CHRONADALATE - La nifédipine est un antagoniste calcique appartenant à la famille des dihydropyridines.
Le médicament CHRONADALATE appartient au groupe appelés Dérivés de la dihydropyridine (sélectifs à effets vasculaires)
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - C08CA05
BAYER HEALTHCARE (FRANCE) - Chronadalate comprimé osmotique pelliculé à libération prolongée 33 mg , 1993-06-07
Chronadalate L.P. 30 mg
comprimé osmotique pelliculé à libération prolongée 33 mg
BAYER HEALTHCARE (FRANCE)
Hypertension artérielle.
Traitement préventif de l'angor stable, en association avec un traitement bêta-bloquant.
La nifédipine est un antagoniste calcique appartenant à la famille des dihydropyridines. Elle inhibe sélectivement, et à très faibles concentrations, l'entrée des ions calcium aux canaux voltage-dépendants de type L. Cette action s'exerce essentiellement sur le muscle lisse vasculaire et à moindre degré au niveau du muscle cardiaque.
La nifédipine diminue le tonus vasculaire artériel par ce mécanisme et entraîne une vasodilatation périphérique et coronaire. Dans des conditions normales de perfusion coronaire, la diminution de la post-charge engendrée par la nifédipine concourt à une diminution du travail cardiaque et de la consommation en oxygène du myocarde, normal ou ischémique.
Grâce à leurs mécanismes d'action pharmacologique complémentaires, l'association de la nifédipine aux bêta-bloquants conduit à une synergie d'effet.
La vasodilatation périphérique s'accompagne :
d'une augmentation de la compliance artérielle (distensibilité),
d'une augmentation du diamètre artériel,
d'une préservation, voire une augmentation des flux sanguins périphériques et des débits locorégionaux (rénal, cérébral).
En administration aiguë, la réduction de pression artérielle est corrélée aux taux plasmatiques de nifédipine.
En administration chronique, il n'a pas été observé de variation nette du système rénine-angiotensine-aldostérone, ni de prise de poids sous traitement prolongé ; ces éléments sont en faveur d'une absence de rétention hydrosodée.
Chez les patients hypertendus, une prise quotidienne unique permet d'obtenir une réduction significative des valeurs tensionnelles en position couchée ou debout sur l'ensemble du nycthémère. La réduction de la pression artérielle à la fin de l'intervalle thérapeutique (à la 24ème heure), est de l'ordre de 80 % de la réduction observée au maximum de l'efficacité. CHRONADALATE n'entraîne généralement pas d'accélération de la fréquence cardiaque.
En dilatant les artères coronaires de l'endocarde et de l'épicarde, la nifédipine assure une augmentation des apports en oxygène au cur.
L'augmentation du débit coronaire est particulièrement nette au niveau du myocarde non-ischémique et a été également démontrée au sein du myocarde ischémique, à condition toutefois que la pression de perfusion coronaire ne s'abaisse pas de façon excessive ; dans ce cas, un phénomène de vol coronaire peut se produire, entraînant une exacerbation paradoxale des crises angineuses. Ces exacerbations sont la conséquence de l'hypotension excessive (diminution du flux coronaire) et de la tachycardie réflexe (augmentation du travail cardiaque et de la consommation d'oxygène). Elles sont atténuées avec cette forme à libération prolongée.
La vasodilatation des artères coronaires prévient et lève le spasme coronaire, spontané ou induit.
La nifédipine réduit la fréquence des crises angineuses et la consommation de dérivés nitrés ; elle augmente la durée de l'effort ainsi que le délai d'apparition de l'angor.
En inhibant l'entrée du calcium dans le myocyte cardiaque, la nifédipine est, comme les autres inhibiteurs calciques, inotrope négative. Cet effet est normalement neutralisé par la stimulation réflexe des systèmes sympathique et rénine-angiotensine, consécutive à la désactivation des baroréflexes.
Chez l'animal, selon le modèle utilisé, la nifédipine freine l'accumulation du cholestérol dans les parois de l'aorte et des artères de conduction ; elle diminue la migration et la prolifération des cellules musculaires lisses.
