IOBENGUANE [131I] POUR THERAPIE - Parmi toutes les aralkylguanidines, l'iobenguane ou métaiodobenzylguanidine a été choisie pour sa plus faible capture hépatique et sa meilleure stabilité in vivo, responsable d'une moindre capture thyroïdienne de l'iode libre.
Le médicament IOBENGUANE [131I] POUR THERAPIE appartient au groupe appelés Antinéoplasiques
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V10XA02
CIS BIO INTERNATIONAL (FRANCE) - Iobenguane [131i] pour therapie solution pour perfusion 370 MBq à la date de calibration , 1997-07-24
Iobenguane [131i] pour therapie CIS bio internationa 370 MBq/mL
solution pour perfusion 370 MBq à la date de calibration
CIS BIO INTERNATIONAL (FRANCE)
Irradiation thérapeutique des tissus tumoraux fixant l'iobenguane.
Ces tumeurs proviennent des cellules embryonnaires issues de la crête neurale telles que le phéochromocytome, le neuroblastome, les tumeurs neuroendocrines digestives de l'intestin moyen et le cancer médullaire de la thyroïde.
Parmi toutes les aralkylguanidines, l'iobenguane ou métaiodobenzylguanidine a été choisie pour sa plus faible capture hépatique et sa meilleure stabilité in vivo, responsable d'une moindre capture thyroïdienne de l'iode libre. Le transport de l'iobenguane à travers la membrane des cellules dérivées de la crête neurale est un processus actif, lorsque la concentration du produit est basse (dans le cas des doses pour diagnostic). Ce mécanisme de capture peut-être inhibé par la prise de cocaïne ou de desméthylimipramine. Lorsque le produit est administré à des concentrations plus élevées (dans le cas des doses thérapeutiques), la diffusion passive devient, elle aussi, importante.
Dans la cellule, un mécanisme de transport actif concentre l'iobenguane intracellulaire dans les granules de stockage.
Distribution et fixation dans les organes
La capture initiale est rapide dans le foie (33 % de l'activité administrée) et bien moindre dans le poumon (3 %), le myocarde (0,8 %), la rate (0,6 %) et les glandes salivaires (0,4 %). La capture par les glandes surrénales normales (médullosurrénale) est si faible qu'elles ne peuvent être visualisées par la scintigraphie à l'iobenguane (131I). Par contre la capture est élevée dans les glandes surrénales hyperplasiques.
Élimination
L'iobenguane est en grande partie éliminée inchangée dans les urines. 70 à 90 % de l'activité administrée sont éliminés par le rein en 4 jours. Les métabolites suivants peuvent être retrouvés dans les urines : iodure (131I), acide (131I)-métaiodohippurique, (131I)-hydroxy-iodobenzylguanidine et acide (131I)-métaiodobenzoïque. La totalité de ces métabolites représente environ 5 à 15 % de l'activité administrée.
Effets secondaires précoces
Des nausées et des vomissements peuvent survenir, en général dans les 24 premières heures après l'administration. pour le choix d'un traitement anti-émétique.
Il est généralement difficile de distinguer les effets secondaires radiotoxiques précoces de ceux résultant de l'administration d'iobenguane ou de la perfusion de volumes importants chez des patients ayant également déjà reçu des cytostatiques par perfusion.
Dans de rares cas, les effets indésirables suivants liés à une hypersensibilité aux produits iodés ont été rapportés: réaction anaphylactoïde sévère associée à une hypotension, un érythème facial, une urticaire, des nausées et des frissons.
Thrombocytopénie résultant d'une myélosuppression.
Une crise hypertensive déclenchée par une libération de catécholamines peut nécessiter l'administration d'alpha-bloquants. Chez les patients porteurs de tumeurs neuroendocrines digestives de l'intestin moyen, des bouffées congestives peuvent se produire suite à la libération de sérotonine.
Les autres réactions signalées après traitement par l'iobenguane (131I) sont transitoires et consistent en : hypertension artérielle, sialoadénite et élévations asymptomatiques des transaminases.
Effets secondaires tardifs
Le traitement par l'iobenguane (131I) peut induire des troubles de la thyroïde, en particulier une hypothyroïdie et des nodules thyroïdiens, et une insuffisance ovarienne primaire.
Thrombocytopénie résultant d'une myélosuppression persistante.
Le développement d'autres tumeurs primitives malignes secondaires au traitement par l'iobenguane (131I) telles que syndrome myélodysplasique secondaire, leucémie, cancer différencié de la thyroïde, histiocytofibrome angiomateux, schwannome malin, et rhabdomyosarcome, a été décrit.
Le tableau suivant présente les réactions indésirables observées, triées par classe de systèmes d'organes.
