Résumé des caractéristiques du médicament - BACLOFENE

Langue

- Français

BACLOFENE

BACLOFENE - La structure chimique du baclofène est analogue à celle de l'acide gamma­ aminobutyrique (GABA), qui est un neurotransmetteur inhibiteur.

Le médicament BACLOFENE appartient au groupe appelés Antispasmodiques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M03BX01

Substance active: BACLOFÈNE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Baclofene solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 0,05 mg , 2010-12-02

Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Baclofene solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 0,5 mg , 2010-12-02

Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Baclofene solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 2 mg , 2010-12-02

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Baclofene AGUETTANT 0,05 mg/ml

solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg

Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)

Baclofene AGUETTANT 0,5 mg/ml

solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg

Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)

Baclofene AGUETTANT 2 mg/ml

solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg

Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)

Baclofene PIRAMAL 0,05 mg/mL

solution injectable ou pour perfusion 10 mg

PIRAMAL CRITICAL CARE LIMITED (ROYAUME-UNI)

Baclofene PIRAMAL 0,5 mg/mL

solution injectable ou pour perfusion 10 mg

PIRAMAL CRITICAL CARE LIMITED (ROYAUME-UNI)

Baclofene PIRAMAL 0,5 mg/mL

solution injectable ou pour perfusion 10 mg

PIRAMAL CRITICAL CARE LIMITED (ROYAUME-UNI)

Baclofene PIRAMAL 1 mg/mL

solution injectable ou pour perfusion 10 mg

PIRAMAL CRITICAL CARE LIMITED (ROYAUME-UNI)

Baclofene PIRAMAL 1 mg/mL

solution injectable ou pour perfusion 10 mg

PIRAMAL CRITICAL CARE LIMITED (ROYAUME-UNI)

Baclofene PIRAMAL 2 mg/mL

solution injectable ou pour perfusion 10 mg

PIRAMAL CRITICAL CARE LIMITED (ROYAUME-UNI)

Baclofene PIRAMAL 2 mg/mL

solution injectable ou pour perfusion 10 mg

PIRAMAL CRITICAL CARE LIMITED (ROYAUME-UNI)

Baclofene SUN 0,05 mg/ml

solution injectable 10 mg

SUN PHARMACEUTICAL INDUSTRIES EUROPE (PAYS-BAS)

Baclofene SUN 10 mg/20 ml

solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg

SUN PHARMACEUTICAL INDUSTRIES EUROPE (PAYS-BAS)

Baclofene SUN 10 mg/5 ml

solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg

SUN PHARMACEUTICAL INDUSTRIES EUROPE (PAYS-BAS)

Baclofene WINTHROP 25 mg

comprimé 10 mg

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)

Baclofene ZENTIVA 10 mg

comprimé 10 mg

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) : 0,05 mg, 0,5 mg, 10 mg, 2 mg
  • solution injectable ou pour perfusion : 0,05 mg, 0,5 mg, 1 mg, 2 mg
  • solution injectable : 0,05 mg
  • comprimé : 10 mg, 25 mg

