IOPAMIGITA - Produit de contraste triiodé, hydrosoluble, néphrotrope, de basse osmolalité.
Le médicament IOPAMIGITA appartient au groupe appelés Produits de contraste
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - V08AB07
AGFA HEALTHCARE IMAGING AGENTS (ALLEMAGNE) - Iopamigita solution injectable ou pour perfusion 300 mg , 2010-08-12
AGFA HEALTHCARE IMAGING AGENTS (ALLEMAGNE) - Iopamigita solution injectable ou pour perfusion 370 mg , 2010-08-12
Iopamigita 300 mg d'iode/mL
solution injectable ou pour perfusion 370 mg
AGFA HEALTHCARE IMAGING AGENTS (ALLEMAGNE)
Iopamigita 370 mg d'iode/mL
solution injectable ou pour perfusion 370 mg
AGFA HEALTHCARE IMAGING AGENTS (ALLEMAGNE)
Champ d'application | Volume | |
Angiographie sur film en feuille | Angiographie numérisée | |
Artériographie | ||
cérébrale, non-sélective | Adultes: 40-60 mL Enfants : selon le poids corporel et l'âge. | Adultes: 20 30 mL Enfants : selon le poids corporel et l'âge. |
cérébrale, sélective | 4-12 mL | 3 8 mL. |
Artériographie pulmonaire | Adultes: 25 mL par injection; la dose totale peut aller jusqu'à 170 mL | |
Autres | Adultes: 250 mL max. Le volume d'une seule injection dépend de la région vasculaire à examiner. Enfants : selon le poids corporel et l'âge. | Adultes: 30 50 mL. 250 mL max. Le volume d'une seule injection dépend de la région vasculaire à examiner. Enfants : selon le poids corporel et l'âge |
Angiocardiographie | Adultes : 250 mL max. Le volume d'une seule injection dépend de la région vasculaire à examiner. Enfants : selon le poids corporel et l'âge. | |
Coronographie | Adultes : 4 - 10 mL/artère, à répéter si nécessaire | |
Phlébographie | Adultes: 50 mL, fonction de leur poids corporel et de leur âge. | |
Angiographie numérisée, voie I.V. | Adultes: 30 - 50 mL, à répéter si nécessaire Enfants : selon le poids corporel et l'âge. | |
Urographie intraveineuse | Adultes : 50 - 100 mL Enfants : 0 1 mois 4 - 5-(6) mL/kg 1 3 mois 4 mL/kg 3 6 mois 3.5 - 4 mL/kg 6 12 mois 3 3.5 mL/kg 12 24 mois 2.5 - 3 mL/kg 2 5 ans 2.5 mL/kg 5 7 ans 2 2.5 mL/kg 7 12 ans 1.5 - 2 mL/kg | |
Tomodensitométrie numérique (TN) | Adultes : 1 2 mL/kg poids corporel. Enfants : selon le poids corporel et l'âge. | |
La dose maximale pour 300 mg d'iode/mL est de 2 mL/kg de poids corporel. |
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Produit de contraste destiné à être utilisé pour :
Artériographie
Angiocardiographie
Phlébographie
Angiographie numérisée
Rehaussement du contraste d'une tomodensitométrie (TDM) telle qu'un scanner du cerveau ou du corps entier.
Produit de contraste triiodé, hydrosoluble, néphrotrope, de basse osmolalité.
Les rayons X absorbés par les atomes d'iode ont un état de liaison stable. L'effet produisant un contraste est basé sur cette absorption.
Injecté par voie intraveineuse, le produit de contraste se distribue dans le système vasculaire et l'espace interstitiel en quelques minutes, en même temps qu'une élimination rénale simultanée.
Après 120 minutes, environ 50 % du produit de contraste injecté est excrété dans les urines; en cas d'insuffisance rénale, cette période est prolongée en conséquence
La proportion d'élimination hétérotrope est faible. Chez les animaux (chien et lapin), uniquement 0,07 % à 0,32 % de la dose administrée est retrouvée dans la bile.
Il n'existe pas de preuve de biotransformation.
La liaison aux protéines plasmatiques est négligeable.
Les effets indésirables observés à la suite de l'administration par I.V. des produits de contraste iodés sont généralement légers à modérés et transitoires. Cependant, des réactions graves et dans certains cas pouvant mettre en jeu le pronostic vital peuvent se produire et demandent une prise en charge rapide et efficace par les services de réanimation.
