MILNACIPRAN - Le milnacipran est un inhibiteur double de la recapture de la sérotonine (5‑HT) et de la noradrénaline (NA).
Le médicament MILNACIPRAN appartient au groupe appelés Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline
Cette spécialité pharmaceutique a un code ATC - N06AX17
ARROW GENERIQUES (FRANCE) - Milnacipran gélule 21,77 mg , 2011-05-27
ARROW GENERIQUES (FRANCE) - Milnacipran gélule 43,55 mg , 2011-06-01
BIOGARAN (FRANCE) - Milnacipran gélule 21,77 mg , 2011-08-08
Milnacipran ARROW 25 mg
gélule 43,55 mg
ARROW GENERIQUES (FRANCE)
Milnacipran ARROW 50 mg
gélule 43,55 mg
ARROW GENERIQUES (FRANCE)
Milnacipran BIOGARAN 25 mg
gélule 43,55 mg
BIOGARAN (FRANCE)
Milnacipran BIOGARAN 50 mg
gélule 43,55 mg
BIOGARAN (FRANCE)
Milnacipran EG 25 mg
gélule 43,55 mg
DOUBLE-E PHARMA (IRLANDE)
Milnacipran EG 50 mg
gélule 43,55 mg
DOUBLE-E PHARMA (IRLANDE)
Milnacipran MYLAN 25 mg
gélule 43,55 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Milnacipran MYLAN 50 mg
gélule 43,55 mg
MYLAN SAS (FRANCE)
Milnacipran NEURAXPHARM 25 mg
gélule 43,55 mg
Neuraxpharm Arzneimittel GmbH (ALLEMAGNE)
Milnacipran NEURAXPHARM 50 mg
gélule 43,55 mg
Neuraxpharm Arzneimittel GmbH (ALLEMAGNE)
Milnacipran PHARMAKI GENERICS 25 mg
gélule 43,55 mg
PHARMAKI GENERICS (ROYAUME-UNI)
Milnacipran PHARMAKI GENERICS 50 mg
gélule 43,55 mg
PHARMAKI GENERICS (ROYAUME-UNI)
Milnacipran PIERRE FABRE 25 mg
gélule 43,55 mg
PIERRE FABRE MEDICAMENT (FRANCE)
Milnacipran PIERRE FABRE 25 mg
gélule 43,55 mg
PIERRE FABRE MEDICAMENT (FRANCE)
Milnacipran PIERRE FABRE 50 mg
gélule 43,55 mg
PIERRE FABRE MEDICAMENT (FRANCE)
Milnacipran PIERRE FABRE 50 mg
gélule 43,55 mg
PIERRE FABRE MEDICAMENT (FRANCE)
Clairance créatinine (Clcr) (ml/mn) | Posologie / 24 h |
Clcr ≥ 60 | 50 mg x 2 |
60 > Clcr ≥ 30 | 25 mg x 2 |
30 > Clcr ≥ 10 | 25 mg |
Traitement des épisodes dépressifs majeurs (c'est‑à‑dire caractérisés) de l'adulte.
Le milnacipran est un inhibiteur double de la recapture de la sérotonine (5‑HT) et de la noradrénaline (NA).
Contrairement à la plupart des antidépresseurs tricycliques, le milnacipran n'a pas d'affinité pour les récepteurs α1‑adrénergiques ou histaminergiques H1.
Des études expérimentales suggèrent l'absence d'affinité du milnacipran pour les récepteurs cholinergiques (muscariniques).
Par ailleurs, le milnacipran n'a également pas d'affinité pour les récepteurs dopaminergiques D1 et D2, benzodiazépiniques et opioïdes.