Comme les autres antagonistes calciques, la nifédipine est métaboliquement neutre et ne modifie pas les taux des lipides plasmatiques.
Une étude internationale, multicentrique, randomisée, en double aveugle, comparant la nifédipine GITS (CHRONADALATE 30 ou 60 mg) à une association hydrochlorothiazide et amiloride (25/2,5 mg ou 50/5 mg), a porté sur 6321 patients hypertendus ayant au moins un facteur de risque cardiovasculaire associé et suivis de 3 à 4,8 ans. Le critère principal de jugement combinait la mortalité cardiovasculaire, l'infarctus, l'AVC et l'insuffisance cardiaque. On a observé 6,3 % d'événements principaux dans le groupe nifédipine et 5,8 % dans le groupe diurétique (p =0,34). Parmi les critères de jugement secondaires, les seules différences significatives concernaient l'infarctus fatal (nifédipine 0,5 %, diurétique 0,2 %, p =0,017) et l'insuffisance cardiaque non fatale (nifédipine 0,8 %, diurétique 0,3 %, p =0,028).
Population pédiatrique :
Les données de comparaison entre la nifédipine et les autres agents antihypertenseurs dans l'hypertension aiguë et l'hypertension à long terme sont limitées et concernent différentes formulations et différents dosages.
Les effets antihypertenseurs de la nifédipine ont été démontrés mais les recommandations posologiques, la tolérance et les effets cardiovasculaires à long terme n'ont pas été établis. Il n'existe pas de formes pédiatriques.
Après administration d'un comprimé osmotique, les concentrations plasmatiques de nifédipine s'élèvent progressivement pour atteindre un maximum entre la 6ème et la 8ème heure, et restent en plateau légèrement descendant jusqu'au-delà de la 24ème heure. On n'observe pas d'accumulation du produit après administration répétée, l'état d'équilibre étant atteint après 2 administrations avec un minimum de fluctuation des concentrations plasmatiques au cours des 24 heures.
La nifédipine est absorbée à plus de 90 %. En raison d'un effet de premier passage hépatique, la biodisponibilité systémique de la nifédipine administrée par voie orale est variable (de l'ordre de 45 % à 68 %).
La biodisponibilité du comprimé osmotique est sensiblement superposable à celle du comprimé à libération prolongée à l'état d'équilibre.
L'absorption de nifédipine n'est pas modifiée, que le comprimé osmotique soit pris à jeun ou non.
La fixation protéique est de 90 à 95 %.
Chez l'Homme, la nifédipine est presque entièrement métabolisée par oxydation au niveau du foie, en métabolites inactifs qui sont éliminés principalement par les urines. 5 à 15 % du produit sont éliminés dans les fèces. La nifédipine inchangée n'est retrouvée qu'à l'état de traces dans les urines (moins de 1 %).
Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques de nifédipine sont plus élevées que chez le patient jeune, sans traduction clinique. Il n'est pas nécessaire de procéder à un ajustement de la posologie.
La nifédipine n'est pas dialysable.
Après ingestion, la membrane semi-perméable biologiquement inerte du comprimé reste intacte pendant le transit intestinal et est éliminée par les fèces sous forme d'une enveloppe insoluble.
Dans une étude comparant les paramètres pharmacocinétiques de la nifédipine chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère (Child Pugh A) ou modérée (Child Pugh B) à ceux chez des patients présentant une fonction hépatique normale, la clairance orale de la nifédipine a été réduite en moyenne de 48 % (Child Pugh A) et 72 % (Child Pugh B). En conséquence, l'ASC et la Cmax de la nifédipine ont augmenté en moyenne de 93 % et 64 % (Child Pugh A) et de 253 % et 171 % (Child Pugh B), respectivement, par rapport aux patients ayant une fonction hépatique normale. Les paramètres pharmacocinétiques de la nifédipine n'ont pas été étudiés chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère .
Les risques d'hypotension et/ou de décompensation d'une insuffisance cardiaque devront faire l'objet d'une attention particulière.
