Résumé des caractéristiques du médicament - KANEURON

Langue

- Français

KANEURON

KANEURON - Le est constitué par:du phénobarbital:Le phénobarbital est un barbiturique.

Le médicament KANEURON appartient au groupe appelés Barbituriques

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N03AA02

Substance active: PHÉNOBARBITAL
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

SERB SA (FRANCE) - Kaneuron solution buvable en gouttes 5,40 g , 1997-12-10


Kaneuron 5,4 %

solution buvable en gouttes 5,40 g

SERB SA (FRANCE)







Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • solution buvable en gouttes : 5,40 g

Dosage

Posologie
L'efficacité du médicament ne peut être jugée qu'après 15 jours de traitement. Il en sera de même pour toute modification de la posologie.
Lorsque la clinique le justifie, contrôler la barbitémie en effectuant le prélèvement de préférence le matin. Les concentrations généralement associées à une bonne efficacité sont de l'ordre de 65 à 130 micromol/l chez l'adulte (15 à 30 mg/l) et 85 micromol chez l'enfant (20 mg/l).
1 goutte de solution = 1 mg de phénobarbital.
La dose quotidienne de phénobarbital recommandée est:
chez l'adulte: 2 à 3 mg/kg
soit 120 à 180 gouttes en une prise unique.
chez l'enfant: 3 à 4 mg/kg en une prise quotidienne au coucher.
soit à titre indicatif:
nourrisson jusqu'à 5 kg (jusqu'à 3 mois environ): 10 gouttes,
nourrisson de 5 à 10 kg (environ 3 à 12 mois): 10 à 30 gouttes,
nourrisson de 10 à 12 kg (environ 12 à 30 mois): 30 à 40 gouttes,
enfant de 12 à 16 kg (environ 30 mois à 4 ans): 40 à 60 gouttes,
enfant de 16 à 20 kg (environ 4 à 6 ans): 60 à 80 gouttes,
enfant de 20 à 35 kg (environ 6 à 12 ans): 80 à 120 gouttes.
Mode d'administration
Voie orale.
Utiliser la capsule compte-gouttes ou la pipette doseuse.

Indications

Chez l'adulte:

soit en monothérapie,

soit en association à un autre traitement antiépileptique:

Traitement des épilepsies généralisées: crises cloniques, toniques, tonico-cloniques.

Traitement des épilepsies partielles: crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.

Chez l'enfant:

soit en monothérapie,

soit en association à un autre traitement antiépileptique:

Traitement des épilepsies généralisées: crises cloniques, toniques, tonico-cloniques.

Traitement des épilepsies partielles: crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.

Pharmacodynamique

Le KANEURON est constitué par:

du phénobarbital:

Le phénobarbital est un barbiturique. Il présente des propriétés anticonvulsivantes, sédatives et hypnotiques.

Pharmacocinétique

Environ 80 % du phénobarbital administré par voie orale sont absorbés par le tractus gastro-intestinal; le pic plasmatique est atteint en 8 h environ chez l'adulte et en 4 h environ chez l'enfant.

La demi-vie plasmatique est de 50 à 140 h chez l'adulte, de 40 à 70 h chez l'enfant. Elle augmente chez les sujets âgés et en cas d'insuffisance hépatique ou rénale. Le phénobarbital diffuse dans tout l'organisme, notamment dans le cerveau en raison de sa liposolubilité; il traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Dans le plasma, il est partiellement lié (50 %) aux protéines.

Il est à la fois métabolisé dans le foie (en un dérivé hydroxylé inactif, qui est ensuite glucuro ou sulfoconjugué) et excrété par le rein sous forme inchangée (d'autant plus que les urines sont alcalines).

Effets indésirables

La classification des événements indésirables en fonction de leur fréquence est la suivante : Très fréquent (≥ 10 %) ; Fréquent (≥1 % - <10 %) ; Peu fréquent (≥ 0,1 % - <1 %) ; Rare (≥ 0,01 % - <0,1 %) ; Très rare (<0,01%) ; Indéterminée (ne peut être estimée d'après les données disponibles)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquence indéterminée : pancytopénie, anémie aplasique, anémie mégaloblastique par carence en acide folique, agranulocytose, neutropénie, leucopénie, thrombocytopénie.

