Résumé des caractéristiques du médicament - ITRACONAZOLE

Langue

- Français

ITRACONAZOLE

ITRACONAZOLE - L' inhibe la 14a-déméthylase fungique, ce qui entraîne une déplétion en ergostérol et l'interruption de la synthèse de la membrane par le champignon.

Le médicament ITRACONAZOLE appartient au groupe appelés Dérivés Triazoles

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - J02AC02

Substance active: ITRACONAZOLE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

SANDOZ (FRANCE) - Itraconazole gélule 100 mg , 2011-07-04

MYLAN SAS (FRANCE) - Itraconazole gélule 100 mg , 2006-10-02

SANDOZ (FRANCE) - Itraconazole gélule 100 mg , 2005-01-12

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Itraconazole HEXAL 100 mg

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SANDOZ (FRANCE)

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Itraconazole SANDOZ 100 mg

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Itraconazole TEVA 100 mg

gélule 100 mg

TEVA SANTE (FRANCE)

Itraconazole WINTHROP 100 mg

gélule 100 mg

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • gélule : 100 mg

Dosage

Les gélules doivent être avalées sans être croquées, avec une boisson, immédiatement après un repas, afin d'obtenir une absorption maximale.
Mycoses superficielles (de la peau, des muqueuses, des yeux)
Indication Posologie Durée du traitement
Tinea corporis, Tinea cruris
1 gélule une fois par jour (équivalant à 100 mg d'itraconazole)
2 semaines
Dermatomycose de la paume et de la plante des pieds (Tinea manus, Tinea pedis)
1 gélule une fois par jour (équivalant à 100 mg d'itraconazole)
4 semaines
Pityriasis versicolor
2 gélules une fois par jour (équivalant à 200 mg d'itraconazole)
7 jours
Chez certains patients immunodéprimés, par exemple atteints de neutropénie, du SIDA, ou transplantés, la biodisponibilité de l'itraconazole peut être réduite. Il peut être nécessaire de doubler la posologie.
L'itraconazole subsiste dans la peau plus longtemps que dans le sang. La guérison optimale est ainsi atteinte 2 à 4 semaines après l'arrêt du traitement dans le cas des mycoses de la peau.
Mycoses systémiques
Indication Posologie Durée du traitement1) Remarques
Aspergillose
2 gélules une fois par jour (équivalant à 200 mg d'itraconazole)
2 à 5 mois
En cas de mycose invasive ou disséminée, augmenter la posologie à 2 gélules deux fois par jour (matin et soir) (équivalant à 400 mg d'itraconazole)
Candidose
1 à 2 gélules une fois par jour (équivalant à 100-200 mg d'itraconazole)
3 semaines à 7 mois
En cas de mycose invasive ou disséminée, augmenter la posologie à 2 gélules deux fois par jour (matin et soir) (équivalant à 400 mg d'itraconazole)
Histoplasmose
2 gélules une fois par jour, et jusqu'à deux fois par jour (matin et soir) (équivalant à 200- 400 mg d'itraconazole)
8 mois
1) La durée du traitement doit être ajustée en fonction de l'efficacité clinique.
Enfant et adolescent (âgés de moins de 18 ans)
Les données disponibles sur le traitement de l'enfant et de l'adolescent par l'itraconazole étant limitées, l'utilisation chez l'enfant n'est pas recommandée. Les enfants et adolescents doivent être traités par itraconazole seulement si les bénéfices attendus l'emportent sur les risques potentiels .
Sujet âgé
L'utilisation n'est pas recommandée
Insuffisance rénale
La biodisponibilité orale de l'itraconazole peut être réduite chez les patients insuffisants rénaux. Un ajustement posologique doit être envisagé .
Insuffisance hépatique
L'itraconazole est principalement métabolisé dans le foie. Chez les patients atteints de cirrhose hépatique, la demi-vie de l'itraconazole est quelque peu prolongée, et la biodisponibilité de l'itraconazole est légèrement diminuée. Un ajustement posologique doit être envisagé .

Indications

Mycoses superficielles

Kératites fongiques notamment à Aspergillus.

Pityriasis versicolor, dermatophyties cutanées : lorsque ces infections ne peuvent être traitées localement du fait de l'étendue des lésions ou de la résistance aux traitements antifongiques habituels.

L'efficacité de l'itraconazole n'a pas été déterminée dans les onychomycoses.

Mycoses systémiques ou viscérales

Aspergillomes inopérables symptomatiques.

Aspergillose bronchopulmonaire et pulmonaire nécrosante, y compris chez l'immunodéprimé.

Aspergillose invasive de l'immunodéprimé : l'expérience est encore trop limitée pour préciser la place de l'itraconazole par rapport à l'amphotéricine B, en particulier chez le neutropénique. Quelques observations suggèrent son intérêt en relais de l'amphotéricine B sans qu'il soit possible de préciser la durée utile du traitement d'attaque par l'amphotéricine B.

Chromomycoses.

Histoplasmoses.

Paracoccidioïdomycoses.

Sporotrichoses et autres mycoses rares à germes sensibles.

Pharmacodynamique

L'itraconazole inhibe la 14a-déméthylase fungique, ce qui entraîne une déplétion en ergostérol et l'interruption de la synthèse de la membrane par le champignon.

Relation PK/PD

La relation PK/PD pour l'itraconazole et pour les triazolés en général n'est pas bien connue et est compliquée du fait de la compréhension limitée de la pharmacocinétique des antifongiques.

Mécanisme(s) de résistance

La résistance des champignons aux azolés semble se développer lentement et résulte souvent de plusieurs mutations génétiques. Les mécanismes qui ont été décrits sont les suivants :

surexpression d'ERG11, le gène codant la 14-alpha-déméthylase (l'enzyme cible) ;

mutations ponctuelles du gène ERG11, entraînant une réduction de l'affinité de la 14-alpha-déméthylase pour l'itraconazole ;

surexpression des transporteurs de médicaments, provoquant un efflux accru de l'itraconazole hors de la cellule fongique (c'est-à-dire que l'itraconazole est éliminé de sa cible) ;

résistance croisée. Une résistance croisée entre les membres de la classe des azolés a été observée avec des espèces de Candida, bien que la résistance à un membre de la classe n'implique pas nécessairement une résistance aux autres azolés.