Dosage

BACLOFENE AGUETTANT est destiné à une administration sous forme de doses tests en bolus unique (via un cathéter inséré dans l'espace sous-arachnoïdien ou par ponction lombaire) et, lors du traitement chronique, la solution de baclofène est administrée par voie intrathécale au moyen d'une pompe implantable qui délivre la solution de manière continue dans l'espace sous-arachnoïdien (pompes certifiées UE).
Afin de déterminer la posologie optimale, chaque patient doit subir une phase de test avec un bolus intrathécal de baclofène, suivie d'une période individuelle de détermination de la dose qui se déroulera avec une extrême prudence avant l'instauration d'un traitement d'entretien.
L'administration intrathécale de baclofène à l'aide d'un système implantable ne doit être pratiquée que par un médecin expérimenté possédant les compétences requises. Il est extrêmement important de respecter scrupuleusement les instructions spécifiques du fabricant en ce qui concerne l'implantation, la programmation de la pompe et/ou le remplissage du réservoir.
L'efficacité du baclofène intrathécal a été démontrée dans le cadre d'études randomisées contrôlées utilisant un système de perfusion certifié UE. Il s'agit d'un système d'administration implantable: un réservoir rechargeable est implanté sous la peau, généralement dans la paroi abdominale. Ce système est connecté à un cathéter intrathécal sous-cutané jusqu'à l'espace sous-arachnoïdien.
Posologie
Phase de test
Avant d'administrer du baclofène sous forme de perfusion intrathécale continue, les patients doivent présenter une réponse positive à l'administration intrathécale d'une dose de test dans le cadre d'une phase de test initiale. Généralement, on administre une dose de test en bolus par ponction lombaire ou par un cathéter intrathécal en vue d'obtenir une réponse. Avant la sélection, les patients doivent être exempts d'infection car la présence d'une infection systémique risque d'empêcher une évaluation correcte de la réponse.
La dose initiale est généralement de 25 ou 50 mcg ; cette dose est généralement augmentée par paliers de 25 mcg à intervalles d'au moins 24 heures jusqu'à obtention d'une réponse qui persiste pendant 4 à 8 heures environ.
La dose doit être injectée en au moins une minute par barbotage.
Des ampoules faiblement dosées (0,05 mg/ml) sont disponibles pour cette phase de test.
Du matériel de réanimation doit être immédiatement disponible lors de l'injection de la première dose.
Les patients sont considérés comme répondant positivement s'ils présentent une réduction significative du tonus musculaire et/ou de la fréquence et/ou de la sévérité des spasmes.
On observe une grande variabilité en termes de sensibilité au baclofène intrathécal. Des signes de surdosage sévère (coma) ont été observés chez un adulte après une dose de test unique de 25 mcg.
Les patients qui ne répondent pas à une dose de test de 100 mcg ne doivent pas recevoir de doses supplémentaires et ne sont pas éligibles pour des perfusions intrathécales continues. Un monitorage des fonctions respiratoire et cardiaque est indispensable au cours de cette phase, tout particulièrement chez les patients souffrant d'une maladie cardio-pulmonaire et de déficit des muscles respiratoires ou chez ceux sous traitement par des préparations de type benzodiazépines ou des opiacés, qui sont exposés à un risque accru de dépression respiratoire.
Population pédiatrique
Phase de test
La dose-test initiale administrée par ponction lombaire chez les patients âgés de 4 à 18 ans doit être de 25 à 50 µg/jour, selon l'âge et la taille de l'enfant. Chez les patients n'ayant pas répondu, la dose peut être augmentée par paliers de 25 µg, à des intervalles d'au moins 24 heures. La dose-test ne doit pas dépasser 100 µg/jour chez les patients pédiatriques.
Phase de détermination de la dose.
Lorsqu'une réponse positive du patient vis-à-vis de BACLOFENE AGUETTANT a été démontrée par le biais de doses de test, on instaurera la perfusion intrathécale au moyen d'un système d'administration adapté. Une infection est susceptible d'accroître le risque de complications chirurgicales et de rendre plus difficiles les tentatives d'ajustement de la dose.
Après implantation, la dose journalière totale initiale doit être déterminée en doublant la dose qui a engendré un effet positif lors de la phase de test et en administrant cette dose sur une période de 24 heures, sauf si l'effet de la dose en bolus s'est maintenu pendant plus de 12 heures. Dans ce dernier cas, la dose journalière initiale sera identique à la dose administrée lors de la phase de test et sera administrée sur une période de 24 heures. La dose ne doit pas être augmentée au cours des premières 24 heures. Après les premières 24 heures, on ajuste lentement la dose chaque jour jusqu'à obtention de l'effet souhaité. Pour éviter un surdosage, l'incrément ne doit pas dépasser 10 à 30 %.
Patients souffrant de spasticité d'origine cérébrale : après les premières 24 heures, on ajustera lentement la dose chaque jour jusqu'à obtention de l'effet souhaité. Pour éviter un surdosage, l'incrément ne doit pas dépasser 5 à 15 %.
Si on utilise une pompe programmable, la dose ne doit être augmentée qu'une fois par 24 heures. Pour les pompes non programmables raccordées à un cathéter de 76 cm et avec un débit de 1 ml/jour, il est recommandé de n'évaluer la réponse qu'à intervalles de 48 heures. Si la dose journalière a été augmentée de manière significative sans que l'on n'observe aucun effet clinique, contrôler le bon fonctionnement de la pompe et la perméabilité du cathéter.
On ne dispose que d'une expérience limitée avec des doses supérieures à 1000 mcg/jour.
Au cours de la phase test, de même qu'au cours de la période de détermination de la dose après implantation, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance attentive au sein d'un établissement hospitalier disposant de tout l'équipement et du personnel nécessaires. Du matériel de réanimation doit être immédiatement disponible en cas de réaction représentant une menace pour le pronostic vital ou d'apparition d'effets indésirables très graves. Pour limiter les risques en phase péri-opératoire, l'implantation de la pompe ne doit avoir lieu que dans des centres disposant d'un personnel expérimenté.
Traitement d'entretien
L'objectif clinique consiste à maintenir un tonus musculaire le plus proche possible de la normale et à limiter la fréquence et la sévérité des spasmes sans engendrer d'effets indésirables intolérables. On doit dès lors utiliser la plus faible dose requise pour obtenir une réponse satisfaisante. Le maintien d'un certain degré de spasticité est souhaitable afin d'éviter une sensation de « paralysie >> par le patient.
Par ailleurs, un certain degré de clonie musculaire et des spasmes occasionnels peuvent être importants pour soutenir les fonctions circulatoires et prévenir éventuellement une thrombose veineuse profonde.
Chez les patients souffrant de spasticité d'origine spinale, la dose journalière doit être augmentée progressivement de 10 à 30 % afin de maintenir un contrôle adéquat des symptômes. Lorsque la spasticité est d'origine cérébrale, toute augmentation de la dose doit être limitée à 20% (intervalle : 5 à 20 %).
Dans les deux cas, la dose journalière devra également être réduite de 10 à 20 % si le patient présente des effets indésirables.
Si une augmentation significative de la dose est brutalement nécessaire, cela doit faire penser à un problème impliquant le cathéter (entortillement ou déplacement) ou à un dysfonctionnement de la pompe.
Pour le traitement d'entretien à long terme par perfusion continue, la dose de baclofène intrathécal chez les patients souffrant de spasticité d'origine spinale se situe entre 10 et 1200 mcg/jour, une réponse satisfaisante étant obtenue chez la plupart des patients avec 300 à 800 mcg/jour.
Chez les patients souffrant de spasticité d'origine cérébrale, la dose d'entretien se situe entre 22 et 1400 mcg/jour, avec une dose journalière moyenne de 276 mcg par jour après 12 mois et de 307 mcg par jour après 24 mois.
Environ 5 % des patients traités à long terme deviennent réfractaires à une augmentation de la dose. Ce phénomène pourrait être la conséquence d'un échec thérapeutique. On ne dispose pas d'une expérience suffisante pour pouvoir émettre des recommandations sur la conduite à tenir lors d'un échec du traitement Ce phénomène a néanmoins été occasionnellement traité en milieu hospitalier par une « fenêtre thérapeutique » consistant en une réduction progressive de la dose de baclofène intrathécal sur une période de 2 à 4 semaines et le passage à une autre méthode de traitement de la spasticité (par exemple sulfate de morphine sans conservateur par voie intrathécale). Après cette période, la sensibilité vis-à-vis du baclofène intrathécal pourrait être rétablie : le traitement doit être repris à la dose initiale en perfusion continue, suivi d'une phase de détermination de la dose afin d'éviter un surdosage.
La prudence est de rigueur lors du passage du baclofène intrathécal à la morphine et vice versa (voir « Interactions »).
Un suivi clinique régulier est nécessaire pour évaluer les besoins du patient en termes de posologie, pour s'assurer que le système d'administration fonctionne correctement et pour constater tout effet indésirable ou la présence d'une infection.
Population pédiatrique
Chez les enfants âgés de 4 à 18 ans présentant une spasticité d'origine cérébrale et médullaire, la dose d'entretien initiale pour une perfusion continue à long terme se situe dans une fourchette entre 25 à 200 µg/jour (dose médiane : 100 µ/j). La dose quotidienne totale a tendance à augmenter pendant la première année de traitement, par conséquent la dose d'entretien doit être ajustée en fonction de la réponse clinique individuelle. Il existe peu de données disponibles pour les doses supérieures à 1000 mcg/jour.
La sécurité d'emploi et l'efficacité du baclofène intrathécal dans le traitement de la spasticité d'origine cérébrale et médullaire chez les enfants de moins de 4 ans n'ont pas été établies .
Arrêt du traitement
Sauf en cas d'urgence associée à un surdosage, le traitement doit être interrompu de manière progressive en procédant à des réductions successives de la dose. BACLOFENE AGUETTANT ne doit pas être arrêté brutalement (voir « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi »).
Administration : spécifications particulières
Des ampoules de 10 mg/5 ml, 40 mg/20 ml et 10 mg/20 ml de BACLOFENE AGUETTANT ont été spécifiquement développées pour utilisation avec des pompes à perfusion.
La concentration exacte à choisir dépendra de la dose journalière totale nécessaire, ainsi que de la vitesse de perfusion minimale de la pompe. Se référer au mode d'emploi du fabricant, qui reprend toutes les recommandations spécifiques.
Mode d'administration
Dans la majorité des cas, BACLOFENE AGUETTANT s'administre sous forme de perfusion continue directement après implantation. Dès que le patient est stabilisé en termes de dose journalière et en ce qui concerne les aspects fonctionnels et dans la mesure où la pompe le permet, on peut passer à un mode d'administration plus complexe afin de permettre un contrôle optimal de la spasticité à différent moments de la journée. Par exemple, les patients qui présentent davantage de spasmes pendant la nuit nécessiteront éventuellement une augmentation de 20 % de la vitesse horaire de perfusion.
Cette modification de la vitesse de perfusion doit être programmée environ 2 heures avant le moment où l'on souhaite obtenir l'effet clinique attendu.
Chaque ampoule est exclusivement à usage unique. Ne pas restériliser.
Le médicament doit être inspecté visuellement avant usage. Seules les solutions limpides et pratiquement exemptes de particules peuvent être utilisées.
Populations particulières
Insuffisance rénale
Aucune étude n'a été réalisée chez les insuffisants rénaux traités par BACLOFENE AGUETTANT. Le baclofène étant principalement excrété sans modification par les reins, il doit être administré avec prudence et attention particulière chez les patients dont la fonction rénale est déficiente.
Insuffisance hépatique
Aucune étude n'a été réalisée chez les insuffisants hépatiques traités par BACLOFENE AGUETTANT. Aucun ajustement de la posologie n'est recommandé car le foie ne joue aucun rôle significatif dans le métabolisme du baclofène après l'administration par voie intrathécale de BACLOFENE AGUETTANT. L'insuffisance hépatique ne devrait donc pas avoir d'impact sur l'exposition de l'organisme au médicament
Patients âgés
Plusieurs patients âgés de plus de 65 ans ont été traités par BACLOFENE AGUETTANT au cours d'essais cliniques sans risques accrus par rapport aux patients plus jeunes. Aucun problème spécifique à ce groupe d'âge n'est attendu car les doses sont ajustées individuellement.