Affections psychiatriques

Fréquents : anomalies du comportement, agitation, agression

Peu fréquents : troubles de l'humeur.

Fréquence indéterminée : la prise prolongée de phénobarbital (100 mg/j pendant 3 mois) peut entraîner l'apparition d'un syndrome de dépendance.

Affections du système nerveux

Fréquents : somnolence en début de journée, troubles cognitifs, atteinte de la mémoire.

Peu fréquents : troubles de la coordination et de l'équilibre, vertiges, céphalées.

Rares : perturbation de l'attention.

Fréquence indéterminée : réveil difficile avec parfois difficultés pour articuler.

Affections gastro-intestinales

Fréquents : nausées, vomissements.

Affections hépatobiliaires

Fréquents ; augmentation isolée de la gammaglutamyltranspeptidase liée au caractère inducteur enzymatique hépatique du phénobarbital. En règle générale, cette augmentation est sans signification clinique. Elévation, isolée et modérée des transaminases et/ou des phosphatases alcaline occasionnellement observée.

Fréquence indéterminée : hépatites.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent : dermatite allergique

Fréquence indéterminée :

Réactions cutanées graves : syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique (appelée également syndrome de Lyell) , et dermatite exfoliatrice.

Syndrome d'hypersensibilité: des réactions d'hypersensibilité multisystémique avec le plus souvent fièvre, éruption cutanée, éosinophilie et atteinte hépatique ont été rapportées. L'existence de rares cas de réactions croisées entre le phénobarbital, la phénytoïne et la carbamazépine doit rendre prudent le remplacement de phénobarbital par l'une ou l'autre des molécules.

Eruptions maculo-papuleuses morbiliforme ou scarlatiniformes.

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Fréquents : rétraction de l'aponévrose palmaire (maladie de Dupuytren).

Peu fréquents : arthralgies (syndrome épaule-main ou « rhumatisme gardénalique »).

Fréquence indéterminée :

rétraction de l'aponévrose plantaire (maladie de Ledderhose),

induration des corps caverneux (maladie de la Peyronie),

Une diminution de la densité minérale osseuse, une ostéopénie, une ostéoporose et des fractures ont été rapportées chez des patients traités au long court par KANEURON 5,4 %, solution buvable en gouttes. Le mécanisme par lequel KANEURON 5,4 %, solution buvable en gouttes affecte le métabolisme osseux n'a pas été identifié

Affections congénitales, familiales et génétiques :

Fréquence indéterminée : malformations congénitales, autres anomalies du développement .

Les effets graves intéressant les systèmes hépatique et/ou dermatologique ainsi que les réactions d'hypersensibilité imposent l'arrêt du traitement.

Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les situations suivantes:

Porphyries.

Antécédents d'hypersensibilité du phénobarbital aux barbituriques ou à l'un des composants.

Insuffisances respiratoires sévères.

Traitement par le Saquinavir et l'Ifosfamide (phénobarbital utilisé à visée prophylactique).

En association avec le millepertuis.

Grossesse/Allaitement

Femmes en âge de procréer/Contraception

Le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène. En cas d'instauration d'un traitement chez une femme en âge de procréer, on s'assurera de l'absence de grossesse et on l'informera du risque en cas d'exposition au cours de la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 2 mois après l'arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique du phénobarbital, le traitement par KANEURON peut conduire à une diminution de l'efficacité des contraceptifs oraux contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone. Si l'association s'avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de type mécanique.

Si une grossesse est envisagée, l'arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène.

