Résumé des caractéristiques du médicament - LIPANOR

Langue

- Français

LIPANOR

LIPANOR - La réduction de la cholestérolémie sous ciprofibrate est due à l'abaissement des fractions athérogènes de faible densité (VLDL et LDL) par inhibition de la biosynthèse hépatique du cholestérol.

Le médicament LIPANOR appartient au groupe appelés Fibrates

Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - C10AB08

Substance active: CIPROFIBRATE
Titulaires de l'autorisation de mise sur le marché:

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE) - Lipanor gélule 100 mg , 1983-12-09


Lipanor 100 mg

gélule 100 mg

SANOFI AVENTIS FRANCE (FRANCE)



Сlassification pharmacothérapeutique :




Formes pharmaceutiques et Dosage du médicament

  • gélule : 100 mg

Dosage

En association avec le régime, ce médicament constitue un traitement symptomatique à long terme dont l'efficacité doit être surveillée périodiquement. La posologie est de 1 gélule par jour.

Indications

LIPANOR est indiqué en complément d'un régime alimentaire adapté et d'autres mesures non pharmacologiques (tels que exercice, perte de poids) dans les cas suivants :

Traitement d'une hypertriglycéridémie sévère associée ou non à un faible taux de HDL-cholestérol.

Hyperlipidémie mixte lorsqu'une statine est contre-indiquée ou non tolérée.

Pharmacodynamique

La réduction de la cholestérolémie sous ciprofibrate est due à l'abaissement des fractions athérogènes de faible densité (VLDL et LDL) par inhibition de la biosynthèse hépatique du cholestérol. De plus, la production de HDL-cholestérol (protecteur) est généralement augmentée. Les deux phénomènes contribuent à améliorer la répartition du cholestérol plasmatique en réduisant de façon importante le rapport : (VLDL+LDL)/HDL qui est fortement accru au cours des hyperlipidémies athérogènes.

Les xanthomes tendineux et tubéreux, les dépôts extravasculaires de cholestérol, de faible densité, peuvent subir sous traitement prolongé efficace (réduction importante de la cholestérolémie) une régression importante, voire une disparition totale.

Un effet antiagrégant plaquettaire et un effet fibrinolytique ont pu être démontrés avec le ciprofibrate.

Il a été démontré qu'un traitement par fibrates peut réduire les événements coronaires, cependant les fibrates n'ont pas montré de diminution de la mortalité toutes causes en prévention primaire et secondaire des maladies cardio-vasculaires.

Pharmacocinétique

Absorption

La concentration plasmatique maximale est atteinte 2 heures après l'administration.

Distribution

Le ciprofibrate étant fortement lié aux protéines plasmatiques, il est susceptible de déplacer certains produits de leur site de fixation.

Il est donc conseillé d'adapter leur posologie, en particulier celle des antivitamines K .

Demi-vie plasmatique

La demi-vie plasmatique est d'environ 17 heures ; elle permet une seule prise du médicament par jour.

Métabolisme et élimination

Le ciprofibrate est éliminé sous forme inchangée et glycuroconjuguée. Les études conduites indiquent l'absence d'accumulation et montrent que les taux sanguins sont proportionnels à la dose administrée.

Effets indésirables

La fréquence des effets indésirables est définie selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles.

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Très rare

Fréquence indéterminée

Affections du système nerveux

Céphalées,

Sensations vertigineuses

Somnolence,

Vertiges

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Pneumopathie interstitielle,

Fibrose pulmonaire

Affections gastro-intestinales

Nausées,

Diarrhées,

Douleurs abdominales

Vomissements,

Dyspepsies

Affections hépatobiliaires

Anomalies des tests de la fonction hépatique,

Cholestase, Cytolyse (d'évolution exceptionnellement chronique)

Lithiase biliaire

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Alopécie

Eruption

Urticaire,

Prurit,

Réactions de photosensibilité,

Eczéma

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Myalgies

Myopathies,

Myosite,

Sensibilité douloureuse,

Faiblesse,

Rhabdomyolyse

Affections des organes de reproduction et du sein

Troubles de l'érection

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue

Affections hématologiques et du système lymphatique

Thrombocytopénie

Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être prescrit dans les situations suivantes :

Insuffisance hépatique.

Insuffisance rénale.

En association avec d'autres fibrates ou la rosuvastatine à la dose de 40 mg .

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Il n'y a pas de preuve que le ciprofibrate est tératogène, mais des signes de toxicité ont été observés lors de tests de tératogénicité à haute dose chez l'animal.

En clinique, aucun effet mal formatif ou fœtotoxique n'est apparu à ce jour. Toutefois, le suivi des grossesses exposées au ciprofibrate est insuffisant pour exclure tout risque, la prescription est en conséquence déconseillée.