Indications

BACLOFENE AGUETTANT est indiqué chez les patients souffrant de spasticité chronique sévère consécutive à un traumatisme, à une sclérose en plaques ou à toute autre pathologie médullaire ne répondant pas au baclofène oral ou à d'autres médicaments antispastiques administrés oralement et/ou chez les patients présentant des effets indésirables intolérables aux doses orales efficaces.

BACLOFENE AGUETTANT est efficace chez les patients adultes souffrant de spasticité chronique sévère d'origine cérébrale consécutive, par exemple, à une paralysie cérébrale, à un traumatisme cérébral ou à un accident vasculaire cérébral ; l'expérience clinique est cependant limitée.

Population pédiatrique

BACLOFENE AGUETTANT est indiqué chez les patients, âgés de 4 à 18 ans, souffrant de spasticité chronique sévère d'origine médullaire ou cérébrale (associée à un traumatisme, une sclérose en plaque ou toute autre pathologie médullaire) ne répondant à d'autres médicaments antispastiques administrés oralement (y compris, le baclofène oral) et/ou chez les patients présentant des effets indésirables intolérables aux doses orales efficaces.

Pharmacodynamique

La structure chimique du baclofène est analogue à celle de l'acide gamma­ aminobutyrique (GABA), qui est un neurotransmetteur inhibiteur.

La transmission neuromusculaire n'est pas modifiée par le baclofène. Le baclofène a un effet antinociceptif. Lors de maladies neurologiques s'accompagnant de spasmes musculo-squelettiques, les propriétés de baclofène se manifestent non seulement sous la forme d'un effet sur les contractions musculaires réflexes, mais également par une réduction notable de l'intensité des spasmes douloureux et du clonus.

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Mécanisme d'action

Le mécanisme d'action précis du baclofène comme médicament myorelaxant et antispastique n'est pas entièrement connu. Le baclofène inhibe la transmission du réflexe monosynaptique aussi bien que polysynaptique dans la moelle épinière en stimulant les récepteurs de GABAB. Le baclofène est un analogue chimique du neurotransmetteur inhibiteur GABA (acide gamma-aminobutyrique).

Le baclofène n'agit pas sur la transmission neuromusculaire. Le baclofène exerce un effet antinociceptif. Lors de maladies neurologiques s'accompagnant de spasmes des muscles squelettiques, les propriétés du baclofène se manifestent non seulement sous la forme d'une action bénéfique sur les contractions réflexes du muscle mais également par une réduction notable de l'intensité des spasmes douloureux et du clonus. Le baclofène améliore la mobilité des patients, leur assure une plus grande autonomie, et facilite la kinésithérapie. Chez l'être humain, comme chez l'animal, il a été montré que le baclofène a des effets dépresseurs généraux sur le système nerveux central, provoquant une sédation, des somnolences et une dépression respiratoire et cardiovasculaire.

Bolus intrathécal

Le médicament commence généralement à agir une demi-heure à une heure après administration d'un bolus intrathécal. L'effet spasmolytique maximal se manifeste environ 4 heures après administration et cet effet persiste durant 4 à 8 heures. Le délai d'action, la réponse maximale et la durée d'action peuvent varier d'un patient à l'autre en fonction de la dose et de la sévérité des symptômes.

Perfusion continue

L'effet antispastique du baclofène intrathécal apparait 6 à 8 heures après l'instauration de la perfusion continue. L'effet maximal est atteint dans un délai de 24 à 48 heures.

Le baclofène est un dérivé p-chlorophényle de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA), qui est ubiquitaire dans le système nerveux central et qui est le principal neurotransmetteur inhibiteur du SNC. Le mécanisme d'action exact du baclofène n'est pas encore complètement élucidé. Il stimule les récepteurs GABAB pré- et post-synaptiques. Son action est basée sur l'augmentation de l'inhibition présynaptique qui débute principalement dans la moelle épinière, ce qui freine la transmission du stimulus. Cela entraîne une diminution du tonus musculaire et des réflexes pathologiques importants dans la spasticité. Etant un myorelaxant à action centrale, le baclofène n'affecte pas la transmission du stimulus neuromusculaire.

Chez l'homme comme chez l'animal, le baclofène peut provoquer une dépression du système nerveux central, ce qui peut conduire à une sédation et une somnolence ainsi qu'à une dépression cardio-respiratoire.

Pharmacocinétique

La voie d'administration intrathécale et le ralentissement de la circulation du LCR doivent être prises en compte lors de l'interprétation des paramètres cinétiques suivants :

Absorption

La perfusion directe dans l'espace sous-arachnoïdien du rachis permet d'éviter le processus d'absorption et permet l'accès direct aux sites des récepteurs dans la corne postérieure de la moelle épinière.