Chez l'homme :
à la dose thérapeutique, les concentrations plasmatiques observées sont constamment situées à un niveau correspondant à une inhibition de 50 à 90 % de la noradrénaline et de la sérotonine ;
les effets pharmacologiques observés sur les systèmes digestifs et urogénitaux semblent liés à l'inhibition de la recapture de la noradrénaline susceptible d'exercer un antagonisme d'effet vis‑à‑vis de l'acétylcholine (effet anticholinergique indirect) ;
le milnacipran n'induit aucune modification cliniquement significative de la repolarisation ou de la conduction cardiaque ;
il ne modifie pas les tests cognitifs et a peu d'effet sédatif ;
les troubles du sommeil sont améliorés chez les patients déprimés traités par le milnacipran. Les temps de latence de l'endormissement sont diminués ainsi que le nombre de réveils nocturnes et les temps de latence d'apparition du sommeil paradoxal sont augmentés. La durée totale du sommeil est augmentée.
L'efficacité du milnacipran a été comparée à celle des IRS et des tricycliques et s'est avérée être inférieure à celle de la clomipramine.
Absorption
Le milnacipran est bien absorbé après administration orale. La biodisponibilité est de l'ordre de 85%. Elle n'est pas modifiée par l'alimentation.
Le pic de concentration plasmatique (Cmax) est atteint environ 2 heures (Tmax) après administration par voie orale. Il est de l'ordre de 120 ng/ml après prise unique de 50 mg. Les concentrations augmentent proportionnellement à la dose jusqu'à 200 mg par prise.
Après prises répétées, l'état d'équilibre est atteint en 2 à 3 jours avec une augmentation des concentrations de l'ordre de 70% à 100% par rapport à la prise unique (Cmax = 216 ng/ml). La variabilité interindividuelle est faible.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est faible (environ 13%) et non saturable.
Le volume de distribution du milnacipran est d'environ 5 l/kg avec une clairance totale de l'ordre de 40 l/h.
Les clairances rénales et non rénales sont équivalentes.
Biotransformation
Le métabolisme du milnacipran se limite essentiellement à une glucuroconjugaison.
De très petites quantités de métabolites actifs, sans effet clinique, sont retrouvées.
Élimination
La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 8 heures.
L'élimination s'effectue essentiellement par voie urinaire (90% de la dose administrée), avec une sécrétion tubulaire du produit inchangé.
Après prises répétées, le milnacipran est totalement éliminé deux à trois jours après l'arrêt du traitement.
Patients à risque
Insuffisants hépatiques
L'insuffisance hépatique n'entraîne pas de modification significative des paramètres pharmacocinétiques du milnacipran.
Insuffisants rénaux
En cas d'insuffisance rénale, l'élimination du milnacipran est ralentie, proportionnellement au degré d'altération de la fonction rénale .
Patients âgés de plus de 65 ans
Les paramètres pharmacocinétiques du milnacipran ne sont pas modifiés significativement chez le sujet âgé. Il convient cependant de tenir compte de l'altération physiologique de la fonction rénale .
Les effets indésirables observés durant le traitement par le milnacipran sont surtout notés durant la première voire les deux premières semaines du traitement et s'estompent par la suite, parallèlement à l'amélioration de l'épisode dépressif.
Ils sont généralement bénins et ne conduisent que rarement à l'arrêt du traitement.
Les événements indésirables les plus communément rapportés en monothérapie ou lors d'associations avec d'autres psychotropes lors des essais cliniques et survenant moins souvent chez les patients traités par placebo sont: vertiges, hypersudation, anxiété, bouffées de chaleur et dysurie.
Les événements indésirables moins communément rapportés sont: nausées, vomissements, sécheresse buccale, constipation, tremblements, palpitations, agitation, céphalée, urticaire, éruptions cutanées (rash) parfois maculo-papuleuses, érythémateuses, prurit.
Il convient de noter que chez les patients présentant des antécédents cardiovasculaires ou recevant simultanément un traitement à visée cardiaque, l'incidence des effets indésirables de nature cardiovasculaire peut être augmentée (par exemple, hypertension, hypotension, hypotension orthostatique, tachycardie et palpitations).
Rarement, peuvent être observés:
un syndrome sérotoninergique en association avec d'autres produits ;
une rétention urinaire ;
des convulsions, en particulier chez les patients ayant des antécédents d'épilepsie ;
des douleurs testiculaires, troubles de l'éjaculation;
une élévation modérée des transaminases, réversible à l'arrêt du traitement. Des cas d'hépatites cytolytiques ont également été rapportés avec le milnacipran depuis sa commercialisation.