Les effets indésirables décrits dans les études contrôlées contre placebo évaluant l'effet de la nifédipine sont présentés ci-dessous par catégorie de fréquence CIOMS III (base de données d'études cliniques : nifédipine n = 2 661 ; placebo n = 1 486 ; état en date du 22 février 2006 et étude ACTION : nifédipine n = 3 825 ; placebo n = 3 840).
Les effets indésirables considérés comme « fréquents » ont été observés avec une incidence inférieure à 3 %, à l'exception des dèmes (9,9 %) et des céphalées (3,9 %).
La fréquence des effets indésirables rapportés avec les produits contenant de la nifédipine est résumée dans le tableau ci-dessous. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de sécurité.
Les fréquences sont définies comme suit :
Fréquent : ≥ 1/100 à < 1/10
Peu fréquent : ≥ 1/1000 à < 1/100
Rare : ≥ 1/10 000 à < 1/1000
Système classe-organe (MedDRA) | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Agranulocytose Leucopénie | |||
Affections du système immunitaire | Réaction allergique dème de Quincke/angio-oedème (y compris dème laryngé1) | Prurit Urticaire Eruption cutanée | Réaction anaphylactique/ anaphylactoïde | |
Affections psychiatriques | Nervosité Insomnie | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hyperglycémie | |||
Affections du système nerveux | Céphalées | Vertiges Migraine Sensations ébrieuses Tremblements | Paresthésie/ Dysesthésie Syndrome extrapyramidal | Hypoesthésie Somnolence |
Affections oculaires | Troubles de la vision (essentiellement vision floue ou baisse de la vision) | Douleurs oculaires | ||
Affections cardiaques | Tachycardie Palpitations | Douleur thoracique (angor) | ||
Affections vasculaires | dème (incluant dème périphérique) Vasodilatation | Hypotension artérielle Syncope | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Epistaxis Congestion nasale | Dyspnée dème pulmonaire2 | ||
Affections gastro-intestinales | Constipation | Douleurs gastro-intestinales et abdominales Nausées Dyspepsie Flatulence Sécheresse buccale | Hyperplasie gingivale | Bézoard Occlusion intestinale Vomissements sophagite liée à une insuffisance du sphincter gastro-sophagien |
Affections hépatobiliaires | Augmentation transitoire des transaminases hépatiques ou de la bilirubine | Ictère | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Erythème Purpura | Nécrolyse épidermique toxique Réaction de photosensibilité | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Crampes musculaires Gonflement inflammatoire des articulations | Arthralgie Myalgie | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Polyurie Dysurie | |||
Affections des organes de la reproduction et du sein | Dysfonction érectile | |||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Malaise Asthénie ou fatigue | Frissons Douleurs aspécifiques |
1 pouvant mettre en jeu le pronostic vital
2 des cas ont été signalés lors d'une utilisation comme tocolytique pendant la grossesse
Chez des patients dialysés atteints d'hypertension maligne et d'hypovolémie, la vasodilatation peut entraîner une chute tensionnelle notable.
Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
infarctus du myocarde datant de moins de 1 mois,
angor instable ,
choc cardio-vasculaire ,
en association avec le diltiazem ,
en association avec la rifampicine ,
chez les patients ayant subi une iléostomie après procto-colectomie.
Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse et l'allaitement .
Grossesse
La nifédipine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse sauf si l'état clinique de la patiente le nécessite. La nifédipine doit être réservée aux femmes ayant une hypertension sévère et qui ne répondent pas aux traitements standards.
Il n'existe pas d'études bien contrôlées chez la femme enceinte. Les données disponibles sont insuffisantes pour écarter la possibilité d'effets délétères chez le ftus et le nouveau-né. Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un risque embryotoxique, ftotoxique et tératogène de la nifédipine. Les données cliniques disponibles n'ont pas mis en évidence de risque prénatal spécifique, mais on a observé une augmentation des cas d'asphyxie périnatale, des césariennes ainsi que de l'incidence des prématurités et des retards de croissance intra-utérine. L'imputabilité de ces effets à l'hypertension sous-jacente, à son traitement ou à un effet spécifique du médicament n'a pas pu être établie.
