LIORESAL - Le baclofène est un analogue structural de l'acide gamma-aminobuturique (GABA).
Le médicament LIORESAL appartient au groupe appelés Antispasmodiques
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - M03BX01
NOVARTIS PHARMA (FRANCE) - Lioresal solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 0,05 mg , 1994-09-26
NOVARTIS PHARMA (FRANCE) - Lioresal comprimé 10,00 mg , 1997-12-16
NOVARTIS PHARMA (FRANCE) - Lioresal solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg , 1994-09-26
Lioresal 0,05 mg/1 ml
solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Lioresal 10 mg
comprimé 10 mg
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Lioresal 10 mg/20 ml
solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Lioresal 10 mg/5 ml
solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale) 10 mg
NOVARTIS PHARMA (FRANCE)
Adulte
Le baclofène est indiqué comme traitement des :
Contractures spastiques de la sclérose en plaques.
Contractures spastiques des affections médullaires (d'étiologie infectieuse, dégénérative, traumatique, néoplasique).
Contractures spastiques d'origine cérébrale.
Population pédiatrique (6 à 18 ans)
Le baclofène est indiqué comme traitement symptomatique des :
Contractures spastiques d'origine cérébrale (infirmité motrice cérébrale infantile, accident cérébro-vasculaire, maladie cérébrale néoplastique ou dégénérative).
Spasticité musculaire survenant dans les maladies de la moelle épinière d'origine infectieuse, dégénérative, traumatique, néoplastique ou secondaire à une sclérose en plaques, une paralysie spinale spastique, une sclérose latérale amyotrophique, une syringomyélie, une myélite transverse.
Le baclofène est un analogue structural de l'acide gamma-aminobuturique (GABA). Ce produit possède une action antispastique avec point d'impact médullaire : il ralentit la transmission des réflexes mono et polysynaptiques par stimulation des récepteurs GABA B de la moelle épinière.
La transmission neuro-musculaire n'est pas affectée par le baclofène. Le baclofène possède, par ailleurs, une action antinociceptive. Dans les atteintes neurologiques qui s'accompagnent de spasmes des muscles squelettiques (par exemple le tétanos), LIORESAL produit un effet clinique favorable sur les contractions musculaires réflexes et atténuent considérablement les spasmes douloureux, les automatismes, l'hyperréflexie, le trismus et les clonies.
Il a été montré que le baclofène peut être à l'origine d'une dépression du SNC, s'accompagnant d'une sédation, d'une somnolence et d'une dépression respiratoire et cardiovasculaire. Le baclofène a également montré un effet inhibiteur dose-dépendant sur la fonction érectile chez l'homme par stimulation des récepteurs GABA B.
Administré directement dans l'espace sous-arachnoïdien, le baclofène permet de traiter efficacement la spasticité avec des doses 100 fois moindres que celles administrées par voie orale.
En bolus intrathécal, le produit commence à agir généralement une demi-heure à une heure après l'administration. Son effet dure de 4 à 8 heures. Toutefois, le début, l'intensité et la durée de l'action dépendent de :
la sensibilité individuelle des patients,
la sévérité des symptômes à traiter,
la méthode et la vitesse d'administration du produit.
En perfusion continue, l'effet antispastique apparaît 6 à 8 heures après la mise en place de la perfusion. L'activité maximale est observée en 24 à 48 heures.
Absorption
Le baclofène est rapidement et complètement absorbé dans le tractus digestif.
Lors d'administration orale de doses uniques de 10, 20 et 30 mg de baclofène, on a enregistré, 30 min à 1 heure 30 plus tard, des concentrations plasmatiques maximales qui s'élevaient en moyenne à environ 180, 340 et 650 nanogrammes/mL respectivement. Les aires sous les courbes de concentration plasmatique augmentent proportionnellement à la dose administrée.
Distribution
Le volume de distribution du baclofène est de 0,7 L/kg.
Le taux de liaison aux protéines sériques est approximativement de 30 % et reste constant dans l'intervalle de concentrations allant de 10 nanogrammes/mL à 300 nanogrammes/mL.
Dans le liquide céphalo-rachidien, la substance active atteint des concentrations environ 8,5 fois plus faibles que dans le plasma.
Traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
La demi-vie plasmatique du baclofène est en moyenne de 3 à 4 heures.
Biotransformation
Le baclofène est métabolisé en faible proportion, son métabolite principal l'acide b-(p-chlorophényl)-4-hydroxybutirique, est pharmacologiquement inactif (désamination).