Les réactions les plus fréquemment rapportées sont urticaire, nausées, vomissements, prurit et dyspnée.
Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Très fréquent si la fréquence est ³ 1/10. Fréquent si la fréquence est ³ 1/100 et < 1/10. Peu fréquent si la fréquence est ³ 1/1 000 et < 1/100. Rare si la fréquence est comprise entre ³ 1/10 000 et < 1/1 000. Très rare si la fréquence est < 1/10 000. Inconnue (ne peut pas être estimé d'après les données disponibles) |
Classification par système d'organe | Effets indésirables | |
Troubles du système immunitaire | ||
Fréquent: | Réactions anaphylactiques et/ou anaphylactoïdes : Angio-oedème, conjonctivite, toux, prurit, rhinite, éternuement et urticaire (ces réactions, immédiates ou retardées et sans relation avec la dose administrée et le mode d'administration, peuvent être un signe de début d'état de choc). | |
Troubles endocriniens | ||
Non connu: | Dysfonctionnement du métabolisme dans l'hyperthyroïdisme manifeste lors d'une crise thyréotoxique | |
Troubles du système nerveux | ||
Rare: | Examens au cours desquels le produit de contraste iodé est à une concentration élevée dans le sang artériel cérébral Agitation, confusion, amnésie, troubles du langage, troubles visuels, troubles auditifs, tremblement, paresthésies, parésie / paralysie, convulsions, coma et somnolence. | |
Non connu | Evènements thrombmboliques pouvant aller jusqu'à une attaque. Complications transitoires comme étourdissement et céphalées | |
Troubles cardiaques | ||
Très rare | Troubles cardiaques significatifs de la pression artérielle, des pulsations cardiaques, du rythme cardiaque, de la fonction cardiaque et arrêt cardiaque | |
Troubles vasculaires | ||
Rare : | Des effets thrombmboliques ont été mentionnés au cours d'examen angiographiques par cathéter, ayant entraîné un infarctus du myocarde. | |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux | ||
Fréquent : | Modifications transitoires du rythme cardiaque, dyspnée et détresse respiratoire, ainsi que toux | |
Rare : | Bronchospasme, laryngospasme et oedème laryngé | |
Très rare : | Oedème du poumon ou arrêt respiratoire | |
Troubles gastro-intestinaux | ||
Fréquent : | Nausées, vomissements, troubles transitoires du goût | |
Rare : | Douleurs abdominales | |
Très rare : | Hypersalivation (oreillons) | |
Troubles des tissus cutanés et sous-cutanés | ||
Fréquent: | Oedèmes, bouffées congestives, urticaire, rash, prurit et érythème | |
Très rare : | Réactions cutanées toxiques sous forme de syndrome cutanéeo-muqueux (par ex. syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyell). A ce jour, aucun rapport causal n'a été établi. | |
Troubles rénaux et urinaires | ||
Rare: | Des troubles de la fonction rénale pouvant aller jusqu'à l'insuffisance rénale, particulièrement chez les patients dont la fonction rénale était déjà atteinte. | |
Troubles généraux et au site d'administration | ||
Troubles généraux : | ||
Rare : | Réactions graves mettant en jeu le pronostic vital (allant jusqu'u décès) nécessitant une prise en charge d'urgence et associée avec les fonctions vitales du système cardio-vasculaire, généralement en lien avec des réactions respiratoires et du système nerveux central. | |
Très rare : | Sensation de chaleur, modification de la température corporelle (fièvre), céphalées, sensation de malaise, transpiration excessive, sensation de froid et réactions vagales. Thrombophlébite et thrombose veineuse. | |
Troubles au site d'administration : | ||
Très rare : | Réaction inflammatoire locale, voire une nécrose tissulaire. | |
Non connu | Douleur locale et dèmes en l'absence d'extravasation du produit injecté | |
Les réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes sous forme de choc sont caractérisées par une chute importante de la pression sanguine, avec tachycardie, dyspnée, agitation, cyanose, pâleur, sueurs froides, étourdissement ou perte de conscience et arrêt respiratoire ou cardiaque.
La chute de la pression sanguine peut être également liée avec une bradycardie (réaction vaso-vagale), qui est le point de départ de la tachycardie qui se développe au cours du temps.
Thyréotoxicose manifeste.
Hypersensibilité au iopamidol ou à l'un des excipients.
Antécédent de réaction cutanée immédiate ou retardée majeure à l'injection de iopamidol.
