IDARUBICINE - L' est un agent intercalant de l'ADN, de la famille des anthracyclines, qui interagit avec l'enzyme topo-isomérase II et qui a un effet inhibiteur sur la synthèse de l'acide nucléique.
Le médicament IDARUBICINE appartient au groupe appelés Antibiotiques cytotoxiques et substances apparentées
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - L01DB06
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Idarubicine solution pour perfusion 10 mg , 2018-07-05
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Idarubicine solution pour perfusion 20 mg , 2018-07-05
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE) - Idarubicine solution pour perfusion 5 mg , 2018-07-05
Idarubicine ACCORD 10 mg/10 ml
solution pour perfusion 1 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Idarubicine ACCORD 20 mg/20 ml
solution pour perfusion 1 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Idarubicine ACCORD 5 mg/5 ml
solution pour perfusion 1 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Idarubicine MYLAN 1 mg/ml
solution pour perfusion 1 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Idarubicine SANDOZ 1 mg/ml
solution à diluer pour perfusion 1 mg
SANDOZ (FRANCE)
Idarubicine TEVA 1 mg/ml
solution à diluer pour perfusion 1 mg
TEVA SANTE (FRANCE)
L'idarubicine est indiquée :
chez les adultes dans le traitement de la leucémie aiguë myéloblastique (également connue sous le nom de leucémie aiguë myéloïde ou LAM; ce type de leucémie était anciennement dénommée leucémie aiguë non-lymphoblastique ou LANL), dans l'induction d'une rémission chez les patients non traités ou en rechute ou réfractaires;
l'idarubicine, en association avec la cytarabine, est indiquée dans le traitement de 1ère ligne d'induction de la rémission chez des enfants non précédemment traités et atteints de leucémie aiguë myéloïde (LAM).
chez les adultes et chez les enfants en deuxième intention dans le traitement de la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) en rechute.
L'idarubicine peut être utilisée en association lors de protocoles chimiothérapiques impliquant d'autres agents cytotoxiques.
L'idarubicine est un agent intercalant de l'ADN, de la famille des anthracyclines, qui interagit avec l'enzyme topo-isomérase II et qui a un effet inhibiteur sur la synthèse de l'acide nucléique.
L'idarubicine démontre une activité anti-tumorale contre la leucémie et les lymphomes des souris; dans les deux cas elle est administrée par voie intraveineuse et orale. Des études in vitro menées sur des cellules de souris et humaines, résistantes à l'anthracycline, ont démontré que l'idarubicine à un faible taux de résistance croisée.
La modification de la position 4 de la structure d'anthracycline donne au composé une haute lipophilie qui a comme conséquence un taux élevé de captage cellulaire comparé à la doxorubicine et à la daunorubicine.
L'idarubicine a démontré avoir une meilleure dilution que la daunorubicine et être un agent efficace contre la leucémie et les lymphomes des souris, à la fois par voie intraveineuse et orale. Des études in vitro menées sur les cellules de souris et humaines, résistantes à l'anthracycline, ont démontré que l'idarubicine a une moins bonne résistance croisée que la doxorubicine et la daunorubicine. Des études sur la toxicité cardiaque chez les animaux ont révélé que l'idarubicine a un meilleur indice thérapeutique que la doxorubicine et la daunorubicine. Son métabolite principal, l'idarubicinol, a démontré, in vitro et in vivo, avoir une activité anti-tumorale chez les modèles expérimentaux. Chez les rats, l'idarubicinol administré aux mêmes doses que la substance active est nettement moins cardiotoxique que l'idarubicine.
L'idarubicine est une anthracycline intercalant l'ADN qui interagit avec la topoisomérase II, et qui a un effet inhibiteur sur la synthèse des acides nucléiques.
L'idarubicine a une activité antitumorale contre les leucémies murines et les lymphomes aussi bien par voie IV que par voie orale.
Les études in vitro sur les cellules humaines et murines résistantes aux anthracyclines ont montré une résistance croisée plus faible.
Effets pharmacodynamiques
La modification, en position 4 de la structure de l'anthracycline confère au composé une grande lipophilie. De ce fait, l'idarubicine présente une meilleure pénétration intracellulaire que la doxorubicine ou la daunorubicine. L'idarubicine est plus active que la daunorubicine et efficace contre la leucémie et les lymphomes des souris, à la fois par voie intraveineuse et orale.