Des cas d'dème pulmonaire aigu ont été observés avec les inhibiteurs calciques, dont la nifédipine, utilisés comme agents tocolytiques pendant la grossesse , en particulier en cas de grossesse multiple (jumeaux ou plus), avec la voie intraveineuse et/ou l'utilisation concomitante d'agonistes des récepteurs bêta-2 adrénergiques.
Allaitement
La nifédipine est excrétée dans le lait maternel. La concentration en nifédipine dans le lait est presque comparable à la concentration dans le sérum de la mère. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter, si cela est possible, l'administration de ce médicament chez la femme qui allaite.
Fertilité
Des anomalies réversibles de la réaction acrosomique des spermatozoïdes pouvant entraîner une altération de la fécondation ont été rapportées chez quelques patients sous antagonistes calciques.
Symptômes
Les symptômes suivants sont observés en cas de surdosage :
Une hypotension, des troubles du rythme cardiaque à type de bradycardie/tachycardie, un choc cardiogénique avec dème pulmonaire, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma.
Prise en charge
En cas de surdosage, la priorité est basée sur l'élimination de la substance active et la restauration d'une stabilité cardiovasculaire.
Après une ingestion orale du produit, un lavage gastrique minutieux est préconisé avec irrigation de l'intestin grêle si nécessaire et surveillance en unité de soins intensifs.
En particulier dans des cas d'intoxication avec les formes à libération prolongée, l'élimination doit être la plus complète possible, y compris au niveau de l'intestin grêle, afin d'éviter l'absorption prolongée de la substance active.
L'hémodialyse n'est pas utile car la nifédipine n'est pas dialysable, cependant, une plasmaphérèse est envisageable (compte tenu de la fixation importante aux protéines plasmatiques et du volume de distribution relativement faible).
La bradycardie peut être traitée de façon symptomatique par l'administration de β-sympathomimétiques ; la mise en place temporaire d'un stimulateur cardiaque (pacemaker) est recommandée si ce trouble du rythme menace le pronostic vital.
L'hypotension résultant d'un choc cardiogénique et d'une vasodilatation artérielle peut être traitée par une perfusion de gluconate de calcium (10-20 ml d'une solution de gluconate de calcium à 10 % en administration IV lente, de façon répétitive si nécessaire).
Cette mesure risque d'accroître la calcémie jusqu'à la limite supérieure de la normale, voire même légèrement au-delà. Si les effets du calcium s'avèrent insuffisants, le traitement sera poursuivi par l'addition de sympathomimétiques vasoconstricteurs, tels que la dopamine ou la noradrénaline, à des posologies reposant uniquement sur les effets obtenus.
Veiller au maintien du rythme, de la conduction et du débit cardiaque. Une hypotension importante peut être contrôlée par perfusion IV prudente de tout mode d'expansion volémique en tenant compte du risque de surcharge hydrique.
Dans tous les cas informer de la prise concomitante de bêta-bloquants.
La nifédipine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4, présent dans la muqueuse intestinale et dans le foie.
Il faut tenir compte de l'importance et de la durée des interactions potentielles lors de la prise concomitante de nifédipine avec les médicaments listés ci-dessous.
Associations contre-indiquées
+ Diltiazem
Augmentation importante des concentrations de nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec risque d'hypotension sévère.
+ Rifampicine
La rifampicine induit fortement le cytochrome P450 3A4. En cas de co-administration avec la rifampicine, la biodisponibilité et donc l'efficacité de la nifédipine sont nettement réduites. L'utilisation de la nifédipine en association avec la rifampicine est donc contre-indiquée .
Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie après l'arrêt du traitement par la rifampicine devront être envisagées.
En cas de co-administration de nifédipine avec les inhibiteurs faibles à modérés du cytochrome P450 3A4 suivants, la pression artérielle doit être surveillée et, si nécessaire, une réduction de la dose de nifédipine doit être envisagée .
Associations déconseillées
+ Antibiotiques de la classe des macrolides (ex. érythromycine)
Aucune étude d'interaction entre la nifédipine et les antibiotiques de la classe des macrolides n'a été réalisée. Il a été établi que certains macrolides inhibent le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme d'autres médicaments. C'est pourquoi la possibilité d'une augmentation des concentrations plasmatiques en nifédipine ne peut être exclue en cas de co-administration .