L'introduction du baclofène directement dans l'espace intrathécal permet d'atteindre des concentrations efficaces dans le SNC, avec des concentrations plasmatiques au moins 100 fois inférieures à celles observées après administration orale.

Distribution

Après administration intrathécale unique sous forme d'un bolus/perfusion à court terme, le volume de distribution, calculé d'après la concentration dans le LCR, est compris entre 22 et 157 mL. La valeur moyenne d'environ 75 mL correspond approximativement au volume du LCR chez l'être humain, ce qui confirme le volume de distribution principal du baclofène.

Lors de la perfusion intrathécale continue de doses journalières de 50 à 1 200 mcg, des concentrations à l'équilibre de baclofène de 130 à 1 240 nanogrammes/mL dans le LCR de la région lombaire sont atteintes en 1 à 2 jour(s).

Lors de la perfusion intrathécale continue de doses journalières de 95 à 190 mcg, à l'état d'équilibre, un gradient de concentration de baclofène variant entre1,8/1 et 8,7/1 (moyenne = 4/1) s'établit entre le LCR lombaire et le LCR des citernes sous-arachnoïdiennes. Ceci est important sur le plan clinique car la spasticité des extrémités inférieures peut être traitée efficacement sans produire d'effets importants sur les membres supérieurs, tout en limitant les effets indésirables au niveau du système nerveux central dus à l'effet du médicament sur les centres cérébraux.

Les concentrations plasmatiques de baclofène dans le cadre d'une perfusion intrathécale aux doses utilisées dans la pratique clinique sont inférieures à 5 nanogrammes/mL (≤ 10 nanogrammes/mL chez les enfants) et sont donc inférieures aux seuils de quantification analytique. Lors de la perfusion intrathécale, les concentrations plasmatiques ne dépassent pas 5 nanogrammes/mL, ce qui confirme que le baclofène ne franchit que lentement la barrière hémato-encéphalique.

Élimination

Après administration unique intrathécale sous forme d'un bolus /perfusion à court terme de 50 à 135 mcg de baclofène, la demi-vie d'élimination dans le LCR est comprise entre 1 et 5 heure(s). Après l'injection d'un bolus unique comme après la perfusion continue dans l'espace sous-arachnoïdien à l'aide d'une pompe implantée, la clairance moyenne dans le LCR est d'environ 30 mL/heure (ce qui correspond au cycle de renouvellement physiologique du LCR).

Par conséquent, la quantité de baclofène perfusée en 24 heures est presque totalement éliminée du LCR sur cette même période. L'élimination systémique du baclofène se fait presque entièrement par voie rénale sous forme inchangée. Le métabolite (bêta-(p-chlorophényl)-gamma-acide hydroxybutyrique) qui se forme en faibles quantités dans le foie par désamination oxydative est inactif. Les études menées suggèrent que le baclofène n'est pas métabolisé dans le LCR. Les autres voies d'élimination ne sont pas jugées significatives conformément aux informations disponibles à ce jour.

Les études effectuées chez l'animal montrent clairement que la substance active s'accumule dans le LCR suite à l'administration de doses élevées. La pertinence clinique de cette observation et les éventuelles conséquences n'ont pas été évaluées.

Patients âgés

Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible concernant l'administration de baclofène intrathécal chez les patients âgés. Les données relatives à l'administration d'une dose unique de la formulation orale suggèrent que l'élimination du médicament est plus lente chez les patients âgés que chez les jeunes adultes, cependant l'exposition systémique au baclofène demeure similaire. L'extrapolation de ces résultats dans le cadre d'administration de doses répétées suggère qu'il n'existe aucune différence pharmacocinétique significative entre les jeunes adultes et les patients âgés.

Population pédiatrique

Chez les patients pédiatriques, les concentrations plasmatiques correspondantes sont inférieures ou égales à 10 nanogrammes/mL.

Insuffisance hépatique

Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible concernant l'administration du baclofène chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Cependant, dans la mesure où le foie ne joue pas un rôle important dans l'élimination du baclofène, il est improbable que les propriétés pharmacocinétiques du médicament soient altérées de façon cliniquement significative chez les patients atteints d'insuffisance hépatique.

Insuffisance rénale

Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible concernant l'administration du baclofène chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Étant donné que le baclofène est principalement éliminé sous forme inchangée par les reins, une accumulation de la substance active inchangée ne peut être exclue chez les patients atteints d'insuffisance rénale.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament BACLOFENE en fonction de la voie d'administration

Absorption

Le baclofène est rapidement et complètement absorbé dans le tractus digestif.

Lors d'administration orale de doses uniques de 10, 20 et 30 mg de baclofène, on a enregistré, 30 min à 1 heure 30 plus tard, des concentrations plasmatiques maximales qui s'élevaient en moyenne à environ 180, 340 et 650 nanogrammes/mL respectivement. Les aires sous les courbes de concentration plasmatique augmentent proportionnellement à la dose administrée.

Distribution

Le volume de distribution du baclofène est de 0,7 L/kg.

Le taux de liaison aux protéines sériques est approximativement de 30 % et reste constant dans l'intervalle de concentrations allant de 10 nanogrammes/mL à 300 nanogrammes/mL.

Dans le liquide céphalo-rachidien, la substance active atteint des concentrations environ 8,5 fois plus faibles que dans le plasma.

Traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.

La demi-vie plasmatique du baclofène est en moyenne de 3 à 4 heures

Biotransformation

Le baclofène est métabolisé en faible proportion, son métabolite principal l'acide b-(p-chlorophényl)-4-hydroxybutirique, est pharmacologiquement inactif (désamination).

Élimination

Le temps de demi-vie d'élimination plasmatique se situe en moyenne entre 3 et 4 h.

Le baclofène est éliminé principalement sous forme inchangée.

En 72 heures, 75% de la dose est excrétée par voie rénale dont 5% environ sous forme de métabolites.

Le reste de la dose est éliminé dans les selles.

Populations particulières

Patients âgés (65 ans ou plus)

Chez les patients âgés, la pharmacocinétique du baclofène correspond pratiquement à celle des patients âgés de moins de 65 ans.

Population pédiatrique

Après administration d'un comprimé par voie orale de 2,5 mg de BACLOFENE ZENTIVA chez des enfants âgés de 2 à 12 ans, une Cmax comprise entre 55 et 100 nanogrammes/mL et un Tmax compris entre 0,95 et 2 heures ont été rapportés. Une clairance plasmatique moyenne (Cl) de 315,9 mL/h/kg et une demi-vie plasmatique (T1/2) de 5,10 heures ont été rapportés. Tmax et T1/2 sont comparables à ceux des profils pharmacocinétiques adultes.