Grossesse

Risque lié à l'épilepsie et aux antiépileptiques en général :

Un avis médical spécialisé doit être donné aux femmes en âge de procréer, avec une réévaluation régulière du traitement, par un médecin spécialiste. Celles-ci doivent être informées, avant le début du traitement, de la nécessité d'anticiper un projet de grossesse. Lorsqu'une femme envisage une grossesse, la nécessité du traitement antiépileptique doit être réévaluée et un suivi adapté mis en place. Une polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque plus élevé de malformations congénitales qu'une monothérapie ; ce risque varie en fonction des antiépileptiques co-administrés et est, en particulier, plus important si la polythérapie inclut le valproate.

Chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peut entraîner la réapparition de crises dont les conséquences pour la mère et le foetus peuvent être graves.

Risque lié au phénobarbital :

Dans l'espèce humaine, le phénobarbital peut entrainer un risque de malformations environ 3 fois supérieur à celui de la population générale qui est de 2-3%, en particulier des fentes labiales et/ou palatines, de malformations cardiaques et d'hypospadias. Des dysmorphies faciales, des microcéphalies et des hypoplasies des ongles et des doigts ont également été rapportées. Des données publiées suggèrent une relation dose-effet mais celle-ci reste à confirmer. Les études relatives aux troubles neuro-développementaux chez les enfants exposés in utero au phénobarbital sont contradictoires mais celles-ci ne permettent pas d'exclure un risque.

Le phénobarbital traverse le placenta et les concentrations maternelles et néonatales sont similaires.

Compte tenu de ces données, le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène.

Chez les femmes en âge de procréer :

Il est recommandé d'avoir recours à des alternatives thérapeutiques moins tératogènes ;

En cas d'instauration d'un traitement par phénobarbital :

- on s'assurera que la femme en âge de procréer n'est pas enceinte

- les patientes doivent être informées des risques de l'utilisation de phénobarbital pendant la grossesse et de la nécessité d'anticiper un projet de grossesse ;

- les patientes doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 2 mois après l'arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique du phénobarbital, le traitement par KANEURON peut conduire à un échec des contraceptifs oraux contenant des oestrogènes et/ou de la progestérone. Si l'association s'avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de type mécanique.

Si une femme envisage une grossesse et chez la femme enceinte :

Une visite préconceptionnelle est recommandée

L'arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène

La patiente doit être pleinement informée des risques

Si après ré-évaluation, le traitement par phénobarbital devait absolument être maintenu pendant la grossesse :

- il conviendrait d'administrer la posologie minimale efficace. Un contrôle régulier des concentrations plasmatiques est recommandé pour ajuster la posologie.

- l'efficacité d'une supplémentation en acide folique n'est pas étayée à ce jour chez les femmes exposées au phénobarbital. Toutefois, compte tenu de son effet bénéfique dans d'autres situations, celle-ci peut être proposée à la posologie de 5 mg/j 1 mois avant et 2 mois après la conception.

- une surveillance prénatale spécialisée orientée sur les malformations décrites ci-dessus doit être instaurée.

Le dépistage des malformations sera identique que la patiente ait reçu ou non de l'acide folique.

Avant l'accouchement/ Chez le nouveau-né :

Les antiépileptiques inducteurs enzymatiques peuvent parfois provoquer chez le nouveau-né de mère traitée :

un syndrome hémorragique pouvant survenir lors de l'accouchement ou dans les premiers jours de vie. Une prévention par la vitamine K1 per os chez la mère dans le mois précédant l'accouchement et l'administration de vitamine K1 par voie parentérale (IM ou IV lente) à la naissance, chez le nouveau-né semblent efficaces. Un bilan d'hémostase normal chez la mère ne permet pas d'éliminer des anomalies de l'hémostase chez le nouveau-né.

des perturbations du métabolisme phosphocalcique et de la minéralisation osseuse, qu'une supplémentation de la mère en vitamine D au cours du 3ème trimestre semble pouvoir prévenir.

Des symptômes liés à l'imprégnation du nouveau-né par le phénobarbital, notamment une sédation, une hypotonie et une mauvaise succion.

Rarement : un syndrome de sevrage modéré (mouvements anormaux, succion inefficace).

Suivi post natal / Chez l'enfant : en cas d'exposition pendant la grossesse, un suivi rapproché du développement neurocomportemental de l'enfant est à instaurer et une prise en charge adaptée doit être mise en place au plus tôt en cas de nécessité.