Exceptionnellement peuvent être observés:
une hyponatrémie ;
des ecchymoses et autres saignements cutanéo-muqueux .
Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par milnacipran ou peu après son arrêt .
Par ailleurs, certains effets indésirables sont liés à la nature même de la maladie dépressive:
levée de l'inhibition psychomotrice, avec risque suicidaire;
inversion de l'humeur avec apparition d'épisodes maniaques;
réactivation d'un délire chez les sujets psychotiques;
manifestations paroxystiques d'angoisse (pour les antidépresseurs psychostimulants).
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE dans les cas suivants:
hypersensibilité connue au milnacipran,
association avec les IMAO non sélectifs, les IMAO sélectifs B, digitaliques et agonistes 5HT1D (sumatriptan...) ,
allaitement.
hypertension non contrôlée, maladie coronarienne sévère ou instable, car les augmentations de la tension artérielle ou de la fréquence cardiaque peuvent aggraver ces pathologies sous-jacentes.
Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants:
en association avec l'adrénaline et la noradrénaline par voie parentérale, la clonidine et apparentés, et les IMAO sélectifs A ,
en cas d'obstacle à l'évacuation vésicale (principalement hypertrophie prostatique).
Grossesse
Les données concernant l'utilisation du milnacipran chez la femme enceinte sont insuffisantes.
Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire et ftal, l'accouchement ou le développement post-natal .
Un risque a été rapporté pour le nouveau-né en cas d'exposition aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine au cours de la grossesse et peut correspondre, soit à un syndrome de sevrage, soit à une toxicité de la sérotonine : tachypnée, difficulté à s'alimenter, tremblements, hypertonie ou hypotonie, troubles du sommeil, hyperexcitabilité ou plus rarement pleurs persistants. Tous ces signes apparaissent dans les premiers jours de vie et sont généralement de courte durée et non sévères.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable d'éviter l'utilisation du milnacipran pendant la grossesse.
Allaitement
En raison d'un faible passage du milnacipran dans le lait maternel, l'allaitement est contre-indiqué.
Quelques cas de surdosage ont été observés sous milnacipran.
Aux doses élevées, l'effet émétisant peut limiter considérablement le risque de surdosage.
A la dose de 200 mg ont été observées très fréquemment (> 10%): nausées, hypersudation et constipation.
Aux doses de 800 mg à 1 g et en monothérapie, les principaux symptômes observés sont: vomissements, troubles respiratoires (apnées) et tachycardie.
A dose massive (1,9 g à 2,8 g), en association avec d'autres médicaments (notamment des benzodiazépines) s'y ajoutent les signes suivants: somnolence, hypercapnie et troubles de la conscience. Aucune cardiotoxicité n'a été constatée.
Traitement en cas de surdosage
Il n'existe pas d'antidote spécifique du milnacipran.
Le traitement est symptomatique, avec lavage gastrique et administration de charbon activé dès que possible après ingestion orale.
La surveillance médicale devra être maintenue pendant au moins 24 heures.
Associations contre-indiquées + IMAO non sélectif (iproniazide)
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique*
Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début du traitement par le milnacipran, et d'au moins une semaine entre l'arrêt du milnacipran et le début du traitement par l'IMAO.
*Syndrome sérotoninergique : certains surdosages ou certains médicaments (lithium) peuvent donner lieu à un syndrome sérotoninergique justifiant l'arrêt immédiat du traitement.
Le syndrome sérotoninergique se manifeste par l'apparition (éventuellement brutale) simultanée ou séquentielle, d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation voire entraîner le décès.
Ces symptômes peuvent être d'ordre :
psychique (agitation, confusion, hypomanie, éventuellement coma),
moteur (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),
végétatif (hypo-ou hypertension, tachycardie, frissons, hyperthermie, sueurs),
digestif (diarrhée).