Les études de cardiotoxicité chez l'animal ont montré que l'index thérapeutique de l'idarubicine est supérieur à celui de la daunorubicine et de la doxorubicine. Le principal métabolite, l'idarubicinol, a montré une activité antitumorale in vivo et in vitro, sur des modèles expérimentaux. Chez le rat, à doses égales, l'idarubicinol est moins cardiotoxique que l'idarubicine
L'idarubicine est une anthracycline s'intercalant dans l'ADN qui interagit avec l'enzyme topoisomérase II et a un effet inhibiteur sur la synthèse d'acide nucléique. La modification structurelle en position 4 de la structure de l'anthracycline confère au composé une grande lipophilie. De ce fait, l'idarubicine présente une meilleure pénétration intracellulaire que la doxorubicine ou la daunorubicine. L'idarubicine a été démontrée avoir une plus forte activité par rapport à la daunorubicine et d'être un agent efficace contre la leucémie et les lymphomes de souris, à la fois par voie intraveineuse et orale. Des études in vitro sur des cellules humaines et de souris résistantes aux anthracyclines ont montré un degré inférieur de résistance croisée à l'idarubicine par rapport à la doxorubicine et la daunorubicine. Les études de cardiotoxicité chez l'animal ont montré que l'index thérapeutique de l'idarubicine est supérieur à celui de la daunorubicine et de la doxorubicine. Le principal métabolite, l'idarubicinol, a montré une activité antitumorale in vivo et in vitro, sur des modèles expérimentaux. Chez le rat, à doses égales, l'idarubicinol est nettement moins cardiotoxique que l'idarubicine.
Chez l'adulte, après une administration par voie orale de 10 à 60 mg/m² d'idarubicine, celle-ci était rapidement absorbée, avec l'obtention de concentrations plasmatiques maximales de 4 à 12,65 ng/ml 1 à 4 heures après l'administration. La demi-vie terminale était de 12,7±6,0 heures (moyenne ± ET). Après une administration intraveineuse d'idarubicine chez l'adulte, la demi-vie terminale était de 13,9±5,9 heures, semblable à celle observée après l'administration orale.
Après administration intraveineuse, l'idarubicine est largement métabolisée en métabolite actif, l'idarubicinol, qui est éliminé plus lentement, avec T1/2 plasmatique comprise entre 41 et 69 heures. Le médicament est éliminé par excrétion biliaire et rénale, principalement sous la forme d'idarubicinol.
Les études de concentration cellulaire du médicament (cellules nucléées sanguines et médullaires) chez des patients leucémiques ont montré que les concentrations maximales d'idarubicine sont atteintes quelques minutes après l'injection.
Les concentrations d'idarubicinol et d'idarubicine dans les cellules nucléées sanguines et médullaires sont plus de 100 fois celles du plasma. La vitesse de disparition de l'idarubicine du plasma et des cellules était pratiquement comparable à la demi-vie terminale d'environ 15 heures. La demi-vie terminale de l'idarubicinol dans les cellules était d'environ 72 heures.
Population pédiatrique :
Les mesures des paramètres pharmacocinétiques chez 7 patients pédiatriques recevant de l'idarubicine par voie intraveineuse à des doses allant de 15 à 40 mg/m²/3 jours de traitement ont mis en évidence une demi-vie médiane de l'idarubicine de 8,5 heures (intervalle : 3,6 26,4 h). Le métabolite active idarubicinol s'est accumulé pendant les 3 jours de traitement, et affichait une demi-vie médiane de 43,7 heures (intervalle : 27,8 131 h).
Dans une autre étude, les mesures des paramètres pharmacocinétiques chez 15 patients pédiatriques recevant de l'idarubicine par voie orale à des doses allant de 30 à 50 mg/m² pendant les 3 jours de traitement, la concentration plasmatique maximale d'idarubicine était de 10,6 ng/mL (intervalle : 2,7 16,7 ng/mL à la dose de 40 mg/m²). La demi-vie terminale médiane de l'idarubicine était de 9,2 heures (intervalle : 6,4 25,5 h). Une accumulation importante d'idarubicinol a été observée au cours de la période de traitement de 3 jours. La valeur de la demi-vie terminale de l'idarubicine observée après administration intraveineuse était comparable à celle observée après une administration orale chez les patients pédiatriques.