Allaitement

Déconseillé, car possibilité de sédation pouvant entraîner des difficultés de succion à l'origine d'une mauvaise courbe pondérale dans la période immédiatement néonatale.

Surdosage

Dans l'heure suivant une prise massive, surviennent nausées, vomissements, céphalées, obnubilation, confusion mentale, voire coma accompagné d'un syndrome neurovégétatif caractéristique (bradypnée irrégulière, encombrement trachéobronchique, hypotension artérielle).

Traitement:

Diurèse forcée, alcalinisation, assistance respiratoire, antibiothérapie, apport potassique.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations contre-indiquées

+ Saquinavir:

Risque de baisse de l'efficacité du saquinavir par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.

+ Ifosfamide (phénobarbital à visée prophylactique):

Risque de majoration de la neurotoxicité par augmentation du métabolisme hépatique de l'ifosfamide par le phénobarbital.

+ Millepertuis:

Risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'anticonvulsivant.

Associations déconseillées

+ Estroprogestatifs et progestatifs (utilisés comme contraceptifs):

Diminution de l'efficacité contraceptive, par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal par l'inducteur.

Si l'association s'avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de type mécanique pendant la durée du traitement par du phénobarbital, et pendant deux cycles suivant l'arrêt de l'inducteur.

+ Alcool:

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du phénobarbital L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Acide valproïque, valpromide:

Augmentation des concentrations plasmatiques de phénobarbital avec signes de surdosage par inhibition du catabolisme hépatique, le plus souvent chez les enfants. De plus, diminution des concentrations plasmatiques d'acide valproïque par augmentation de son métabolisme hépatique par le phénobarbital. Surveillance clinique pendant les 15 premiers jours de l'association et réduction immédiate des doses de phénobarbital dès l'apparition des signes de sédation; contrôler éventuellement les taux plasmatiques des 2 antiépileptiques.

+ Anticoagulants oraux:

Diminution de leur effet par augmentation de leur catabolisme hépatique. Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie des anticoagulants oraux pendant le traitement par le phénobarbital et 8 jours après son arrêt.

+ Antidépresseurs imipraminiques:

Ils favorisent la survenue de crises convulsives généralisées. Surveillance clinique et augmentation éventuelle des doses d'antiépileptiques.

+ Ciclosporine, tacrolimus (par extrapolation à partir de la rifampicine):

Diminution des concentrations plasmatiques de l'immunodépresseur et de son efficacité par augmentation de son métabolisme hépatique. Augmentation de la posologie de l'immunodépresseur sous contrôle des concentrations plasmatiques. Diminution de la posologie à l'arrêt de l'inducteur.

+ Corticoides (gluco-, minéralo-) (Voie générale) (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison):

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoides par augmentation de leur métabolisme hépatique: les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens et en cas de transplantation. Surveillance clinique et biologique; adaptation de la posologie des corticoides pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Digitoxine:

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la digitoxine (augmentation de son métabolisme hépatique). Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle de la digitoxinèmie. S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la digitoxine pendant l'association et après l'arrêt du phénobarbital ou bien préférer la digoxine, moins métabolisée par le foie.

+ Disopyramide:

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'antiarythmique (augmentation de son métabolisme hépatique). Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de disopyramide. Si besoin, adaptation de la posologie du disopyramide pendant le traitement par le phénobarbital et après son arrêt.

+ Dihydropyridines:

Diminution des concentrations plasmatiques de la dihydropyridine par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Doxycycline:

Diminution des concentrations plasmatiques de la doxycycline par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la doxycycline.

+ Estroprogestatifs et progestatifs (contraceptifs) :

Diminution de l'efficacité contraceptive , par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal par l'inducteur.

Si l'association s'avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de type mécanique (préservatif) pendant la durée du traitement par Phénobarbital , et pendant deux cycles suivant l'arrêt de l'inducteur.

