FUROSEMIDE TRANQUIREX - Action salidiurétiqueAux doses thérapeutiques habituelles, le furosémide agit principalement au niveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé où il inhibe la réabsorption du chlore et, par suite, du sodium.
Le médicament FUROSEMIDE TRANQUIREX appartient au groupe appelés Diurétiques de l'anse
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - C03CA01
WINTHROP MEDICAMENTS (FRANCE) - Furosemide tranquirex comprimé 40 mg , 2005-03-14
Furosemide tranquirex 40 mg
comprimé 40 mg
WINTHROP MEDICAMENTS (FRANCE)
Oedèmes d’origine cardiaque ou rénale. Oedèmes d’origine hépatique, le plus souvent en association avec un diurétique épargneur de potassium. Hypertension artérielle.
Action salidiurétique
Aux doses thérapeutiques habituelles, le furosémide agit principalement au niveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé où il inhibe la réabsorption du chlore et, par suite, du sodium. Il possède une action accessoire au niveau du tube proximal et du segment de dilution.
Il augmente le flux sanguin rénal au profit de la zone corticale. Cette propriété présente un intérêt particulier en cas d'association avec les bêtabloquants qui peuvent avoir l'effet inverse.
Il n'altère pas la filtration glomérulaire (une augmentation de cette dernière a pu être mise en évidence dans certaines circonstances). L'action salidiurétique croît proportionnellement aux doses administrées et persiste en cas d'insuffisance rénale.
Action antihypertensive et autres actions
Il possède une action hémodynamique se caractérisant par la diminution de la pression capillaire pulmonaire avant même l'apparition de toute diurèse, et par l'augmentation de la capacité de stockage du lit vasculaire veineux mise en évidence par pléthysmographie (ces propriétés ont été plus particulièrement étudiées par voie IV).
Le furosémide traite toutes les formes de rétention hydrosodée avec une réponse proportionnelle à la dose. Le furosémide exerce une action antihypertensive qui résulte à la fois de la déplétion sodée et de l’action hémodynamique.
Absorption
La résorption digestive est rapide mais incomplète. La concentration plasmatique maximale est obtenue environ en 60 minutes. La résorption digestive est ralentie mais non diminuée par la présence des aliments.
La biodisponibilité du furosémide en solution orale est de 65 % environ.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de 96 à 98 % (aux concentrations plasmatiques obtenues en thérapeutique). La fixation protéique est diminuée chez l'insuffisant hépatique.
Le volume de distribution apparent est d'environ 0,150l/kg.
Métabolisme
Une faible partie du furosémide résorbé est inactivée par glycuroconjugaison hépatique et sans doute rénale.
Élimination
La demi-vie d'élimination (t 1/2 bêta) est d'environ 50 minutes. La clairance plasmatique se situe entre 2 et 3ml/min/kg environ. Elle résulte d'une élimination urinaire et digestive (en partie biliaire). L'élimination urinaire, nettement prépondérante, est rapide et porte essentiellement sur du furosémide sous forme active.
Le furosémide passe la barrière foetoplacentaire.
Le furosémide passe dans le lait maternel.
Variations chez le sujet âgé
L’excrétion urinaire du furosémide est diminuée proportionnellement à l’altération modérée mais progressive de la fonction tubulaire avec l’âge.
Variations chez l’insuffisant rénal
La biodisponibilité après administration orale est diminuée. L’élimination biliaire supplée l’insuffisance rénale et peut atteindre chez le sujet anéphrique 86 à 98 % de la quantité éliminée. Le furosémide est faiblement dialysable.
Variations chez le nouveau-né
La biodisponibilité par administration orale est diminuée.