L'azithromycine, bien que structurellement apparentée à la classe des macrolides, n'inhibe pas le CYP3A4.
+ Inhibiteurs de la protéase du VIH (ex. ritonavir)
Aucune étude portant sur les interactions potentielles entre la nifédipine et les inhibiteurs de la protéase du VIH n'a été réalisée. Les médicaments de cette classe sont connus pour inhiber le cytochrome P450 3A4. De plus, il a été démontré in vitro que les médicaments de cette classe inhibent le métabolisme de la nifédipine, dans lequel intervient le cytochrome P450 3A4. En cas de co-administration avec la nifédipine, une augmentation substantielle des concentrations plasmatiques de nifédipine due à une diminution de l'effet de premier passage hépatique et de l'élimination ne peut être exclue .
+ Ciclosporine
Risque d'addition d'effets indésirables à type de gingivopathies.
Utiliser une autre dihydropyridine.
+ Dantrolène administré par perfusion
Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse.
Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Fluoxétine
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et la fluoxétine n'a été réalisée. Il a été montré in vitro que la fluoxétine inhibe le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme de la nifédipine. C'est pourquoi une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine ne peut pas être exclue en cas d'administration concomitante de fluoxétine.
+ Néfazodone
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et la néfazodone n'a été réalisée. La néfazodone est connue pour inhiber le cytochrome P450 3A4, qui intervient dans le métabolisme d'autres médicaments. C'est pourquoi une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine ne peut pas être exclue en cas d'administration concomitante de néfazodone.
+ Quinupristine/dalfopristine
L'administration concomitante de quinupristine/dalfopristine et de nifédipine pourrait augmenter les concentrations plasmatiques de nifédipine.
+ Acide valproïque
Aucune étude visant à évaluer une interaction potentielle entre la nifédipine et l'acide valproïque n'a été réalisée. Etant donné qu'il a été montré que l'acide valproïque augmente les concentrations plasmatiques de la nimodipine (un inhibiteur calcique structurellement similaire) par inhibition enzymatique, une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine et donc une augmentation de l'efficacité ne peuvent être exclues.
+ Baclofène
Majoration de l'effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
+ Phénytoïne
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (en particulier neurologiques). Mécanisme invoqué : déplacement de la fixation protéique de la phénytoïne et inhibition de son métabolisme.
Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l'apparition des signes de surdosage. Contrôler les concentrations plasmatiques de phénytoïne.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4
Majoration des effets indésirables de la nifédipine, le plus souvent à type d'hypotension, notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Cimétidine
Augmentation de l'effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition de son métabolisme hépatique par la cimétidine.
Surveillance clinique accrue ; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Antifongiques azolés (i.e. itraconazole, kétoconazole)
Aucune étude formelle d'interaction entre la nifédipine et les antifongiques azolés n'a été réalisée. Les antifongiques azolés sont connus pour inhiber le cytochrome P450 3A4.En cas de prise concomitante, il existe un risque majoré d'effets indésirables, notamment d'dèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la nifédipine.
Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine doivent être mises en place pendant le traitement par l'antifongique azolé et après son arrêt.
+ Médicaments antiépileptiques inducteurs du cytochrome P450 3A4 tels que la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, la primidone et la fosphénytoïne)
En cas de co-administration avec la nifédipine, une diminution de la biodisponibilité et de l'efficacité de la nifédipine est observée, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Dans ce cas, une surveillance clinique s'impose et une adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine doit être envisagée pendant le traitement par l'inducteur (augmentation de la dose) et après son arrêt (diminution de la dose).
Associations à prendre en compte
+ Médicaments abaissant la pression artérielle : diurétiques, bêta-bloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, antagonistes du récepteur à l'angiotensine II, autres inhibiteurs calciques, alpha-bloquants (y compris à visée urologique), inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5), alpha-méthyldopa, antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques, amifostine
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Cisapride
L'administration concomitante de cisapride et de nifédipine peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine.