Étant donné que la Cmax de l'idarubicine est similaire chez les enfants et les adultes après des administrations orales, la cinétique d'absorption ne semble pas différer entre les adultes et les enfants.
Les valeurs des demi-vies d'élimination de l'idarubicine chez les enfants et les adultes diffèrent après des administrations orales et intraveineuses :
Les valeurs de 30 à 107,9 L/h/m² rapportées pour la clairance corporelle totale de l'idarubicine chez les adultes sont supérieures aux valeurs de 18 à 33 l/h/m² rapportées chez les populations pédiatriques. Bien que l'idarubicine ait un très large volume de distribution aussi bien chez l'adulte que chez l'enfant, suggérant une liaison tissulaire importante du médicament, la demi-vie d'élimination plus courte et la clairance corporelle totale inférieure ne sont pas entièrement expliquées par un volume de distribution apparent plus faible chez l'enfant que chez l'adulte
Distribution
Les études sur la distribution cellulaire de l'idarubicine (cellules nucléées sanguines et médullaires) chez des patients leucémiques ont montré que les concentrations cellulaires maximales d'idarubicine sont atteintes quelques minutes après l'injection.
En raison de la forte lipophilie, la fixation aux protéines plasmatiques (97 % pour l'idarubicine et 94 % pour l'idarubicinol) et la distribution dans les tissus y compris dans les tumeurs sont importantes. Les concentrations d'idarubicinol et d'idarubicine dans les cellules nucléées sanguines et médullaires sont plus de 100 fois celles du plasma.
Le volume de distribution est d'environ 1500 l/m2 ou 13 l/kg si l'on suppose une surface corporelle de 1,7 m2 et un poids de 70 kg.
Métabolisme
L'idarubicine est presque entièrement métabolisé en un métabolite actif, l'idarubicinol, par le CYP2C9 et le CYP2D6 qui sont présents dans le foie mais également dans d'autres tissus.
Elimination
Chez les patients aux fonctions rénale et hépatique normales, l'idarubicine administrée par voie intraveineuse est éliminée de la circulation générale, sa demi-vie plasmatique terminale étant de 11 à 25 heures.
La demi-vie plasmatique terminale du métabolite actif est de 41 à 69 heures.
Les vitesses d'élimination de l'idarubicine dans les cellules et dans le plasma sont comparables avec une demi-vie terminale d'environ 15 heures.
La demi-vie terminale de l'idarubicinol dans les cellules était d'environ 72 heures.
Le médicament est éliminé par excrétion biliaire et rénale (moins de 10 % du médicament et des métabolites sont excrétés par les reins), principalement sous forme d'idarubicinol.
Populations spéciales
L'insuffisance rénale ou hépatique peut conduire à des concentrations plasmatiques élevées de l'idarubicine.
Une myélosuppression grave et une toxicité cardiaque sont les deux principaux effets indésirables.
Les effets secondaires sont listés dans le tableau ci-dessous avec la convention des fréquences MedDRA. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Très fréquent | (≥1/10) | |
Fréquent | (≥1/100 à <1/10) | |
Peu fréquent | (≥1/1000 à <1/100) | |
Rare | (≥1/10 000 à <1/1000) | |
Très rare | (<1/10 000) | |
Fréquence indéterminée | Ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles |
Systèmes d'organes | ||
Fréquence | Effets indésirables | |
Infection et Infestation: | ||
Très fréquent | Episodes infectieux | |
Peu fréquent | Sepsis, Septicémie | |
Tumeurs bénignes, malignes et non spécifiées (y compris kystes et polypes) : | ||
Peu fréquent | Leucémies secondaires (leucémie aiguë myéloïde et syndrome myéloblastique) | |
Affections hématologiques et du système lymphatique : | ||
Très fréquent | Anémie Leucopénie grave Neutropénie (surtout granulocytopénie) Neutropénie fébrile Thrombocytopénie Pancytopénie | |
Affections du système immunitaire : | ||
Très rare | Anaphylaxie | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition : | ||
Très fréquent | Anorexie | |
Peu fréquent | Syndrome de lyse tumorale Hyperuricémie Déshydratation | |
Fréquence non connue | Hyperphosphatémie Hyperkaliémie Hypocalcémie Hypophosphaturie | |