Concentrations critiques

Les concentrations critiques pour l'itraconazole n'ont pas encore été établies pour les champignons avec les méthodes EUCAST.

Selon les méthodes CLSI, les concentrations critiques pour l'itraconazole n'ont été établies que pour les espèces de Candida dans le cas de mycoses superficielles. Les concentrations critiques selon les normes CLSI sont: sensibles ≤ 0,125 mg/l et résistants ≥1 mg/l.

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.

La sensibilité in vitro des champignons à l'itraconazole dépend de la taille de l'inoculum, de la température d'incubation, de la phase de croissance des champignons, ainsi que du milieu de culture utilisé. Pour ces raisons, la concentration minimale inhibitrice d'itraconazole peut largement varier. La sensibilité indiquée dans le tableau ci-dessous est basée sur la CMI90 < 1 mg/l. Il n'existe pas de corrélation entre la sensibilité in vitro et l'efficacité clinique.

Espèces généralement sensibles

Aspergillus spp.2

Blastomyces dermatitidis1

Candida albicans

Candida parapsilosis

Cladosporium spp.

Coccidioides immitis1

Cryptococcus neoformans

Epidermophyton floccosum

Fonsecaea spp. 1

Geotrichum spp.

Histoplasma spp.

Malassezia (ou Pityrosporum) spp.

Microsporum spp.

Paracoccidioides brasiliensis1

Penicillium marneffei1

Pseudallescheria boydii

Sporothrix schenckii

Trichophyton spp.

Trichosporon spp.

Espèces pour lesquelles une résistance acquise peut être un problème

Candida glabrata3

Candida krusei

Candida tropicalis3

Espèces à résistance inhérente

Absidia spp.

Fusarium spp.

Mucor spp.

Rhizomucor spp.

Rhizopus spp.

Scedosporium proliferans

Scopulariopsis spp.

1) Ces organismes peuvent se trouver chez des patients qui reviennent d'un voyage hors d'Europe.

2) Des souches d'Aspergillus fumigatus résistantes à l'itraconazole ont été rapportées.

3) Sensibilité naturelle intermédiaire.

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Mécanisme d'action

L'itraconazole inhibe l'enzyme fongique lanosterol 14 alpha-demethylase (CYP51), qui catalyse une étape indispensable de la biosynthèse de l'ergostérol, un constituant essentiel de la membrane fongique.

Relation pharmacocinétique (PK) / pharmacodynamique (PD)

Pour les agents triazolés antifongiques, incluant l'itraconazole, le ratio de l'aire sous la courbe des concentrations en fonction du temps/concentration minimale inhibitrice (ASC/CMI) est le paramètre le plus étroitement associé à l'efficacité.

Microbiologie

L'itraconazole a démontré être actif in vitro contre les microorganismes suivants :

Candida spp. (dont Candida albicans, C. tropicalis, C. parapsilosis et Candida dubliniensis), Aspergillus spp. (dont, A. fumigatus A. flavus, A. nidulans et A. terreus), Histoplasma capsulatum, Paracoccidioides brasiliensis, Epidermophyton floccosum, Malassezia furfur, Malassezia globosa, Microsporum spp. Cladophialophora carrionii, Fonsecaea pedrosoi et Phialophora verrucosa, Trichophyton sp, Sporothrix schenckii.

Candida krusei, Candida glabrata et Candida guillermondii sont généralement les espèces de Candida les moins sensibles, avec quelques isolats ayant montré in vitro une résistance sans équivoque à l'itraconazole

Les principaux types de champignons non inhibés par l'itraconazole sont : Zygomycetes (tels que Rhizopus spp., Rhizomucor spp., Mucor spp. et Absidia spp.), Fusarium spp., Scedosporium spp. et Scopulariopsis spp.

Pharmacocinétique

Caractéristiques pharmacocinétiques générales

Le pic plasmatique des concentrations d'itraconazole est atteint 2 à 5 heures après administration orale. En raison de sa pharmacocinétique non linéaire, l'itraconazole s'accumule dans le plasma après administrations répétées. Les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont généralement atteintes en approximativement 15 jours avec une valeur Cmax d'environ 0,5 µg/ml, 1,1 µg/ml et 2,0 µg/ml après administration orale de 100 mg par jour, 200 mg par jour et 200 mg deux fois par jour, respectivement. La demi-vie d'élimination terminale de l'itraconazole varie généralement de 16 à 28 heures après une administration unique et augmente pour atteindre 34 à 42 heures après administrations répétées. Lorsque le traitement est arrêté, les concentrations plasmatiques en itraconazole diminuent pour atteindre des concentrations presque indétectables en 7 à 14 jours, suivant la dose et la durée du traitement. La clairance plasmatique totale moyenne de l'itraconazole après administration intraveineuse est de 278 ml/min. La clairance de l'itraconazole diminue aux doses élevées, du fait d'une saturation de son métabolisme hépatique.

Absorption

L'itraconazole est rapidement résorbé après administration orale. Le pic plasmatique du produit inchangé est atteint environ 2 à 5 heures après administration par voie orale d'une la dose sous forme de gélule.

La biodisponibilité orale absolue observée de l'itraconazole administré en présence de nourriture est d'environ 55%. La biodisponibilité orale est maximale lorsque les gélules sont avalées immédiatement après un repas complet.

La prise à jeun diminue notablement sa biodisponibilité. Dans certains groupes de patients, la biodisponibilité de l'itraconazole est diminuée d'un facteur 1,5 à 2,5 (sujet HIV, neutropénique, mycose systémique à Aspergillus) pouvant atteindre 3 à 5 (dialyse péritonéale, mycose systémique à Cryptococcus). L'ensemble de ces données se traduit par une très forte variabilité interindividuelle du paramètre biodisponibilité.

