LIDOCAINE - LIDOCAÏNE présente un double mode d'action ; une action pharmacologique lors de la diffusion de la lidocaïne et une protection mécanique de l'emplâtre qui protège la zone hyper sensible.
Le médicament LIDOCAINE appartient au groupe appelés Les amino-amides
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N01BB02
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Lidocaine solution injectable 10,00 mg , 1995-10-24
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Lidocaine solution injectable 10,00 mg , 1995-10-24
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE) - Lidocaine solution injectable 10,0 mg , 2018-07-06
Lidocaine AGUETTANT 10 mg/ml SANS CONSERVATEUR
solution injectable 16,22 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Lidocaine AGUETTANT 10 mg/ml
solution injectable 16,22 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Lidocaine AGUETTANT 10 mg/ml
solution injectable 16,22 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Lidocaine AGUETTANT 20 mg/ml SANS CONSERVATEUR
solution injectable 16,22 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Lidocaine AGUETTANT 20 mg/ml
solution injectable 16,22 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Lidocaine AGUETTANT 5 %
solution pour pulvérisation buccale 16,22 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Lidocaine AGUETTANT 5 mg/ml SANS CONSERVATEUR
solution injectable 16,22 mg
Laboratoir AGUETTANT (FRANCE)
Lidocaine ARROW 10 mg/ml SANS CONSERVATEUR
solution injectable 16,22 mg
ARROW GENERIQUES (FRANCE)
Lidocaine ARROW 20 mg/ml SANS CONSERVATEUR
solution injectable 16,22 mg
ARROW GENERIQUES (FRANCE)
Lidocaine ACCORD 10 mg/ml
solution injectable 16,22 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Lidocaine ACCORD 20 mg/mL
solution injectable 16,22 mg
ACCORD HEALTHCARE FRANCE (FRANCE)
Lidocaine GRÜNENTHAL 700 mg
emplâtre 16,22 mg
LABORATOIRES GRUNENTHAL (FRANCE)
Lidocaine KABI 10 mg/ml
solution injectable 16,22 mg
FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)
Lidocaine KABI 20 mg/ml
solution injectable 16,22 mg
FRESENIUS KABI FRANCE (FRANCE)
LIDOCAINE AGUETTANT 5 %, solution pour pulvérisation buccale est indiqué chez les adultes et les enfants de plus de 6 ans dans les indications suivantes :
Anesthésie locale des muqueuses buccopharyngées et (ou) des voies aériennes supérieures, par pulvérisation :
avant intubation,
avant petits actes chirurgicaux en O.R.L.,
avant examens endoscopiques en O.R.L., pneumologie, gastroentérologie.
LIDOCAÏNE présente un double mode d'action ; une action pharmacologique lors de la diffusion de la lidocaïne et une protection mécanique de l'emplâtre qui protège la zone hyper sensible.
La lidocaïne contenue dans l'emplâtre diffuse de façon continue dans la peau, produisant un effet antalgique local.
Le mécanisme d'action serait lié à une stabilisation des membranes neuronales entraînant une diminution d'activité des canaux sodiques aboutissant ainsi à une diminution de la douleur.
La lidocaïne provoque une perte réversible des sensations en empêchant ou en diminuant la conduction des signaux nerveux sensoriels à proximité de leur site d'action; le premier site d'action étant la membrane cellulaire. La lidocaïne bloque la conduction en réduisant ou en empêchant l'augmentation importante et transitoire de la perméabilité au sodium des membranes excitables, perméabilité normalement produite par une légère dépolarisation des membranes. Cette action est due à son interaction directe avec les canaux sodiques potentiel-dépendants, le principal mécanisme d'action impliquant probablement une interaction avec un ou plusieurs sites de liaison plus spécifiques à l'intérieur du canal sodique.
En général, les petites fibres nerveuses, en particulier les fibres non myélinisées, sont plus facilement bloquées par un anesthésique local parce que la longueur critique au-delà de laquelle un signal peut se transmettre est plus courte que dans les grandes fibres. Pour la même raison, la récupération est plus rapide dans les petites fibres. La lidocaïne a une durée d'activité intermédiaire, de 60 à 120 minutes après infiltration locale et anesthésie par blocage nerveux.
En plus de leur activité anesthésique locale, la lidocaïne et les substances analogues peuvent agir sur le fonctionnement de certains organes dans lesquels il y a une conduction ou une transmission de signaux nerveux, (tels que système nerveux central ou système cardiovasculaire).
Plusieurs études cliniques et méta-analyses soulignent également les effets de la lidocaïne en perfusion intraveineuse péri-opératoire sur la douleur post-opératoire, le retour rapide du transit, et la réduction de la consommation des opioïdes.
Dans la méta-analyse de Mc Carthy de 2010 (395 patients recevant de la lidocaïne IV versus 369 dans le groupe contrôle), 16 études montraient qu'en chirurgie ouverte, laparoscopique abdominale, la consommation des opioïdes était réduite de plus de 85 % dans le groupe traité par la lidocaïne par voie intraveineuse.
Dans la méta-analyse de Sun de 2012 (21 études avec 1108 patients adultes), 548 patients ont reçu la lidocaïne par voie intraveineuse et les résultats mettent en évidence une réduction de 7,04 mg (95% IC ; [-10,4 ; -3,68] ; I²=0,46) de la consommation des opioïdes 48 heures après la chirurgie.
Les résultats de la méta-analyse de Cochrane conduite en 2015, concernant les bénéfices de la lidocaïne dans la chirurgie abdominale, ont confirmé les résultats de la méta-analyse de Sun 2012.
Ces méta-analyses mettent en avant une réduction de la consommation per- et post-opératoire d'opioïdes pour les patients traités par lidocaïne intraveineuse en comparaison des patients non traités ou ayant reçu un placebo.
La lidocaïne est un anesthésique local de type amide. Le mécanisme d'action fait intervenir une diminution de la perméabilité de la membrane du neurone pour les ions sodium. Cela a pour conséquence de réduire la vitesse de dépolarisation et d'augmenter le seuil d'excitation, ce qui provoque un engourdissement localisé réversible.