Affections du système nerveux : | ||
Rare | Hémorragie cérébrale Troubles nerveux centraux | |
Affections cardiaques : | ||
Fréquent | Cardiomyopathies (dyspnée, dème pulmonaire, dème déclive, cardiomégalie et hépatomégalie, oligurie, ascite, épanchement pleural et bruit de galop) Bradycardie Tachycardie sinusale Tachyarhythmie Réduction asymptomatique de la fraction d'éjection ventriculaire gauche | |
Peu fréquent | Anomalies de l'ECG, notamment variations non-spécifiques du segment ST-T Infarctus du myocarde Insuffisance cardiaque congestive | |
Très rare | Myocardites Bloc auriculo-ventriculaire et bloc de branche Péricardite | |
Affections vasculaires : | ||
Fréquent | Phlébite Thrombose veineuse profonde Hémorragie | |
Peu fréquent | Choc | |
Très rare | Embolie pulmonaire Bouffées vasomotrices | |
Affections gastro-intestinales : | ||
Très fréquent | Nausées/vomissements Stomatites Diarrhées Douleurs abdominales ou sensations de brûlure | |
Fréquent | Hémorragies du tractus gastro-intestinal | |
Peu fréquent | sophagites Colites, y compris entérocolite grave/entérocolite neutropénique avec perforation | |
Très rare | Erosions/ulcérations | |
Affections hépatobiliaires : | ||
Fréquent | Elévation des enzymes hépatiques et de la bilirubine | |
Troubles de la peau et du tissu sous-cutané : | ||
Très fréquent | Alopécie (habituellement réversible) Toxicité locale; Extravasation avec douleurs locales et lésions graves des tissus (vésication, cellulite grave et nécrose), réactions au site d'injection Eruption cutanée | |
Fréquent | Prurit Hypersensibilité de la peau irradiée (réaction de «rappel de la radiation») | |
Peu fréquent | Hyperpigmentation de la peau et des ongles Urticaire | |
Très rare | Erythème acral | |
Affections du rein et des voies urinaires : | ||
Très fréquent | Coloration rouge de l'urine pendant 1 à 2 jours après l'administration | |
Fréquence indéterminée | Elévation temporaire du taux de créatinine sérique et de l'urée | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration : | ||
Très fréquent | Fièvre Mucosite Maux de tête Frissons |
Système hématopoïétique
La dépression médullaire est l'effet indésirable le plus grave du traitement par l'idarubicine. Elle est toutefois nécessaire pour l'éradication des cellules leucémiques .
Le nombre de neutrophiles et de plaquettes atteint habituellement le Nadir 10 à 14 jours après l'administration du chlorhydrate d'idarubicine. Cependant, le nombre de lymphocytes revient généralement à la normale durant la troisième semaine. Pendant la phase de dépression médullaire grave, des décès dus à des infections et/ou à des hémorragies ont été signalés.
Les conséquences cliniques de dépression médullaire peuvent être la fièvre, les infections, la septicémie, le choc septique, des hémorragies, et une hypoxie tissulaire, qui peuvent être fatales. Si une neutropénie fébrile survient, le traitement antibiotique par voie IV est recommandé.
Cardiotoxicité
L'insuffisance cardiaque congestive (ICC) menaçant le pronostic vital est la forme la plus grave de cardiomyopathie induite par les anthracyclines et représente la toxicité dose cumulative limitante du médicament .
L'idarubicine est contre-indiquée chez les patients dans les cas suivants :
Insuffisance hépatique grave .
Insuffisance rénale grave .
Myélosuppression persistante.
Infections non contrôlées.
Insuffisance cardiaque grave.
Cardiopathie avec insuffisance myocardique
Cardiomyopathie sévère.
Infarctus du myocarde récent, de moins de 6 mois.
Arythmies graves.
Traitement préalable avec des doses cumulées maximales d'idarubicine et/ou d'autres anthracyclines et anthracènediones .
Allaitement .
Vaccins vivants atténués (contre fièvre jaune, varicelle, zona, rougeole, oreillons, rubéole, tuberculose, rotavirus, grippe) et ce pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie .
Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer et les hommes doivent utiliser des moyens de contraception efficaces pendant le traitement et pour les hommes jusqu'à 3 mois après le traitement.