L'absorption des gélules d'itraconazole est diminuée chez les sujets ayant une acidité gastrique réduite, comme par exemple chez ceux prenant des médicaments connus pour supprimer la sécrétion de l'acidité gastrique (ex : Antagonistes des récepteurs H2, inhibiteurs de la pompe à protons) ou chez ceux ayant une achlorhydrie provoquée par certaines maladies . L'absorption de l'itraconazole en cas de prise à jeun chez ces patients est augmentée lorsque ITRACONAZOLE MYLAN gélule est administré avec une boisson acide (telle que du cola classique).

L'exposition à l'itraconazole est plus faible avec les gélules qu'avec la solution buvable lorsque la même dose est administrée .

Distribution

La majorité de l'itraconazole est liée aux protéines plasmatiques (99,8%) et plus particulièrement à l'albumine (99,6% pour le métabolite hydroxylé). Il présente également une affinité pour les lipides. Seulement 0,2% de l'itraconazole plasmatique est libre.

Le volume de distribution est élevé (700 l) et indique une large pénétration tissulaire associée à un fort tropisme cellulaire.

Les concentrations dans les poumons, les reins, le foie, les os, l'estomac, la rate et les muscles trouvées ont été deux à trois plus élevées que celles dans le plasma. La recapture par les tissus kératineux, et plus particulièrement par la peau est jusqu'à 4 fois plus importante que dans le plasma.

Les concentrations dans le liquide cérébrospinal sont bien plus faibles que dans le plasma.

Biotransformation

L'itraconazole est métabolisé de façon extensive dans le foie en de nombreux métabolites. Les études in vitro ont montré que le CYP 3A4 est la principale enzyme impliquée dans le métabolisme de l'itraconazole.

Le métabolite principal est l'hydroxy-itraconazole qui possède in vitro une activité antifongique comparable à celle de l'itraconazole. Les taux plasmatiques de ce métabolite sont environ 2 fois plus élevés que ceux de l'itraconazole.

Élimination

L'itraconazole est éliminé principalement sous forme de métabolites inactifs dans les urines (35%) et dans les fécès (54%) dans la semaine après l'administration d'une dose sous forme de solution buvable. L'excrétion rénale de l'itraconazole et de son métabolite actif, l'hydroxy-itraconazole, représente moins de 1% de la dose intraveineuse administrée. Sur la base d'une dose orale d'itraconazole radio marquée, l'excrétion fécale du produit inchangé varie entre 3 et 18% de la dose administrée.

Populations particulières

Insuffisants hépatiques

L'itraconazole est principalement métabolisé par le foie. Une étude pharmacocinétique a été conduite chez 6 sujets sains et 12 sujets cirrhotiques ayant reçu une seule dose d'itraconazole (gélule de 100 mg). Une diminution statistiquement significative de la Cmax moyenne de l'itraconazole (47%) et un doublement de sa demi-vie d'élimination (37± 17 heures versus 16 ± 5 heures) ont été observés chez les sujets cirrhotiques comparativement aux sujets sains. Toutefois, l'exposition globale à l'itraconazole, calculée sur la base de l'ASC était similaire chez les patients cirrhotiques et chez les sujets sains. Les données sur l'utilisation à long terme de l'itraconazole chez des patients cirrhotiques ne sont pas disponibles .

Insuffisants rénaux

Les données disponibles sur l'utilisation de l'itraconazole par voie orale chez des patients insuffisants rénaux sont limitées.

Une étude pharmacocinétique dans laquelle l'itraconazole a été administré à la dose unique de 200 mg (quatre gélules de 50 mg) a été conduite dans trois groupes de patients ayant une insuffisance rénale (urémie : n=7 ; hémodialyse : n=7 ; et dialyse péritonéale continue ambulatoire : n=5). Chez les patients urémiques avec une clairance de la créatinine moyenne de 13 ml/min x 1,73 m2, l'exposition, calculée sur la base de l'ASC, était légèrement réduite comparée à celle de la population normale. Cette étude n'a pas montré d'effet significatif de l'hémodialyse ou de la dialyse péritonéale continue ambulatoire sur la pharmacocinétique de l'itraconazole (Tmax, Cmax et ASC0-8h). Les profils des concentrations plasmatiques en fonction du temps ont montré une large variation interindividuelle entre les trois groupes.

Après administration intraveineuse d'une seule dose, les demi-vies d'élimination terminale moyennes de l'itraconazole chez les patients atteints d'une insuffisance rénale légère (définie dans l'étude par une ClCr de 50-79 ml/min), modérée (définie dans l'étude par une ClCr de 20-49 ml/min), et sévère (définie dans l'étude par une ClCr < 20 ml/min) étaient similaires à celles des sujets sains (intervalle de 42-49 heures chez les patients insuffisants rénaux versus 48 heures chez les patients sains). L'exposition globale à l'itraconazole, calculée sur la base de l'ASC, diminuait d'approximativement 30% et 40 % chez les patients insuffisants rénaux modérés et sévères respectivement, comparée aux sujets avec une fonction rénale normale.

Les données sur l'utilisation à long terme de l'itraconazole chez des patients insuffisants rénaux ne sont pas disponibles La dialyse n'a pas d'effet sur la demi-vie ou la clairance de l'itraconazole ou de l'hydroxy-itraconazole .

Population pédiatrique

Les données de pharmacocinétique relatives à l'utilisation de l'itraconazole dans la population pédiatrique sont limitées et ne permettent pas de recommander de schéma posologique.

Des études cliniques de pharmacocinétique ont été conduites avec les formulations orales (gélule et solution buvable) de l'itraconazole chez des enfants et des adolescents âgés de 5 mois à 17 ans. Les doses individuelles administrées une fois ou deux fois par jour sous forme de gélule et de solution buvable variaient de 1,5 à 12,5 mg/kg/jour.