La lidocaïne est utilisée dans l'anesthésie locale par blocage nerveux à divers endroits du corps et dans le contrôle des arythmies. Elle agit en inhibant les reflux ioniques requis pour l'initiation et la conduction des influx nerveux, ce qui a pour effet de stabiliser la membrane neuronale. Outre l'inhibition de la conductivité dans les axones nerveux du système nerveux périphérique, la lidocaïne a des effets importants sur le système nerveux central et sur le système cardiovasculaire. Une fois absorbée, la lidocaïne peut entraîner une stimulation du SNC suivie d'une dépression du SNC, et, dans le système cardiovasculaire, elle agit principalement sur le myocarde où elle peut produire des diminutions de l'excitabilité électrique, de la vitesse de conduction et de la force de contraction. Elle a un délai d'action rapide (une minute environ après une injection intraveineuse et quinze minutes après une injection intramusculaire) et elle se distribue rapidement dans les tissus environnants. L'effet dure entre 10 et 20 minutes environ après une injection intraveineuse, et entre 60 et 90 minutes après une injection intramusculaire.
La lidocaïne est un anesthésique local à courte durée d'action, de type amide. Elle est utilisée pour assurer une anesthésie locale par bloc nerveux à divers endroits du corps et pour le contrôle ionique des dysrythmies. Elle agit en inhibant les reflux ioniques indispensables pour l'initiation et la conduction des impulsions, stabilisant ainsi la membrane neuronale. En plus du blocage de la conduction dans les axones nerveux du système nerveux périphérique, la lidocaïne exerce des effets importants sur le système nerveux central et le système cardiovasculaire. Après absorption, la lidocaïne peut entraîner une stimulation du SNC suivi d'une dépression, et dans le système cardiovasculaire, elle agit principalement sur le myocarde où elle peut produire des diminutions de l'excitabilité électrique, de la vitesse de conduction et de la force de contraction. Son action est déclenchée rapidement (environ une minute après une injection intraveineuse et quinze minutes après une injection intramusculaire) et se diffuse rapidement dans les tissus environnants. L'effet dure environ dix à vingt minutes et environ soixante à quatre-vingt-dix minutes après une injection intraveineuse et intramusculaire, respectivement.
La lidocaïne est un anesthésique local de type amide.
La lidocaïne réduit la perméabilité des membranes cellulaires pour les cations, en particulier pour les ions sodium, et également pour les ions potassium à des concentrations plus élevées. Cela conduit, en fonction de la concentration de lidocaïne, à une excitabilité réduite des fibres nerveuses car l'augmentation de la perméabilité du sodium produisant le potentiel d'action est ralentie. La molécule de lidocaïne pénètre, depuis l'intérieur de la cellule, dans le canal sodique ouvert et le bloque en se liant à un récepteur spécifique. Un effet direct de l'incorporation de la lidocaïne dans la membrane cellulaire est beaucoup moins pertinent.
Comme la lidocaïne, avant d'atteindre son site d'action, doit passer dans la cellule, son effet dépend de son pKa et du pH de l'environnement, c'est-à-dire de la proportion de la base libre qui est le fragment migrant principalement à travers les membranes lipophiles des fibres nerveuses.
Dans les tissus enflammés, l'effet anesthésique local est réduit en raison du pH plus bas de ces régions.
Absorption
Les concentrations plasmatiques dépendent du site et de la méthode d'administration. Toutefois, il existe un faible rapport entre la quantité d'anesthésique local injecté et les pics plasmatiques.
Les concentrations maximales sont atteintes dans les 30 minutes, et chez la majorité des patients elles sont atteintes en 10 à 20 minutes.
Après une injection intramusculaire de 400 mg de chlorhydrate de lidocaïne monohydraté pour le bloc intercostal, la concentration plasmatique maximale (Cmax) a été déterminée à 6,48 mg/l, atteinte après 5 à 15 min (tmax).
Après une administration sous-cutanée, les valeurs de Cmax ont atteint 4,91 mg/l (injection vaginale) ou 1,95 mg/l (injection abdominale), respectivement. Dans une étude comportant 5 volontaires en bonne santé, après anesthésie par infiltration maxillaire-buccale avec 36 mg de lidocaïne, en utilisant une solution à 2 %, la valeur Cmax a atteint 0,31 mg/l.
Distribution
La lidocaïne suit une cinétique d'élimination biphasique. Après une administration intraveineuse, la substance active est d'abord rapidement distribuée du compartiment central vers les tissus et organes intensément perfusés (phase de distribution alpha). Cette phase est suivie d'une redistribution dans les muscles squelettiques et le tissu adipeux. La demi-vie pendant la phase de distribution alpha est d'environ 4 à 8 minutes. Il est prévu que la distribution dans les tissus périphériques se produise dans les 15 minutes.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 60 à 80 % chez les adultes. Elle dépend de la concentration de substance active et de la concentration d'alpha-1-glycoprotéine acide (AGP). L'AGP est une protéine de phase aiguë qui se lie à la lidocaïne libre et peut être augmentée, par exemple après un traumatisme, une intervention chirurgicale ou des brûlures, selon l'état pathophysiologique du patient. Au contraire, il a été démontré que les concentrations d'AGP sont faibles chez les nouveau-nés et les patients souffrant d'une insuffisance hépatique, ce qui entraîne une réduction marquée de la liaison de la lidocaïne aux protéines plasmatiques.
Le volume de distribution à l'état d'équilibre est de 91 litres. Le volume de distribution peut être modifié chez les patients souffrant d'autres pathologies, comme par exemple une insuffisance cardiaque, une insuffisance hépatique ou une insuffisance rénale.
Biotransformation
La lidocaïne est rapidement métabolisée dans le foie par les mono-oxygénases, principalement par N-désalkylation oxydative, hydroxylation au niveau du cycle aromatique et hydrolyse de la liaison amide. Les dérivés hydroxylés subissent une conjugaison.
Au total, environ 90 % de la lidocaïne est métabolisée en 4-hydroxy-2,6-xylidine, en 4-hydroxy-2,6-xylidine glucuronide et, dans une moindre mesure, en métabolites actifs monoéthylglycine xylidide (MEGX) et glycine xylidide (GX).