Le strict respect des doses préconisées constitue un facteur essentiel dans la prévention de l'apparition de ce syndrome.
+ IMAO sélectif B (sélégiline)Risque d'hypertension paroxystique.
Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO-B et le début du traitement par le milnacipran, et d'au moins une semaine entre l'arrêt du milnacipran et le début du traitement par l'IMAO-B.
+ Agonistes 5HT1D (sumatriptan...)Par extrapolation avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.
Risque d'hypertension artérielle, de vasoconstriction artérielle coronaire par addition d'effets sérotoninergiques.
Respecter un délai d'une semaine entre l'arrêt du milnacipran et le début du traitement par les agonistes 5HT1D.
+ Digitaliques (digoxine,...)Risque de potentialisation des effets hémodynamiques, notamment par voie parentérale.
Associations déconseillées + Adrénaline, noradrénaline (sympathomimétiques alpha et bêta)Dans le cas d'une action systémique par voie parentérale.
Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l'entrée de l'adrénaline ou de la noradrénaline dans la fibre sympathique).
+ Clonidine et apparentésInhibition de l'effet antihypertenseur de la clonidine (antagonisme au niveau des récepteurs adrénergiques).
+ IMAO sélectif A (moclobémide, toloxatone)Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique* (cf. supra).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique très étroite. Débuter l'association aux posologies minimales recommandées.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi + Adrénaline, noradrénaline (sympathomimétiques alpha et bêta)Dans le cas d'une action hémostatique par injections sous-cutanée ou gingivale.
Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l'entrée de l'adrénaline ou de la noradrénaline dans la fibre sympathique).
Limiter l'apport, par exemple moins de 0,1 mg d'adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en une heure, chez l'adulte.
+ LithiumRisque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique* (cf. supra).
Surveillance clinique régulière.
Mises en garde spéciales
Suicides/idées suicidaires ou aggravation clinique
La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative. L'amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'à obtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de rétablissement.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le traitement.
Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo.
Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
Utilisation chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans
L'utilisation du milnacipran est déconseillée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans. Des comportements de types suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et hostile (principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise ; le patient devra faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition de symptômes suicidaires. De plus, on ne dispose d'aucune donnée de tolérance à long terme chez l'enfant et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.
Syndrome sérotoninergique
Comme avec d'autres agents sérotoninergiques, le développement d'un syndrome sérotoninergique pouvant engager le pronostic vital, peut survenir sous traitement par milnacipran, en particulier en cas d'utilisation concomitante avec d'autres substances susceptibles d'affecter le système de neurotransmission sérotoninergique (notamment les IMAO irréversibles (iproniazide), les inhibiteurs de la MAO-A sélectifs (linézolide, moclobémide, le bleu de méthylène), le millepertuis [Hypericum perforatum], la pethidine, le tramadol, la plupart des antidépresseurs .
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent être :
des troubles digestifs (diarrhée),
des changements de l'état mental et du comportement (agitation, confusion, hypomanie),
des troubles moteurs (tremblements, raideurs, myoclonies, hyperréflexie et ataxie),
instabilité neurovégétative (variations tensionnelles, tachycardie, frissons, hyperthermie, éventuellement coma).
L'utilisation concomitante du milnacipran avec les alphas et bétas sympathomimétiques (voies IM et IV) et les inhibiteurs de la MAO-A sélectifs (tels que le linezolide, le moclobémide et le bleu de méthylène) n'est pas recommandée.
Précautions d'emploi
Des patients souffrant d'insomnie ou de nervosité en début de traitement peuvent avoir besoin d'un traitement transitoire symptomatique.
En cas de virage maniaque franc, le traitement par le milnacipran sera interrompu et, le plus souvent, un neuroleptique sédatif sera prescrit.
En cas d'ictère ou d'autres signes de troubles hépatiques, le traitement par milnacipran doit être arrêté. Le traitement ne doit pas être repris à moins qu'une autre cause ait pu être établie.