Grossesse
Il n'existe pas de données adéquates concernant l'utilisation du iopamidol chez la femme enceinte.
Comme au cours de la grossesse, l'exposition aux rayons X doit être évitée autant que possible, avec ou sans agent de contraste iodé, le bénéfice de l'examen par rayon X devra être envisagé avec précaution.
A part l'exposition du ftus aux radiations, la prise en considération du bénéfice-risque après administration d'un produit de contraste iodé devra également prendre en compte la sensibilité de la thyroïde ftale à l'iode, car la surcharge iodée ponctuelle consécutive à l'administration du produit à la mère peut entraîner une dysthyroïdie ftale.
AllaitementLes produits de contraste iodés sont faiblement excrétés dans le lait maternel. Leur administration ponctuelle à la mère comporte donc un risque faible d'effets indésirables. Cependant, pour le nourrisson il est préférable de suspendre l'allaitement maternel pendant 24 heures après l'administration du produit de contraste iodé.
En cas de très forte dose accidentelle ou d'un dysfonctionnement rénal majeur, l'iopamidol est si nécessaire éliminé de l'organisme par hémodialyse. La fonction rénale doit être surveillée pendant au moins 3 jours.
Si un effet indésirable se produit, l'administration du produit de contraste doit être stoppée immédiatement. Le traitement suit les signes cliniques. A côté des mesures de réanimation normales, un traitement peut être conseillé, comme un traitement général (antihistaminique, corticostéroïdes, oxygénothérapie), un traitement des troubles cardio-vasculaires (vasopresseurs, plasma, électrolytes), un traitement des convulsions (diazépam) et un traitement de la crise tétanique (gluconate de calcium). La fonction rénale doit être surveillée au moins pendant les 3 jours suivant le surdosage. Il faut tenir compte chez les patients recevant des bêtabloquants en même temps que le produit de contraste, que l'adrénaline et le volume de substitution ont un effet mineur.
Une thrombose artérielle a été rapportée lorsque le iopamidol était administré après de la papavérine.
L'administration de produits de contraste radiographiques peut induire une altération transitoire de la fonction rénale ce qui peut provoquer une acidose lactique chez les patients diabétiques traités par metformine. .
Metformine: chez les patients diabétiques
Chez les patients traités par bêta-bloquants, les réactions d'hypersensibilité telles qu'une chute de la pression artérielle, une bradycardie et un bronchospasme peuvent être plus marquées, notamment en présence d'un asthme bronchique. De plus, il est à noter que les patients traités par bêta-bloquants peuvent avoir besoin de plus fortes doses d'agonistes β. Il est en effet possible qu'ils ne répondent pas aux doses standard utilisées pour le traitement des réactions d'hypersensibilité.
Les bêta-bloquants, les substances vasoactives, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine sont des médicaments qui induisent une diminution de l'efficacité des mécanismes de compensation cardiovasculaire des variations de pression artérielle.
Le médecin doit donc en être informé avant l'injection du produit de contraste et un équipement de réanimation doit être à disposition.
Les médicaments qui réduisent le seuil épileptogène (par ex. dérivés de la phénothiazine, analeptiques, antidépresseurs tricycliques, inhibiteurs de la monoamine oxydase, neuroleptiques) peuvent favoriser les crises convulsives notamment chez les patients souffrant d'épilepsie ou de lésion cérébrale focalisée. Chez de tels patients, si le médecin le juge nécessaire, le traitement par de tels médicaments doit être suspendu 48 heures avant et jusqu'à 24 heures après l'angiographie cérébrale
Chez les patients en cours de traitement par interférons ou interleukines, les réactions connues au produit de contraste telles qu'érythème, fièvre et/ou symptômes pseudo-grippaux peuvent être plus fréquentes, et surtout, apparaître de façon retardée. Aucune explication n'a été trouvée jusqu'à présent.
Influence sur les tests diagnostiques:
Les produits de contraste peuvent interférer avec les analyses biologiques de la bilirubine, des protéines ou des substances inorganiques (par ex. fer, cuivre, calcium, phosphate). Ces substances ne doivent pas être analysées le même jour à la suite de l'administration du produit de contraste.
En ce qui concerne le diagnostic et le traitement des maladies thyroïdiennes, les produits de contraste radiographiques à iode substitué peuvent réduire, pendant 2 à 6 semaines, la capacité de la glande thyroïde à fixer les radio-isotopes. Si une scintigraphie rénale utilisant une injection de produit radio-pharmaceutique sécrété par les tubules rénaux est planifiée, il est préférable de réaliser celle-ci avant l'injection du produit de contraste.