GrossesseIl n'existe pas de données suffisantes sur l'utilisation de l'idarubicine chez les femmes enceintes. Les études chez l'animal ont démontré que l'idarubicine est embryotoxique et tératogène chez le rat, mais pas chez le lapin . Selon les résultats des études chez l'animal et le mécanisme d'action de l'idarubicine, ce médicament ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, surtout pendant le premier trimestre, à moins d'une nécessité absolue. L'intérêt du traitement doit être évalué au cas par cas par rapport aux risques possibles pour le ftus. Si, après la fin du traitement, il y a une volonté d'avoir des enfants, une consultation dans un service de génétique doit être proposée.
AllaitementOn ignore si l'idarubicine est excrété dans le lait maternel. L'allaitement est contre-indiqué en raison des effets nocifs potentiels pour le nouveau-né.
FertilitéL'idarubicine peut provoquer des lésions chromosomiques dans les spermatozoïdes humains. Pour cette raison, les hommes qui suivent un traitement par Idarubicine doivent utiliser des méthodes contraceptives efficaces jusqu'à 3 mois après l'arrêt du traitement .
Avant de commencer le traitement, il est conseillé aux patients de sexe masculin de se renseigner sur les procédures de conservation du sperme. Il n'existe pas de données sur l'effet de l'idarubicine sur la fertilité féminine. Chez les animaux, des effets néfastes de l'idarubicine ont été observés .
L'administration de doses très élevées d'idarubicine peut provoquer une lésion myocardique aiguë au cours des 24 premières heures et une dépression médullaire sévère en 1 à 2 semaines. Une insuffisance cardiaque tardive a été observée plusieurs mois après un surdosage par les anthracyclines.
Il convient donc de surveiller étroitement le patient et, si des signes d'insuffisance cardiaque se manifestent, un traitement approprié doit être instauré (arrêt de l'administration de l'idarubicine et consultation d'un cardiologue). Sur la base de paramètres pharmacocinétiques, ni l'hémodialyse ni la dialyse péritonéale n'améliorent l'élimination du médicament.
Le traitement doit être symptomatique durant cette période et des mesures telles qu'une transfusion sanguine et l'isolement du patient (transfert du patient dans une zone aseptique) peuvent être nécessaires.
Des structures adaptées à la surveillance et au traitement de tels patients doivent être disponibles.
Le produit est un puissant myélosuppresseur et les régimes de chimiothérapie combinée contenant d'autres agents dont l'action est similaire peuvent entraîner des effets myélosuppresseurs supplémentaires. .
Les changements de la fonction hépatique ou rénale provoqués par des traitements associés peuvent affecter le métabolisme, la pharmacocinétique et l'efficacité thérapeutique et/ou la toxicité de l'idarubicine. .
L'utilisation d'idarubicine en association avec une chimiothérapie et avec d'autres médicaments potentiellement cardiotoxiques, ainsi que l'utilisation concomitante d'autres composés agissant sur le cur (par exemple des inhibiteurs calciques) exige une surveillance de la fonction cardiaque pendant toute la durée du traitement.
Un contact prolongé avec toute solution présentant un pH alcalin doit être évité car il aurait comme conséquence la détérioration du médicament. L'idarubicine ne doit pas être mélangée avec de l'héparine car un précipité pourrait se former, il n'est pas recommandé de mélanger ce médicament avec d'autres substances actives.
Un effet myélosuppresseur additif peut apparaître quand une radiothérapie est faite conjointement ou 2 à 3 semaines avant le début du traitement.
Associations contre-indiquées+ Vaccin contre la fièvre jaune:
Risque de maladie systémique potentiellement mortelle.
Associations déconseillées+ Vaccins vivants atténués (à l'exception de celui contre la fièvre jaune):
Risque de maladie systémique potentiellement mortelle. Ce risque est accru chez les sujets dont le système immunitaire est déjà affaibli par une maladie. Utiliser si possible un vaccin inactivé (vaccination contre la poliomyélite).
+ Phénytoïne et fosphénytoïne:
Risque d'aggravation des convulsions causées par la diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique ou risque accru de toxicité ou perte de l'efficacité du cytotoxique par l'augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.