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Informations supplémentaires sur la pharmacocinétique du médicament ITRACONAZOLE en fonction de la voie d'administration

Effets indésirables

Effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques:

Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques (données rassemblées) de l'itraconazole 100 mg, gélule, dans le traitement des dermatomycoses et des onychomycoses. Tous les effets indésirables rapportés (avec une fréquence de 1% ou plus) pour les patients traités par l'itraconazole y sont présentés.

Environ 28% des patients traités par l'itraconazole et environ 23% des patients traités par le placebo ont présenté au moins un effet indésirable. Les effets indésirables sont présentés quel que soit le lien de causalité établi par l'investigateur.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les études cliniques sont d'origine gastro-intestinale.

Itraconazole N=929 % Placebo N=661 %

Troubles de l'état général

5,8

5,9

Blessure

2,9

3,0

Troubles du système nerveux central et périphérique

5,7

6,4

Céphalées

4,0

5,0

Troubles gastro-intestinaux

9,0

6,5

Nausées

2,4

2,6

Diarrhées

2,3

2,0

Douleurs abdominales

1,8

1,4

Dyspepsie

1,7

0,9

Ballonnements

1,3

0,5

Troubles hépatiques et biliaires

2,2

1,1

Anomalie des fonctions hépatiques

1,0

0,3

Troubles du système respiratoire

6,0

5,7

Rhinites

2,0

2,1

Infection des voies respiratoires supérieures

1,8

1,1

Sinusites

1,7

1,2

Troubles de la peau et des tissus sous -cutanés

5,1

2,1

Rash

2,5

0,6

Effets indésirables rapportés depuis la commercialisation

Les effets indésirables sont présentés selon le système organe-classe et selon les estimations de fréquence suivantes:

Très fréquent (> 1/10)

Fréquent (> 1/100, < 1/10)

Peu fréquent (> 1/1000, < 1/100)

Rare (> 1/10000, < 1/1000)

Très rare (< 1/10000), y compris cas isolés.

Troubles du système immunitaire

Rare: réactions anaphylactiques, anaphylactoïdes et allergiques.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent: hypokaliémie.

Troubles du système nerveux

Fréquent: céphalées, vertiges.

Rare: neuropathie périphérique.

Troubles cardiaques

Très rare: œdème par insuffisance cardiaque congestive.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Très rare: œdème pulmonaire.

Troubles gastro-intestinaux

Fréquent: douleur abdominale, vomissement, nausées, diarrhées.

Peu fréquent: dyspepsie, constipation.

Troubles hépatobiliaires

Très rare: hépatotoxicité sévère (notamment des cas d'insuffisance hépatique aiguë fatale).

Fréquent: hépatite, augmentation réversible des enzymes hépatiques.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très rare: syndrome de Stevens-Johnson, œdème de Quincke, alopécie, photosensibilisation.

Peu fréquent: urticaire, prurit.

Fréquent: rash.

Troubles de l'appareil génital

Rare: troubles menstruels.

Contre-indications

ITRACONAZOLE SANDOZ gélule ne doit pas être administré aux patients ayant une dysfonction ventriculaire démontrée tels qu'une insuffisance cardiaque congestive ou des antécédents d'insuffisance cardiaque congestive sauf en cas d'infections sévères ou mettant en jeu le pronostic vital

La co-administration d'un grand nombre de substrats du CYP3A4 est contre-indiquée avec ITRACONAZOLE SANDOZ gélule. Une augmentation de la concentration plasmatique de ces médicaments, provoquée par la co-administration avec l'itraconazole, peut augmenter ou prolonger les effets thérapeutiques ou indésirables à un tel niveau que des situations potentiellement graves peuvent survenir.

Par exemple l'augmentation de la concentration plasmatique de certains de ces médicaments peut entrainer un allongement de l'intervalle QT et des tachycardies ventriculaires incluant la survenue de torsades de pointes, une arythmie potentiellement létale

ITRACONAZOLE SANDOZ gélule ne doit pas être administré en association avec : les alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (tels que dihydroergotamine, ergotamine, méthylergométrine, methysergide), l'alfuzosine, l'aliskiren, l'atorvastatine, l'avanafil, la colchicine (chez les sujets avec insuffisance rénale sévère ou insuffisance hépatique sévère), le dabigatran, la dapoxétine, la dompéridone, la dronédarone, l'éplérénone, la fésotérodine (chez les sujets ayant une atteinte de la fonction rénale modérée à sévère ou un trouble de la fonction hépatique modéré à sévère), l'ivabradine, le lomitapide, la lurasidone, le millepertuis, la mizolastine, l'association ombitasvir + paritaprévir, le pimozide, la quétiapine, la quinidine, la ranolazine, le sildénafil (dans l'indication du traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire), la simvastatine, la solifénacine (chez les sujets ayant une insuffisance rénale modérée à sévère ou une insuffisance hépatique modérée à sévère), la télithromycine (chez les sujets ayant une insuffisance rénale sévère ou une insuffisance hépatique sévère), le ticagrélor, le vardénafil (chez l'homme de plus de 75 ans) .

ITRACONAZOLE SANDOZ gélule ne doit pas être utilisé pendant la grossesse pour des pathologies ne mettant pas en jeu le pronostic vital .

Les femmes en âge de procréer, et traitées par ITRACONAZOLE SANDOZ doivent utiliser un moyen de contraception efficace. Une contraception efficace doit être poursuivie jusqu'au début des règles suivant l'arrêt du traitement par ITRACONAZOLE SANDOZ.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

L'itraconazole ne doit pas être pris pendant la grossesse sauf en cas de menace vitale et de nécessité absolue, lorsque le bénéfice escompté pour la mère l'emporte sur l'atteinte potentielle du fœtus .

Les données issues des études animales sur l'itraconazole ont mis en évidence une reprotoxicité .