Ces derniers peuvent s'accumuler pendant des perfusions de plus longue durée ou en présence d'une insuffisance rénale grave en raison de leur demi-vie plus longue que celle de la lidocaïne elle-même. En présence de pathologies hépatiques, le taux métabolique peut être réduit de 10 à 50 % de la normale.
Les résultats obtenus avec des microsomes hépatiques humains et des isoformes CYP humaines recombinantes ont démontré que les enzymes CYP1A2 et CYP3A4 sont les principales isoformes CYP impliquées dans la N-dééthylation de la lidocaïne.
Élimination
Moins de 10 % de la lidocaïne est excrétée sous forme inchangée dans l'urine, la proportion restante l'étant sous forme de métabolites.
La demi-vie d'élimination est de 1,5 à 2 heures chez les adultes et d'environ 3 heures chez les nouveau-nés. La demi-vie d'élimination peut augmenter en cas d'insuffisance cardiaque grave (jusqu'à 4 à 12 heures) ou de maladie hépatique chronique (jusqu'à 4,5 à 6 heures).
Les temps de demi-vie des métabolites actifs monoéthylglycine xylidide (MEGX) et glycine xylidide (GX) sont respectivement de 2 à 6 heures et de 10 heures. Comme leur demi-vie plasmatique est plus longue que celle de la lidocaïne, une accumulation de métabolites, en particulier de GX, peut se produire pendant une perfusion prolongée.
En outre, la vitesse d'élimination dépend du pH et peut être augmentée par acidification de l'urine. La clairance plasmatique est d'environ 0,95 mL/min.
Le flux sanguin hépatique semble limiter le taux de métabolisme de la lidocaïne.
Populations spéciales
Patients atteints d'une insuffisance rénale
La demi-vie plasmatique de la lidocaïne semble inchangée, à l'exception d'une certaine accumulation de GX pendant une perfusion de 12 heures ou plus. Cette accumulation semble être associée à une administration à long terme du médicament. Toutefois, chez les patients atteints d'une insuffisance rénale grave, la clairance de la lidocaïne est réduite de moitié environ et la demi-vie de la lidocaïne est environ deux fois plus longue que chez les patients en bonne santé.
Patients atteints d'une insuffisance hépatique
La demi-vie plasmatique de la lidocaïne et de ses métabolites peut être prolongée, et il faut s'attendre à des effets importants sur la pharmacocinétique et les exigences posologiques de la lidocaïne chez les patients présentant une altération de la perfusion hépatique, par exemple après un infarctus aigu du myocarde, en présence d'une insuffisance cardiaque, d'une maladie hépatique ou d'une insuffisance cardiaque congestive.
Patients âgés
La demi-vie d'élimination et le volume de distribution peuvent paraître prolongés ou augmentés respectivement chez les patients âgés en raison d'une diminution du débit cardiaque et/ou du débit sanguin hépatique.
Femme enceinte ou allaitante
La lidocaïne traverse le placenta par simple diffusion et atteint le ftus en quelques minutes après son administration.
Après le bloc paracervical, des concentrations nettement plus élevées de lidocaïne ont été mesurées dans le sang ombilical.
Le ftus est capable de métaboliser la lidocaïne. Les concentrations dans le sang ftal représentent environ 60 % des concentrations dans le sang maternel. En raison d'une plus faible liaison aux protéines plasmatiques dans le sang ftal, la concentration de lidocaïne libre pharmacologiquement active est 1,4 fois plus élevée que la concentration maternelle.
La lidocaïne n'est sécrétée dans le lait maternel qu'en petites quantités.
Population pédiatrique
Chez les nouveau-nés, les niveaux d'α-1-glycoprotéine acide sont faibles et la liaison protéinique peut être réduite. Comme la fraction libre peut être plus élevée, l'utilisation de la lidocaïne chez les nouveau-nés n'est pas recommandée.
Absorption
Aux doses maximales recommandées d'emplâtre médicamenteux de lidocaïne 700 mg (3 emplâtres appliqués simultanément pendant 12 heures), 3 ± 2 % de la dose totale de lidocaïne est retrouvé au niveau plasmatique après administrations unique ou réitérée.
Une analyse en cinétique de population des études cliniques d'efficacité chez des patients souffrant de douleurs neuropathiques post-zostériennes ont révélé une concentration maximale moyenne de lidocaïne de 45 ng/ml après application simultanée de 3 emplâtres, 12 heures par jour, jusqu'à un an. Cette concentration est similaire à celle observée dans des études pharmacocinétiques chez des patients souffrant de douleurs post-zostériennes (52 ng/ml) et chez des volontaires sains (85 ng/ml et 125 ng/ml).
Aucune tendance à l'accumulation n'est observée pour la lidocaïne et ses métabolites MEGX, GX et 2,6 xylidine, l'état d'équilibre pour ces concentrations étant atteint dans les 4 premiers jours.
En augmentant le nombre d'emplâtres de 1 à 3 appliqués simultanément, le passage systémique augmente proportionnellement moins que le nombre d'emplâtres utilisés.
Distribution
Après une administration intraveineuse de lidocaïne à des volontaires sains, le volume de distribution observé est de 1.3 ± 0.4 l/kg (n = 15). Le volume de distribution de la lidocaïne n'est pas lié à l'âge. Le volume de distribution est diminué chez les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive et augmenté chez les patients présentant une affection hépatique.
Lors de l'application de l'emplâtre, approximativement 70 % de lidocaïne est lié aux protéines plasmatiques. La lidocaïne passe les barrières placentaires et hémato-encéphalique vraisemblablement par diffusion passive.
Biotransformation
La lidocaïne est transformée rapidement par le foie en un certain nombre de métabolites. La lidocaïne est métabolisée par N-déalkylation en monoethylglycinexylidide (MEGX) et en glycinexylidide (GX), moins actifs que la lidocaïne et présentes à de faibles concentrations. Celles-ci sont hydrolysées en 2,6-xylidine, elle-même transformée en 4-hydroxy-2,6-xylidine conjuguée.
La 2,6-xylidine, a une activité pharmacologique mal connue mais présente un potentiel carcinogène chez le rat .