Bien qu'aucune interaction n'ait été mise en évidence avec l'alcool, la consommation d'alcool est déconseillée, comme avec tout médicament psychotrope.
Chez le volontaire sain, lors de l'association à la lévomépromazine l'exposition systémique au milnacipran est augmentée de 20 %. Chez le sujet âgé et l'insuffisant rénal une augmentation plus importante est à craindre si les deux médicaments sont associés.
Le milnacipran doit être utilisé avec prudence dans les cas suivants :
chez les patients insuffisants rénaux : la posologie devra éventuellement être réduite en raison d'un allongement de la durée d'élimination ;
chez les patients présentant un obstacle à l'évacuation vésicale, notamment chez les patients avec hypertrophie prostatique ou présentant d'autres troubles génito-urinaires. En raison de la composante noradrénergique du mode d'action du milnacipran, une surveillance de l'apparition de troubles mictionnels est nécessaire ;
chez les patients hypertendus ou atteints de cardiopathies : il est recommandé de surveiller la tension artérielle et la fréquence cardiaque en début de traitement, après une augmentation de la dose et régulièrement pendant le traitement par le milnacipran chez tous les patients, et plus étroitement chez les patients présentant un risque cardiovasculaire connu. En cas d'élévation prolongée de la pression artérielle ou de fréquence cardiaque élevée, l'arrêt du traitement par le milnacipran doit être envisagé si cliniquement justifié ;
chez les patients ayant une pression intraoculaire élevée ou présentant un glaucome à angle fermé ;
chez les patients épileptiques ou ayant des antécédents d'épilepsie : le milnacipran doit être utilisé avec précaution et doit être interrompu chez tout patient présentant une convulsion.
Des cas d'hyponatrémie, probablement due au syndrome de sécrétion inapproprié d'hormone antidiurétique, ont été observés chez des patients recevant des médicaments inhibant la recapture de la sérotonine. Une attention particulière est recommandée chez les sujets âgés, les patients prenant des diurétiques ou tout autre traitement connu pour entraîner une hyponatrémie, chez les patients cirrhotiques ou dénutris.
Des cas d'hémorragies, parfois graves, ont été rapportés lors de la prise de médicaments inhibant la recapture de la sérotonine. Une attention particulière est recommandée chez les patients traités simultanément par des anticoagulants oraux, par des médicaments agissant sur la fonction plaquettaire tels que les AINS et l'aspirine ou par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque de saignement. Une attention est également requise chez les patients ayant présenté précédemment des troubles de l'hémostase.
La sécurité et l'efficacité du milnacipran dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs chez l'adulte à une posologie supérieure à 100 mg par jour n'ont pas été établies. Le traitement devra être arrêté chez les patients ne présentant pas une amélioration clinique à la posologie de 100 mg par jour.
Arrêt du traitement
Le risque de symptômes de sevrage observé avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) peut dépendre de plusieurs facteurs dont la durée et la posologie du traitement ainsi que du taux de réduction posologique.
D'une manière générale, ces symptômes sont de nature légère à modérée ; cependant, chez certains patients, leur intensité peut être sévère. Ils se produisent généralement au cours des tous premiers jours suivant l'interruption du traitement, mais ont été rapportés très rarement chez des patients ayant oublié une dose par inadvertance. Généralement, ces symptômes sont spontanément résolutifs et disparaissent en 2 semaines, mais peuvent être prolongés chez certains patients (2 - 3 mois voire plus).
Il est par conséquent recommandé de diminuer progressivement la posologie du milnacipran lors de l'interruption du traitement et non brusquement après une utilisation prolongée .
Traitements psychotropes associés
L'adjonction d'un traitement sédatif ou anxiolytique peut être utile en début de traitement, afin de couvrir la survenue ou l'aggravation de manifestations d'angoisse.
Toutefois, les anxiolytiques ne protègent pas forcément de la levée de l'inhibition.
Analogues en Russie
капсулы:
25 мг, 50 мг
Analogues en France
gélule:
21,77 mg, 43,55 mg
gélule:
21,77 mg, 43,55 mg