Élimination
Le temps de demi-vie d'élimination plasmatique se situe en moyenne entre 3 et 4 h.
Le baclofène est éliminé principalement sous forme inchangée.
En 72 heures, 75% de la dose est excrétée par voie rénale dont 5% environ sous forme de métabolites.
Le reste de la dose est éliminé dans les selles.
Populations particulières
Patients âgés (65 ans ou plus)
Chez les patients âgés, la pharmacocinétique du baclofène correspond pratiquement à celle des patients âgés de moins de 65 ans.
Population pédiatrique
Après administration d'un comprimé par voie orale de 2,5 mg de LIORESALchez des enfants âgés de 2 à 12 ans, une Cmax comprise entre 55 et 100 nanogrammes/mL et un Tmax compris entre 0,95 et 2 heures ont été rapportés. Une clairance plasmatique moyenne (Cl) de 315,9 mL/h/kg et une demi-vie plasmatique (T1/2) de 5,10 heures ont été rapportés. Tmax et T1/2 sont comparables à ceux des profils pharmacocinétiques adultes.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée pharmacocinétique obtenue après administration de LIORESALn'est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Il paraît peu probable que la pharmacocinétique du baclofène soit significativement changée chez les patients présentant une insuffisance hépatique .
Insuffisance rénale
Aucune étude clinique contrôlée évaluant la pharmacocinétique du baclofène après administration de LIORESALn'est disponible chez les patients présentant une insuffisance rénale. Le baclofène est principalement éliminé dans l'urine sous forme inchangée.
Quelques données chez des patientes sous hémodialyse au long cours ou avec une insuffisance rénale contrôlée indiquent que la clairance du baclofène est diminuée et sa demi-vie augmentée de façon significative chez ces patientes.
Survenant le plus souvent en début de traitement (ex: sédation) lors d'une augmentation trop rapide de la posologie ou d'utilisation de doses trop élevées, ils sont le plus souvent transitoires et peuvent être atténués ou supprimés par une réduction de la posologie. Ils imposent rarement l'arrêt du traitement.
Ils sont parfois plus sévères chez les personnes âgées, ou ayant des antécédents psychiatriques ou des troubles vasculaires cérébraux.
Le seuil épileptogène pouvant être abaissé, des crises peuvent survenir en particulier chez les épileptiques.
Les effets indésirables sont présentés ci-dessous par ordre décroissant de fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (³ 1/1 000 et < 1/100), rare (³ 1/10 000 et < 1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système nerveux | |
Très fréquent : | sédation, somnolence surtout en début de traitement |
Fréquent : | confusion, vertiges, céphalées, insomnie, ataxie, tremblements |
Rare : | paresthésie, dysarthrie, dysgueusie, acouphène |
Fréquence indéterminée : | abaissement du seuil épileptogène chez les épileptiques, augmentation paradoxale de la spasticité chez certains patients. |
Affections psychiatriques | |
Fréquent : état euphorique, dépression, hallucinations | |
Affections oculaires | |
Fréquent : | troubles de l'accommodation |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |
Rare : | hypotonie musculaire pouvant être corrigée par une diminution de la dose administrée en journée et par une augmentation éventuelle de la dose vespérale. |
Affections cardiaques | |
Rare : | bradycardie |
Affections respiratoires | |
Fréquent : | dépression respiratoire |
Affections vasculaires | |
Fréquent : | hypotension |
Affections gastro-intestinales | |
Très fréquent : | nausées |
Fréquent : | vomissements, constipation, diarrhées, sécheresse buccale |
Rare : | douleurs abdominales, anorexie |
Affections hépatobiliaires | |
Rare : | fonction hépatique anormale (augmentation des phosphatases alcalines et des transaminases) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent : | hyperhydrose, éruption cutanée |
Fréquence indéterminée : | urticaire |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Fréquent : | aggravation d'une dysurie préexistante |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Très fréquent : Très rare : Fréquence indéterminée: | asthénie hypothermie dose dépendante syndrome de sevrage* |
Investigations | |
Fréquent Fréquence indéterminée : | diminution du débit cardiaque augmentation de la glycémie |
*Un syndrome de sevrage, y compris des convulsions postnatales, a également été rapporté suite à une exposition intra-utérine au LIORESAL administré par voie orale.
**Des cas de syndrome d'apnée du sommeil ont été observés lors de l'administration de doses élevées de baclofène (≥100mg) chez des patients présentant une dépendance à l'alcool.