Les informations concernant la prise d'itraconazole pendant la grossesse sont limitées. Des cas d'anomalies congénitales ont été rapportés dans la période post-marketing. Ces cas incluaient des malformations du squelette, du tractus uro-génital, des malformations cardiovasculaires et ophtalmologiques, ainsi que des anomalies chromosomiques et des malformations multiples. Un lien de cause à effet avec la prise d'itraconazole n'a pas pu être établi.

Les données épidémiologiques sur l'exposition à l'itraconazole durant le premier trimestre de grossesse - essentiellement chez les patientes recevant un traitement à court terme pour une candidose vulvo-vaginale - n'ont pas fait apparaître un risque accru de malformations par rapport aux patientes témoins exposées à aucun tératogène connu.

Femmes en âge de procréer

Les femmes en âge de procréer traitées par l'itraconazole en gélules doivent prendre des mesures contraceptives. Une contraception efficace doit être prolongée jusqu'à la menstruation suivant la fin du traitement par itraconazole.

Allaitement

L'itraconazole passe en très petites quantités dans le lait maternel. Les bénéfices escomptés du traitement par l'itraconazole en gélules doivent donc être considérés et comparés au risque potentiel de l'allaitement. En cas de doute, la patiente ne doit pas allaiter.

Fertilité

Les études précliniques n'ont pas démontré d'incidence sur la fertilité .

Surdosage

Symptômes et signes

De manière générale, les effets indésirables rapportés en cas de surdosage ont été cohérents avec ceux rapportés lors de l'utilisation de l'itraconazole .

Traitement

En cas de surdosage, un traitement symptomatique sera mis en place.

Du charbon activé peut être administré, si nécessaire.

L'itraconazole n'est pas éliminé par hémodialyse.

Il n'existe aucun antidote spécifique.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations contre-indiquées

+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (tels que dihydroergotamine, ergotamine, méthylergométrine et méthysergide)

Risque de vasoconstriction coronaire ou des extrémités (ergotisme), ou de poussées hypertensives.

+ Alfuzosine

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'alfuzosine et de ses effets indésirables.

+ Aliskiren

Augmentation, de près de 6 fois des concentrations plasmatiques d'aliskiren et majoration du risque de ses effets indésirables.

+ Atorvastatine

Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'atorvastatine).

+ Avanafil

Augmentation très importante des concentrations plasmatiques de l'avanafil avec risque d'hypotension.

+ Colchicine chez les sujets avec insuffisance rénale sévère ou insuffisance hépatique sévère

Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales.

+ Dabigatran

Augmentation de plus du double des concentrations plasmatiques de dabigatran, avec majoration du risque de saignement.

+ Dapoxétine

Risque de majoration des effets indésirables notamment à type de vertiges ou de syncopes.

+ Dompéridone

Augmentation des concentrations plasmatiques de dompéridone par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Dronédarone

Augmentation importante des concentrations de dronédarone par diminution de son métabolisme.

+ Eplérénone

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'éplérénone par l'itraconazole et de ses effets indésirables, notamment l'hyperkaliémie.

+ Fésotérodine chez les sujets avec insuffisance rénale modérée à sévère ou insuffisance hépatique modérée à sévère

Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de troubles du rythme cardiaque.

+ Ivabradine

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'ivabradine et par conséquent de ses effets indésirables (inhibition de son métabolisme hépatique par l'itraconazole).

+ Lomitapide

Augmentation des concentrations plasmatiques du lomitapide par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Lurasidone

Augmentation des concentrations plasmatiques de la lurasidone par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Millepertuis

Risque de diminution importante des concentrations plasmatiques d'itraconazole, avec risque de perte d'efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par le millepertuis.

+ Mizolastine

Risque de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+ Ombitasvir + Paritaprévir

Augmentation des concentrations plasmatiques de la bithérapie par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Pimozide

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

+ Quétiapine

Augmentation importante des concentrations de quétiapine, avec risque de surdosage.

+ Quinidine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes, ainsi que d'acouphènes et/ou de diminution de l'acuité auditive (cinchonisme), par diminution du métabolisme hépatique de la quinidine.

+ Ranolazine

Augmentation des concentrations de ranolazine par diminution de son métabolisme par l'itraconazole.

+ Sildénafil (dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire)

Augmentation très importante des concentrations plasmatiques du sildénafil, avec risque d'hypotension.

+ Simvastatine

Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de la simvastatine).

+ Solifénacine chez les sujets avec insuffisance rénale modérée à sévère ou insuffisance hépatique modérée à sévère

Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de troubles du rythme cardiaques.

+ Télithromycine chez les sujets avec insuffisance rénale sévère ou insuffisance hépatique sévère

Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de troubles du rythme cardiaque.

+ Ticagrélor

Augmentation des concentrations plasmatiques de ticagrélor par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Vardénafil (chez l'homme de plus de 75 ans)

Augmentation très importante des concentrations plasmatiques de vardénafil, avec risque d'hypotension sévère.

Associations déconseillées

+ Apixaban

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'apixaban par l'itraconazole avec majoration du risque de saignement.

+ Bédaquiline

Augmentation des concentrations plasmatiques de bédaquiline par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

Si l'association est nécessaire, une surveillance ECG plus fréquente et une surveillance des transaminases sont recommandées.

+ Buspirone

Augmentation des concentrations plasmatiques de la buspirone par diminution de son métabolisme hépatique, avec majoration importante de la sédation.

+ Busulfan

Avec le busulfan à fortes doses : doublement des concentrations de busulfan par l'itraconazole.

+ Colchicine (sauf chez les sujets avec insuffisance rénale sévère ou insuffisance hépatique sévère : voir association contre-indiquée)

Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales.

+ Darifénacine

Augmentation des concentrations de darifénacine avec risque de majoration de ses effets indésirables.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de darifénacine.

+ Ebastine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire chez les sujets prédisposés (syndrome du QT long congénital).

