Résumé des caractéristiques du médicament - ESPERAL

Langue

- Français

ESPERAL

ESPERAL - Le disulfirame est un inhibiteur de nombreuses enzymes.

Le médicament ESPERAL appartient au groupe appelés Médicaments pour le traitement de l'alcoolisme

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N07BB01

Substance active: DISULFIRAME
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Esperal comprimé 500,00 mg , 1997-11-18


Esperal 500 mg

comprimé 500,00 mg

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • comprimé : 500,00 mg

Dosage

Posologie
Voie orale.
1 comprimé par jour.
Mode d'administration
Avaler le comprimé avec un demi-verre d'eau, le matin au petit déjeuner après une abstinence d'alcool d'au moins 24 heures.

Indications

Adjuvant dans la prévention des rechutes au cours de l'alcoolodépendance.

Pharmacodynamique

Le disulfirame est un inhibiteur de nombreuses enzymes.

L'inhibition de l'acétaldéhyde-déshydrogénase entraîne une élévation de la concentration en acétaldéhyde, métabolite de l'alcool éthylique responsable de manifestations déplaisantes : bouffées congestives du visage, nausées et vomissements, sensation de malaise, tachycardie, hypotension.

Pharmacocinétique

Après prise orale, l'absorption du disulfirame est rapide mais incomplète (de 70 % à 90 %). Il est rapidement métabolisé : réduction en diéthyl dithiocarbamate, lui-même éliminé sous forme glucuroconjuguée ou transformé en diéthylamine et en sulfure de carbone. Une partie du sulfure de carbone est éliminée par voie pulmonaire. Les autres métabolites sont éliminés par voie urinaire.

Effets indésirables

Les effets indésirables ont été classés par ordre de fréquence en utilisant la convention suivante :

très fréquent ≥ 1/10 ; fréquent ≥ 1/100, <1/10 ; peu fréquent ≥1/1000, <1/100 ; rare ≥ 1/10000, <1/1000 ; très rare <1/10 000, fréquence indéterminée (ne peut être estimée avec les données disponibles).

Effets indésirables liés au disulfirame

Affections psychiatriques

Fréquence indéterminée :

Etat confusionnel,troubles neuropsychiques.

Affections du système nerveux

Très fréquent :

Céphalées.

Fréquent :

Somnolence

Rare :

Polyneuropathie(s).

Fréquence indéterminée :

Névrites optiques,amnésie, convulsions, encéphalopathiegénéralement réversible après l'arrêt du disulfirame.

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée :

Hypertension.

Affections gastro-intestinales

Fréquent :

Dysgueusie.

Fréquence indéterminée :

Nausées, vomissements, gastralgies, diarrhées

Mauvaise haleine

Odeur anormale des selles.

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée :

Des élévations des transaminases sont fréquentes. Des cas d'hépatites (principalement cytolytiques) sont rapportés ; certains cas graves s'accompagnent d'une insuffisance hépatique ou d'une hépatite fulminante pouvant justifier d'une greffe hépatique ou entraîner le décès. .

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminée :

Dermatite allergique.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent :

fatigue

Effets indésirables liés à l'association disulfirame-alcool

Affections du système nerveux

Fréquence indéterminée :

accidents neurologiques (confusion mentale, encéphalopathie et convulsions)

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée :

Tachycardie, troubles du rythme cardiaque, crise d'angor, infarctus du myocarde, mort subite

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée :

Bouffées congestives du visage, hypotension, collapsus cardiovasculaire.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée :

Dépression respiratoire.

Affections gastro-intestinales

Fréquence indéterminée :

Vomissements, nausées.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminée :

Erythème.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquence indéterminée :

Sensation de malaise.

Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué en cas de :

Hypersensibilité au disulfirame ou à l'un des autres constituants du comprimé,

Insuffisance hépatique sévère,

Insuffisance rénale,

Insuffisance respiratoire sévère,

Diabète,

Atteintes neuropsychiques,

Epilepsie,

Atteinte cardiovasculaire,

Prise de boissons alcoolisées ou de médicament contenant de l'alcool depuis moins de 24 heures.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Les données animales ne permettent pas de conclure et les données cliniques sont insuffisantes.

L'utilisation de disulfirame est donc déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme et chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de mesures contraceptives.

L'apparition d'un effet antabuse important lors de la prise d'alcool peut entraîner des conséquences graves pour le fœtus.