Très fréquent | (³ 1/10) |
Fréquent | (³ 1/100 à < 1/10) |
Peu fréquent | (³ 1/1 000 à < 1/100) |
Rare | (³ 1/10 000 à < 1/1 000) |
Très rare | (< 1/10 000) |
Fréquence indéterminée | (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Classe de système d'organes | Symptôme | Fréquence |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (inclus kystes et polypes) | Leucémie | |
Cancer secondaire | Fréquence indéterminée | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Défaillance de la moelle osseuse | |
Myélofibrose | Fréquence indéterminée | |
Thrombopénie | ||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | |
Réaction anaphylactoïde | Rare | |
Affections endocriniennes | Hypothyroïdie | |
Défaillance ovarienne | Fréquence indéterminée | |
Hypogonadisme masculin | ||
Affections vasculaires | Hypertension, y compris épisodes de crise hypertensive(observé lors de l'utilisation thérapeutique de (131I) iobenguane) | Fréquence fréquente |
Bouffée congestive | ||
Pression artérielle moyenne augmentée | Fréquence indéterminée | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Pneumopathie inflammatoire | Fréquence indéterminée |
Affections gastro-intestinales | Nausées | |
Vomissements | Fréquence indéterminée | |
Sialoadénite | ||
Investigations | Transaminases augmentées | Fréquence indéterminée |
L'exposition aux radiations ionisantes peut induire des cancers et/ou potentiellement induire des anomalies héréditaires. La dose de radiations résultant de l'irradiation thérapeutique peut augmenter l'incidence de cancers et de mutations.
Dans tous les cas, il convient de s'assurer que les risques liés à l'irradiation sont inférieurs à ceux résultant de la maladie elle-même.
Population pédiatrique
Chez l'enfant, les principaux effets secondaires observés sont la thrombocytopénie (isolée) et la myélosuppression, d'autant plus marquées si les tumeurs infiltrent la moelle. Aucun effet secondaire au niveau des glandes salivaires, du myocarde ou de toxicité hépatique n'a été observé.
Grossesse
Allaitement
Insuffisance rénale nécessitant une dialyse à court terme.
Femmes en âge d'avoir des enfants
Quand l'administration d'un radiopharmaceutique est prévue chez une femme en âge d'avoir des enfants, il est important de déterminer si elle est ou non enceinte. Toute femme n'ayant pas eu ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu'à preuve du contraire. En cas de doute quant à une éventuelle grossesse (en cas d'aménorrhée, de cycles très irréguliers, etc.), d'autres techniques n'impliquant pas l'emploi de radiations ionisantes doivent être proposées à la patiente.
Contraception chez la femmeLes femmes doivent recourir à un mode de contraception efficace pendant les 4 mois suivant le traitement.
Grossesse
L'utilisation de l'iobenguane (131I) chez la femme enceinte est contre-indiquée en raison de l'exposition du ftus aux radiations .
Allaitement
Avant d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme qui allaite, il est nécessaire d'envisager la possibilité de différer le traitement jusqu'à la fin de l'allaitement. Si l'administration est considérée comme nécessaire, l'allaitement doit être interrompu définitivement.
Contact rapprochéIl convient d'éviter les contacts rapprochés entre le patient et les nourrissons pendant une période adaptée en fonction de l'activité administrée.
Fertilité
Les administrations d'activités thérapeutiques élevées d'iobenguane (131I) peuvent éventuellement entraîner une insuffisance transitoire de la fonction gonadique chez l'homme, .
Dans le cas de l'administration d'une activité trop élevée, la dose délivrée au patient doit être réduite autant que possible en augmentant l'élimination du radionucléide de l'organisme par une augmentation de la diurèse et de la fréquence des mictions.
L'injection en urgence d'un agent bloquant alpha-adrénergique à action rapide (phentolamine) suivie de l'administration d'un bêta-bloquant (propranolol) peut être aussi recommandée.
Les médicaments suivants peuvent prolonger ou réduire la fixation de l'iobenguane dans les tumeurs des tissus dérivés de la crête neurale.
La nifédipine (inhibiteur calcique) pourrait prolonger la rétention de l'iobenguane.
Une diminution de la fixation est observée lors de l'administration concomitante des produits suivants :
- les médicaments anti-hypertenseurs tels que réserpine, labétalol, inhibiteurs calciques (diltiazem, nifédipine, vérapamil) ;
- les agents sympathomimétiques (présents dans les décongestionnants nasaux, tels que phényléphrine, éphédrine, ou phénylpropanolamine) ;
- la cocaïne ;
- les anti-dépresseurs tricycliques comme l'amitriptyline et ses dérivés, l'imipramine et ses dérivés, la doxépine, l'amoxapine et la loxapine.
Les médicaments suivants pourraient diminuer la fixation de l'iobenguane, sans que cela n'ait pu être démontré :
- les anti-hypertenseurs agissant en bloquant les neurones adrénergiques (betanidine, débrisoquine, brétylium, et guanéthidine) ;
- les antidépresseurs comme la maprotiline et la trazodone.