Associations à prendre en compte+ Ciclosporine, Tacrolimus:
Il existe un risque d'immunosuppression excessive avec prolifération lymphatique.
Interactions communes à tous les cytotoxiques
En raison de l'accroissement du risque thrombotique en cas de maladies tumorales, l'utilisation de traitements anticoagulants est fréquente. La haute variabilité individuelle de la coagulation pendant les maladies et l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse requièrent, si l'on décide de traiter le patient avec des anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence de la surveillance de l'INR (International Normalised Ratio).
Général
L'idarubicine doit être administrée uniquement sous la surveillance de médecins expérimentés dans l'utilisation de la chimiothérapie cytotoxique. Ceci, afin d'assurer qu'un traitement immédiat et efficace des complications graves de la maladie et/ou de son traitement (p. ex., hémorragie, infections massives) puisse être administré en cas de besoin.
Les patients doivent récupérer suite à des toxicités aiguës dues à un traitement cytotoxique antérieur (comme la stomatite, la neutropénie, la thrombocytopénie et des infections généralisées) avant de commencer le traitement par idarubicine.
Fonction cardiaque
La cardiotoxicité est un risque connu du traitement par anthracyclines qui peut se manifester sous forme d'événements précoces (c.-à-d. aigus) ou tardifs (c.-à-d. retardés)
Événements précoces (aigus)
Une cardiotoxicité précoce de l'idarubicine consiste principalement en une tachycardie sinusale et/ou des anomalies de l'électrocardiogramme (ECG), telles que des modifications non spécifiques du segment ST-T. Une tachyarythmie, y compris des battements ventriculaires prématurés et une tachycardie ventriculaire, une bradycardie, et un bloc de branche et auriculo-ventriculaire ont également été signalés. Ces effets ne permettent généralement pas de prédire le développement ultérieur de cardiotoxicité retardée, sont rarement d'importance clinique, et ne constituent en général aucun motif d'arrêt du traitement par idarubicine.
Événements tardifs (retardés)
Une cardiotoxicité tardive se développe généralement à un stade avancé au cours du traitement ou dans les 2 à 3 mois de la fin du traitement, mais des événements ultérieurs, plusieurs mois à quelques années après la fin du traitement, ont également été signalés. Une cardiomyopathie se présente comme une réduction de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) et/ou des signes et des symptômes d'insuffisance cardiaque congestive, tels qu'une dyspnée, un dème pulmonaire, un dème dépendant, une cardiomégalie, une hépatomégalie, une oligurie, des ascites, un épanchement pleural et un bruit de galop. Des effets subaigus tels qu'une péricardite/myocardite ont également été signalés. L'insuffisance cardiaque congestive potentiellement mortelle est la forme la plus grave de cardiomyopathie induite par des anthracyclines et constitue la toxicité cumulative limitant la dose du médicament.
Les limites de dose cumulatives pour IV ou idarubicine par voie orale n'ont pas été définies. Cependant, une cardiomyopathie liée à l'idarubicine a été rapportée chez 5 % des patients ayant reçu des doses cumulatives IV de 150 à 290 mg/m². Les données disponibles sur les patients traités avec des doses cumulatives allant jusqu'à 400 mg/m² p.o. d'idarubicine suggèrent une faible incidence de la cardiotoxicité.
La fonction cardiaque doit être évaluée avant le début du traitement par idarubicine et doit être surveillée tout au long de la thérapie pour réduire au minimum le risque d'insuffisance cardiaque grave. Le risque peut être réduit par un suivi régulier de la FEVG pendant le traitement, avec un arrêt rapide de l'idarubicine au premier signe d'altération de la fonction. Des méthodes quantitatives appropriées pour l'évaluation répétée de la fonction cardiaque (évaluation de la FEVG) comprennent la scintigraphie cardiaque ou l'échocardiographie. Une évaluation cardiaque initiale consistant en un électrocardiogramme accompagné par une scintigraphie cardiaque ou myocardique, ou un échocardiogramme, est recommandée, en particulier chez les patients présentant des facteurs de risque de cardiotoxicité élevés.
Des mesures répétées de la FEVG doivent être effectuées au moyen d'une scintigraphie cardiaque ou d'un échocardiogramme, en particulier avec des doses cumulatives supérieures d'anthracyclines. La technique utilisée pour l'évaluation doit être cohérente tout au long du suivi.