Une analyse pharmacocinétique de population a montré une concentration maximale moyenne en 2,6-xylidine de 9 ng/ml après applications quotidiennes répétées de l'emplâtre jusqu'à un an. Ceci a été confirmé par une étude pharmacocinétique de phase I. Aucune donnée n'est disponible concernant le métabolisme de la lidocaïne dans la peau.
Élimination
La lidocaïne et ses métabolites sont excrétés par les reins. Plus de 85% de la dose administrée est retrouvée dans l'urine sous forme de métabolites ou inchangée. Moins de 10% de la dose de lidocaïne excrétée est inchangée.
Le principal métabolite excrété est un conjugué de 4-hydroxy-2,6-xylidine, représentant 70 à 80% de la dose totale excrétée dans l'urine.
Chez l'Homme, la 2,6-xylidine est excrétée dans l'urine à une concentration inférieure à 1% de la dose appliquée. La demi-vie d'élimination de la lidocaïne après application de l'emplâtre chez des volontaires sains est de 7,6 heures.
L'élimination de la lidocaïne et de ses métabolites peut être retardée en cas d'insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique.
Absorption et distribution
Le taux d'absorption dépend de la dose, de la voie d'administration et de la perfusion au point d'injection. Les blocs nerveux intercostaux produisent les concentrations plasmatiques les plus élevées (environ 1,5 µg/mL pour 100 mg injectés), tandis que les injections sous-cutanées dans la région abdominale produisent les concentrations plasmatiques les plus faibles (environ 0,5 µg/mL pour 100 mg injectés). Le volume de distribution à l'état d'équilibre est de 91 litres et le taux de liaison aux protéines plasmatiques, principalement à l'alpha-1 glycoprotéine acide, est de 65 %.
Lorsqu'elle est administrée dans l'espace péridural, l'absorption est totale et biphasique, avec des demi-vies de respectivement 9,3 minutes et 82 minutes environ. La lenteur de l'absorption est le facteur temps limitant dans l'élimination de la lidocaïne, ce qui explique pourquoi l'élimination est plus lente après une injection péridurale qu'après une injection intraveineuse.
Biotransformation et élimination
L'élimination de la lidocaïne se fait en majorité par le biais du métabolisme, principalement par déalkylation en monoéthylglycine-xylidide (MEGX), qui fait intervenir les cytochromes CYP1A2 et CYP3A4. La MEGX est métabolisée en 2,6 diméthyl-aniline et en glycine-xylidide (GX). La 2,6-diméthyl-aniline est ensuite convertie par le CYP2A6 en 4-hydroxy-2,6-diméthyl-aniline, qui est le principal métabolite excrété dans l'urine (80 %) sous forme conjuguée. La MEGX a une activité convulsivante semblable à celle de la lidocaïne tandis que la GX n'a pas d'activité convulsivante. Les concentrations plasmatiques de MEGX semblent être similaires à celles de la molécule mère. Les temps d'élimination de la lidocaïne et de la MEGX après l'administration d'un bolus intraveineux sont respectivement de 1,5-2 heures et de 2,5 heures environ. Du fait du métabolisme hépatique rapide, la pharmacocinétique est modifiée par toutes les affections hépatiques. La demi-vie peut être plus que doublée chez les patients présentant une insuffisance hépatique. L'insuffisance rénale n'a pas d'effet sur les paramètres pharmacocinétiques, mais elle peut entraîner une accumulation accrue des métabolites.
La lidocaïne traverse la barrière placentaire, et la concentration de lidocaïne est la même chez la mère et chez le ftus. Toutefois, la concentration plasmatique totale est inférieure chez le ftus, du fait du plus faible degré de liaison aux protéines plasmatiques
Populations particulières
La pharmacocinétique de la lidocaïne peut être influencée par les affections hépatiques en raison de son métabolisme rapide. La demi-vie peut être augmentée d'un facteur 2 ou plus chez les patients qui présentent un dysfonctionnement hépatique.
L'insuffisance rénale n'a pas d'effet sur la pharmacocinétique de la lidocaïne mais peut entraîner l'accumulation de ses métabolites.
Chez les nouveau-nés, les taux d'α1-glycoprotéine acide sont faibles et la liaison aux protéines peut être réduite. Comme la fraction libre peut être plus importante, l'utilisation de la lidocaïne n'est pas recommandée chez les nouveau-nés
Personne âgée
Chez le sujet âgé, la demi-vie d'élimination peut paraître prolongée et le volume de distribution, augmenté, en raison de la diminution du rendement cardiaque et/ou de la circulation sanguine hépatique.
Absorption
La lidocaïne est absorbée depuis les sites d'injection y compris musculaires et sa vitesse d'absorption est déterminée par des facteurs tels que le site d'administration et la vascularité des tissus. Excepté dans le cas de l'administration intravasculaire, le taux sanguin le plus élevé survient après l'administration de concentrations pour le bloc nerveux intercostal (env. 1,5 µg/ml pour 100 mg injectés) et le plus faible est observé après une administration sous-cutanée (env. 0,5 µg/ml pour 100 mg injectés).
Distribution
La lidocaïne se lie aux protéines plasmatiques, notamment à l'alpha-1-glycoprotéine acide (AGP) et l'albumine. Le pourcentage de liaison est variable mais il est en général d'environ 66 %. Le médicament traverse les barrières hémato-encéphalique et placentaire, probablement en conséquence d'une diffusion passive. Le taux plasmatique d'AGP est faible chez les nouveau-nés et la fraction de lidocaïne libre biologiquement active est relativement élevée chez les nouveau-nés. Le médicament traverse les barrières hémato-encéphalique et placentaires, probablement en conséquence d'une diffusion passive.
Biotransformation
La lidocaïne est métabolisée dans le foie et environ 90 % de la dose subit une N-désalkylation pour former le monoéthylglycine-xylidide (MEGX) et le glycine-xylidide (GX), tous deux pouvant contribuer aux effets thérapeutiques et toxiques de la lidocaïne. Les effets pharmacologiques et toxiques des MEGX et GX sont comparables mais sont moins intenses que ceux de la lidocaïne. Le glycine-xylidide a une demi-vie plus longue (environ 10 heures) que la lidocaïne et peut s'accumuler en cas d'administration chronique. D'autres métabolismes se produisent et les métabolites sont éliminés dans l'urine avec moins de 10 % sous forme de lidocaïne inchangée.