Insuffisance hépatique

Aucune donnée pharmacocinétique obtenue après administration de BACLOFENE ZENTIVA n'est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Il paraît peu probable que la pharmacocinétique du baclofène soit significativement changée chez les patients présentant une insuffisance hépatique .

Insuffisance rénale

Aucune étude clinique contrôlée évaluant la pharmacocinétique du baclofène après administration de BACLOFENE ZENTIVA n'est disponible chez les patients présentant une insuffisance rénale. Le baclofène est principalement éliminé dans l'urine sous forme inchangée.

Quelques données chez des patientes sous hémodialyse au long cours ou avec une insuffisance rénale contrôlée indiquent que la clairance du baclofène est diminuée et sa demi-vie augmentée de façon significative chez ces patientes.

Effets indésirables

Survenant le plus souvent en début de traitement (ex: sédation) lors d'une augmentation trop rapide de la posologie ou d'utilisation de doses trop élevées, ils sont le plus souvent transitoires et peuvent être atténués ou supprimés par une réduction de la posologie. Ils imposent rarement l'arrêt du traitement.

Ils sont parfois plus sévères chez les personnes âgées, ou ayant des antécédents psychiatriques ou des troubles vasculaires cérébraux.

Le seuil épileptogène pouvant être abaissé, des crises peuvent survenir en particulier chez les épileptiques.

Les effets indésirables sont présentés ci-dessous par ordre décroissant de fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (³ 1/10), fréquent ((³ 1/100 et < 1/10), peu fréquent ((³ 1/1 000 et < 1/100), rare ((³ 1/10 000 et < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Affections du système nerveux

Très fréquent :

sédation, somnolence surtout en début de traitement

Fréquent :

confusion, vertiges, céphalées, insomnie, ataxie, tremblements

Rare :

paresthésie, dysarthrie, dysgueusie, acouphène

Fréquence indéterminée :

abaissement du seuil épileptogène chez les épileptiques, augmentation paradoxale de la spasticité chez certains patients.

Affections psychiatriques

Fréquent : état euphorique, dépression, hallucinations

Affections oculaires

Fréquent :

troubles de l'accommodation

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Rare :

hypotonie musculaire pouvant être corrigée par une diminution de la dose administrée en journée et par une augmentation éventuelle de la dose vespérale.

Affections cardiaques

Rare :

bradycardie

Affections respiratoires

Fréquent :

dépression respiratoire

Affections vasculaires

Fréquent :

hypotension

Affections gastro-intestinales

Très fréquent :

nausées

Fréquent :

vomissements, constipation, diarrhées, sécheresse buccale

Rare :

douleurs abdominales, anorexie

Affections hépatobiliaires

Rare :

fonction hépatique anormale (augmentation des phosphatases alcalines et des transaminases)

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent :

hyperhydrose, éruption cutanée

Fréquence indéterminée :

urticaire

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent :

aggravation d'une dysurie préexistante

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent :

Très rare :

Fréquence indéterminée:

asthénie

hypothermie dose dépendante

syndrome de sevrage*

Investigations

Fréquent

Fréquence indéterminée :

diminution du débit cardiaque

augmentation de la glycémie

*Un syndrome de sevrage, y compris des convulsions postnatales, a également été rapporté suite à une exposition intra-utérine au BACLOFENE ZENTIVA administré par voie orale.

**Des cas de syndrome d'apnée du sommeil ont été observés lors de l'administration de doses élevées de baclofène (≥100mg) chez des patients présentant une dépendance à l'alcool.

Des effets indésirables supplémentaires ont été observés avec la solution injectable pour perfusion par voie intrathécale de baclofène : troubles de la vigilance (très fréquent), anxiété, désorientation, hypersalivation, dyspnée, bradypnée, prurit, œdème facial et ou périphérique, pyrexie, douleurs, frissons, incontinence urinaire et rétention urinaire (fréquent), tentative de suicide, léthargie, hypertension, thrombose veineuse, flush cutané, pâleur, hypertonie musculaire, dysphagie, nystagmus (peu fréquent), idées suicidaires, agitation, réactions paranoïdes, iléus, déshydratation, alopécie, troubles de l'érection (rare), troubles mnésiques, pneumonie, pneumopathie d'inhalation (fréquence indéterminée).

Syndrome de sevrage

L'arrêt du traitement, notamment s'il est brutal peut induire un syndrome de sevrage parfois létal. Les réactions de sevrage les plus fréquemment rapportées (par analogie avec ce qui a été observé en cas d'administration par voie intrathécale) sont les suivantes : troubles neuromusculaires (spasticité, dyskinésies, rhabdomyolyse, paresthésie, convulsions voire état de mal épileptique), prurit, dysautonomie (hyperthermie, hypotension), troubles de la conscience et du comportement (état confusionnel, anxiété, état psychotique maniaque ou paranoïde) et coagulopathie.

Sauf urgence liée à un surdosage ou à la survenue d'effets indésirables graves, le traitement doit toujours être arrêté progressivement .

Contre-indications

BACLOFENE SUN ne doit pas être administré dans les cas suivants:

hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients ,

épilepsie pharmaco-résistante.

BACLOFENE SUN doit être administré uniquement dans l'espace sous-arachnoïdien. BACLOFENE SUN ne doit pas être administré par voie intraveineuse, intramusculaire, sous-cutanée ou épidurale.

Grossesse/Allaitement

Femmes en âge de procréer

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.

Grossesse

Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène du baclofène par voie orale. Administré par voie orale chez l'animal, le baclofène traverse le placenta.

Les données cliniques disponibles sont limitées mais des cas de malformations ont été rapportés chez les enfants exposés in utero au baclofène, avec des types de malformations concordantes avec celles observées chez l'animal (système nerveux central, anomalies squelettiques et omphalocèle).

En cas d'utilisation du baclofène par voie orale jusqu'à l'accouchement, des cas de syndrome de sevrage (dont des convulsions post-natales) ont été rapportés chez le nouveau-né . Ce syndrome peut être retardé de plusieurs jours après la naissance.

Par conséquent, le baclofène ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse à moins d'une nécessité absolue. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.

En cas d'exposition au cours de la grossesse, une surveillance prénatale spécialisée, orientée sur les malformations décrites précédemment doit être mise en place. En cas d'exposition en fin de grossesse, une surveillance et une prise en charge adaptée du nouveau-né devront être mises en œuvre.

Allaitement

Très peu de données concernant l'utilisation de baclofène au cours de l'allaitement sont disponibles. En conséquence, l'allaitement est à éviter.