Chez le nouveau-né à terme: la demi-vie plasmatique est prolongée (jusqu’à 7 heures) car le volume apparent de distribution est augmenté et la clairance plasmatique réduite. Chez le prématuré: la demi-vie plasmatique peut atteindre 20 heures en raison d’une réduction de l’excrétion urinaire du diurétique.Parfois une augmentation discrète de l'uricémie (de l'ordre de 10 à 30 mg/l) peut apparaître au cours du traitement et exceptionnellement favoriser un accès de goutte. Une élévation de la glycémie est parfois observée, le plus souvent lors d'une administration intense et courte. Seuls quelques cas exceptionnels de diminution de la tolérance glucidique ont été rapportés. Des perturbations hydroélectrolytiques peuvent être observées en relation avec l'activité du produit : déshydratation, hyperazotémie, hyponatrémie, hypovolémie accompagnée d'hypotension orthostatique justifiant l'arrêt du médicament ou la réduction de la posologie. Elles sont favorisées par l'association à un régime désodé trop strict. Quelques hypokaliémies associées ou non à une alcalose métabolique peuvent être observées. Elles surviennent plus volontiers lors de l'utilisation de doses élevées ou chez les cirrhotiques, les dénutris et les insuffisants cardiaques . Ces hypokaliémies peuvent être particulièrement graves chez les insuffisants cardiaques et peuvent, d'autre part, entraîner des troubles du rythme sévères en particulier des torsades de pointes (pouvant être mortelles) surtout lorsqu'il y a association avec des antiarythmiques du groupe de la quinidine. Quelques rares cas de calcifications rénales associées à une hypercalciurie ont été observés chez de très grands prématurés traités par de fortes doses de furosémide injectable pour une cardiopathie congénitale avec insuffisance cardiaque. En cas d'insuffisance hépatocellulaire, possibilité de survenue d'encéphalopathie hépatique . Quelques rares cas de réactions cutanées parfois bulleuses, de douleurs lombaires, de leucopénies et thrombopénies ont été signalés. Possibilité de troubles digestifs. La survenue d'atteinte de l'audition a été signalée lors de l'administration conjointe d'antibiotiques du groupe des aminosides.
Ce médicament NE DOITJAMAIS être utilisé dans les cas suivants :
insuffisance rénale aiguë fonctionnelle, encéphalopathie hépatique, allergie aux sulfamides, obstacle sur les voies urinaires en cas d’oligurie, hypovolémie ou déshydratation, allaitement.Chez l’hémodialysé et l’insuffisant rénal sévère, on éliminera une hépatite en évolution et une insuffisance hépatocellulaire sévère, car du fait de l’insuffisance rénale associée, l’élimination se fait par voie biliaire et il y a donc un risque d’accumulation.
Ce médicament est GENERALEMENT DECONSEILLE:
pendant la grossesse ainsi qu’en association avec le lithium ou le sultopride .Grossesse
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique du furosémide lorsqu’il est administré pendant la grossesse.
En règle générale, l’administration du furosémide doit être évitée chez la femme enceinte et ne jamais être prescrit au cours des oedèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse. Les diurétiques peuvent, en effet, entraîner une ischémie fœtoplacentaire, avec un risque d’hypotrophie fœtale.
Les diurétiques (sous forme orale) restent néanmoins un élément essentiel du traitement des oedèmes d’origine cardiaque, hépatique et rénale survenant chez la femme enceinte.
Allaitement
Le furosémide est excrété dans le lait maternel. Les diurétiques de l’anse diminuent la sécrétion lactée et la lactation est inhibée à partir d’une dose unique de 40 mg.
En conséquence, l’allaitement est une contre-indication à l’utilisation de ce médicament.
Une hypovolémie par déshydratation avec troubles électrolytiques peut être observée en cas de surdosage. Le traitement consiste en une compensation des pertes.
Associations déconseillées
+ Lithium
Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d’un régime désodé (diminution de l’excrétion urinaire du lithium).
Si l’association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
+ Sultopride
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant).
Surveillance clinique, biologique et électrocardiographique.
Associations faisant l’objet de précautions d'emploi
+ A.I.N.S. (voie générale), y compris les inhibiteurs sélectifs de COX-2, acide acétylsalicylique...)
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS).
Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
+ Autres hypokaliémiants : amphotéricine B (voie IV), gluco et minéralocorticoïdes (voie générale), tétracosactide, laxatifs stimulants
Risque majoré d’hypokaliémie (effet additif).
Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction ; à prendre particulièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser des laxatifs non stimulants.
+ Digitaliques
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie et éventuellement, électrocardiogramme.
+ Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène)
L'association rationnelle, utile pour certains patients n'exclut pas la survenue d'une hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et le diabétique, d'une hyperkaliémie.
Surveillance de la kaliémie, éventuellement de l’ECG et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.
+ Aminosides (voie parentérale)
Augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques des aminosides (insuffisance rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée par le diurétique).