Élimination
Après une injection intraveineuse en bolus, la demi-vie d'élimination de la lidocaïne est d'une à deux heures mais elle peut être prolongée chez les patients atteints de dysfonctionnements hépatiques. La demi-vie d'élimination du GX est d'environ 10 heures et celle du MEGX est de 2 heures. Un dysfonctionnement rénal est sans effet sur la pharmacocinétique de la lidocaïne mais peut entraîner une accumulation de ses métabolites.
Groupes de population particulière
La pharmacocinétique de la lidocaïne peut être modifiée par un état affectant la fonction hépatique en raison de son métabolisme rapide. La demi-vie peut être augmentée d'un facteur 2 ou plus chez les patients présentant un dysfonctionnement hépatique.
Un dysfonctionnement rénal n'a pas d'effet sur la pharmacocinétique de la lidocaïne mais peut entraîner l'accumulation de ses métabolites.
Chez les nouveau-nés, les taux d'α1-glycoprotéine acide sont faibles et la liaison protéique peut être réduite. Comme la fraction libre peut être supérieure, l'utilisation de lidocaïne est déconseillée chez les nouveau-nés.
Absorption et distribution
La lidocaïne est facilement absorbée à partir des sites d'injection, dont le muscle, et à partir du tractus gastro-intestinal, des muqueuses et de la peau lésée; elle est faiblement absorbée à travers une peau intacte. Après une dose intraveineuse, les concentrations plasmatiques baissent rapidement avec une demi-vie initiale inférieure à 30 minutes et une demi-vie d'élimination de une à deux heures.
La fixation de la lidocaïne aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 66 %.
La lidocaïne traverse la barrière hémato-encéphalique et est excrétée dans le lait maternel.
La lidocaïne traverse le placenta par diffusion et atteint le ftus en quelques minutes. Le rapport de concentration sérique ftal/maternel est d'environ 0,5-0,7 après administration péridurale. Après infiltration périnéale ou anesthésie paracervicale, des concentrations plus élevées ont été mesurées dans la veine ombilicale.
Biotransformation et élimination
La lidocaïne est éliminée principalement par métabolisation au niveau hépatique. Celle-ci consiste essentiellement en une désalkylation mettant en jeu les isoenzymes du cytochrome P 450 CYP1A2 et CYP3A4.
Les principaux métabolites formés sont le MEGX (mono-éthyl-glycine-xylidine) et le GX (glycine-xylidine). Ces métabolites ont également une activité anesthésique locale.
Chez l'homme, environ 75 % de xylidine sont excrétés dans les urines sous forme de 4-hydroxy-2,6-diméthylaniline. Seulement 3 % de la lidocaïne inchangée est retrouvée dans les urines.
Après anesthésie péridurale chez la mère, la demi-vie d'élimination de la lidocaïne chez le nouveau-né est d'environ 3 heures ; après infiltration périnéale ou anesthésie paracervicale, la lidocaïne est détectable dans les urines du nouveau-né pendant au moins 48 heures.
Les fréquences des effets indésirables sont définies selon la convention suivante :
Très fréquent (≥1/10),
Fréquent (≥1/100 à <1/10),
Peu fréquent (≥1/1000 à <1/100),
Rare (≥1/10 000 à <1/1000),
Très rare (<1/10 000),
Fréquence indéterminée (ne peut être estimé sur la base des données disponibles).
Comme les autres anesthésiques locaux, les effets indésirables de la lidocaïne sont rares et sont généralement la conséquence d'une augmentation des concentrations plasmatiques dues à une injection intravasculaire accidentelle, un dosage excessif ou une absorption rapide dans des zones fortement vascularisées, ou ils peuvent être la conséquence d'une hypersensibilité, d'une idiosyncrasie ou d'une diminution de la tolérance de la part du patient.Après un bloc loco-régional comme lorsque la lidocaïne est injectée par voie intrathécale ou extradurale, une hypotension, une hypoventilation, un syndrome de Horner et une hypoglycémie peuvent être observés. Le degré de ces effets dépendra de la dose et de l'ampleur du bloc. Une rétention urinaire peut survenir à la suite d'un bloc péridural sacré ou lombaire. Elle ne doit pas perdurer après la durée du bloc. Une apnée et une hémiparésie peuvent survenir à la suite du bloc du ganglion stellaire. La cause probable est une injection directe de lidocaïne dans les artères vertébrale ou carotide.
Classe par système d'organe | Très fréquent ≥ 1/10 | Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10 | Peu fréquent ≥ 1/1,000 à < 1/100 | Rare ≥ 1/10,000 à < 1/1,000 | Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Affections du système sanguin et lymphatique | Méthémoglobinémie | ||||
Affections du système immunitaire | Réactions d'hypersensibilité°, urticaire, éruption cutanée, angio-dème, bronchospasme, dans des cas graves, choc anaphylactique | ||||
Affections du système nerveux# | Paresthésie, vertiges | Symptômes de toxicité du SNC (convulsions, paresthésie péri-buccale, engourdissement de la langue, hyperacousie, troubles visuels, perte de conscience, tremblements, somnolence, étourdissement, acouphène, sensation d'intoxication, dysarthrie) | Neuropathie, lésions des nerfs périphériques, arachnoïdite | Nervosité, coma | |
Affections oculaires | Vision trouble, diplopie et amaurose transitoire, amaurose bilatérale* | ||||
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Acouphènes, hyperacousie | ||||
Affections cardiaques | Bradycardie | Arrêt cardiaque, arythmies | |||
Affections vasculaires | Hypotension | Hypertension | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dépression respiratoire | Dyspnée, arrêt respiratoire | |||
Affections gastro-intestinales | Nausées | Vomissement |
° Les tests cutanés d'allergie à la lidocaïne ne sont pas considérés comme fiables.