+ Folates:

Diminution des concentrations plasmatiques du phénobarbital, par augmentation de son métabolisme dont les folates représente un des cofacteurs. Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques, et adaptation, s'il y a lieu, de la posologie du phénobarbital pendant la supplémentation folique et après son arrêt.

+ Hormones thyroïdiennes:

Décrit pour la phénytoïne, la rifampicine, la carbamazépine. Risque d'hypothyroïdie clinique chez les patients hypothyroïdiens, par augmentation du métabolisme de la T3 et de la T4. Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, si besoin de la posologie des hormones thyroïdiennes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Hydroquinidine, quinidine:

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des quinidiniques (augmentation du métabolisme hépatique). Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrations plasmatiques. Si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Ifosfamide:

Risque de majoration de la neurotoxicité par augmentation du métabolisme hépatique de l'ifosfamide par le phénobarbital. En cas de traitement par le phénobarbital antérieur à la chimiothérapie surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'anticancéreux.

+ Itraconazole:

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'itraconazole. Surveillance clinique et, si besoin, dosage de l'itraconazole plasmatique et adaptation éventuelle de la posologie.

+ Méthadone:

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage. Par ailleurs, diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition de syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique régulière et adaptation de la posologie de la méthadone.

+ Progabide:

Augmentation possible des concentrations plasmatiques du phénobarbital. Diminution vraisemblable des concentrations plasmatiques de progabide (non vérifiée). Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques du phénobarbital. Adaptation éventuelle des posologies.

+ Théophylline (base et sels) et aminophylline:

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'activité de la théophylline par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et, si besoin, de la théophyllinémie. Adaptation éventuelle de la posologie de la théophylline pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Zidovudine (Par extrapolation à partir de la rifampicine):

Risque de diminution de l'efficacité de la zidovudine par accélération de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique régulière.

Associations à prendre en compte

+ Alprénolol, métoprolol, propranolol (bêtabloquants):

Diminution des concentrations plasmatiques de ces bêtabloquants avec réduction de leurs effets cliniques (accélération de leur métabolisme hépatique). A prendre en compte, pour ces bêtabloquants éliminés essentiellement par biotransformation hépatique.

+ Autres antidépresseurs du SNC, dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (carbamates, captodiame, étifoxine), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs, neuroleptiques antihistaminiques H1, sédatifs, antihypertenseurs centraux, bacloféne, thalidomide:

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

+ Carbamazépine:

Diminution progressive des concentrations plasmatiques de carbamazépine et de son métabolite actif sans modification apparente de l'efficacité anticomitiale. A prendre en compte, en particulier pour l'interprétation des concentrations plasmatiques.

+ Méthotrexate:

Augmentation de la toxicité hématologique par inhibition additive de la dihydrofolate réductase.

+ Morphiniques (analgésiques), benzodiazépines:

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

+ Phénytoïne:

1. En cas de traitement antérieur par le phénobarbital et adjonction de phénytoine, augmentation des concentrations plasmatiques du phénobarbital pouvant entraîner des signes toxiques (inhibition du métabolisme par compétition).

2. En cas traitement antérieur par la phénytoïne et adjonction du phénobarbital, variations imprévisibles:

a) les concentrations plasmatiques de phénytoine sont le plus souvent diminuées (augmentation du métabolisme) sans que cette diminution affecte défavorablement l'activité anticonvulsivante. A l'arrêt du phénobarbital, possibilité d'effets toxiques de la phénytoine.

b) quelquefois les concentrations de phénytoïne peuvent être augmentées (inhibition du métabolisme par compétition).

+ Procarbazine:

Augmentation des réactions d'hypersensibilité (hyperéosinophilie, rash) par augmentation du métabolisme de la procarbazine.

Mises en garde et précautions

Mises en garde spéciales

Le phénobarbital n'est pas efficace dans les absences et les crises myocloniques qui peuvent parfois être aggravées.