+ Inhibiteurs des tyrosines kinases : axitinib, bosutinib, dabrafénib, dasatinib, ibrutinib, nilotinib, sunitinib

Pour les autres inhibiteurs de tyrosine kinase, voir en associations faisant l'objet d'une précaution d'emploi

Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme.

Avec l'ibrutinib, si l'association ne peut être évitée, adaptation de la posologie d'ibrutinib ou interruption temporaire (7 jours).

+ Halofantrine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l'azolé antifongique. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

+ Halopéridol

Risque de troubles du rythme ventriculaire notamment de torsade de pointes, par diminution du métabolisme de l'halopéridol par l'itraconazole.

+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus, temsirolimus)

Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique. En cas d'association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.

+ Inducteurs enzymatiques (carbamazépine, dabrafénib, éfavirenz, enzalutamide, esclicarbazépine, fosphénytoïne, névirapine, oxcarbazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone, rifabutine, rifampicine)

Diminution des concentrations plasmatiques d'itraconazole, avec risque de perte d'efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.

+ Irinotécan

Risque de majoration des effets indésirables de l'irinotécan par augmentation des concentrations plasmatiques de son métabolite actif.

+ Lercanidipine

Risque majoré d'effets indésirables, notamment d'œdèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine.

+ Luméfantrine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le torsadogène associé. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

+ Midazolam per os

Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam par diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation.

+ Oxycodone

Augmentation des concentrations plasmatiques de l'oxycodone. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d'oxycodone pendant la durée du traitement par l'itraconazole.

+ Régorafénib

Augmentation des concentrations plasmatiques de régorafénib par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Riociguat

Augmentation des concentrations plasmatiques de riociguat par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Rivaroxaban

Augmentation des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec majoration du risque de saignement.

+ Siméprévir

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de siméprévir par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Tadalafil (dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire ou des symptômes et signes de l'hypertrophie bénigne de la prostate)

Augmentation des concentrations plasmatiques du tadalafil, avec risque d'hypotension.

+ Tamsulosine

Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, par inhibition de son métabolisme hépatique.

+ Toltérodine

Risque de majoration des effets indésirables.

+ Trabectédine

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de la trabectédine par l'itraconazole. Si l'association est nécessaire, surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la trabectédine pendant la durée du traitement par l'itraconazole.

+ Vardénafil (chez l'homme jusqu'à 75 ans)

Augmentation très importante des concentrations plasmatiques de vardénafil, avec risque d'hypotension sévère.

+ Vinca-alcaloïdes cytotoxiques

Majoration de la neurotoxicité de l'antimitotique, par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Alfentanil, fentanyl

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par l'itraconazole.

+ Antagonistes des canaux calciques (diltiazem, vérapamil, classe des dihydropyridines) sauf lercanidipine (voir en associations déconseillées)

Majoration des effets indésirables de l'antagoniste des canaux calciques, le plus souvent à type d'hypotension notamment chez le sujet âgé. Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par l'itraconazole et après son arrêt.

De plus avec le vérapamil, bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, par diminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l'itraconazole. Surveillance clinique et ECG. S'il y a lieu, adaptation de la posologie du vérapamil pendant le traitement par l'itraconazole, et après son arrêt, le cas échéant.

+ Antivitamines K

Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par l'itraconazole et 8 jours après son arrêt.

+ Aripiprazole

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques d'aripiprazole par l'itraconazole. Surveillance clinique et éventuellement adaptation de la posologie d'aripiprazole pendant et après l'arrêt du traitement par l'itraconazole.

+ Bortézomib

Risque de majoration des effets indésirables, notamment neurologiques du bortézomib par diminution de son métabolisme. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du bortézomib pendant la durée du traitement par l'itraconazole.

+ Bosentan

Risque majoré des effets indésirables du bosentan, notamment d'atteintes hépatiques, par diminution de son métabolisme par l'itraconazole. Surveillance clinique et biologique pendant l'association.

+ Buprénorphine

Augmentation des concentrations de buprénorphine par diminution de son métabolisme hépatique, avec risque de majoration de ses effets indésirables. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buprénorphine pendant le traitement par l'itraconazole et, le cas échéant, après son arrêt.

+ Cabazitaxel

Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du cabazitaxel par inhibition de son métabolisme par l'itraconazole Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du cabazitaxel pendant le traitement par l'itraconazole.

+ Daclatasvir

Augmentation des concentrations de daclatasvir par l'itraconazole. La dose de daclatasvir doit être diminuée à 30 mg 1 fois par jour en cas de co-administration avec l'itraconazole.

+ Digoxine

Augmentation de la digoxinémie avec nausées, vomissements, troubles du rythme. Surveillance clinique et, s'il y a lieu, de l'ECG et de la digoxinémie avec adaptation de la posologie de la digoxine pendant le traitement par l'itraconazole et après son arrêt.

+ Disopyramide

Risque d'augmentation des concentrations du disopyramide et de ses effets indésirables par l'itraconazole. Surveillance clinique et éventuellement adaptation de la posologie du disopyramide.

+ Docétaxel

Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du docétaxel par inhibition de son métabolisme par l'itraconazole. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du docétaxel pendant le traitement par l'itraconazole.

+ Fésotérodine (sauf chez les sujets avec insuffisance rénale modérée à sévère ou insuffisance hépatique modérée à sévère : voir association contre-indiquée)

Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de troubles du rythme cardiaque. Limiter la dose maximale de fésotérodine à 4 mg par jour lors de la co-administration avec l'itraconazole.

+ Hydroquinidine

Risque d'acouphènes et/ou de diminution de l'acuité auditive : cinchonisme lié à une diminution du métabolisme hépatique de l'antiarythmique par l'itraconazole. Surveillance des concentrations plasmatiques de l'antiarythmique et diminution éventuelle de sa posologie si nécessaire.

+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir ou cobicistat

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'itraconazole. Surveillance clinique. L'administration de doses élevées d'itraconazole n'est pas recommandée (>200 mg par jour).