Allaitement

En cas de traitement par le disulfirame, l'allaitement est déconseillé.

Surdosage

Symptômes

Un surdosage avec le disulfirame seul peut entraîner des atteintes neurologiques graves à type d'encéphalopathie et peut être responsable de troubles de la conscience tels que confusion et coma, de convulsions et de syndromes extrapyramidaux. L'association d'un surdosage disulfirame-éthanol peut entraîner un coma ou un syndrome confusionnel, un collapsus cardiovasculaire avec parfois complications neurologiques.

Conduite à tenir

Le traitement est symptomatique.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations déconseillées

+ Alcool (boisson ou excipient)

Effet antabuse (chaleur, rougeur, vomissements, tachycardie).

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool. Tenir compte de l'élimination complète des médicaments en se référant à leur demi-vie avant la reprise de boissons alcoolisées ou du médicament contenant de l'alcool.

+ Isoniazide

Troubles du comportement et de la coordination.

+ Métronidazole

Risque d'épisodes de psychose aiguë ou d'état confusionnel, réversibles à l'arrêt de l'association.

+ Phénytoïne (et, par extrapolation fosphénytoïne)

Augmentation importante et rapide des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes toxiques (inhibition de son métabolisme).

Si elle ne peut être évitée, contrôle clinique et des concentrations plasmatiques de phénytoïne pendant le traitement par le disulfirame et après son arrêt.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Antivitamines K

Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique.

Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par le disulfirame et 8 jours après son arrêt.

Associations à prendre en compte

+ Cocaïne

Le disulfirame peut provoquer une inhibition du métabolisme de la cocaïne aboutissant à une augmentation marquée de la concentration plasmatique de cocaïne et un risque majoré d'allongement de l'intervalle QT.

Utiliser le disulfirame avec précaution chez les patients prenant de la cocaïne.

Mises en garde et précautions

Mises en garde spéciales

Liées au disulfirame seul

Des cas de toxicité hépatique sévère pouvant nécessiter une transplantation hépatique ou entraîner un décès ont été rapportés :

Devant des signes évocateurs (asthénie, anorexie, nausées, vomissements, douleurs abdominales ou ictère), un examen clinique et un contrôle biologique des fonctions hépatiques doivent être entrepris immédiatement .

Liées à l'association disulfirame alcool

Les patients doivent être informés du risque d'effet antabuse .

La réaction disulfirame-alcool : cette réaction (effet antabuse) survient chez les patients traités par le disulfirame lors de l'absorption d'alcool, même en petite quantité : prendre garde à la présence d'alcool dans la composition d'autres médicaments (notamment dans les solutions buvables), dans l'alimentation, mais aussi lors de l'utilisation de produits de toilette tels qu'après-rasages et parfums.

Les symptômes désagréables (bouffées congestives du visage, érythème, nausées et vomissements, sensation de malaise, tachycardie, hypotension) se produisent 10 minutes après l'ingestion d'alcool et durent de ½ heure à plusieurs heures.

Des réactions avec l'alcool peuvent survenir jusqu'à 2 semaines après l'arrêt du disulfirame. Des réactions plus sévères ont été rapportées : troubles du rythme cardiaque, crise d'angor, collapsus cardiovasculaire, infarctus du myocarde, mort subite, dépression respiratoire, accidents neurologiques (confusion mentale, encéphalopathie et convulsions).

La prise concomitante du disulfirame est déconseillée avec :

l'alcool et les médicaments contenant de l'alcool,

l'isoniazide,

le métronidazole,

la phénytoïne, la fosphénytoïne .

Précautions d'emploi

Ce médicament ne doit être administré qu'après un examen médical approfondi (clinique et biologique).

Pratiquer un contrôle biologique des fonctions hépatiques, comportant un dosage des transaminases, avant le début du traitement par le disulfirame puis régulièrement, au moins 1 fois par mois, en particulier pendant les 3 premiers mois de traitement. L'élévation des transaminases à trois fois la limite normale supérieure impose l'arrêt sans délai et définitif du traitement. Les patients devront alors être suivis étroitement jusqu'à la normalisation du bilan hépatique.

Le disulfirame doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant un eczéma au nickel, en raison d'un risque accru de survenue d'hépatites .

Le disulfirame ne doit jamais être administré au malade à son insu.

L'utilisation de disulfirame est déconseillée pendant la grossesse quel qu'en soit le terme et chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de mesure contraceptive .



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend ESPERAL