Les facteurs de risque de toxicité cardiaque comprennent les maladies cardiovasculaires évolutives ou latentes, une radiothérapie antérieure ou concomitante de la région médiastinale/péricardique, une thérapie antérieure avec d'autres agents anthracyclines ou anthracènedione, et l'utilisation concomitante de médicaments capables de supprimer la contractilité cardiaque ou des médicaments cardiotoxiques (par exemple trastuzumab). Les anthracyclines, y compris l'idarubicine, ne doivent pas être administrées en association avec d'autres agents cardiotoxiques, sauf si la fonction cardiaque du patient est étroitement surveillée . Les patients recevant des anthracyclines après l'arrêt du traitement avec d'autres agents cardiotoxiques, en particulier ceux avec de longues demi-vies, comme le trastuzumab, peuvent également présenter un risque accru de développer une cardiotoxicité. Trastuzumab a une demi-vie d'environ 28 à 38 jours et il peut persister dans la circulation pendant au moins 27 semaines. Par conséquent, les médecins doivent éviter autant que possible un traitement à base d'anthracycline jusqu'à 27 semaines après l'arrêt du trastuzumab. Si des anthracyclines sont utilisées pendant cette période, une surveillance attentive de la fonction cardiaque est recommandée.
La surveillance de la fonction cardiaque doit être particulièrement rigoureuse chez les patients traités avec des doses cumulatives élevées et ceux présentant des facteurs de risque. Cependant, la cardiotoxicité peut se produire avec des doses cumulatives inférieures d'idarubicine, indépendamment de la présence de facteurs de risque cardiaque.
Une évaluation à long terme de la fonction cardiaque chez les nourrissons et les enfants doit être effectuée périodiquement, car ils semblent être très sensibles à la toxicité cardiaque induite par les anthracyclines. La toxicité provoquée par idarubicine et d'autres agents anthracyclines ou anthracènedione est susceptible d'être additive.
Toxicité hématologique
L'idarubicine est un inhibiteur puissant de la moelle osseuse. Une myélosuppression grave se produira chez tous les patients recevant une dose thérapeutique de ce médicament.
Les profils hématologiques doivent être évalués avant et pendant chaque cycle de traitement par idarubicine, y compris une numération formule leucocytaire différentielle.
Une leucopénie et/ou une granulocytopénie (neutropénie) réversibles dépendantes de la dose sont les manifestations principales de la toxicité hématologique de l'idarubicine, et constituent la plus fréquente toxicité aiguë limitant la dose de ce médicament.
La leucopénie et la neutropénie sont généralement graves ; une thrombocytopénie et une anémie peuvent également survenir. Les nadirs des numérations des neutrophiles et plaquettaires sont normalement atteints 10 à 14 jours après l'administration ; cependant, les numérations cellulaires retournent généralement à la normale au cours de la troisième semaine.
Pendant la phase de myélosuppression grave, des décès dus à des infections et/ou des hémorragies ont été signalés.
Les conséquences cliniques de la myélosuppression grave comprennent la fièvre, les infections, la septicémie, le choc septique, l'hémorragie, l'hypoxie tissulaire ou la mort. Si une neutropénie fébrile survient, le traitement par un antibiotique IV est recommandé.
Leucémie secondaire
La leucémie secondaire, avec ou sans phase préleucémique, a été rapportée chez des patients traités par anthracyclines, y compris l'idarubicine. La leucémie secondaire est plus fréquente lorsque ces médicaments sont administrés en association avec des agents antinéoplasiques endommageant à l'ADN, lorsque les patients ont reçu un traitement intensif préalable avec des médicaments cytotoxiques, ou lorsque les doses d'anthracyclines ont été augmentées. Ces leucémies peuvent avoir une période de latence de 1 à 3 ans.
Fonction gastro-intestinale
L'idarubicine est émétogène.
Une mucite (principalement une stomatite, ou moins fréquemment une sophagite) fait généralement son apparition rapidement après l'administration du médicament et, si elle est grave, elle peut évoluer en l'espace de quelques jours vers une ulcération des muqueuses. La plupart des patients récupèrent de cet effet indésirable dans la troisième semaine de traitement.