Ce médicament contient environ 0,048 mg de sodium par mL, ce qui doit être pris en compte chez les patients prenant un régime hyposodé.
IOPAMIGITA 300 mg d'iode/mL ne doit être utilisé qu'après avoir posé une indication clinique précise tenant compte des facteurs de risque éventuels du patient examiné.
Une indication stricte et une attention spéciale sont requises chez les patients dans les cas suivants :
terrain allergique connu
thyréotoxicose latente, goitre euthyroïdien
insuffisance rénale ou dysfonctionnement hépatique sévère
maladie cardiovasculaire sévère
asthme bronchique
diabète sucré
trouble convulsif d'origine cérébrale
athérosclérose cérébrale avancée
infarctus cérébral aigu
hémorragie intracrânienne aiguë ou affections s'accompagnant d'une altération de la barrière hémato-encéphalique et d'un dème cérébral
mauvais état général, déshydratation
dysprotéinémie ou paraprotéinémie
phéochromocytome
Lorsqu'ils sont injectés par voie intraveineuse ou intra-artérielle, les produits de contraste peuvent favoriser une falciformation des hématies chez les sujets atteints d'une forme homozygote de drépanocytose.
Une injection paravasculaire accidentelle peut entraîner un dème local, une douleur et un érythème. Ces symptômes disparaissent habituellement sans complications.
Une surélévation du membre atteint et des compresses froides se sont révélées bénéfiques.
Hydratation
Une hydratation suffisante doit être assurée avant et après l'administration du produit de contraste. Si nécessaire, le patient doit être hydraté par voie intraveineuse jusqu'à élimination complète du produit de contraste.
Ceci s'applique en particulier aux patients présentant une altération préexistante de la fonction rénale, une dysprotéinémie ou une paraprotéinémie, un diabète sucré, une hyperuricémie, ainsi qu'aux nouveau-nés, aux nourrissons, aux tout jeunes enfants, aux patients âgés et aux patients en mauvais état général. Chez les patients à risque, le métabolisme hydroélectrolytique doit être contrôlé et les symptômes de diminution de la calcémie doivent être pris en charge.
Comme les diurétiques induisent un risque de déshydratation, il convient d'abord de rétablir l'équilibre hydroélectrolytique pour limiter le risque d'insuffisance rénale aiguë.
Nouveau-nés et nourrissons
Les nourrissons de moins d'un an et les nouveau-nés sont sensibles aux troubles électrolytiques et aux variations hémodynamiques. Par conséquent, le dosage du produit de contraste, la réalisation de l'examen et l'état du patient doivent faire l'objet d'une attention particulière. Les prématurés, les nouveau-nés et les petits enfants doivent faire l'objet d'une surveillance très attentive car l'administration du produit de contraste peut entraîner une hypothyroïdie transitoire.
Chez les nouveau-nés et en particulier les prématurés, il est recommandé de contrôler la fonction thyroïdienne (habituellement en analysant la TSH et la T4) entre 7 à10 jours et 1 mois après l'administration du produit de contraste iodé en raison du risque d'hypothyroïdie due à une surcharge en iode.
Réactions de type allergique et anaphylactique (réactions d'hypersensibilité)
Comme avec tous les produits de contraste iodés, il peut apparaître des réactions d'hypersensibilité non-allergiques (pseudo-allergiques, de type allergique),indépendantes de la dose,aprèsl'administration de IOPAMIGITA à 300 mg d'iode/mL ; leur sévérité est variable et la symptomatologie hétérogène.
Ces réactions se manifestent habituellement par des symptômes cutanés ou respiratoires mineurs tels que légères difficultés respiratoires, rougeurs de la peau (érythème), urticaire, prurit ou dème du visage. Les réactions sévères telles qu'angiooedème, dème sous-glottique, spasme bronchique et choc sont rares. Ces réactions surviennent habituellement dans l'heure qui suit l'administration du produit de contraste. Dans de rares cas, l'hypersensibilité peut apparaître de façon retardée (après quelques heures ou quelques jours).
En raison de leur survenue irrégulière, ces événements sont imprévisibles dans le cas particulier. Néanmoins, il est bien connu que les réactions de type allergique sont plus fréquentes chez les patients présentant un terrain allergique (allergies) et/ou un asthme bronchique ainsi que chez les patients présentant des réactions d'hypersensibilité connue aux produits de contraste.