* Une amaurose bilatérale peut également être la conséquence d'une injection accidentelle dans la gaine du nerf optique pendant des interventions oculaires. Une inflammation orbitale et une diplopie ont été rapportées après des anesthésies rétro- ou péribulbaires.
# Les complications neurologiques de la rachianesthésie comprennent des symptômes neurologiques transitoires tels que douleurs lombaires, douleurs dans les fesses et les jambes. Ces symptômes se développent généralement dans les vingt-quatre heures suivant l'anesthésie et disparaissent en quelques jours. Des cas isolés d'arachnoïdite ou de syndrome de la queue de cheval, associés à une paresthésie persistante, un dysfonctionnement intestinal et urinaire ou une paralysie des membres inférieurs ont été rapportés après une rachianesthésie avec la lidocaïne et d'autres agents similaires. La majorité des cas était associée à des concentrations hyperbares de lidocaïne ou à une perfusion intrathécale prolongée.
L'emplâtre est également contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité connue aux autres anesthésiques locaux de type amide comme par exemple la bupivacaïne, l'étidocaïne, la mépivacaïne et la prilocaïne.
L'emplâtre ne doit pas être appliqué sur une peau inflammatoire ou lésée, telle que des lésions actives de zona, des dermatites ou des plaies.
Grossesse
La lidocaïne traverse la barrière placentaire. Il n'est pas démontré que la lidocaïne entraîne des troubles du processus reproducteur tels qu'une augmentation de l'incidence de malformations ou qu'elle exerce un effet direct ou indirect sur le ftus. Des études chez l'animal n'ont pas mis en évidence de toxicité pour le ftus.
Toutefois, le médicament ne sera pas administré pendant la grossesse sauf si l'on considère que les bénéfices l'emportent sur les risques.
La lidocaïne administrée pour un bloc péridural ou paracervical, notamment à doses élevées ou par infiltration périnéale locale avant l'accouchement passe rapidement dans la circulation ftale. Des taux élevés de lidocaïne peuvent persister chez le nouveau-né pendant au moins 48 heures après l'accouchement. Une bradycardie ftale ou néonatale, une bradycardie, hypotension ou dépression respiratoire néonatales peuvent survenir.
Allaitement
La lidocaïne passe dans le lait maternel en faibles quantités. La prudence est donc recommandée lorsque LIDOCAÏNE KABI 20 mg/mL, solution injectable est utilisé aux doses recommandées chez les femmes allaitantes, toutefois, il n'est pas nécessaire d'interrompre l'allaitement.
Fertilité
On ne dispose pas de données relatives aux effets de la lidocaïne sur la fertilité chez l'être humain.
En fonction de la sensibilité individuelle, des réactions toxiques se produisent à partir d'une concentration d'environ 5 à 10 mg de lidocaïne par litre de sang veineux.
La concentration plasmatique létale pour les humains est de l'ordre de 6 à 33 mg de lidocaïne par litre.
Une surdose ou une injection intravasculaire accidentelle peut produire des concentrations plasmatiques excessives de lidocaïne, ce qui engendre des signes de toxicité aiguë, pouvant entraîner des effets indésirables très graves. Les effets toxiques de la lidocaïne dépendent du niveau de la concentration plasmatique ; plus la concentration plasmatique est élevée et plus son augmentation est rapide, plus les réactions toxiques seront fréquentes et graves. Ces réactions toxiques concernent le système nerveux central et le système cardiovasculaire.
Symptômes
De faibles surdoses toxiques de lidocaïne entraînent une stimulation du SNC. Un surdosage important, produisant des concentrations plasmatiques toxiques élevées, provoque une dépression des fonctions centrales.
Une toxicité du système nerveux central est une réponse progressive avec des symptômes et des signes de gravité croissante.
Les premiers symptômes observés sont les suivants : étourdissements, vertiges, agitation, hallucination, euphorie, appréhension, bâillements, logorrhée, céphalées, nausées, vomissements, paresthésie labiale, engourdissement de la langue, acouphène et dysarthrie, déficience auditive et visuelle.
D'autres symptômes subjectifs du système nerveux central comprennent : désorientation, sensation occasionnelle de somnolence. Des cas de tachycardie, d'hypertension et de bouffées vasomotrices ont été également rapportés.
Ces signes d'alarme nécessitent une surveillance attentive : contractions musculaires, tremblements, frissons et convulsions généralisées. L'administration simultanée de diazépam élève le seuil épileptogène de la lidocaïne. Ceci doit être pris en compte lorsqu'on surveille les patients pour déceler d'éventuels signes de toxicité de la lidocaïne.
En cas d'administration de doses très élevées : dépression généralisée du système nerveux central, dépression respiratoire, coma et arrêt respiratoire.
Une toxicité cardiovasculaire peut être observée dans les cas graves : troubles du rythme cardiaque tels qu'une extrasystole ventriculaire, fibrillation ventriculaire, pouls impalpable, pâleur, bradycardie majeure, troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, diminution de la contractilité cardiaque, hypotension et arrêt cardiaque.
Traitement
Si des signes de toxicité aiguë apparaissent pendant l'administration de l'anesthésique local, l'administration de l'anesthésique doit être immédiatement interrompue. Un intralipide doit être administré afin de prévenir une hypoxie et une acidose qui potentialisent la toxicité systémique de l'anesthésique local et qui exacerbent la progression vers le collapsus cardiovasculaire et les convulsions.
Si des convulsions surviennent, une oxygénation doit être maintenue et la circulation doit être assistée. Au besoin, un anticonvulsif doit être administré. L'utilisation d'une émulsion lipidique intraveineuse doit être envisagée.
Si une dépression cardiovasculaire est évidente (hypotension, bradycardie), il faudra envisager un traitement de substitution intravasculaire par des vasopresseurs, chronotropes et/ou inotropes.
En cas d'arrêt circulatoire, une réanimation cardiopulmonaire immédiate doit être initiée. Pour obtenir un résultat positif, des efforts de réanimation prolongés peuvent s'avérer nécessaires.
Les patients présentant des signes manifestes de toxicité systémique de l'anesthésique local devront être surveillés pendant au moins 12 heures, car la dépression cardiovasculaire peut persister ou réapparaître après le traitement.