Il n'y a pas d'indication à la prescription des fibrates au cours de la grossesse, à l'exception des hypertriglycéridémies majeures (> 10 g/l) insuffisamment corrigées par la diététique et qui exposent au risque maternel de pancréatite aiguë.

Allaitement

Chez le rat, le ciprofibrate est excrété dans le lait.

Il n'existe pas d'informations sur le passage du ciprofibrate dans le lait maternel. La prescription est en conséquence déconseillée.

Surdosage

De rares cas de surdosage avec le ciprofibrate ont été rapportés, mais aucun effet indésirable n'était spécifique au surdosage. Il n'y a pas d'antidote spécifique au ciprofibrate.

Le traitement du surdosage doit être symptomatique avec un lavage gastrique et des soins appropriés si nécessaire. Le ciprofibrate n'est pas dialysable.

Interactions avec d'autres médicaments

Associations contre-indiquées

+ Fibrates (autres)

Risque majoré d'effets indésirables à type de rhabdomyolyse, de myoglobinurie et d'antagonisme pharmacodynamique entre les deux molécules .

+ Rosuvastatine à la dose de 40 mg

Risque d'addition d'effets indésirables (doses-dépendants) à type de rhabdomyolyse.

Associations déconseillées

+ Inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase (statines)

Risque d'addition d'effets indésirables (doses-dépendants) à type de rhabdomyolyse et de myoglobinurie . Ne pas dépasser 10 mg de simvastatine.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Anticoagulants oraux

Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique.

Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par le fibrate et 8 jours après son arrêt.

+ Colchicine

Risque de majoration des effets indésirables musculaires de ces substances, et notamment de rhabdomyolyse. Surveillance clinique et biologique, particulièrement au début de l'association.

Associations à prendre en compte

+ Hypoglycémiants oraux

Bien que le ciprofibrate puisse potentialiser les effets des hypoglycémiants oraux, les données disponibles ne suggèrent pas qu'une telle interaction soit cliniquement significative.

+ Œstrogènes

Les œstrogènes peuvent augmenter le taux de lipides. Bien qu'une interaction pharmacodynamique soit suggérée, aucune donnée clinique n'est actuellement disponible.

Mises en garde et précautions

Si après une période d'administration de quelques mois (3 à 6 mois), une réduction satisfaisante des concentrations sériques de lipides n'est pas obtenue, des moyens thérapeutiques complémentaires ou différents doivent être envisagés.

Muscle

Des atteintes musculaires, y compris d'exceptionnels cas de rhabdomyolyse, ont été rapportées avec les fibrates. Une atteinte musculaire doit être évoquée chez tout patient présentant des myalgies diffuses, une sensibilité musculaire douloureuse, une faiblesse musculaire et/ou une élévation importante de la CPK d'origine musculaire (supérieure à 5 fois la normale) ; dans ces conditions, le traitement doit être arrêté.

En outre, le risque d'atteinte musculaire peut être majoré en cas d'association avec un autre fibrate ou avec un inhibiteur de I'HMG-CoA réductase .

L'atteinte musculaire étant dose-dépendante, la posologie quotidienne ne doit pas être supérieure à 100 mg.

Le risque de myopathie peut être augmenté en présence des facteurs prédisposants suivants :

insuffisance rénale ou hypoalbuminémie comme c'est le cas dans le syndrome néphrotique,

hypothyroïdisme,

consommation excessive d'alcool,

âge supérieur à 70 ans,

antécédents personnels ou familiaux de maladies musculaires génétiques,

antécédents personnels d'atteinte musculaire avec un autre fibrate.

L'hypothyroïdie, qui peut être une cause de dyslipidémie, doit être diagnostiquée et corrigée avant tout traitement.

Fonction hépatique

Utiliser avec précaution chez les patients présentant des anomalies hépatiques.

Des augmentations des transaminases ont été observées de manière généralement transitoire, chez certains malades. Dans l'état actuel des connaissances, elles paraissent justifier :

un contrôle systématique des transaminases tous les 3 mois pendant les 12 premiers mois de traitement,

un arrêt de traitement en cas d'augmentation des ASAT et des ALAT à plus de 3 fois la limite supérieure de la normale ou si une atteinte hépatique cholestatique est diagnostiquée.

En cas de traitement conjoint par des antivitamines K, ceux-ci doivent être donnés à des doses réduites ajustées en fonction de I'INR .

Population pédiatrique

Chez l'enfant, l'innocuité à long terme n'étant pas démontrée et les effets propres sur le développement d'un organisme en croissance n'étant pas connus, l'utilisation ne doit être envisagée que devant des troubles lipidiques sévères et sensibles au traitement.

Excipients

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).



CIM-10 codes des maladies, dont la thérapie comprend LIPANOR