+ Inhibiteurs des tyrosines kinases (sauf bosutinib, ibrutinib, axitinib, dabrafénib, dasatinib, nilotinib, sunitinib : voir en association déconseillée) : cabozantinib, crizotonib, erlotinib, géfitinib, imatinib, lapatinib, pazopanib, ponatinib, ruxolitinib, sorafénib.

Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosine kinase par diminution de son métabolisme. Surveillance clinique.

+ Ivacaftor

Augmentation importante des concentrations d'ivacaftor avec risque de majoration des effets indésirables. Réduire la dose du quart, soit 150 mg 1 jour sur 2.

+ Maraviroc

Augmentation des concentrations de maraviroc par l'itraconazole. La dose de maraviroc doit être diminuée à 150 mg deux fois par jour en cas de co-administration avec l'itraconazole.

+ Midazolam IV

Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam par diminution de son métabolisme hépatique, avec majoration de la sédation. Surveillance clinique et réduction de la posologie de midazolam en cas de traitement par l'itraconazole.

+ Quinine

Risque de majoration des effets indésirables de la quinine, notamment troubles du rythme ventriculaire et troubles neurosensoriels (cinchonisme). Surveillance clinique et ECG. Adaptation éventuelle de la posologie de la quinine pendant le traitement par l'itraconazole et après son arrêt.

+ Sildénafil (dans le traitement de la dysfonction érectile)

Augmentation des concentrations plasmatiques du sildénafil, avec risque d'hypotension.

Débuter le traitement par sildénafil à la dose minimale en cas d'association avec l'itraconazole.

+ Solifénacine (sauf chez les sujets avec insuffisance rénale modérée à sévère ou insuffisance hépatique modérée à sévère : voir association contre-indiquée)

Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de troubles du rythme cardiaques. Limiter la dose maximale de solifénacine à 5 mg par jour lors de la co-administration avec l'itraconazole.

+ Sufentanil

Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par l'itraconazole.

+ Tadalafil (dans le traitement de la dysfonction érectile)

Augmentation des concentrations plasmatiques du tadalafil, avec risque d'hypotension. Débuter le traitement par tadalafil à la dose minimale en cas d'association avec l'itraconazole.

+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants

Risque de diminution de l'absorption de l'itraconazole. Prendre les topiques, les antiacides ou les adsorbants à distance de l'itraconazole (plus de 2 heures si possible).

Associations à prendre en compte

+ Alprazolam

Possible augmentation de l'effet sédatif de l'alprazolam.

+ Antisécrétoires antihistaminiques H2

Diminution de l'absorption de l'itraconazole, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.

+ Antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons

Diminution de l'absorption de l'itraconazole, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.

+ Aprépitant

Augmentation des concentrations d'aprépitant par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Corticoïdes, notamment inhalés (budésonide, fluticasone, mométasone, ciclésonide, dexaméthasone, méthyprednisolone)

En cas d'utilisation prolongée par voie orale ou inhalée, augmentation des concentrations plasmatiques du corticoïde par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole, avec risque d'apparition d'un syndrome cushingoïde voire d'une insuffisance surrénalienne.

+ Idélalisib

Augmentation des concentrations plasmatiques d'idélalisib par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Oxybutynine

Risque de majoration des effets indésirables de l'oxybutynine.

+ Salmétérol

Augmentation importante des concentrations de salmétérol par diminution de son métabolisme hépatique par l'itraconazole.

+ Venlafaxine

Augmentation des concentrations de venlafaxine avec risque de surdosage.

+ Zolpidem

Légère augmentation de l'effet sédatif du zolpidem.

+ Zopiclone

Légère augmentation de l'effet sédatif de la zopiclone.

Mises en garde et précautions

Effets cardiaques

Une étude réalisée chez le volontaire sain traité par itraconazole par voie IV a montré une diminution transitoire asymptomatique de la fraction d'éjection ventriculaire gauche. Celle-ci disparaissait avant la perfusion suivante. L'intérêt clinique de cette observation, pour les formes orales, n'est pas connue.

L'itraconazole a montré un effet inotrope négatif et a été associé à des cas d'insuffisance cardiaque congestive. Les cas d'insuffisance cardiaque ayant été plus nombreux avec une dose totale de 400 mg qu'à des doses inférieures, on peut supposer que le risque d'insuffisance cardiaque est susceptible d'augmenter avec la quantité journalière totale d'itraconazole.

L'itraconazole ne doit être utilisé chez les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive ou des antécédents d'insuffisance cardiaque congestive que si le bénéfice attendu est nettement supérieur aux risques. L'évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque doit prendre en compte des facteurs tels que la sévérité de l'indication, le schéma posologique (par ex. la dose quotidienne totale) et les facteurs de risques individuels d'insuffisance cardiaque congestive. Ces facteurs comprennent les cardiopathies, telles que les pathologies ischémiques et valvulaires; les pneumopathies importantes, telles qu'une pneumopathie obstructive chronique; une insuffisance rénale et d'autres troubles œdémateux. Ces patients doivent être informés des signes et symptômes de l'insuffisance cardiaque congestive, doivent être traités avec prudence et doivent faire l'objet d'un suivi des signes et symptômes de l'insuffisance cardiaque congestive au cours du traitement; si de tels signes ou symptômes apparaissent au cours du traitement, l'itraconazole doit être arrêté.

Les inhibiteurs calciques peuvent avoir des effets inotropes négatifs qui peuvent s'ajouter à ceux de l'itraconazole. De plus, l'itraconazole peut inhiber le métabolisme des inhibiteurs calciques. Par conséquent, la prudence s'impose en cas de co-administration d'itraconazole et d'inhibiteurs calciques .