Les analeptiques à action centrale sont contre-indiqués.
Il n'existe pas d'antidote spécifique.
La lidocaïne ne peut être éliminée par hémodialyse.
Interactions pharmacodynamiques
Antiarythmiques de classe I
Une administration simultanée de lidocaïne et d'autres antiarythmiques de classe I doit être évitée en raison d'un risque d'effets indésirables cardiaques graves.
Autres antiarythmiques
Si la lidocaïne est associée à d'autres antiarythmiques tels que les bêta-bloquants ou les inhibiteurs calciques, l'effet inhibiteur sur la conduction auriculo-ventriculaire et intraventriculaire et sur la contractilité peut être renforcé.
Association avec d'autres anesthésiques locaux
L'association de différents anesthésiques locaux peut entraîner des effets additifs sur le système cardiovasculaire et sur le système nerveux central.
Relaxants musculaires
L'effet des relaxants musculaires (par ex. le suxaméthonium) est prolongé par la lidocaïne.
Sédatifs, hypnotiques
La lidocaïne doit être administrée avec précaution aux patients recevant des sédatifs qui affectent également la fonction du SNC et qui peuvent donc altérer la toxicité de la lidocaïne. Il peut se produire un effet additif entre l'effet anesthésique local et les sédatifs ou hypnotiques.
Anesthésiques volatils
Si de la lidocaïne et des anesthésiques volatils sont administrés simultanément, les effets dépressifs des deux peuvent être intensifiés.
Médicaments pouvant abaisser le seuil convulsif
Comme la lidocaïne elle-même peut réduire le seuil convulsif, son administration concomitante avec d'autres médicaments abaissant le seuil convulsif (par ex. le tramadol ou le bupropion) peut augmenter le risque de convulsions.
Médicaments pouvant élever le seuil convulsif
L'administration simultanée de diazépam élève le seuil convulsif de la lidocaïne. Ceci doit être pris en compte lorsqu'on surveille les patients pour déceler d'éventuels signes de toxicité de la lidocaïne.
Vasoconstricteurs :
L'effet anesthésique local est prolongé par une association avec un vasoconstricteur, par exemple l'adrénaline. Si la lidocaïne est administrée en tant qu'agent antiarythmique, l'administration d'autres médicaments contenant de l'adrénaline ou de la noradrénaline peut entraîner une potentialisation des effets indésirables cardiaques.
Interactions pharmacocinétiques
Une administration concomitante avec des substances actives qui sont des substrats, des inhibiteurs ou des inducteurs d'enzymes hépatiques, des isoenzymes CYP3A4 et CYP1A2, peut avoir une influence sur la pharmacocinétique de la lidocaïne et donc aussi sur son effet.Inhibiteurs du CYP 3A4 et/ou du CYP 1A2
Une administration concomitante de lidocaïne et d'inhibiteurs du CYP3A4 et/ou du CYP1A2 peut entraîner une accélération des concentrations plasmatiques de lidocaïne. Il a été signalé une augmentation des concentrations plasmatiques avec, par exemple :
L'amiodarone (inhibiteur du CYP3A4) : L'amiodarone diminue la puissance du métabolisme hépatique de la lidocaïne, ce qui entraîne un risque d'augmentation du taux de lidocaïne et, par conséquent, une augmentation de la toxicité neurologique et cardiovasculaire. Un suivi clinique, un ECG, et enfin un contrôle de la concentration plasmatique de lidocaïne doivent être réalisés. Au besoin, le taux plasmatique de la lidocaïne doit être surveillée pendant et après le traitement par l'amiodarone.
La cimétidine (inhibiteur du CYP3A4 et du CYP1A2) : La cimétidine utilisée à des doses égales ou supérieures à 800 mg/jour : augmentation de la concentration plasmatique de lidocaïne avec augmentation subséquente de la toxicité neurologique et cardiovasculaire. Un suivi clinique, un ECG, et enfin un contrôle de la concentration plasmatique de lidocaïne doivent être réalisés. Au besoin, le taux plasmatique de la lidocaïne doit être surveillée pendant et après le traitement par la cimétidine.
La fluvoxamine (inhibiteur du CYP3A4 et du CYP1A2) : Hausse du taux de lidocaïne, augmentant ainsi le risque de toxicité neurologique et cardiovasculaire. Un suivi clinique, un ECG, et enfin un contrôle de la concentration plasmatique de lidocaïne doivent être réalisés. Au besoin, le taux plasmatique de la lidocaïne doit être surveillée pendant et après l'association.
Bêtabloquants (excepté l'esmololol) : Lidocaïne intraveineuse : hausse du taux de lidocaïne, avec augmentation subséquente de la toxicité neurologique et cardiovasculaire. Un suivi clinique, un ECG, et enfin un contrôle de la concentration plasmatique de lidocaïne doivent être réalisés. Au besoin, le taux plasmatique de la lidocaïne doit être surveillée pendant et après le traitement par les bêtabloquants.
Autres inhibiteurs connus du CYP3A4 : inhibiteurs de la protéase (par ex. ritonavir), antibiotiques macrolides (par ex. érythromycine), antifongiques (par ex. kétoconazole, itraconazole).
Autres inhibiteurs connus du CYP1A2 : ciprofloxacine.
Inducteurs de CYP 3A4 et/ou CYP 1A2
Les substances actives induisant le CYP3A4 et/ou le CYP 1A2 telles que les barbituriques (principalement le phénobarbital), la carbamazépine, la phénytoïne ou la primidone, accélèrent la clairance plasmatique de la lidocaïne et réduisent ainsi l'efficacité de la lidocaïne.Autres interactions pharmacocinétiques
Les médicaments qui modifient le métabolisme, le débit sanguin hépatique, le débit cardiaque ou la distribution périphérique de la lidocaïne peuvent influencer les concentrations plasmatiques de lidocaïne.Médicaments provoquant l'hypokaliémie
Les effets électrophysiologiques de la lidocaïne dépendent fortement de la concentration extracellulaire en potassium et peuvent être presque complètement bloqués par l'hypokaliémie. Une utilisation concomitante de médicaments pouvant provoquer une hypokaliémie grave (par ex. acétazolamide, diurétiques de l'anse et thiazides) doit donc être évitée ou utilisée sous une surveillance étroite de la concentration sérique en potassium.À l'exception des interventions les plus légères, les procédures anesthésiques loco-régionales doivent toujours être pratiquées en ayant à portée de la main des équipements de réanimation. En cas de bloc majeur, il convient d'installer tout d'abord une canule intraveineuse avant d'injecter l'anesthésique local. Comme tous les anesthésiques locaux, la lidocaïne peut avoir des effets toxiques sur le système nerveux central et sur l'appareil cardiovasculaire lorsque son utilisation produit des concentrations élevées dans le sang, en particulier après une administration intravasculaire prolongée.