Fertilité

Aucune donnée n'est disponible concernant l'effet du baclofène sur la fertilité humaine. Chez le rat, le baclofène administré à des doses non toxiques pour la mère n'a pas eu d'incidence sur la fertilité des mâles ou des femelles.

Surdosage

Dès les premiers signes de surdosage au BACLOFENE SUN, le patient doit être hospitalisé si ce dernier est traité en ambulatoire.

Une attention doit être portée aux symptômes de surdosage tout au long du traitement, et plus particulièrement pendant la phase de test et la phase d'ajustement posologique, et lors de la reprise du traitement par BACLOFENE SUN après une interruption.

Le surdosage peut se produire, par exemple, à la suite de l'administration accidentelle du contenu du cathéter pendant la vérification de sa perméabilité ou de sa position. Les autres causes possibles sont des erreurs dans la programmation, l'augmentation extrêmement rapide des doses, l'administration concomitante par voie orale de baclofène ou le mauvais fonctionnement de la pompe.

Dans un cas, un patient adulte présentait des signes de surdosage sévère (coma) après l'injection d'une dose unique de 25 µg de baclofène (BACLOFENE SUN). A l'inverse, des doses quotidiennes de 4000 µg ont été nécessaires et tolérées dans des cas isolés (études allemandes). La plus faible dose létale rapportée dans les études allemandes est de 4000 µg, et la dose la plus élevée survécue sans séquelle est de 20000 microgramme de baclofène (BACLOFENE SUN).

Symptômes de surdosage

Hypotonie musculaire excessive, vertiges, sédation, crises épileptiques, perte de conscience, hypersalivation, nausées et vomissements.

Dépression respiratoire, apnée et coma en cas de surdosage massif.

Traitement du surdosage

Il n'existe pas d'antidote spécifique pour le traitement du surdosage au BACLOFENE SUN. En général, les mesures à prendre sont:

retrait en urgence de la solution de baclofène de la pompe,

les patients présentant une dépression respiratoire doivent être intubés jusqu'à l'élimination complète du baclofène.

Il existe des observations indiquant que la physostigmine par voie intraveineuse peut contrer les actions sur le système nerveux central, en particulier la somnolence et la dépression respiratoire.

L'administration intraveineuse d'une dose totale de 1 à 2 mg de physostigmine pendant 5 à 10 minutes peut être essayée chez les patients adultes. Pendant ce temps, les patients doivent être étroitement surveillés, en particulier pour les signes de crises d'épilepsie, de bradycardie et de troubles de la conduction cardiaque. Si le traitement s'avère efficace, des doses répétées de 1 mg de physostigmine à des intervalles de 30 à 60 minutes peuvent être administrées pour maintenir la respiration et l'état de conscience.

Chez les enfants, une dose de 0,02 mg de physostigmine par kg de poids corporel peut être administrée par voie intraveineuse à un débit ne dépassant pas 0,5 mg/minute. La dose peut être répétée à des intervalles de 5 à 10 minutes jusqu'à ce que l'effet thérapeutique soit atteint. La dose maximale ne doit pas dépasser 2 mg.

La physostigmine seule peut ne pas être suffisante pour traiter les surdosages élevés, et dans ces cas, le patient doit être ventilé artificiellement.

Si une ponction lombaire n'est pas contre-indiquée, 30 à 40 ml de LCR peuvent être retirés pendant la phase initiale de l'intoxication afin de diminuer la concentration de baclofène dans le LCR.

Mesures de support des fonctions cardiovasculaires. En cas de spasmes, le diazépam par voie intraveineuse doit être administré avec précautions.

Interactions avec d'autres médicaments

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.

L'expérience disponible concernant l'utilisation de baclofène intrathécal en association avec des médicaments systémiques est trop limitée pour permettre de prédire les interactions médicamenteuses spécifiques ; il a toutefois été suggéré que la faible exposition systémique au baclofène observée après administration intrathécale pourrait réduire le risque d'interactions pharmacocinétiques .

Dans la mesure du possible, le traitement avec les antispastiques oraux concomitants doit être arrêté afin d'éviter un surdosage potentiel ou des interactions indésirables, de préférence avant l'instauration de la perfusion de baclofène et sous surveillance médicale stricte. Une réduction ou un arrêt brutal du traitement antispastique concomitant doit être évité au cours d'un traitement chronique par le baclofène.

Alcool et autres substances agissant sur le SNC

L'administration concomitante de baclofène et d'autres médicaments ayant un effet suppresseur sur les fonctions du système nerveux central (p. ex., analgésiques, neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques) peut amplifier l'action du baclofène. La consommation concomitante d'alcool doit en particulier être évitée car les interactions avec l'alcool sont aléatoires.

Antidépresseurs tricycliques

L'administration concomitante du baclofène oral et de certains médicaments spécifiques pour le traitement de la dépression (antidépresseurs tricycliques) est susceptible d'accroître les effets et induire un important relâchement musculaire. Il convient de prendre en compte le risque d'interaction lors de l'administration concomitante de baclofène et d'antidépresseurs tricycliques.

Antihypertenseurs

Comme l'utilisation concomitante du baclofène oral et de médicaments antihypertenseurs est susceptible d'accentuer la baisse de la pression artérielle, il peut s'avérer nécessaire de surveiller la pression artérielle. Si nécessaire, la posologie du médicament antihypertenseur doit être réduite.

Lévodopa/inhibiteur de la dopa-décarboxylase

Lors de l'utilisation concomitante du baclofène oral et de lévodopa/inhibiteur de la dopa-décarboxylase, il existe un risque d'augmentation des effets indésirables tels que les hallucinations visuelles, les états de confusion, les céphalées et les nausées. Une aggravation des symptômes de la maladie de Parkinson a également été signalée. La prudence est de rigueur lors de l'utilisation du baclofène intrathécal chez des patients traités par lévodopa/inhibiteur de la dopa-décarboxylase.

Morphine

L'utilisation combinée de morphine et de baclofène intrathécal a provoqué de l'hypotension chez un patient.

On ne peut exclure la survenue de troubles respiratoires et de troubles du SNC. Par conséquent, il convient de garder à l'esprit l'augmentation du risque d'apparition de ces troubles lors de l'administration concomitante avec des opiacés ou des benzodiazépines.

Anesthésiques

L'utilisation concomitante du baclofène intrathécal et d'anesthésiques généraux (p. ex., fentanyl, propofol) peut augmenter le risque de troubles cardiaques et de crises convulsives. Il convient donc d'être prudent lors de l'administration d'anesthésiques chez des patients traités par le baclofène intrathécal.

A ce jour, aucune information n'est disponible concernant l'administration concomitante du baclofène et d'autres médicaments administrés par voie intrathécale.