Chez les patients atteints d'asthme bronchique, le risque de bronchospasme est augmenté. Toute administration de produit de contraste doit, par conséquent, être précédée d'une recherche détaillée des antécédents médicaux en rapport avec les facteurs de risque mentionnés ci-dessus. Chez les patients présentant une diathèse allergique et ceux présentant des réactions d'hypersensibilité connues, une indication très stricte est requise. Une prémédication par corticostéroïdes et antihistaminiques H1 a été proposée chez les patients présentant un risque d'intolérance. Il est néanmoins possible qu'ils n'empêchent pas la survenue d'un choc anaphylactique.
Il existe un risque d'allergie immédiate IgE-dépendante au produit de contraste.
Mesures à prendre en cas d'urgence
Quelles que soient la quantité de produit de contraste et la voie d'administration utilisée, des symptômes tels qu'angioedème, conjonctivite, toux, prurit, rhinite, éternuements et urticaire peuvent indiquer une réaction anaphylactoïde nécessitant un traitement. Les produits de contraste iodés ne doivent être utilisés qu'à condition de pouvoir mettre en uvre un traitement d'urgence. Ceci implique la disponibilité de l'équipement technique et médical nécessaire, d'une expérience médicale suffisante et d'un personnel compétent. En principe, les mesures nécessaires à un traitement immédiat des réactions graves et le matériel requis pour répondre à une urgence doivent être disponibles. Lorsqu'un état de choc est imminent, l'administration du produit de contraste doit être immédiatement arrêtée et si nécessaire un traitement intraveineux spécifique doit être instauré. Le maintien d'une canule souple ou d'un cathéter à demeure (afin de disposer d'un abord veineux immédiat) est recommandé pendant toute la durée de l'examen radiographique.
Après l'administration, le patient sera placé sous surveillance au moins pendant une demi-heure car l'expérience a montré que la plupart des incidents graves surviennent dans ce délai.
Altération de la fonction thyroïde
En raison de l'iode libre contenu dans les solutions et de l'iode également libéré par désiodation après l'administration, les produits de contraste iodés influencent la fonction thyroïde. Ceci peut induire une hyperthyroïdie ou même une crise thyréotoxique chez les patients prédisposés. A ce propos, les patients à risque sont ceux présentant une hyperthyroïdie manifeste qui n'a pas encore été diagnostiquée, ceux atteints d'une hyperthyroïdie latente (souvent des patients présentant un goitre nodulaire) et ceux présentant un nodule thyroïdien autonome (souvent des patients âgés, notamment dans les régions présentant un manque d'iode). Si une administration de produits de contraste iodés est programmée chez des patients présentant un risque potentiel, leur fonction thyroïdienne doit être évaluée avant la réalisation de l'examen radiologique et une hyperthyroïdie ou un nodule thyroïdien autonome doit être exclu.
Avant d'administrer un produit de contraste iodé, il convient de s'assurer que le patient ne va pas bénéficier d'une scintigraphie thyroïdienne ou de tests de la fonction thyroïdienne ou encore d'un traitement par iode radioactif, car l'administration de produits de contraste iodés, quelle qu'en soit la voie, perturbe les dosages hormonaux et la fixation de l'iode par la thyroïde ou les métastases d'un cancer thyroïdien jusqu'à la normalisation de l'excrétion urinaire de l'iode.
A la suite d'une injection de produit de contraste iodé, il existe également un risque d'induction d'une hypothyroïdie. Ce risque d'hypothyroïdie existe également chez les nouveau-nés qui ont reçu, ou dont la mère a reçu, un produit de contraste iodé.
Anxiété
Le risque d'effets indésirables ou de réactions liées aux produits de contraste peut être majoré par des états d'agitation marquée, l'anxiété ou la douleur. Un traitement sédatif peut être administré dans le cas d'une anxiété marquée.
Maladies cardiovasculaires
Les patients atteints de maladies cardiovasculaires ont un plus grand risque de variations sévères des paramètres hémodynamiques et électrophysiologiques cardiaques (stimulation et conduction).Les patients présentant une insuffisance cardiaque, une coronaropathie sévère, un angor instable, une valvulopathie, des antécédents d'infarctus du myocarde, un pontage coronarien ou une hypertension artérielle pulmonaire sont plus prédisposés aux réactions cardiaques.
