le traitement.
L'hydratation du patient doit être suffisante avant de commencer la diurèse osmotique. Par conséquent, toute déshydratation doit être corrigée avant le début du traitement.
Si des anomalies de la fonction rénale apparaissent durant l'osmothérapie, pouvant indiquer une vacuolisation réversible, le traitement doit être arrêté immédiatement afin d'empêcher l'évolution vers une néphropathie irréversible.
La surveillance clinique au cours de l'osmothérapie doit comprendre des contrôles de l'équilibre hydroélectrolytique, de l'équilibre acido-basique, de l'osmolarité sérique, de la fonction rénale, de la fonction cardiaque et de la pression artérielle.
L'efficacité de tous les agents osmothérapeutiques diminue au fur et à mesure des traitements en raison d'une diminution du gradient osmotique, par exemple entre le sang et le tissu oculaire ou cérébral.
Comme le mannitol pénètre lentement dans le tissu cérébral, une hypertension intracrânienne rebond peut se produire, notamment après une administration répétée.
Pour la surveillance de l'excrétion urinaire, il est recommandé d'utiliser un système de collecteur d'urine fermé.
Les solutions de mannitol ne doivent pas être perfusées avec la même ligne de perfusion utilisée pour une transfusion sanguine, que ce soit avant, pendant ou après, en raison du risque de pseudo-agglutination.
Interférence avec les tests de laboratoire :
Le mannitol perturbe la détermination des taux
de phosphate inorganique dans le sang, entraînant des valeurs trop élevées ou trop basses,
d'éthylène glycol.
Précautions d'emploi
Le flacon doit être conservé à température ambiante. Lors d'apparition de cristaux (solution sursaturée), Il est nécessaire de réchauffer le flacon au bain-marie (ou tout autre méthode appropriée) jusqu'à dissolution des cristaux. Le flacon doit être réchauffé en position vertical et ne doit pas être totalement immergé. La solution pourra être perfusée lorsqu'elle sera de nouveau à température ambiante. L'utilisation d'une ligne de perfusion équipée d'un filtre 0,22 microns est possible en complément.
L'utilisation d'un micro-onde pour réchauffer la solution est impossible pour les flacons de verre.
Analogues en Russie
порошок д/ингал.:
40 мг
р-р д/инфузий:
150 мг/мл
р-р д/инфузий:
15%, 150 мг/мл, 100 мг/мл
Analogues en France
poudre pour inhalation en gélule:
0 mg+5 mg+10 mg+20 mg+40 mg
poudre pour inhalation en gélule:
40 mg
poudre pour solution buvable:
5 g
solution pour perfusion:
10 g, 20 g, 25 g