Mises en garde et précautions

Prise en charge médicale

L'implantation de la pompe ne doit avoir lieu qu'après stricte évaluation de la réponse du patient à des injections de baclofène intrathécal sous forme de bolus et/ou par détermination de la dose. Du matériel de réanimation doit être immédiatement disponible en cas de symptômes de surdosage représentant une menace pour le pronostic vital. Les médecins doivent avoir une expérience suffisante du traitement chronique par perfusion intrathécale.

Surveillance du patient

Le patient doit faire l'objet d'un suivi attentif après implantation chirurgicale de la pompe, en particulier durant la phase initiale d'utilisation de la pompe et chaque fois que l'on réajuste la vitesse de perfusion et/ou la concentration de baclofène dans le réservoir, jusqu'à ce que la réponse du patient à la perfusion soit acceptable et stabilisée dans des limites raisonnables.

Il est essentiel que les risques de cette méthode de traitement soient connus avec précision par le patient, les médecins qui le soignent et tous les soignants. Toutes les personnes qui participent au traitement ou aux soins du patient doivent être clairement informées des symptômes de sous dosage et de surdosage, des procédures nécessaires en cas d'intoxication, ainsi que des mesures à prendre à domicile en ce qui concerne la pompe et le site d'insertion.

Chez les patients présentant une spasticité consécutive à une lésion cérébrale, il est recommandé de ne pas initier un traitement par voie intrathécale à long terme avant que les symptômes spastiques ne soient stabilisés (c'est-à-dire au moins un an après la lésion).

Phase de test

Un monitorage attentif des fonctions respiratoire et cardio-vasculaire est indispensable au cours de la phase de test initiale, tout particulièrement en présence d'une pathologie cardio-pulmonaire ou d'un déficit des muscles respiratoires, ainsi que chez les patients recevant un traitement concomitant par des médicaments de type benzodiazépines ou opiacés car le risque de dépression respiratoire est augmenté dans ce cas.

Une éventuelle infection doit être exclue avant la phase de test avec BACLOFENE AGUETTANT car une infection systémique est susceptible de fausser l'évaluation de la réponse du patient vis-à-vis de l'injection de BACLOFENE AGUETTANT.

Masse inflammatoire à l'extrémité du cathéter implanté : il a été signalé des cas de masse inflammatoire à l'extrémité du cathéter implanté susceptible de provoquer des troubles neurologiques graves, notamment une paralysie. Bien qu'ils aient été signalés suite à l'administration de BACLOFENE intrathécal, ils n'ont pas été confirmés par une IRM avec produit de contraste ni par l'histopathologie. Les symptômes les plus fréquents associés à une masse inflammatoire sont : 1) la diminution de la réponse thérapeutique (aggravation de la spasticité, réapparition d'une spasticité précédemment bien contrôlée, symptômes de sevrage, faible réponse aux augmentations progressives de doses ou aux administrations plus fréquentes ou plus fortement dosées), 2) une douleur, 3) un déficit/dysfonctionnement neurologique. Les patients sous traitement intrathécal devront être étroitement surveillés à la recherche de nouveaux signes ou symptômes neurologiques. Les cliniciens devront s'appuyer sur leur jugement médical afin de mettre en place la surveillance la plus appropriée aux besoins médicaux spécifiques de leurs patients pour identifier les signes et des symptômes prodromiques de masse inflammatoire, en particulier en cas d'utilisation de préparations ou de mélanges incluant des dérivés opiacés. Chez les patients présentant de nouveaux signes ou symptômes neurologiques suggérant la présence d'une masse inflammatoire, il convient d'envisager une consultation neurochirurgicale, car bon nombre des symptômes de masse inflammatoire sont très similaires aux symptômes présentés par les patients atteints d'une grave spasticité due à leur maladie. Dans certains cas, un examen par imagerie peut s'avérer nécessaire pour confirmer ou exclure le diagnostic de masse inflammatoire.

Implantation de la pompe

Le patient doit être exempt d'infection avant l'implantation de la pompe, car le risque de complications postopératoires pourrait être augmenté. Par ailleurs, une infection systémique risque de rendre plus difficile l'ajustement de la dose. Une infection locale ou une mise en place incorrecte du cathéter peuvent être responsables d'une interruption de la délivrance du médicament susceptible d'aboutir à un sevrage brutal de BACLOFENE AGUETTANT s'accompagnant des symptômes correspondants (voir « Interruption du traitement »).

Remplissage du réservoir

Celui-ci doit être effectué par du personnel formé et parfaitement qualifié, conformément aux instructions du fabricant. L'intervalle entre chaque remplissage doit être soigneusement calculé pour éviter l'épuisement du réservoir, ce qui pourrait mener à une réapparition de la spasticité ou à des symptômes de sevrage de BACLOFENE AGUETTANT pouvant représenter une menace pour le pronostic vital (voir « interruption du traitement »). Le remplissage doit avoir lieu dans des conditions d'asepsie stricte afin d'éviter toute contamination microbienne ou une grave infection du système nerveux central.

Une période d'observation adaptée à la situation clinique doit être prévue après chaque remplissage ou manipulation du réservoir.

La plus extrême prudence est de mise lors du remplissage d'une pompe implantable équipée d'un port avec accès direct au cathéter intrathécal car l'injection directe dans le cathéter risque de provoquer un surdosage représentant une menace pour le pronostic vital.

Ajustement de la dose : informations supplémentaires

BACLOFENE AGUETTANT doit être utilisé avec prudence pour éviter une faiblesse excessive ou une chute lorsqu'un certain degré de spasticité est nécessaire au maintien de la position debout et à l'équilibre lors de la marche ou lorsque la spasticité contribue à la maintenance fonctionnelle. Il peut être important de préserver un certain niveau de tonus musculaire et de tolérer des spasmes occasionnels pour favoriser la fonction circulatoire et prévenir la formation éventuelle de thromboses veineuses profondes.

Dans la mesure du possible, on supprimera tous les antispasmodiques oraux concomitants afin d'éviter un surdosage potentiel ou des interactions indésirables; de préférence avant l'instauration de la perfusion de BACLOFENE AGUETTANT et sous surveillance médicale stricte. Une réduction ou un arrêt brutal du traitement antispasmodique concomitant doivent néanmoins être évités lors de traitement chronique par BACLOFENE AGUETTANT.

Précautions pour certaines populations particulières.

Population pédiatrique

Les enfants doivent présenter une masse corporelle suffisante pour l'implantation de la pompe pour perfusion chronique. L'utilisation intrathécale de baclofène chez les patients pédiatriques ne doit être pratiquée que par un médecin expérimenté possédant les compétences requises. L'expérience clinique concernant la sécurité d'emploi et l'efficacité de l'utilisation du baclofène intrathécal chez les enfants de moins de quatre ans est limitée.