De temps en temps, des épisodes gastro-intestinaux graves (comme une perforation ou des saignements) ont été observés chez les patients recevant de l'idarubicine par voie orale qui souffraient de leucémie aiguë, ou d'antécédents d'autres pathologies, ou qui avaient reçu des médicaments connus pour entraîner des complications gastro-intestinales. Chez les patients souffrant d'une maladie gastro-intestinale évolutive avec un risque accru de saignements et/ou de perforation, le médecin doit évaluer le rapport bénéfice/risque du traitement avec de l'idarubicine par voie orale.
Fonctions hépatique et rénale
Puisqu'une altération de la fonction hépatique et/ou rénale peut affecter l'élimination de l'idarubicine, les fonctions hépatique et rénale doivent être évaluées au moyen de tests de laboratoire clinique classiques (en utilisant la bilirubinémie et la créatininémie comme indicateurs) avant et pendant le traitement. Dans plusieurs essais cliniques de phase III, le traitement a été contre-indiqué si la bilirubinémie et/ou la créatininémie dépassaient 2,0 mg/dl. Avec d'autres anthracyclines, une réduction de 50 % de la dose est généralement utilisée si les taux de bilirubine se situent entre 1,2 et 2,0 mg/dl.
Effets sur le site d'injection
Une phlébosclérose peut se produire suite à une injection dans un petit vaisseau sanguin ou à des injections antérieures dans la même veine. L'adhérence aux procédures d'administration recommandées peut minimiser le risque de phlébite/thrombophlébite au point d'injection.
Extravasation
Une extravasation d'idarubicine lors de l'injection intraveineuse peut provoquer des douleurs localisées, des lésions tissulaires graves (vésication, cellulite grave) et une nécrose. Si des signes ou des symptômes d'extravasation se produisent pendant l'administration intraveineuse d'idarubicine, la perfusion du médicament doit être immédiatement arrêtée.
En cas d'extravasation, le dexrazoxane peut être utilisé pour prévenir ou réduire les lésions tissulaires.
Syndrome de lyse tumorale
L'idarubicine peut induire une hyperuricémie à la suite d'un vaste catabolisme des purines, qui accompagne la lyse rapide induite par les médicaments des cellules néoplasiques (« syndrome de lyse tumorale »). Les taux sériques d'acide urique, de potassium, de phosphate de calcium et de créatinine doivent être évalués après le traitement initial. L'hydratation, l'alcalinisation des urines et la prophylaxie par allopurinol pour prévenir l'hyperuricémie peuvent minimiser les complications potentielles du syndrome de lyse tumorale.
Effets immunosuppresseurs/sensibilité accrue aux infections
L'administration de vaccins vivants ou de vaccins vivants atténués (comme le vaccin contre la fièvre jaune) chez les patients immunodéprimés par des agents de chimiothérapie, dont l'idarubicine, peut entraîner des infections graves ou mortelles. La vaccination avec un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant de l'idarubicine. Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés ; cependant, la réponse à ces vaccins peut être réduite.
Système reproducteur
Les hommes traités par chlorhydrate d'idarubicine sont invités à prendre des mesures contraceptives efficaces pendant le traitement et, si approprié et disponible, d'obtenir des conseils sur la conservation du sperme en raison de la possibilité d'infertilité irréversible provoquée par le traitement .
Autre
Comme avec d'autres agents cytotoxiques, des cas de thrombophlébite et d'événements thromboemboliques, y compris une embolie pulmonaire, ont été rapportés avec l'idarubicine.
Les patients doivent être informés que ce médicament peut provoquer une coloration rouge de l'urine pendant 1 à 2 jours après l'administration.
Analogues en Russie
капсулы:
10 мг, 25 мг, 5 мг
лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в введ.:
5 мг
р-р д/в/в введ.:
1 мг/мл
капсулы:
10 мг, 5 мг
р-р д/в/в введ.:
1 мг/мл
лиофилизат д/пригот. р-ра д/в/в введ.:
5 мг
Analogues en France
solution pour perfusion:
1 mg, 10 mg, 20 mg, 5 mg
solution à diluer pour perfusion:
1 mg
gélule:
10 mg, 25 mg, 5 mg
solution pour perfusion:
10 mg, 20 mg, 5 mg
poudre pour solution pour perfusion:
10 mg, 5 mg
lyophilisat pour préparation injectable:
20 mg