L'introduction d'un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivie d'une recrudescence des crises ou de l'apparition d'un nouveau type de crise chez le patient, et ce, indépendamment des fluctuations observées dans certaines maladies épileptiques. En ce qui concerne le phénobarbital, les causes de ces aggravations peuvent être: un choix de médicament mal approprié vis-à-vis des crises ou du syndrome épileptique du patient, une modification du traitement antiépileptique concomitant ou une interaction pharmacocinétique avec celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pas y avoir d'autre explication qu'une réaction paradoxale.

La prise prolongée de phénobarbital peut entraîner l'apparition d'un syndrome de dépendance.

Dans le cas où le patient devrait arrêter le traitement, il est recommandé de réduire progressivement la posologie. Comme avec tout antiépileptique, l'arrêt brutal du traitement peut entraîner l'apparition des crises et un état de mal, surtout en cas d'éthylisme surajouté.

Risque suicidaire

Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour le phénobarbital. Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et à leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue d'idées et de comportements suicidaires.

Femmes en âge de procréer et femmes enceintes

Le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène, en raison de son potentiel tératogène . En cas d'instauration d'un traitement par phénobarbital chez une femme en âge de procréer :

- on s'assurera de l'absence de grossesse;

- la patiente doit être complètement informée des risques associés à l'utilisation de phénobarbital pendant la grossesse ;

- la patiente doit utiliser une contraception efficace, en tenant compte du risque d'échec des contraceptifs hormonaux en raison du caractère inducteur enzymatique du phénobarbital .

Le rapport bénéfice-risque doit être réévalué attentivement, à intervalles réguliers au cours du traitement, à la puberté, et de manière urgente lorsqu'une femme en âge de procréer, traitée par phénobarbital, envisage une grossesse ou en cas de grossesse.

Précautions d'emploi

L'administration de phénobarbital sera interrompue en cas de manifestations d'hypersensibilité, d'atteinte cutanée ou hépatique.

Diminuer éventuellement la posologie chez les insuffisants rénaux, les insuffisants hépatiques (surveillance biologique car risque d'encéphalopathie hépatique), les sujets âgés et les éthyliques.

Ce médicament contient 93 mg d'alcool pour 10 gouttes. Il doit être utilisé avec précaution chez les patients souffrant de maladies du foie, d'alcoolisme, de même que chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans.

L'absorption de boissons alcoolisées est formellement déconseillée pendant le traitement.

Chez l'enfant soumis au traitement par le phénobarbital au long cours, adjonction d'un traitement prophylactique du rachitisme: vit. D2 (1200 à 2000 UI/j) ou 25 OH.-vit. D3.

Réactions dermatologiques sévères

Des réactions dermatologiques sévères et parfois fatales incluant des nécrolyses épidermiques toxiques (appelées également syndrome de Lyell) et des syndromes de Stevens-Johnson (SJS) ont été rapportées très rarement avec KANEURON. Les patients devront être informés des signes et symptômes et devront surveiller étroitement toute réaction cutanée. Le risque de survenue de SJS ou de syndrome de Lyell est plus élevé en début de traitement. Si des signes ou symptômes évocateurs d'un SJS ou d'un syndrome de Lyell apparaissent (par exemple éruption cutanée progressive, souvent associée à des bulles ou à des lésions des muqueuses), KANEURON doit être arrêté immédiatement. Les meilleurs résultats lors de la prise en charge d'un SJS ou d'un syndrome de Lyell sont liés à un diagnostic précoce et à un arrêt immédiat du médicament suspecté. L'arrêt précoce du médicament est associé à un meilleur pronostic. Si le patient a développé un SJS ou un syndrome de Lyell sous phénobarbital, aucun médicament contenant du phénobarbital ne devra être réintroduit chez ce patient, et ce tout au long de sa vie.



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend KANEURON



Analogues du médicament KANEURON qui a la même composition

Analogues en Russie

  • таб.:

    100 мг, 50 мг, 5 мг

Analogues en France

  • comprimé:

    100 mg

  • comprimé:

    10 mg, 100 mg, 50 mg

  • poudre et solvant pour solution injectable (IV - IM):

    200 mg, 40,0 mg

  • solution buvable en gouttes:

    5,40 g

  • comprimé:

    100,00 mg