L'insertion transcutanée du cathéter lors de l'implantation de la pompe et la présence d'un tube pour gastrostomie endoscopique percutanée augmentent l'incidence d'infections chez les enfants.

Groupes particuliers de patients

Chez les patients présentant un ralentissement de la circulation du liquide céphalo-rachidien consécutif, par exemple, à une obstruction due à une inflammation ou à un traumatisme, le ralentissement de la difusion de BACLOFENE AGUETTANT est susceptible de réduire l'efficacité antispastique et d'accroître les réactions indésirables.

Chez les patients souffrant de troubles de la fonction rénale, il peut s'avérer nécessaire de réduire la dose en fonction du tableau clinique ou du degré de réduction de la clairance rénale.

Les patients souffrant de troubles psychotiques, de schizophrénie, d'états de confusion ou de maladie de Parkinson doivent être traités par BACLOFENE AGUETTANT avec prudence et sous stricte surveillance car des exacerbations de ces problèmes ont été décrites après administration orale de baclofène.

Les patients épileptiques doivent faire l'objet d'un suivi tout particulier car des convulsions peuvent occasionnellement survenir en cas de surdosage ou d'arrêt du médicament et même au cours du traitement d'entretien par des doses thérapeutiques de BACLOFENE AGUETTANT.

BACLOFENE AGUETTANT doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents de dysautonomie. Une stimulation nociceptive ou l'arrêt brutal de BACLOFENE AGUETTANT risquent de provoquer de tels épisodes.

La même prudence est de mise, en présence d'insuffisance cérébro-vasculaire ou respiratoire car le baclofène peut aggraver ces situations.

BACLOFENE AGUETTANT n'est pas susceptible d'avoir des effets sur des maladies sous-jacentes non liées au système nerveux central car la biodisponibilité systémique du produit après administration intrathécale est nettement moindre que pour la voie orale.

Insuffisance rénale

Sur la base des observations faites lors de traitement au baclofène par voie orale, la prudence est recommandée dans les cas suivants : antécédents d'ulcères gastro-duodénaux, hypertonie préexistante des sphincters, insuffisance rénale.

Avec le baclofène oral, on a constaté de rares cas d'élévation de SGOT (AST), de la phosphatase alcaline et de la glycémie.

Patients âgés

Plusieurs patients âgés de plus de 65 ans ont été traités par BACLOFENE AGUETTANT au cours des études cliniques sans que l'on ne constate de problèmes spécifiques. Dans le cas du baclofène oral, les patients âgés risquent davantage de présenter des effets indésirables au cours de la phase de détermination de la dose et ceci pourrait également être applicable à BACLOFENE AGUETTANT. Néanmoins, comme la détermination de la dose optimale a lieu de manière individualisée, le traitement des patients âgés ne risque pas de poser de problèmes spécifiques.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose journalière maximale, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Arrêt du traitement

L'arrêt brutal du baclofène intrathécal, pour quelque raison que ce soit, se manifestant par une augmentation de la spasticité, un prurit, des paresthésies et de l'hypotension, a donné lieu à des séquelles, notamment un état d'hyperactivité avec des spasmes rapides incontrôlés, de l'hyperthermie et des symptômes évocateurs d'un syndrome malin des neuroleptiques (SMN), par exemple état de confusion mentale et rigidité musculaire. Dans de rares cas, ces symptômes ont évolué vers des crises d'épilepsie/un état épileptique, une rhabdomyolyse, des troubles de la coagulation, une défaillance multi-viscérale et la mort. Tous les patients traités au baclofène intrathécal sont potentiellement exposés à un risque de sevrage. Certaines des caractéristiques cliniques associées à l'arrêt du baclofène intrathécal peuvent ressembler à une dysautonomie, à une infection (septicémie), à une hyperthermie maligne, au syndrome malin des neuroleptiques (SMN) ou à d'autres pathologies associées à un état hypermétabolique ou à une rhabdomyolyse étendue.

Les patients et leurs soignants doivent être avertis de l'importance de tenir un calendrier des visites de remplissage du réservoir et être informés des signes et symptômes d'un sevrage de baclofène, en particulier de ceux qui apparaissent précocement au cours du syndrome de sevrage.

Dans la plupart des cas, les symptômes de sevrage apparaissent dans les heures qui suivent l'arrêt du traitement au baclofène intrathécal. Quelques raisons fréquentes d'arrêt brutal du traitement au baclofène intrathécal sont un dysfonctionnement du cathéter (en particulier sa déconnexion), un volume insuffisant dans le réservoir de la pompe et l'épuisement de la pile de la pompe ; dans certains cas, une erreur humaine peut être en cause ou avoir contribué au problème. La prévention de l'arrêt brutal du baclofène intrathécal nécessite une programmation attentive et la surveillance du système de perfusion, de la programmation et des procédures de remplissage et d'alarmes de la pompe.

En cas de syndrome de sevrage lors de l'arrêt brutal de BACLOFENE AGUETTANT, il est conseillé de restaurer au plus vite le traitement par BACLOFENE AGUETTANT par voie intrathécale à une posologie proche ou identique à celle utilisée avant l'interruption du traitement. Cependant, si la restauration de l'administration intrathécale est retardée, un traitement par des médicaments agonistes GABAergiques, tels que du baclofène par voie orale ou entérale, ou des benzodiazépines par voie orale, entérale ou intraveineuse, peut prévenir des séquelles potentiellement fatales. Il n'est pas conseillé d'utiliser uniquement du baclofène par voie orale ou entérale pour prévenir la progression du sevrage de baclofène intrathécal.

Il est extrêmement important de respecter scrupuleusement les instructions spécifiques du fabricant en ce qui concerne l'implantation, la programmation de la pompe et/ou le remplissage du réservoir






Analogues du médicament BACLOFENE qui a la même composition

Analogues en Russie

Баклосан
  • таб.:

    10 мг, 25 мг

  • р-р д/интратекального введ.:

    0.5 мг/мл, 2 мг/мл, 0.05 мг/мл

Analogues en France

  • comprimé pelliculé:

    10 mg, 20 mg, 30 mg, 40 mg

  • solution injectable:

    0,05 mg

  • comprimé:

    10 mg, 25 mg

  • solution injectable ou pour perfusion:

    0,05 mg, 0,5 mg, 1 mg, 2 mg

  • solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale):

    0,05 mg, 0,5 mg, 10 mg, 2 mg

  • comprimé:

    10,00 mg

  • solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale):

    0,05 mg, 10 mg