Chez les patients âgés et les patients présentant des cardiopathies préexistantes, les réactions accompagnées de signes ischémiques à l'ECG et d'arythmies sont plus fréquentes.
Chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque, l'injection intravasculaire de produit de contraste peut induire un dème pulmonaire.
Altération de la fonction rénale
Il peut apparaître une insuffisance rénale réversible. Des antécédents de néphropathie, des antécédents d'insuffisance rénale après administration de produits de contraste, une insuffisance rénale préexistante, une néphropathie diabétique, un âge supérieur à 60 ans, une déshydratation, une artériosclérose avancée, une insuffisance cardiaque décompensée, de fortes doses de produit de contraste et des injections multiples, une administration directe de produit de contraste dans l'artère rénale, une exposition à d'autres substances néphrotoxiques, une hypertension sévère et chronique, une hyperuricémie et une paraprotéinémie (par ex. plasmocytome, macroglobulinémie) sont des facteurs prédisposants.
Les mesures préventives recommandées sont les suivantes : assurer une hydratation suffisante avant et pendant l'administration du produit de contraste, de préférence par perfusion intravasculaire jusqu'à élimination rénale complète du produit de contraste, éviter toute exposition supplémentaire des reins (médicaments néphrotoxiques, angioplastie de l'artère rénale, chirurgie majeure etc.), réduire la dose à son minimum.
Une nouvelle exploration radiologique avec un produit de contraste ne doit être effectuée qu'après restauration de la fonction rénale initiale.
Les patients dialysés peuvent recevoir des produits de contraste iodés car ces derniers sont éliminés par dialyse.
Diabète sucré
Chez les patients traités par metformine : Comme l'administration intravasculaire de iopamidol peut entraîner une insuffisance rénale, la metformine doit être arrêtée avant ou au moment l'examen et n'être réintroduite que 48 heures après, uniquement si l'exploration de la fonction rénale a confirmé un retour à la normale .
En urgence, si la fonction rénale du patient est soit altérée soit inconnue, le médecin évaluera le rapport bénéfice/risque d'un examen avec produit de contraste et prendra toutes les précautions nécessaires : arrêt du traitement par metformine, hydratation, surveillance de la fonction rénale, du lactate sérique et du pH et recherche des signes d'acidose lactique chez le patient.
Coagulopathie
Une angiographie par cathétérisme avec produit de contraste entraîne un risque d'événements thromboemboliques. In vitro, les produits de contraste non ioniques ont un plus faible effet anticoagulant que les produits de contraste ioniques. Ceci doit être pris en compte au cours d'un cathétérisme car, en dehors des produits de contraste, de nombreux autres facteurs peuvent également favoriser le développement d'événements thromboemboliques. Ces facteurs sont les suivants : durée de l'examen, nombre d'injections, type de cathéter et de seringue, existence de maladies sous-jacentes et médicaments concomitants. Afin de minimiser le risque de thrombo-embolie lié à l'examen, il convient de respecter une technique angiographique très rigoureuse et d'irriguer fréquemment les cathéters utilisés ; en outre, la durée de l'examen devra être aussi courte que possible.
La prudence est également recommandée chez les patients présentant une homocystéinurie (risque d'induction d'une thrombo-embolie).
Troubles du système nerveux central
La prudence est recommandée en cas d'administration intravasculaire chez des patients présentant un infarctus cérébral aigu ou une hémorragie intracrânienne aiguë ainsi que chez ceux atteints de maladies entraînant une altération de la barrière hémato-encéphalique, les patients présentant un dème cérébral ou une démyélinisation aiguë. Des tumeurs ou des métastases intracrâniennes et une épilepsie peuvent augmenter la fréquence des crises convulsives après administration d'un produit de contraste. Les symptômes neurologiques provoqués par des métastases ainsi que les pathologies dégénératives ou inflammatoires peuvent être aggravés par l'administration de produits de contraste. L'injection intra-artérielle de produit de contraste peut induire un vasospasme responsable d'une ischémie cérébrale. Les patients présentant des maladies cérébro-vasculaires symptomatiques, des antécédents d'accident vasculaire cérébral ou de fréquents accidents ischémiques transitoires ont un risque accru de complications neurologiques dus au produit de contraste après une injection intra-artérielle.
Alcoolisme/toxicomanie
Un alcoolisme aigu ou chronique peut augmenter la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et ainsi, éventuellement provoquer des réactions dues au produit de contraste au niveau du système nerveux central.