Des effets indésirables supplémentaires ont été observés avec la solution injectable pour perfusion par voie intrathécale de LIORESAL : troubles de la vigilance (très fréquent), anxiété, désorientation, hypersalivation, dyspnée, bradypnée, prurit, dème facial et ou périphérique, pyrexie, douleurs, frissons, incontinence urinaire et rétention urinaire (fréquent), tentative de suicide, léthargie, hypertension, thrombose veineuse, flush cutané, pâleur, hypertonie musculaire, dysphagie nystagmus (peu fréquent), idées suicidaires, agitation, réactions paranoïdes, iléus, deshydratation, alopécie, troubles de l'érection (rare), troubles mnésiques, pneumonie, pneumopathie d'inhalation (fréquence indéterminée).
Syndrome de sevrage
L'arrêt du traitement, notamment s'il est brutal peut induire un syndrome de sevrage parfois létal.Les réactions de sevrage les plus fréquemment rapportées (par analogie avec ce qui a été observé en cas d'administration par voie intrathécale) sont les suivantes : troubles neuromusculaires (spasticité, dyskinésies, rhabdomyolyse, paresthésie, convulsions voire état de mal épileptique), prurit, dysautonomie (hyperthermie, hypotension), troubles de la conscience et du comportement (état confusionnel, anxiété, état psychotique maniaque ou paranoïde) et coagulopathie.
Sauf urgence liée à un surdosage ou à la survenue d'effets indésirables graves, le traitement doit toujours être arrêté progressivement .
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
Chez les patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie cliaque).
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
Grossesse
Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène du baclofène par voie orale. Administré par voie orale chez l'animal, le baclofène traverse le placenta.
Les données cliniques disponibles sont limitées mais des cas de malformations ont été rapportés chez les enfants exposés in utero au baclofène, avec des types de malformations concordantes avec celles observées chez l'animal (système nerveux central, anomalies squelettiques et omphalocèle).
En cas d'utilisation du baclofène par voie orale jusqu'à l'accouchement, des cas de syndrome de sevrage (dont des convulsions post-natales) ont été rapportés chez le nouveau-né . Ce syndrome peut être retardé de plusieurs jours après la naissance.
Par conséquent, le baclofène ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse à moins d'une nécessité absolue. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
En cas d'exposition au cours de la grossesse, une surveillance prénatale spécialisée, orientée sur les malformations décrites précédemment doit être mise en place. En cas d'exposition en fin de grossesse, une surveillance et une prise en charge adaptée du nouveau-né devront être mises en uvre.
Allaitement
Très peu de données concernant l'utilisation de baclofène au cours de l'allaitement sont disponibles.
En conséquence, l'allaitement est à éviter.
Fertilité
Aucune donnée n'est disponible concernant l'effet du baclofène sur la fertilité humaine. Chez le Rat, le baclofène administré à des doses non toxiques pour la mère n'a pas eu d'incidence sur la fertilité des mâles ou des femelles.
Les signes de surdosage peuvent apparaître insidieusement ou brutalement, à tout moment, au cours du traitement, et plus particulièrement pendant la phase initiale de sélection et la phase de détermination de la dose, voire lors de la reprise du traitement, après une interruption.
Les symptômes de surdosage comprennent : une hypotonie musculaire excessive, une somnolence, des sensations vertigineuses, des crises épileptiques, des nausées/des vomissements, une hypersalivation, une hypothermie, une dépression respiratoire, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma.
Outre les erreurs de programmation, de remplissage du réservoir ou des augmentations trop rapides de doses, l'administration concomitante de LIORESAL par voie orale est une cause possible de surdosage.
Traitement
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Les mesures à prendre sont :
retrait en urgence de la solution de LIORESAL de la pompe,
si une ponction lombaire n'est pas contre-indiquée, retirer 30 à 40 ml de LCR afin de diminuer la concentration intrathécale de baclofène,
traitement symptomatique.
Il n'existe pas de traitement pour traiter les symptômes d'un surdosage très important, les patients devant alors rester sous assistance respiratoire.
Assistance des fonctions cardiovasculaires. En cas de convulsions, par exemple, le diazepam peut être administré avec beaucoup de précaution par voie intraveineuse.
Il existe des observations indiquant que la physostigmine par voie intraveineuse peut contrer les actions sur le système nerveux central, en particulier la somnolence et la dépression respiratoire.