La prudence s'impose en cas de traitement des catégories de patients suivantes :
Les patients âgés et les patients généralement affaiblis.
Les patients qui présentent un bloc auriculo-ventriculaire de type II ou III, car l'anesthésique local peut déprimer la conduction myocardique.
Les patients souffrant d'insuffisance cardiaque congestive, de bradycardie ou d'insuffisance respiratoire.
Les patients souffrant d'une maladie hépatique sévère ou d'une insuffisance rénale sévère.
Les patients atteints d'épilepsie.
Les patients présentant une coagulopathie. Les patients traités par des anticoagulants (par ex. l'héparine), des AINS ou des substituts du plasma présentent une disposition accrue aux saignements. Une lésion accidentelle des vaisseaux sanguins peut occasionner des saignements importants. Si nécessaire, on devra contrôler le temps de saignement et le temps de céphaline activé (TCA), le temps de Quick et le nombre de plaquettes.
Troisième trimestre de la grossesse.
Les patients traités par des antiarythmiques de classe III (par ex., l'amiodarone) doivent faire l'objet d'une surveillance attentive et un ECG doit être envisagé, car les effets cardiaques de la lidocaïne et des antiarythmiques de classe III peuvent être cumulatifs .
Après la commercialisation, quelques cas de chondrolyse ont été rapportés chez des patients qui recevaient en post-opératoire une perfusion intra-articulaire continue d'anesthésiques locaux. La majorité des cas de chondrolyse rapportés concernaient l'articulation de l'épaule. En raison de la multitude de facteurs contributifs et de l'incohérence des données relatives au mode d'action publiées dans les articles scientifiques, il n'a pas pu être établi de lien de causalité. La perfusion continue intra-articulaire n'est pas une indication approuvée pour la lidocaïne.
L'anesthésie péridurale peut provoquer des effets indésirables graves tels qu'une dépression cardiovasculaire, en particulier en cas d'hypovolémie concomitante. La prudence s'impose chez les patients dont la fonction cardio-vasculaire est compromise.
Les principales raisons en sont que l'injection de l'anesthésique local est susceptible d'occasionner des lésions nerveuses traumatiques et/ou des effets toxiques localisés sur les muscles et les nerfs. Les lésions nerveuses traumatiques et/ou les effets toxiques localisés sur les muscles et les nerfs sont principalement causés par l'injection des anesthésiques locaux. L'ampleur de ces lésions tissulaires dépend de la taille du traumatisme, de la concentration de l'anesthésique local et de la durée de l'exposition tissulaire à l'anesthésique local. C'est pourquoi, il est impératif d'utiliser la dose efficace la plus basse.
Des injections intravasculaires accidentelles dans la tête et le cou peuvent provoquer des symptômes cérébraux, même aux faibles doses.
Des injections rétrobulbaires peuvent très occasionnellement atteindre l'espace crânien subarachnoïdien et provoquer des réactions graves/sévères, notamment un collapsus cardiovasculaire, une apnée, des convulsions et une cécité temporaire.
Les injections rétro- et péribulbaires d'anesthésiques locaux comportent un risque faible de dysfonctionnement persistant du muscle oculaire. La cause principale en est notamment un traumatisme et/ou des effets toxiques localisés sur les muscles et/ou les nerfs.
L'effet des anesthésiques locaux peut être réduit si l'injection est pratiquée dans une zone inflammatoire ou infectée.
L'administration intramusculaire de lidocaïne peut augmenter les concentrations de créatinine phosphokinase, ce qui peut interférer avec le diagnostic d'infarctus aigu du myocarde.
La lidocaïne s'est avérée avoir un effet porphyrinogène chez l'animal et ne doit donc pas être administrée aux patients souffrant de porphyrie aiguë, sauf en cas d'absolue nécessité. Une prudence stricte est de rigueur chez tous les patients atteints de porphyrie.
L'anesthésie péridurale peut provoquer une hypotension et une bradycardie. Ce risque peut être réduit par l'administration intraveineuse de solutions cristalloïdes ou colloïdales. L'hypotension doit être traitée immédiatement avec, par exemple, 5 à 10 mg d'éphédrine en intraveineuse, répétée autant de fois que nécessaire.
Un bloc paracervical peut parfois entraîner une bradycardie ou une tachycardie ftale et il est nécessaire de surveiller attentivement la fréquence cardiaque ftale .
Chaque mL de solution injectable contient environ 0,082 mmol de sodium. Ceci est à prendre en compte pour les patients qui suivent un régime hyposodé strict.
Analogues en Russie
пластырь:
700 мг
гель д/местн. прим.:
2%
гель д/местн. прим.:
2%
р-р д/инъекц.:
10 мг/мл, 20 мг/мл, 100 мг/мл
капли глазные:
2%
гель д/местн. прим.:
5%
спрей д/местн. прим.:
4.6 мг/доза
спрей д/местн. и наружн. прим.:
10%, 4.6 мг/доза
гель д/местн. прим.:
2.5%, 1%
Analogues en France
solution injectable à usage dentaire:
54,000 mg
solution injectable:
10 mg
crème pour usage dentaire:
20 mg
crème pour usage dentaire:
10 mg
solution injectable:
10 mg, 10,0 mg, 10,00 mg, 16,22 mg, 20 mg, 20,0 mg, 5,00 mg, 8,11 mg
solution pour pulvérisation buccale:
5 g
emplâtre:
700 mg (5 % m/m)
solution injectable:
25 mg