Association possible sous surveillance de l’état d’hydratation et des fonctions rénales et cochléo-vestibulaires et éventuellement des concentrations plasmatiques de l’aminoside.
+ Phénytoïne
Diminution de l’effet diurétique pouvant atteindre 50%.
Utiliser éventuellement des doses plus élevées de diurétique.
+ Carbamazépine
Risque d’hyponatrémie symptomatique.
Surveillance clinique et biologique. Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes de l’angiotensineII : Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration d'un traitement par un IEC ou un inhibiteur de l’angiotensine II, en cas de déplétion hydrosodée préexistante.
Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable peut avoir entraîné une déplétion sodée, il faut :
soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant le début du traitement par l’IEC ou l’inhibiteur de l’angiotensine II, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire. soit administrer des doses initiales réduites d’IEC ou de l’inhibiteur de l’angiotensine II et suivre une progression lente.Dans l’insuffisance cardiaque congestive, commencer par une dose très faible d’IEC ou d’inhibiteur de l’angiotensine II, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’IEC ou par inhibiteur de l’angiotensine II.
+ Médicaments donnant des torsades de pointes (sauf sultopride):antiarythmiques de classe la (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), et de classe III (amiodarone, sotalol, ibutilide, dofétilide), certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide), autres : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, halofantrine, sparfloxacine, pentamidine, vincamine IV, moxifloxacine...
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant).
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, biologique (électrolytique) et électrocardiographique.
+ Metformine
Acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l’anse.
Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/litre (135µmoles/litre) chez l'homme et 12 mg/litre (110 µmoles/litre) chez la femme.
+ Produits de contraste iodés
En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d'insuffisance rénale aiguë, en particulier lors de l’utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés
Réhydratation avant administration du produit iodé.
+ Baclofène
Majoration de l’effet antihypertenseur.
Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
Associations à prendre en compte
+ Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d’Addison)
Réduction de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
+ Neuroleptiques, antidépresseurs imipraminiques (tricycliques)
Effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
+ Amifostine
Majoration de l’effet antihypertenseur.
+ Calcium (sels de)
Risque d’hypercalcémie par diminution de l’élimination urinaire du calcium.
+ Ciclosporine
Risque d’augmentation de la créatininémie sans modification des concentrations plasmatiques de ciclosporine, même en l’absence de déplétion hydrosodée.
Mises en garde
La prise accidentelle de furosémide peut entraîner une hypovolémie avec déshydratation .
Chez l’insuffisant hépatocellulaire, le traitement sera conduit avec prudence sous surveillance hydroélectrolytique stricte compte tenu d’un risque d’encéphalopathie hépatique . L’interruption du traitement devra alors être immédiate.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Précautions d'emploi
Equilibre hydroélectrolytique
Natrémie
Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves.
La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risques représentées par les sujets âgés, a fortiori dénutris, et les cirrhotiques .
Kaliémie
La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques de l’anse. Le risque de survenue d’une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risques représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec oedèmes et ascite, les coronariens, les insuffisants cardiaques. L’hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme.
Chez les patients présentant un espace QT long à l’ECG, d’origine congénitale ou médicamenteuse, l’hypokaliémie favorise la survenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales, surtout en présence d’une bradycardie.
Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.
Glycémie
L’effet hyperglycémiant est modeste. Néanmoins, chez le diabétique, le contrôle de la glycémie doit être systématique.
Uricémie
La déplétion hydrosodée induite par le furosémide réduit l’élimination urinaire d’acide urique. Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée. Il conviendra d’être prudent chez le goutteux.
Sportifs
L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Analogues en Russie
таб.:
40 мг
р-р д/в/в и в/м введ.:
10 мг/мл
р-р д/инъекц.:
1%, 20 мг/2 мл
таб.:
40 мг
р-р д/в/в и в/м введ.:
10 мг/мл
Analogues en France
solution injectable:
20 mg, 250 mg
comprimé:
20 mg, 40 mg, 500 mg
solution pour perfusion:
250 mg
solution injectable (IM - IV):
20 mg
comprimé:
40 mg
solution injectable:
20 mg, 250 mg
solution buvable:
0,600 g
comprimé:
20 mg, 40 mg, 500 mg
gélule:
60 mg