L'administration intraveineuse d'une dose totale de 1 à 2 mg de physostigmine pendant 5 à 10 minutes peut être essayée chez les patients adultes. Pendant ce temps, les patients doivent être étroitement surveillés, en particulier pour les signes de crises d'épilepsie, de bradycardie et de troubles de la conduction cardiaque. Si le traitement s'avère efficace, de doses répétées de 1 mg de physostigmine à des intervalles de 30 à 60 minutes peuvent être administrées pour maintenir la respiration et l'état de conscience.
Chez les enfants, une dose de 0,02 mg de physostigmine par kg de poids corporel peut être administrée par voie intraveineuse à un débit ne dépassant pas 0,5 mg/minute. La dose peut être répétée à des intervalles de 5 à 10 minutes jusqu'à ce que l'effet thérapeutique soit atteint. La dose maximale ne doit pas dépasser 2 mg.
La physostigmine seule peut ne pas être suffisante pour traiter les surdosages élevés, et dans ces cas, le patient doit être ventilé artificiellement.
Si une ponction lombaire n'est pas contre-indiquée, 30 à 40 ml de LCR peuvent être retirés pendant la phase initiale de l'intoxication afin de diminuer la concentration de baclofène dans le LCR.
Associations déconseillées
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du baclofène.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antihypertenseurs
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
Associations à prendre en compte
+ Antidépresseurs imipraminiques
Risque d'augmentation de l'hypotonie musculaire.
+ Autres médicaments sédatifs
Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, thalidomide.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.
+ Levodopa
Risque d'aggravation du syndrome parkinsonien ou d'effets indésirables centraux (hallucinations visuelles, état confusionnel, céphalées).
+ Médicaments abaissant la pression artérielle
Risque de majoration d'une hypotension, notamment orthostatique.
Mises en garde spéciales
Environnement médical
Le système de pompe ne doit pas être implanté avant que la réponse du patient à l'injection du bolus LIORESAL par voie intrathécale et/ou la titration de la dose ne soient correctement évaluées. Du matériel de réanimation doit être à disposition immédiate en cas de survenue des symptômes liés à un surdosage qui mettent en péril la vie du sujet. Les médecins doivent être expérimentés dans le traitement chronique par perfusion intrathécale.
Surveillance du patient
Le personnel soignant chargé de la surveillance des patients doit être bien informé sur :
les risques liés à l'administration intrathécale du LIORESAL,
l'expression des symptômes de surdosage et la conduite à tenir dans un tel cas,
les soins à apporter au site d'insertion de la pompe et à l'entretien de celle-ci au domicile du patient,
la nécessité de suivre le calendrier de remplissage du réservoir afin d'éviter toute rupture de délivrance de LIORESAL pouvant être à l'origine d'un syndrome de sevrage (voir ci-dessous).
Un arrêt brutal du LIORESAL par voie intrathécale, en particulier aux doses les plus élevées, entraîne un état de rigidité, accompagné de spasmes spontanés pouvant durer plusieurs jours.
L'utilisation du LIORESAL chez les patients atteints de porphyries n'est pas recommandée par extrapolation à partir de données animales.
Phase de sélection
Une surveillance attentive des fonctions respiratoire et cardiovasculaire doit être exercée pendant l'administration de la dose-test, en particulier chez les patients atteints d'une pathologie cardio-pulmonaire et d'une déficience des muscles respiratoires, ainsi que chez les patients traités par des médicaments dépresseurs de la respiration (opiacés, benzodiazépines).
Au moment de l'essai de sélection, les sujets doivent être indemnes de tout syndrome infectieux, susceptible d'interférer sur leur réponse au baclofène en bolus intrathécal.
Implantation de la pompe
Au moment de l'implantation de la pompe, les patients doivent être indemnes de toute infection puisque la présence d'infection peut augmenter le risque de complications chirurgicales. De plus, une infection généralisée peut compliquer les tentatives d'ajustement de la dose. Une infection locale ou un cathéter mal installé peuvent également conduire à des problèmes d'administration pouvant entrainer des symptômes de sevrage résultant de l'arrêt brutal de LIORESAL par voie intrathécale .
Remplissage du réservoir
Le remplissage du réservoir doit être effectué, selon les directives fournies par le fabricant de pompe, par des personnes compétentes et expérimentées. Les moments auxquels doit être réapprovisionnée la pompe doivent être soigneusement calculés pour éviter que le réservoir ne se vide complètement, ceci pouvant aboutir au retour d'une spasticité sévère ou de symptômes potentiellement mortels liés au sevrage de LIORESAL intrathecal .