L'administration de ces médicaments doit être interrompue avant le traitement. La période de sevrage recommandée est reportée dans le tableau suivant :
Groupe thérapeutique | Principe actif | Période de sevrage recommandée |
Anti-arythmiques | Amiodarone | Difficilement envisageable en pratique |
α/β-bloquants | Labetalol | 72 heures |
Adrénolytiques à action périphérique | Brétylium | 48 heures |
Guanéthidine | 48 heures | |
Réserpine | 48 heures | |
α- bloquants | Phénoxybenzamine (par voie IV seulement) | 15 jours |
Inhibiteurs calciques | Diltiazem | 24 heures |
Nifédipine | 24 heures | |
Nimodipine | 24 heures | |
Amlodipine | 48 heures | |
Félodipine | 48 heures | |
Isradipine | 48 heures | |
Lacidipine | 48 heures | |
Lercanidipine | 48 heures | |
Nicardipine | 48 heures | |
Nisoldipine | 48 heures | |
Vérapamil | 48 heures | |
Sympathomimétiques inotropes | Dobutamine | 24 heures |
Dopamine | 24 heures | |
Dopexamine | 24 heures | |
Vasoconstricteurs sympathomimétiques | Ephédrine | 24 heures |
Métaraminol | 24 heures | |
Norépinéphrine | 24 heures | |
Phényléphrine | 24 heures | |
Sympathomimétiques β2 stimulants | Salbutamol | 24 heures |
Terbutaline | 24 heures | |
Formotérol | 24 heures | |
Bambutérol | 24 heures | |
Fénotérol | 24 heures | |
Salmétérol | 24 heures | |
Autres adrénergiques | Orciprénaline | 24 heures |
Décongestionnants systémiques ou par voie nasale, préparations contre la toux et le rhume | Xylométazoline | 24 heures |
Oxymétazoline | 24 heures | |
Ephédrine | 24 heures | |
Pseudoéphédrine | 48 heures | |
Phényléphrine | 48 heures | |
Sympathomimétiques pour glaucome | Brimonidine | 48 heures |
Dipivéfrine | 48 heures | |
Antihistaminiques sédatifs | Prométhazine | 24 heures |
Opiacés | Tramadol | 24 heures |
Antipsychotiques (neuroleptiques) | Chlorpromazine | 24 heures |
Fluphénazine | 24 heures | |
Perphénazine | 24 heures | |
Prochlorpérazine | 24 heures | |
Promazine | 24 heures | |
Thioridazine | 24 heures | |
Benpéridol | 48 heures | |
Flupentixol | 48 heures | |
Halopéridol | 48 heures | |
Péricyazine | 48 heures | |
Quétiapine | 48 heures | |
Sulpiride | 48 heures | |
Trifluopérazine | 48 heures | |
Zuclopenthixol | 48 heures | |
Amisulpride | 72 heures | |
Lévomépromazine | 72 heures | |
Pimozide | 72 heures | |
Rispéridone | 5 jours | |
Zotépine | 5 jours | |
Clozapine | 7 jours | |
Olanzapine | 7-10 jours | |
Sertindole | 15 jours | |
Pipotiazine | 1 mois | |
Antidépresseurs tricycliques | Clomipramine | 24 heures |
Dosulépine | 24 heures | |
Doxépine | 24 heures | |
Imipramine | 24 heures | |
Nortriptyline | 24 heures | |
Amitriptyline | 48 heures | |
Amoxapine | 48 heures | |
Lofépramine | 48 heures | |
Trimipramine | 48 heures | |
Antidépresseurs apparentés aux tricycliques | Maprotiline | 48 heures |
Mianserine | 48 heures | |
Trazodone | 48 heures | |
Venlafaxine | 48 heures | |
Réboxetine | 3 jours | |
Mirtazepine | 8 jours | |
Stimulants du système nerveux central | Cocaïne | 24 heures |
Caféïne | 24 heures | |
Amphétamines | 48 heures | |
Méthylphénidate | 48 heures | |
Amphétamines | 72 heures | |
Méthylphénidate | 5 jours |
Un soin particulier sera apporté au choix des anti-émétiques qui seront administrés en même temps que l'iobenguane (131I), afin de supprimer les nausées qui accompagnent souvent l'administration des doses thérapeutiques. Les anti-émétiques antagonistes des récepteurs de la dopamine/sérotonine n'interfèrent pas avec la capture d'iobenguane aux doses utilisées en pratique clinique.
Analogues en Russie
р-р д/в/в введ.:
1 тыс.МБк, 400 МБк, 800 МБк
р-р д/в/в введ.:
100 МБк, 150 МБк, 300 МБк
Analogues en France
solution pour perfusion:
370 MBq à la date de calibration
solution injectable:
9,25 MBq à la date de calibration
solution et solution et solution injectable:
1,33 mg