Effets hépatiques

De très rares cas de toxicité hépatique grave, y compris des cas isolés d'insuffisance hépatique aiguë d'évolution fatale, ont été rapportés chez des patients traités par itraconazole. La plupart de ces cas sont survenus chez des patients ayant une maladie hépatique préexistante, traités pour des mycoses systémiques, ayant d'autres pathologies lourdes associées, et/ou traités par d'autres médicaments hépatotoxiques. Certains patients ne présentaient pas de facteurs de risque de maladie hépatique. Une partie de ces cas ont été observés au cours du 1er mois de traitement, et pour certains au cours de la 1ère semaine de traitement. Il est recommandé de surveiller la fonction hépatique chez les patients traités par itraconazole. Les patients doivent être informés qu'ils doivent avertir très rapidement leur médecin en cas d'apparition de signes et symptômes suggérant une atteinte hépatique, en particulier anorexie, nausées, vomissements, asthénie, douleurs abdominales ou urines foncées. En cas de survenue de l'un de ces symptômes, le traitement doit être immédiatement interrompu et des examens de la fonction hépatique doivent être réalisés. Chez les patients qui présentent une élévation des enzymes hépatiques ou une maladie hépatique active, ou chez qui d'autres médicaments ont déjà entraîné une toxicité hépatique, le traitement ne sera instauré que si l'avantage escompté l'emporte sur le risque d'atteinte hépatique. Dans ce cas, une surveillance étroite des enzymes hépatiques est nécessaire.

Réduction de l'acidité gastrique

L'absorption de l'itraconazole est modifiée lorsque l'acidité gastrique est réduite. Chez les patients recevant des médicaments diminuant l'acidité gastrique (par ex. hydroxyde d'aluminium), ceux-ci doivent être administrés au minimum 2 heures après la prise des gélules d'itraconazole. Chez les patients présentant une achlorhydrie, comme certains patients atteints du SIDA, ou des patients recevant des suppresseurs de l'acidité gastrique (notamment anti-H2, inhibiteurs de la pompe à protons), il est recommandé de prendre les gélules d'itraconazole avec une boisson contenant du cola.

Enfant

Les données cliniques sur l'utilisation des gélules d'itraconazole chez l'enfant étant limitées, les gélules d'itraconazole ne seront utilisées chez ces patients que si le bénéfice attendu l'emporte sur le risque potentiel.

Sujet âgé

Les données cliniques sur l'utilisation de l'itraconazole chez le sujet âgé étant limitées, l'itraconazole ne sera utilisé chez ces patients que si le bénéfice attendu l'emporte sur le risque potentiel.

Insuffisance hépatique

Les données cliniques sur l'utilisation de l'itraconazole par voie orale chez les patients insuffisants hépatiques étant limitées, la prudence s'impose donc lorsque ce médicament est administré chez ces patients.

Insuffisance rénale

Les données cliniques sur l'utilisation de l'itraconazole par voie orale chez les patients insuffisants rénaux étant limitées, la prudence s'impose donc lorsque ce médicament est administré chez ces patients. La biodisponibilité orale de l'itraconazole peut être réduite chez les patients insuffisants rénaux. Un ajustement posologique pourra être envisagé.

Perte de l'audition

Des cas de perte transitoire ou permanente de l'audition ont été rapportés chez des patients traités par l'itraconazole. Plusieurs de ces cas comprenaient une administration concomitante de quinidine, ce qui est contre-indiqué . La perte de l'audition disparaît en général à l'interruption du traitement, mais elle peut persister chez certains patients.

Femmes en âge de procréer

Les femmes en âge de procréer traitées par l'itraconazole doivent utiliser une méthode de contraception. Une contraception efficace sera poursuivie jusqu'aux premières règles après l'arrêt du traitement avec l'itraconazole.

Patients immunodéprimés

Chez certains patients immunodéprimés, (par exemple patients atteints de neutropénie, du SIDA, ou transplantés), la biodisponibilité orale de l'itraconazole peut être réduite.

Patients atteints de mycoses systémiques mettant directement en jeu le pronostic vital

En raison de ses propriétés pharmacocinétiques , les gélules d'itraconazole ne sont pas recommandées en traitement d'initiation chez les patients présentant une mycose systémique mettant directement en jeu le pronostic vital.

Patients atteints du SIDA

Chez les patients atteints du SIDA ayant été traités pour une mycose systémique, notamment sporotrichose, blastomycose, histoplasmose ou cryptococcose (méningée ou non), et considérés comme présentant un risque de récidive, le médecin doit évaluer la nécessité d'un traitement de maintenance.

Hypersensibilité croisée

On ne dispose pas d'information relative à une hypersensibilité croisée entre l'itraconazole et d'autres antifongiques azolés. La prudence est de rigueur lorsque ce médicament est prescrit à des patients ayant présenté une hypersensibilité à d'autres azolés.

Neuropathie

En cas d'apparition d'une neuropathie imputable à ce médicament, le traitement doit être interrompu.

Résistance croisée

Pour les candidoses systémiques, si des souches résistantes au fluconazole du genre Candida sont suspectées, leur sensibilité à l'itraconazole ne peut être présupposée; leur sensibilité doit donc être testée avant le début du traitement par itraconazole.

Interactions potentielles

L'itraconazole peut donner lieu à des interactions ayant des répercussions cliniques importantes .

L'itraconazole ne doit pas être utilisé dans les 2 semaines qui suivent l'arrêt du traitement par des inducteurs du cytochrome CYP 3A4 (rifampicine, rifabutine, phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, Hypericum perforatum (Millepertuis)). L'utilisation de l'itraconazole avec ces médicaments peut donner lieu à des concentrations plasmatiques subthérapeutiques d'itraconazole et donc à un échec thérapeutique.

Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase.






Analogues du médicament ITRACONAZOLE qui a la même composition

Analogues en Russie

Ирунин
  • капсулы:

    100 мг

  • таб. вагинальн.:

    200 мг

Итразол
  • капсулы:

    100 мг

Итраконазол
  • капсулы:

    100 мг

Кандитрал
  • капсулы:

    100 мг

Орунгал
  • капсулы:

    100 мг

Орунгамин
  • капсулы:

    100 мг

Analogues en France

  • gélule:

    100 mg

  • solution buvable:

    1,00 g

  • gélule:

    100 mg