Le remplissage doit être réalisé sous conditions d'asepsie strictes afin d'éviter la contamination microbienne et de graves infections du SNC. Une période d'observation appropriée à la situation clinique doit accompagner chaque remplissage ou manipulation du réservoir de la pompe.
Une extrême prudence est demandée au cours du remplissage de la pompe implantable lorsque celle-ci est équipée d'une chambre implantable qui permet un accès direct au cathéter intrathécal. L'injection directe dans le cathéter via la chambre implantable peut provoquer un surdosage mortel.
Phase d'ajustement de la posologie
Une faiblesse musculaire excessive peut être responsable de chutes. Le maintien d'une certaine spasticité peut, dans ce cas, être nécessaire au patient pour la station debout et l'équilibre de la marche, ainsi que dans tous les autres cas où une fonction musculaire optimale est nécessaire.
De plus, il peut être important de maintenir un certain tonus musculaire et des spasmes occasionnels des muscles pour favoriser la fonction circulatoire et prévenir la formation éventuelle de thromboses veineuses profondes.
Avant la mise en route de la perfusion de baclofène sous surveillance médicale, il est conseillé d'interrompre, de manière progressive, tout traitement antispastique oral en cours, afin d'éviter un éventuel surdosage ou des interactions médicamenteuses indésirables.
Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 3,5 mg (ou 0,15 mmol) de sodium par ampoule de 1 ml. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
Précautions d'emploi
Des précautions d'asepsie rigoureuses doivent entourer ce traitement par voie intrathécale. Une infection locale, un mauvais positionnement du cathéter ou tout autre problème de dispensation par la pompe (erreur de programmation, réservoir vide ) peuvent conduire à une défaillance de la délivrance du produit : ceci pouvant entraîner un syndrome de sevrage (voir « effets du sevrage »).
Populations particulières
Chez les patients présentant une circulation anormale du LCR, l'activité antispastique du produit peut être altérée par sa mauvaise diffusion.
La co-administration avec d'autres médicaments donnés par voie intrathécale n'a pas été évaluée et la tolérance est inconnue à ce jour.
Il faut tenir compte des risques liés à l'administration de baclofène :
a) Une aggravation de certains troubles ou pathologies a été observée sous baclofène, administré par voie orale, chez les patients présentant les atteintes suivantes:
des troubles psychotiques (dont schizophrénie),
un état confusionnel,
une maladie de Parkinson.
b) chez les patients présentant des antécédents de dysautonomie: la présence de stimuli nociceptifs ou l'arrêt brutal de LIORESAL par voie intrathécale pourrait induire un épisode dysautonomique.
c) chez les patients présentant:
une insuffisance cardiaque,
une insuffisance cérébro-vasculaire,
une insuffisance respiratoire.
d) chez les patients épileptiques, des crises comitiales peuvent survenir en cas de surdosage ou lors d'un sevrage de LIORESAL par voie intrathécale, comme aux doses thérapeutiques.
L'insuffisance cérébro-vasculaire ou respiratoire pouvant être exacerbée par le baclofène.
e) L'expérience clinique enregistrée avec LIORESAL administré par voie orale suggère une certaine prudence chez les patients ayant des antécédents d'ulcère gastro-intestinal, une hypertonie pré-existante des sphincters, dysfonctionnement rénal.
f) Chez les patients présentant une spasticité consécutive à une lésion cérébrale, il est recommandé de ne pas instaurer un traitement par voie intrathécale à long terme avant que les symptômes spastiques ne soient stabilisés (c'est-à-dire au moins un an après la lésion).
Population pédiatrique
Lors de l'utilisation chez l'enfant pour une perfusion intrathécale continue à long terme, il convient de s'assurer que celui-ci présente une masse corporelle suffisante pour permettre l'implantation de la pompe. L'administration de baclofène dans la population pédiatrique doit être prescrite uniquement par des médecins spécialistes ayant la connaissance et l'expérience nécessaires. Il y a très peu de données cliniques sur l'utilisation du LIORESAL par voie intrathécale chez les enfants de moins de 4 ans. L'utilisation dans des conditions satisfaisantes de sécurité du LIORESAL par voie intrathécale chez les enfants de moins de 4 ans n'a pas encore été établie.
Femmes en âge de procréer
Au regard du risque potentiel en cas d'exposition au cours de la grossesse, les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement .
Effets du sevrage (y compris lié à un dysfonctionnement du cathéter ou du dispositif d'administration)
Un arrêt brutal du LIORESAL administré par voie intrathécale, qu'elle qu'en soit la cause, peut se manifester par une exacerbation de la spasticité, des paresthésies, un prurit et une hypotension. Ceci peut être également à l'origine d'un état d'hyper-réactivité avec des spasmes rapides incontrôlés, un dysfonctionnement du système autonome notamment une hypo ou une hypertension, une hyperthermie et/ou des symptômes évocateurs d'un syndrome malin des neuroleptiques (par exemple altération de la conscience et rigidité musculaire). Dans de rares cas, ceci a conduit à des crises d'épilepsie/état de mal épileptique, une rhabdomyolyse, des troubles de la coagulation, une défaillance muni viscérale et le décès.
Tous les patients recevant un traitement par LIORESAL par voie intrathécale sont potentiellement à risque de développer un syndrome de sevrage.
C'est pourquoi, les patients et les soignants doivent être informés de l'importance du bon suivi du calendrier des visites de remplissage du réservoir et des signes précoces de syndrome de sevrage (par exemple, un priapisme).
Dans la plupart des cas, les symptômes de sevrage apparaissent dans les premières heures à quelques jours suivant l'interruption d'un traitement par LIORESAL par voie intrathécale. Les raisons fréquentes d'arrêt brutal de traitement sont : un dysfonctionnement du cathéter (déconnexion), un faible volume du réservoir de la pompe, ainsi qu'un dysfonctionnement du dispositif d'administration (par ex, dysfonctionnement des piles). Des dysfonctionnements du dispositif d'administration affectant la délivrance du médicament et entrainant des symptômes de sevrage, y compris le décès, ont été rapportés.
Afin d'éviter l'interruption soudaine d'administration de LIORESAL par voie intrathécale, il est conseillé de surveiller attentivement la programmation, le suivi et les alarmes du système de perfusion et de vérifier le calendrier de remplissage. En cas de syndrome de sevrage avec LIORESAL par voie intrathécale, qui est une réaction potentiellement mortelle, il est conseillé de restaurer au plus vite le traitement par LIORESAL par voie intrathécale au même dosage ou un dosage proche de celui qui était administré avant l'interruption du traitement. Si la restauration de LIORESAL par voie intrathécale est retardée, un traitement par des agonistes GABAergiques tels que LIORESAL par voie orale ou entérale, ou l'administration de benzodiazépines par voie orale, entérale ou intraveineuse peut permettre d'attendre que la voie intrathécale soit de nouveau fonctionnelle.
Des symptômes de sevrage, y compris des convulsions postnatales chez le nouveau-né, ont été rapportés suite à une exposition intra-utérine au LIORESAL administré par voie orale. L'administration de LIORESAL aux nouveau-nés présentant un syndrome de sevrage, avec réduction progressive de la dose peut aider à contrôler les réactions de sevrage .
Nodule inflammatoire
Des cas de nodules inflammatoires ou de granulomes à la base du cathéter implanté ont été rapportés. Les symptômes les plus fréquemment associés avec les nodules inflammatoires sont :
une diminution de la réponse thérapeutique (aggravation de la spasticité, récidive d'une spasticité auparavant bien contrôlée, symptômes de sevrage, faible réponse aux augmentations progressives de doses ou aux administrations plus fréquentes ou plus fortement dosées),
une douleur,
un déficit/dysfonctionnement neurologique.
Les patients sous traitement intrathécal devront être étroitement surveillés à la recherche de nouveaux signes ou symptômes neurologiques. Un examen par imagerie est parfois nécessaire pour confirmer ou exclure le diagnostic de nodule inflammatoire.
Scoliose
La survenue d'une scoliose ou l'aggravation d'une scoliose préexistante a été rapportée chez des patients traités par LIORESAL par voie intrathécale. Des signes de scoliose doivent être recherchés régulièrement lors d'un traitement par LIORESAL par voie intrathécale.
Analogues en Russie
таб.:
10 мг, 25 мг
р-р д/интратекального введ.:
0.5 мг/мл, 2 мг/мл, 0.05 мг/мл
Analogues en France
comprimé pelliculé:
10 mg, 20 mg, 30 mg, 40 mg
solution injectable:
0,05 mg
comprimé:
10 mg, 25 mg
solution injectable ou pour perfusion:
0,05 mg, 0,5 mg, 1 mg, 2 mg
solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale):
0,05 mg, 0,5 mg, 10 mg, 2 mg
comprimé:
10,00 mg
solution injectable (voie intrarachidienne ou intrathécale):
0,05 mg, 10 mg