Autres facteurs de risque
Une insuffisance rénale peut apparaître après administration de produit de contraste à des patients présentant un plasmocytome ou une paraprotéinémie. Une hydratation suffisante est indispensable.
Les patients présentant un phéochromocytome sévère peuvent développer une crise hypertensive parfois incontrôlable à la suite d'une administration intravasculaire de produit de contraste. Un traitement préliminaire par alpha-bloquants est donc recommandé chez ces patients.
Les symptômes de myasthénie grave peuvent être amplifiés par les produits de contraste iodés.
Chez les patients souffrant de maladies auto-immunes, il a été observé des cas de vascularite grave ou des syndromes du type de celui de Stevens-Johnson.
Les maladies neurologiques ou vasculaires sévères, notamment celles présentes chez les personnes âgées, sont des facteurs de risque de survenue de réactions aux produits de contraste.
En cas d'insuffisance rénale sévère, une insuffisance hépatique sévère associée peut induire un retard important de l'excrétion du produit de contraste, nécessitant parfois le recours à une hémodialyse.
Les précautions et les mises en garde suivantes doivent être respectées pour les différents modes d'administration :
Artériographie cérébrale
Chez les patients présentant une artériosclérose avancée, une hypertension sévère, une décompensation cardiaque, une sénilité ou des antécédents de thrombose ou d'embolie cérébrale ou de migraine, une attention particulière est recommandée car des réactions cardiovasculaires telles que bradycardie et élévations ou diminutions de la pression artérielle peuvent apparaître plus fréquemment.
Artériographie périphérique
Il doit y avoir une pulsation dans l'artère dans laquelle le produit de contraste sera injecté. En cas de thrombo-angéite oblitérante ou d'infection ascendante associée à une ischémie sévère, l'angiographie doit être réalisée avec une prudence particulière, si vraiment elle est réalisée.
Artériographie de l'aorte
En fonction de la technique appliquée, il peut apparaître une lésion de l'aorte ou des organes adjacents, une pleurocentèse, une hémorragie rétropéritonéale, une lésion de la moelle épinière et des symptômes de paraplégie.
Artériographie coronaire et ventriculographie
Au cours d'une artériographie coronaire ou d'une ventriculographie gauche, il peut apparaître une décompensation cardiaque, une arythmie grave, une ischémie ou un infarctus du myocarde.
Il est absolument nécessaire que l'examen soit réalisé par un personnel spécialisé ; par ailleurs, un électrocardiographe, un équipement de réanimation ainsi qu'un système de cardioversion doivent être à disposition. Une surveillance de l'ECG et des fonctions vitales doit être assurée pendant toute la durée de l'examen.
Angiocardiographie du ventricule droit chez des patients pédiatriques
Des précautions spéciales doivent être prises chez les nouveau-nés cyanosés présentant une hypertension artérielle pulmonaire et une dysfonction cardiaque.
Angiographie supra-aortique
Au cours d'une angiographie supra-aortique, une attention particulière doit être portée à l'introduction du cathéter. Des pressions élevées de la pompe automatique peuvent provoquer un infarctus rénal, des lésions de la moelle épinière, une hémorragie rétro-péritonéale, un infarctus intestinal ou une nécrose. La fonction rénale doit être évaluée à l'issue de l'angiographie. Chez les femmes, l'exploration angiographique doit, si possible, être réalisée au cours de la phase pré-ovulatoire du cycle.
Phlébographie
Chez les patients chez lesquels on suspecte une thrombose, une phlébite, une ischémie sévère, une infection locale ou une occlusion veineuse totale, une prudence particulière est recommandée. Une radio-fluoroscopie est recommandée pour éviter une extravasation.
Analogues en Russie
р-р д/наружн. прим.:
2%, 5%
р-р д/наружн. прим.:
100 мг/100 мл
р-р д/местн. и наружн. прим. :
1 мг/мл, 100 мг/100 мл, 20 мг/20 мл
Analogues en France
comprimé:
100 microgrammes, 200 microgrammes
solution injectable ou pour perfusion:
300 mg, 370 mg
solution injectable:
15,0 g, 20,0 g, 25,0 g, 30 g, 35,0 g
solution injectable ou pour perfusion:
16 g, 240 mg, 300 mg, 32 g, 350 mg
capsule molle:
190 mg
solution injectable:
30 g