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée. La présence d'un traitement bêta-bloquant peut minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive et démasquer un effet inotrope négatif pouvant s'ajouter à celui du bêta-bloquant.
En cas d'insuffisance cardiaque traitée par bêta-bloquant (bisoprolol, carvédilol, métoprolol ou nébivolol), l'administration concomitante de nifédipine impose une surveillance étroite du patient, en raison d'une aggravation de l'insuffisance cardiaque, dans des cas isolés.
+ Digoxine
L'administration concomitante de nifédipine et de digoxine peut conduire à une diminution de la clairance de la digoxine et entrainer ainsi une augmentation des concentrations plasmatiques de la digoxine. Par précaution, l'apparition des signes d'un surdosage en digoxine doit être surveillée et, si nécessaire, la dose du glycoside doit être réduite en tenant compte de la concentration plasmatique de la digoxine.
+ Quinidine
Dans des cas individuels, lorsque la nifédipine et la quinidine ont été administrées simultanément, une réduction des concentrations plasmatiques de la quinidine a été observée tandis qu'après l'arrêt de la nifédipine, une nette augmentation des concentrations plasmatiques de la quinidine a été observée. Pour cette raison, lorsque la nifédipine est administrée en association à la quinidine ou interrompue, un suivi de la concentration plasmatique de quinidine et, le cas échéant, un ajustement de la dose de quinidine sont recommandés. Certaines études ont montré une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine en cas de co-administration de ces deux médicaments, tandis que d'autres n'ont pas observé une modification de la pharmacocinétique de la nifédipine.
Par conséquent, la pression artérielle doit être surveillée attentivement, si la quinidine est ajoutée à un traitement existant par la nifédipine. Si nécessaire, la dose de nifédipine doit être diminuée.
+ Tacrolimus
Il a été démontré que le tacrolimus est métabolisé par le cytochrome P450 3A4. Des données récemment publiées indiquent que la dose de tacrolimus doit être réduite dans certains cas, en cas d'association avec la nifédipine. En cas de co-administration de ces deux médicaments, les concentrations plasmatiques de tacrolimus doivent être surveillées et, si nécessaire, une réduction de la dose de tacrolimus doit être envisagée.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement de substitution) et minéralocorticoïdes
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Jus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse est un inhibiteur du cytochrome P450 3A4. L'administration concomitante de nifédipine et de jus de pamplemousse augmente donc les concentrations plasmatiques et prolonge l'effet de la nifédipine en raison d'une diminution de l'effet de premier passage hépatique et de la clairance. Par conséquent, l'effet antihypertenseur peut être augmenté. Suite à une consommation régulière de jus de pamplemousse, cet effet peut persister au moins jusqu'à 3 jours après la dernière consommation de jus de pamplemousse.
Pendant le traitement par la nifédipine, il faut donc éviter de consommer des pamplemousses/du jus de pamplemousse .
Autres formes d'interactions
La nifédipine peut fausser le dosage de l'acide vanylmandélique urinaire (VMA) en augmentant les valeurs spectrophotométriques. La mesure par HPLC n'est cependant pas affectée.
Analogues en Russie
р-р д/инфузий:
0.1 мг/мл
таб., покр. плен. обол., пролонгир. действ.:
20 мг
таб., покр. плен. обол.:
10 мг
таб. с модиф. высвоб., покр. плен. обол.:
40 мг
таб., покр. плен. обол., пролонгир. действ.:
20 мг
таб. с замедл. высвоб., покр. плен. обол.:
20 мг, 40 мг
таб., покр. плен. обол., пролонгир. действ.:
20 мг, 40 мг
таб., покр. плен. обол.:
10 мг
Analogues en France
capsule:
10 mg
comprimé à libération prolongée:
20 mg
comprimé osmotique pelliculé à libération prolongée:
33 mg
comprimé pelliculé à libération prolongée:
20,00 mg, 30 mg
capsule:
10,00 mg
comprimé à libération prolongée:
20 mg
comprimé enrobé à libération prolongée:
20 mg, 20,00 mg
gélule à libération prolongée:
20,00 mg